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Full text of "Dictionnaire des noms"

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DICTIONNAIRE 


DES    NOMS 


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Les  rectifications  qiCon  voudra  bien  adresser  seront  reçues  avec 
reconnaissance.  Il  pourra  y  être  fait  droit  dans  un  supplément. 


DICTIONNAIRE 


DES    NOMS 


CONTENANT 


la  recherche  étymologique  des  formes  anciennes 
de  20,200  noms  relevés  sur  les  Annuaires  de  Paris 


PAR 


LORÉDAN    LARCHEY 


BIBLIOTHÉCAIRE   A    l'aRSENAL 


Il  n'y  a  pas  de  sots  noms,  il  n'y 
a  que  de  sottes  gens...  Fais  hon- 
neur à  ton  nom,  et  ton  nom  te 
fera  honneur. 


AUX   FRAIS   DE    L^AUTEUR 


1880 


IMPRIMÉ 


PAI  LA 


MAISON  BERGER- LE VRAULT  ET  O^ 

A  NANCY 


CE  QU'ON  PENSAIT  I)E  NOTRE  SUJET 

En  1681. 

Il  nY  a  pas  un  nom  propre  dans  la  langue  Hébraïque, 
dans  l'Arabe,  dans  la  Saxonne  et  l'Allemande  ancienne 
qui  ne  signifie  quelque  chose.  Il  en  est  de  même  des 
autres  langues,  mais  il  y  a  quantité  de  mots  que  nous  ne 
connaissons  plus,  et  le  mélange  des  nations  a  confondu 
aujourd'hui  la  plupart  de  ces  noms.  (L.  P.  Mekestbier, 
Orig.  des  ornemena  des  armoiries.) 

En  1704. 

Si  l'on  examinoit  tous  les  noms  des  hommes,  en  quel- 
qu«3  langue  que  ce  fust,  on  n'en  trouveroit  guère  qui  n'eust 
été  appellatif  ou  commun  avant  que  de  devenir  propre  aux 
particuliers.  (Baillet,  Vie  de  8.  Christophe.) 

En  1806. 

...  Il  n'j  a  pas  un  nom  propre  dont  on  puisse  assigner 

l'origine,  dans  quelque  langue  que  ce  soit,   que  l'on  n'y 

retrouve  une  signification    appellative  et  générale...    H 

est  difficile  de  rien  dire  de  positif  sur  l'origine  des  noms 

chez  les  Français.  Les  guerres  entre  les  Bomains  et  les 

Gaulois,  les  irruptions  des  Francs,  des  Sicambres,   des 

Goths,  des  Lombards  et  des  Danois  ont  nécessairement 

altéré  l'ancien  idiome  *,  de  sorte  qu'il  est  resté  bien  peu 

de  noms  dont  on  puisse  donner  une  interprétation  qui  ne 

prête  pas  à  plus  d'une  objection.  (Fe.  Noël,  Dictionnaire 

historique.) 

En  182^. 

Tous  les  noms  propres  ont  été  originairement  signifi- 
catife.  Qu'on  ne  prétende  point  que  rien  n'empêche  le  ca- 
price de  créer  des  mots  insignifiants  ;  l'invention  sans 
motif  et  sans  principe  est  aussi  difficile  pour  ce  sujet  que 


II  CE  qu'on  pensait  de  notre  sujet 

pour  tout  autre.  (Eusèbe  Salvektb,   Essai  sur  les  noms 

d  hommes,) 

En  1845. 

Un  livre  infiniment  précieux  serait  un  dictionnaire  uni- 
versel des  noms  propres  ramenés  tous  à  des  noms  com- 
muns. Ce  serait  un  trésor  pour  la  linguistique.  (Gténin, 
Des  Variations  du  langage  français,  p.  524). 

En  1861. 

Platon  a  fait  un  traité  (le  Cratylè)  dans  lequel  il  s'at- 
tache à  découvrir  si  Timposition  des  noms  est  le  résultat 
d'un  système  réfléchi.  Cicéron,  dans  ses  Tusculanes,  Quin- 
tilien,  dans  ses  Institutions  oratoires,  et  Plutarque  (  Vie  de 
Coriolan  et  Vie  de  Marius)  ont  examiné  la  même  question. 
Mais  il  faut  remarquer  que  le  fil  des  vraies  traditions 
ayant  été  interrompu  et  altéré,  le  sens  radical  de  la  com- 
position des  mots  échappait  à  la  subtilité  de  leur  argu- 
mentation. Avant  Platon,  il  avait  existé  des  hommes  qui 
avaient  approfondi  les  éléments  du  langage  et  en  avaient 
institué  les  lois...  Mais  la  mémoire  de  ces  traditions  s'était 
peu  à  peu  effacée  sous  les  multiples  inventions  de  l'erreur 
mythologique.  Toujours  est-il  que^  chez  tous  les  peuples,  à 
l'origine,  les  noms  ont  été  significatifs.  (Textoeis,  Quel- 
ques Considérations  sur  l'imposition  des  noms^  in-8°.) 

En  1862. 

Il  est  un  fait  reconnu  en  philologie,  un  fait  incontes- 
table et  incontesté,  c'est  que  chacun  des  mots  appelés 
nom  porte  en  soi-même  sa  signification.  (Bourdonné,  Atlas 
des  noms  propres,  p.  5.) 

En  1885. 

L'importance  historique  et  philologique  des  noms  pro- 
pres ne  peut  être  contestée.  Les  noms  propres  expliquent 
la  dispersion  des  races  humaines,  donnent  raison  de  l'o- 
rigine des  populations...  L'explication  des  noms  propres 
est  et  doit  être  une  science  très-confuse,  très-dif&cile  et 


EN  1869.  III 

à  résultats  presque  toujours  contestés.  De  là,  le  discrédit 
où  elle  est  tombée  malgré  des  travaux  extrêmement  loua- 
bles et  pour  ainsi  dire  acharnés.  (Léon  Pl^ée,  le  Guide- Ane, 
universel  moniteur  de  l'enseignement.) 

En  1867. 

Les  noms  propres,  pas  plus  que  les  autres  mots,  n'ont 
été  fabriqués  au  hasard...  Us  sont  tous  significatifs  par 
eux-mêmes,  dans  une  langue  morte  ou  vivante...  Mais  la 
plupart  de  ces  noms  n'ayant  pas  conservé  l'étiquette  de 
leur  origine,  il  est  souvent  très-diflSeile  et  quelquefois 
impossible  de  déterminer  leur  signification...  (Baron  de 
CosTON,  Origine  des  noms.) 

En  1869. 

Il  serait  très-désirable  que  le  Catalogue  entier  des 
noms  français  fût  dressé, .  mais  l'entreprise  est  au-dessus 
des  forces  d'un  simple  particulier  ;  seule  l'administration 
centrale  pourrait  mettre  à  exécution  le  projet  d'un  Ono- 
masticum  français.  (Robert  Mowat,  Noms  propres  anciens 
^t  modernes,) 

...On  peut  dire  que  les  noms  propres  confondent  leur 
origine  et  leur  étude  avec  l'origine  et  l'étude  des  langues  ; 
qu'ils  étaient  primitivement  des  noms  communs  ayant  tous 
un  sens,  une  signification. 

...N'est-ce  point  une  curiosité  légitime  que  de  recher- 
cher ce  qu'est  ce  signe  qui  nous  caractérise,  que  nous 
devons  transmettre  à  nos  enfants  comme  nous  l'avons  reçu 
de  nos  pères  ;  de  remonter,  s'il  se  peut,  aux  races  et  aux 
migrations  de  peuples  auxquelles  ce  nom  a  été  mêlé  ;  de 
découvrir  le  sens  qu'il  renferme  et  les  transformations 
qu'il  a  subies  ;  de  nous  rendre  compte  enfin  de  cette  di- 
versité infinie  qui,  chez  les  peuples  modernes,  élève  le 
nombre  des  noms  propres  au  nombre  des  mots  d'une 
langue. 

...Les  mots  sont  la  définition  des  choses  et  des  idées,  les 


IV  CE  qu'on  pensait  de  notre  sujet  en  1875. 

noms  sont  la  définition  des  personnes.  Il  7  a  donc  entre 
eux  une  étroite  connexité.  Us  sont  les  produits  d'une 
même  langue.  Or,  qu'est-ce  qu'une  langue,  si  ce  n'est  l'his- 
toire et  le  miroir  d'un  peuple  ?  La  philologie  les  confond 
dans  une  même  étude.  Par  la  racine  des  mots  elle  déter- 
mine la  date  et  le  lieu  de  la  naissance  des  races.  Les 
couches  et  les  transformations  successives  qu'elle  dé- 
couvre dans  les  langues  lui  révèlent  les  révolutions  et  les 
envahissements  qu'un  peuple  à  suhis,  et,  comme  pour  le 
monde  fossile,  elle  recompose  les  nations  disparues  avec 
les  débris  des  'langues  qu'elles  ont  parlées.  La  science  a 
résolu  bien  des  problèmes  au  milieu  des  questions  qui 
sont  encore  à  résoudre.  Sur  la  route  qu'elle  parcourt  des 
points  sont  définitivement  fixés,  d'autres  restent  encore 
incertains.  (Comte  HallezClapabède,  Des  Noms  propres 

et  de  leur  origine,) 

En  1872. 

Tous  les  noms  propres  sont  significatifs.  Les  noms  de 
personnes  pris  en  général  reflètent  dans  leur  significa- 
tion et  dans  l'esprit  de  leur  composition,  les  idées,  les 
habitudes  et  les  aspirations  religieuses  du  peuple  qui  les 
emploie.  Les  noms  de  famille  français  nous  présentent 
cette  particularité  d'être  les  débris  de  la  langue  du  moyen 
âge  ;  ils  en  reproduisent  les  procédés  et  les  formes  gram- 
maticales. (ScuLFOBD,  Positions  d'une  thèse  soutenue  à  ZV- 
oole  des  Chartes,) 

Cette  thèse  n'a  pas  été  imprimée  et  son  auteur  aurait  quitté 
Paris.  Ce  qu'on  nous  a  dit  de  son  œuvre  en  £ait  désirer  la  publi- 
cation. 

En  1875. 

Cette  distinction  des  noms  propres  et  des  noms  com- 
muns, qui  ouvre  dans  nos  grammaires  le  chapitre  du 
substantif  et  qui  a  toute  sa  valeur  dans  l'état  actuel  de 
nos  langues,  n'existait  pas  à  l'origine.  Tous  les  noms 
propres  ont  commencé  par  être  des  noms  communs  signi- 
ficatifs. (Ritter,  les  Noms  de  famille.) 


AUX    CHERCHEURS 


Avez-vous  lu  les  Mémoires  d^outre-tombe,  et  vous  sou- 
vient-il du  voyage  à  Carlsbad  ?  Nous  sommes  à  l'heure 
du  crépuscule.  Au  moment  où,  de  sa  calèche,  Chateau- 
briand salue  la  première  étoile  et  va  lancer  une  évoca- 
tion à  Cynthîe,  voici  le  vieux  manoir  d'Elbogen  qui  se 
dresse  à  ses  yeux.  Au  pied  du  rocher  qu'il  surplombe,  la 
rivière  est  forcée  de  décrire  un  angle.  Ce  brusque  détour 
fait  tout  à  coup  du  poëtc  un  étymologiste  :  «  De  là,  dit-il, 
le  nom  de  la  ville  et  du  château,  Elbogen  ...  (le  coude)  !  » 

Laissons  maintenant  Cynthie  reprendre  sa  place,  quit- 
tons rAllemagiie  et  l'Europe,  allons  jusqu'à  Mascate  où 
trône  un  sultan  peu  lettré,  mais  possédé  du  même  désir 
d'expliquer  le  premier  nom  venu. 

«  Comment  t'appelles-tu  ?  demande-t-il  à  un  docteur 
arrivé  d'Italie  pour  son  service. 

—  Vincenzo. 

—  Vincenzo,  répète  le  sultan  après  avoir  cherché, 
Vincenzo  !  je  ne  comprends  pas. 

—  Vincenzo,  c'est  Manaour  ('),  fait  l'Italien  qui  savait 
l'arabe  et  ne  manquait  point  de  présence  d'esprit. 

—  Ah  !  bien Désormais,  tu  t'appelleras   Scheick- 

Mansourl  » 

Scheick  (vieux,  vénérable) ,  titre  honorifique  chez  les 
Arabes,  était  pour  notre  docteur  un  témoignage  de  satis- 
faction prîncière..... 


Et  nous  aussi,  nous  sommes  tous  un  peu  comme  le  pre- 
mier des  romantiques  et  comme  le  sultan  de  Mascate. 
Nous  voulons  savoir  le  pourquoi  des  noms  comme  le  pour- 


(1)  Maruour  signifte  victorieux  en  arabe,  comme  Vincenzo  slgoiâe  vain- 
queur eu  Ir.tin.  Cette  anecdote  eai  rapportée  par  Eusèbe  Salverte. 


VIII  AUX  CHERCHEURS. 

quoi  de  toute  autre  chose.  Ce  pourquoi,  vous  plaira- t-il 
que  nous  le  cherchions  ensemble  ? 

D'ici  je  vous  vois  sourire.  Vous  ne  me  croyez  pas  ou 
tout  au  moins  vous  vous  défiez.  Le  contraire  m'étonne- 
rait,  car  on  s'est  tant  moqué  des  étymologîes  et  des  éty- 
mologistes.  Il  faut  avouer  que  les  railleurs  avaient  autre- 
fois beau  jeu.  Emporté  par  le  courant  de  ses  connaissances 
spéciales,  chaque  chercheur  voulait  trouver  tout  dans  sa 
spécialité.  Dieu  nous  garde  d'en  médire  plus  longtemps  ! 
A  l'heure  où  le  domaine  de  la  science  tnenace  de  reculer 
indéfiniment  ses  bornes,  les  spécialités  sont  choses  esti- 
mables et  nécessaires  ;  toutefois  il  en  est  un  peu  de  cha- 
cune comme  du  sel  et  du  poivre.  On  ne  saurait  s'en 
passer  ;  mais  il  en  faut  user  discrètement,  et  c'est  à  la 
juste  proportion  de  leur  dosage  que  tendront  tous  nos 
efforts. 

L'érudition  se  garde  mieux  aujourd'hui.  Appuyée  sur 
les  documents  dont  elle  a  reconnu  la  valeur,  elle  n'affirme 
guère,  elle  cherche  et  ne  craint  pas  de  s'avouer  en  défaut 
quand  elle  a  beaucoup  cherché. 

Ainsi  ferai-je,  prêt  toujours  à  vous  dire  pourquoi  j'ai 
hasardé  telle  ou  telle  interprétation,  et  vous  mettant  à 
même  de  remonter  aux  sources  où  j'ai  puisé. 

Dès  maintenant,  il  est  un  point  sur  lequel  je  voudrais 
vous  voir  bien  convaincus.  C'est  que  je  n'ai  rien  inventa, 
ni  rien  improvisé.  Tout  est  œuvre  de  patience,  de  re- 
cherche, de  méthode.  L'esprit  n'a  rien  à  faire  en  telle 
besogne .  De  style,  il  ne  saurait  être  question;  car  il  obscurci- 
rait un  répertoire  dont  l'auteur  est  condamné,  pour  être 
compris,  à  de  perpétuelles  redites  ;  quant  à  l'imagination, 
tout  philologue  est  contraint  de  s'en  garer  comme  d'une 
ennemie.  C'est  une  compagne  vive,  impressionnable,  qui 
n'aime  ni  ses  tâtonnements,  ni  ses  longueurs,  ni  ses  gros 
dictionnaires.  Elle  va  droit  à  ce  qui  lui  plaît,  à  ce  qui 
semble  l'élever  surtout,  elle  se  plaît  mieux  en  ballon  que 


AUX  OHBlIGHiSORS.  IX 

dans  la  trancliée  obscure  où  les  grands  coups  de  pioche 
ofiErent  le  seul  moyen  d'avancer.  Or,  c*est  justement  au 
travail  de  tranchée  qu'est  condamné  le  véritable  étymolo- 
giste;  courbé  sur  ses  livres,  il  lui  fiiut  sonder  sans  relâche 
les  couches  anciennes  de  notre  langue  qui,  comme  notre 
sol,  a  ses  âges  et  ses  transformations.  Ainsi  que  le  mineur, 
il  lui  faut  souvent  de  grands  efforts  pour  détacher  un 
mince  éclat.  C'est  dans  les  ténèbres  qu'il  cherche  la  bonne 
route,  où  l'expérience  du  métier,  la  connaissance  du  ter- 
rain, un  certain  flair  uni  à  une  certaine  rectitude  de  ju- 
gement viennent  Taider  à  contrôler  chaque  pas  fait  dans 
la  direction  du  précieux  filon.  £t,  si  on  veut  me  laisser  pous- 
ser jusqu'au  bout  cette  comparaison,  je  dirai  que  Tima- 
gination  me  représente  ici  la  lumière  emprisonnée  dans 
la  lampe  du  mineur.  Elle  ne  saurait  briller  de  tout  son 
éclat  sans  risquer  de  le  perdre. 

En  signalant  les  dangers  de  l'invention,  je  repousse  du 
même  coup  tout  soupçon  de  personnalité,  d'allusion 
individuelle.  Ce  n'est  pas  la  première  fois  que  je  m'oc- 
cupe de  rechercher  la  signification  des  noms,  Qt  il  est 
arrivé  souvent  qu'on  a  cru  me  faire  plaisir  en  disant  : 
«  Comme,  sans  en  avoir  l'air,  vous  avez  bien  caractérisé 
un  tel!  *  J'avais  beau  me  défendre,  on  me  regardait  en 
riant,  et  ma  bonne  foi  indignée  passait  pour  fausse  honte. 
n  n'en  faudrait  pas  davantage  pour  discréditer  complè- 
tement toute  œuvre  de  recherches. 
^  L'origine  de  nos  noms  étant  d'ailleurs  ancienne,  il 
n^est  pas  besoin  de  grande  réflexion  pour  s'assurer  que 
nos  explications  ne  sauraient  contenir  aucune  allusion 
personnelle  à  des  contemporains.  Depuis  des  siècles,  les 
Petit  ont  eu  le  temps  de  grandir  ;  les  Legros,  celui  d'ar- 
river à  la  maigreur  ;  les  CamtLSy  celui  d'acquérir  un  nez 
plus  long,  et  les  Bataillard,  celui  de  devenir  gens  de 
paix. 

Néanmoins,  comme  il  vaut  mieux  pécher  par  excès  de 
précautions,  beaucoup  de  noms  ne  figurent  pas  ici  parce 


X  AUX  CHERCHEURS. 

qa*ils  ne  pouvaient  s'interpréter  que  trop  défavorablement. 
Tous  nos  contemporains  n'ont  pas  Tesprit  ni  le  bon  sens 
de  Louis  Lurine  qui  ne  vi^dans  un  nom  périlleux  qu'un 
motif  de  plus  pour  le  faire  estimer. 

En  revanche,  il  est  beaucoup  de  noms  de  singulière  ap- 
parence qui  n'ont  pas  conservé  leur  vraie  physionomie. 
Examinez-les  d'un  peu  près  et  vous  les  trouverez  moins 
désagréables  qu'ils  n'en  ont  l'air. 

Bkifroy  n'est  brouillé  avec  personne  ;  Ennuyé  peut  être 
l'homme  le  plus  gai  du  monde  ;  Malaval  a  le  gosier  fait 
comme  un  autre;  6?ë»c/or<  n'incommode  que  les  étymolo- 
gistes  obligés  d'expliquer  comment  il  est  bien  véritable- 
ment une  forme  du  nom  de  saint  Cucufat  ;  Gilleron  n'est 
pas  un  Pierrot  engraissé  ;  Ltvillain  peut  être  beau  comme 
l'Amour  ;  Beauvillain  saura  enfin  ce  qu'il  doit  penser  de 
sa  figure;  Chassevent,  Lepet  n'ont  rien  de  si  flatueux,  et  Jo- 
bard pourrait  bien  n'être  pas  si  naïf  qu'on  le  croit. 
Lkongre  est  entier.  Il  n'est  pas  dît  que  Veule  ait  été  mou  ; 
Verpillet  n'a  rien  mis  en  poudre  et  Valavoir  peut  s'être 
constamment  tenu  à  l'écart  du  beau  sexe.  Grandveau  et 
Froideveau  ne  sont  pas  comestibles,  et  Car  salade  n'a  rien 
de  végétal,  car  on  7  retrouve  le  synonyme  languedocien 
de  chair  salée.  Puisque  nous  touchons  à  la  charcuterie, 
réhabilitons  Bovdin  et  Cauchon,  surnoms  avec  lesquels  le 
porc  peut  n'avoir  jamais  rien  eu  de  commun,  etc.,  etc. 

Nous  avons  connu  un  Couard  excellent  militaire,  et 
des  Pourcket  d'une  exquise  propreté.  , 

Nous  irons  plus  loin.  Nous  aflEîrmons  que,  loin  de  bles- 
ser, notre  étude  doit  avoir  une  portée  consolante  :  elle 
caractérise  à  sa  façon  le  progrès  social  eu  montrant  des 
noms  de  forgerons  portés  par  des  hommes  d'Etat  (Dufaure, 
Favre),  par  des  maréchaux  et  des  amiraux  (Fabert,  Le- 
febvre,  Fourichon)  ;  des  noms  de  charretiers  portés  par  des 
publicistes  estimés  (Charton)  ;  des  noms  de  savetiers  por- 
tés par  des  bibliophiles  (Grolier);  un  nom  de  tailleur 
(Parmentier)  a  été  immortalisé  par  le  chimiste  qui  vulga- 


AUX  CHERGHÂURS.  XI 

risa  la  pomme  de  terre,  et  un  nom  de  coclionnaille  n'a  pas 
empêché  le  chancelier  Bacon  de  rester  célèbre. 

L'humilité  du  point  de  départ  devient  alors  le  plus  beau 
titre  de  noblesse,  car  il  affirme  la  conquête  de  la  notoriété 
par  les  seules  forces  de  Thomme.  Plus  le  nom  est  bas, 
plus  haut  semble  celui  qui  n'a  point  voulu  le  quitter.  Un 
descendant  de  serf,  devenu  ministre,  donne  à  l'humanité 
la  meilleure  leçon  qu'elle  puisse  recevoir  sur  les  droits 
de  rhomme  et  Témancipation  des  travailleurs.  D'où  cet 
axiome  à  répéter  partout  et  toujours  :  Fais  honneur  à  ton 
nom,  et  ton  nom  te  fera  honneur. 

Si  tout  le  monde  était  pénétré  de  cette  vérité,  notre  dic- 
tionnaire n'aurait  aucune  susceptibilité  à  ménager. 

Tous  les  noms  de  ce  dictionnaire  ont  été  relevés  dans 
ÏAlmanach  Didot  (noms  de  Paris).  Me  renfermant  volon- 
tairement dans  ce  cadre,  je  n'ai  pas  donné  beaucoup  de 
noms  dont  j'ai  l'explication,  par  l'unique  raison  qu'ils  ne 
se  trouvaient  pas  dans  le  répertoire  placé  sous  mes  yeux. 
J'ai  multiplié,  au  contraire,  des  variantes  insignifiantes 
dont  je  me  serais  passé  si  j'avais  eu  la  liberté  du  choix. 

Il  n'est  pas  inutile  de  placer  ici  un  très-bref  aperçu  de 
la  marche  que  j'ai  suivie. 

Etant  admis  que  les  noms  de  personnes  étaient  à  l'ori- 
gine des  mots  de  la  langue  usuelle  et  avaient  par  consé- 
quent leur  signification  précise, 

...Étant  reconnu  qu'il  importe  avant  tout  de  déterminer 
cette  signification  ancienne, 

...Étant  reconnu  également  que  le  sens  de  ces  noms,  très- 
clair  jadis  pour  chacun,  s'est  graduellement  obscurci,  soit 
à  cause  des  transformations  de  la  langue  et  des  synony- 
mies des  mots,  soit  à  cause  des  altérations  (')  et  des  modifi- 

(1)  M.  Redet,  archiviste  de  la  Vienne,  a  relevé  quarante  et  une  maniérée 
d*écrire  le  nom  d'une  commune  de  son  département.  A  chaque  instaut,  dans 
le  corps  d'an  même  acte,  on  trouve  le  même  nom  diversement  écrit.  De3 
hommes  instruits,  comme  Malherbe,  Peiresc  et  La  Boëtie,  ont  signé  cha> 
can  de  six  façons  différentes. 


XII  AUX  CHERCHEURS. 

cations  sans  nombre  amenées  par  l'effet  du  temps,  par  l'in- 
souciance des  scribes  et  surtout  par  les  prononciatiaiis 
diverses  de  pays  où  les  mêmes  noms  semblent  avoir, 
comme  les  vins,  pris  à  la  longue  un  goût  de  terroir  parti- 
culier, 

...  J'ai  eu  pour  règle  constante,  dans  tonte  recherche  de 
nom,  de  : 

1*  Déterminer  avant  tout  sa  provenance; 

2**  Sa  provenance  une  fois  déterminée,  consulter  les 
ouvrages  propres  à  m'éclairer  sur  Tétat  contemporain  de 
la  langue  ou  du  dialecte  auxquels  il  appartenait. 

L'étude  de  ces  formes  primitives  ne  conduit  pas  tou- 
jours à  une  affirmation.  On  déduit  les  vraisemblances,  on 
expose  les  possibilités,  et  c'est  déjà  beaucoup. 

Pour  vous  prouver,  par  exemple,  combien  on  peut  se 
tromper  devant  le  nom  le  plus  facile  en  apparence  à  ex- 
pliquer, prenons  en  Poitou  les  noms  de  Pré-Marie,  de  Cfaâ- 
teau-Larcher.  A  première  vue,  est-il  rien  de  plus  simple  ? 
Pré  de  Marie ,  Château  de  V Archer.  Cela  saute  aux  yeux. 
Mais  la  thèse  change  quand  on  voit  que  Pré-Marie  s'ap- 
pelait autrefois  Pratum  maledictum  (pré  maudit). 

De  même,  Château-Larcher  n'est  qu'une  déformation  de 
Château- Achard, 

Grâce  aux  recherches  de  M.  Redet,  archiviste  de  la 
Vienne,  nous  voyons  également  que  le  lieu  dit  Puidufou, 
n'est  pas  le  puits  du  fou,  comme  on  serait  tenté  de  le 
supposer,  mais  la  colline  du  hêtre.  De  même,  dans  un  bois 
delà  Moselle,  on  appelait  Jolifou  un  hêtre  colossal.  Il  suffît 
ailleurs  d'un  changement  de  consonne  pour  changer  la 
physionomie  du  nom.  Tel  est  Auteverne  (Eure),  qui,  ré- 
gulièrement, devrait  signifier  grand  aune  (haute  verne), 
tandis  qu'il  signifie  haute  avoine,  sa  forme  latine  étant,  au 
zii*  siècle,  alta  avesna.  Je  cite  ce  dernier  exemple  comme 
un  des  plus  propres  à  tenir  tout  chercheur  sur  ses  gardes. 


AUX  GHERGHfiUBS.  XUC 

Une  transformation,  non  moins  curieuse,  a  été  signalée 
par  un  inspecteur  général  de  renseignement  primaire  ('). 

C'est  celle  du  nom  de  Pont-à-Çouleuvre  (Oise).  En  cet 
endroit  se  trouvent  les  ruines  d'un  vieux  pont.  Il  est  na- 
turel de  supposer  qu'on  y  a  pu  découvrir  jadis  un  nid  de 
couleuvres,  d'où  le  nom  commémoratif  de  la  découverte, 
c  Mais  cette  supposition  tombe  d'elle-même  en  apprenant 
que  Pont-à-  Couleuvre  s'appelait  autrefois  Pont-à-  Quileuvre.  » 
Que  veut  dire  Quileuvre  ?  On  eût  été  réduit,  sur  ce  point, 
aux  conjectures,  sans  un  texte  latin  où  à  Quileuvre  est 
traduit  par  Pons  eut  aperit  (pont  à  qui  ouvre).  Il  faut 
donc  lire  à  qui  Veuvre  (la  ponctuation  était  fort  délaissée 
par  nos  anciens),  c'est-à-dire  à  qui  Vovfvre,  Le  pont  était 
clos  par  une  barrière  que  le  péager  ouvrait  après  acquitte- 
ment du  droit. 

Mais  les  étymologistes  n'ont  pas  toujours  des  formes  la- 
tines sous  la  main,  et  c'est  alors  que  la  connaissance  des 
lieux  devient  précieuse.  Posséder  l'idiome  local  et  causer 
avec  les  vieilles  gens  du  pays,  aident  mieux  que  le  dic- 
tionnaire à  résoudre  certaines  difficultés. 

C'est  ainsi  qu'un  officier  du  génie  qui  possède  parfai- 
tement le  patois  des  montagnes  du  Dauphiné,  M.  Albert 
de  Rochas,  est  arrivé  à  se  rendre  compte  de  bien  des  noms 
incompris  dans  les  Alpes.  Une  longue  citation  (*)  va  per- 
mettre d'en  juger.  Comme  nous,  vous  la  trouverez  sans 
doute  instructive  ;  par  le  fait,  elle  rentre  bien  dans  le 
cadre  de  cette  étude,  car  les  noms  de  lieux,  qui  sont  sou- 
vent des  noms  de  personnes,  se  défigurent  comme  eux 
indéfiniment.  Après  avoir  lu  ce  qui  suit,  le  lecteur  sera 
moins  étonné  des  déformations  étranges  que  nous  serons 
amené  à  lui  signaler  dans  le  cours  de  cet  ouvrage. 


(1)  M.  Cocheris  qui,  s'inspirant  de  l'excellente  méthode  Indiquée  par  Le 
Prévost,  Redet,  Houmé,  Qaicherat  et  Mowat,  a  fait  un  livre  spécial  pour 
la  valgarisatiou  des  études  de  noms  de  lieux. 

^S)  Bile  est  empruntée  à  ses  Premier»  EeacUs  d'un  gloseaire  topographique 
pour  les  Alpes,  1879,  iu-S». 


XIV  AUX  CHERCHEURS. 

Dans  la  carte  des  Alpes  de  Bourcet,  dit  M.  de  Rochas,  on  trouve 
près  de  Briançon  le  hameaa  de  Millaures  (mille  vents)  écrit  Mylord, 
le  col  de  la  Buffe  (tempête)  écrit  col  du  Buffle.  Le  col  de  VEmeindra 
(la  dépression),  près  de  Grenoble,  s'est  trouvé  transformé  d'une 
façon  encore  plus  extraordinaire,  probablement  à  la  suite  d'un  dia- 
logue semblable  à  celui-ci  : 

L'ingénieur  :  Gomment  appelez-vous  ce  col? 

Le  paysan  :  Ga?  l'Ëmeindra. 

Et  l'ingénieur,  faisant  la  ^axi  de  l'accent  local,  a  écrit  conscien- 
cieusement :  col  de  Salamandre. 

G'est  à  des  circonstances  analogues  qu'il  faut  rattacher  l'origine 
des  noms  ma  narf  chi  (je  ne  sais  pas)  et  Lous-sabés-pas  (ne  le  sa- 
vez-vous  pas?)  donnés  à  un  ruisseau  d'Algérie  et  à  un  mas  des 
Hautes-Alpes. 

Gassini  a  transformé  en  bois  del'ABG  et  en  plateau  de  l'Araignée 
le  bois  de  la  Bexsée  (bois  de  bouleaux)  près  de  Mont-Dauphin  et  le 
plateau  de  VArenier  (carrière  de  sable)  près  du  fort  Barraux. 

Les  cartes  de  Provence  changent  à  chaque  instant  les  baus  (mon- 
tagnes escarpées  sur  leur  pourtour)  en  bans  ou  bancs  ;  près  d'Arles, 
l'un  de  ces  baus  auquel  sa  forme  inclinée  a  fait  donner  le  nom  de 
Bau-baissa^  a  bien  gardé  sa  prononciation,  mais  un  géographe  en  a 
fait  Bobèche  ;  un  autre  ingénieur,  aidé  probablement  par  une  erreur 
de  lecture  ou  de  gravure,  a,  près  de  Bausset  (Var),  écrit  Jus  de 
Gigot  au  lieu  de  Jas  (gîte  de  troupeau)  de  Ghigo.  Le  nom  de  Ghigo 
se  retrouve  dans  la  vallée  de  Saint-Martin  (Piémont).  Il  est  dérivé 
de  Guigo,  nom  d'homme  très-fréquent  autrefois  dans  ces  contrées. 

Dans  le  cadastre  de  la  Drôme,  les  noms  serre  (coteau  allongé) 
et  pié  (coteau  arrondi)  se  présentent  presque  constamment  sous  la 
forme  cerf  et  pied;  dans  celui  des  Hautes-Alpes,  le  pi^ devient  puy, 
mais  s'écrit  souvent  puits;  dans  celui  de  l'Isère,  la  prononciation 
poé't  donne  lieu  aux  formes  poè'le  et  pet. 

Dans  la  commune  du  Sappey,  non  loin  de  la  Grande-Ghartreuse, 
le  champ  de  la  Lioure  (champ  du  lièvre)  est  devenu  sur  les  états 
de  section  d'abord  chandeliour,  puis  chandelier;  un  trou  (tuno) 
dans  le  roc  a  fini  par  s'appeler  Rocher  du  nord,  bien  que  son  ex- 
position ne  prête  nullement  à  cette  désignation. 

Près  de  Briançon,  une  paroi  rocheuse  présente  un  encorbelle- 
ment; le  lieu  se  nomme,  dans  le  pays,  le  Coubo  et  la  Paré;  le  géo- 
mètre du  cadastre  en  a  fait  le  Cube  et  l'Appareil. 

Ailleurs  un  petit  hameau  qui  contenait  un  abreuvoir,  YAbéourou, 
est  devenu  l'Abbé  heureux^  les  lieux  dits  Aux  usés  (aux  oiseaux), 
Aux  issarts  (aux  défrichements),  ont  été  dénommés  Au  zusé^  Au 
zisar. 

Ailleurs  encore  un  lieu  sauvage  entrecoupé  de  foudres,  appelé 
les    Toumples,  et  un  autre  brûlé  par  le  soleil,  le  Buclé^  ont  pris  offi- 


AUX  CHERCHEURS.  XY 

ciellement  les  noms  de  les  Temples,  le  Bouclier,  préparant  ainsi  d'à- 
mères  déceptions  aux  archéologues  qui  se  fieraient  à  l'étiquette. 

Tout  le  monde  connaît  le  glacier  àe*VAllée  blanche  dans  le  massif 
du  mont  Blanc;  le  véritable  nom  est  la  Laye  blanche^  le  lac  blanc, 
dénomination  très-fréquente  sur  les  sommités  des  Alpes. 

Enfin,  pour  m'arrêter  dans  cette  série  inépuisable  de  métamor- 
phoses plus  ou  moins  grotesques  et  pour  montrer  combien  il  est 
utile  d'intervenir  d'une  façon  intelligente  dans  cette  question  de 
noms  appartenant  à  des  idiomes  qui  deviennent  de  plus  en  plus  flot- 
tants par  suite  de  la  désuétude  où  ils  tombent,  je  ne  citerai  plus 
qu'un  fait. 

En  poursuivant  à  travers  les  campagnes  ces  études  toponymi- 
ques,  j'arrivai,  près  de  Saint-Geoire  en  Dauphiné,  sur  un  petit 
plateau  dont  je  demandai  le  nom.  Un  paysan  me  répondit  :  Ochué; 
un  autre  me  dit  :  Louchui  La  forme  du  terrain  (terrain  plat)  ne 
me  laissait  pas  de  doute  :  c'était  Au  sueil  transformé  par  l'habi- 
tude locale  de  chuinter  et  de  supprimer  les  finales.  (Ainsi  Saint-Sul- 
pice  s'y  prononce  Chancharpi.)  Au  village  voisin  je  m'adressai  à 
l'instituteur  qui,  après  avoir  consulté  les  matrices  cadastrales,  ré- 
pondit :  ce  C'est  le  Chut  ainsi  nommé  probablement  parce  que  l'en- 
droit est  solitaire.  »  Survint  un  capitaliste  du  lieu  qui  affirma 
qu'en  français  on  devait  prononcer  suez,  mais  qu'il  ignorait  ce 
que  cela  signifiait.  Le  propriétaire  fut  alors  appelé  comme  arbitre 
et  déclara  que  le  terrain  étant  très-pierreux  et  trop'  imposé  (il  me 
prenait  sans  doute  pour  un  contrôleur),  il  fallait  dire  aux  suées  à 
cause  de  la  peine  qu'on  avait  à  le  cultiver. 

Il  faut,  pour  porter  la  lumière  au  milieu  de  ces  formes  corrom- 
pues, non-seulement  connaître  les  divers  idiomes  des  Alpes,  mais 
encore  les  lois  de  formation  des  nonis  de  lieux... 

Pour  une  raison  analogue,  dit  encore  très-justement  M.  de  Ro- 
chas, on  doit  étudier  avec  le  plus  grand  soin  les  transformations 
de  lettres  propres  à  chaque  pays.  Les  habitants  des  villes  ne  se 
doutent  généralement  pas  des  changements  très-considérables  et 
très-réguliers  qui  s'opèrent  dans  la  prononciation  des  mots  à  des 
flistances  très-petites.  Dans  tel  village  du  Briançonnais,  1'^^  ïn  et 
1*09  se  transformant  en  r,  rendent  très- difficile  à  un  étranger  l'in- 
telligence du  proverbe  suivant,  par  exemple  : 

Uro  bouero  mouoro,  uro  bouero  tchabro  è  uro  fremo  soun  trei 
marria  betia  (une  bonne  mule,  une  bonne  chèvre  et  une  femme 
sont  trois  mauvaises  bêtes),  proverbe  que  dans  un  village  voisin  on 
prononcera  : 

Una  bouna  mula,  una  bouna  chabre  et  una  feme  soun  trei  mala 
betia. 

Qui  reconnaîtrait  dans  tsaé,  IsoU,  méa,  moé,  les  mots  château, 
chasseur,  mine,   molard?  Et  cependant  les  premiers  se  déduisent 


XVI  AUX  CHERCHEURS. 

immédiatement  des  seconds  quand  on  sait  que  dans  la  grande 
partie  de  la  Tarentaise,  lo  ch  se  transforme  en  ts^  Va  en  o,  que 
la  consonne  médiane  disparaît  dans  les  mots  de  deux  syllabes, 

GvCtf   6l>C< 

L'extrait  qu'on  vient  de  lire  est  long,  il  ne  concerne 
pas  directement  mon  sujet,  et  cependant  je  n'en  ai  voulu 
rien  omettre,  parce  que  tout  ce  que  M.  de  Bochas  expose 
avec  tant  de  clarté  et  de  pénétration  peut  s'appliquer 
aux  noms  de  personnes,  avec  cette  différence  qu'une 
provenance  incertaine  augmente  souvent  la  difficulté  de 
s'en  rendre  compte. 

C'est  encore  pis  pour  certains  cas  exceptionnels.  Il  est 
des  noms  qui  ne  sauraient  être  expliqués  par  aucun  pro- 
cédé. Tels  sont  Quatre-Barbes,  Voltaire,  Halévy,  Nadar, 
Chaix  d'Est-Auge,  qu'on  trouvera  plus  loin  à  leur  rang. 
Leur  origine  est  entièrement  anecdotique. 

Tout  cela  n'est  pas  fait,  il  faut  l'avouer,  pour  donner 
beaucoup  d'assurance  à  l'étymologiste. 

Mais  cette  défiance  de  no  us-même  doit-elle  aboutir  au 
rejet  de  toute  œuvre  de  recherches  comme  celle  que  nous 
poursuivons?  Parce  qu'elle  éclaire  la  marche,  est-ce  une 
raison  pour  ne  pas  oser  se  mettre  en  chemin?  Non,  sans 
doute  !  Nous  partirons  donc  et  nous  ferons  de  notre  mieux, 
sans  prétention  aucune  à  l'infaillibilité,  mais  avec  la 
conviction  d'avoir  fait  le  possible,  dans  la  mesure  de  nos 
forces.  Une  fois  en  possession  parfaite  de  la  clé  de  nos 
abréviations  et  de  l'indication  de  nos  sources  (dont  je  ne 
saurais  trop  récommander  la  lecture  attentive),  vous  serez 
d'ailleurs  associés  à  nos  recherches  et  mis  à  même  de  les 
contrôler  comme  de  les  pousser  plus  loin. 


\ 


OUVRAGES  CONSULTÉS 

Cette  nomenclature  ne  comprend  pas  les  ddottonnaires  usuels. 

Noms  de  saints. 

Martyrologe  universel,  par  Chastisilain.  Paris,  Léonard, 
1709,  in.4^ 

L*abbé  Chastelaîn  avait  précédemment  donné  à  Ménage 
un  millier  de  noms  déformés  de  saints  qui  ont  été  placés 
dans  son  Dictionnaire  étymologique  (Paris,  1694). 

Bttuale  romanum,  Accesserunt  ad  finem  nomina  Etollan- 
dorum  et  Frisonum  accomodata  nominihus  sanctorum,  qui 
in  ecclesià  celébrantur.  Antuerpise,  Aaltsz,  1726. 

Dictionnaire  historique  des  personnages  célèbres  de 
l'antiquité,  avec  Tétymologie  et  la  valeur  de  leurs  noms 
et  surnoms,  par  Pr.  Nobl.  Paris,  Nicolle,  1806,  in-8®. 

Dictionnaire  unwersel,  vulgairement  appelé  Dictionnaire 
de  Trévoux.  Paris,  1771,  in-folio. 

Scott.  Les  Noms  de  baptême  et  tes  Prénoms.  Paris, 
Houssiaus,  1857,  in-16  (une  seconde  édition  a  paru  en 
1858). 

Dictionnaire  étymologique  des  noms  propres  d'hommes, 
par  Pattl  Hecciubt-Boucrand.  Paris,  Sarlit,  1868,  în-8®. 

Notices  sur  Borne,  les  noms  romains,  par  l'abbé  J.  Mar- 
chant. Paris,  Rollin,  1869,  in-8^ 

Noms  celtiques. 

Attendant  qu'on  ait  pu  reconnaître  plus  nettement  la 
part  réelle  du  celtique  dans  les  noms  latins  et  germa- 
niques, je  n'ai  usé  qu'exceptionnellement  des  dictionnaires 
irlandais  et  bretons,  du  Trésor  de  Bullet  et  du  Diction- 
notre  Celtique  d'Obermuiler. 


XVUI  OUVRAGES  CONSULTÉS. 

Noms  de  langue  d'oc . 

RA.YNOUARD.  Lcxîque  roman,  Paris,  1838,  six  in-8®. 

Dictionnaire  provençal-français,  ou  Dictionnaire  de  la 
langue  d'oc  ancienne  et'modeme,  parle  D'  S.  J.  Honnorat. 
Digne,  Repos,  1847,  trois  in-4°. 

Noms  de  langue  d'oU. 

E.  LiTTBÉ.  Dictionnaire  de  la  langue  française  (partie 
historique).  Paris,  Hachette,  in-folio. 

Laoohbe.  Dictionnaire  du  vieux  langage  français.  Paris, 
1765-1767,  demi-in-12. 

Glossaire  de  la  langue  romane,  par  Rociuepoet.  Paris, 
Warée,  1808,  trois  in-8°  (avec  le  supplément). 

P.  Gras.  Dictionnaire  du  patois  forézien.  Lyon,  Brun, 
1864,  in-12. 

Glossaire  du  patois  poitevin,  par  Tabbé  Lalanne. 
{Mémoire  de  la  Société  des  antiquaires  de  l'Ouest,  t.  32)  ; 
Poitiers,  1868,  in.8^ 

Vocabulaire  du  Haut-Maine,  par  R.  de  Montesson. 
Paris,  Lanier,  1857,  in-12. 

Dictionnaire  du  patois  normand,  par  Edelestand  et 
Alfred  Ddméril.  Caen,  Mancel,  1849,  in-8". 

Noms  de  famille  normands  étudiés  dans  leurs  rapports 
avec  la  vieille  langue,  par  Henri  Moisy.  Paris,  Vieweg, 
1875,  in-8^ 

Dictionnaire  du  patois  de  la  Flandre  française  ou  wal- 
lonne, par  Louis  Werhesse.  Douai,  Crépin,  1867,  iu-8®. 

Glossaire  lillois  de  L.  Debuire  de  Bue.  Paris,  Ga- 
rousse,  1867,  in-8°.  (Voir  aux  noms  flamands,) 

Glossaire  étymologique  du  patois  picard,  par  l'abbé 
Corblet.  Paris,  Dumoulin,  1851,  in-8°. 

Dictionnaire  roman- wallon,  par  un  religieux  bénédictin 
(Dom  Jean  François).  Bouillon,  1777,  in-4^ 


OUVRAGES  CONSULTÉS.  XIX 

Glossaire  du  patois  messin,  par  D.  Lorrain.  Nancy, 
Sidot,  1876,  in-8^ 

Vocabulaire  du  patois  du  pays  messin,  par  Eugène 
EoLLAND.  Paris,  Franck,  1873,  in-8**. 

P.  Tarbé.  Glossaire  de  Champagne  ancien  et  moderne 
(Recherches  sur  Thistoire  du  langage  de  Champagne, 
tome  II).  Reims,  1851,  in-8°. 

Vocabulaire  du  dialecte  et  du  patois  de  la  province  de 
Bourgogne,  par  Mignard.  Paris,  Aubry,  1870,  in-8°. 

Glossaire  du  centre  de  la  France,  par  M.  le  comte  Jau- 
BEBT.  Paris,  1856,  trois  in-8*. 

Notre  travail  a  précédé  malheureusement  la  publication  du  dic- 
tionnaire de  Sainte-Palaye  qui  nous  eût  été  fort  utile. 

Il  n'existe  point  de  dictionnaire  général  de  la  langue  d'oil  avec 
renvois  aux  dialectes  de  nos  provinces.  Cette  privation  nous  a  été 
d'autant  plus  sensible  que  nous  avons  cherché  à  distinguer  les  pro- 
venances méridionales  et  septentrionales  des  noms,  en  les  divi- 
sant en  mots  de  langue  d'ofc  et  de  langue  d'oil.  Pour  les  premiers, 
le  glossaire .d'flonnorat  a  rendu  la  tâche  facile  ;  tous  les  mots  anciens 
s'y  trouvent  rappelés,  avec  indication  des  dialectes.  Pour  les  mots 
de  langue  d'oil,  le  triage  offrait  plus  de  difficultés,  car  Roquefort 
confond  les  langues  romanes  du  Sud  et  du  Nord.  Nous  avons  donc 
usé  de  la  partie  historique  du  dictionnaire  de  Littré,  des  glossaires 
provinciaux  et  des  mots  de  Roquefort  qu'Honnorat  ne  revendiquait 
pas. 

Noms  de  langue  bretonne. 

Dissertation  sur  V origine  et  la  formation  des  noms  de 
famille  en  Bretagne,  par  P.  de  Courcy.  Rennes,  Castel, 
1850,  in-8o. 

Dictionnaire  celto-breton  ou  breton-français,  par  J.  F. 
M.  M.  A.  Le  Gonideo.  Angoulême,  1821,  in-8^ 

Noma  allemands  et  vieux  noms  germaniques. 

PoTT.  Die  Personennamen,  Leipzig,  1853,  în-8°. 

Altdeutsches  Namenbuch^  von  D'  Ernst  FSrstemann. 
Nordhausen,  1856,  în-4®. 

Die  Kosenamen  der  Germanen,  eine  Studie,  von  D*"  Franz 
Stark.  Wien,  Tendler,  1868,  în-8«. 


XX  OUTRAGES  CONSULTÉS. 

Le  Namenbuch  àe  Fôrsteniann  estua  répertoire  historique  précieux 
par  ses  exemples,  car  toutes  les  formes  des  noms  y  sont  citées 
avec  les  dates  et  les  renvois  aux  textes  justificatifs.  C'est  égale- 
ment d'après  Fôrstemann  que  nous  avons  hasardé  nos  explications. 
T^ous  ne  saurions  trop  répéter  qu'elles  sont  généralement  données 
par  lui  sous  forme  dubitative.  Ses  réserves  doivent  être  renouvelées 
ici,  une  fois  pour  toutes,  et  nous  regrettons  vivement  de  n'avoir 
pu  les  reproduire  dans  le  texte  à  chaque  occasion. 

Si  c'était  à  recommencer,  je  ne  chercherais  pas  rexplication 
de  la  dernière  des  deux  parties  qui  composent  généralement  les 
vieux  noms  germaniques.  Pour  les  désinences  qui  se  rencontrent 
le  plus  fréquemment  (comme  Vulf,  Hard,  Aid,  Rie,  etc.  i,  Fôrstemann 
est  amené  dans  le  cours  de  son  travail  à  déclarer  qu'elles  peuvent 
être  insignifiantes  en  beaucoup  de  cas.  Cependant,  il  est  difficile 
d'admettre  que  Rie  signifie  quelque  chose  au  commencement  d'un 
mot  et  qu'il  ne  veuille  rien  dire  à  la  fin.  De  même  pour  Aid,  Hard, 
Vulf,  etc.  L'érudit  allemand  a  été  sans  doute  gêné  par  le  redouble- 
ment que  présentait  le  sens  de  certains  mots.  Ainsi,  d'après  son 
système,  Gandulf  serait  composé  de  gand  (loup),  et  de  ulf  (loup), 
ce  qui  ferait  loup-loup,  si  on  tenait  compte  de  la  finale.  D'autre 
part,  l'équivalent  Nivo  iive  Nivardus  (voy.  l'article  Nival),  cité  par 
lui  d'après  un  diplôme  de  Pardessus,  semblerait  afiirmer  que  la 
finale  ard  pouvait  être  un  simple  enjolivement,  comme  dans  le 
titre  du  xiv^  siècle,  où  j'ai  relevé  la  mention  Jacommin  dit  Ja- 
guars, qui  enlève  à  ces  deux  finales  les  valeurs  diminutive  (m)  et 
augmentative  (ard)  que  des  esprits  judicieux  croient  pouvoir  leur 
reconnaître  par  analogie. 

• 

Noms  flamands,  anglais,  italiens  et  espagnols. 

Les  Flamands  à  la  bataille  de  Cassel,  1328.  Noms  des 
Flamands  morts  dans  cette  journée,  avec  table  et  notes 
philologiques,  par  E.  Mannieb.  Paris,  Aubry,  1863, 
in-8^ 

Our  English  surnames  tkier  sources  and  significations 
byCh.  Wareing  Bardsley.  London,  Cbatto,  1873,  in-l2. 

English  surnames  hj  Mark  Antony  Lowe&.  London, 
Russell  Smith,  1875,  deux  in-18. 

Vocabolario  de  nomi  propri  sustantivi,  compilato  da 
Cl.  Ermanno  Ferrari.  (Dizionario  délia  lingua  italioMa, 
vol.  Vn.)  Padova,  1830. 

Ensayo  historico  etimologico  filologico  sobre  losapellidos 


OUVRAGES  CONSULTÉS.  XXI 

Casiellanos,  par  D.  José  Godoy  Algantaba.  Madrid,  Riva- 
deneyra,  1871,  in-12. 

Noms  de  lieux. 

Diciionnatre  topographiqae  de  ]a  France,  comprenant 
les  noms  de  lieux  anciens  et  modernes,  publié  par  ordre 
du  Minietre  de  l'instruction  publique  et  sous  la  direction 
du  Comité  des  travaux  historiques  et  des  Sociétés  savantes. 
Paris,  Imprimerie  nationale,  1861-1874,  quatorze  in-4®. 

Collection  remarquable  et  malheureusement  trop  peu 
connue.  C*est  une  des  publications  les  plus  utiles  qui  aient 
paru  sous  les  auspices  ministériels.  On  ne  peut  qu'en 
souhaiter  le  prompt  achèvement.  Puissent  tous  les  dépar- 
tements rivaliser  avec  nos  provinces  de  TËst  qui  ont 
donné  quatre  volumes  sur  quinze  parus  [Meuse,  par 
Liénard  ;  Moselle,  par  de  Bouteiller  ;  Meurthe,  par  Lepage  ; 
Haut-Rhin,  par  Stoffel).  Les  autres  volumes  publiés  sont  : 
V Aisne,  par  Matton;  V  Tonne,  par  Quantin;  VAube,  par 
Boutîot  et  Socard;  la  Nièvre,  par  de  Soultrait;  Eure-et- 
Loir,  par  Merlet;  le  Morbihan,  par  Rosenzweig.  Le  midi 
n'est  encore  représenté  que  par  MM.  Raymond  (Basses- 
Pyrénées)^  Germer-Durand  {Gard)^  Eugène  Thomas  {Hé- 
rault)^ de  Gourgues  {Dordogne).  Depuis  1874,  on  n'a  mal- 
heureusement vu  paraître  que  les  dictionnaires  deTEure, 
par  M.  de  Blosseville,  et  de  la  Mayenne,  par  M.  Maître 
(1878). 

Étude  sur  la  signification  des  noms  de  lieux  en  France, 
par  A.  HouzÉ.  Paris,  Hénaux,  1864,  in-8°. 

De  la  Formation  française  des  anciens  noms  de  lieux,  par 
J.  QcicHERAT.  Paris,  Franck,  1867,  in-12. 

Entretiens  sur  la  langue  française.  II.  Origine  et  for- 
mation des  noms  de  lien,  par  Hippolyte  CocHeais.  Paris, 
Rouge,  s.  d.,  in-8''  (1869). 

Conférences  sur  la  lecture  des  cartes  topographîques, 
par  P.  Seipfeb.  Paris,  Delagrave,  1874,  in-8°. 

Dictionnaire  des  anciens  noms  de  lieux  du  département 


XXII  OUVRAGES  CONSULTÉS. 

de  TEure,  par  Auguste  Le  Peevost.  Evreux,  Ancelle, 
1839,  iii-8°. 

Bedet.  Les  Noms  de  lieux  du  Poitou.  (Mémoires  de  la 
Société  des  antiquaires  de  TOuest.  Année  1847.) 

Mannier.  Études  sur  les  noms  des  villes,  bourgs  et  villages  . 
du  Nord,  Paris,  1879,  in-8°. 

De  Kochas  d^Aiglun.  Essai  d'un  vocabulaire  topogra^ 
phique  des  Alpes.  Paris,  1879,  in-8". 

Études  onomastiques  contemporaines. 

Atlas  étymologique  et  polyglotte  des  noms  propres  les 
plus  répandus,  par  M.  Bourdonné.  Paris,  Durand,  1862, 
deux  br.  in-folio  (les  lettres  A  et  B  ont  seules  paru). 

J.  Sabatier.  Encyclopédie  des  noms  propres,  Paris, 
librairie  du  Petit  Journal,  1865,  in- 12. 

Origine,  Étymologie  et  Signification  des  noms  propres  et 
des  armoiries,  par  le  baron  de  Coston.  Paris,  Aubry, 
1867.  in-8°. 

Noms  propres  anciens  et  modernes.  Etudes  d'onomatolo- 
gie  comparée,  par  Robert  Mowat.  Paris,  Franck,  1869, 
in-8^ 

Glossaire  étymologique  des  noms  propres  de  France  et 
d'Angleterre.  Ethnologie  etfamiliation,  par  E.  Le  Herigher. 
Avranches,  1870,  in-4®  de  107  pages.  (C'est  une  liste  de 
radicaux  latins,  avec  groupement  de  dérivés  français.)  Le 
même  auteur  a  publié  une  étude  des  noms  normands  dans 
les  Mémoires  de  la  Société  des  antiquaires  de  Normandie, 

Les  Noms  de  famille,  par  Eugène  Ritter.  Paris,  Franck, 
1875,  in-8^ 

Nos  Noms  propres,  par  Bourdonné.  Première  partie. 
Paris,  Sandoz,  1877,  in-12. 

Voir  aussi  les  travaux  de  MM.  Makkibb  (Flandre),  MoiST  (Normandie), 
DE  CouBCT  (Bretagne),  que  nous  avons  cités  plus  haut. 


ABREVIATIONS 

Pour  mieux  comprendre  encore  nos  explications,  il  est  essen- 
tiel de  lire  attentivement  l'indication  des  sources  qui  se 
trouve  placée  aux  pages  précédentes. 


Abr.  —  Abrévi(Uion.  —  Le  besoin 
de  simplifier  la  nomenclature  a 
fait  confondre  sous  cette  seule 
désignation  tous  les  cas  paiiicu- 
liers  de  raccourcissement  nommés 
aphérèses,  apocopes  et  contrac- 
tions, dans  le  monde  philologique. 

Abb.  déb.  —  Abréviation  dérivée. 
AtjIj.  —  Allemand. 
Amc.  —  Ancien. 
Anol.  «-  Anglais, 
BoiTBO.  —  Bourguignon. 
Bbbt.  —  Breton. 
C.-A-D.  —  CTest-à-dire. 
Champ.  —  Champenois. 

DUR.  —  Dérivé.  —  Nous  avons  dé- 
signé ainsi  tous  les  allongements 
du  même  nom  (qualifiés  jusqu'ici 
diminutifs,  augmentatifs,  péjora- 
tifs, etc.).  Il  nous  a  paru  dangereux 
de  préciser,  car  leur  détermination 
ne  nous  semble  pas  pouvoir  être 
établie  assez  nettement.  Ainsi  dans 
certains  actes  anciens  un  même 
personnage  est-il  désigné  indiffé- 
remment par  son  nom  et  par  le 
diminutif  de  ce  nom,  ce  qui  don- 
nerait an  diminutif  une  valeur 
simplement  familière,  sans  allu- 
sion de  taille  ou  d*âge,  comme  on 
l'a  cru  jasqu*ici. 

D'autre  part,  Baillet  nous  ap- 
prend que  saint  Antoine  de  Pa- 
doue  fat  nommé  Antonin  à  cause 


de  sa  petite  taille.  Mais  on  trouve 
en  même  temps  bien  des  exemples 
contradictoires. 

Au  siècle  dernier,  l'abbé  Bri- 
zard,  gardien  des  archives  des  or- 
dres royaux  (voy.  ses  Notes  ma- 
nuscrites à  la  bibliothèque  de 
l'Arsenal),  constatait  que  dans  le 
même  acte  la  même  personne  était 
qualifiée  Robert  et  Robinet,  une 
autre  ^audin  et  Thibaud,  etc.  Dans 
les  Comptes  manuscrits  de  Nettan- 
court,  le  13 juillet  1355,  j'ai  trouvé 
un  c  Jacommins  dit  Jaquars  du 
Chastelet  >  (bibliothèque  de  l'Arse- 
nal). Enfin,  un  texte  de  Gautier  de 
Coinsy  met  en  scène  un  fidèle 
priant  saint  Pierre,  qu'il  appelle 
Perron.  Mathieu  de  Bethencourt, 
le  navigateur  normand,  s'appelait 
aussi  Maciot. 

Esp.  —  Espagnol. 

ExcBPT.  —  Exceptionnellement.  — 
Nous  rangeons  à  la  suite  de  cha- 
que nom  le  sons  qu'il  pouvait  avoir 
dans  le  temps  où  il  a  été  donné. 
Beaucoup  de  ces  interprétations 
sont  plus  ou  moins  probables,  mais 
nous  n'avons  voulu  rien  omettre 
de  ce  qui  pouvait  éclairer  le  ter- 
rain. Cependant,  certains  sens  doi- 
vent être  si  évidemment  préférés 
à  d'autres ,  que  nous  avons  fait 
précéder  ces  derniers  du  mot  ex- 
ceptionnellement  qui  accuse  pins 


XXIV  ABREVI 

nettement  lenr  moindre  vraisem- 
blance. 

F.  —  Forme.  —  Noos  entendons  par 
forme  une  des  manières  différentes 
d'écrire  le  même  nom.  Autrefois, 
on  ne  se  piquait  pas  de  régularité 
sur  ce  point.  Ainsi  M.  Redet,  ar- 
chiviste de  la  Vienne,  a  relevé 
jusqu'à  quarante  et  une  manières 
d'écrire  le  nom  de  Fouillé  dans  ! 
les  actes  anciens  qui  concernaient 
cette  commune  de  son  départe- 
ment. £n  ce  qui  concerne  les  in. 
dividus,  l'insouciance  n'était  pas 
moins  grande,  et  rien  n'est  plus 
fréquent  que  de  voir  non-seule- 
ment le  nom  du  mémo  person- 
nage écrit  de  deux  manières  dans 
le  même  acte, mais  ce  personnage 
lui-même  signer  de  plusieurs  fa- 
çons.  Des  lettrés  tels  que  Peiresc, 
La  Boëtle,  Montaigne  ont  écrit 
chacun  leur  nom  de  quatre  ma- 
nlères.  l'indifférence  des  hommes 
est  venue  se  Joindre  l'influence 
des  prononciations  de  chaque  pays 
qui  ont  influé  sensiblement  sur  la 
manière  de  l'écrire.  (Voy.  à  ce  su- 
jet Gérard,  p.  193.) 

Flam.  —  Flamand.) 


.\TIONS. 

Gbbm.  —  Germanique, 

HÉBB.  —  Hébreu. 

Ital.  —  Italien. 

M.  s.  Q.  —  Mime  sene  que.  —  For- 
mule employée  pour  éviter  des 
redites. 

MOD.  —  Moderne, 

N.  D.  L.  —  Nom  de  lieu. 

N.  D.  YOisiK.  —  Nom  de  voisinage. 
—  Cest-à-dire  point  de  repère 
choisi  dans  le  voisinage  de  l'habi- 
tation pour  en  désigner  le  proprié- 
taire. 

No  su.  —  Normand. 

Oo.  —  Moi  de  langue  d^oe.  —  Anciens 
dialectes  de  la  France  méridio- 
nale. 

OïL.  —  Mot  de  langue  d'oil.  —  An- 
ciens dialectes  de  la  France  sep- 
tentrionale. 

Vlk^t,  —  Plantation.  —  C'est-à-dire 
terrain  où  croît  particulièrement 
le  végétal  indiqué. 

V.  —  Voyes. 

y.  KOM  GEBM.  —  Vieux  nom  germa- 
nique. 


N.  B.  C^  Dictionnaire  n*  est  pas  une  œuvre  d'imagination; 
c'est  un  calcul  de  prohabilités  sur  les  formes  anciennes  de 
chaque  nom.  Lorsqu'une  forme  a  plusieurs  sens,  nous  ne 
choisissons  pas;  nous  donnons  tous  ceux  qui  nous^ont  connus, 
en  numérotant  par  ordre  de  vraisemblance,  ' 

Une  concision  nécessaire  a  fait  user  de  fréquentes  abré- 
viations. Pour  les  bien  comprendre,  on  est  prié  de  se  reporter 
aux  explications  qui  suivent  notre  avant-propos. 


Aaron ,  Aron.  Bien  qu'il  ait  été 
porté  par  quatre  «aints ,  le  nom 
d'Aaron  semble  ne  s'être  pas  ré- 
pandu en  dehors  du  monde  Israé- 
lite. Aaron  et  Aron  sont  deux 
formes  d'un  même  nom.  Les  an- 
ciens hébraïsants  le  faisaient  venir 
d'aftar  :  monVtgne.^Les  hébraïsants 
modernes  que  J'ai  consultés  lui 
donnent  le  sens  de  coffre,  arche, 
tabernacle  (qui  s'écrit  aussi  aron  en 
hébreu). 

Abadie,  Abbadle.  S'est  écrit 
dans  l'origine  D'abadie  on  De  Va- 
hadiê.  Les  Lahadi»  sont  encore  nom- 
breux. Le  mot  essentiel  {ahadie)  est 
resté  seul.  On  ne  peut  qu'y  recon- 
naître l'ancien  mot  provençal  aha- 
dia  (abbaye,  maison  de  relig^ieux 
gouvernés  par  un  abbé) ,  ou  eûcore 
oftodia  (forêt  de  pins).  Les  premiers 
personnages  qui  ont  reçu  ce  sur- 
nom devaient  donc  habiter  prés 
d'une  forêt  de  pins  ou  d'une  ab- 
baye ;  ils  ont  pu  encore  être  les 
tenanciers  de  cette  même  abbaye. 
Ils  étaient ,  en  outre ,  d'origine  mé- 
ridionale. 

On  rencontre  aussi  des  Abbadie 


et  des  Làbbadie;  ils  doivent  ê^re 
interprétés  de  même ,  en  éliminant 
toutefois  le  sens  de  forit  de  pine , 
qui  ne  concerne  que  les  Abadie 
(avec  un  seul  b). 

Les  noms  d^Abbat  et  de  Labat  ont 
qualifié  jadis  généralement  des  gens 
attachés  à  la  personne  de  l'abbé,  au 
chef  de  l'abbaye.  Pour  reconnaître 
entre  plusieurs  homonymes ,  un 
Pierre,  tenancier  d'abbé,  on  l'a 
appelé  Pierre  l'Abat,  comme  on  a 
dit  la  ville  VEvique  pour  le  domaine 
de  Vévique. 

Ici  on  peut  me  demander  si  je 
prétends  que  tons  les  habitants  de 
la  lisière  d'une  forêt  de  pins  et  tous 
les  descendants  des  employés  ou 
tenanciers  d'abbaye  s'appellent  au- 
jourd'hui Abbadie  f  Â  ce  compte ,  il 
en  serait  resté  bien  peu. 

O'est  là  une  objection  si  naturelle, 
que  j'avais  hftte  de  la  poser  le  pre- 
mier, afin  d'y  répondre  une  fois 
pour  toutes. 

Non,  on  n'a  pas  nommé  Abadie 
tous  les  voisins  d'une  forêt  de  pins, 
parce  qu'une  telle  dénomination, 
par  cela  même  qu'elle  était  com- 
mune à  tous,  aurait  manqué  le  but. 


LOB.-I<ARO. 


2  Abe 

Il  ne  faut  pas  oublier  qu'à  Porigine, 
c'est-à-dire  vers  la  fin  du  xr  siècle , 
le  besoin  de  rédiger  d'une  façon 
plus  précise  des  actes  de  notoriété 
et  des  pièces  comptables  a  seul  fiait 
ajouter  le  surnom  des  gens  aux 
noms  de  baptême ,  généralement 
seuls  inscrits  jusque-là.  Si  donc  un 
notaire  ou  un  receveur  a  dû  qualifier 
deux  Pierre  dans  un  même  village, 
mais  en  ce  oas-là  seulement,  il  a 
donné  le  nom  d^Abadie  an  Pierre 
voisin  d'un  bois  de  pins,  et  celui 
d*Ahbadie  au  Pierre  qui  habitait 
près  de  l'abbaye ,  on  dans  l'abbaye 
même,  à  un  titre  quelconque. 

Abbat.  Voy.  Abadie. 

Abbatucci.  En  italien  petit  abbé. 
De  même  le  nom  à.*Abbot  annonce 
l'abbé  d'Angleterre  ;  le  nom  d^Abt, 
l'abbé  d'Allemagne  ou  de  Flandre. 

Abbexna.  Nom  remarqué  au  Sa- 
lon de  peinture.  Le  livret  m'apprend 
que  Mil«  Abbema  est  d'Etampes, 
mais  sa  famille  est  certainement 
hollandaise.  Abbema  est  un  dérivé 
flamand  du  nom  de  saint  Abraham , 
comme  Tadema  (deuxième  nom  d'ar- 
tiste contemporain)  est  un  dérivé 
flamand  du  nom  de  saint  Thaddée, 
comme  Habbema  (encore  un  nom 
d'artiste  que  nous  connaissons  tou- 
jours) est  un  dérivé  flamand  du  nom 
de  saint  Eoban, 

Abbot,  Abt,  Voy.  Abbatueei. 

Abelllard,  Abeille,  Abeillon» 
Abeiller.  Au  moyen  &ge,  où  faute 
de  sucre  la  consommation  du  miel 
était  grande,  la  garde  des  ruches 
occupait  plus  de  surveillants  qu'au- 
jourd'hui ;  on  les  nommait  Abeillard 
et  Abeiller. 

En  Espagne,  le  même  employé 
s'appelait  abejero,  dont  l'équivalent 
apchier  se  retrouve  dans  le  midi  de 
la  France ,  comme  le  fait  justement 


Abo 

observer  M.  le  baron  De  Coston 
dans  son  ouvrage  sur  VOrigine  des 
noTM  propres. 

Du  côté  de  nos  provinces  du  Nord 
et  de  l'Est,  comme  il  le  dit  très- 
bien  aussi,  la  garde  des  abeilles 
{biene  et  par  abréviation  bi)  a  créé 
les  mots  Biguardf  Bigard,  Bigre. 

Il  est  entendu  que  Lebigre  a  la 
même  origine.  C'est  un  bigre  qui  a 
conservé  son  article. 

Abeille  peut  aussi ,  je  le  crois  du 
moins ,  être  un  de  ces  noms  d'in- 
sectes qui  symbolisaient  souvent  le 
caractère  des  gens.  En  fait  d'ono- 
mastique, le  peuple  a  devancé  La 
Fontaine.  Un  homme  piquant  on 
ses  propos  aura  pu  être  appelé 
Abeille,  comme  on  a  .pu  nommer 
Lamouehe  l'indiscret  qui  ne  tenait 
pas  en  place  et  bourdonnait  sans 
cesse. 

Abel.  Nom  de  baptême  devenu 
nom  de  famille;  son  origine  est 
hébraïque.  On  lui  a  donné  succes- 
sivement les  sons  très-différents  de 
c  vanité,  deuil,  affliction,  misérable, 
pleureur  ,  sou^e ,  vapeur  > .  On 
penche  aujourd'hui  pour  vanité, 
rhébreu  Hébel  signiflant  en  même 
temps  Abel  et  vanité;  pour  être 
complet,  n'oublions  pas  que  Abel 
signifle  en  langue  d'oc  ou  abeille  ou 
habile.  Il  aurait  en  ces  derniers  cas 
désigné  un  homme  piquant  ou  in- 
dustrieux. 

Aboat.  En  vieux  français  ou 
langue  d'oil,  About  a  signifié  borne, 
limite  de  champ*,  et  encore  hypo- 
théque.  Un  nom  de  borne  peut  être 
à  la  rigueur  un  nom  d'homme  ;  il 
ne  serait  pas  impossible  qu'il  ait 
été  celui  d'un  arpenteur  juré.  Mais 
11  est  fort  possible  aussi  qu'il  soit 
la  forme  abrégée  d'un  vieux  nom 
franc,  comme  il  en  est  resté  tant 
sur  notre  sol ,  qui  semble  n'avoir 
gardé  que  cela  de  ses  anciennes 
invasions.   Noms  francs   et   vieux 


AbP 

noms  germaniques ,  c'est  même 
chose.  On  les  trouve  tons  réjinis 
avec  la  date  des  documents  où  ils 
sont  cités  pour  la  première  fois, 
dans  un  gros  répertoire  publié  à 
Nordhausen,  en  1856,  par  le  docteur 
Fdrstemann.  Je  me  hâte  de  le  feuil- 
leter et  je  tombe  sur  le  nom  Adbold 
et  la  date  de  818.  Adbold  peut  par- 
faitement avoir  fait  Ahout  comme 
Berthold  a  fait  Berthoud. 

Mais  pourquoi  le  t  final  d'About 
au  lien  du  d  d'Âbold  ? 

Quand  on  remonte  si  haut,  il  n'y 
faut  point  regarder  de  si  prés.  Un 
même  nom  s'écrit  de  plusieurs  fa- 
çons différentes  sur  le  même  point, 
dans  la  même  année)  et  quelquefois 
dans  le  même  acte.  Ainsi,  pour 
rester  près  de  Berthoud  ci-dessus 
nommé,  on  rencontre  encore  les 
noms  de  Bertou,  Bertout,  Bertoux, 
qui,  malgré  la  différence  de  leurs 
finales,  sont  formés  du  même  nom 
(Bertulf). 

Je  crois  avoir  montré  comment 
notre  moderne  Ahout  peut  ê  tre  l'an- 
cien Abold.  U  convient  d'ajouter 
qvi* Adbold  signifiait  noble  hardi  en 
ancienne  langue  germanique.  Ad 
est  une  abréviation  d^Adal  :  noble  ; 
bold  est  une  forme  de  bald  :  hardi. 

Abraham.  Nom  hébreu  porté 
par  une  demi-douzaine  de  saints. 
Selon  la  tradition  juive,  Abraham 
s'appelait  simplement  Abram  {Ab: 
père  ;  ram  :  éminent ,  sublime  ). 
Dieu  lui  ayant  promis  une  nom- 
breuse postérité,  ce  patriarche  en 
prit  acte  aussitôt  en  ajoutant  à  son 
nom  ham  (multitude,  peuple),  ce 
qui  donne  Ab-ram-ham  (père  émi- 
nent du  peuple),  d'où.  Abraham.  -^ 
Les  noms  de  Brame,  Bramet  et 
Brawuird  sont  chez  nous  des  abré- 
viations dérivées  d'Abraham  ;  elles 
doivent  être  origrinaires  du  Nord, 
car  Bram  est  encore  en  Flandre  une 
forme  populaire  du  nom  de  saint 
Abraham. 


Ach  3 

Abxial,  avril,  en  Ungûe  d'oc. 
C'est  un  nom  destiné  à  rappeler  lo 
mois  de  la  naissance ,  et  il  n'est  pas 
le  seul,  pour  ne  citer  que  Janvier 
et  Décembre.  Si  nous  quittons  avec 
Abrial  les  régions  du  Midi,  nous 
trouverons  bien  d'autres  formes  qui 
sont  Avrial,  Avril,  AvrilleuXf  Avril- 
lier,  Avrillon,  —  tous  noms  d'hom- 
mes fort  bien  portés  et  relevés  par 
uOfis  dans  un  gros  livre  que  tout  le 
monde  connaît  et  qui  s'appelle  VAl- 
manach  du  Commerce.  Je  tiens  à  ci- 
ter mes  auteurs,  afin  qu'on  no  me 
soupçonne  pas  de  baptiser  les  gens 
pour  les  besoins  de  ma  cause. 

£n  ce  qui  touche  Avrillier,  un 
scrupule  me  vient  cependant.  Il  peut 
aussi  très-bien  être  une  forme  du 
mot  de  langue  d'oil  avrilleor  (pro- 
priétaire d'essaims  d'abeilles).  Le 
droit  perçu  sur  les  ruches,  car  les 
abeilles  avaient  jadis  leur  impôt 
(nous  avons  oublié  celui-là),  s'ap- 
pelait également  avrillerie^  ce  qui 
confirme  notre  doute  et  doit  faire 
admettre  la  possibilité  d'un  sens 
nouveau. 

Aohard.  A  première  vue ,  celui- 
ci  a  l'air  de  s'expliquer  tout  seul. 
Achard  devait  être  l'homme  à  la 
hache,  l'homme  qui  hachait  par  mé- 
tier  ou  par  goût.  La  chose  serait 
possible  si  Achard  prenait  un  h 
(sans  calembour)  pour  commencer 
et  s'écrivait  Hachard.  Mais  il  s'écrit 
Achard ,  avec  un  seul  ft ,  et  de  plus 
il  paraît  comme  nom  d'homme  dès 
le  xi«  siècle ,  époque  à  laquelle  le 
mot  hache  n'existe  pas.  Il  convient 
donc  de  se  rallier  à  l'avis  des  érudits 
d'outre  •  Rhin  ,  qui  reconnaissent 
dans  Achard  un  vieux  nom  germa- 
nique ahrégé  d'Agi  -  hard  :  chef 
aguerri  {Ag  :  qui  mène ,  qui  dirige  ; 
hard  :  endurci,  aguerri).  II  y  a  neuf 
siècles  qu'il  se  trouve  dans  les  textes 
sous  la  forme  actuelle.  —  Je  dois  ici 
ajouter  qu'on  attribue  aussi  à  ce 
nom  une  origine  grecque  en  le  fai- 


4  Adé 

sant  venir  d^acharieiê  (diegracieux). 
Je  n'en  crois  rien  :  1<>  parce  que 
la  finale  hard  est  toujours  un  in- 
dice certain  d'origine  germanique  ; 
2»  i>arce  que  le  grec  cKhariei»  ne 
peut  faire  achard,  même  en  s'alté- 
rant  avec  le  temps  ;  3°  parce  que  les 
noms  grecs  adoptés  en  France  sont 
généralement  des  noms  canonisés 
et  pris  en  bonne  part. 

Aokermann.  Ici  nous  avons 
affaire  à  une  importation  germa- 
nique relativement  récente  et  par 
conséquent  d'explication  facile.  "Âc- 
kermann  est  l'homme  {mann)  des 
champs  labourés  {aeker)j  c'est  le 
laboureur  allemand. 

Acdocque.  Ce  fut  le  sonneur  de 
la  Picardie ,  du  Berri ,  du  pays 
wallon  ou  de  la  Flandre  fran- 
çaise} l'homme  à  cloque  (cloche). 
Le  nom  de  Cloquemin  est  celui  d'un 
ancien  confrère  en  sonnerie.  Nous 
y  retrouvons  la  forme  francisée 
de  Clokeman,  qui  se  dit  encore 
en  patois  picard  pour  •  sonneur  de 
cloche  >. 

Aidalbert.  Voy.  Albert. 

Adam.  Comme  nom  hébreu,  il 
veut  dire  terre  et  sang ,  et  il  est  à 
remarquer  que  dans  la  langue  des 
brahmanes  de  l'Inde,  Âdimo  (Adam) 
veut  dire  aus&i  «  enfant  de  la  terre  » . 
Comme  nom  de  baptême ,  Adam  a 
été  chez  nous  la  souche  de  plusieurs 
autres  noms ,  tels  que  ceux  de  Ade- 
nat ,  Adenet ,  Adnxt,  Adnot.  A  pre- 
mière vue  on  ne  s'explique  pas 
qu'Adam  n'ait  pas  fait  plutôt  Ada- 
metf  Adamot.  Mais  il  convient  d'a- 
jouter qu'au  moyen  âge  on  écrivait 
plus  souvent  Adan  et  Aden  que 
Adam. 

Adélaïde,    Adèle,    Adeline. 

Trois    noms    féminins    de    même 
souche.  Adeline  vient  d'Adèle  qui, 


A|fa 

à  son  tour  ,  est  une  simple  abrévia- 
tion d'Adélaïde ,  nom  de  sainte  qui 
s'écrivait  y  il  y  a  neuf  cents  ans, 
Adalhatd.  Encore  un  nom  g^rmar 
nique  incontesté  et  composé  de 
deux  parties  (Adal-haid)  comme 
tous  ceux  de  même  provenAnee. 
Adal  veut  dire  noble.  On  est  d'ac- 
cord sur  ce  point,  mais  c'est  tout  ce 
qu'on  paraît  savoir. 

Adelmar,  Adhémar,  Adolphe. 

Encore  trois  vieux  germains  d'ori- 
gine. Les  deux  premiers  n'en  sont 
qu'un ,  car  leur  père  commun  est 
Aihalmar  {athal  :  noble  ;  mar  :  il- 
lustre) qu'on  rencontre  tel  dans  les 
actes  dès  le  viii*  siècle.  D'Athal-ulf 
(athal:  noble  ;  ulf:  secourable)  est 
venu  Adahulff  qui  a  fait  le  nom  de 
saint  Adolphe,  en  latin  Adulftis. 

Adenat,  Adenet.  Voy.  Adam. 

Adnet ,  Adnot.  Abréviations 
d'Adenat,  Adeuot.  Voy.  Adam. 

Adolphe.  Voy.  Adelmar. 

Adrien.  Les  amis  du  grec  ont 
voulu  le  faire  venir  d'adroa ,  vigou- 
reux. Mais  )  comme  nous  avons 
affaire  à  un  nom  de  saint  latin ,  re- 
portons-nous d'abord  à  sa  forme 
latine  qui  est  Hadrianus.  Or ,  non- 
seulement  le  grec  adros  n'a  rien  de 
commun  avec  elle ,  mais  d'autre 
part  Hadrianus  a  une  signification 
qui  convient  parfaitement  à  un  nom 
d'homme  ;  il  veut  dire  :  originaire 
de  Hadria,  ville  de  l'ancienne  Italie, 
qui  a  donné  son  nom  au  golfe  Adria- 
tique. 

Agalsae,  Agasse,  Agasaiz.  Au 

Nord  comme  au  Midi  ces  trois  noms 
signifient  pie.  Autrefois  ils  s'écri- 
vaient un  peu  différemment.  Agaisse 
était  aguesse  ;  agassiz  était  agacie  ; 
mais  ces  déformations  sont  encore 
trés-reconnaissables. 


Aim 

C'était  un  Bomom  donné  Jadid 
anx  querelleurs,  dit-on,  et  aussi  aux 
grands  causeurs ,  car  il  me  souvient 
qu'en  un  village  du  pays  Messin 
(Pange),  habité  par  plusieurs  Four- 
nier,  on  appelait  le  plus  bavard 
FournUr  VAigueise.  —  On  sait  com- 
bien la  pie  est  jaseuse.  ' 

Agnel,  Agnellet,  Agnlel.  Le 

premier  et  le  troisième  voulaient 
dire  en  langue  d'oil  agneau.  Sur- 
nom d'homme  doux.  La  douceur  de 
l'agneau  fut  toujours  proverbiale. 
Agnellet  est  un  dérivé,  et  peut  avoir 
le  sens  de  petit  agneau. 

Aigneperse.  Originaire  d'Aigue- 
perffe,  nom  de  lieu  du  Midi,  signi- 
fiant eau  hleue.  Au  moyen  âge ,  le 
perê  se  confondait  avec  l'aasur,  et  uo 
blasonnier  de  ce  temps  Ta  dit  très- 
ne:tement  :  «  La  couleur  de  pers  est 
clamée  (proclamée)  azur,  s'elle  (ainsi 
elle)  est  à  droit  (à  bon  droit ,  juste- 
ment) nommée.  * 

Aimard,  Alxnon.  —  Noms  francs, 
c'est-à-dire  germaniques.  La  lettre 
Â,  plus  que  toute  autre,  a  conservé 
le  témoignuige  vivant  de  leur  inva- 
sion. Vers  le  yi"  siècle,  Aimard  et 
Aimon  s'écrivaient  en  latin  Heimar- 
due  et  Haimo.  Les  noms  modernes 
Himard,  Himart,  Himon  ont  con- 
servé la  physionomie  primitive  et 
ont  le  même  sens,  tandis  que  les 
nôtres  se  débarrassent  de  Tinitlale 
H  dès  le  vn«  siècle  ;  mais  leur  éty- 
molog^ste  doit  la  ramasser  pour 
constater  quUls  dérivent  de  Haitn  : 
maison,  domaine,  hameau. 

Aimé.  Forme  du  nom  de  saint 
Amé  qui,  comme  Amat,  autre  nom 
de  saint,  vient  du  latin  Amatas, 
aimé,  chéri. 

Almerio.  Voy.  Henri. 

Aimon.  Voy.  Aimard. 


Alb  5 

Alabarbe.  Nom  d'homme  barbu. 
Mais  tous  les  hommes  n'étaient-ils 
point  barbus  autrefois  comme  au- 
jourd'hui ?  Sans  doute ,  mais  sup- 
posons qu'il  ait  fallu  distinguer 
deux  Jean,  un  imberbe  et  un  barbu, 
on  aura  donné  au  second  le  surnom 
d^Alabarbe. 

Alain.  Nom  de  saint  breton  (en 
latin  Alanua  :  Alain).  Ce  nom  de 
peuple  est  très-répandu  en  '  Bre- 
tagne. Les  Alains  formaient  une 
nation  barbare  qui  avait  envahi  les 
Gaules  au  v<-'  siècle,  comme  tant 
d'autres.  Devenus  ensuite  les  alliés 
du  Romain  Aétius,  ils  avaient  été 
envoyés  par  lui  dans  l'Armorique 
rebelle  où  ils  étaient  restés. 

Alard.  Voy.  Allard. 

Alaiio.  Voy.  Alary. 

Alary.  —  Peut-être  un  Hilairey 
car  en  langue  d'oc  Hilaire  est 
appelé  Alari  ;  mais  il  dérive  aussi 
du  vieux  nom  germanique  Alaric, 
non  moins  correctement  qu'Aubery 
d'Albéric.  Or  Alaric  n'est  autre 
chose  que  l'abréviation  d'Athalaric 
{athal  :  noble  ;  rie  :  riche ,  puis- 
sant), qui  se  réduit  en  Alaric  dès 
l'an  690. 

Alavoine.  Voy.  Allorge. 

Alban ,  Albanel ,  Albani. 
Comme  Auhanel  vient  à'Auhan , 
Albanel  et  Albani  viennent  d* Alban 
qui  signifie  blane  en  langue  d'oc. 
Blanc  de  visage  ou  blanc  d'habit.... 
Il  serait  difficile  de  préciser  aujour- 
d'hui. Pour  ne  rien  oublier,  ajou- 
tons qu'Alban  est  aussi  un  nom  de 
saint  (en  latin  Albanus ,  originaire 
d'Albe  ou  d'Albanie).  De  là  les  noms 
de  lieux  Alban ,  Saint-Alban.  li* Al- 
ban est  enfin  un  petit  oiseau  de 
proie  (celui  que  nous  appelons  ho- 
bereau) ,    toujours    dans    le    Midi. 


6 


Alf 


Albemarle.  Nom  de  lieu  signi- 
fiant en  langue  d'oil  :  blanche  mam«. 
C'est  la  forme  ancienne  d'Aumale , 
qui  a  le  même  sens. 

Albério.  Nom  de  saint.  Du  vieux 
nom  germanique  J,Z&ericft (818).  Sens 
indécis  pour  Alb  ;  rich  veut  dire 
riche.  Saint  Âlbéric  était  nommé 
aussi  Saint  Aubery  et  Saint  Aubry. 

» 
Albert.  Nom  de  saint  d'origine 

germanique  et  s'écrivant  Adalbert 

en  750  (noble-renommé)  ;  il  s'abrège 

eu  Albert  dès  le  ix«  siècle. 

Albin.  Nom  de  saint.  En  latin 
Albintis  f  dérivé  à^Albiu  :  blanc.  Uxi 
général  romain  s'appelait  Albinui- 
parce  qu'il  avait  des  cheveux  blancs 
de  naissance.  A  Bome,  les  crépis- 
seurs  s'appelaient  Albini  parce  que 
leur  métier  les  tachait  de  blanc. 
Enfin  la  finale  inue  étant  chez  les 
Romains  le  signe  de  l'adoption,  Al- 
hinus  a  le  plus  souvent  voulu  dire 
adopté  par  Albtu. 

Albouis,  Albouy.  Formes  du 
vieux  nom  germanique  Albowiz, 
qu'on  trouve  ainsi  écrit  au  ix«  siècle 
{Alb  :  blanc  ;  iviz  :  sage,  savant). 

Albouze.  Forme  méridionale 
d*Arbouxe:  arbousier  (en  langue 
d'oc).  C'est  un  nom  de  voisinage 
servant  à  distinguer  tel  ou  tel  ind.- 
vidu,  eu  rappelant  l'arbre  avoisi- 
nant  sa  demeure.  Les  surnoms  de 
Dupin,  Dufresne,  Dufay  (du  hêtre\ 
Poirier,  Pommier,  Delaunay  (do 
l'aunaie),  Duveruoy  {idem)^  ont  été 
formés  en  vertu  du  même  besoin. 

Alcan.  Veut  dire  en  hébreu  : 
•  pris  par  Dieu,  conquis  par  Dieu  •. 

Alfred.  Vieux  nom  germanique 
devenu  nom  de  saint  (en  latin 
Alvredus).  Ses  formes  primitives 
sont:  Alveradf  Alfered  {alf:  blanc  ; 


Ail 

rad  ou  red  :  rapide).  Sans  la  forme 
latine  Alvredus ,  il  m'eût  paru  plus 
logique  de  faire  d'Alfred  une  abré- 
viation de  Adalfred  (noble- paci- 
fique), qui  a  fait  Auffray  et  Auffroy. 

Alibert.  Forme  du  vieux  nom 
germanique  Alipert  (étranger -re- 
nommé). 

Alice.  Forme  d'Aliz,  abréviation 
d^Adélàiê,  Adélaïde. 

Aligre.  Maigre,  dispos,  léger  (oil). 

Alix.  Peut  vouloir  dire  fils  d'^-. 
lice  f  nom  de  femme  s'écrivant  aussi 
Alix.  Tant  d'hommes  portent  néan- 
moins ce  nom  féminin  d'apparence, 
que,  dans  la  plupart  des  cas ,  il  doit 
être  une  abréviation  ù.^Alixon  ou 
ÔL*AUxandre,  qui  se  disaient  au- 
trefois pour  Alexis  et  Alexandre. 
Les  Anglais,  qui  disent  Alic  pour 
Alexandre,  confirment  cette  pré- 
somption. 

Alkan.  Voy.  Alcan, 

Allain.  Forme  d'Alain.  On  la  re- 
trouve en  Angleterre  sous  la  forme 
AlUn.  Pour  ce  nom  et  les  suivants, 
il  est  à  remarquer  que  la  lettre  l 
s'est  doublée  avec  le  temps. 

Allain,  Allaire,  Allais.  Allard, 
Allary ,  Allaume ,  Alleaume , 
AUoin,  Alloir,  Allou,  Allouard, 
Allouin,  AUouYy.  Tous  ces  noms 
paraissent  des  altérations  de  vieux 
noms  germaniques,  moins  Allain, 
qui  est  une  forme  ô.^ Alain  (comme 
Allard  est  une  forme  à^Alard,  Al- 
lary une  forme  d'^lary,  etc.). 

Alard  ou  Allard  est  le  nom  de 
deux  saints  (l'un  est  de  France,  le 
second  de  Flandre);  il  se  dit  en  latin 
Adalardus.  Cette  forme  primitive 
latine  indiquerait  la  souche  com- 
mune de  tous  ces  noms ,  qui  est  le 
germain  Adal  (noble),  et  que  nous 


Alp 

retrouvons  aux  prises  avec  les  com- 
biuaisons  ci-dessus  :  Adalhard  j  qui 
a  fait  Âdalard,  puis  Alard  ou  Allard 
par  abréviation  ;  Adalher  ou  Adel- 
her ,  qui  a  fait  Âllaire  ;  Athalarie , 
qui  a  £ait  Adalric  et  Alaric  puis 
Allary  ;  AdaUielnif  qui  fait  Adelelm, 
puis  Alelm  ou  Aléaume  ou  Alléau- 
me,  Allaume;  Adaltoinf  qui  a  fait 
Alloin;  Adalwardf  qui  a  fait  Alouard 
ou  Allouard;  Adàlulf,  qui  a  fait 
Alulf  ou  Allou  ;  Adaltoig ,  qui  a  fait 
Allouvy. 

AUiamne,  Allibert,  AUiot, 
Alllz,  Allmayer.  Formes  d'Al- 
leanme,  Alibert,  Aliot,  Alix,  Alt- 
ma}  er.  Voy.  ces  noms. 

Allorge.  Nom  de  marchand  d'or- 
ge, comme  Alavoine  est  un  nom  de 
marctiand  d'avoine,  Aubled  un  nom 
de  marctiand  de  blé. 

Alloa ,  Allouard ,  AUoain , 
Allouvy.  Voy.  Allaire. 

Alpliand.  Dès  le  xi*  siècle  on 
voit  ce  nom  sans  grand  change- 
ment BOUS  la  forme  latine  Alfandua. 
Quelques  philologues  allemands  en 
font  une  forme  du  vieux  nom  ger- 
manique Alphan  (blanc),  ce  qui 
a  l'air  d'être  bien  près  de  l'Albîin 
latin. 

Alphen.  Forme  de  Halphen,  nom 
hébreu  qui  sign^iifie  le  clumgeur. 
Ce  nom  prédestiné  est  encore  bien 
porté  dans  le  monde  financier. 

Alphonse.  Ce  nom  de  saint  s'est 
abrégé  avec  le  temps,  car  c'est 
Ildefonse  qui  tient  sa  place  sur  les 
anciens  calendriers.  Ildefonse  est 
une  forme  du  nom  germanique  Aide- 
fone,  qui  est  lui-même  une  inter- 
version â^^Adal/uns  (adal  :  noble  ; 
futu  :  prompt).  La  transformation 
de  /uns  en  phone  se  remarque  toute- 
fois dès  le  XK*  siècle. 


Ama  7 

Alqoié,  Alqoier.  Formes  dures, 
comme  Augier  en  est  une  forme 
douce,  du  vieux  nom  germanique 
Aldagar  (adal  :  noble  ;  gar  :  trait, 
javelot).  Sa  forme  latine  Adaleariue 
s'abrège,  dès  le  x' siècle,  en  Alcarius 
dont  Alquier  est  l'exacte  traduction. 

Alrlo,  Alriq.  Formes  du  vieux 
nom  germanique  Alriehf  abrévia.- 
tion  très-ancienne  (on  la  rencontre 
dès  le  viir  siècle)  de  Adalric.  Ce 
dernier  a  le  même  sens  et  la  même 
origine  que  Athalarie ,  expliqué 
déjà.  Voy.  Mary. 

Altaroohe.  Forme  méridionale 
de  Hanteroche^  nom  indiquant  une 
habitation  située  sur  une  haute 
roche  ou  sur  le  sommet  d'un  rocher. 

Altemeyer,  Altmayer.  Peut 
signifier  le  vieux  Meyer,  ou  le  vieux 
Mayer ,  l'ancien  maire,  l'ancien  fer- 
mier (Allemagne).  — , Comme  nom 
hébreu,  Mayer  a  un  autre  sens.  Voir 
ce  nvm. 

AlTarès,  Alvarez.  Forme  espa- 
gniole  du  vieux  nom  germanique 
Alvar  (vue  siècle),  abréviation  de 
Adalioar  (noble  guerrier).  La  finale 
es  ou  ez  veut  dire  en  Espagne  fils 
de.  On  fait  aussi,  avec  moins  de 
probabilité,  venir  Alvarôs  de  l'es- 
pagnol ,  avec  le  sens  de  pfieoce,  ou 
de  l'arabe,  avec  le  sens  de  cavalier. 

Alvin»  Forme  du  vieux  nom 
germanique  Adelwin  (noble -ami), 
abrégé  en  Adelvin  et  Alvin  après  le 
IX*  siècle. 

Alviset.  Dérivé  abrégé  du  vieux 
nom  germanique  Adelwiz  (noble, 
sage),  viii«  siècle. 

Amade,  Amadon,  Amadeu. 
Amadeul,  Axuadeux.  Formes  an- 
ciennes d'Amédée.  Elles  serrent  de 
plus  près  le  latin  Amadetts. 


8 


Amé 


Axnalerio ,  Amalrlo.  Formes 
anciennes  d'Âmaory.  Voy.  ce  nom. 

Amand.  Nom  de  saint  (en  latin 
Amanduê  :  qui  doit  être  aimé). 

Amant.  Nom  de  saint  (en  latin 
Amantius:  aimant). 

Amar.  Yieox  mot  de  langue 
d'oc  qui  veut  dire  :  amer ,  affli- 
geant. 

Amaranthe.  Nom  de  saint  (en 
grec  amarantos  :  qui  ne  se  flétrit 
pas). 

Amat.  Nom  de  saint  (en  latin 
amatiu:  aimé). 

Amaury.  Forme  du  vieux  nom 
germain  Amalariet  vi«  siècle  {amul  : 
laborieux;  rie:  riche),  abrégé  en 
Âmalric  dès  le  x«  siècle.  On  sait  que 
mal  vaut  mau, 

AmberL  Nom  de  saint ,  forme 
abrégée  du  vieux  nom  germanique 
Amalbertf  Yiii«  siècle  (laborieux- 
renommé). 

Amblard.  l»  Forme  du  vieux 
nom  germanique  Amalhard  (labo- 
rieux-éprouvé),  abrégé  en  Amblard 
dès  933  ;  2o  enleveur,  d'ambler  :  en- 
lever (oil). 

Ambroise.  Nom  de  saint  (en  grec 
Ambroêioê  :  immortel). 

Amé.  Nom  de  saint  (en  latin 
amatua  :  aimé). 

Amédée.  Nom  de  saint  (en  latin 
AmadeuSf  pour  amat  Detia  :  Dieu 
l'aime).  S'appuyant  des  deux  formes 
Hamedéo  ,  Hamedeus  (  v<^  siècle , 
x'  siècle),  Fdrstemann  le  classe 
parmi  ses  noms  germaniques ,  mais 
les  finales  deo,  dette,  lui  donnent 
plutôt  une  origine  latine. 


Amen. 

Amélie. 


Ami 

Forme   d'IÊmile. 


Voy. 


Amellhon.  Dérivé  d'Amell. 

Axnttl.  Forme  deHamel  ou  Ameil. 

Amèlia.  Forme  d':É mille.  On  est 
partagé  d'avis  sur  ce  nom  féminin. 
Les  uns  le  font  venir  du  grec  Amè- 
lia: négligence,  liais  les  noms  grecs 
sont  ordinairement  plus  flatteurs. 
Puis,  que  devient  alors  son  mas- 
culin, le  nom  d'homme  Ameil  (en 
latin  Ameliuê,  en  italien  Amelio)7 
—  D'autres  font  venir  Amélie  du 
vieux  nom  germanique  Amal ,  mais 
le  dérivé  féminin  d'Amal  est  Amal- 
wid  qui  ferait  Amélide  et  non  Amé- 
lie. Ameil  est  donc  pour  nous  une 
forme  d'Emile,  et  Amélie  une  forme 
d'Emilie  (du  grec  aimulia:  affabi- 
lité). Il  est  à  noter  que  le  nom  asseas 
répandu  d'Amélie  est  fêté  le  jour  de 
sainte  Emilie,  ce  qui  vient  con- 
firmer notre  supposition. 

AiDftIln ,    Ameline  ,  Am^ot. 

lo  Dérivés  d'Amel  ;  2»  formes  de  Ha- 
melin,  Hameline,  Hamelot. 

Amerio.  Forme  d'Amalric  (Es- 
pagne ,  Italie).  Voy.  Amaury. 

Amet.  Nom  de  saint  (en  latin 
amatus:  aimé). 

Ami,  Amie.  Ami,  parent  (oil). 

Amiel,  Amiet.  Dérivés  d'Ami. 

Amiguea.  Forme  d'Amig:  rnsni, 
parent  (langue  d'oc). 

Amigœt.  Dérivé  d'Amigues. 

Amiot.  Dérivé  d'Ami.  Amiotar 
(oc)  et  Amioter  (oil)  voulaient  dire 
au  moyen  âge,  faire  amitié. 

Amirault,  Amiraux.  £n  langue 


Aaè 


And 


0 


d'oil ,  signifiait  à  la  fois  échévin  et 
amiral. 

Amizard,  Amiset.  Dérivés  d*^- 
mii  :  ami  (oil). 

Amon.  Forme  dn  Hamon. 

Ainont.  Qui  demeure  sur  la  han- 
tenr,  i  mont  (oil).  C'est  une  abrévia- 
tion du  nom  de  Damont  (d'amont) , 
qui  existe  aussi,  ainsi  que  les  noms 
Daval,  Aval,  Avalle,  portés  par 
ceux  qui  demeuraient  plus  bas. 

Amoria,  Amoty.  F.  d'Amaury. 

Amoaroiu ,  Amonroax.  Hu- 
main, sensible,  amoureux  (oil). 

Ampère,  Ampierre.  lo  Origi- 
naire de  l'empire  d'Allemagne  {Em- 
per,  Ampierre,  oe)  ;  2<»  autorité, 
pouToir.  Faire  Vempier,  en  langue 
d'oc,  vent  dire  encore  :  prendre  des 
airs  ^autorité. 

Amiusat.  ]Êteint,  affaibli  (forme 
du  root  de  langue  d'oc  Amouatat). 

Amy,  Amyot.  Formes  d'Ami, 
Amiot. 


).  Nom  de  saint  (du  grec 
anoêtaêia:  résurrection). 

Anatole.  Nom  de  saint  (en  grec 
anatoUo»,  abréviation  d^antUoHkos  ; 
originaire  d'Orient). 

Ancean.  Même  sens  que  Ancel. 

Anort.  Forme  d'Ansel.  Gomme 
la  langue  d'oil  a  aneelle  :  servante, 
on  a  supposé  qn'anceZ  signifiait  ser- 
viteur, mais  Je  n'en  connais  point 
un  seul  texte  justificatif  et  je  ne 
crois  pas  qu'il  ait  jamais  existé.  De 
même,  le  latin  n'a  pas  aneillus,  bien 
qu'il  lût  ancilla:  servante.  —  Ancel 
ne  peut  donc  ôtre   qu'une  forme 


d'Ansel,  qui  est  une  abréviation 
anglaise  de  Anselme. 

Anoelet,  Anoelin,  Anoelon, 
Anoelot.  Quatre  dérivés  d' Ancel. 
Voy.  ce  nom. 

AnoillOD.  Forme  d'Ansillon. 

Andersen ,  Andersen.  Fils 
d'André   (Danemark ,   Angleterre). 

Andral,  Andran,  Andraod. 

Classés  par  Fdrstemann  comme 
vieux  noms  germaniques.  Leui* 
forme  ancienne,  à.  tous  trois,  serait 
Andrald  (étranger-ancien). 

Andr6.  Nom  de  saint.  En  grec 
Andréas,  d*Andreia:  bravoure,  force 
d'âme. 

Andreoasi.  Dérivé  ital.  d'André. 

Andreu ,  Andrien ,  Andrieox. 

Trois  formes  d^ André;  elles  sont 
particulières  à  la  langue  d'oil ,  et  on 
les  rencontre  dans  les  martyrologes 
du  moyen  ftge.  En  langue  d'oc,  on 
disait  surtout  Andriu. 

Andrevet.  Dérivé  d'Andreu. 

Andre'W.  Forme  angl.  d'André. 

Andrillat,  Andrillon.  Dérivés 
d'Audrieu. 

Andrivean,  Andrivon.  Dérivés 
d' Andriu.  Voy.  Andreu. 

Andronio.  Vainqueur  d'hommes 
(du  grec  AMrôn-nikè). 

Andron.  Forme  anc.  d'André. 

Androuet,  Androoin.  Dérivés 
d'Androu. 

Andruetan,  Andruette.  Dé- 
rivés d'Andrevet. 


1. 


10 

Andry.  loAbréviationd'Andrien, 
2o  forme  du  vieux  nom  germanique 
Andric ,  qui  se  trouve  dès  870  (zèle 
puissant). 

Anfray,  Anfrie,  Anfry,  An- 
Irye.  Formes  du  vieux  nom  ger- 
manique Ansfrid  (viii«  sidcle)  qui 
veut  dire  :  Dieu  (ans) ,  paix  (/rid). 
Dès  ie  xe  siècle,  Ansfrid  s'abrégeait 
en  Anfrid.  Néanmoins ,  il  est  resté 
entier  dans  la  forme  latine  du  nom 
de  saint  Anfroy  {Ansfredûs). 

Angenous,  Angenoust.  Formes 
du  vieux  nom  germanique  Ange- 
nul/,  ixe  siècle  (angon-secours).  On 
sait  que  l'angon,  arme  franque,  était 
un  javelot  à  deux  crocs. 

Angerant.  Forme  d' Anguerrand. 

Angiboos,  Angiboust,  Angl- 
bout,  Angllbout.  Formes  du  vieux 
nom  gpermanique  Engilburg  (ange 
tuteur)  792. 

Anglada,  Anglade.  Du  coin,  de 

l'angle  (Anglada ,  oc).  On  a  dit  d'a- 
bord de  Vanglade,  pour  distinguer 
deux  homonymes  d'une  même  rue. 

Angot.  C'est  le  nom  normand  par 
excellence,  car  cinq  communes  de 
Normandie  s'appellent  Angoville 
(domaine  d* Angot).  Son  origine  est 
évidemment  germanique  {An  :  aïeul 
got  :  bon).  Toutefois  je  n'en  trouve 
pas  d'exemples  dans  le  répertoire 
de  FSrstemann,  qui  cite  d'ailleurs 
bien  des  noms  similaires  (Adalgot, 
Hardgot,  etc.),  en  repoussant  le 
sens  de  Dieu,  donné  par  d'autres 
étymologistes  à  Oot. 

Angrand.  Abrév.  d'Anguerrand. 

Anguerrand.  Nom  de  saint,  en 
latin  AngerannuSf  forme  du  vieux 
nom  germanique  Angelram  (ange- 
force),  777. 


Ants 

Anioet.  Nom  de  saint,  en  gre^ 
Aniketos  :  invaincu. 

Anna.  Forme  latine  de  Anne. 

Anne.  1°  Nom  de  sainte  (en  hé- 
breu :  pleine  de  grâce)  ;  2°  tante  (eu 
langue  d'oc). 

Annequin.  Voy.  Anquetin, 

Annès.  Abréviation  de  Hannès, 
qui  est  lui-même  une  abréviation 
de  Johannes  (forme  latine  de  Jean). 

Annesson.  Fila  de  Annès  (Alle- 
magne). 

Annet ,  Annot ,  Annotin ,  An- 
note, Anot.  Formes  de  Hanet, 
Hanot,  Hannotin,  Hanoteau. 

AncpietiL  Dérivé  de  Hanquet 
(Petit- Jean).  La  finale  il  semble 
avoir  ici  une  valeur  diminutive.  On 
la  retrouve  dans  Perodil  (dérivé  de 
Perot)  et  dans  Turquetil  (dérivé  de 
Turquet). 

Anquetin.  Dérivé  de  Hanquet 
(Petit-Jean)  qui  est  lui-même  un 
dérivé  abrégé  de  Johanne.  De  même 
le  nom  connu  d' Annequin  doit  être 
une  forme  francisée  du  flamand 
Hannekin,  qui  s'est  converti  aussi 
en  Hannequin. 

Ansart.  Forme  du  vieux  nom 
germanique  Ansvard  (Dieu-garde), 
abrégé  en  Ansard,  ix*'  siècle. 

Ansaolt.  Forme  du  vieux  nom 
germanique  Anêovald  (Dieu-rôgne) 
abrégé  en  Ansald. 

Ansaume ,  Anseaiune.  Formes 
d* Anselme,  comme  Yillaume  est 
une  forme  de  Yillelme. 

Ansel.  Abréviation  anglaise  et 
flamande  d'Anselme. 


Apc 

Anseline.  Nom  de  saint,  forme 
du  vieux  nom  gi^rmanique  Ans- 
halm  (Dieu-casque),  modifié  en  An- 
zelmdès  740.  ..... 

Antelme ,  Antheaume ,  An- 
thiôme.  Formes  d'Anthelme. 

Antlieline.  Nom  de  saint,  forme 
du  vieux  nom  germanique  Anthelm 
(  géant  -  casque  ).  Le  répertoire  de 
Fdrstemann  ne  donne  pas  d'exem- 
ples de  ce  nom,  mais  on  y,  trouve 
les  noms  similaires  de  AltheltUf  Ans- 
helm,  qui  légitiment  notre  hypo- 
thèse. Ant  signifie  géant. 

Antholne ,  Anthoni.  Formes 
anciennes  d'Antoine.  La  seconde 
est  méridionale. 

Antier.  Vieux  nom  germanique 
qui  s'écrit  Aniheri  au  xe  siècle 
{géant  auguête  ou  géant  de  l'armée). 

Antoine.  Nom  de  saint,  en  latin 
Antoniuê,  Comme  cela  se  présente 
souvent  dans  l'antiquité,  c'est  le  dé- 
rivé d'un  nom  de  divinité  païenne  ; 
(Anton ,  fils  d'Hercule)  les  Antoine 
de  Rome  s'en  prétendaient  issus. 

Anton.  Antoine  (Allemagne). 

Antoni,  Antony.  Formes  méri- 
dionales d'Antoine . 

AnUmin.  Dérivé  d'Antoine. 

Antragnes,  AntralgtieÉ/  An- 
traygnes.  Formes  de  Entragueê  : 
entre-eaux,  nom  de  lieu  situé  entre 
deux  rivières,  au-dessus  de  leur  con- 
fluent. Midi  de  l|i  France. 

Apohain,  Apohé,  Apoehez, 
Apohlé.  Quatre  noms  dérivant  de 
apeha  {haehef  en  langue  d'oc).  Le  pre- 
mier (forme  d'Apchin)  doit  vouloir 
dire  hachette f  les  deux  suivants  indi- 
queraient plutôt  un  homme  blessé 


Arc 


n 


d'un  coup  do  haehe.  Apehié  (forme 
d'Apchier)  semble  désigner,  comme 
Aequier,  l'homme  armé  d'une  hache. 

Apolline.  Nom  de  sainte,  en 
latin  ApoUonia  :  qui  est  à  Apollon, 
consacrée  au  dieu  Apollon. 

Apostolet,  Apostoly.  Apôtre, 
éviquej  pape  (oc,  oil).  —  Il  est  diffi- 
cile de  dire  aujourd'hui  pourquoi 
ces  surnoms  ont  été  donnés. 

Appert.  Adroit,  habile  (oil),  son 
contraire  est  le  nom  de  Malapert. 

ApvxiL  Forme  ancienne  d'Avril. 

Aracheneaque. .-  Déracine ,  ar- 
rache chêne  (oil).  Nom  de  bûcheron, 
ou  d'homme  très-vigoureux. 

Arago.  Forme  du  vieux  nom  ger- 
manique Aragoz  qu'on  trouve  dès 
970.  (Ara:  aigle  ;  got  ou  got  :  bon). 

Arban.  Nom  de  saint,  forme  mé- 
ridionale d'Urbain  (oo^ 

Arbel,  Arbelet,  Arbellot.  Petit 
arbre  (oc) ,  nom  de  voisinage. 

Arboussier ,  Arboussé ,  Ar- 
bouze.  Lieu  planté  d'arbousiers 
(oc).  Nom  de  voisinage. 

AroambaL  Forme  presque  in- 
tacte du  vieux  nom  germanique  Ar- 
eambaldf-  yiii'^  siècle  {Aream  :  sin- 
cère ;  tald  :  hardi). 

Archambaiild«  Arohambaut. 

Formes  d'Arcambal. 

Archdeaoon.  Archidiacre  (An- 
gleterre). 

Al'dtier.  lo  Soldat  armé  d'un  arc, 
franc-archer ,  tireur  d'arc  (oil)  j  2  > 
fabricant  d'arches  ou  armoires  (Bre- 
tagne), 


12 


Arn 


Ardohain,  Ardoin,  Ardoin, 
Arduin.  Formes  du  vieux  nom  flar- 
douin  (aguerri-ami). 

Arène.  Grève,  rivage,  amphi- 
tliéâtre  (oc).  Nom  de  voisinage. 

Aristd.  Nom  de  saint.  En  grec 
Ariêtoê  (le  meitlenr). 

Aristide.  Nom  de  saint,  en  grec 
Aristeidés;  d.*aristeia:  supériorité. 

Arman,  Armand.  Nom  de  saint, 
forme  du  v.  nom  germ.  Hariman 
(hari  :  armée  ou  auguste,  man  :  guer- 
rier), abrégé  en  Harman,  783. 

Armbmster.  Arbalétrier  (Alle- 
magne). 

Armengaud.  Forme  du  vieux 
nom  germanique  Irmengaud,  ix*" 
siècle  {Irmen  ou  Irmin  était  le  nom 
d'un  dieu  germanique.  Gaud  veut 
dire  bon). 

Armeny.  Arménien  {Armeni,  oc). 

Armingaud.  Même  sens  qu*Àr- 
mengaud. 

Armstrong.  Bras  fort  (Angle- 
terre). 

Amal,  Arnaud,  Amauld,  Ar- 
nault.  Noms  de  saints  (en  latin 
Amaldus)f  formés  du  vieux  nom 
germanique- -4 rnoold  (vii«  siècle), 
abrégé  en  Arnold  et  Arnold  dès  le 
siècle  suivant,  en  Arnal  à  la  fin  du 
onzième.  {Am:  aigle  ou  honneur, 
ald  :  ancien). 


▲ri 

En  Flandre,  Am  est  ausii  une  abré- 
viation d'Arnold. 

Arnold,  Amoud,  Axnonld,  Ar- 
noult.  Noms  de  saints  (en  latin  Ar- 
noaldtu  ;  même  sens  que  Arnal). 


Amdt.    Abréviation 
(Allemagne), 


d*Amoldt 


Amet,  Amette.  Dérivés  d*Am, 
qui  est  une  abréviation  d'Arnoldt 
(Angleterre).  Dans  Amette,  on  a 
figuré    la  prononciation    anglaise. 


Amou,  Amoul,  Axnoas, 
noat,  Amoux.  Formes  du  vieux 
nom  germanique  Arnulf  (aigle-se- 
courable),  v*  siècle.  Amou  est 
devenu  nom  de  saint  (en  latin  Ar- 
ntcl/tM). 

Aron.  Voy.  Aaron. 

Arondeau,  Arondel.  Dérivés 
à^Aronde  :  hirondelle  (oïl).  Les 
Ârondel  d'Angleterre  avaient  des 
hirondelles  dans  leurs  armes. 

Aronssolin.  Fils  d'Aron  (Alle- 
magne). 

Aronz.  l*»  Roux  (arrous,  oc). 
Forme  du  vieux  nom  germanique 
Arulf  (honneur-secours),  898. 

Arrondeau,  Arrondél.  Formes 
d'Ârondeau,  Arondel. 

Arsène.  Nom  de  saint  (du  grec 
arêen  :  mâle,  viril). 

Artaud ,     Artaut ,    Artiband. 

Formes  du  vieux  nom  germanique 
Hartald,  887  (ancien-aguerri) ,  de- 
venu Artald  au  •jl"  siècle. 

Artèmise.  Nom  de  sainte.  Du 

grec  Arthemisia  :  consacrée  à  Diane. 
Artémis  était  le  nom  de  la  Diane 
grecque. 

Arthur,  Arthus.  On  a  tour  à 
tour  fait  venir  Arthur  du  greo,  du 
tudesque,  de  l'allemand,  du  breton 
et  du  celtique.  Arthur,  écrit  aussi 
Artur,  Artu8,  Arthus  y  fut  le  nom 
d'un  roi  de  l'ancienne  Grande-Bre- 
tagne, célèbre  par  ses  victoires  sur 


les  Saxons,  aa  yi«  siècle.  O'est  donc 
dans  l'ancien  irlandais  (même  lan- 
gue que  le  celtique,  le  gaélique,  le 
bas-breton)  qu'il  faut  chercher  la 
signification  d'Arthur.  Or,  Vlrith 
EnglUh  Dietionary  de  17j68  lui  attri- 
bue précisément  ^ox  sens  possibles 
en  cette  langue,  qui  sont  ceux  de 
our*  et  de  noble  {art).  L'ours  sym- 
bolisait jadis  la  force  et  la  finesse. 
Je  dois  ajouter  que  Bullet,  tout  eu 
plaçant  dans  son  Voetibulaire  •elti- 
que  de  1768  les  deux  mots  arthy  ours, 
et  arthf  noble,  donne  spécialement 
an  mot  arthur  le  sens  de  marteau. 
Ce  serait  en  ce  cas  un  nom  de  gé- 
néral yainqueur  tout  à  fait  sembla- 
ble à  ceux  de  Charles  Martel  et 
Harcellus. 

Artige,  Artigoe.  Terre  défri- 
chée récemment  mise  en  culture, 
tertre,  monticule  (oc).  Nom  de  voi- 
sinage. 

Artnr,  Artvs.  Formes  d'Arthur, 
Ârthus. 


Anb 


13 


).  lo  Abréviation  du  nom  de 
saint  Aaaph  (Angleterre)  ;  2o  abré- 
viation du  nom  de  saint  Arsène 
(Hollande)  ;  S»  haehe  (oil)  ;  4»  forme 
du  vieux  nom  germanique  inexpli- 
qué ffan  qui  s'abrège  en  A»9  dès 
886,  et  qui  a  fait  le  nom  allemand 
Hasse. 

Aaaéi,  Aaselln ,  Aasellne ,  As- 
Sélineau.  Dérivés  de  Asse.  Asse- 
line  semble  écrit  selon  la  pronon- 
ciation allemande  qui  fait  sonuer 
la  finale  n.  Dès  la  première  moitié 
du  xi«  siècle,  on  rencontre  les  noms 
Aêeelin  et  Azêelin. 


Assolant. 

absout  (oil). 


Qui  pardonne,    qui 


AstiAT.  On  veut  que  ce  nom  si- 
gnifie rôHMeuTf  et  à  la  vérité  Astier 
a  voulu  dire  hroche  à  rôti  (oil),mals  ce 


doit  être  l'exception.  Astier  est  sur- 
tout un  nom  de  saint  (en  latin  As- 
teriua)  qui  vient  du  grec  oêter:  astre. 
Des  auteurs  nommés  Létoile  ont 
usé  du  pseudonyme  Aêterivê  comme 
d'un  équivalent. 

Astruo.  Heureux,  favorisé  du 
destin  (oc).  Mot  à  mot  :  né  sous  un 
bon  astre. 

Athanase.  Nom  de  saint.  Du 
grec  Athanasia  :  immortalité. 

Atthalin.  Forme  du  vieux  nom 
germanique  Athalwin  (noble-ami), 
IX*  siècle. 

Aubain.  !<>  Etranger  résidant  en 
France  (oil)  ;  2*»  forme  d'Aubin. 

Aubanel.  Forme  d'ill&an«{. 

Aube,  Aubel,  Aubeau.  Aube 
semble  vouloir  dire  vêtu  de  Vaube  ! 
mais  comme  ce  vêtement  de  toile 
blanche  eut  toujours  une  destina- 
tion religieuse,  je  vois  plutôt  dans 
Aube  une  forme  de  Aubel.  Bel  se 
prononçait  bé  (oil),  et  se  prononce 
encore  ainsi  en  patois  (Est).  Ces 
trois  noms  voudraient  donc  dire 
boiê  blanCf  aune,  tatilè  (en  latin 
aubelluê)  et  indiqueraient  le  voisi- 
nage de  cet  arbre.  Le  bois  blanc 
s'appelle  encore  aubiau  dans  le  nord 
de  la  France. 

Anbépin.  Aubépine  (oil).  Nom 
de  voisinage. 

Auber.  Forme  d'Aubert  (Ouest). 

Auberge,  Aubergier.  lo  For- 
geur  de  hauberts,  cottes  de  mailles 
(Alberger,  Aïbergier,  oir;  2<>  pêcher, 
arbre  ;  nom  de  voisinage  ;  3o  le  fils 
au  berger  (bergierj  oil). 

Aubeijon.  Petit  haubert ,  petite 
cotte  de  mil  lies  (oil).  C'est  pourquoi 


14 


Aub 


rancienne  famille  d'AuberJon  avait 
pris  cette  devise  :  Maille  à  maille  «e 
fait  Vauberjon, 

Aoberon.  Forme  d'Alberon.  £n 
latin  Alhero,  abréviation  A^Athal- 
hero  :  noble-ours  (x«  siècle). 

Aubert.  Nom  de  deux  saints  ;  l'un 
se  dit  en  latin  Alberttis,  et  l'antre, 
Âubertua.  Cette  double  forme  latine 
nous  impose  deux  é^mrologieB  ger- 
maniqueB,applicables  selon  les  pays. 
Saint  Aubert  de  Bretagne,  qui  se 
dit  AlbertiM,  est  abrégé  d'Adalbert 
(noble-renommé).  Saint  Aubert  de 
Flandre,  qui  se  traduit  Authberttu, 
est  une  forme  d'Albert  (viiie  siècle), 
qui  vent  dire  :  aneien-renomnii. 

Aubertier,  Aubertin,  Auber- 
tot,  Aubertel.  !<'  Dérivés  d'Au- 
be rt  ;  2'>  fils  ou  employé  de  Bertin , 
Bertier,  Bertel,  etc. 

Auberty.  Forme  méridionale 
d'Aubert. 

Aubery.  Forme  d'AIbéric.  Son 
abréviation  Aubry  est  bien  plus  ré- 
pandue. 

Aubigné,  Aubigny.  Noms  de 
lieux.  En  latin,  presque  toujours 
Albiniaeum:  domaine  d'Albinus.  La 
finale  aeum  veut  dire  domaine.  Pour 
le  tens  d'Albinus,  voy.  Albin. 

Aubin.  Nom  de  saint.  Sa  forme 
latine  Albinus  en  fait  une  simple 
variante  d'Albin.  (Voy.  ce  nom.) 


Aubineau , 

d'Aubin. 


Aubinel.    Dérivés 


Aublay,  Aublé,   Aublet.   Le 

premier  et  le  dernier  sont  des 
formes  du  second  qui  veut  dire  le 
marchand  de  blé  (au  blé),  comme 
Alavoine  veut  dire  marchand  d'a- 
voine. 


Ane 

Aublin.  Dérivé  d'Aubin. 

Aubouer.  Forme  du  vieux  nom 
germanique  Albwer,  yiii«  siècle 
(blanc-guerrier). 

• 

Aobooin,  Auboin.  Formes  du 
vieux  nom  germanique  Albuwin 
(blanc-ami)  769 ,  qui  s'écrit  Alboin 
en  780. 

Auboyer.  1°  Qui  est  au  bouvier 
(oc ,  oil) ,  2o  joueur  ou  fabricant  de 
hautbois  ou  auboy  (oc). 

Aubrée.  Plantation  de  saules  ou 
d'aunes  {aubraie ,  avérée ,  oilj.  Nom 
de  voisinage. 

Aobriet ,  Aubril ,  Àubrion , 
Aubriot.  Tous  ces  noms  sont  dé- 
rivés d' Aubry. 

Aubron.  Abréviation  d'Auberon. 

Aubry,  Aubryet.  Aubry  est  un 
nom  de  saint.  La  forme  latine  Albe- 
rictM  prouve  qu'il  est  une  abrévia- 
tion d'AIbéric  (Voy.  ce  nom).  Au- 
briey  est  son  dérivé. 

Auburtin.  Forme  d'AiU>ertin. 

Auclair,  Auclaire,  Auoler, 
Auolero.  Devrait  s'écrire  en  deux 
mots  (au  clerc)  et  veut  dire  parent 
ou  employé  au  clerc,  c'est-à-dire  an 
lettré,  i  l'ecclésiastique,  au  secré- 
taire, car  toutes  ces  acceptions 
eurent  cours  au  moyen  âge.  il  est 
bon  de  faire  observer  ici  que  Claire 
signifiait  Itonoré,  illustre,  en  langue 
d'oil ,  et  que  le  nom  do  Leclaire 
doit  être  évidemment  pris  comme 
tel,  sans  être  confondu  avec  Le- 
clerc,  mais  pour  Auclaire  j  le  fitit 
paraît  moins  certain.  Nous  préfé- 
rons y  voir  une  forme  altérée  de 
Auclerc ,  parce  qu'on  a  moins  l'ha- 
bitude de  désigner  un  patron  par 
ses  qualités  que  |far  son  office. 


And 

AUOOC.  Peut  ayoir  désigné  le  poB- 
aesseur  d'un  coq  (au  coq),  mais  peut 
être  aussi  une  forme  francisée  du 
nom  anglais  Aleoek  (abréviation 
d'Ellicok,  dérivé  d'Elie). 

Audbourg.  Forme  du  vieux  nom 
germanique  Aldburg  (ancien-défen- 
seur), yiiie  siècle. 

Aade*  Nom  de  femme.  En  latin 
Auda,  dérivé  du  vieux  nom  germa- 
nique Aid  :  ancien.  C'est  aussi  une 
forme  du  nom  d'Eudes,  qui  dôs  le 
vu'  siècle  s'écrivait  en  latin  Audo 
ou  Odo  indifféremment.  (Voy.JE7ud€#). 

Audebert,  Andebrand,  Aude- 
froy.  Encore  trois  fortnes  de  trois 
vieux  noms  germaniques.  !<>  Aide- 
bert,  Tiii«  siècle  (ancien-renommé); 
2»  AUbrand,  viii*"  siècle  (ancien- 
ardent);  30  Aldefred  (ancien-paci- 
fique). 

Andlbert,  Audibrand,  Audif- 
fred.  Formes  d'Audebert,  Aude- 
brand,  Audefrey. 

Audiifret-PaBqaler.  Audiffret 
n'est  qu'une  forme  d'Audiffred.  Dès 
le  viii«  siècle,  on  retrouve  Andiflred 
dans  les  noms  francs  Aldfrid,  Alde- 
fred, dont  la  signification  en  vieille 
langue  germanique  est  ancien-doux 
(oW;  ancien,  —  frid  ou  fred:  doux, 
pacifique)  ;  ald  s'est  changé  en  aud, 
exactement  comme  dans  Bertaud, 
dont  la  forme  ancienne  est  aussi 
Bertixld,  comme  encore  dons  Aude- 
brandj  Audigierj  Audouard^  écrits 
AUbrand ,  Aldiger ,  Aldoard ,  il  y  a 
un  millier  d'années. 

Poêquier  peut  être  considéré  de 
deux  façons.  —  Ou  c'est  un  nom  de 
lieu  signifiant  pâturage,  soit  dans 
le  Hidi,  soit  à  l'Est,  et,  -si  nous 
avions  aîSTaire  au  nom  de  DupasqtUer, 
cela  ne  serait  pas  douteux.  —  Ou 
c'est  la  forme  populaire  du  nom  de 
saint  Patehase,  un  Soissonnais  qui 


And 


15 


alla  évangéliser  la  Saxe  vers  le  mi- 
lieu du  ix«  siècle.  Appelé  Paacha- 
êiua  ou  Pcuehoêe  dans  le  monde 
théologique,  i}  resta  dans  la  mé- 
moire des  fidèles  du  midi  de  la 
France  jusqu'au  siècle  dernier  sous 
le  nom  de  Paêquier  ou  Pâquier. 

Audlganne.  Forme  du  vieux  nom 
germanique  Aldigan  modifié  en 
Audigan  au  ix«  siècle.  Ald  veut  dire 
ancien,  —  Qan  reste  inexpliqué. 

Audlgé,  Audlger,  Audigier, 
Audlguier.  Formes  du  vieux  nom 
germanique  Aldegar  (vii«  siècle), 
qui  a  fait  ensuite  Aldiger  (ancien- 
javelot). 

Audln,   Audineau,  Audinet. 

Dérivés  de  Aude. 

Audoin,  Audoire,  Formes  de 
Audouin,  Audouard. 

Audon,  Audonnet,  Audot.  Dé- 
rivés d'Aude  (Eudes.) 

Audouard,  Audouin,  Audoux. 

Formes  des  vieux  noms  germani- 
ques :  lo  Aldward  (viii«  siècle),  qui 
fait  Aldoard  (ancien-gardien)  ;  2» 
Aldwin  (vi«  siècle),  qui  a  fait  Ald- 
vin  et  Alduin  (ancien-ami)  ;  3»  Al- 
dulf  (viii«  siècle)  qu'on  traduit  par 
ancien-loup. 

Audouy.  Forme  du  vieux  nom 
germanique  Aldowis  (ancien-sage), 
viii«  siècle. 

AudOjrxiaud.  Dérivé  de  Audouin. 

Andran,  Audren.  Formes  du 
vieux  nom  germanique  Alderan 
(viii«  siècle),  qui  a  fait  Aldran 
(ancienne-vigueur) . 

Audri ,     Audrique ,    Audry. 

Formes  du  vieux  nom  germanique 
Auderic  (vii«  siècle),  abrégé  en  Au- 


16 


Ang 


dric,  au  ixe  eiècle  (ancien-riche). 
Âudri  et  Audry  sont  des  abrévia- 
tions, Audrique  a  conservé  la  pro- 
nonciation primitive. 

Audubert.  C'est  une  forme  de 
Aadebert,  comme  Anhurtin  est  nne 
forme  de  Aubertin. 

Anerbaoh.  Ruisseau  de  la  prairie 
(Allemagne).  Nom  de  lien. 

Aufauvre,  Aufavray.  Fils  ou 
compagnon  d'un  maître  forgeur 
(fauvre ,  oil),  d'un  forgeron  (favretj 
oil).  Devrait  s'écrire  en  deux  mots. 

Auffray,  Aaffret,  Aoffroy, 
Aufray,  Aufroy.  Formes  des  vieux 
noms  germaniques  Altfred  (786)  et 
Auffrid  (1051),  qui  ont  la  môme 
racine  et  le  même  sens  (ancien-pa- 
c.flque). 

Augar,  Augart.  Formes  du 
vieux  nom  germanique  Aldegar 
(vue  siècle),  d'où  Altgar  (ancien- 
javelot). 

Auge,  Auger.  Noms  de  saints.  Eu 
latin  Adelgariusj  du  vieux  nom  ger- 
manique Adalgar  (noble-javelot). 

Augeraud,  Augereau,  Auge- 
ret,  Augeron.  Dérivés  d'Auger. 

Augier.  Même  sens  que  Auger. 
Cette  forme  paraît  méridionale. 

AuglB.  Nom  de  saint.  En  latin 
AdalgisuSf  du  vieux  nom  germa- 
nique Adalgis  (noble-otage) ,  qui  a 
fait  Algis  après  le  vue  siècle. 

Auguet,  Auguin.  Formes  de 
Hugues ,  Hnguet ,  Huguin. 

Auguis.  Forme  du  vieux  nom  ger- 
manique Aâalguia  (noble-sage),  926. 

Augusta.   Nom  de  saint  qui  fut 


Ans 

d'abord  un  titre  d'empereur  romain. 
En  latin  Auguatu»,  dérivé  d'aucttM  : 
augmenté  (c'est-à-dire:  élevé  an- 
dessus  des  autres).  Il  est  resté  dans 
notre  langue  comme  un  synonyme 
de  majestueux, 

Augustin.  Dérivé  d'Auguste. 

Aulagne,  Aulagnier.  Noisette, 
noisetier  (oc,  oil).  Noms  de  voisin. 

Auxnale.  Voy.  AlhemarU, 

Aomier.Forgeur  de  lieaumes(oil). 

Aumond,  Aumont.  Le  premier 
est  un  nom  de  saint ,  en  latin  AnU- 
mundus,  forme  du  vieux  nom  germa- 
nique Altmund  (ancien-protecteur). 
Altmund  est  du  ixe  siècle.  En  re- 
montant au  viiie,  je  trouve  la  forme 
Alhmunt ,  d'où  peut  venir  correcte- 
ment Aumont ,  mais  dans  la  plupart 
des  cas ,  il  signifie  <  l'habitant  dn 
mont  >. 

Aune ,  Auney.  Allusion  au  voi- 
sinage d'un  aune,  d'une  annale. 

Auphan ,  Auphant.  Formes  de 
Alphand. 

Amiel.  Abréviation  d'Aorlvel. 

AariUon.  !<>  dérivation  û^Atitil  : 
oreille  (oc)  ;  2o  forme  d'Avrillon,  ni 
en  avril. 

Aoriol.  Signifie  jaune  doré,  ou 
maquereau,  ou  loriot,  parce  que  cet 
oiseau  et  ce  poisson  ont  des  reflets 
dorés  (oc). 

Aurivel.  Folâtre,  léger  (oc). 

Aussandon,  Aossendon.  Dé- 
rivés du  nom  de  saint  Aussens  |  en 
latin  Atueentius  {d^augere  :  augmen- 
ter) ,  comme  Vincendon  est  dérivé 
de  Vincent. 


.  Oiseau  {aueel,  œ). 


Ave 


17 


AoBselet,  Au88lll<mz.  Oisiiiou 
(oil,  oc). 

Anstin*  Abr^viatloii  dfAngiutin 
(Angleterre). 

Antan.  élevé  (langue  d'oc). 

Aatamayoa.  Haute  maison  (oc). 
Nom  d'habitation. 

Anthié,  Authier.  Formes  du 
vieux  nom  germanique  Alther  (an- 
cien-auguste), ix«  siècle. 

Antiè,  Antier.  l«>  Formes  d'Au- 
thié,  Autliier;  £<>  formes  de  Austier, 
nom  de  saint,  en  latin  AusUriu» 
(au«tôre,  chagrin). 

Antin.  Forme  de  autain  :  haut , 
élevé  (oc,  oil). 

Autour,  Aostoor,  Aîitourde. 
Ij*autour  ou  austour  est  bien  l'oi- 
seau de  proie  connu  aujourd'hui 
sous  le  même  nom,  mais  VatUourde 
me  paraît  plutôt  l'outarde  {autardoj 
en  langue  d*oc).  Surnoms  donnés 
par  des  raisons  d'analogie  au  phy- 
sique  ou  au  moral. 

Antran.  Forme  du  vieux  nom 
germanique  Altran  qui  a  fiait  Au* 
tran  au  zi«  siècle  (ancien  -  vigou- 
reux). 

Autrlo,  Auti'y.  Formes  du  vieux 
nom  germaniqaa  AUerich  (aneien- 
riche),  qui  a  fait  Autric  dès  683. 
Autry  peut  être  une  forme  d' Autric, 
comme  Baudry  est  une  forme  de 
Balderio,  ou  un  nom  de  lieu  (Ar- 
dennes,  Loiret,  etc.). 

Antrlque.  Forme  d'Autrlc. 

Auyity.  Forme  latine  du  vieux 
nom  germanique  Alahwit,  xi«  siècle 


(grand- voyageur) ,  qui  peut  avoir 
eu  AlvUuêf  Alvitif  comme  forme 
lAtiue. 

Auzat.  Exercé,  éprouvé,  distin- 
gué, noble  (oc). 

Auzeau,  Auzio.  Oiseau  (oil). 

Auzias.  Elzéar  (oc). 

Auzou,  Auzoux.  lo  Oiseau  (au- 
zeoUf  oc);  2"  forme  du  vieux  nom 
germanique  Audulfy  vzi«  siècle,  qui 
a  fait  Audoux.  Le  d  et  le  x  se  rem- 
placent souvent  en  ce  cas. 

Auaoay.  Forme  de  Audouy, 

Aval ,  Avalle.  A  val,  en  bas,  en 
descendant.  Nom  d'habitation. 

Avè,  AtsI.  Avé  est  une  forme 
d'Avel.  —  Avel  peut  être  une  forme 
méridionale  de  Abel  (Voy.  ce  nom). 
Il  veut  dire  aussi  littéralement  : 
lo  souhait,  désir-  (oil);  2o  vanité 
(Bretagne);  3°  plaisir,  amourette 
(Champenois). 

Avolina.  Ce  nom  de  noisette  a 
été  aussi  un  nom  de  sainte  (en  latin 
Avellina:  noisette). 

Avenant.  Qui  plaît  par  sa  bonne 
grâce  (oil). 

Avenard,  Avenas,  Avenel, 
Avenat,  Avenier,  Avanin.  Six 
dérivés  d*at;««e;  avoine  (oc,  oil). 
Noms  de  marchand  d'avoine  (com- 
me Alavoine  et  Bellavène)  ou  de 
contrôleur  de  grandes  écuries,  car 
Avenier  a  aussi  ce  sens  en  langue 
d'oil. 

Aventin.  Nom  de  saint,  en  latin 
Adventinuê,  dérivé  du  nom  de  saint 
Avent,  en  latin  adventus  (arrivé). 

Aveque,  Avesqoia.   Attaché  à 


18 


Avr 


la  personne  d'un  évéqne  {avetque, 
oil). 

Avdt.  Sapin  (oil).  Nom  de  voisin. 

Avetta.  Abeille  (oii).  Allusion 
morale. 

Avezard,  Avisard,  Avlzard. 

Sage,  de  bon  avis,  donneur  d'avis. 

Aviat.  Qui  s'enrichit  (oc). 

Avioe,  Avisée.  Formes  du  vieux 
nom  germanique  Adelvis,Yni''  siècle 
(noble-sage),  abrégé  en  Advis. 

Avlnain,  Avlnant,   Avinen. 

Avenant,  gracieux  {avinen,  oc). 

Avisée.  Voy.  Aviee, 

Aviseeau ,  Avlzeaa.  Dérivés 
d'Avisse. 

Avoie.  Forme  percheronne  du 
nom  de  saint  Avit.  Si  c'était  un  nom 
de  femme,  ce  serait  ime. forme  de 
Hedwige.  Sans  le  Martyrologe  de 
Chastelain  qui  constate  cette  double 
origine,  on  ne  s'en  douterait  guère. 

Avon,  AvoQd,  Avonde.  Le 

premier  est  un  nom  de  lieu  et  de 
rivière  où  se  trouve  la  racine  awe  : 
eau  (oil).  Il  peut  être  aussi  ce  que 
sont  les  deux  autres ,  la  forme  d'un 
vieux  nom  germanique,  car  nous 
trouvons  Avo  (en  latin)  dans  les 
textes  du  viii«  siècle,  et  Avundus 
dans  ceux  du  xi«.  Le  radical  Aw 
voudrait  dire  ici  aïetU. 

Avoat,  Avonx.  Né  au  mois 
d'août  {awouêtj  oil). 

Avrial ,  Avril ,  Avrilleox , 
Avrillier,  Avrillon.  Né  en  avril. 
Voy.  Abrial. 


Abu 

Ayaeee.  Forme  d^Ajtuêe:  pie 
(oc).  Voy.  Agaêê€. 

Aycard.  Forme  d'Aicard. 

Aygalieng,  Aygalière,  Ay- 
guesvlvee.  Noms  de  lieux  méridio- 
naux. Les  deux  premiers  indiquent 
des  lieux  où  il  y  a  une  eertaine 
étendue  d'eau  (aigua) ,  le  troisième 
annonce  des  eaux  de  sources.  Bn 
langue  d'oc,  aigualier  signifie  anssi 
fontainier,  inspecteur  d^aquedue». 

Aymar,  Asrmard.  Formes  d'Ai- 
mard.  Voy-  ce  nom. 

Aymé,  A3rm6,  Aymte.  Aymé 
est  une  forme  d'Aimé,  mais  Aymé 
est  un  nom  de  saint  (en  latin  ^nu*: 
sens  inconnu),  et  Aymé»  est  une 
forme  d'Heymès. 

A3rral,  Airrault.  Formes  da 
vieux  nom  germanique  Hariald,  qui 
a  fait  Airoald,  Airold  {hari:  armée, 
ald:  ancien).  En  langue  d'oil,  on 
appelle  aussi  ayraut  l'aire  à  battre, 
et  ayreau,  la  charrue,  mais  ces  denx 
sens  ne  sont  pas  probables. 

Asam.  Forme  d'Adam  (oc). 


I.  lo  Ane  (oc,  oil)  ;  2»  forme 
du  vieux  nom  germanique  A»o, 
ixe  siècle,  sens  inexpliqué. 

Azeau.  l»  Dérivation  d'Aze,  2« 
forme  d'azaut:  gracieux,  joli  (oc). 

Azema,   Azemar,    Azemard. 

Formes  d'Adhémar  (oc). 

Azor.  Aide,  secours.  Nom  hébreu. 

Azur.  Forme  italienne  d'Azor.  — 
Dans  le  sens  de  bleu ,  atur  ne  fnt 
employé  au  moyen  âge  que  dans. le 
blason. 


Bab 


Bac 


19 


id,  Babault,    Babaut. 

!8  du  vieux  nom  germanique 
est  une  forme  de  Bob  (en- 
fantôme  (babaUf  oc). 

VOL  1°  Forme  de  Babel  ou 
:  to  coquelicot  (centre)  ;  3  " 
Blisabeth  (Franche-Oomté). 

u  Forme  du  nom  de  saint 
(Auvergne)i  en  latin  Ba- 


t.  Abréviation  d'Elisabeth. 

L  Dérivé  du  vieux  non: 
que  Bab  (enfant);  c'est  pour- 
signifie  aussi  naïf  en  wal- 


let.  Dérivé  de  Babin. 

n,  Bablon,  Bablot.  Déri- 
Bab  (y 07.  Babaud)  ou  de 


vat,  lo  Bat-bœuf,  abat  bœuf, 
surnom  analogue  on  peut 
ilui  à.*Occiden8»bovem  (Tu- 
ui  se  trouve  dans  nos  an- 
chartes  ;    2o  nom  de  lieu 


lein.  Nom  de  saint.  En  la- 
tlenuê  (viii«  siècle).  Dérivé 
somme  Babaud. 

n.  Nom  de  saint,  en  latin 
Uê,  ce  qui  permet  de  le 
comme  une  abréviation  de 
a. 

a.  1°  Forme  du  vieux  nom 
que  Babulf,  7fi9  (même  sens 
t>ln);  20  coquelicot  (centre). 
I  visage  empourpré.  Les  Ba- 
i  Berrii  avaient  dans  leurs 


armes  une  poignée  de  coquelicots  ; 
30  fantôme,  croquemitaine  (babaon, 
oc). 

Baboaard,  Babouin.  Dériva- 
tion de  Babou. 

Babylas.  Nom  d'un  saint  de 
Syrie,  du  chaldéen  Bab-bel  (porte 
de  Baal)  qui,  par  une  singulière 
coïncidence,  se  retrouve  intacte 
dans  la  forme  francisée  Babel. 

Bao.  Sens  actuel.  Nom  de  bate- 
lier. 

Baoard,  Baoaolt,  Baoaut.  Dé- 
rivation de  Bac. 

Baoih.'  lo  Cours  d'eau  (AUema- 
gne)  ;  2°  forme  du  vieux  nom  ger- 
manique Ba^  (qui  s'efforce). 

Baohelard:  l^Forme  de  bachelier 
(Dauphiné)  ;  2«  galant,  jeune  amou- 
reux (Eist)  ;  80  naïf  (oc). 

Bachirïerie.  Domaine  labourable 
en  un  jour  par  dix  paires  de  bœufs 
(oc).  Nom  de  possession  ou  d'habi- 
tation. 

Baohelet.  !<>  Jeune  célibataire 
(Picardie)  ;  80  petit  bateau  (oc). 

Bachelier.  !<>  Jeune  galant,  jeune 
célibataire  (oil)  ;  2o  jeune  aspirant 
chevalier  y  placé  au-dessus  de  l'é- 
cuyer;  So  possesseur  de  bachelerie; 
4fi  officier  d'une  corporation  de  mé- 
tier ;  50  gradé  d'université. 

Baobelin.  Même  sens  que  Ba- 
chelet. 

Baohellerie,  Baohellier.  For- 
mes de  Bachelerie,  Bachelier. 


20 


Bad 


Bat 


Bachet,  Baohon,  Baohot.  l» 

petit  bateau  (oc,  oll).  Noms  de  bâte- 
Ler.  Dans  le  Vauclaso,  bachot  veut 
dire  aussi  inquiet;  2°  formes  de 
Béchet,  Béchon,  Béchot. 

Badunann.  Riverain  d'un  cours 
d*eau  (Allemagne). 

Back.  Forme  de  Baeh. 

Bade.  Nom  de  saint  En  Istin 
Baculuê  (bâton). 

Baolet,  Badin.  Dérivés  de  Baele. 

Bacon,  le  Lard  salé  (oc,  oil).  Nom 
de  charcutier  ;  2*'  personne  obèse , 
grrasse  à  lard  {baeoun ,  oc)  ;  So  nom 
de  lieu  (Lozère)  ;  4»  vieux  nom  ger- 
manique, en  latin  Baeeo ,  forme  de 
Bag  (qui  s'efforce). 

Baoot.  lo  Petit  bateau;  2o  naïf 
(Picardie). 

Baoq.  lo  Bateau  (oil)  ;  2»  nom  de 
saint,  en  latin  Baechtu, 

Bacquart,  Baoqnet.  Dérivés  de 
Baeq  (bateau).  En  Lorraine  bacquet 
est  aussi  un  nom  de  boiteum, 

Bacolard.  Huissier  à  verge  (oc). 

Badé.  Forme  de  Badel. 

Badel.  Bedeau,  guetteur,  senti- 
nelle (oil). 

Bader.  lo  Barbier-baigneur  (Al- 
lemagne) ;  2o  étourdi  (Bretagne). 

Badffer.  Vieux  nom  germanique 
écrit  ainsi  an  ix«  siècle  (hardi-ja- 
velot). 

Badler,  Badiou,  Badin,  Ba- 
don,  Badot,  Badou.  lo  Formes  de 
Baudier,  Baudon,  Baudot,  Baudou, 
comme  on  le  voit  par  la  forme  la- 


tine du  nom  de  saint  Badou,  qui  est 
celle  de  Baudon  (Baldul/tu),  Dé- 
rivés  du  verbe  bader:  «'amuser  de 
rien  (oc,  oil).  —  Badin  veut  dire 
aussi  plaisant  et  hadiou  vent  dire 
bailleur, 

Badoor.  l»  Forme  de  Baudonr: 
joie  (oil);  2o forme  du  nom  de  saint 
Badou  (Lyonnais).  Yoy.  Badin, 

Badooreau.  Dérivé  de  Badonr. 

Badud.  Indécis  (oc). 

Baen.  Abréviation  flam.  d'Urbain. 

Baar.  Ours  (Allemagne). 

Baerd.  Abréviation  flimande  do 
Bernard. 

Baert.  Abréviation  flamande  de 
Uertin. 

Baerthle.  Abréviation  flamande 
de  Bartliélemy. 


I.  Vieux  nom  germanique  si* 
gnifiant  :  lo  ipti  à* efforce f  selon  F*r- 
stemann  ;  2»  ami  ou  maître ,  selon 
Kilian. 

Bagard,  Bagault.  Dérivés  de 

Bague  (joyeux),  ou  formes  de  Bé- 
gard,  Bégaud. 

Bagier.  lo  Batelier  (bagéer,  Bre- 
tagne) ;  2o  vacher  (Franche-Comté). 

Bagot,  Bagoet.  Dérivés  âa 
Bague.  Bagot  est  aussi  une  forme 
anglaise  de  Bigot. 

Bague,  lo  Joyeux,  aimable  (ofl); 
2o  bègue  ;  3o  forme  de  Bag  :  bateau 
(Bretagne)  ;  4o  forme  de  bag  :  bai 
brun  (oc). 

Baier.  Bavarois  (Allemagne). 
BaU.  Abréviation  de  Baillif. 


Bai 

Baigne.  Bégne  (oll). 

Bail.  1**  Bailli,  chef  de  bergers , 
grog  bonnet  de  village  (oc)  ;  2^  taché 
de  blanc ,  bai  brun  (oil)  ;  80  forme 
de  Baille. 

Bailby.  Bègue  (dn  latin  iaUfi).  Si 
c'était  on  nom  de  lieui  sa  forme 
latine  équivaudrait  sans  donte  à 
BaUfiiicum  :  domaine  de  Ballnts  (le 
bègue). 

Baile.  Forme  de  Bail. 

Bailliache,  Baillaohe.  Baille- 
hache  ,  frappant  de  la  hache. 

Baillard.  Brun  rouge,  dormeur, 
convoi  teur,  bailleur,  ébahi  (oil). 

Baillargeat,  Baillargeot ,  Bail- 
larger.  Dérivés  ûeBaillarge:  veace, 
gros  pois ,  orge  de  printemps  selon 
les  pays.  Noms  de  cultures. 

Baille.  1°  Même  sens  que  Bail  ; 
2o  barrière,  poste  avancé,  fort  (oil), 
cour  (Poitou).  Nom  de  voisinage  ; 
80  concierge  de  prison  (Wallon, 
Lorraine). 

BaiUeau,  BaiUet.  Brun  rouge 
mélangé  de  blanc  (oil). 

Bailleol,  Bailleox.  lo  Bailli,  tu- 
teur (oc,  oil)  ;  20  rebouteur  (oil)  ; 
80  nom  de  lieux  (Picardie,  Flandre), 
en  latin  Balliolum  :  lieu  fortifié. 
Voy.  BaUly. 

Bailliart,  Bailliargeot  Formes 
de  Baillard,  Baillargeot. 

BaiUière.  1«  Bailleur  de  fonds, 
libéral  {bailaire,  oc)  ;  2o  terre  du 
bailli  ou  de  Bailiy  (Ouest). 

• 

Baillieu.  Forme  de  Bailleul. 

Baillif,  BailUvdt.  Dérivéa  de 
Bailiy. 


Bal 


21 


Bâillon,  Baillot:  Dérivés  de 
Bail.  Bâillon  est  aussi  un  nom  de 
poule  d'eau  (Champagne)  et  un  nom 
de  saint  (en  latin  Badilo)  dérivé  de 
Bald. 

Bailiy.  l»  Gouverneur,  inten- 
dant, magistrat,  ofiScier  de  justice 
(oc,  oil)  j  20  bedeau  (Nord)  ;  8«  nom 
de  lieu  assez  répandu  et  dérivant, 
selon  M.  Gocheris,  du  celtique  bali 
(avenue  de  gprands  arbres  d'où  no  re 
mot  baliveau).  Peut-être  est-on  parti 
de  là  pour  faire  de  baille  un  poste 
fortifié,  palissade.  Voy.  BaiUeul. 

Bain.  10  Abréviation  d'Urbain  ; 
2o  nom  de  saint  flamand,  en  latiu 
Baïnus  ;  3o  forme  de  Bains,  nom  de 
lieu  thermal. 

Bainier.  Garde  champêtre  (oil). 

Baisse,  Baissiëre.  Bas -fond, 
lieu  humide  (Midi,  Centre).  Nom  de 
voisinage. 

Baker.   Boulanger  (Angleterre). 

Bal.  Nom  de  saint  provençal  (en 
latin  BaldiM)  ;  qui  est  une  forme  du 
vieux  nom  germanique  Bald  (hardi). 

Balade.  Pièce  de  vers,  bal,  fête 
(oc,  oil).  Nom  de  poëte  ou  de  dan- 
seur. 

Balan.  l»  Genêt  (Bretagne)  ;  2» 
nom  do  lieu  (Ain,  Ardennes)  ;  3»  le- 
vier, marteau  (oc). 

Balanohe.  Balance  (oil).  Kom  de 
fabricant. 

Balandras.  Grosse  casaque,  man- 
teau de  campagne  (oc). 

Balant ,  Balard.  !<>  Qui  danse , 
qui  se  divertit  (du  verbe  baler,  oil)  ; 
20  qui  remue  sans  cesse  (Poitou)  ; 
3«  dérivé  de  Bal. 


22 


Bal 


Balastre.   Forme  de   Btlaatre: 

bellâtre  (oil). 

Balat.  Balai)  misseau  (oc).  Noms 
de  fabricant,  de  riverain. 

Balbot.  Bègue  (de  halht,  oc). 

Bald.  Vieux  nom  germanique 
lignifiant  d'aprée  Fdratemann,  plein 
de  hardiesse ,  de  foi ,  de  courage.  Il 
se  rencontre  tel  dès  le  it«  siècle. 
Ses  dérivés  sont  nombreux  et  affec- 
tent les  formes  les  plus  diverses  : 
Baudf  Bad,  Bail,  Bold,  Boud,  Bod, 
Budt  Bout,  etc. 

Baldinl.  C'est  le  Baudin  ita- 
lien. 

Baldomar.  Vieux  nom  germa- 
nique s'écrivant  ainsi  dès  763  (hardi- 
illustre). 

Baldon.  Forme  du  vieux  nom 
germanique  latinisé  Baldo  (hardi), 
viiie  siècle. 

Baldou.  Forme  du  vieux  nom 
germanique  Baldulf  (hardi -loup) 
qui  a  fait  aussi  Baudou. 

Balduo.  Balduin.  Dérivés  de 
Bald.  Balduin  est  le  Baudouin  al- 
lemand. Balduc  peut  aussi  être  une 
abréviation  de  Bar-le-Duc. 

Baldos,  Beddy.  Formes  latini- 
sées de  Bald. 

Baldwin.  C'est  le  Baudouin  an- 
glais. Il  a  conservé  avec  le  Balduin 
allemand  les  formes  des  ixe  et  viii<^ 
siècles  (Bald:  hardi;  win:  compa- 
gnon, ami,  camarade). 

• 

Balech.  Balai  {balechou,  petit 
balai,  oc). 

Baledent,  Balesdent.  Formes 
de  Balesdens  :  belles  dents  (oil). 


iBal 

Baleste,  Balestier.   Arbalèts, 

arbalétrier  (oc). 

Balete,  Balette.  Formes  de  Ba- 
leste. 

Baies.  Macreuse,  Oiseau  de  mer 

(Bretagae). 

Balfourier.  lo  Habitant  d'un  lien 
dit  Beaufour  (nom  qui  existe  déjà 
comme  nom  de  personne  et  de  vil- 
lage); 2o  beau  fourrier  (oil).  Le  four- 
rier était  un  officier  chargé  des  sub- 
sistances et  des  logis  en  voyage.  — 
Bal  s'est  dit  pour  beau  en  langue 
d'oil. 

Balfoumier.  Beau  fournîer, 
beau  boulanger  (oil). 

Balgnalre.  Baignade,  lieu  ther- 
mal {bagnaira ,  oc).  Nom  de  voisin. 

Baligand.  Triste,  peu  abordable 

(oil). 

Balln.  lo  Dérivé  de  Bal  ;  2o  ber- 
ceau, grand  drap  (oc,  oil). 

Bail.  Forme  ancienne  du  vieax 
nom  germanique  Bald  :  hardi  (Alle- 
magne, Angleterre). 

Ballanohe.  Forme  dé  Balanohe. 

Balland,  Ballande.  Dérivés  de 
Bail  ou  formes  de  Baland. 

Ballard.  Dérivé  de  Bail  ou  forme 
de  Balard. 

Ballavoine.  Belle  avoine  (oil). 

Ballay.  Forme  de  Balley. 

Balle.  Forme  de  Bail.  Dans  ses 
autres  iPcceptions  c  balle  •  ne  paraît 
pas  dépasser  le  xyi«  siècle. 

Ballet.  Dérivé  de  Bail  on  forme 
de  Bellet. 


Bal 

f.  Nom  de  saint  breton,  en 
hailiu  (forme  de  BàbyUuê  f) 

rgul«r.  Canal  (bealeiguierf 


Ban 


23 


Ballière,  Ballleu.  For- 
^iUy,  Baillière,  Baillieu. 
lier  pent  encore  être  une 
ine  de  Bail,  ou  une  avenue 
8  arbres  {balij  Bretagne). 

i.  Ballon,  Ballot,  lo  Dé- 
Bail ,  comme  le  prouve  la 
tine  Ballo  qui  se  rencontre 
armi  les  vieux  noms  germa* 
2»  formes  de  Bellin,  Bellon 
-  Ballon  est  aussi  un  nom  de 
*the,  Charente-Inférieure). 
i8t  porté  aussi  par  une  mon- 
8  Vosges'.  Le  ballon  du  jeu 
1  ne  dépasse  pas  le  xvie 


.Ballue.  Formes  de  Bellue. 

Forme  de  Balli. 

Idier.  Dérivé  de  Balme. 

I.  Grotte,  souterrain  (oc, 
de  lieux  commun  dans  l'Est. 

>nt.  lo  Forme  du  vieux  nom 
lue  Baltmund  (liardi-pro- 
780  ;  2o  forme  de  Belmont. 

ba.  lo  Dérivé  de  Bal;  2o 

qui  ne  prêche  ni  ne  con- 

)•  8o  grosse  prune  (Centre). 

.  Nom  de  saint  (Irlande),  en 
U>f  vieux  nom  germanique 

lier,  lo  Faiseur  de  fagots 
er,  oc)  ;  2o  prunier  (Cham- 
(om  de  voisinage. 

lo  Forme  de   Ballot;  2o 
1880  (Poitou). 


Bals,  lo  Joyeux  (oil);  2»  forme 
du  vieux  nom .  germanique  Bald 
(hardi);  30  forme  de  Bailly  (oc,  oil}, 
par  abréviation  de  la  forme  latine 
ballivui» 

Balsan.  lo  Dérivé  de  Bals;  2» 
noir  ou  brun  bordé  de  blanc.  Nom 
d'homme  grisonnant  {bauçant  f  bal- 
zan, oil).  On  trouve  des  Balzanns  à 
MarseillCi  au  xi«  siècle. 

Balson.  Dérivé  de  Bals.  On  ren- 
contre sa  forme  latine  Balzo  au 
ix«  siècle. 

Baltar,  Baltard.  Formes  du 
vieux  nom  germanique  Baldehard 
(hardi-aguerri)  qui  s'est  abrégé  en 
Balthard  (viii«  siècle)  et  Baltard 
(ixe  siècle,  Reims). 

Balthazar,  Balthazard.  Nom 

assyrien  diversement  interprété  : 
lo  roi  protégé  par  Baal  ;  2o  gardien 
des  mystères  de  Baal  ;  30  qui  thésau- 
rise en  secret;  40  qui. cause  une 
secrète  angoisse.  —  Le  sens  le  plus 
favorable  semble  devoir  être  pré- 
féré. —  Nom  de  baptême  qui  n'est 
pas  un  nom  de  saint.  Semble  donné 
en  souvenir  des  rois  mages  de  la 
nuit  de  Noël. 

Baize.  Forme  de  Bals. 

Bamberger.  Originaire  de  Bam- 
berg  (Allemagne). 

Banastier.  Vannier  (oc). 

Banoe.  Forme  de  Banse. 

Banoel,  Banoelin,  Banoillon. 

Petit  banc  sans  dossier  (oil.  Nor- 
mandie. Berri).  Noms  de  marchand. 
Voy.  Baneier. 

Banohereau.  Pnblieur  de  bans, 
crieur  public  (du  verbe  baneher, 
Centre). 


i 


24 


Baq 


Banoier.  Marchand  (oil)  ;  ban- 
quier (Champagne). 

Banoqnart.  Tombereau  (Cham- 
pagne). • 

Banié ,  Banier.  l»  Huissier , 
crieur ,  trompette  (oil)  ;  messier , 
baugarde  (oc)  ;  2^  vannier  (de  hanne, 
panier,  oil). 

Banne,  l^  Corne  {banna ,  oc)  ;  2" 
gros  (Maine),  S»  panier  (oil). 

Bannelier.  Faiseur  de  paniers 
(de  banneau  :  panier,  oil). 

Bannerot.  !<>  Dérivé  de  Bannier  ; 
2o  officier  de  paroisse  (Metz). 

Banneuz.  Dérivé  de  Banne. 

Bannier.  Même  sens  que  Banier. 

Banonard.  Q^arde  champêtre, 
mot  i  mot  ban-toard  :  garde  du  ban 
(Lorraine). 

Bansard.  Dérivé  de  Banse. 

Banae.  l»  Bains ,  bannière ,  ca- 
baret {bans  f  oc)  ;  2°  g^rand  panier , 
manne  carrée  (oil). 

Banselin,  Bansillon.  Formes 
de  Bancelin,  Bancillon. 

Baouer.  Forme  de  Bauer. 

Bapst.  Abréviation  de  Baptiste 

(Angleterre). 

Baptiste.  Nom  de  saint.  Du  grec 
baptizein  :  plonger.  —  Pour  le  bap- 
tême primitif,  on  plongeait  complè- 
tement dans  Teau. 

Baquer.  Vacher  (Béarn). 

Baquet,  l»  Boitenx,  estropié 
(oil)  j  2*>  dérivé  de  Bacq. 


Baquié.  Forme  de  Vtiqutmr  :  va- 
cher. 

Bar.  lo  Homme,  mari,  baron  (œ, 
oil);  2<*  rempart  (oc);  S»  haut, 
élevé  (Bretagnie;  ;  ^°  poisson ,  bar- 
beau (oil)  j  5^  originaire  de  Bar, 
nom  de  lieu  ;  &>  homme  fort,  vail- 
lant (Allemagne). 

Baraban.  l»  Forme  de  Barrabu 
(oc)  ;  2o  bassin  de  cuivre ,  timbale«f 
(oc)  ;  8o  salade  (Fore«). 

Barada,  Baradat.  lo  Nom  de 
saint.  En  latin  Bara4atuê  (sens  in- 
connu); 2o  clos,  enclos  (B^urm); 
S»  perfidie  (Bretagne). 

Baragnon.  lo  Petite  haie  ou 
brise-vent  {baragnun ,  oc)  ;  2<*  dé- 
rivé de    baragne  :  endroit   stérile 

(Forez). 

Barail.'  1»  Haie,  clôfeore,  porte 
(barraille ,  oil)  ;  2»  forme  de  Baral. 
Voy.  ce  nom. 

Baralller,  Barailller.  Portefaix, 
homme  portant  le  vin  en  baril  {bar- 
raliairef  oc). 

Baral.  Baril  {baral,  oc).  Nom  de 
tonnelier  ou  d'homme  obtee. 

Barsdle.  l»  Trouble,  dispute; 
2<'  palissade  de  bâches  (baraîha, 
oc);  3°  nom  de  saint  (Barale). 

Barallon.   lo  Dérivé  de  Baral: 

baril  ;   2o  balayure  {baraViun ,  oc). 

Barande.  Barricade,  bastion  (&«• 
randa,  oc).  Nom  de  voisinage. 

Baranger.  Forme  de  Béraager. 

Barat.  Pour  Texplication  de  ce 
péjoratif  qui  a  de  nombreux  dérivés 
{Barateau,  Baratter ,  Baratin,  Sa- 
raton f  Baratte),  voir  les  diction- 


langue  d'oc  et  de  langue 


l.  lo  Forme  du  vieux  nom 
le  Baroald  (guerrier  an- 
,  abrégé  en  Barald.  Aid 
:  2o  petit  pâtre  (Forez). 

Barbe,  c'est-à-dire  barbu 


I.  lo  Forme  de  Brabant, 
lyn  ;  2°  ogre,  loup-garou, 
aine  (oc). 

içois,  Barbançon,  Bar- 

.  Brabançon ,  originaire 
it  (oil). 

'6.  E  fcranger,  originaire  de 
d'Algérie.  Au  xiv"^  siècle, 
.ppelait  barbares  <  tous 
sont  de  estrange  langue  » , 
•dire  parlant  une  langue 


«t,  Barbarln,  Barba- 
ïaroux,  Barbary.  Déri- 
bare  et  probablement  aussi 
—  Barbarln  et  Barbary 
des  noms  de  saints  méri- 
Barbaroux  peut  vouloir 
■e  barbe  rousse,  et  Barba- 
(bftrbaro,  en  langue  d'oc). 

I.  Barbe  inculte  (barbassa, 


;.  Barbu ,  et  au  figuré  : 
expérience,  de  bon  sens 
ment  (oc).  Xom  de  saint. 

id,  Barbault,  Barbaut, 

:.  lo  Barbu  ;  2o  barbeau , 
30  forme  de  Barbau:  es- 
secte,  croquemitaine,  fan- 


B.  Forme  de  Barbas. 


Ean.  Forme  de  Barbazian, 


25 

en  latin  Barbatianus  (de  Barbatus  : 
barbu). 

Barbe,  lo  Barbu;  2ofil8  de  Barbe, 
nom  de  sainte  (du  latin  Barbara , 
étrangère). 

Barbé,  l»  Barbu  (oil);  2»  barbeau, 
poisson  (fiarbel,  oil). 

Barbelin.  Petite  barbe,  petit  bar- 
beau {barbelf  oil). 

Barber.  Barbier  (Angleterre). 

Barbereau ,  Barberel ,  Barbe- 
ret,  Barbereuz,  Barberin,  Bar- 
beron ,  Barberot.  Dérivés  de  Bar- 
bier. 

Barbes,  Barbet.  Barbu. 

Barbier,  Barbieri,  Barbieux. 

Gbirurgien-barbler. 

Barbin.  Barbu. 

Barbizet.  Petite  brebis  (de  bar- 
bits,  oil). 

Barbot.  lo  Barbu;  2o  lyre,  luth, 
harpe  (oc)  ;  3o  hanneton  (Bretagne) , 
40  blatte  (Centre). 

Barboteau.  Dérivé  de  Barbot  ; 
voudrait  dire.ftussi  canard,  s'il  .faut 
on  croire  les  armes  des  Barboteau 
de  Gascogne,  qui  portaient  de  si* 
nople  à  trois  canards  d'argent. 

Barbotin.  lo  Dérivé  de  Barbot  ; 
2o  frissonnant ,  parlant  entre  ses 
dents  (du  verbe  barboter,  oil). 

Barbotte.  lo  Barbu  ;  2o  bar- 
beau, cloporte  (oc);  80  couleuvre 
(Poitou). 

Barbou,  Barboux.  lo  Barbu 
(Poitou)  ;  2o  barbier  (de  barbour, 
oil)  ;  30  barbeau,  cheval,  barbe  (oc). 


2 


r.  Brebti  [ïnrïid,  ail). 


Buerd  e>t  Bernard  en  Flandre.  Di 
mémesD  lUlLe,  Birdo  h1  Bernido 
ï»  toraie  du  vieux  uam  germuiqai 
Bard  (poata,  géant). 


"  Tariae  de  Bardi   S 


BanUUon.  Bardln,  Bsrdon. 

Dôrivùs    de   Bard.    La   tonne    la- 
tino  de   Baolen   (Barde)   >b    rcu- 


•  Ion 


Bargat.  Broyé,  brli«  lac). 


(Pollen);  4»  h.,it-:.r(C,'u,re.. 
Bariieoii ,    Bargsot ,    Balfrt. 


babilUrd  (ïarjiatm). 


BarhlllBt.    Tonnaliar  (barlIUt, 
oU). 

Barloeod,  SarUhant,  Baiil- 
let,  Barlllou,  BarlUot.   BarUki 

{barrUoI,  oi;  barlllal,  oll).  Nom 


d«  Bard.  Il  e«  anasi  nom  de  ealnt 

vioai    nom    germanique    Bardalf 
(gûam-Ionp)  f  B"  badin,    engonrdi 
(oil),  ieqnine»en«™i,l,^  eu.-r,.. 

Bariol.  Baril  (darlo»,  00). 
BEuiot.  Forme  de  Barlllot. 

BanDr.  Abréviation  de  Bamardl. 

Barlilni-  Du  dncbj  de  Bar  (otIS 

Bar6.  Bigarre  de  noir  et  de  blanc 
(oil).  Nom  de  costnme. 

Barjou,  1=  DÉrlvé  de  Barge  :  1" 

OT.  Écorcenr  de  cbêne  (Ac- 


^      Bar 

Barlet.  !<>  Barillet  (oc)  ;  2»  rem- 
part (Nord). 

Barller.  1°  Abréviation  de  ha- 
rillier,  fabricant  de  barils  (oil)  ; 
2»  huiasier  (harliaere,  Forei). 

Barluet.  Qai  a  la  berlue  {barlua, 
oc). 

Barnabe.  Nom  de  saint,  signi- 
fiant •  fils  de  prophète  j  fils  de  con- 
solation »  (hébreu). 

Bamard.  Forme  de  Bernard. 

Bamet.  1<*  Forme  de  Bernard 
(Angleterre)  ;  2o  dérivé  de  bame  : 
borgne  (oil)  ;  3»  nom  de  saint.  En 
latin  Barnituê ,  du  vieux  nom  ger- 
manique Bam. 

Bamioaud,  Bamicot.  Formes 
de  Bomicaud  (myope). 

Bamier,  Bamon,  Bamoud, 
Bamoiiz,  Bamouvin.  1°  Dérivés 
du  vieux  nom  germanique  Barn 
(guerrier,  vir).  On  trouve  des  Bar- 
nerius  à  Marseille  au  xi«  siècle  ;  des 
Bamulf  (Bafnoux)  en  774,  et  des 
Bamuvin  en  896.  Barnon  peut  être 
aussi  un  dérivé  de  bame:  borgrne 
(oil). 

Bamy.  Vaillant  {bamil,  oc). 

Baroche.  Nom  de  lien  (Orne, 
Mayenne ,  Haut-Rhin) ,  en  latin  6a- 
silica  :  chapelle  construite  sur  la 
sépulture  d'un  saint.  —  On  voit  ici 
combien  l'étude  des  formes  latines 
est  un  fil  conducteur  absolument 
nécessaire.  M.  A.  Houzé  l'a  démon- 
tré le  premier  en  1864  à  propos  de 
Baroche  {Etude  sur  la  signification 
des  noms  de  lieux]. 

Baron,  l»  Abréviation  de  Le  Ba- 
ron, c'est-à-dire  :  attaché  au  baron, 
dépendant  de  lui;   2»  Baron  a  si- 


Bar 


27 


guifié  d'abord  <  guerrier  renommé 
pour  sa  bravoure  *  ;  il  a  désigné 
ensuite  un  grade  nobiliaire.  Au 
■moyen  âge,  baron  voulait  dire  éga- 
lement «  mari,  maître  de  la  mal- 
son  •  .  Gomme  nom  de  personne, 
j'ai  dit  que  baron  désigna  surtout 
•  l'homme  attaché  à  la  personne 
du  baron  » .  Enfin,  on  a  pu  donner 
ce  surnom  à  certains  hommes  au- 
toritaires ,  mais  je  crois  ce  c.is 
plus  probable  pour  les  dérivés  ci- 
dessous. 

Baronnat,  Baronnet.  Dérivés 
de  Baron,  comme  Marquiset  de 
Marquis. 

Barot.  Forme  de  Barrot  (Picar- 
die, pays  wallon). 

Barra .  Barre ,  barrière ,  re- 
tranchement (oc).  Nom  de  voisi- 
nage. 

Barrai.  Baril, barillet  (oc). 

Barras.  Barre,  bûche,  perche 
(oc).  Nom  de  voisinage. 

Barrât,  l»  Baiiolé;  2°  d'esprit 
lent  ;  3»  enclos  (oc). 

Barrau.  !<>  Baril,  barillet,  bar- 
rique (oc)  ;  2°  ras,  tondu  (oil). 

Barraud,  Barrauld,  Barranlt. 

Formes  de  Baraud. 

Barré.  Rayé  de  noir  et  blanc, 
tacheté,  bigarré  (oil). 

Barrère.  Retranchement  (  bar- 
reira,  oc). 

Barrés.  Forme  de  Barès. 

Barret.  Béret,  bonnet  (oc). 

Barri.  Muraille,  rempart,  fau- 
bourg (oc). 


28 


Bar 


Bas 


Barrié,  Barrier.  l»  Garde-bar-  |     Barthelemè,    Barthélainidr , 


rière  (de  barre,  barri)  ;  2»  porte-faix 
(barriaire,  oc). 

Barril.  Baril  (oc). 

Barrio.  Barrière  (5arriau,  Centre) 

Barriol.  Baril  {bariou,  oc). 

Barrol,  Barroy.  Da  pays  de 
Bar. 

Barrot.  Tombereau,  chariot  (oc, 
oLl).  Nom  de  conducteur. 

Bamié,  Barruel.  Formes  de 
Barucl. 

Barry.  Forme  de  Barri. 

Barsalou.  Barcelonais  (banalo, 
oc). 

Bart.  En  Hollande,  c'est  à  la  fois 
une  abréviation  de  Barthélémy,  de 
Bartholf  et  de  Philibert.  C'est  aussi 
un  vieux  nom  germanique  qui  signi- 
fiait et  signifie  encore  en  allemand 
barbe. 

Barta.  Hallier,  bronssaille  (oc). 

Bartauxuieuz.  Forme  de  Bar- 
thélémy (oc). 

Barte.  l»  Môme  sens  que  Barta  ; 
2»  nom  de  saint  dérivé  de  Bart,  en 
latlu  Bartiua. 

Barth..  Forme  allemande  mo- 
derne de  Bart.  Une  famille  noble 
de  ce  nom  porte  dans  ses  armes  une 
tête  d'homme  barbu.  Voy.  Bart. 

Barthe.  l»  Hallier,  broussaillo 
(oil).  Nom  de  voisinage  j  2°  forme 
de  Barth. 

Barthel.  Forme  abrégée  de  Bar- 
thélémy (Allemagne,  Hollande). 


Bartbelmé,  Barthelmix,  Bar- 
thelomé.  Formes  de  Barthélémy. 

Barthélémy.  Nom  hébreu  de- 
venu nom  de  saint.  Bn  latin  Bar- 
tholometis.  Sens  proposés  :  c  fils  de 
celui  qui  arrête  les  eaux,  fils  de 
Tholmaï  (Ptolémée)  ». 

Barthès.  Abréviation  de  Bar- 
tholmess. 

Barthold,  Bartholdl.  Barthold 
est  une  forme  allemande  du  vieux 
nom  germanique  Beràhtoldf  yiv 
siècle  (renommé-ancien ,  d'ancien 
renom).  Bartholdl  est  une  forme 
latinisée  (fils  de  Barthold). 

Barthole.  Nom  de  saint.  Abré- 
viation de  Barthélémy. 

Bartholmess ,  Bartholomô . 
Bartholomon.  Formes  de  Barthé- 
lémy. La  première  est  anglaise. 

Bartholony,  Bartholot.  Déri- 
vés de  Barthole. 

• 

Barthomeuf ,  Barthomler , 
Barthomleux.  Formes  et  dérivés 
de  Barthélémy. 

Barthouilli,  Bartouilh.  Bro- 
canteur {barthouliairef  oc). 

Bartomeu.  Forme  de  Barthélémy 
(oc).  C'est  presque  le  latin  Bartho- 
lomeus. 

Baruel,  Baraon.  Chariot  {haru, 
Picardie).  Nom  de  conducteur. 

Bary ,  Barye.  Forme  de  Barry. 

Bas.  Nom  de  saint,  en  latin 
Basaus  (court,  ramassé  dans  sa 
taille). 

• 

Basana.  Basané  (basanat,  oc). 


M.  nom  de  galnt.  Do  grec 
.:  roi. 

■.■Nom  de  «Int  {Btuiw, 
■),ao  ïieni  nom  genn»Dlqao 

forcé  (wloB  FBrBlenwnnl. 

■Ira.  Forme  de  BusI^rs. 


e  {bagtidoiai,  oc). 


È»  gcaDd  cniuenr  (oc). 
la.  i«Con.biit(oe,oll); 


cllqoot  de  mooHn  ,  el,  »o  flguré, 
grand  caiuenT(6ataM,  midi;  hatail. 
Centre). 

BataiUoil.  Dérivé  da  6a(iiilFe. 

BaUl.  BMean  (oll). 

Battdar.  Farme  da  YstMer. 

Batllllds.    Nom  de  sainte.    Dn 

i'ti»rdlB  h 
UUdii  M  1 

Baudet,  Bsthlot.   Abr£vli 


BatltOl.    Tour  de  bote  mobile, 
nachlne  de  gnerre  (batefnl,  bitefou, 

Battlonlier.  Constroi-iear  oo  dé- 


Batrel.  Abréviation  da  Battuel. 
Batta.  BniMon  (oc).  Nom  do  ïoI- 


BattandlM.  Foulon  (Bit). 
Battarol.    Ciiqaci    da    mm 

Battlar.  Forme  de  Vattier. 


30  Ban 

Battur.  Batteur  (oc). 

Bats,  lo  Rouasitre  (oc);  S»  da 
pays  de  Batz. 

Banban ,    Baube ,    Baobion. 

Bè^e  (oil). 

Baoby.  !<>  Engourdi  (Normandie); 
2o  forme  de  Baube* 

Bauoame.  Beau  charme,  bel 
arbre  (oil).  Nom  de  voisinage. 

Bauohart.  Dérivé  de  Bauch. 

Bauche.  !<>  Bois,  forôt,  petite 
maison  (oil)  ;  2o  forme  de  Baucli  : 
gai,  naïf  (oc). 

Baucher,  Baucheron.  Bûche- 
ron. On  dit  encore  baucheron  en 
Berri. 

Bauchet,  Bauohot,  Bauohu. 

Dérivés  de  Bauche  (bois,  forôt). 

Baud,  Baude.  Formes  du  vieux 
nom  germanique  Bald:  hardi,  au- 
dacieux, confiant.  Baud  est  devenu 
nom  de  saint  (en  latin  Baldus).  Dans 
la  suite  du  moyen  àgc ,  il  a  signifii; 
joyeux,  animé.  Prononcé  selon  les 
pays  Balt  Bald,  Bad,  Baudj  Bod, 
Bot,  Bud,  Boud,  Bout,  etc.,  ce  nom 
a  des  formes  très-nombreuses  et 
très-diverses.  Il  peut  être  aussi  une 
abréviation  de  Thibaud ,  ce  qui  ne 
change  rien  à  son  origine,  car  bald 
entre  dans  la  cou.position  de  Thi- 
baud. "Voy.  ce  nom. 

Baudard,  Bandart,  Baodau, 
Baudaut.  Dérivés  de  Baud.  Leurs 
formes  germaniques  anciennes  sont  : 
Baldhard,  y  me  siècle,  Baldhart 
{bald:  hardi  ;  hard:  agruerri),  Baldo- 
ald,  ixf  siècle  {bald:  hardi;  ald: 
ancien). 

Baudelaire.  Sabre  recourbé  (oil). 


Bau 

Baudelln,  Baudelooqnie,  Baa- 
delot.  Dérivés  de  Baud.  Le  pre- 
mier, écrit  Baldilin  en  774,  est  nn 
nom  de  saint. 

Baudement.  !<>  Forme  du  vieux 
nom  germanique  Baldman  (hardi- 
guerrier),  806  î  2«  joyeusement  (oc, 
oil}. 

Baudenot,  Baudens.  Dérivés 
!  do  Baudin.  Baudens  est  flamand. 

Baudequln.  lo  Dérivé  de  Bande 
(Flandre)  ;  2<>  nacelle  (Nord). 

Bandes.  Vaudois(oc). 

Baudesaon.  Fils  de  Bande  {Bald- 
sohn,  Allemagne).  Bn  Angleterre  on 
dit  Balderson  (fils  de  Bald). 

Baudet.  !<>  Abréviation  de  Thi- 
baut ;  2°  dérivé  de  Baud.  Oe  nom 
d'homme  signifiait:  gai,  joyeux,  fier. 
Il  a  suffi  du  succès  d'un  roman  pour 
qu'il  devînt  au  moyen  âge  un  nom 
de  ràue. 

Baudlerr  Forme  du  vieux  nom 
germanique  Baldher,  viJi«  siècle, 
qui  faisait  Bauderiuê  en  976  {bald: 
hardi;  her  :  auguste). 

Baudin.  lo  Nom  de  saint  qui  est 
une  forme  du  vieux  nom  germa- 
nique Baldin  (1088),  dérivé  de  bald: 
hardi  ;  2o  abréviation  de  Thibaad. 
L'abbé  Brizard  (xviiie  siècle)  s 
trouvé  dans  une  charte  lea  deux 
noms  Thibaud  et  Baudin  qualifiant 
la  même  personne. 

Baudoin.  Même  sens  que  Bau- 
douin {Baldoin,  787). 

Baudon,  Baudot,  lo  Abrévia- 
tion de  Thibaut;  2»  dérivés  4e 
Baud. 

Baudon.   Forme  du  vieux  nom 


Bau 

germanique  Baidulf  (hardi -loup), 
viiie  siècle. 

BaocLouin.  Nom  de  saint.  Du 
vieux  nom  germaniqve  Baldavin 
(hardi-ami,  hardi-compagnon),  yiii« 
slôcle,  modifié  ensuite  en  Baldovin. 

Bandour.  !<>  Joie  (oil)  ;  2»  forme 
du  nom  de  sainte  Bathilde. 

Baudoz.  Dérivé  de  Band  ou  abré- 
viation de  Thibaud.  La  finale  oz 
est  particulière  à  la  Savoie,  à  la 
Franche-Comté  et  à  la  Suisse;  2» 
joyeux-hardi  {hattdoSf  oc).  Nous  re- 
trouvons ici  le  vieux  sens  germa- 
nique. 

Baudran,  Baudrand.  Nom  de 
saint,  en  latin  Baldrannuêj  du  vieux 
nom  germanique  Baldchram  (hardi- 
robuste),  abrégé  en  Baldhramf  yiiic 
siècle  ;  2o  désordre,  tumulte  (oc). 

Baudré.  Nom  de  saint ,  en  latin 
Baldreduê  (hardi -prompt),  vieux 
nom  germanique. 

Baadrillard.  Dérivé  de  Baudry. 

Baudrit,  Baodry.  Noms  de 
saint,  en  latin  Balderietu ,  d}h.yievi7i 
nom  germanique  Baldarichy  vi^ 
siècle ,  Baldrich ,  806 ,  Baldrih ,  ix« 
siècle  (hardi-puissant). 

Bauduin.  Forme  de  Baudouin 
{Baîduinuê,  xi«  siècle,  Chartres). 

Baner.  Cultivateur  (Allemagne). 

Baulant,  Baalard.  Qui  se  re- 
mue. Des  verbes  hauler,  bauUer{oil). 

Baomann.  Cultivateur ,  archi- 
tecte (Allemagne). 

Banmard.  Nom  de  saint.  En  latin 
Baudomiruê ,  du  vieux  nom  germa- 
nique Baldomar  (hardi-il  lustre). 


Bay  31 

Baume.  Grotte,  caverne  (oil). 

Baumes.  Nom  de  saint.  En  latin 
Boamadui  (forme  intervertie  de  Bal- 
domarus).  Voy.  Baumard. 

Baumgarten.  Jardin  fruitier  (Al- 
lemagne). 

Baumgartner.     Arboriculteur 
Jardinier  (Allemagne). 

Baumier.  Nom  de  saint,  même 
sens  que  Baumard,  car  il  a  la  même 
forme  latine. 

Baucpieime.  Beau  châne  (Nord). 
Nom  de  voisinage. 

Baur.  Forme  de  Bauer. 

Bausche,  Bausohelet.  Bois, 
petit  bois  {hosehey  oil). 

Bauasan,  Baussant.  !<>  Nom  de 
saint ,  en  latin  Balsamua  :  baume  ; 
2o  forme  de  Balsan  *,  S»  cheval  mou- 
cheté, sanglier,  porc  (Champagne). 

Bautier.  Forme  de  Yautier. 

Baux,  Baux.  !<>  Rocher  à  pic, 
précipice  (oc)  ;  29  gai,  content  {haus, 
oil). 

■  Bau2dl.  Forme  de  Bauzille,  nom 
de  saint,  en  Isitin  Baudilius,  du  vieux 
nom  germanique  Bald  :  hardi. 

Bauzon.  Forme  de  Bozon. 

Baverelf  Baveret,  Bavoux. 
Bavrel.  1°  Moqueur,  causeur  (oil, 
Poitou)  ;  2o  baveur  (oc,  Centre). 

Bay.  Brun-roux  (oil). 

Bayard,  Bayart.  !<>  Dérivés  de 
Bay;  2»  curieux,  attentif  (oil.  — 
Une  anecdote  nous  permettra  de 
montrer  ici  à  quel  point  les  noms 


nrd  df  France  nt  craint  pdf   I 


Bajrar.  Forme  de  Baler. 
Bayet.  DérlTé  de  B»y, 
Barenl.  Forme  As  Bsillenl. 
Barlo.  Forme  de  B&lle. 
Bayrst.  Dérivé  de  Bslf,  qui  eal 

Bazalne,  Bazenaerye.  Pesn  de 

Bazelln,  Bazelot.  1°  DéHvéi  H 
clielol.' 
BacUe,  BazUlo.  Farmes  de  Ba 

BâEttt.  Forme  de  Butin. 

Bazlra.  Forme  de  BaiUlé  (comme 
Jfnbirc  en  une  forme  de  ifaiillc). 

Basoch»,    Bazougo.  Noms  de 
lleni  1  en  Utia  «otllica.  To;.  Si- 

Baand  ,    Boauda ,    Beaadat , 


Beaudemoulln.  .Tov.-iit  iLimilin, 
LinL;liud,>  li.^ii.io.^tiK^âellen. 

renniolque    B&adulf.    MMW  geo 
ina  Aaudou. 

Baaofay.  Beni  httre  (ofl).  Vam 


Beanlen.  Belle  récréation.  Nom 


.    Besn  bol.    (Nord). 


1.  Forme  de  Bosradoii 


Bed 


33 


Belle  vue,  belle  retraite  (oil).  Noms 
de  lieux. 

Beaurieuz;  Beauriii,  Beau- 
rion,  Beattry.  Beau  ruisseau,  beau 
cours  d'eau.  Noms  de  lieux. 

Beauveau.  Belle  vallée.  Nom  de 
lieu. 

Beauvalet,  Beauvallet.  Il  s'a- 
git ici  du  valet  d'autrefois,  qui  était 
ou  un  aspirant  écuyer  ou  un  vassal 
de  condition  libre  (Fa««elet),  ou  un 
jeune  homme  tout  simplement. 

Beanvlllain.  Beau  paysan,  mot 
à  mot  :  bel  habitant  de  la  villa 
{villa  désigrnait  autrefois  un  do- 
maine rural). 

Beauvois,  BeauTOisin.  Origi- 
naire de  Beauvais,  du  Beauvaisis. 
Beauvoisin  peut  aussi  être  le  con- 
traire de  liauvoisin  (mauvais  voisin). 

Beauzonain,  Beauzonnet.  For- 
mes de  Bozonin,  Bozonnet,  dérivés 
de  Bozon. 

Beaux.  !<>  Beau  {Maux,  oil)  ;  2° 
forme  de  Baux. 

Beo.  lo  Bouche,  et  au  figuré,  babil 
(oc ,  oil)  ;  2»  embonehmre  de  rivière 
(Centre)  ;  3^  ruisseau  (Normandie). 

Bécard.  !<>  Même  sens  que  Bé- 
chard  ;  2o  saumon  (oil)  ;  do  goujon 
(oc);  io  mouton  d'un  au  .Normandie). 

Béohard.  l**  Qui  a  un  nez  pointu; 
2o  raisonneur,  railleur  (becarut,  oil); 
3«  binette  de  jardinier  (oc). 

Beohet.  Brochet  (oc ,  oil).  Ainsi 
Donuné  parce  qu'il  a  le  museau  (bec) 
pointu. 

Beohon,  Beohot.  Même  sens  que 
Béchard. 


Beohu.  lo  Qui  a  le  nez  aquiliu 
(oil);  2°  conduit,  canal  (beehtUf  oil); 
30  pioche  à  deux  dents  (Forez)  ;  4» 
qui  ne  parle  plus  (Centre). 

Beok ,  Beoker ,  Beckmann. 
Ces  deux  derniers  sont  noms  de  bou- 
langer {B&cker  f  AUemagn^e).  Beck 
veut  dire  ruisseau  (Flandre)  et  peut 
être  une  foi'me  du  vieux  nom  ger- 
manique Bag. 

Beoot.  Forme  de'Béchot. 

Beoq.  lo  Petit  cours  d'eau  (Nord); 
20  forme  de  Bec. 

Beoqoart.  Forme  de  Béchart. 

Becquerel,  Becquerelle.  l»  Bro- 
card, médisance  (oil)  ;  2o  petit  canal 
(Nord). 

Beoc[uet.  Forme  de  Béchet.  Si 
c'était  une  forme  du  Becket  anglais, 
il  voudrait  dire  petit  ruisseau, 

Beorel,  Beorlaux.  Formes  de 
Becquerel. 

Becu ,   Beoue .    l«>   A   bec   on 

nez  pointu  {becquuSf  Champagne); 
2°  raisonneur,  répliqueur  {bécud, 
oc). 

Bède.  1°  Nom  de  saint  danois. 
Même  sens  que  Bad,  forme  de  Bald, 
vieux  nom  germanique  ;  2»  gros 
ventre  (Poitou).  En  faisant  dériver 
Bède  de  Bald  (hardi),  je  le  rap- 
proche de  Beedct  classé  comme  tel 
par  F5rstemann.  Le  sens  de  ventru 
n'est  pas  à  dédaigner ,  car  il  a  fait 
notre  bedaine. 

Bedel.  l»  Bedeau  (oc,  oil),  ban- 
garde,  huissier,  crieur  pablic  (Nor- 
mandie) ;  2<»  veau  (oc). 

Bedier.  1»  Originaire  de  Béziers 
(oc)  j  2«  âne  (oil,  oc). 


34 


BeJ 


Bedoille.  1°  Gros  ventre  ;  S»  arme 
recourbée  en  serpe  (oil). 

BedoB.  lo  Foralni  étran^^r  (oil); 
jo  bègue  (oc). 

Bedot.  lo  Dernier  né  (Normandie); 
go  mouton  (Flandre);  3o  bedeau  (oc). 

Bedoos,  Bedonx.  !<>  Dérivés  de 
Bôde  ;  2»  veuf  (Béarn)  ;  S»  blaireau 
(Normandie). 

Béer.  Forme  allemande  du  vieux 
nom  germanique  Ber  (ours). 

Begard,  Begart.  l»  Bègue  ;  2° 
religieux  du  tiers-ordre  (Nord);  3° 
hérétique  (oil). 

Begat,  Begault.  Dérivés  de 
Bègue  (Centre). 

Bégin.  lo  Forme  de  Béguin  ;  2» 
dérivé  de  Bége  :  gris,  jaunâtre  (oil); 
S«  goret  (oc). 

Begon,  Begot.  Bègue  (oc). 

Bègue.  1°  Huissier,  sergent  (oil); 
2o  forme  de  Viguier  (oc). 

Béguin.  1°  Bègue;  2o  religieux 
du  tiers- ordre  fondé  par  Lambert 
Bègue  en  1173  à  Liège  ;  3°  bonnet 
d'enfant  (Nord). 

Behexn.  Originaire  de  Bohême 
{Behemgne,  oil). 

Bernard.  BeiUet.  BeiUon.  Dé- 
rivés de  beille:  bègue  (oil),  on  de 
heil  :  ventre  (Vendée). 

Beissière.  Forme  de  Bessière. 

Beisson.  Forme  de  Beoson. 

Béjanin.  Bel  Janin,  beau  Janin. 

Bejard.  lo  Bel  jard,  belle  oie 


Bal 

mâle  ;  2o  forme  de  Béohard  ou  dé- 
rivé de  Bége  (gris). 

Bejaud.  lo  Bel  Jand ,  beau  eoq 
(oil,  Est)  ;  2o  dérivé  de  Bége. 

Bejean.  Bel  Jean,  Beau  Jean. 
Bel  se  prononçait  hé, 

Bejot.  Forme  de  Béjaud. 

Beker.  Forme  de  Becker ,  ou  de 
Baker. 

Bel.  Beau ,  grand ,  agréable  (<^1). 

Belabre.  Bel  arbre  (oil).  Komde 
voisinage. 

Bélanger.  Forme  de  Bellanger. 

Belard.  lo  Dérivé  de  Bel;  2» 
criard,  bélier  (Poitou). 

Belet.  lo  Dérivé  de  Bel  ;  2»  aïeul, 
bisaïeul  (oc.  Forez);  30  fin,  rusé 
(Limousin);  4o  bouvreuil  (Pro- 
vence^. 

Belgrand.  Beau  grand  (oil); 

Belhaste,  Belhatte.  Belle  lance 

(belle-haste,  oil). 

Beliard.  Bélier  (oil). 

Belidor.  Bailli  {lailidorj  oc). 

Belin.  lo  Dérivé  de  Bel;  2» mou- 
ton, bélier,  naïf,  sorcier,  enchan- 
teur (oil)  ;  sorcier  (oc)  ;  ruse  (Cham- 
pagne). 

Beljame.  Beau  Jacques  (oe).  Yoy. 
Janies. 

Bell,  lo  Cloche  (Angleterre);  2» 
forme  allemande  du  vieux  nom  ger* 
manique  BU:  doux  (FSrstem&nn). 

Bellague ,    Bellaguet ,     Bel- 


Bel 


Bén 


35 


laigua.  Belle  eau,  bel  étang,  beau 
canal  (oc). 

Bellangé,  Bellanger.  Formes 
de  Bellenger. 

Bellard,  Bellart.  !<>  DérîTés  de 
Bel  ;  2«  bancal  (Poitou). 

Belle.  Forme  de  Bel. 

Bellenger,  Bellengier.  Formes 
adoucies  de  Bérenger,  Béreng^er. 
Voy.  Albouse  pour  un  cas  de  trans- 
formation semblable. 

Bellet.  lo  Dérivé  de  Bel  ;  2o  bel 
enfant  (oc). 

Bellenle.  Bel  œil. 

Belleose.  Beau  hcuseau,  belle 
jambière  {heUe-hetue,  oil). 

Belliard.  Forme  de  Bellard. 

Bellier.  Forme  de  Bélier  (sens 
actuel). 

Bellin.  1^  Dérivé  de  Bel,  nom  de 
saint  (Italie)  ;  29  forme  de  Belin  ou 
de  Ballin. 

Bellingoler.  Forme  de  Berin- 
guier  ou  de  Bellengier. 

BelUvet.  Forme  de  Baillivet. 

Belloo.  Beau  lieu  (oe). 

Belloohe.  !<>  Prune  sauvage  (oil); 
2o  péjoratif  de  Bel. 

Belloir ,  Belloire.  Formes  de 
Bellouard. 

BdUon,  Bellot.  Dérivés  de  Bel. 
—  Bellot  se  disait  aussi  d'un  joli 
enfant  (oe,  oil).  Les  mères  ap- 
pellent encore  leurs  petites  filles 
Uttotte, 


Bellouard.  l»  Boulevard,  rem- 
part {Ballùuard,  oil)  ;  2»  forme  de 
Baleward  (  bardi  -  gardien  ) ,  vieux 
nom  germanique. 

Bellouze.  Forme  de  Belleuse. 

Bellu*  BéUuot.  Farouche,  sau- 
vage (oil). 

Belxnas,  Belxnasse.  Belle  mé- 
tairie (oc). 

Belon,  Belot.  Dérivés  de  Bel. 
Belon  est  aussi  une  abréviation 
d'Isabelle  (Beloun,  oc). 

Belosse.  Forme  de  Blosse. 

Beltramy.  Forme  de  Bertramy- 

Bénard.  Nom  de  saint.  En  latin 
Bemardus.  Forme  de  Bernard. 

Benassit.  1°  Heureux ,  bien  aise 
(oil);  2o  forme  de  benazit  :  béni  (oc). 

Benazé,  Benaze6h,  Benazet. 

lo  Formes  du  nom  de  saint  Benoît 
(Midi)  ;  2"  béni  (oc). 

Bender,  l»  Forme  de  Binder;  2» 
nom  de  lieu  (Russie). 

Bene61i.  Abréviat.  de  Benezech. 

Benedio,  Benedit.  Formes  de 
Benoît  (Midi.  Allemagne).  Elle  est 
plus  près  du  latin  Benedictus. 

Beneller.  Constructeur  ou  con- 
ducteur de  tombereaux  (oil). 

Benêt.  Nom  de  saint  (en  latin 
Benedictua),  forme  de  Benoît. 

Benezeàh,  Benezet.  Même  sens 
que  Benazé.  Benezech  est  nom  de 
saint  avignonnais. 

Bénier.  Abréviation  de  Bernier 


3G 

comme  Bénard  est  abréviation  de 
Bernard  (eu  latin  Bemeritu,  ix« 
siècle,  Reims). 

Benjamin.  Nom  hébreu  et  nom 
de  saint  {jiU  de  la  droite,  fils  de  pré- 
dilection). 

Bennett.  Benoît  (Angleterre). 

Benoist,  Benoit.  !<>  Nom  de  saint 
(en  latin  Benedictus:  béni)  ;  2°  saint, 
béni  (oil). 

Benon,  Benot,  Benou.  Abrévia- 
tions do  Bernon,  Bernot,  Bernou. 

Beqaet.  Brochet  (Champagne). 
Même  sens  que  Bccquet. 

Ber.  lo  Forme  de  Béer  ou  Berr  : 
ours  (germanique)  ;  2"  beau  (Béarn)  ; 
3**  court  (Bretagne)  ;  4«  baron  (oil). 

Berain.  Nom  de  saint,  en  latin 
Benignu»  :  bienveillant.  Sans  cette 
forme  latine,  pourrait-on  soupçon- 
ner une  telle  altération  ? 

Beral,  Beraldi.  Môme  sens  que 
Beraud. 

Béranger.  Forme  de  Berengcr. 

Berard.  Vieux  nom  germanique 
écrit  Berahard  (ix*  8iècle\  puis  Ber- 
hard  et  Berard  {ber  :  ours  ;  hard  : 
aguerri). 

Béraud ,  Bérault.  Vieux  nom 
germanique  écrit  Beroald,  tik 
siècle,  puis  Berald  et  Berold  {ber  : 
ours  ;  ald  :  ancien). 

Berc^er.  Vieux  nom  germanique 
écrit  Berachar,  vue  glëcle,  puis  Ber- 
char  et  Bereher,  vin*  siècle  {heraiht  : 
ours  ;  her  :  auguste). 

Berchet.    Berchu.   Qui  a  des 

dents  de  moins  (de  berehe,  oil). 


Berdin,  Berdolet.  Dérirèfl  de 
Baerd. 

Berdoulat,  Berdonlet.  Qui  brc- 
douille,  crotté,  boueor  (de  ^rdowle, 
wallon). 

Bérenger.  Vieux  nom  gennani- 
que  écrit  Beringar  (viiie  siècle), 
Berengar,  Bérenger  {berin:  guer- 
rier ;  gar  :  préparé,  dispos). 

Berengoier.  Vase,  aiguière  (oc). 

Béret,  Beretta.  Béret,  bonnet, 

barrette  (oc). 

Berge.  1**  Barque  ;  2^'  éminence, 

de  terrain  (oc,  oil)  ;  3°  belge  (wal- 
lon) ;  4o  verger  (Bretagne). 

Bergeret,  Bergeron,  B«rg«iot 

Jeune  berger  (oil). 

Bergier.  Berger  (oil),  verger  (Bre- 
tagne). 

Bergis.  Nom  de  saint,  en  latin 
Beregiêusj  du  vieux  nom  germanique 
Beregis  (ours  sage). 

Bergmann.  Mineur,  homme  de 
la  montagne  (Allemagne). 

Bergogne ,  Bergondy ,  Ber- 
gounhouz.  Bregouniouz.  Origi- 
naire de  Bourgogne,  Bourguignon. 
(Bergoine,  oil).  Bergounhoux  peni 
encore  signifier  pudique  {hergou- 
gnous,  oc). 

Bergueme.  Forme  de  Bergfaem  : 
hameau  de  la  montagne  (Flandre, 
Allemagne)» 

Berhart.  Forme  de  Berard  (Al- 
lemagne). 

Berille.  Nom  de  saint.  En  latin 
Berillu9  :  aigue-marine,  pierre  pré- 
cieuse. 


Ber 


87 


Bèrillon.  Dérivé  de  Bérille  ou 
de  Berrier. 

Bèringer.  Même  sens  que  Bé- 
•  ranger. 

Berion,  Beriot.  Berrichon  (be- 
rion,  oc). 

Borland,  l»  Abréviation  du  vieux 
nom  germanique  Bertland  {renommé 
du  pays,  YUi^  siècle)  ;  2»  jeu  de  dés 
berlanCf  oc). 

Berlandler.  Joueur  de  dés.  Voy. 
Berland. 

Berlet,  Berlier,  Berlin,  lo  Abré- 
viation de  Berthelet,  Berthelieri 
Berthelin;  2*'  dérivés  d'un  radical 
Berle  qui  nous  est  inconnu  mais 
qui  comporte  une  idée  de  dérègle- 
ment, d'inégalité,  si  nous  en  jugeons 
par  les  mots  berlue,  berloque,  her- 
long  (inégalement  long)  et  berluque, 
berloquin  (voy.  ci-dessous).  Berlin 
peut  aussi  vouloir  dire  «  originaire 
de  Berlin  >. 

Berloqnin,  Berloaez,  Berlu- 
qoe.  lo  liouche  (Centre)  ;  2»  qui  se 
balance,  et*  au  figuré,  bisarre,  léger 
d'esprit  (Nord,  Centre).  En  Cham- 
pagne, on  dit  aussi  beurlu  pour 
louche,  bizarre. 

Bermant.  Portefaix  {berman, 
Normandie). 

Bemumd,  Bermont.  Viens  nom 
germanique  et  nom  de  saint,  écrit 
Berimundf  ye  siècle  (guerrier-protec- 
teur), puis  Bermund  (ix«  siècle)  et 
Bremund  {xtr  siècle).  Bermont  peut 
être  AUMi  on  nom  de  lien. 

Bem.  lo  Forme  du  vieux  nom  ger- 
manique Berin  (guerrier),  écrit  en- 
suite Beren  et  Bem  (xi«  siècle)  ;  2o 
abréviation  de  Bernard  (Flandre, 
Béarn)  ;  8o  anlne  (oc]i. 


Bemadet,  Bemadot,  Bema- 
dotte.  Abréviation  de  Bernardet, 
Bernardot  (Midi). 

Bernard.  Nom  de  saint.  Du 
vieux  nom  germanique  Berinhard 
(viii«  siècle),  écrit  ensuite  Beren- 
hardf  Bemhard,  Bemard{iv  siècle). 
Pendant  tout  le  moyen  âge,  Bernard 
fut  le  surnom  de  Tours.  (Berin:  guer- 
rier, hard  :  aguerri). 

Bernardin,  Bemardon,  Ber- 
nardot, Bemardotte.  Dérivés  de 
Bernard. 

Bernant,  l»  Nom  de  saint.  En 
latin  Bernardua  (Bernard)  ;  2»  for- 
me du  vieux  nom  germanique  Beri- 
nald  (guerrier-ancien). 

Berne.  !<>  Aulne,  petit  aulne; 
2°  fossé,  trou,  berge  (oil). 

Bemert.  Bernard  (Hollande). 

Bernez.  Bernard  (Bretagne). 

Bemet.  l»  Dérivé  de  Berne  ;  2» 
brunet  (Centre). 

Bemhard,  Bemhardt.  Formes 
allemandes  de  Bernard. 

Bemheim.  Nom  de  lieu  (Alle- 
magne). De  Berin-heim  :  hameau 
du  guerrier  ? 

Bemier.  lo  Nom  de  saint.  ]âcrit 
ensuite  du  vieux  nom  germanique 
Berinher  {yiii'  siècle),  Bernfter  (840), 
Berner,  Bemier  (berin:  guerrier; 
her  :  auguste);  2»  valet  de  chiens  (oil). 

Bemon.  Nom  de  saint.  Du  vieux 
nom  germanique  latinisé  Berino 
(guerrier),  abrégé  en  BefnO  dès'  le 
vm«  siècle. 

Bemot,  B«mou.  Détivés  de 
Bern.  Bernou  est  un  nom  de  saint. 


38 


Berqpiier.  Berger  (langue  d'oil). 

Berquin.  Nom  de  lien  (Nord), 
dérivé  de  Berck  et  signifiant  :  petit 
fort,  petit  château. 

Borr.  Forme  allemande  moderne 
du  vieux  nom  germanique  Ber  : 
ours. 

Berrlat ,  Berrier ,  Berruer , 
Bemiet,  Bemirier,  Berry,  Ber- 
ryer,  Berruyer.  Originaire  du 
Berri,  habitant  de  la  plaine  {berriCf 
oil).  Berrier  peut  être  aussi  une 
forme  du  nom  de  saint  Berier,  en 
latin  Berariu».  Même  sens  que  Be- 
rard. 

Bender.  1°  Berger,  chasseur  (her- 
cier,  Champagne,  oil)  ;  2°  forme  de 
Bressier. 

Beraon,  Bersot.  l»  Dérivés  de 
hers  i  baron,  berceau  (oc,  oil)  ;  2° 
formes  de  Bresson,  Bressot. 

Bert.  lo  Abréviation  d'Albert, 
Robert  ou  Lambert  ;  2o  forme  alle- 
mande moderne  du  vieux  nom  ger- 
manique Berht :  renommé;  3°  nom 
de  saint,  abrégé  d'Ausbert  et  de 
Robert  (Hollande);  4©  court,  bref 
(Bretagne). 

Bertal,  Bertall ,  Bertau,  Ber- 
taud,  Bertaalt,  Bertaox,  Ber- 
teau,  Berteauz.  Formes  du  vieux 
nom  germanique  Berdhtold,  vii« 
siècle ,  qui  a  fait  Bertoald  (renom- 
mé-ancien), puis  Bertoald  (viii<: 
siècle)  et  Bertald  (ix«  siècle).  A  titre 
exceptionnel,  rappelons  qu'en  lan- 
gue d'oil,  on  a  dit  bertaud  pour  roêé, 
tondu. 

Bertèche.  Forme  de  hretèehe: 
lieu  fortifié  (oil).  Nom  de  voisinage. 

Bertel,  Berthelon,  Berterat, 
Bertet.  AbrévlatiLons  de  Berthel, 


Berthelon,  Bertherat,  Berthet.  En 
Bretagne,  Bertel  est  resté  comme 
abréviation  de  Barthélémy. 

Berthau,  Berthaud,  Borthoa  < 
dln,  Berthaalt,  Berthaut,  Ber- 
thanx.  Formes  modernes  du  vieux 
nom  germanique  Berthoald  (on  le 
trouve  écrit  ainsi  en  728).  Il  est  com- 
posé de  herth:  illustre  et  ald:  ancien. 
Berthaudin  est  un  dérivé  de  Ber- 
thaud. 

Berthe.  Peut  assurément  être 
le  nom  de  sainte  Berthe  et  signi- 
fierait en  ce  cas  fila  de  Berfhe, 
mais  doit  être  le  plus  souvent  une 
forme  du  nom  allenland  Btrtht 
qui  n'est,  par  le  faitj  que  le  mas- 
culin de  Berthe.  Tous  deux  vien- 
nent du  mot  germanique  Beraht 
(illustre,  renommé),  qui  s'est  abrégé 
en  Berth.  Ses  dérivés  sont  nom- 
breux. 

Bertheau.  Peut  être  une  forme 
de  Berthaudf  mais  doit  dtre  consi- 
déré surtout  comme  une  forme  de 
Berthel  (Barthélémy). 

Bertheaume.  Nom  de  saint  en 
latin  Bertelmuêj  du  Meux  nom 
germanique  Bercthelm  (casque-re- 
nommé'), abrégé  en  Berthélm  au 
VII  le  siècle. 

Berthel.  lo  Abrégé  de  Barthé- 
lémy ;  2o  dérivé  de  Berth. 

Berthelemot ,  Berthelemy , 
Berthèlxnot.  Dérivés  et  formes  de 
Barthélémy  ou  Bertheaume. 

Berthelet,  Berthelier,  Bertbe- 
lin,  Berthelon,  Berthelot.  Déri- 
vés de  Berthel.  Berthelier  peut  être 
une  forme  de  Bertelier  :  voiturier 
loué  à  la  journée  (Centre). 

Berthemot,  Berthexny.  Abrégé 
de  Berthelmot,  Berthelemy. 


Bes 


39 


Berthereau.  Dérivé  de  Berthier. 

Berthior.  Nom  de  saint,  en 
latin  BertharitUf  du  vieux  nom 
germanique  Berthari  (yii*  siôole), 
renom  d'armée,  qui  a  fait  Berir 
tker  (viii«  Biècle),  Berther  (ix» 
siècle). 

Berthet,  Berthion,  Berthiot. 
Dérivés  de  Berth. 

Bertbod,  Berthold.  Formes  du 
vieux  nom  germanique  BeralUold. 
Voy.  Bertal, 

Bertholeau,  Bertholet,  Ber- 
tliolle.  Dérivés  de  Berthold  ou  de 
Barthoie  (Barthélémy). 

Berthomô,  Bertbomiè,  Ber- 
^fif^nni^^i-g,  Berthommé.  Abrévia- 
tions de  Bertholoméf  féminin  de 
Barthélémy. 

• 

Berthon.  Forme  française  de 
Berhto  (vu*  siècle),  forme  latine 
du  vieux  nom  germanique  Berht 
(renommé). 

Berthond.  Forme  de  Berthold. 

Bertier.  Forme  de  Berthier  ou 
dérivé  de  Bert. 

BertiUon.  l»  Dérivé  de  Bert  ;  2o 
forme  du  vieux  nom  germanique 
latinisé  Bertilo,  780  {hert  :  renommé; 
il  :  qui  hâte,  qui  presse). 

Bertln.  !<>  Dérivé  de  Bert;  2onom 
de  saint,  abrégé  du  vieux  nom  ger- 
manique Bertuin  (  renommé  -  ami  ), 
Yiiic  siècle. 

Bertolomè.  Barthélémy  (oc). 

Bertcm.  Même  sens  que  Berthon, 
en  latin  Berto  (ixe  siècle). 

Berton.  Nom  de  saint,  en  latin 


Bertulfuêf   du  vieux   nom   germa- 
nique Bertulf  (renommé-loup). 

Bertraml.  1°  Forme  de  Bertremi 
Barthélémy  (oil)  ;  2o  forme  latini- 
sée de  Bertram,  forme  ancienne  de 
Bertrand. 

Bertrand.  Nom  de  saint;  en  la- 
tin Bertichrannua  (renommé-vigou- 
reux), vieux  nom  germanique  abrégé 
en  Berthram,  Bertram  et  Bertran 
dès  l'an  677. 

Bertremieux.  Barthélémy  (oil). 

Bertron.  Dérivé  de  Bertier. 

Besancenet,  Besancenot.  De 

Besançon. 

Bescherel,  Bescherelle.  Formes 
de  Becquerel. 

Besnard,  Besnaud,  Besnier, 
Besnou,  Besnouin,  Besnus.  For- 
mes de  Bernard,  BernauU,  Beruier, 
Bernou,  Bernouin,  Bernus. 


l»  Forme  de  Bassan  ;  2« 
nom  de  lieu  (Hérault),  lîn  latin 
Betianum  (940),  pour  Bertianum: 
domaine  de  Berth  (voy.  ce  nom). 


t.    Lieu   bas,    marécageux, 
plein  de  broussailles  (oil). 

Bessel.  Basile  (Hollande). 

Besser.  Meilleur  (Allemagne). 

Bessière,  Bessières.  Même  sens 
que  besse. 

Bessin.  De  Bayeux,  du  pays  Bes- 
sin. 

Besson,  Bessonnean,  Besson- 

net  :  lo  Jumeau  (oc,  oil)  ;  2o  pion- 
nier, terrassier  (oil).  —  Dérivés  de 
bia  :  deux  fois  ;  besae  :  bêche. 


40  Ben 

Beflmohet.  Louche  (oil). 

Bethxnond,  Bethxnont.  Abré- 
viations du  vieux  nom  germ&nique 
Berthumd.  Même  sens  que  Bermond. 

Bethon,  Bethoux.  Abréviations 
Berthon,  Bertlioux. 

Betiami.  Forme  de  Bertrami. 

Betmont.  Forme  de  Bethmont. 

Betolaud.  Abréviation  do  Ber- 
tholeau. 

Béton,  lo  Nom  de  saint,  abrévia- 
tion de  Borton  ;  2*^  putit  marchand 
de  blé  (Centre). 

Betoarmô,  Betoumô.  Culbuté, 
et,  au  figuré,  inconséquent,  étourdi 
{beitournéj  oil). 

Betremieux .  Abréviation  de 
Bertremieux. 

Betron,  Betry.  Abréviations  de 
Bertron,  Bertry. 

Beuoh6,  Beuoher,  Beuchey. 

Formes  de  Bouché,  Boucher. 

Beuohet ,  Beuohot .  Formes  de 
Bouehet,  Bouchot  :  petit  bois  (oil). 

Beudan,  Beudet,  Beudin,  Ben- 
don.  1°  Formes  de  Boudet,  Boudin, 
Boudon  ;  2»  dérivés  de  Beude  :  veuf 
(Béarn). 

Beugnlet,  Bengnon,  Beugnot. 

Dérivés  de  Beugne:  coup,  contusion 
(oil).  Beugniet  avait  aussi  le  sens 
actuel  do  beignet.  Nom  de  pâtûssier. 

Benl6.  !<>  Forme  de  Boulé;  2» 
chat-fauant  (Normandie). 

Benllard.  Ventru  {beuillard, 
Normandie,  Maine). 


Bia 

Benrdeley.  l»  Qui  bredouille 
(du  verbe  lerdeUr,  Picardie);  2» 
forme  de  Bertfaeiey. 

Benrier,  Beurrier.  Forme  de 
Berrier  (du  BerrS). 

Bentier.  Bouvier,bruBque(Ohaiii- 
;  pagne). 

Benve.  Nom  de  sainte,  en  latin 
Boba,  Bova  (yii«  siècle);  dérive  du 
vieux  nom  germanique  Bûh  :  en- 
fant. * 

Beyer.  !<>  Bernard  (Hollande);  2» 
forme  de  Baler. 

Beyerle.  Dérivé  de  Beyer. 

Bez.  lo  Doigt  (Bretagne).  En 
France,  on  a  dea  Ledoigt;  —  9p 
forme  des  noms  de  saints  :  Bès  (Befl> 
»uê)  ou  Bets  (Betenu). 

Bézard.  Forme  de  Bazard. 

Bezeraye.  Lieu  planté  de  poi- 
riers sauvages  ou  bitierê  (Ouest). 

Beziat.   Délicat,  douillet,  ebéri 

(oc). 

Bezin.  Forme  méridionale  de  Fe- 
zin  :  voisin  ;  2«>  forme  de  Bazin. 

Bezon.  Forme  de  Bazon. 

Bezot.  lo  Dernier-né  (Norman- 
die) ;  2o  forme  de  Bazot. 

Bezou.  Anneau  (Bretagne). 

Biaggi.  Biaise  (Italie). 

Biais.  Volage,  incoàstant  (oe). 

Bial.    lo   Beau  (oil);    f  canal 

(oc). 

Blanchi.  Blaneo  :  blanc  (Italie) 


Bid 

Blard.  1»  Abréviation  de  Billard  ; 
2o  verrat  (biar,  Picardie). 

Bias.  le  Beau  (oll);  29  fort  (de 
Bios,  gfrec). 

Blau,  Biand,  Biaat.  !<>  Beau 
{hiauêj  oil)  ;  2»  abréviations  de  Bil- 
land. 

Bianson,  Biauzon.  Formes  de 
Boson,  Bozon. 

Bibal,  Blbant.  1*>  Soldat  armé 
d*iuie  arbalète  et  d'une  lance  {bl- 
bauUf  oil)  ;  2»  forme  du  vieux  nom 
germanique  Bibald  (espoir-hardi), 
ix«  siècle. 

Biban,  Bibard,Bibaat,  Biber, 
Bibollet,  Bibos.  Semblent  dériver 
de  biber:  boire  (Centre),  et  seraient 
des  noms  de  bons  buveurs.  Ainsi, 
dans  Vanelenne  Rome,  on  avait  con- 
verti pour  cette  raison  en  Biberius 
le  nom  de  l'empereur  Tibère.  Cliez 
nous,  biberon  est  un  mot  populaire. 
Bibert  peut  être  cependant  une 
forme  de  Bitbert  (espoir-renommé), 
ix«  siècle.  Bibus  aussi  a  signifié 
•  bagatelle  >,  au  dernier  siè<ne. 

Bio.  lo  Mercier,  porte-balle  (oc)  ; 
2»  chèvre  {biequtf  oil  ;  p*cg,  breton). 

Blohat.  Faon  (oil). 

Bicheboia.  Forme  de  Buchebois, 
fend-bois.  Nom  d'ouvrier  en  bois. 

BioherOD.  Forme  de  bâcher  on. 

Bichet.  Faon,  petit  broc  de  grès, 
mesure  de  grains  (oil). 

Biohotfe.  Forme  de  Bichoff  :  évo- 
que (Allemagne). 

itedaM.  t»ériV4  de  «fdé. 

Bidault,  Bldaut,  Bldaiix.   !<> 


Big 


41 


fantassin  armé  de  la  lance  {bideauld, 
bideauVx,  oil)  ;  2»  dérivés  do  Bide. 

Bide,  lo  bedaine.  Nom  d'homme 
obèse  (Champagne);  2°  forme  du 
vieux  nom  germanique  Bid  (qui 
espère). 

Bideaa,  Bidel.  Dérivés  de  Bide. 

Bidoire.  Forme  de  Bidouard  qui 
paraît  un  dérivé  1«  do  Bide  ;  2«  du 
vieux  nom  germanique  Bid  (qui  es- 
père), ou  une  forme  altérée  de  Ba- 
douardj  Badward  (hardi-gardien), 
ixe  siècle. 

Bi6.  lo  Nom  de  saint,  en  latin 
Beatus  :  heureux  ;  2»  canal,  ruisseau 
{bie,  bieZf  oil). 

Bled.  Blé  (oil). 

Bien.  Nom  de  saint,  synonyme  de 
Vivien,  comme  le  prouve  sa  forme 
latine  Vivianus. 

Bierre ,  Bierry .  Formes  de 
Bietre,  Bietry.  Bierre  fut  aussi 
le  nom  de  la  forêt  de  Fontaine- 
bleau. 

Bietre,  Bietry,  Biettre.  For- 
mes du  nom  de  saint  Biètre.  En  latin 
Viator  :  voyageur.  Biétry  peut  être 
aussi  l'abréviation  de  Biétrix  (Bea- 
triXf  oil).  Du  latin  beare  :  rendre 
heureux,  glorifier. 

Bigand,  Bigard,  Bigand.  lo 

Changeur,  troqueur  (du  verbe  bi- 
guer,  oil).  Bigard  voulait  dire  aussi 
en  langue  d'oc  :  •  gardien  d'abeilles, 
taon,  frelon.  •  Bigaud  (qui  peut 
être  aussi  une  forme  de  Bigot),  s'em- 
ploie en  Poitou  dans  le  sens  de 
«  blanc  et  noir  > ,  qui  est  peut-être 
le  plus  probable  pour  Bigaud  et 
Bigard. 

Bigeard.  lo  Bizarre  {blgearre,  oc, 


42 


BU 


oll)  ;    2«  bigarré  I  de  couleur   pie 

(Forez). 

BIget.  Chevreau,  chèvre  (Centre^. 

Bigle.  Louche  (oil). 

Blgnaud,  Blgnon.  l»  Dérivés  de 
blgne,  coup,  bosse,  euflorc  causée 
par  une  chute  (  oil  )  ;  2o  formes  de 
Vignaud,  Vignon;  le  bibliophile  Bi- 
gnou  avait  une  vigae  dans  ses  armes. 
—  Bignon  veut  dire  aussi  truble, 
filet  de  pêche  (oc) ,  ruche  (Franche- 
Comté). 

Bigorne.  Bâton  ferré,  enclume 
(oil)  ;  hoyau,  trépied  (Champagne) . 
argot  (oil). 

Bigot.  Ce  nom,  qui  signifie  c  pio- 
che >  (oc),  a  été  surtout  le  sobriquet 
des  Normands,  parce  que  bigot  {par- 
dieu!  en  leur  langue)  était  leur 
juron  familier.  —  «Ne  tollcz  la 
terre  az  Bigoz  >  (N'enlevez  la  terre 
aux  Normands),  dit  un  vers  du 
vieux  roman  de  Bou.  C'est  par  une 
autre  acception  des  mêmes  mots  que 
'  bigot  désigne  aujourd'hui  un  dévot 
outré. 

Bigourdan.  Du  pays  de  Bigorre 

(oc). 

Bigre.  Forestier  chargé  de  la  ré- 
colte des  abeilles  (oil). 

Bigue.  lo  Forme.de  Bigle  ou  de 
Bigre  ;  2»  char,  croix,  poutre  (bigua, 

(oc). 

Bihorel.  Sorte  de  héron  (oil). 

Bihoord.   Joute,  combat|  galop 
{behourd,  oil). 

Bilan.  Trés-lent  (oil). 

Bilbatist,  Bilbaut.  Abréviations 
de  Billebaut. 


BU 

Billant ,  BUlard.  !<>  Dérivés  de 
Bill  (Gnillaume,  Angl.)  ;  2*»  boiteux 
(oil).  —  En  Normandie,  on  appelle 
billard  un  homme  ventru  (augmen- 
tatif dérivé  de  bilU:  boule).  Dans  le 
sens  de  boule,  le  mot  bilU  est  fort 
ancien  et  date  du  xui»  siècle.  Notre 
jeu  de  billard  en  a  gardé  le  souvenir, 
car  il  tire  son  nom  d'un  bAton  i  bout 
recourbé  nommé  billard  parce  qu'il 
servait  à  pousser  les  billes.  Aujour- 
d'hui le  billard  s'appelle  queue  ;  il  s 
perdu  sa  courbure  et  il  a  laissé  son 
nom  au  gros  meuble  que  vous  con- 
naissez, à  ce  meuble  recouvert  d'un 
drap  bien  tendu,  dont  la  couleur 
verte  semble  rappeler  les  tapis  de 
verdure  sur   lesquels   s'ébattaient, 
avec  moins  d'apprêt,  les  billards  de 
nos  aïeux.   Et  voyez  comme  tout 
8*en  chaîne  en  ce  bas  monde  1  Le 
nom  de  billard  fut  donné  par  ansr 
logie  aux  bâtons  à  crosse  destinés  à 
soutenir  une  marche  chancelante, 
ce  qui  fait  que,  par  extension,  le 
nom  de  biUard  est  resté  aux  boi- 
teux, dans  le  dialecte  bourguignon. 

Billaud.  Dérivé  de  Bille. 

Billaudel.  !<>  Ventru  {billaudet, 
Normandie)  ;  2»  dérivé  de  Billaud. 

Bille.  1»  Forme  de  Bill  qui  est  une 
abréviation  de  Will  {€hAillaunte,An- 
gieterre);  2»  boule  (oil),  nom  d'hom- 
me ventru. 

Billebaut.  !«  Dérivé  de  BUIe:  S» 
forme  du  vieux  nom  germanique  Vil - 
libald  (volonté-hardie)  ;  3»  désordre, 
confusion  {billebaudef  oil). 

Billecard.  Forme  du  vieux  nom 
germanique  Bilegart,  écrit  aussi 
Bilikart  (doux-gardien) ,  ixe  siècle. 

Billet,  Billiard,  BilUant,  BU- 
liet.  Billion.  Billois,  BilloB^  Bil- 
lot. Dérivés  de  Bille,  ce  qui  en  fsit 
des  synonymes  de  Vuilleti  Vuillard. 


Bio 


Biz 


43 


,  Gnillon,  Gailiot,  ou  des 
lommes  obèses.  Billot  signi- 
si  :  massue,  souche  (oil). 

■6,   Billoret.    Formes   de 


;.  Voy.  BilUt. 

•jeSLVL,  Billotet.  Dérivés  de 

U  Q*briel  (Forez). 

Abréviation  d'Aubin,  Ro- 
mUn,  Lubin,  etc. 

olion.  Binant,   Blnard. 

de  Bin.  De  plus,  Binachon 
binette  (Nord).  Nom  de  jar- 
Dans  le  Centre,  on  dit  bino- 
•  Binant  :  qui  double ,  qui 
B.  Du  verbe  biner  (ojl).  — 
;  qui  a  le  cou  de  travers 

BT.  Relieur  (Flandre). 

ni,  Binel,  Blnet.  Abrévla- 
Aubineau,  Lambinet,  Robi- 
Robinet,  etc.  —  Binet  a 
ire  aussi  jumeau  (oil). 

.  Originaire  de  Bingen  (Hes- 
oistadt),  ville  où  la  popu- 
israélite  est  relativement 
use.  lia  finale  en,  s'élidant 
I  &  la  prononciation ,  n'aura 
conservée. 

a,  BInot.  Dérivés  de  Bin. 

.  lo  nom  grec.  De  Bio*:  vie  ; 
iation  de  Bill  on,  de  Robion, 
nom  de  la  Manche. 

ietti.  Blondet  (Italie). 

V*  abréviation  de  Billot,  de 
etc.  ;  2^  nom  de  lieu  (Var)  ; 
le  k  huile  (Poitou). 


Blraud.  Dérivé  possible  du  verbe 
birer:  mener  vie  joyeuse  (oil),  lou- 
cher, boiter  (Centre).  Dans  le  Poi- 
tou, on  appelle  par  amitié  un  enfant 
c  mon  petit  biraud  >. 

Bire.  loLouche;  2» bière,  cercueil 

(oil). 

Birmann.  Homme  de  bière  (Alle- 
magne). Nom  de  brasseur. 

Biron.  lo  Louche  (Maine)  ;  2»  oil 
(Centre)  ;  S»  nom  de  lieu  (Midi). 

Birouz.  Louche  (Berry,  Poitou\ 

Bis,  Bise.  Noirâtre  (oil).  —  Bise 
veut  dire  aussi  ;  biche,  couleuvre 

(oc). 

Blschoff.  ]âvêque  (Allemagne), 
c'est-à-dire  attaché  à  la  personne 
d'un  évéque.  Peut  avoir  été  aussi  un 
surnom  ironique. 

BlsohoffsheUn.  Hameau  de  l'é- 
vêque  (Bas-Rhin).  Nom  de  lieu. 

Biset,  Bison,  Bisot.  Dérivés  de 
Bis  :  noirâ^e  (oil).  De  là,  le  nom  de 
biset  donné  à  certains  pigeons  et 
aux  soldats  non  habillés. 

Bishop.  iévéque  (Angleterre). 

Bisse.  Forme  de  Bise.  Un  Poitou 
bisse  veut  dire  aussi  c  bêche  * . 

Bisset.  lo  Dérivé  de  Bis  ;  2o 
rouge-gorge  (Poitou). 

Bisson.  lo  Jumeau  (oil);  2o  dérivé 
de  Bis  ;  3»  camisole  piquée  (oc). 

Biae,  Bizard,  Bizet,  Bisson,  Bi- 
ZOt.  Formes  et  dérivés  de  Bis. 

Bizouard.  1»  Colporteur  de  petits 
livres,  originaire  du  Dauphiné  (oil)  ; 
2»  exposé  au  vent  du  nord  ou  bise 


J 


44 


Bla 


(Forez).  Nom  de  lieu  ;  3<»  fOnne  du 
uom  do  saint  liizoard. 

Blacas.  Jeuno  cliône.  —  Aa  fi- 
guré :  »aï/(oc). 

Blache.  Champ  labouré  plante 
de  jeunes  chênes  et  de  châtaigniers 
(oc). 

Blaohler.  !<>  Dérivé  de  Blacho  ; 
2o  Valaquo.  (de  Blachie  :  Valachie, 
oil). 

Blaok.  Noir  (Angleterre). 

Blaoque.  Yalaque  (oil).  —  Nom 
de  pays. 

Blad.  Blé  (oil). 

Bladier.  Marchand  de  blé  (oc). 

Blaes.  Biaise  (Hollande). 

Blaln.  lo  Forme  de  Blin  ;  2«>  peut 
être  aussi  une  abréviation  du  vieux 
nom  germanique  Bladin  qui  est  une 
forme  de  Baldin  (do  Bald  :  hardi). 
Ou  le  voit  par  le  nom  latin  de  Blaiu- 
ville  (Meurthe),  qui  en  922  s^appolait 
Bladini  villa. 

Biais.  Forme  de  Biaise  ou  de  Blois 

Biaise.  Nom  de  saint,  en  latin 
Bloêiue  (qui  bégaye). 

Blaisel,  Blaisot,  Blaizot.  Déri- 
vés de  Biaise. 

Blano.  lo  Blanc  de  peau,  ou  do 
cheveu3C,  on  de  vêtements  ;  2»  mou, 
faible  (Bretagne). 

Blanchard,  Blanohet,  Blan- 
ohon,  Blanohot.  Dérivés  de  Blanc 
(oil).  Blanchon  a  désigné  aussi  une 
sorte  de  pique  (oil). 


Blé 

Caressant,  flatteur  (du  verbe  blondir, 
oc,  oil).  Blandin  est  ausgi  le  nom  d'us 
saint  de  la  Brie  (en  latin  Blandimut, 
de  Blanduê  (caressant,  flatteur). 

Blanpedn,  Blanpin.  Painblane. 
Nom  de  bon  boulanger. 

Blanqoet.  BlanchAtre  (oc). 

Blanqai.  Blancbi  (oc). 

Blanqaier.  Corroyeur  (oé). 

Blanvillain.  Originaire  de  Blain- 
ville. 

Blaqoière.  Plantation  de  thèna 
verts  (oc). 

Blard.    lo  Bélier  (Poitou);  2» 
abréviation  de  Bélard. 

Blarlaux.  Blaireau  (oil). 

Blarle.  Forme  de  Blérie. 

Blat.  Blé  (oil). 

Blateau,  Blatin,  Blatlin.  Dé- 
rivés de  Blat  (oil). 

Blatte.  Mite,  cloporte  (oil). 

Blau.  Bleu  (Allemagne). 

Blavet,  Blavette.    lo  Dérivés 

de  blave:  bleu  (oil),  pftle  (Fores); 
2o  formes  de  blavoet:  pied  aplati 

(Flandre). 

Blavier,  Blavoyer.  lo  Marchand 
de  blé  (Champagne);  S»  poiMon, 
martin-pêchenr  (oc). 

Blaze.  Blaize,  (oil). 

Blazy.  10  Blaize,  Bazile  (oil)  ;  S* 
fané,  flétri  {hlasy,  oc). 


Blandan,  Blandet,  Blandin.       Blèohe.lo  Forme  de  Blaque  (oil); 


Blo 

20  forme  de   Blesch;  30  aoiiriioiâ 
(Maine). 

Blèchaud,  Blëohet.  Dérivés  de 
Bléche. 

B16rie,  B16riot.  Champ  de  blé 
c'est-à-dire  commerçant  de  blés 
ÇblaiHe,  oil). 

BleSGh.  1°  Forme  de  blesche: 
feinte,  rose  (oil);  2o  pâle  {bleich, 
Allemagne). 

Blessean,  BlesBon.  Dérivés  de 

hleaae  :  mou  (oil). 

Blessimar.  Forme  dn  vieux  nom 
german.  Balsimar  (hardi-illustre). 
Je  n'en  ai  pas  d'exemple  ancien, 
mais  les  noms  analogues  de  Bals- 
mandf  Balsimiua,  autorisent  cette 
supposition. 

Blesteau.  Dérivé  de  hleste:  bour- 
bier, ou  de  hleiste  :  toupet  (oil). 

Blet.  1«  Mou  (oil)  ;  2o  bègue  (oc)  ; 
30  abréviation  de  Belet. 

Bletery ,    Bletry ,    Bletterie. 

Commerce  de  blés.  De  blatier  :  mar- 
chand de  blés  (oil). 

Bleuse,  Bleuze.  Abréviations  de 
Belleuse  (belle  jambière). 

Bleveo.  Chevelu,  vela(Bretagne). 

Blezat,  Blezean.  Dérivés  de 
Biaise. 

Blin.  10  Forme  de  Blain  ;  2»  abré- 
viation de  Bélin  ;  S»  bélier  (Poitou). 

Bloc.  10  Barrière,  barricade,  mu- 
raille (oil).  Nom  de  voisinage;  2» 
forme  de  Bloch. 

Bloch.  Ce  nom  répandu  dans  le 
monde  Israélite  vient  de  la  Russie 


Bltt 


45 


polonaise,  où  il  est  très-commun 
sous  la  forme  Blocha  :  puce.  L'a 
final,  qui  ne  se  prononce  pas,  no 
s'est  pas  maintenu  chez  nous. 

Block.  1°  Forme  de  Bloch  ;  2*> 
bloc,  billot,  et  au  figuré,  lourd  (Al- 
lemagne). 

BloiB.  lo  Jaune,  blond,  bleu,  blanc 
(oc,  oil)  ;  2°  originaire  do  Blois. 

Blond.  Blond  de  cheveux. 

Blondeau,  Blondel,  Blondet, 
Blondin,  Blondot.  Dérivés  de 
Blond. 

Bloqué,  Bloquel,    Bloquelle. 

Tronc,  coffre  à  argent,  souche,  bil- 
lot (oil). 

Bloquera,  Bloquert.  Bouclier 
{blouqiier,  bîoquier,  oil). 

Blosse.  Mou  (oil). 

Blot.  lo  Mou  (oil);  2o  délicat  (Bre- 
tagne); 30  abréviation  de  Humblot, 
Lamblot,  Roblot. 

Blou,  Blouet.  Bleu  (oil). 

Blouxn,  Bloume.  Formes  de 
Blum. 

Bloozet,  Blouzon.  Dérivés  de 
Bellouzo. 

Blum.  Fleur  (Allemagne). 

Blumberg,  Blumenfeld,  Blu- 
menthsJ.  Mont  fleuri,  champ  fleuri, 
val  fleuri  (Allemagne).  Noms  de 
lieux. 

Blusset,  BlU880n.  Dérivés  de 
blus  ;  bleu  (Centre). 

Blut,  Blutte.  Sang  {blut,  Alle- 
magne). 


r,  Bobtllor.  B^eno. 


yiMt,  bigi/snt). 

BobcBvI.  Poam 

de  icaa  ban/  |daui 


(Unlduir)  et  Babeuf  ^BubaLf),  uuu  '      Boelim,  Bo 
rurmo  dD  Tk'iu  nAœ  «^ruuoiquu.    i»>IAimc,  Allcing 
'  ADïuf/Oeniie).  tUTieil  nlJeniiiod,  I 
tai  et  iol-  ont  le  uiOma  Hui  de  r  l'q-  j      Boom,  t*  I 
tftutjsaiia  boinuie  -.  nom  de  lien. 


liiiliii  flsnrent  pAnnl  In 

iDlriraMlBoa«(Ten!n.V 
Forme  de  Baldemu, 


[alln  ! 


I.  ChsD 


(oU)  i  !t"  boue  (ftoc-A,  BrQUgiiQ). 


Bochst.  DiSriTâ  di 


Bohaiu ,  BoUn.   Origtoiln  dt 


(Nord,  Est):  î"d( 
ÉrlUM  (olL);  i- 
(Mord). 


Bodait,  BiMlelMioa,   Bodet. 
BodwTtn ,  Bodlar ,  Bodln ,  r 
Bon,   Bodu,  Formes  de  Bbu 


owL.       '"■''""■'"*"''■""" 

Bolchi 

not.    BOcfaerou  (wttlw). 

Boloh 

ïtBoi»(CeLUei. 

Boleld 

Usa.  Forme  de  Bereldlea. 

BoUal 

eau  {niPt,  oll). 

BoUdlsa.  Abréviation  da  Bdid- 


Bol 


Bol 


47 


Baudeliua  et  Bogisilui  ;  vieux  noms 
germaniques  ;  2»  terrains  mouvants, 
marais  (Poitou,  Centre). 

Boille.  ■  lo  Forme  de  Bouille  ;  2» 
bour,  jardin,  taillis  (oil). 

Boillet.  BoiUon.  BolUot.  Boil- 
ly.  Formes  de  Bouillet,  Bouillon, 
Bouillot,  Bouilly. 

Boilvin.  Boit  le  vin,  buveur  de 
vin. 

Boimard.  Dérivé  de  Boime  :  Bo- 
hême (oc,  Forez).  —  Boimer.  Boit- 
mer.  Nom  de  "buveur  toujours  altéré. 
—  Ces  deux  noms  peuvent  être  sur- 
tout des  formes  do  BaumarJ; ,  Bod- 
mer,  Boemer. 

Boin.'  lo  Bon,  doux,  clément  (oil); 
2»  forme  de  Bouin;  3»  diable  (Cham- 
pagne). 

Boinard,  Bolneti  Bolnot.  Dé- 
rivés de  Boin. 

Boire.  1°  Ferme,  métairie  (oc)  ; 
2o  prairie  basse  (Berri). 

Boirean.  l»  Dérivé  de  Boire  (oil); 
2o  forme  de  Boileau. 

Boiret,  Boiron,  Boirot.  1°  Dé- 
rivés de  Boire  ;  2»  jeune  garçon, 
toucbeor  de  bœufs  (Berri). 

Bois.  Bois  (oil),  buis  (oc).  Nom  do 
voisinage. 

Boisard  !<>  Baiseur,  embrasseur 
(Picardie)i  2°  dérivé  de  Bois  et  Boise. 

Boise.  Ruse,  finesse,  subtilité, 
gros  bâton  (oil). 

BolMau,  Boiset.  Dérivés  de  Bois 

Bolsredon.  Bois  rond,  topogra- 
phiquement  parlant. 


BoiBse.  Broussaille  (oii),  barette 
(oc). 

Boisseau,  Boissel.  Petit  bois. 
—  Boisêeau  a  voulu  dire  aussi  bou- 
teille,et  Boissel  •  mesure  de  graine  * . 

Boissellier.  Mesureur  de  blé. 

Boisset.  Dérivé  de  Bois. 

Boissier,  Boissière.  !<>  Lieux 
plantés  de  buis  (boissière,  oil).  Noms 
de  voisinage  ;  2»  rusé,  subtil  {boisier, 
boisierre,  oil). 

Boisson,  Boissonnade.  Bois- 
sonneau,  Boissonnet.  Terrain 
de  haies  et  buissons  (oc,  oil).  Les 
deux  derniers  sont  des  diminutifs  ; 
Boissonnade  est  du  dialecte  de  Car- 
pentras.  Boissonnet  signifie  bosquet 
en  Champagne. 

Boistaux,  Boistel.  l»  Formes  de 
boisseau  {boistau,  oil). 

Boitard.  Boiteux  (oil). 

Boiteau,  Boitel.  Même  sens  que 
Boistaux,  Boistel. 

Boitouset ,  Boitouzet.  Boiteux 

(de  boitouXj  oil). 

Boittelle.  BoisBe&VL  {boittelf  oil). 

Boiz.    Originaire   du  Bouerguo 

(oc). 

Boizard,  Boizot.  Formes  de 
Boisard,  Boiseau. 

Boland,  Bolard,  Bol6.  Formes 
de  Bouland,  Boulard,  Boulé.  Kn 
Franche  -  Comté  ,  bplard  signifie 
criard,  pleureur. 

BoU.  Forme  du  vieux  nom  germa- 
nique Bol  qui  est  une  forme  de  Bald 
(hardi). 


48 


Bon 


BoUard,  BoUé,  BoUet,  Bollier, 
BoUot,  Bolot.  lo  Dérivés  de  Boll } 
2o  formes  de  Bonlard,  Boulé,  Bou- 
lier, Boulot  {Boll  vaut  bout,  et  au 
xv«  siôcle  on  disait  indifféremment 
boulet  et  bollet.  En  Franche-Comté, 
on  dit  bolot  pour  c  boulotj  replet  » . 
Bollier  veut  dire  aussi  planteur  de 
barues,  arpenteur  (oc). 

Bolle.  lo  Forme  de  Boll  ;  2»  borne 
(oc). 

Bombard.  l»  Hautbois,  instru- 
ment de  musique  (Bretagne^  ;  2" 
forme  de  b  >mbarde  :  canon  de  gros 
calibre  (oil). 

Bombardier,  l»  Cauonnier  (oil)  ; 
2«  joueur  de  bombard. 

Boxnler.  Forme  do  Baumicr. 

Bon.  l»  D'un  bon  naturel  ;  2» 
nom  de  saint  (sens  actuel). 

Bonafé.  Bonne  foi  (oc). 

BonafouB.  Bonne  fontaine  (oc). 

Bonald.  Forme  germanique  de 
Bonnaud;  elle  s'écrit  ainsi  dès  817. 

Bonart,  Bonat.  Dérivés  de  Bon. 
En  latin  Bonatuêf  Bonardua  (xiii« 
siècle,  Marseille).  Dans  le  Maine , 
Bonart  est  synonyme  de  c  bonasse  *. 

Bonaventure.  Nom  de  saint  ita- 
lien (de  buona  veniura  :  bonne  aven- 
ture, bonheur). 

Bonbameau.  Bon  jeune  homme 
{barnOf  oc). 

Bonoor.  Bon  cœur  (oil). 

Bond.  Nom  de  saint.  En  latin  Bal- 
du8  (hardi);  vieux  nom  germanique. 

Bondeux.  lo  Poseur  de  bornes 


B<m 

(de  bond  :  borne,  oil)  ;  2o  qui  a  en 
abondance  (du  verbe  bander). 

Bondit.  Bon  récit  (oil).  Nom 
d'habile  conteur. 

Bondier,  Bondon,  Bondot, 
Bondoux.  Formes  de  Baudior,  Ban- 
don,  Baudot,  Baudou,  s'il  faut  s'en 
rapporter  à  la  forme  latine  du  nom 
de  saint  Bond  (Baldus),  Bondon  si- 
gnifie aussi  bourdon  (mouche)  et 
c  borne  >  (oil).  Bondoox  peat  être 
encore  un  nom  de  qualité  morale 
(bon-doux). 

Bonet,  Bonety.  Nom  de  saint. 
En  latin  Bonitus  (de  Bonus,  comme 
Bonitas  :  bonté,  mérite). 

Bonfil,  Bonfils.  1«  Bon  fila  (oil); 
2o  nom  do  saint  (sens  actuel). 

Bongard.  Bon  jardin ,  bon  ver- 
ger, bon  garde  (oil). 

Bonhomme,  l»  Homme  ftgé|Vieil- 
lard  (Poitou)  ;  2o  paysan  (oil). 

Bonhoure.  Bonne  heure,  heu- 
reux (oc). 

Bonio.  Joli  (oc). 

Boniface.  Nom  de  saint,  en 
latin  Bonifacius  :  figure  d'homme 
bon. 

Bonin.  Dérivé  de  Bon. 

Bonis,  Bonissant,  Bonlaaeao. 

Môme  sens  que  Bonic. 

Bonjour.  Bon-jour.  Même  seni 
que  Bonhoure. 

Bonnaffô,  Bonnatoos.  Formes 
de  Bonafé,  BonafouB. 

Bonnaire.  !<>  Courtois  (oil);  S* 
dérivé  de  Bon  ou  forme  de  Bonnier. 


Boa 

Boniiard,  Bonnardet,  Bon- 
nardot,  Bonnart,  Boxmat,  Bon- 
nand,  Bonneau.  Dérivés  de  Bon. 

Bonne,  l»  Abréviation  de  Boni- 
face  (Hollande)  ;  2o  terrain  maréca- 
geux (oc),  écluse,  colline,  borne  (oil). 

Bonneoaralre.  Bon  chemin  (  Car- 
reira,  oc). 

Bonnefond,  Bonnefons,  Bon- 
nefont,  Bonnefoos,  Bonnefouz. 
Bonne  fontaine  (oil,  et).  Nome  de 
voisinage. 

Bonnel,  Bonnet.  Dérivés  de 
Bon.  —  Bonnet  est  aussi  un  nom  de 
saint  {BonUu»y 

Bonneval,  Bonneranz.  Bonne 
vallée.  Noms  de  lieux. 

Bonnevay ,  BonneTey.l«Bonne 
route  -y  20  bon  gué  (oil). 

Bonnevide.  Bonne  vie  (vida^ 
oe).  On  rencontre  dés  867  ce  nom 
que  FSrstemann  a  cru  germanique. 

Bonnier.  !<>  Arpenteur  juré,  po- 
seur de  bornes  (  bonne ,  oil  )  ;  2° 
champ  de  limites  déterminées  j^t 
des  bornes  (oil).  Nom  de  lieu;  3» 
dérivé  de  Bon. 

Bonnin,  Bonniot,  Bonnot.  Dé- 
rivés de  Bon. 

Bonny.  1°  Dérivé  de  Bon  ;  2»  eu- 
Jooé,  poli  (Angleterre). 

Bonpeir.  Bon  pair,  bon  compa- 
gnon (oil). 

Bontemps.  Heureux,  joyeux. 


Bor 


49 


lo  Forme  de  Tout-bon  ; 
2^  abréviation  de  Bon -tous -tempe 
(bonheur  sans  fin),  expression  de 
•ouhait  (oc)  ;  3»  forme  de  Boutou. 


Bontron,  Bontronz.  Bontry. 

P.  de  Boutron,  Boutroux,  Boutry. 

Bonvalet,  Bonvallet,  Bonva- 
lot,  Bonvarlou.  Bon  valet.  On  sait 
que  Valet  n'avait  pas  le  sens  actuel. 
Voy.  Beauvallet. 

Boquet.  Forme  de  Bocquet. 

Boqoier.  Boucher  (oc). 

Boquillon.  Abr.  de  boêquillon: 
bûcheron  (Nord,  Champ.). 

Borani.  Forme  latinisée  du  vieux 
nom  germ.  Boran  (fils) ,  ix«  siècle. 

Borohard.  Forme  de  Burcfaard. 

Boroier.  Forme  de  Boursier. 

Bord.  Abréviation  flamande  de 
VlUebord.  Nom  de  saint. 

Bordage.  Métayer  (Poitou). 

Borda,  Bordas,  Bordât.  Borde, 
métairie  (Centre,  Ouest).  Bordât 
peut  signifier  aussi  •  galonné  »  (oc). 

Borde.  Maisonnette  éloignée,  pe- 
tite métairie  (oc,  oil). 

Bordean ,  Bordel ,  Bordelaut. 

Dérivés  de  Borde. 

Bordeaux.  Originaire  de  Bor- 
deaux. 

Bordeller.  !<>  Métayer  (bordalier, 
oc)  ;  2»  libertin  (oc). 

Borderie.  Petite  maison  de  fau- 
bourg, petite  métairie  (oc,  oil). 

Bordesoolle.  Brouette  (boude- 
souUe,  Saintonge),  borde  seule,  mé- 
tairie isolée  (Berri).  Nom  de  lieu. 

Bordet.  Dérivé  de  Bor^. 

3 


50  Bos 

Bordier.  Métayer,  fermier  (oil). 

Bordln,  Bordot.  Dér.  de  Borde. 

Borel,  Borelll.  Même  senB  que 
Borrel. 

Borget.  Petit  bourg  (oc). 

K  BoargeoiB  (Italie). 


Borgnet,  Borgnls,  Borgnon. 
Dérivés  de  Borgne^ 

Borgognon.  Boargnignon. 

Boiie.  Ferme,  métairie  (oU). 

i.  Borgne  (Bretagne). 


Bomond,  Bomaxd.  Dérivés  do 
Borne. 

Borne.  !<>  Borgne  (oil,  oc);  2»  oa- 
veme,  grotte  (Franche-Comté). 

Bomet,  Bomlbos,  Bomlol. 
Dérivés  de  Borne  et  Bomi  :  borgne, 
myope  (oil).  Par  extension,  Bomibtu 
veut  dire  maladroit  (Nord). 

Bomiolie ,   Bomiqoe.    Mjope 

(oc). 

Borrel.  Forme  de  Bonrrel. 


80  bossa  (on  disait  en  langue  d'oïl 
boêéhu,  on  dit  encore  hotcot  en  Pi- 
cardie, Normandie,  pays  wallon). 

Bosgoèrard.  Bois  de  Gnéiyurd. 
Nom  de  lieu. 

Boaq,  Boflqoe.  Formes  de  Bon 

(Béam). 

BoMioaln,  Boaqnat,  Bosqnls- 
Petit  bols.  Dérivés  de  fiiesq. 

BoeqnUlon.  Bûeheron  (ftMgiieil- 
Ion,  oc).  Les  BosqaiUon  de  Picardie 
portaient  d'azor  à  trois  sexpettei 
d*argent. 

Bosredon.  Forme  de  BoisredoB. 


I.  lo  Bois,  forêt  (oc,  oil);  2»  pe- 
tit enfant,  petit  homme  ;  3o  brave, 
vaillant  (oc);  4»  forme  de  Bobs. 


.  Bols,  forêt  (oc). 


BoflOhat.   lo  Forme  de  boteat: 
bocage,  bosquet  (oc)  ;  2»  bossu. 

Boflohe.  BoBse^  forêt  {ho*ehe,  oil). 

Bofloher,  Bosoheron.  Bûcheron 
(oil). 

Bosohot.  lo  Dérivé  de     osche  ; 


Forme  allemande  modene 
du  V.  n.  germ.  Bat  :  eolère ,  irrité. 

Boasange.  Hamean  de  Boiod, 
vieux  nom  germ.  signifiant  irrita- 
Nom  de  lieu  (Est). 


1»  I>érivé  de  Bosse; 
8m  dérivé  de  Boss  {Boàhar,  714):  9" 
forme  de  Bossaert,  f<vme  flamande 
du  nom  de  saint  Burehard. 


).  Oibbosité,  colline.  Kon 
de  lieu  assez  répandu. 


Boaaelu.  !<>  Dérivés  de  Boibe; 
2o  formes  de  Boissel,  Boisselet,  etc. 
(petit  bois). 

Boeseret,  BosBoron.  Formes  de 
Boisseret,  Boisseron  {huUêon,  oU). 


Bosaon.  Formes  de  Boissiéire,  Boii- 
sin,  Boisson. 

Bost.  Bols  (oU).  Nom  de  lieu. 

Bosviel.  Bois  vieux  (oil).  No» 
de  lieu.  • 


Bon 

laïf  (oc). 

rel ,   Botreau ,   Botrel. 

:ou). 

loSejiB  actuel  ;  2o  tonneau, 
kpaud  (Forez);  3°  forme  du 
ûnt  Potame  (Flandre). 

m,  Bottelin.  l»  Dér.  de 
tonneau  botel,  oil). 

nar.  Forme  de  Bodmer. 

i.  Dérivé  de  Botte. 

.  Qui  a  de  grandes  bottes. 

Mier.  Forme  de  Boissier. 

dL  lo  Dér.  de  bou  (bœuf, 
>nrd  (bouar,  Bretagne). 

M.  Forme  de  Boisse. 

.  lo  Qui  a  le  visage  enflé 
;  2«  jeune  garçon  (AU., 
)o  bouton,  tumeur  (oc). 

St.  Enflé  (Poitou). 

6hard.  Habitant  du  fou- 
tît bois  (oil). 

rd,  Bouoart.  Formes  de 
1  (de  bouke :  bouche,  oil) 
urcard. 

rod,  Bonoarut.  Qui 
A   lèvre    inférieure   {hou- 

1). 

n,  Boucaud,  Boucault, 

b.  lo  Formes  de  Bonchaud  ; 
M  y  bocal,  embouchure  de 
ouille,  sale  (boueautt  bou- 


Ue.  Bouc,  bouteille  (oil). 
lOgo.  Petit  bois  (oil). 


Bon 


51 


Bouchard.  !<>  Qui  a  une  grande 
bouche  ;  2o  forme  du  vieux  nom 
germanique  Burchard  (défenseur- 
aguerri),  viii«  siècle;  S»  bouc;  4fi 
sali,  souillé  (bouehar,  oil).  Dans  le 
Centre,  on  appelle  encore  bouchard 
un  bceuf  i  tête  noire. 

Bouchardat,  Bcmohardon.  Dé- 
rivés de  Bouchard.  Un  langue  d'oc, 
on  appelle  aussi  houeharda  le  mar- 
teau des  tailleurs  de  pierre. 

Bouohaad.  Bois  (Bst,  Centre). 

Boaoher,  Bondhery.  Sens  ac- 
tuel. Au  xiy«  siècle,  Olivier  de 
Clisson  fut  appelé  Le  Boucher  à 
cause  de  sa  dureté  dans  le  combat. 

Bouchot ,  Bonohey.  Noms  de 
petit  bois  et  de  boucher.  En  Poitou, 
le  bouchet  était  un  bois  plus  petit 
que  lo  brcuil. 

Bouchon,  Bouchot.    Buisson, 

broussaille  (oil). 

Bouchu.Qui  a  une  grande  bouche. 

Boucicaut.  lo  Qui  a  de  Tembon- 
point  {botU9icot,  Poitou''  ;  2o  merce- 
naire (boueiquaut,  oil). 

Bouclier.   Fabricant  de  boucles 

(oil). 

Bouoquln.  Dérivé  de  Boucq. 
Boudaille.  Même  s.  q.  Budaille. 

Boudard,  Boudault,  Boudeau. 

Formes  de  Baudard,  Baudault,  Ban- 
deau. On  le  voit  par  Boudewin  qui 
est  en  Hollande  un  nom  de  saint 
dont  la  forme  latine  est  Balduinuê 
(Baudouin). 

Boudène.  Bedaine,  ventre  (oc\ 
Nom  d'obèse.  On  dit  aussi  boudênar 
pour  crever  d'embonpoint  (oc). 


Boudon,  Boudot,  Bondou.  Bou- 
dooln.  BoudTEUid.  Boudry.  F>ir 
mu  da  Baudot  Itnudior ,  Bsudlu, 
UiudoD.  DBudol,  liïDdoii,  UnndolD, 


Ismeni  diriTer  te 
Biud  ;  rnala  teO. 
«.t  plut  prolimbl 

al  Baoldry. 

S- 

Bone.    1>  Bot. 

1er  (oc,  oll);  ï° 
se).  Qa  Iktlu  iia- 
Siié;  S>'bol>(Ll. 

E.  Boit,  [DtU  (kiiiHe,  oil). 


.  1°  Bnflé,  préaomptne 


Boogard,  Bongand,  BougRnlt, 

Formu  de  Bégsril,  Uégand:  biguo 
(CBntre).  Bousoril  peut  Être  nno 
lorioB  de  Boljor  :  lecUire  ilblgeols. 

Boog*.  Mura,  aibiine,  ucaob*  de 


IMilvéi  de  Sangla .-  bvof  (sll). 
Bongi»^  F.  da  Bonrpiol  («). 
Bonoon .  Bongot.  lUma  mu 
illa  da  h 


hsloeruliglouacAt  eu 

tore.  Il  sérail  îiiiyon 
dliai  de  dt<«mer  1e<| 


Mite). 


oé  le  pr«mier  dinuuauelM  de 
jour  anqnel  on  ge  prome- 
!  des  torehea  appelées  bou- 
ord). 

lant.  Ardent,  chaud  (oil). 

art,  Boqfflawd.  Dérivés 
le. 

e.  lo  Bouleau  (oll);  2o  f. 
germ.  Bald.  V07.  MouitUm. 

l«rie.  Terrain  planté  de 
c  Nom  de  lieu. 

let.  Bouleau  (Picardie). 

iant,  BouIOiart.  Bouil- 
ollier,  BooilUon.  Dériyés 
le. 

.on.  1«  N.  de  lien  ;  S«  fon- 
niree  (oll,  Norm.);'ao  dérivé 
:  nom  germ.  Bald.  Notre 
fcion  est  ici  confirmée  par 
latine  du  non  du  village 
lonTille  (Menrthe),  se  di- 
357,  Baldofovilla-:  domaine 
ilf .  Yoy.  BatidotL, 

.Ot.  lo  Bouleau  (Bour- 
80  boudeur  (Nivernais). 

ly.  Nom  de  lien  asses  ré- 
Sonilly  (Aube)  se  nommait 
'nliaeum:  domaine  de  But 
lenx  nom  germanique. 

^  lo  Forme  de  Boin  ;  2» 
(Poitou)  ;  do  nom  de  lieu 
Tord). 

,  Buis,  arbuste  (oc).  Nom 
âge. 

Mren.  Dérivé  de  iouiêi^e  : 
>n  de  buis  (oil). 

set,  BooiMin,  Boaimon, 
a.  Dérivés  de  Bonis. 


Bon  53 

Boajois.  Forme  de  Bourgeois. 

Boujonnier.  lo  Fabricant  de 
boujons  (grosses  flèches  d'arbalète)  ; 
2»  maître  juré  de  la  corporation  des 
drapiers  (boujûnneur,  oil). 

Boolan,  Bouland,  Boulant,  lo 

Dérivés  de  Boule;  2»  bouillant, 
ardent  (oil,  Nord);  3o  boulanger 
{bùulen,  oc). 

Boolard,  Boulart.  lo  Dérivés 
de  Boule  ;  2o  bou^u  (Normandie). 

Boulât.  Bouleau  (Berri). 

Bonlay.  Nom  de  lieu  qui  peut 
être,  en  certains  cas,  une  forme  de 
Boulaye  et,  en  d^autres,  signifier 
demaine  de  Bol  (vienx  nom  ger- 
manique).  On  le  voit  par  la  forme 
latine  de  Boulay  (Moselle)  qui  est 
Molaeum,  Yoy.  Boule, 

Boulaye.  lo  Plantation  de  bou- 
leaux^ 20  massue  de  bois  (oil). 

Boule.  1«  Sens  actoeL  Allusion 
A  une  taille  ronde,  replète  ;  2o  bou- 
leau (Champagne,  ^ays 'Wallon,  Pi- 
cardie, Berri)  ;  So  tromperie,  astuce 
(oc,  oil);  40  forme  du  «vieux  nom 
germanique  Bol.  (frère);  fto  abrév. 
de  Babolein  (Flandre). 

Boulé,  lo  Dériva  de  Boule;  2» 
trompé  (du  verbe  bouler,  oil). 

Boulègue.  Baubouillante,  source 
d'eau  chaude  ;  mot  A  mot  :  bouUU' 
eau  (oc).  Nom  de  Heu. 

Boulenger.Formewde  Boulanger. 

Boulenois.  Du  pays  de  Boa- 
logne-sur-Mer. 

Bouleron,  BoiAery.  Dérivés  de 

bouUrre  :  adroit,  rusé  (oil). 

Boulet.  Dérivé  de  Boule. 


54 


Bon 


Booley.  Forme  de  Bonlay  on  de 
Boulier  (plant  de  bouleaux). 

Boulfroy.  Forme  du  vieux  nom 
germ.  Bul/red  (frère -pacifique). 

Bouliech.  Grand  filet  {bouliichet 
oc).  Nom  de  pécheur. 

Boullère.  !<>  Rusé,  trompeur, 
gnrondeur  (oil)  ;  2»  plantation  de 
bouleaux. 

Boolland,  Bonllard.  Dérivés  do 
Bonlle.  Boulland  peut  être  un  sy- 
nonyme de  bouillant  :  ardent,  cliaud. 
Un  langue  d'oc,  BouUard  est  un 
homme  court  et  trapu  ;  dans  le 
Berri,  c'est  un  bouleau  ou  un  peu- 
plier noir. 

Boullay,  Boullaye.  Formes  de 
Boulay,  Boulaye. 

Boulle.  Mém«  sens  que  Boule. 

Boullè,  BouUeau.  Formes  de 
Boulé,  Bouleau. 

Boollemier.  Bohémien  {boulemi, 
oc). 

Boullenger,  BoullenoiB.  For- 
mes de  Boulenger,  Boulenois. 

Boullet,  Bonlller,  Boulloohe, 
Boullu.  Dérivés  de  Boulle.  —  Boul- 
let  veut  dire  bouleau  dans  le  Nord. 
BouUier  peut  être  une  forme  de 
Bouliére. 

Boulmier ,  Boolnols ,  Boni- 
noist.  Abréviations  do  Boullemier, 
Boulenois. 

Boulon,  lo  Dérivé  de  Boule  ;  So 
forme  du  vieux  nom  germanique 
latinisé  Buolo  (frère,  ami),  786. 

Boolye.  Plantation  de  bouleaux. 
Nom  de  lieu. 


Bon 

Boonaffô.  Bonne  fol  (oc). 

Boonaire,  Bonnard,  BonBand. 

lo  F.  de  Bonnaire ,  Bonard  ;  S»  dér. 
de  boune  :  colline,  borne  (oil). 

Boonevlalle.  Bonne  villa,  bon 
domaine  (oc).  Yoy.  MttUévial. 

Bouniol.  Forme  de  Bougnol. 

Booqueau,  Bouqoeloii.  Che- 
vreau. Dérivés  de  bott^ue:  boac(oil). 

Boaqpiemont.  Nom  de  liea 
(Meuse).  L'étude  des  formes  an- 
cieunes  de  ce  nom  montre  eomblon 
il  est  facile  de  se  tromper.  Jusqu'au 
xvi«  siècle  sa  forme  latine  est  Cofri 
moru  ou  Hircinuê  monê  (moiA  da 
bouc),  ce  qui  paraît  trôe-raisem* 
bable.  Mais  si  on  remonte  beaucoup 
plus  haut,  à  l'au  962,  on  trouve  Aie- 
coniê  mona  au  lieu  de  Capri  mont. 
Bien  qu'il  soit  classé  'ptkv  FSrste- 
maun  parmi  les  noms  germaniques 
(un  peu  dubitativement  il  est  vnd), 
Bueeo  est  un  nom  d'homme  latin 
(babillard,  gros  mangeur). 

Bouqaerel,  Boaipierot.  lo  For- 
mes de  Boucherel,  Bouchereau  ot» 
de  Bougrel,  Bouguerean  ;  2o  gron- 
deur (du  verbe  bouquer,  oil). 

Bouqaet,  Boaqpieton.  lo  Ohe- 
vreau  (oil)  ;  2o  bosquet  (oil). 

Bouopiette.  Chèvre,  petite  bon- 

che  (oil). 

Bou^n^6.  Boucher  {bou^ietf  oc). 
Boaquillon.  Sens  de  Bouqaeloo. 

Boociiiin.  Vieux  bouc  (oil). 

Bout,  lo  Canard  (oil)  ;  So  profon- 
deur ,  trou  (oil).  Nom  de  voisinage. 

Bouraine.  Grosse  étoffe  Çbowt»» 

oil). 


Bon: 

Bonrard.  !«  Dér.  de  Boare  (vêtu 
de  bore);  2»  canard  {bourrard,  oil). 

Bovras.  Grosse  étoffe  de  poil 
{bourcùêo,  oc). 

Booraasé,  Bonrasset,  Bouras- 
aot.  Vêtu  de  bourasse.  Dérivés  de 
Bonras. 

Boorband,  BourbaïQt,  Bonr> 
bel.  V»  Dérivés  de  bourbe:  fondrière 
(oil);  2°  barbeau,  mulet,  poisson 
(bourhety  oil). 

Bourbon,  Bonrbonneiix.  Origi- 
naire d'un  lien  dit  Bourbon,  à  cause 
de  ses  bourbes  ou  fondrières. 

Boorboolon.  lo  Brouillon,  tra- 
canier  (bourbouthoun,  oc);  2o  sovrce 
on  bourbe,  ainsi  nommée  à  cause 
des  bulles  d!air  qui  s'en  dégpagent 
(oil,  oc).  Nom  de  voisinage. 

Bonroart.  Forme  de  Burohard. 

Bonroélet,  Bonroelot,  Boor- 
œt,  Bonroier.  Formes  de  Bourse- 
let,  Bourselot,  Bonrset,  Boursier. 

w 

Bonrdals.  Dérivé  de  Bourde. 

Bonrdarie.  Forme  de  Borderie. 

Bourde,  lo  Métairie;  2o  facétie, 
plaisanterie  (oc,  oil);  So  frontière  ; 
if*  gourdin  (oc)  ;  5»  tarte  aux  pom- 
mes (Normandie). 

Bonrdeau.  Petite  maison,  pe- 
tite métairie  (oil). 


.  Originaire  de  Bor- 


Bon 


55 


deaox. 


Bonrdeille,  Bourdel.  Même  sens 
que  Bourdil,  Bourdeau.  Bourdel 
▼eut  dire  austd  Bordeaux  (oc). 

Boordelat,  Bonrdelet*  Boor- 


delin,  Bonrdelonp,  Bourdelois, 
Bourdelot.  lo  Métayer;  2o  Borde- 
lais. —  Bourdelot  veut  dire  aussi 
tarte. 

Bourdereau ,  Boorderlat . 
Bourderon.  lo  Dérivés  de  Bour- 
dier;  2o  beau  parleur,  trompeur 
(de  bourderre,  oil). 

Bonrdet.  lo  Dérivé  de  Bourde  ; 
2o  sabot,  toupie  (oc). 

Bourdier.  lo  Métayer  (oc);  2o 
farceur  Çbourderrej  oil). 

Bourdichon.  lo  Dérivé  de  Bour- 
de ;  2o  né  le  premier  dimanche  de 
carême  {bourdichf  oil). 

Bourdil.  Métairie  (oil,  oc). 

Bourdillat,  Bourdilllat,  Bour- 
dillon.  Métayer.  Dér.  de  Bourdil. 

Bourdin.  lo  Dér.  de  Bourde  ;  2« 
at»r.  de  Babourdin^  3o  ine  (Poitou); 
4o  tarte  de  pommes  et  poires  (oil). 

Bourdois.  Dérivé  de  Bourde. 

Bourdon,  lo  Dérivé  de  Bourde  ; 
2o  bâton  de  pèlerin,  lance  de  tour- 
nois (oil)  ;  3o  cornemuse  (Champ.). 


Bourdonnaye.     Domaine 
Bourdon.  Nom  de  lieu. 


de 


Bourdot«  Bourdoux.  Dérivés 
de  Bourde. 

Boureau,   Bourel,  Bourelly. 

Même  sens  que  Bourreau,  Bourrel, 
Bourrely. 

Bouret,  Bourette.  lo  Vêtu  de 
bure  ou  boure,  et,  par  extension, 
brun  foncé;  2o  caneton  (Norm^); 
3o  vin  clairet,  champignon  (oc). 

Boureullle.  Nom  de  lieu  (Meuse). 


66 


Bon 


Sa  forme  latine  eit  BroUwm  :  breatl. 
Voy.  Breuil. 

Bourg,  Bourgade.  Habitation 
fortifiée,  village  entouré  de  mars 
(oil). 

Boorgadiar.  Habitant  de  la  bour- 
gade. 

Boorgagnon,  Boargatugaoïi. 

Bourguignon. 

Bourgaln.  Forme  de  Bonrgoin. 

Bourgaiase.  Forme  de  Bourghes  : 
bourgeois  (oc). 

Bonrgeade.  Forme  de  Bourgade. 

Bonrgeaa,  BoorgeL  Dérirés  de 
Bourg. 

Bourgeois.  Homme  ayant  droit 
de  bourgeoisie. 

Bourgeon,  Bourgeot,  Bourget. 

Dérivés  de  Bourg.  Bourget  a  signifié 
aussi  tabouret  rond  (oil). 

Bourgevin.  Forme  de  Burgevin. 

Bourgls.  Bourgeois,  de  horgiêie  : 
bourgeoisie  (oii). 

Bourgne,  Bourgnies,  Bour- 
gniol,  Bourgnol.  Borgne  (oil). 

Bourgoln,  Bourgognon,  Bour- 
guignon (oil). 

Bourgois.  Forme  de  Bourgeois. 

Bourgon ,  Bourgougnioux , 
Bourgougnon.  Bourguignon. 

Bourgouin.  Forme  de  Bourgoin 
ou  de  Burgwin  (défenseur-ami), 
vieux  nom  germanique. 

Bourguard.  Forme  du  vienx  nom 


germanique  Burtard  (proteeMv- 
agnerri),  905. 

Bourguet.  Petit  bourg  (oe)L 

Bouriat,  Bouriaud.  Fermier, 
bo«Tl«r.  D4riTé«  de  hour  et  htmrk. 

Bourie.  Ferme,  métairie  (eil), 
étable  A  bœufs  (Béni). 

Bourlenna.  Dérivé  de  Boerle. 

Bourier,  Bourière,  Boonte . 

Métayer  {bouriaire,  oc). 

BourlUon,  BoorlUot.  1«  Mé- 
tayer (de  bourU);  a»  ventru.  Dérivés 
de  Bour  et  Bouril  :  ventre  (oc). 


Bourln.  Dérivé  de  Bour. 


Bourlon,  Bouriot. 

Bourilion,  Bonrillot. 


de 


Bourjade,  BonrJand,Boarton. 

Formes    de  Bourgade,    Bonrgaad, 
Bourgeon. 

Bouriaud,  Boorland,  Boarlet, 
Bour  lier,  Bourlon,  Bouriot  i« 
Dérivés  de  lourU  :  tromperie,  ptei- 
sauterie  (oil,  oc).  De  là  le  vieux 
mot  de  bêurlevr  :  trompeur,  eédae- 
teur;  2o  formes  de  Bouland,  Bon- 
laud,  Bonlet,  Boulier,  ete.,  e«r  à 
rOuest  et  au  Nord  on  a  dit  b<mrU 
pour  boule.  Bourlier  peut  être  «ne 
forme  de  bourrelier. 


Boumal,  Boumat, 
Boumel,  Boumet.  Dérivés  de 
bourgne:  borgne,  dont  Boume  eit 
une  forme  abrégée. 

Boumenf.  Bourg  neuf.  Nom  de 
lieu. 

Boumlohe,  BonmIohoB,  Bour* 
nifiue,  Bourniiiuel,  Boomot 
Dérivés  de  Boume  (borgne),  atee 


Boa 


Boa 


57 


cette  réserve  qne  les  âaalet  en  nUh 
et  niq  désignaienjt  générAlemeat  les 
my<^es. 

Boaron,  Boarot.  Dérivés  de 
Bonr  on  formes  de  Baron,  Barot. 
Bouron  a  voulu  dire  cabane  (oil). 

Bonrotte.  Oane(oil). 


Grosse  étoffé  (oc).  Nom 
d'habillement. 

Bourré,  Boorreaa,  Bonrrel, 
Bonrrely,  Bonrret.  Dérivés  de 
bourre:  bure,  tissu  grossier  d'un 
gris  roussAtre.  Cette  allusion  A  la 
conleur  du  vêtement  a  dû  désigner 
ensuite,  par  extension,  Vexécnteur 
de  justice.  De  même,  nous  appelons 
pantalona  rougeê  les  soldats  d'infan- 
terie ;  de  même,  on  donne  le  nom  de 
bourret,  dans  le  Midi,  aux  moutons 
à  tête  sombre. 

Boarrienne.  F.  de  Bourfenne. 

Boorrler.  l»  Forme  de  Bourier  ; 
2»  bourrelier  (Champagne). 

BoorrUlon,  Bonrriot.  Formes 
da  Bourillon,  Bouriot. 


L  lo  Forme  de  Bourin  ; 
2o  enfant  mal  venu  (  Centre  )  ;  3» 
prunier,  pommier  (Indre);  4P  ftne 
(Poitou). 

Bonrsanlt.  !<>  Dérivé  de  Bourse  ; 
2o  grosse  touffe  d'arbres  (Poitou). 


Bourse  d'argent.  Nom 
d'homme  riche. 

Boarselet,  Boorselon,  Bourse- 
lot,  lo  Dérivés  de  Bourse  ;  2o  enfant 
élevé  A  l'hospice  (Nord). 

Boorseret,  Boursier.  Fabricant 
de  boonesy  trésorier. 


Boursionon ,  Boursin,  Boor- 
son.  Dérivé^  de  Bourse. 

Boarthommieii,  Bourthonmi. 

Barthélémy  (oil). 

Bourtin.  lo  Forme  de  Bnrtin  ;  £<> 
dérivé  de  Bourt  :  frère  convers. 

Boortonlon.   F.  de  Bertholon. 

Boumetp  Bouruhonet.  Dérivés 

de  bourru  :  velu  (Limousin) ,  frise 
(Berri). 

Bous.  Bois,  forêt  (oc);  2obonc, 
outre,  grande  bouteille  (oil). 

Bousoaren.  Petit  bois  (forme  de 
Bouaeary  oc). 

BouBcatel.  Petit  bosquet  (de  j?o«- 
cat  :  bosquet  (oc). 

Bonscatiè.  Bûcheron  {boecatier, 
oc). 

Boasquet»  Boii8<iuiii.  Petit  bois 

(oc). 

Boussard.  ]<>  Dérivé  de  Bousse  ; 
2o  qui  heurte  avec  force  (du  verbe 
bousser,  oil). 

Boasse .  lo  Bosse  ;  2o  terrain 
planté  de  buis  ou  buissons  ;  3o 
bourse,  outre  (oc). 

Boossean,  Boussel.Bousselet, 
Bousselln,  Bousselon,  Boosae- 
toiip  Boussier,  Boassin,  Boussu» 
Boussaat.  Dérivés  de  Bousse  ou 
de  Bourse. 

Boutan,  Boatard.  lo  Dériyés  de 
bouter  (pousser)  ou  du  vieux  nom 
germanique  But  (maître)  qui  s'écri- 
vait aussi  Bud.  Boutan,  Bouiard, 
Boutet,  Boutin,  Bouton,  Boutot, 
sont  donc  des  formes  de  Boudan, 
Boudard}  Boudet,  Boudin,  Boudon, 


3. 


58 


Bon 


Bondot  Voy.  Boudon.  —  An  Midi,  on 
dit.  botUar  pour  tonneau,  tonnelier. 

Boutarel,  Boutaric.  Dérivés  do 
houtar,  tonnelier  (oc). 


Bontefoy.  1°  Abrévlat.  de  Bont- 
froy  ;  2»  donne-foi ,  donnant  con- 
fiance, de  bouter  :  donner. 

Boute.  Tonnean,  futaille  (oil). 

Boatellle.  Sens  actncl.  Nom  de 
buveur  on  de  verrier.  Au  moyen 
âge,  comme  à  présent,  le  contenant 
était  pris  pour  le  contenu  (sans  Jeu 
de  mots).  On  le  voit  par  ce  joyeux 
portrait  du  franc-gautier ,  Dialogue 
du  Mondain  (xv«  siècle).  On  appelait 
franc-gautier  un  bon  compagnon, 
ami  de  la  joie. 

De  tous  estait  le  plus  entier 

Et  qui  me  revient  à  merveilles. 

C'est  la  vie  de  Franc-Gaulier 

Qui  vit  entre  ses  pastourelles. 

Au  chant  des  oiseaux,  sous  les  fueilles, 

Ayant  pain  bis  et  gros  fromage, 

Glic  (portion)  de  Jambon  et  de  boteillo. 

Tels  gens  ont  bon  temps  et  font  rage. 

Bontelller.  échanson ,  tonnelier 
(oil).  Voy.  Le  BouteiUer. 

Boutel.  lo  Forme  de  Bouteille  ; 
2o  mollet  (oc). 

Bouteleux,  Bouteloup.  Pousse- 
loup,  chasseur  de  loups  (oil). 

Bouteliè,  Bontelller.  Formes  de 
BouteiUer. 

•Boutet.  Voy.  Boutan. 

Bontey.  F.  de'Boutier  (Franche- 
Comté,  Suisse). 

Boutfroy.  lo' Forme  du  vieux 
nom  germanique  But/red  (maître- 
pacifique);  2o  qui  donne  froid  {boute- 
froid,  oil). 


Bon 

Bonthemard.  lo  Dérivé  de  Bon- 
tbemy  ;  8o  forme  du  vieux  nom  ger- 
manique Butmar  :  maître  illustre. 
La  présence  inusitiB  de  la  lettre  h 
m'en  ferait  douter  sans  la  ptésènee 
du  nom  analogue  Boutfroy. 


Bouthexny.     Barthélémy, 
abréviation  de  Bourthoumi. 


par 


BoQthora.  Pousse  dehors  (oil). 

Boutlè,  Boatier.  l»  Abr.  de 
Boutillier.  Voy.  Le  BouteiUer  ;  2« 
gardeur  de  bœufs,  hoisêeli«r  (oc). 

Boutigny.  Nom  de  lien.  Balatia 
Butiniacum  :  domaine  de  Boutin. 

Boutillier.  l»  Forme  de  Bon- 
telller (oil)  ;  2o  vacher  fabricant  le 
beurre  (boutilier,  Cantal). 

Boutin.  Voy.  Boutan, 

Boution,  Boutiot.  Dérivés  de 

Boute  ou  de  Boutier. 

Boatmy.   Abréviation   de  Boa- 

themy. 

Bouton,  lo  Forme  du  vi^ix  nom 
germanique  latinisé  Buto  :  xnaître 
(797)  î  2o  sens  actuel. 

Boutonnler.  lo  Fabricant  de  bou- 
tons (oc);  2o  aubépine,  églantier 
(oil).  Nom  de  voisinage. 

Boutot.  Voy.  Boutan. 

Boutou.  Nom  de  saint.  En  latin 
Bodulfuê  (maître-secourable).  Bod 
est  une  forme  de  Bud ,  ce  qui  con- 
firme notre  étyraologie  de  Boutan  i 
etc.  Voy.  ce  nom. 

Boutreux.  Dérivé  de  Boutier  on 
de  bouter  :  pousser  (oil). 

Boutron.  lo  Dérivé  de  Boutlér; 


Boa 

enfant  (Polton)  ;  3o  panier 

ron.  Instituteur  (Polton). 

roue.  Grosse  borne  de  pierre 
œt  les  angles  des  mes.  Nom 
nagre. 

rouille.  Gros  yenti'e  (Nord). 

ry.  lo  Forme  da  vienx  nom 
Iqne  Buéh-ieh  (maître  puis- 
>  ventru  (boulri,  Picardie). 

8.  Bonteille,  flacon  (botut: 

tard.  Forme  do  Bontard. 

bemy .  Forme  de  Bonthemy. 

tevillain.  Chasse  •  paysan . 
.omme  hautain. 

tier.  Forme  de  Boutier. 

ïrin.  Dérivé  de  Bouttier. 

f.  Nom  de  saint,  en  latin 
iuê.  (Voy.  Pancrace.)  Je 
«tte  transformation  singu- 
près  Ménage. 

JBurd.  Jeune  bœuf  (oil). 

atier.  Bouvier. 

e.  Nom  de  saint,  en  latin 
In  V.  n.  germ.  Bah  :  en-fent. 

det,  Bonvelot.  Dérivés  de 
Bouvot. 

eret.  !<>  Dérivé  de  Bouvier  ; 
■euil  (oil). 

et,  Boavot.  lo  Jeune  bœuf 
bonvrenil  (oc). 

1er;  Ghirde-bœufs  (oil);  la- 
(oc). 


Boy  59 

Bonvraln.  Dérivé  de  Bouvier. 

Bottyer.  Conducteur  de  charrue, 
garde-bœufs  {bouyer,  oc). 

Bouysson.  Buisson.  Nom  de  voi- 
sinage. 

Boozon.  lo  Forme  du  vieux  nom 
germanique  latinisé  Buzo  (ix*  siècle) 
qui  signifie  irrité,  dangereux;  2« 
trait  d'arbalète  (oil). 

Bovard.  Forme  de  Bouvard. 

Bove.  Canal,  cave,  souterrain, 
mesure  de  terre  labourable  en  un 
jour  par  un  bœuf  (oc ,  oil).  N.  d.  1. 

Boverat.  Dérivé  de  Bover  :  bou- 
vier (oc). 

Boverle.  Métairie.  La  boviére 
était  un  pâturage  de  bœufs. 

Boret.  Forme  de  Bouvet. 

Bov^es.  Nom  anglais  correspon- 
dant à  Des  Arcs  (en  latin  De  Ar- 
cubus).  Une  famille  de  ce  nom  porte 
des  flèches  dans  ses  armes.  Le  boto- 
man  est  Varéher  anglais. 

Boy.  lo  Forme  de  Bois  (oc);  2® 
garçon,  enfant  (Angleterre);  8o  exé- 
cuteur {boiCf  wallon). 

Boyard,  l©  Premier  valet  de 
beuverie  <Centre)  ;  2o  cheval  propre 
à  porter  de  grosses  charges  (bùyar  , 
oc);  30  civière  (Poitou). 

Bo3raa,  Boyeaiid.Chemin  étroit, 
ruelle  (oil). 

Boyeldlen.  Ruelle -Dieu.  Nom 
d'habitation.  On  a  dit  de  même 
Chandieu,  Villedieu. 

Boyer,  Boyerre.  Bouvier,  chef 
de  bouveMe  (oil,  oc). 


60 

Bojfon.  1*  Bois  rond  ;  >•  Jtue 
toncheor  de  bœnfr  ,Ceiitre'^. 

BoyrMia.  Fonne  de  Boileaa. 


BaiMon  (oc). 


Boaon»  Vieux  nom  germaniqQe. 
En  Utin  Boto,  BoêO  (ti*  siècle)  si- 
gnifiant c  colère,  irriié  ». 

Bowmiiat,  BoaoniMt.  Dérivés 
de  Boxon. 


I>4rhré4e 


(Ate»- 


BnoBMtard.  Dérivé  de  Br— ntn 


^e,  Brachet.  l»  Court;  S»  braque, 
chien  de  chasse  (brachet  brachet, 
oU).  —  Nom  d'homme  A  jambes 
courtes.  Deux  familles  nobles  du 
nom  de  Brachet  (Orléanais  et  lâ- 
mousin)  ont  des  chiens  braques  dans 
leurs  blasons. 

Brack«  Bradka.  Forme  de  Brach, 
qui  est  lui-même  une  forme  du  vieux 
nom  germanique  Beraht,  renommé. 

Brackmann.  Forme  de  Braeh- 
mann  (homme  de  renom).  Voyes  ci- 
dessus. 

Braconnier.  Piqnenr,  valet  de 
chiens  (oil). 

Bragard.  élégant,  aimable  (oc). 

Brahier.  Forme  de  Brayer. 

Brail,  Braille.  1»  Ibrme  de 
Breuil  ;  S»  braillement ,  cri  (oc)  ;  8o 
chasse  A  la  pipée  (oil). 

Bramant.  Criant  (du  verbe  bra- 
mer, oil). 

Bramard.  loMéme  sens  que  Bra- 
mant; 2o  dérivé  de  Brame( Abraham). 


Forme  de  «»n«n») 
nom  de  saint ,  en  latin  PamermUm. 
Du  grec  Panerait  (omnipotent),  qui 
était  un  des  surnoms  de  Japiter; 
i*  perche  (oil). 


t.  lo  Forme  de  Bram,  nom 
de  saint  flamand  (abr.  d'Abraham); 
fo  grand  cri  ;  S»  brème,  poisson  (oil). 


'.  lollem 

de  saint,  en  latin  FSoiMreliwt  (Vof. 
Bmehe);  i*  associé  daas  «ne  »t- 
faire  (oil). 

Brand.  Vieux  nom  germsaiqae 
signifiant  imcendie. 

Brande.  Bruyère,  friehe  (oil). 
Nom  d'habitation. 

Brandln.  lo  Dérivé  de  Brand  on 
Brande  ;  2»  abréviation  d'AMobras- 
din,  dérivé  d'Audebrand. 

Brandon,  i»  Dérivé  de  Braad  ; 
2o  torche  (oc)  ;  9o  né  le  jour  des 
Brandons  (premier  dimanche  de  ca- 
rême). Voy.  Bouhour,  Oxatme. 

Brandt.  Forme  de  Brand. 

BranduB.  Forme  latine  de  B.r«iid. 

Brant.  Nom  de  saint  flamand.  En 
latin  Brandanu»,  dérivé  de  Brand. 

Braqaehais,       Braqoèhaje. 

Brise-haies  (du  verbe  braquer  j  oil). 
Nom  de  dévastateur.  * 

Braqneniè.  F.  de  Braconnier. 

Braqfuet.  Même  sens  que  Brachet. 

Brard.  Abréviation  de  Béc^rd  on 
de  Hébrard. 

Bras.  Grand,  gros,  illustre  (Bre- 
tagne). 


rd.  lo  Dérivé  de  Btm;  2o 
)  le  fer  (dn  verbe  hroêer). 

1er.  Qai  ùdi  grillev  sur  la 
1  verbe  hraHUer,  oil). 

ler.  Homme  de  peine  (oil, 


In.  lo  Dérivé  de  Bras  ;  2o 
)  (oil). 

Ine.  Moulin  &  blé  (oil). 
an.  P.  de  Baratean.  Voy. 

L  lo  Abréviation  deBérand; 
n,  bœnf  (braud^  oc). 

ir.  Brasseur  (Allemagne). 
ard.  Forme  de  Breulliard. 
it.  Abréviation  de  Bérault. 
ri.   Brun  de  cheveux  (Al!.). 

;,  Branx.  Abréviations  de 
Bfnraux. 

ird.  Bien  paré,  bien  ajusté 
t,  oil). 

.  lo  Vrai,  sincère  (oc)î  2« 
lieu  (Normandie)  ;  3o  hurle- 
»  £u>ge,  boue  (oil). 

•r.  Fabricant  de  culottes  ou 
[>il). 

1er.   Chaudronnier  (Angl.). 

IL  Feu  de  braise.  Nom  de 
r. 

Colline,  montagne  (Bret.). 

L  lo  Nom  de  lieu,  dérivé  de 
Uine,  montagne  (Bretagne); 
sdeBéraL. 

m%.  Petit  oiseau  (oil)» 


6^ 
Bréard.  Forme  de  Bérard. 

Br6ban,  Br6bant.  Originaire  du! 
Brabant  (oil).  C'est  aussi  un  nom  de 
lieu  (Chaimpagne). 

Brebion.  Détivé  de  brebis.  Nom 
d'homme  doux. 

Brèche,  lo  Boiteux  (hreeh,  oc); 
2o  brèche-dent  (Centre,  Poitou)  ;  S© 
forme  de  Brecht. 

Bréohat,  Bréchet,  Brécheoz, 
Bréchln ,  Bréchon ,  Bréchet , 
Bréchu.  Dérivés  de  Brèche.  Bréchet 
veut  dire  aussi  brochet  (oil,  oc). 

Brecht.  Nom  de  saint  flamand. 
Du  vieux  nom  germanique  Berctéht  : 
illustre. 

Brédll.  lÊtourdi,  entêté  (Cham- 
pagne), pétalant  (Centre),  bredouil- 
leur  (Noimandie). 

Brée.  Breuil  (Normandie). 

Brégeon,  Bregère ,  Bregerhi. 

F.  de  Bergeon ,  Bergère,  Bergevin. 

Bregnet.  Bateleur  {breguetOf  oc). 

Bréhant,  Bréhat.  Noms  de 
lieux.  De  hré:  colline  (Bretagne). 

Bréhier.  Forme  de  Brayer. 

Breil.  Forme  de  Breuil. 

Breillet,  Breillot.  Dér.  de  Breil. 

Breithaiq;>t.  Tête  large  (Allem.). 

Brel.  Forme  de  Breuil. 

Brelle.  Bois  marécageux  {breêle, 
oil). 

Brelet,  Brelot,  Brellot.  Dér. 
de  Brel,  ou  forme  de  Berlet,  Berlot 


sot,  CmI  aJDil  que  Brenot  eiSDlfle 
•  bant  bmn  •   {M);  3°  aèiWit  de 


Bretal.  Bretet.  v  DériiEs  i 


Brsth.  Fon 
BretlUot.  l 


((H);»'tDriiiedeBa'laD. 
BraoU.  Koio  tri»-lnp«Ftnit  ju 


Tftli  ulllli  (Berri)  { >•  frkod  bola  M 
nillll>(An]an);  ^bolt  tailUiHnul 

depâw™,  prf  BPlgBonrlBl  laU).13t 


BTaalllaad,  BrattUor.  1°  Db. 
I8  BrsDil;  î»  dérlTéide  inviatr: 
.rler(Cent«). 


Brenx.  Forma  ds  Brmll  (oU). 

BraTard 

BrsTot.  I» 

î«  dérlTé.  d 

Braveret 

Coarl ,  de  pe 
e6r.»[oil). 

SrorlM, 

BrewK 

Artzltu,  for 

om  de  ulDt. 
owdoBriiw. 

SB  um 

Br«y.    1 

Fninihe-C 

F.  de  Br.y 

mW). 

l^brodl 

Breyer.  Forma  de  Brajer. 


BH 

)  Brés  on  de  hreusie  (brons- 
bmyère).    C'est   ainsi  que 
es  (Eure-et-Loir)  s'appelait 
Ub  «a  XII*  siècle. 

la.  Du  pays  de  Brie. 

L  lo  Nom  de  saint  breton; 
e  éminence  (oc). 

n.  lo  Ver  ;  2©  f.  de  Briand. 

nd.  lo  Nom  de  saint  irlan- 
n  latin  Briandus  ;  2o  forme 
land. 

rd,Briaad.  Du  pays  de  Brie. 

on.  Gnenx  (Espagne). 

Bid,  Brioart.  Bavard,  bé- 
ni a  la  parole  embarrassée 


B.   Kom  de  saint.   En  latin 
,    BrietiM  :  Breton   (Midi, 

bard.  Dérivé  de  Briche  (bi- 

be.  Forme  de  brich  :  monillé 
eheté,  bigarré  (Ouest,  Bret.). 

bat,  Biiohon.  Dérivés  de 
(tacheté). 

on.  Mauvais  snjet  (oil). 

ont.    Bouilloire ,   coquemar 

rOC). 

teiuc.  Faiseur  de  briques. 

aine ,    Bridanne ,     Bii- 
.  Bride-âne.  Noms  d'ânier. 

ant,  Bridanlt.  Qui  bride, 

ent,  qui  comprime.  Du  verbe 

pris  au  figuré  dés  le  moyen 


Bri 


63 


Bride,  lo  Sens  actuel  ;  2o  mouillé 
{brid,  oc). 

Bridelle,  Brideron,  Bridet. 
Bridey.  Bridlauz,  Bridon.   F. 

et  dér.  de  Bridier  (bourrelier,  fabri- 
cant de  brides). 

Brie.  Du  pays  de  Brie. 

Briè ,  Briel.  lo  Abréviations  de 
Gabriel  j  2o  dérivés  d'Aubry. 

Brière,  Brierre.  Bruyère,  ter- 
rain marécageux,  tourbière  (oil). 

Briet.  lo  Abréviation  d'Aubriet  ; 
2o  abréviation  de  Gabriel  (Centre). 

Brien,  Brieux.  lo  éclaireur,  pA- 
cheur  de  nuit  (brilleux,  oil)  ;  2o  nom 
de  saint.  En  latin  Briocu»,  par  abré- 
viat.  de  Briomaelu»,  sens  inconnu. 

Brifaud,  Brifant,  Briffard, 
Brilfaud,  Briffault.  lo  Gros  man- 
geur (oc ,  oil)  ;  2o  chien  de  chasse 
{brifaut,  oil);  80  badaud  {briffau, 
Limousin). 

Brigandat,  Brigandin.  Dérivés 
de  Brigant. 

Brigant.  Ce  nom  désigna  d'abord 
les  soldats  d'une  troupe  armée  de 
brigandin  es  (armure  défensive  lé- 
gère faite  de  lames  de  fer).  En  1356, 
les  Parisiens  ayant  eu  à  se  plaindre 
des  brigands  de  leur  garnison,  don- 
nèrent par  vengeance  leur  nom  à 
tous  les  maraudeurs.  Il  faut  ajouter 
que  le  même  nom  fut  donné  partout 
pour  les  mêmes  causes.  Tant  qu'il 
n'y  eut  pas  d'armée  permanente,  on 
redouta  autant  les  soldats  amis  que 
les  ennemis. 

Brigand,  Brigandeau,  Bri- 
gandin. Querelleur ,  du  verbe  bri» 
guer  :  quereller  (oil). 

Brigea.  Pont,  donjon  {brige,  oil). 


64 


Bri 


Brlgonet,  Brigot.  Méma  lens 
que  Brigand. 

Bril.  lo  Breuil  (frruti,  oil);  2o 
étincelle,  éclat  de  lumière  (oil). 

BiiUand«  Brillard.  !<>  Dérivés 
de  Bril  ;  2o  criear.  Du  verbe  briller: 
crier  (oil). 

Brillantalfli.  DomaiiM  de  Bril- 
lant (Ouest). 

Brille.  Forme  de  Bril. 

Brillet.  Brillon.  Dérivés  de 
Breuil  {brvillet,  oil). 

Brimand.  Malade.  De  brime: 
maladie  (Poitou). 

Brlmetir.  Qui  rend  malade,  qui 
empêche  de  prospérer. 

Brimbeaf.  Brimeur  de  boeufs. 
Voy.  Brimeur. 

Brin.  Bord  d'une  rivière  (oil). 

Brindeau.  Dérivé  de  brinde: 
santé,  toast  (oil). 

Bringeon .  Dérivé  de  brinde  : 
brosse,  vergette  (oil). 

Brlngier.  Brosseur  ou  brosaier, 
fabricant  de  brosses. 

Brlnguer,  Brlngoier.  Abrévia- 
tions de  Berenguier. 

Briois.  Du  pays  de  Brie. 

Briol,  Brioland,  Briolat,  Brio- 
let,  Briolle,  Briollet.  lo  Dérivés 
du  verbe  brioler  qui  se  dit  des  la- 
boureurs qui  chantent  pour  exciter 
leurs  bœufs  (Centre)  ;  29  formes  de 
briolet:  amant  (Midi);  3o  interver- 
sion de  broilj  broille,  broiUet  (breuil) 
Voy.  ce  nom. 


Brt 

Brion.  loÂbrévistioxi  d'Aubrion  j 
2o  évaporé  (Berri);  S»  ver  (oil). 

Briot.  lo  ÂbréviaUon  d'Aabriotï 

2<»  cellier  (Forez). 

Briquet,  lo  Petit  chien  de  chasse 
(oil);  2o  d'esprit  peu  ouvert  (oU). 

Briquier.  Fabricant  de  briques. 

Bris.  Nom  de  saint  qui  est  Is 
forme  de  deux  noms  latins  très- 
différ<^nt8  :  Brietiiu  (Breton),  quia 
fait  Brice,  et  Priaeuê  (ancien)!.  Cette 
dernière  forme  est  de  ITonne; 
Tautre  est  saintong eoise. 

Bris^o.  lo  Originaire  de  Brlaiek  ; 

2o  briseur,  casseur  (oil). 

Brisbarre,  Brisbart.  BriM-b«r- 

rière  (oil,  oc). 

Brlamontier.  lo  Monastèxe  de 
Saint-Bris.  Nom  de  lieu;  29  brise- 
ra outier,  mineur  d'abbayes. 

Brissao:  Nom  de  lieu  (Ajj^i 
Languedoc).  Dans  l'Héranlt,la  forme 
la  plus  ancienne  est  Breixac,  922 
(sans  doute  dùWMine  de  Britim)' 
Voy.  Bria. 


Brissand,  Brisaard, 

Dérivés  de  Brisse.  —  En  Picâfdle, 
t  brissauder  *  veut  dire  «  employer 
inutilement  ce  qu'on  a  >. 

Briase.  Forme  de  Bris  ou  de  >riz 
(tacheté,  bigarré,  panaché.  Bret). 

Brtsaet,  Brisson.  Briaaol..  iMr. 
de  Brisse.  Briêêon  est  un  nom  de 
saint.  En  latin  Bvietio  :  Breten  (Hi- 
vernais, Orléanais). 

Brlve.  Nom  de  lien.  Du  laliii 
Briva,  qui  a  signifié  en  celtique, 
puis  en  langue  romane ,  pont,  pàt- 
toge  dt  rivière. 


Bro 


6& 


>t.  Court  de  tatllOi  Ueoniqne 
r,  oil). 

ird,  Briset.  Dér.  de  BrU 
:  tacheté,  bigarré  (Bret.). 

oz.  Tacheté,  bigarré  (hri- 
etagne). 

Bord  de  rivière  (oe^  oil); 
atriote  (Bretagae). 

lo  Broche,  bâton ,  fotirche 
;  Sobronssailles,  taillis  (oil). 

ard.  Dér.  de  Broc  ou  forme 
hard. 

Iiaad,    Brochant,   Bro- 
Qoi  piqae,  qui  pousse  on 
.e  brocher,  oil). 

le.  Même  s.  q.  Broc,  surtout 
sception  de  bois  taillis  (oil). 

Mt,  Brochiii,  Broobot. 

de  broche  (taillis). 

t,  BrockhauB.  Marais,  mai- 
narais  (Allemagne). 

{.  Même  sens  que  Broc. 

ard,  Brodin.  Dérivés  de 
lo  bma ,  bis  (oil)  ;  80  négli- 
kine,  oc)« 

korb.  Panier  i  pain  (ÂUe- 
Nom  de  boulanger. 

■rd.  Forme  de  Broeard. 

Ite.  BrenU  (Italie^  N.  de  1. 

e.  lo  Abr.  d*Âmbroise  ;  29 
e  Broisse.  Yoy.  Broitêin. 


..     Broossaille ,    taillis 
oil), 

it.  Petit  bois  (Centre). 


BroUes.  Forme  de  brol  :  breuil 
(oil). 

BrondeL  Jeune  branche,  bour* 
geon  {brondelh,  oc). 

Brongniart.  Qui  a  une  grosse 
poitrine ,  une  cuirasse  ou  eotte 
de  mailles.  De  broingne  :  poitrine 
(oil). 

Bronne.  Forme  de  Éronn  :  source, 
fontaine  (Allemagne). 

Bronner.  Fonuinier  (AUezMg.)* 

Broquère.  Potier  (broquer,  oc). 

Broqaet,  BMMiain.  l«  Dérivés 
de  Broc  ;  ao  formes  de  Broebet,  Bro- 
chin.  Broquet  veut  dire  aussi  agrafe, 
broche,  demi-^ethr^ 

Bros.  loFoi*medeBroo8,  abrévia- 
tion d'Âmbcoise  (Hollande);  Reforme 
de  Brosse  ;  3o  charrette  (Béarn). 

Brossard.  Dérivé  de  Brosse. 

Broaae .  BroussaiUe ,  mauvais 
taillis  (oc,  oil). 

BroBseau,  Brosael,  Brosaeron, 
Brosset ,  Broeaier ,  BroMln . 
BroBSon.  Dérivés  de  Brosse.  — 
Broetier  et  Brosser  on  peuvent  vou- 
loir dire  aussi  fabricant  de  bro9iee. 

Brot.  lo  Abréviation  de  Berot; 
20  ronces,  buisson  {brota,  oc). 

Broa.  10  Breuil  (oil);  2o  nom  de 
lieu  signifiant  aussi  breuil.  On  le 
voit  par  l'ancienne  forme  latine 
(Braiolum)  de  Brou,  prés  Ghà- 
teaudun. 

Bronard,  Broaet,  Bronliot. 
Dérivés  de  Brou. 

BroilO.  Pays  de  bruyères  (oc). 


66 


Bru 


Brouilhet,  Brouillard,  Brooil- 
let.  Brouillon,  Brouillot,  Brouil- 
lon. Dérivés  de  Brenil  {brouUet, 
bmiîUt,  bruillot,  oil).  En  langue 
d'oc,  brouilla  veut  dire  *ani  taillis, 
forêt. 

Brous.  Forme  de  Brousse. 

Bronssais,  Broussard.  l»  Dé- 
rivés de  Brousse  ;  2»  dérivés  de 
brou9êer  :  bouillir  de  colère,  ramas- 
ser du  bois  (oil). 

Brousse .  BronssaiUe ,  taillis , 
champ  de  bruyères  (oil),  bruyère 
(brotuêaf  oc). 

Brousset,  Broussin,  Brous- 
sois ,  Brousson.  Dér.  de  Brousse. 

Broust,  Brouste.  Ramée,  ronce 

(oc),  hallier  (Bret.),  chou  (oc). 

Brout.  Pâturage  (oil). 

Broutohouz.  lo  Mangeur  de 
choux  (de  brouster  :  manger  lente- 
ment, oil);  2o  brouetteur  de  choux. 
De  brouter  :  brouetter  (Nord). 

Broutin.  Dérivé  de  Brout. 

Broux,  Brouzel.  Formes  de 
Brous,  Broussel. 

BTOVTn.  Brun  (Angleterre). 

Bru.  lo  Breuil  ;  2o  plaine  de 
bruyère  (Centre)  (oil)  ;  8»  ruisseau, 
source  ,  fontaine  (  oil  )  ;  4»  brun 
(oc). 

Bruant,  lo  Bruyant  (oil)  ;  2o  in- 
dolent, hanneton  (Nord);  3«  petit 
oiseau  (oil). 

Bruat.  Dérivé  de  Bru. 

Bruo.  Bruyère  (oc,  Bret.),  brous- 
saille  (oil). 


Bmoslle.  Origln.  de  BrozéUes. 

Bruohard,  Bruohet.  Dérivés  de 
bruche:  brosse  (Picardie),  cm  de 
brtush  :  bruit  (oc). 

Bmck.  lo  Pont.  Nom  de  H«u 
(Allem.);  2o  bruyère  (bmk,  Bret). 

Brudkar.  Originaire .  de  Bmék 

(Allemagne). 

Bruokmann.  Pontonnier  (AU.). 

Bruel.  Breuil,  taillis  (oiI|  oc). 

Bruère.  Bruyère,  lande  (oil). 

Bruet.  Dérivé  de  Bm. 

Brug.  lo  Pont,  doi^on  (oil); 
2o  bruyère  (Bretagne);  3©  bruit  (oc). 

Bruge.  lo  Bruyère  (oc)  ;  2o  pont 
(oil)  ;  So  de  Bruges  (Belgique). 

Brugel,  Bmgelin,   Bmgsol. 

Dérivés  de  Bruge.  —  Brugelin  s'est 
dit  spécialement  pour  t  originaire 
de  la  ville  de  Bruges  >. 

Brugère ,  Brugerolle ,  Bm- 
glère.   Bruyère   {bruguiera,  bmg- 

herrol,  oc), 

Brugnion,  Brugnon.  Qui  a  une 

grosse  poitrine,  une  cuirasse  on 
cotte  de  mailles  {brugnie,  oil).  La 
prune  de  ce  nom  s'appelait  antre- 
fois  brignon. 

Bruguière.  M.  sens  q.  Brugère. 

Brugvin.  Forme  de  Burgwin  (dé- 
fenseur-ami), vieux  nom  germ. 

Bruhière.  Forme  de  bruyère. 

Brulet,  Bruillart,  BraUlon. 

Dérivés  de  bruit  :  breuil  (oii). 

Bruin.  lo  Dér.  de  Bru  ;  2o  forme 


Bm 

flamande  du  nom  de  saint  Bmno 
^Hollande). 

Bmlant,  Brolè.  Sens  actnel. 

Brolefer.  Brûle-fer.  Nom  de  for- 
geron. 

Bralet.  Petit  bois  {brulhetf  oc). 

Bmley,  Brulié,  Bruller.  Mes- 
sier,  garde  forestier,  garde  cham- 
pêtre, mot  à  mot  :  garde-breoil. 

Bmller.  Même  sens  que  Bmlefer. 

Brollon,  Bmlon,  Brûlot.  Déri- 
vés de  bruil  :  brenil  (oil). 

Bmlport.  Brûle-porc.  Nom  de 
cliarcutier. 

Bramen,  Brament.  Gendre(oiI), 
nouveau  marié  (Norm.),  débardeur. 


Bue 


67 


lo  Sens  actuel  ;  2°  som- 
bre, triste  (Champagne);  3o  nom 
de  saint.  En  latin  Brunus  :  brun. 

Bninard,  Bnineau,  Bmnel, 
Bmnet.  Dérivés  de  Brun. 

Bninetière.  Domaine  de  Bmnet. 
Nom  de  lieu  (Ouest). 

BnmfaïQt.  Hêtre  brun.  Défaut: 
hêtre  (oil).  Nom  de  voisinage. 

Bmniaiix.  Forme  de  Bruneau. 


\  Dérivé  de  Brun  ou  de 
Brunie:  cuirasse,  cotte  de  mailles 
(oil).  Nom  d'armurier. 


.  Source,  fontaine  (AU.). 


Bmnner.  Puisatier,  fontainier 
(Âllenu^Hie). 


».  Brun,  basané  (Allemagne, 
Italie).  Nom  de  saint. 


Bmnsohwlg,  Bnmswiok.  Ori- 
ginaire de  Brunswick  (Allemagne). 
En  latin  Brunonis  viens  :  bourg  de 
Brunon.  CTest  à  tort  qu'on  l'a  tra- 
duit par  t  bourg  de  la  fontaine  » 
(Brunneê-vic). 

Brunon,  Brunot.  Dérivés  do 
Brun.  Brunon  est  aussi  nom  de 
saint.  Du  vieux  nom  germanique 
latinisé  JSruno  :  brun. 

Brus,  lo  Sombre,  brun-noir;  ^o 
bruyère,  brande  (oc,  oil). 

Brusse.  F.  de  Brus  ou  Brousse 

BrusBol ,   Brussin ,    Brusson. 

Dérivés  de  Brusse.  —  Bruêêel  peut 
être  aussi  une  forme  de  Bruxelles. 

Brustel.  Brusque  {Brutau^  oil). 

Bruyant.  Fanfaron  (oil). 

Bruzard,  Bruzon.  Dér.  de  Brus. 

Bry.  lo  Abr.  d'Aubry  ;  2°  nom  de 
saint ,  en  latin  Priteus  :  ancien. 

Bryon.  Forme  de  Brion. 

Buaillon.  lo  Bûcheron.  De  bu- 
aille  :  fagot  (oil);  2o  lessive  (Ouest). 

Buan.  lo  Prompt,  vif,  alerte 
(Bretagne)  ;  2o  belette  (Bretagne)  ; 
30  dér.  de  buer  :  lessiver  (oil). 

Buard,  Buat.  Dérivés  de  Bu: 

bœuf  (Ouest)  ou  de  buer  :  lessiver 
(oil).  En  Champagne,  buat  veut  dire 
«  d'esprit  peu  ouvert  *. 

Buoh.  lo  Bœuf  (oil),  bouche 
{bûche,  oil)  ;  2o  livre  (AIL);  3o  hêtre 
{bûche ,  AU.)  ;  4o  nom  de  saint  fla- 
mand ,  qui  est  une  abr.  de  Bacchus. 

Buoher.  lo  Marchand  de  bois, 
bûcheron  ;  2o  forme  de  Boucher. 


68 


Bvkg 


Bachot,  Baohot.  lo  Dérivés  de 
bueh  ;  80  f .  de  Bouchot,  Bonchot.  — 
Buetiet  veut  dire  broehêt  à  Nîmes. 

Buohotte.  lo  Dérivé  de  Bûche: 
boache  ;  2o  brin  de  bois  (oil). 

Bnok.  Daim,  dievreuil,  l»pin 
(Angleterre). 

Buoquet.  F.  de  Bmqnet  (bois) 
on  Bouquet:  chevreau. 

Budaille.  Forme  de  Bataille. 

BndcL  Forme  de  Bud,  vieux  nom 
germanique  (maître  reconnu). 

Budberg.  Nom  de  lieu  signifiant 
en  allemand  inontagne  de  Bud,  vieux 
nom  germanique. 

Budin.  Même  sens  que  Boudin. 

Baè.  Lavé,  blanchi  (oil). 

Buer.  Forme  de  Bauer. 

Buffard.  Dérivé  de  Buffo. 

Buffe.  lo  Coup,  tape  (oil);  a» 
moue,  grimace  (oc)}  9»  forme  de 
&M€/:  bœuf  (oil). 

Buffet,  lo  Dérivé  de  Buffe;  2» 
dressoir,  soufflet  à  feu  (oil). 

Buffetrille.  10  Étrille-bœuf,  bou- 
vier ;  2o  passage  du  bœuf,  détroit 
du  bœuf  (oil).  Nom  de  lieu. 

Buffier.  Dérivé  de  Buffe.  Nom  de 
tapeur  ou  de  bouvier. 

Bufnoir.  Bœuf  noir  (oil). 

Bagne.  loBoaton,contusion(oil); 
20  personne  sans  énergie  (Forez). 

Bagnet,  Bagnon,  Bagnot. 

Dérivés  de  Bugne. 


Bol 

Bogoet.  Petit  boia  (00). 

Bahler,  Batalmaim.  Coquet, 
galant  (Allemagne). 

Bahot.  lo  Étui,  Mtbot  (Nofrmaa- 
die)  ;  80  fuseau  (Picardie);  80  trou, 
tuyau  (oil). 

Baignet.  Forme  de  Bagnet. 

Boirat,  Boiret,  Bairetto,  Bai- 
ron.  10  Formes  de  Bure,  Baret,  Bu- 
rette. On  disait  eape  huire  ponr  ea- 
puchon  brun  et  sarroHn  iuiron  peur 
êorrasin  Iran  (de  peau).  Buinm  a 
signifié  aussi  edbauê.  fo  Dériv4«  de 
huire  :  boire ,  cruehe  (oil) ,  qmer^e 
(oc). 

Bolsine.  Trompette  (oil). 


Baiaset,    Bninon»    Bniuoi. 

Buisson. 


.  u 


Boissiàre.  Lieu  planté  de  bais 
(oil). 

Bugeaad.  Dér.  de  huge  :  cuve  i 
vin ,  petite  habitation  (oil). 

Bojaa.  Cuvier  (Centre). 

Bajon.  Forme  de  Boqjon. 

Bttland.  Forme  de  Ballant. 

BolL  Taureau  (Angletene)* 

Ballant,  Ballard,  BuU»t»  Bol- 
lier,  Ballion,  Ballot,  Bulot.  Bo* 
loz.  10  F.  de  Bonlland,  Boallard, 
Bouliet,  Bouiiler,  BouillQn,  Boollot, 
etc.  ;  2o  dér.  de  bulle  :  boi^n,  ¥oa- 
teille,  feu  de  joie  (oil).  —  Bn  langue 
d'oc  buUant  veut  dire  aosii  èe«i^ 
lant.  Il  convient  d'ajouter  que  si  en 
en  juge  par  les  noms  de  lieux  Bu- 
lain ville  (Eure-et-Loir),  ea  lutin 
BeillonviUa  ;  BullainviUe  (Meue), 


Bnr 

en  latin  Bullanivilla  ;  Bonlligny 
(Meuse),  en  latin  Biliniaeum  ;  tons 
ces  noms  peuvent  indifféremment 
être  des  dérivés  dn  vieux  nom  ger- 
manique Bil  (doux). 

BuUy.  lo  Nom  de  lien  ré|>andn 
en  France.  Sa  forme  ancienne  doit 
signifier  presque  toujours  :  domaine 
de  Bull  ;  2»  querelleur  (Angleterre). 

Bnltaaii,  Bnltol.  Tami»  4  bluter 
(oil).  Nom  de  boulanger. 

Bmiél,  Bonon,  Bnnot»  Bunoa. 

Abréviations  de  Brunel,  Brunon, 
Bmnot,  Bmnou  ou  de  Busnel,  Bus- 
non,  Bosnot,  Bnsnout. 

Buot.  l»  Buisson  (Nord)^  2o  abr. 
de  Buhot  ou  dér.  de  hu  :  bœuf  (oil). 

Baquet.  Forme  de  Busquet  ou 
Bucquet. 

Bur.  lo  De  couleur  sombre  (oil)  ; 
2o  sombre,  dissimulé  (Poitou). 

Burat.  lo  Dérivé  de  Bur  ;  2»  ha- 
billé de  bure  (Poitou). 

Barohardt.  Nom  de  saint,  forme 
du  vieux  nom  germ.  Butgharâ,  mo- 
difié en  Burchàrd,  viil^  siècle  (dé- 
fenseur-agnierri). 

Bnrokard,  Burokhardt.  F. 
allemandea  modernes  de  Burghard. 
Voy.  ci-dessus. 

Bordel,  Bnrdet,  Burdin,  Bur- 
don.  Formes  de  Bourdel,  Bourdet, 
Bovrdin,  Bourdon. 


Bur 


69 


lo  Orosse  étoffe  d'un  gris 
roux  (oil).  Nom  de  vêtement;  2» 
habitation  (Normandie);  So  sombre, 
iioirfttre  (Centre);  4o  cruche  (Cham- 
pagne); 50  blanchisserie  (Nord). 

Bureau,  lo  Même  sens  que  Bure  : 


nom  d'habit  (oil);  2©  dérfvé  de  hure  : 
cruche  (oil),  s'il  faut  en  croire  l'écu 
de  Bureau ,  le  grand-maître  de  Tar- 
tillerie  de  Louis  XI  (trois  burettes 
d'argent) ,  que  dément  sa  devise  : 
Bureau  vaut  iearlate.  D'autre  part , 
Villon  a  dit  philosophiquement  dans 
le  même  sens  : 

Mieox  vaut  vivre  sous  gros  bureau 

Pauvre,  qu'avoir  été  seigneur. 

Et  pourrir  sous  de  riches  tombeaux. 

Borel.  Forme  de  Bureau. 

Buret.  lo  Même  sens  que  Bnrel  ; 
2o  porcherie  (Normandie). 

Burette.  Yase,  bouteille,  flacon 
{burete,  oil). 

Borg.  lo  Vieux  nom  germanique 
signifiant  défenseur;  2o  ville  for- 
tifiée, château  (Allemagne). 

Bnrgal .  Forme  de  Bourgal  : 
homme  franc  et  libre  (oil). 

Bnrgand.  Forme  du  vieux  nom 
germanique  Burgoald  (défenseur- 
ancien),  748. 

Burger.  Bourgeois  (Allemagne). 

Bnrgevin.  Forme  du  vieux  nom 
germaniq.  Bur^tn  (défenseur-ami). 

Burgh.  Cest  le  Dubourg  anglais. 
Sa  forme  latine  est  de  burgo. 

Burguet.  Même  sens  q.  Bourget. 

Burguière.  lo  Habitant  du  bourg 
(burguier,  oc);  2o  forme  de  Bru- 
guiére. 

Burguin.  Forme  du  vieux  nom 
german.  Burgtoin  (défenseur -ami). 

Burgonder.  Bourguignon  (Ail.). 


70  Bas 

Burillon.  Dérivé  de  Baron. 

Burin.  Yêta  de  bure  (brun). 

Burk,  Burkard.  Forme  alle- 
mande modifiée  de  Burg^  Burghard. 

Burlat,  Burlet,  Burlot.  Dérivés 
de  Burel.  —  A  Metz  on  disait 
burlette  pour  scel  et  burleter  pour 
sceller. 

Burmann .  Colon ,  cultivateur 
(Allemagne). 

Bumet,  Bumier.  Formes  de 
Brunet,  Bruoier. 

Bumouf .  Forme  du  vieux  nom 
germ.  Brunulf,  774  (brun-loup). 

Buron.  l»  Moine,  paysan,  mot  à 
mot  :  homme  vêtu  de  bure ,  grosse 
étoffe  brune  (oil)  ;  2»  cabane ,  petite 
maison,  taverne  (oc,  oil);  chalet 
(Auvergne)  ;  lavoir  (Maine). 

Burot.  Vêtu  de  buré. 

Biirtel,  Burthe,  Burthel.  For- 
mes de  Barthe,  Barthel,  comme 
Burthemy  est  une  forme  de  Bar- 
thélémy. 

Burtln,  Burton,  Burty.  Formes 
de  Bertin,  Berton,  Berty.  —  Burtin 
peut  être  aussi  une  abréviation 
d'Auburtin. 

Borrlngt.  Forme  du  vieux  nom 
german.   Burgwin.    Voy.  Burgevin. 

BUBChe.  Forme  de  Bûche  :  bois , 
bosquet  (oil). 

Busne,  Busnel,  Biisnet,  Bus- 
not ,  Busnou.  Dérivés  do  buaine  : 
trompette  (oil),  ou  d'un  radical  butne 
qui  a  fait  busnard  :  stupéfié  (oil). 
.Bunner  se  dit  de  même  en  Picardie 
pour  rester  morne,  pensif. 


Bat 

Busquet.  Forme  de  Boiuqnet. 

BuBsard,  Busse.  Formes  de 
Boussard,  Bonsse.  —  Buêêort  a 
voulu  dire  aussi  harrifue  (oil). 

Bussière,  Bn8Si0rre.Liea  planté 
de  buis  (oil). 


K  Trompette  {busine,  oil). 

Busson.  Forme  de  BoiMon. 

Bussy.  Nom  de  lieu  dont  la  forme 
latine  équivaut  généralement  à  i  lien 
boisé  >. 

Butallle.  Bouteille  {hoteiUe,  oil). 

Butavent.  Boute-avant,  pousse 
en  avant  (oil). 

Butan,  Butand.  Formes  de 
Boutan. 

Buteau,  Bu  tel.  l»  Homme  brus- 
que (oil);  2o  tombereau,  brouette 

(on). 

Butet.  Forme  de  Boutet. 

Buteux.  lo  Qui  renverse,  qui  fait 
tomber  (du  verbe  butter,  oil);  2» 
forme  de  Bouteux. 

Butler.  Boutelller,  bonvier  (oil). 

Butler.  Bouteiller,  échanson  (An- 
gleterre). Voy.  Bouteiller, 

Butner.  Tonnelier  (Allemagne). 

Buton ,  Butot.  Formes  de  Boa- 
ton,  Boutot. 

Buttel.  lo  Forme  de  Bi^tel;  l" 
huissier,  archer,  sergent  (Allemag.). 

Buttin,   Buttoud.    Formes  de 

Boutin ,  Bouton, 


Gab 

Bnvatier.  lo  Forme  de  Bouva- 
tier  ;  2o  qui  boit  en  dehors  des  repas 
(Picardie). 

Btiyerier.  LaboTirear.  De  buve- 
raige  :  labourage  (oil). 


Gab 


71 


Box,  Boxbaum.  Buis  {buehs- 
haum.  Allemagne).  Nom  de  voisin. 

Buzelin.  Forme  du  vieux  nom 
germanique  Butzelin  (699),  dérivé 
de  Buz  (irrité,  dangereux). 


c 


Cabailh.  Cheval  {eaball,  oc). 

GabalUié.  Cavalier  (oc). 

Gabaille ,  Gabaillot ,  Gabal. 
Cheval  (oe). 

Gabane.  Maison  chétive ,  écurie 
(oil,  oc).  Nom  de  lieu  répandu  dans 
*  le  Midi. 

Gabanel,  Gabanat.  Dérivés  de 
Cabane. 

CSabania.  lo  Courbé.  Du  verbe 
eieabanir  (oc)  ;  2»  dérivé  de  Cabane. 

Gabantoas.  Gros  bâton,  homme 
lourd  (oc). 

Gabany.  Forme  de  Cabanis. 

Gabarat,  Cabaret,  l»  Sens  ac- 
tuel ;  2o  tête  de  bélier  {cabaret ,  oc). 
Nom  de  grosse  tâte. 

Gabarronx,  Gabanxts.  !<>  Aug- 
mentât, de  eab  :  tête  (oc)  ;  2o  dérivés 
de  Cabarre  :  embarcation,  navire 
(oil). 


I.  Grosse  tête.  De  eab  : 

tête  (oc).  Il  y  avait  des  casques  ap- 
pelés eabcuêctê. 

Gabaasol,  Gabasson,  Gabas- 
sat.  1«  Dér.  de  eaba»  (panier)  ou  de 
Cabasse  ;  2»  dér.  de  eabasser:  abuser, 
cumuler  (oil).  —  Cabaiaon  signifie 
aussi  eahutU  (Bourgogne). 


Gabé.  Forme  de  Cabel  ou  Cabet. 

Gabel.  1^  Chevelure  (oc),  cheveu, 
barbe  (oil);  2o  même  sens  que  Cabet. 

Gabet.  Dérivé  de  Cab  :  tête  (oc). 
Petite  tête. 

Gabllle,  Gabillot.  Dér.  de  cabilh  : 
chevelure .  (oc).  Nom  d'homme  che- 
velu. —  On  appelait  aussi  eabilious 
un  pointilleux,  un  chicaneur  (oc). 

Gabin.  Chevreau  (Centre). 

Gabirol.  Chevreuil  (oc). 

Gabit.  Même  sens  que  Caby. 

Gablanc.  Chat  blanc  (Nord);  2» 
qui  casse,  qui  frappe  (caablant,  oil). 

Gablat.  Broyé ,  contusionné  (de 
Chablat,  oc,  oil). 

Gaboohe.  Tête  opiniâtre  (oil), 
grosse  tête  (oc),  hibou  (Centre). 

Gabois.  Forme  de  Cabouat. 

Gabos,  Gabossel.  Tête,  grosse 
tête  (eaboee,  oil  ;  eabosse,  Centre). 

Cabot,  lo  Têtu  (Nord);  2o  chabot, 
poisson  à  grosse  tête ,  toupie  (oil)  ; 
30  cahutte  (oc). 

Cabouat,  Caboul.  Abréviat.  de 
cabouiat  :  meurtri  (oc),  et  de  ca- 
boulhat  :  chabot  (Gascogne). 


72 


CAO 


Gabour,  Caboor^t.  Hatson  en 

ruines  {eàbouTf  Normandie). 

Cabrera.  Troupeau  de  «béTres 

(oc). 

Gabridens.  Vreïon(eabridan,  oc). 

Gabrière.  lo  étable  de  chèvres, 
boucherie  de  chèvres  (oo);  2»  lieu 
où  se  rassemblent  les  chèvres.  Nom 
de  lieu. 

Gabrol.  Chevreau,  chevretiil  (oc). 

Gabrolié,  Gabrolier.  Chevrier 

(oc). 

Gabry.  Chevreau  {cabri,  oil,  oc). 

Gabuohe,  Gabudhet.  Même  sens 
que  Caboche. 

Gabure.  Négociateur  de  mariages 
{cTuitbure,  Centre). 

Gabus,  Gabuz,  Gabuael.  Angm. 

de  cab  :  tête.  Les  sens  de  chou,  plon- 
gée, couvercle,  sont  moins  probables. 

Gacarrié.  Constipé,  visage  de 
constipé  {cagarier,  oc). 

Gacoia.  Chasse  (Italie). 

Gachard.  1°  Paresseux  (Norman- 
die) ;  2»  chasseur  (de  cacher,  oil). 

Gâche.  !<>  Cachottier  (Centre); 
2»  châsse,  coffre,  cassette  (oil). 

Gaoheleux.  Chasseur  de  loups 
(oil).  Les  Cacheleux  de  Picardie 
portent  trois  pattes  de  loup  dans 
leurs  armes. 

Gachelin,  Gachelot,  Gaohet. 

Dérivés  de  Cache. 

Ctacheux.  Chasseur  (de  eaehier  : 
chasser,  oil). 


CaOhot,  Gaohat.  Dér.deOlMlie. 

Gaoou.  Voy.  Caqueua»^ 

Gadde.  lo  Forme  deCMe,  ttom 
de  saint.  Kn  latin  ChaâduB  (Joy«nx\ 
vieux  nom  germanique  ;  2°  gené- 
vrier {cade,  oc). 

Gadart.  Dérivé  de  Cadde. 

Gadel.  Petit  ehlen  >  petit  ekat, 
jeune  enfant,  jeune  homme  (oc,  oil). 

Gadenat.  Enchaîné  (oe). 

Gadelie.  Violent,  emporté  {tadt- 
liou,  oc). 

Gadet.  Le  plus  jeune  (oe,  oil\. 
Bn  Champagne ,  c'est  le  seeo&d  IIIb. 

Gadler.  Siège,  bane  (oe). 

Gadlth.  Interdit,  stupéfait  (ea- 
ditf  oc). 

Gadol.  Forme  de  Cadou,  ou  vieux 
nom  germanique  Chadol  (Jeyewc). 

Gador.  Chaise,  chaire  {Kadof^ 
Bretagne).  Nom  de  fabiteaat» 

Gadoret.  Dérivé  de  OêOxft, 

Gadot.  Fauteuil ,  ehalse  à  M» 
(Picardie,  Champagne). 

Gadou ,  GadOTUc.  lo  Même  mm 

que  Cadel  (eadêou,  oc);  8«  forflMs 
du  V.  n.  germ.  Cadold  (joyeux),  881. 

Gaffarel.   Forme  de  <k|^IW«I.' 

gué  (oc). 

Gaffe,  lo  Enfoncement,  crQOX 
(Centre):  2o  forme  de  Cff^Ve:  boue 
(oil)  ou  de  Oaffe  :  gué  (oo). 

Gaffies.  Gros  homme  {cafiit 
Poitou). 


Oai 

Gai                 7S 

.  Héiiyi  ds  Ciffe. 

riïé»  da  CM.    Caillant  peut  tau 

Aiuid  forme  de  CfasIUiiDd. 

rd,  Cagiiart,  Cagnat. 

ini;  î"  endroit  eipoBé  bu 

Calllaa,   CalUand.   Caillant 

■nard,  oc,  oll). 

CaUlaux.    i»  DérWé»  de  Call  ;  3= 

vont™,  dernier  né  (Centre).  Voï 

t.   CagnOD.    DJriTfa  de 

•iuM  ChailtaM. 

llBDloil,  oc). 

CaUle.  Forme  de  Csil.  Coil  ue  al 

Voy.  Caquiaot,  Chagot. 

fc-nille  <:ppfn.laLjt  pit  loajoorB  Hase 

ri  «DiT.  SI  fln  Jijinoim  coiile.  ding  le 

.  Prêtre,  lévite,  cliBr(hé- 

Maine  des  bœufo  do  couleur  pie,  lea 

boenb  caiUra  souI,  en  Poitou,  ta- 

chetée de  blane  «t  de  fouge.  —  Sur 

-.  Oalie,  clmlre {eaftWre, 

nanU  an  A  vetemen»  de  conleuri 

AbrériitiondeCahoii. 

CalUé.    Calllaaa.    DéHré.   do 

Caille.    CailU  ei^lfle    ■  taché  de 

bUuc  et  noir  ■  en  Normandie. 

l.Clullmant(oo)iî.tfiln, 

CaUlebaUn.    Dén.é  de  Caille 

hMop.). 

UoUu.  sieruifliii  aniil  .  petit  panier 

vd,  Caignst.  Formet  de 

mmaae^    (Norili. 

Cignet. 

Caillebotte.  l"  Blanc  et  noir,  pie 

llld.    Pellt  enfanl   [Nor- 

{cailliboté,   Vendée)!  a»  lait  caillé 

peut  chien  i^snut,  oo). 

CaiUat.  lo  Dérivé  de  C^l  ;  2" 

lIJUDgé  de  blanc  et  Dolr 

crédule  (oll). 

-.  Coi  île. 

CalUanx.  I»  Dérivé  de  Call;  ï» 

.  Calard.  Homdelleodu 
«K,ie,i  juger  pirUforme 

oliacienr  de  eaillei  (calllenr,  oll);  3» 
forme  de  Caj-eni,  nem  de  lieu. 

C«ïl»r(CojHaritiB,  iiIT), 

CallUaa.  CalUiat.  CalUimix 

"TnrnTinei  8mt''«lUsor» 

Callllot.  FormeadECallIan,  Call 

«.  Calllau  (cnlAnu,  <te). 


at,  CaUlan,  Caillât.  D 


CallUbeaa.  Forme  de  C^lebot. 
CaiUot.  Dérivé  de  (Mlle. 


t  ebtaa  (Plaurdta). 


loi,  oLI);ï°encoignDr«(eaCra«fl 


dérivé  de  CcloiMf  ;  Jonc 
luniFin  (nom  de  flaitsiu 
ChaloKtr  réclemet  im  ia, 
Kom  de  plaideur  pprpdliie 


Calard.  Xttute,  qni  tiibUt  (Ifoi 

CBldagoèe.  Chuudei-esnx.  Hoi 
de  Uen  tbernul. 

CBlderon.  Clmodron  (T1>f,). 


H«me> 


I.  q,  C»l»in»rd. 
Ardent ,    prndeul ,    pn 


F.  de  CiUla,  do 
Clulanr  tnw: 


core.  I^  Cfa&mpagBS ,  en 


CaliBM.  Nom  de  ulnt.  Du  pK 
KaOUUti:  très-besn. 

Calia.  Caille  (oc). 

Callai*.  Originaire  de  (UUi. 

Forme  de  CtlutÊii. 


(Centre);  ï»  forme  de  Calllud. 
Cane.  1°  T.  Itamutda  de  CUte- 


CaUst,  Gallon.  CaOot,  Ci 


CaiUol,  CalUsB. 


Gam 

Xd.   1°  Dérivé  dé  Calu  : 
>  forme  de  Caillouel. 

Forme  de  Cailly. 

Forme  de  Calmel. 

1 ,    Galxnel .    Galmels. 

lieux  (Midi).  Les  deux 
lont  dérivés  de  Calmeil: 
»c) ,  nom  donné  à  des  ter* 

cultivés.  —  Calmel  peut 
un  dérivé  de  Calame. 

Q.  F.  de  Calment  (chaud 
nt  pelé\  nom  de  lieu. 

t,  Galmus.  Abréviations 
ot,  Calamus  (chalumeau). 

lo  Cœur,  courage  (Kalon, 
I  ;  2o  noix  verte  (Centre)  ; 
le  Callon. 

Calotte  (oil);  2of.  de  Callot. 

o  Chauve  (oc)  ;  2°  nom  do 
)).  En  latin  Calceia  :  chaus- 
romaine. 

Lo  Myope  (oil)  ;  2o  qui  a  le 
c). 

;.  lo  Chauve  (oc)  ;  2©  char- 
iSalvez,  Bretagne). 

lo  Boiteux  {Kamm,  Bret.^  ; 
(oc). 

nie.  Habillement  ou  ar- 
téte. 

ad.  Demandeur  {eaimand, 


ret.  Dérivé  de  Camard. 

ard.    Qui  a  de  grandes 
ximbarutf  oc). 

erlin.  Chambellan  (Nord). 


Gam  75 

Gambier.  Brasseur  de  bière  (oil). 

Gambon,  Gaxnbot.   Dérivé  de 

Cambe  :  jambe  (oc),  ou  Camhe  :  bras- 
serie (  oil  ).  —  Cambon  peut  aussi 
vouloir  dire  champ  bon  (oc).  Nom 
de  lieu,  Voy.  Cammal. 

Gambrai,  Gambray.  Originaire 
de  Cambrai  (Nord).  Kn  latin  Camc- 
racum  :  domaine  de  la  chambre.  Ca- 
méra s'est  dit  d'abord  d'un  édifice 
entier  avant  d'en  désigner  une  petite 
portion  sous  le  nom  de  chambre. 

Gaxnbreleng.  Chambellan  (oil). 

GambiXiel.  !<>  Dér.  de  Cambre. 
Voy.  Delcambre;  2"  éruption  do 
petits  boutons  (oc). 

Gaxnbronne.  Nom  de  lieu  ré- 
pandu en  Picardie.  Sa  forme  an- 
cienne doit  être  la  même  que  celle 
de  Cambron ,  autre  nom  de  lieu  du 
pays,  en  latin  Camero  (même  sens 
que  CaÎQbrai)  [?]. 

Gaxnbry.  Voûte  (oil). 

Gaxnbozat.  Dérivé  de  Cambuse  , 
cabane. 

Gameau,  Gamel.  Chameau  (oc, 
oil). 

Gamelin.  Étoflfë  brune  (oil).  Nom 
de  costume. 

Gamerlsrnok.  1°  Chambellan 
(Flandre  ;  2©  forme  de  Camerlingue, 
trésorier  du  pape  (oil). 

Gaxnescasae.  1°  Marche  boiteuse 
{KammeZ'Kas,  Bret.)  ;  2o  étoffe  d« 
soie  {cameseats ,  oil  ;  en  latin  cames- 
eatus). 

Gamgrand.  Champ  grand  (oc). 
Nom  de  lieu. 


Champ  da  Oall- 


CamlBT.  1°  Nom  de  lieu  (  Kord  ) . 
mlime  leDi  qae  Csiiibr*!  ;  a»  eOBdiui- 

CamlUa.   Nom    de  "Lut   et    do 
ulnte.  Sn  lnlln  Caniltat  et  CntiKa. 

et  Veatuni  ualeUat  lea  piètres  ae 
temple. 

Canin,    Ceit  le  Dncbenilii  du 
Hidi. 

■eib^re,  cb»mbro 
lée  (OE). 

oola.  Pelil  cliamiD  (oe). 
^.  Cbecnlee,  cbvlot   (fa- 


Gampank.  Cloobe  (os).  Non  dt 

ildecb 

Hlnt),  comme  on  dll  Cuibwmud, 
nom  d«  lien. 

CampettrL  Cbamp  PAM,  ebov 
deFWre(or).  NomdeTDtduce- 
Camplar.  Okrde  dumptoe  (k\ 
ratTIT'"    Ferme  de  Champli. 

Camplon,  CwnpIonW.  Fenw 

mirldloDiilei  de  Cbimploii,  Cïin- 
piom.81. 

CampUtron ,     Can^lMraw 


»  Dérivé  de  Ca«t»o  : 
ehemles  (o<^)  ;  ï°  otmiurd,  bugneDOi 
de>  Cévennet  [?). 

Cammal.  I°  Forme  de  Citpouil  ; 
!°  champ  manvali  (oi).  Ceal  l'op- 
poii  de  OmboD. 


(oe). 
Camprogwr.  cnump  de  Boftr. 
Camp7.  Forme  de  Chai^j. 
Camiu.  Beai  nctnel. 


Gan 

ieil,  Gandélle.  Cliandelle 


lelé,  Gandeley,  Gande> 
andelot,  Gandiller.  !<>  Fa- 
de chandelles  ;  2^  chande- 
ndélabre  ;  3^  né  le  jour  de  la 
leur  (Candelier,  oil). 

Ire.  Nom  de  saint  normand  ; 
1  CancUdtu  :  blanc ,  simple , 


Bile,  lo  Sens  actuel  ;  2«  canal 
OU)  ;  3®  sens  de  Canolle. 

9t.  lo  Lieu  planté  de  roseaux 
>  jeune  canard  (oil)  ;  3°  petit 
Cantal). 

Svas.   Tisserand   {-canivatê, 


ye.   Change   (oil).  Nom  de 
iTf  écrit  d'abord  Du  Gange. 

lel.  Ganier,  Ganiet.  Can- 
leu  plein  de  roseaux  {eanier, 


1.  Chenil  de  chiens  de  chasse 
om  de  voisinage. 

.trot.  Vannier.  Corbeille,  pa- 
)  CanUtre  (oil). 

.▼et.  Petit  couteau  (oil). 

.-vière.  Chônevière  (Centre). 
i,  on  dit  Cannebière,  qui  si- 
lusi  eannaie. 

let,  Ganneya.  Formes  de 
Canevas. 

>lle.  Canal,  canon  {Kanol, 


m.  lo  Caneton  (Centre);  2» 
pièce  légère.  Nom  de  eonon- 
o  flûte,  chalumeau  (oil). 


Gan 


77 


Ganone ,  Ganonne.  Chanoine 
{eanone,  oil). 

Ganonge.  Chanoine  (oc). 

Ganorgue.'  Chapitre,  église  de 
chanoines  (oc). 

Ganot.  Canard  (oil).  Le  sens  ac- 
tuel est  moderne. 

Ganrobert.  Champ  de  Robert 
Nom  de  lieu.  On  trouve  de  môme 
Chamrobert. 

/ 

Ganse.  Vigne  (oc). 

Ganson.  Chanson  (oc,  oil).  Nom 
de  trouvère. 

Gantagrel.  Chante-grillon ,  lieu 
où  Ton  entend  chanter  le  grillon 

(oc). 

Gantaloube.  Chante-louve,  lieu 
où  l'on  entend  hurler  la  louve  (oc). 

Gantarel.  Qui  chante  souvent 
(oc). 

Gantegril.  Même  sens  que  Can- 
tagreL 

Gantel.  1°  Dérivé  de  Cant  :  chant  ; 
2o  quartier,  morceau  (oc). 

Ganteleup.  Gantelou,  Gante- 
loube.  Lieu  où  hurlent  le  loup ,  la 
louve. 

Ganterel.  Dérivé  de  Chanterre: 
chanteur  (oil). 

Gantiè,  Gantier.  Vannier  {Kan- 
tier,  Bretagne). 

Gantin.  1«  Coin,  angle  de  la  rue 
{cantouin,  oil);  2<*  forme  de  Quentin, 
ou  de  Cantien,  nom  de  saint,  en  la- 
tin Cantianus. 


Capgruid.  ami»  téta.  - 
Capln.  ChupuD  (akapln,  oU]. 
Qaplan.  Beucc  [eaptowi,  «). 


Ceimâ,  Catmel,  Canut.  d>;- 
riTé>  ae  Cdiiu. 

Cap.  1-  MM  I  (oê)  i  S°  lommal,  «- 


Capdeooaaa.  Kant  dn  g:DDffre, 
Capilepiiii.  i-^Bonl  dn  poDt  (oc'; 


CaplBt.  1°  Sabré,  percé  de  csof 
Ci^lot.    Dériva    ds    Capal  v 


(oc). 

CapdoTlelUB,  Le  polni  la  plei 
flevé  de  U  Tille,  cItadeUe,  châicao 
J«flef(Qe>. 

Ctkpadazs.  Téie  d'âne  (on). 

Cape,  Capal.  Chxpsan  (oll). 

CapeUan.  Chapelidu  (oc). 

Capelle.  Chapelle  (oc,  ail).  Nom 

Capsndn.  Kom  de  lien  (  Aude  ^ . 


Capanm.  Cbaperon, 

Capet.    to   Petite  tji 
léger  (oc)iî"tBtu,opInii 

Capatte.  Forme  de  C 


lUignBiTMd.'CbjirloiVnL  4 
,1  li"  r^T'O"'  vlul  dii-ll,  ■ 
le  lafOD  i  Fletro  Capone,  ■!■ 


nno  un  anKor  (Cliapoo!    tD  «ri* 

.mme  nu  Freofati  I) 


Gaq 

'».  Voy.  CcupUnot» 

il.  Petit  chef,  petite  tête 

I.  Vêtement  i  capuchon. 


Car 


79 


) ,  Gappelle. 
pelle. 


Formes  de 


»llaro.  Chapelier  (Italie). 
irs.  Coiffeur  (Flandre). 
xmnier.  Fabricant  de  cha- 


,.  Chèvre  (oc).  La  famille 
Languedoc  porte  une  cho- 
ses armes. 

d.    Chevreau.    Dérivé    de 


EL  Chaperon. 

lié.   Coiffé  d'une  capuche 
bon. 


lo  Capuchon  (eapik- 
dérivé  de  Capus:  original, 
c). 

ox,  Gaifiiinot.  On  don- 
mom  de  Cacous,  Caqueux, 

aux  hommes  d'une  race 
en  Bretagne.  Jusqu'au 
e,  sous  le  prétexte  qu'ils 
ient  de  juifs  lépreux,  ils 
bjet  de  rigueurs  absurdes, 
rquait  au  bas  des  églises  ;  il 

défendu  d'exercer  d'antre 
le  celui  de  cordier  ou  de 
,  et  de  voyager  sans  un  mor- 
Irap  rouge  cousu  comme 
énonciatrice  à  leurs  vête- 
ers  la  fin  du  xviii«  siècle , 
)n8ulte ,  Hévin ,  obtint  du 
t  de  Bretagne  un  arrêt  qui 
lilitait  en  quelque  sorte  ; 
rangés  des  paysans  étaient 


si  enracinés,  qu'il  ne  les  réforma 
guère.  Les  débris  d'une  autre  race 
infortunée  semblent  avoir  existé  en 
Béam  et  en  Gkwcogne,  où  ils  por- 
taient le  nom  de  Cagot»  et  Capots. 

Garabœuf.  Chariot  à  bœufs, 
traîné  par  des  bœufs.  Nom  de  con- 
ducteur. 

Carabin.  Cavalier  armé  d'une 
carabine.  Cette  troupe  fut  fort  em- 
ployée au  xvi«  siècle  ;  et  son  nom, 
qu'on  fait  venir  de  Calabrin,  doit 
venir  simplement  de  carabine. 

Garadec.  Aimable,aimant  (Bret.). 

Garadeuo.  Nom  de  saint,  en  latin 
Caradoats,  Même  sens  que  Caradec. 

Garaguel.  1°  Visage  rouge  {eara- 
guele,  oc);  2<»  peut  encore  être  un 
nom  de  lieu  signifiant  <  pierre  aiguP, 
roc  pointu  {ear-aguel.  Midi). 

Garamel.  Chalumeau,  flageolet 
(oc). 

Garaud.  Réjoui.  De  Carauder: 
se  réjouir  (oil). 

GaravUlot.  Charivaii  (dérivé  de 
Caravil,  oc).  Nom  de  tapageur. 

Carbenaye.  Chènevière  {earhe- 
nalht  oc). 

Garbon.  Charbon.  Nom  de  char- 
bonnier. 

* 
Carbonari.  Charbonnier  (Italie). 

Carbonneau,  Garbonnel,  Gar- 
bonnet.  Dérivés  de  Carbon.  Nom 
de  charbonnier. 

Garbonnler.  Charbonnier  (oil). 

Garcano.  Collier ,  chaîne  de  cou 
{carcan,  oc). 


80  Car 

Caroel.  Prison  (oc,  oll). 

Garoelon.  Dérivé  de  Carcelier 
(geôlier),  oil. 

Carcer.  Prison  (oc). 

Garcherenx,  Garogereux.  l» 
Geôlier.  Do  Carcerier  (oil);  cher- 
cheur. De  Carehier  :  chercher  (oil). 

Garchon.  Âbréviat.  de  Carichon. 

Gard.  Abréviat.  de  Bieard  (puis- 
saut  aguerri) ,  vieux  nom  german. 

Gardlnier.  Chardonuoret  (oc). 

Garder.  Cardeur  (oc). 

Gardet,  Gardin.  Dérivés  abré- 
gés de  Ricard. 

Gardi.  Abréviation  de  Ricardi, 
forme  latine  de  Ricard. 

Gardlnal.  1°  Attaché  à  la  per- 
sonne d'un  cardinal  ;  2°  chardon- 
neret (alliis.  à  sa  tête  rouge). 

Gardinaud,  Gardinet.  1°  Char- 
donneret (oc);  2«  dérivés  de  Cardin. 
Cardinaud  fut  aussi  uue  forme  de 
Cardinal  (oil). 

Gardon,  lo  Chardon  (oil).  Nom 
d'homme  d'abord  difficile.  Uue  fa- 
mille de  ce  nom  portait  trois  char- 
dons dans  ses  armes  ;  2°  dérivé  de 
Ricard. 

Gardonnel.  l»  Dérivé  de  Cardbn  ; 
2o  chardonneret  (oc)  ;  3o  cardinal 
{cardoiiael,  oil). 

Gardot.  Dérivé  de  Ricard. 

-  Cardou.  Cardeur  (Poitou). 

Gardronnet.  Chardonneret  (oil). 

Gardy.  Forme  de  Cardi. 


CSar 

Carel.  l»  Forme  de  Cari  (Flmad.); 
2o  lampe  à  queue;  S»  forme  de 
CareUe  :  dUpnte. 

Garème.  Sens  actuel.  Voy.  Car- 
n<ige. 

Garesmel.  De  earâme  (oe). 

Carotte.  Charrette  (Nord).  Nom 
de  conducteur. 

Gsurey.  Forme  de  Carier:  ▼oitn- 

rier  (Franche-Comté ,  Saisée). 

Garfantan,  Garfantin.  Forme 
de  Kerfeuntehn  :  bourg  des  fontaines 
(Bretagne).  Nom  de  lieu. 

Gariat,  Garlohon,  Carié.  Héne 

sens  que  carier  :  voiturier  (oil). 

GariUler.  Dérivé  de  Carier.  Voy. 
ci-dessus. 

Garilhon,  Carillon.  Nom  de  son- 
neur ou  de  voiturier. 

Garion.  l»  Même  s.  q.  Carillon  ; 
2»  nom  de  saint  d'Orient,  en  fattin 
Cario  (du  grec  CharU  :  grâee). 

Gariot.  —  Chariot.  Nom  de  voi- 
turier. 

Garistie,  Caritô.  Charité  (oil). 
Nom  d'homme  bienfaisant. 

Garithon.  Nom  de  saint  grec. 
En  latin  Chariton.  Du  grec  Charit: 
grâce. 

Gari^en.  Forme  de  Carivent: 
renchéri,  qui  vend  cher  (oc). 

Carjat.  Forme  de  Cariât. 

Garlan,  Gariat.  Dériv.  de  Carie. 

Carie*  Caries.  Formes  anciennes 
de  Charles. 


t.  Dérivé  de  Cl«rle. 

ar.  lo  Charron,  charpentier 
forme  de  Quar^eUer:  tail- 
>ierre8  (oil). 

a,  Carlos,  Garlot,  Carlu, 
Dérivés  de  Carie.  Carloê  est 
l. 


.  Charretier  (Flandre). 


CSflJ* 


81 


ant.  1°  Forme  de  Careman 
dispos)  f  vieux  nom  germa- 

97  ;  2o  forme  de  Carmann  ; 
de  Carloman. 

A.  V»  Charme,  arbre  (oil); 
nicain. 

lier.  Plantation  de  charmes. 

ilne.  lo  Plantation  de  char- 
carmini  coulear  rouge  (oc). 

oy.  Plantation  de  charmes 
fe,  oil).  Nom  de  lieu. 

âge.  Temps  pendant  lequel 

permet  de  manger  de  la 

i).  C'est  l'opposé  de  Carême 

me],  qui  sont  des  surnoms 

98  austères  ou  nés  à  telles 


6.  lo  Nom  de  lieu  (Bretag.). 
que  Cam  :  rocher  ;  2»  nom 
breton.  £n  latin  Cametuê. 

Bt.  Petit  charme  (de  Oam«, 
n  de  voisinage. 

Bville.  Nom  de  lieu  (Nor- 
.  En  latin  Carini  vitta  :  do- 
e  Carinus,  dérivé  de  Carus  : 
om  latin. 

lères,  Gamoy.  Plantation 
mes  (Nord).  Camiére  veut 
»i  porte  (oil). 


Garnot.  i»  Mdme  sens  q.  Carnet; 
2o  corpulent,  créneau  (earnoêf  oc). 

Camus.  Cliarnu  {eamut,  oc). 

Caro.  lo  Forme  de  Lazare  (Ital.); 
2o  forme  italienne  du  nom  latin 
Carus  :  chéri  ;  3®  cerf  {Karo,  Bret.). 

Caroff.  Cerf  (Bret.  Courcy). 

Carcin.  Vieux  nom  germanique 
écrit  ainsi  dés  Tan  700  (forme  de 
Qaruin  :  ami  dispos). 

Caroit.  Forme  de  Caroy. 

Carcl.  Vieux  nom  german.  qui 
est  une  forme  ancienne  de  Charles. 

CaroUe.  Danse  (oil). 

•  Carolos.  lo  F.  latine  de  Charles; 
2o  pièce  de  monnaie. 

Caron.  Charron  (Nord). 

Carouge,  Caxtmje.  l*  Nom  de 

lieu  (Norm.,  Suisse),  dérivé  de  Cair  : 
pierre  ;  2o  place,  carrefour  (oil.  Cen- 
tre). 

Caroulle,  Carouille.  Danse,  di- 
vertissement {carùle,  oil). 

Carcasse,  lo  Excès  bacchique 
(oil).  En  Angleterre,  carotMerveut 
toujours  dire  beau  buveur;  29  petite 
voiture  {earrotusin:  voiturier,  oc). 

Caroy.  F.  de  Carroy  (Centre). 

Caroyer.  Charroyenr,  entrepre- 
neur de  transports. 

Carpeau.  l»  Même  sens  que 
Carpin  ;  2o  petite  carpe  (Centre). 

Carpentier.    Charpentier  (oo 
oil). 


4. 


82 


Gitr 


Carpette.  Petite  carpe,  planta- 
tion de  charmes  (?).  —  Le  tapii  de 
ce  nom  se  disait  earpité, 

Garpln,  Carpot.  Dérivés  de 
Carpe  :  charme,  arbre.  (On  dit  «harpe 
dans  le  Centre.) 

Carra,  Carrai.  Carré  (oc). 

Carranoe.  Manque  absolu  (oil). 

Carrau.  !<>  Carrière,  voie,  chemin 
oc),  2®  flèche  (oil). 

Carré,  'l®  Carré   d'épaules;    2« 
formes  de  Carrcl  ;   S»  coin ,  angle 

(Nord). 

Carreau.  Forme  de  Carrel  on 
Carrau. 

Carrel.   l°  Place   publique  ;  2" 
trait  d'arbalète  (oil). 

Carrelet.   1°  Dérivé  de  Carrel  ; 
8o  martinet,  oiseau  (Centre). 

Carrer.  Charron  {Karrer,  Bret.). 

Carrera,  Carrère.  Rue  (oc). 

Carrèrechiqne.  Petite  me  (oc). 

Carroy.  1°  Place,  rue  (oil)  ;  2© 
forme  de  Caroy. 

Carrette.  Charrette  (oil). 

Carrey.  Forme  de  Carrier. 

Carria ,    Carriat.    Carrefour, 
place  (Poitou)  (oc). 


Carric.  Brouette  {Karrikél,  Bre- 
tagpie),  à  moins  que  ce  soit  une 
forme  de  Garrigue. 

Carrié,  Carrier,  i©  Voiturier 
(oil).  Il  a  toujours  ce  sens  en  An- 
gleterre.  2»  Dans  le    sens  actuel, 


carrier  ne  parait  dater  que  du  xti« 
siècle. 

Carrière.  V»  Rue,  Toie  earroi* 
xable  (oo,  oil)  ;  S»  lien  d'o&  on  reâre 
la  pierre  (oc,  oil). 

Carrin ,  Carrlgnon.  Petite  voi- 
lure, voiturier.  Dérivés  de  Ckrr. 

CarroLi.  Forme  de  Carols. 

Carron.  Charron  (oil). 

Carroaé.  Carrefour  {earrweU, 
oil)  ;  2»  forme  de  Carruel  (oil). 

Carroy.  1<»  Place,  me  (oil);  *> 
charme,  sorcellerie  (Picardie). 

CarroB.  Chariot  {carroêf  oc). 

Carmel.  Conducteur  de  charme 
(,Nord), 

Carruette.  Charrette  (oil). 

Carry.  Chariot  {earri,  oc). 

Caraalade.  Chair  de  porc  salé 
(oc).  Nom  de  charcutier. 

Cart.  lo  Quatrième,  c'est-à-dire 
quatrième  enfant  (oc)  ;  S»  chardon 

(oc). 

Cartairade.  Mesure  agraire  d'en- 
viron vingt  ares  (oc).  Nom  de  lies. 


Cariai.  Mesure  de  vin  ou  de 
grain  (oc).  Elle  est  variable  selon 
les  lieux. 

Cartaller.  Mesureur  juré  (oc). 

Cariai.  Même  sens  que  Cartes. 

Cariau,  Cariaud.  Garianlt, 
Carianx.  F.  de  Cartal.  A  Mets,  oa 
appelle  encore  place  du  Quar0àU 
celle  où  se  tenaient  les  mesnrenn 
Jurés. 


Cas 

Carte,  l»  Abréviation  de  Cartre  : 
prison  (oil)  ;  2o  forme  de  Quarte  : 
mesure  de  capacité  (oil);  80  écrit, 
lettre  (oc). 

Cartel,  Cartelet.  Formes  de 
Quartel  :  mesure  de  grains  (oil,  oc). 

Cartelller.  Mesureur  Juré,  col- 
lecteur du  droit  de  qnartelage  ou 
prélèvement  da  quart  par  le  sei- 
gneur (oil). 

Carter.  Voiturier  (Angleterre). 

Garterean,  Garteret,  Garte- 
rlan,  Carteron,  Gartery.  Dérivés 
de  Cartier.  Carteron  se  dit  encore 
en  Berri,  de  la  gagnerie  d'un  bOBuf. 

Cartier.  1«  Forme  de  Chartiér  : 
charretier  (oil)  ;  2o  geôlier,  infirme 
gardant  la  chambre  (oil). 

Gartilller.  Forme  de  Cartelier. 

Carton.  Charretier  (Nord,  oil). 

Cartret ,    Gartron ,    Gartry. 

Abréviations  de  Carteret,  Carteron, 
Cartery. 

Gamohet.  Dérivé  de  Oaruehe: 
prison  (Kord). 

Caroe.  Charme,  terre  qu'une 
charme  peut  labotirer  en  un  an  (oil, 
Picardie). 

Camhy.  Abrévlaton  de  Caruyer: 
charretier,  conducteur  de  charrue 
(oil). 


Cas 


83 


lo  Chat  (oc,  oil)  ;  2»  petit 
enclos  de  haies  (00)  ;  S»  abréviation 
de  Caes  (Nicaise,  Flandre). 

CanaWanoa .    Maison   blanche 
(Italie). 

Gaaaboiine.  Bonne  maiaoa  (oc). 


Gaeadavant.  Maison  du  devant 
(oc). 

Casai.  Petite  maison,  métairie 

(oc). 

Caealonga.  Longue  maison. 

Gasamajor.   Maison  principale 

(oc). 

CasanoTa.  Maison  neuve  (oc). 

Casarlera.  Maison  située  en  ar- 
riére (Italie). 

Casaubon.  Bonne  métairie  (oc), 
bon  jardin  (Béarn). 

Gasbonne.  Bonne  case  (oc). 

Casoaret,  Casoart.  Facétieux, 
badin  (formes  de  Cateariu,  Casea- 
relet,  oc). 

Casean,  Gaseauz.  Casel,  Ca- 
selly.  Même  sens  que  Casau. 

Caaen.  Abr.  de  Nicaise  (Flandre). 

Gasenave.  Maison  neuve  (oc). 

Casier,  l»  Vieille  maison  (Pi- 
cardie) ;  20  fromagerie  (oil). 

Casigneul.  Abr.  de  Cassigneulle. 

Casimir.  Nom  de  saint  d'origine 
slave  ;  il  signifie  c  célèbre  guer- 
rier •  (iSTos-mir). 

Casmajou.  La  plus  grande  mai- 
son, maison  de  l'aîné  (oc). 

Caspar,  Casper.  Formes  de  Gas- 
pard (Allemagne,  Flandre). 

Caspers.  Fils  de  Casper  (Fland.). 

Casquant.  Original,  qui  a  des 
lubies  {eoicant,  Poitou). 


84  Cas 

Cassade.  Quolibet,  chênaie  (oc). 

Gassagnao.  Nom  de  Heu  dont  la 
forme  latine  doit  répondre  à  Coêsa- 
niaeum  :  en  français  domaine  de 
Caêsien  (nom  latin)  ou  domaine  de 
la  Casêagne,  o'est-à-dire  de  la  cM- 
naie, 

Cassagnade.  Terrain  planté  de 
chênes  (oc). 

Cassagne,  Gassagneau,  Cas- 
Baignade ,  Gaaaalgne.  Môme  sens 
que  Cassagnade. 

Caasan.  Dérivé  de  Oas«e. 

Gassanet,  Cassany.  Dérivés  de 
Cassan. 

Gaaaard.  l»  Dérivé  de  Casse  : 
chêne  ;  2°  briseur  (du  verbe  casser  ?). 

Gasse.  Chêne  (oc).  Nom  de  voisi- 
nage. A  signifié  cassette  et  casserole 
an  moyen  âge,  mais  on  voit  par  le 
nom  répandu  de  Ducasse,  que  ces 
deux  sens  féminins  doivent  être 
écartés,  sauf  exception. 

Gassegrain.  Casseur  de  grain. 
Nom  de  meunier. 

Gassereau.  F.  de  Chassereau. 

Gasaet.  Jeune  chêne  (oc). 

Gassenx.  Casseur,  chasseur  {Ca- 
ceor,  oil). 

Gassignolles .  Plantation  de 
chênes.  Nom  de  lieu. 

Gassin.  !<>  Bourg,  château;  dér. 
de  Casse:  chêne.  Il  n'est  pas  im- 
possible que  ce  nom,  comme  celui 
de  Casset,  soit  un  dérivé  abrégé  de 
Lucas,  mais  je  n'ai  pas  encore  vu 
les  noms  de  Lucassin  et  Lucasset. 


Cas 

Ganoly.  Dérivé  de  Ooit^s  lé- 
preux (oil). 

Caaaon,  Gaaaoïmet.  lo  Dérivés 

de  Casse  :  chêne  (oc)  ;   S»   terrain 
bas,  humide  (Centre). 

Castagnary.  GhAtaignler  (oc). 

Gastagne.  Châtaigne  (oc). 

Gaatagnède,  Gastagnet.  Ter- 
rain planté  de  châtaigniers  (oc). . 

Gastagnol.  Marron  (oc). 

Gastaigne.  Châtaigne  (oc). 

Gastaignet.  M.  s.  q.  Castagnet. 

Gaataing.  M.  s.  q.  Gastaigne. 

Gastan.  !<>  Châtaignier  ;  2»  châ- 
tain (oc). 

Gastandet.  M.  s.  q.  Castagnet 

Gastanier,  Gastègnier.  Cliâ- 
taignier  (oc). 

Gaste.  Chaste  (oc). 
Gastel.  Château  (oc). 

Gastelaln.  Châtelain,  habitant 
ou  commandant  de  château  (oc). 

Gastelbiel.  Château  vieux  (oc). 
Biel  est  une  forme  de  Viéih. 

Gastelbon.  Châteaa  bien  fortifié. 

Gastellain,  GasteUan.  Châte- 
lain. Castellan  signifiait  smo^  fw- 
gnard. 

Gastelnau,  Gastelnaud,  Cas- 
telnault,  Gastelnaau.  Obâiua 
neuf  (oc). 

Gastelnova  Idem  (Italie). 


Gat 

Gastelot.  Petit  château. 

Castenet.  M.  s.  q.  Castagnet. 

Gastenier.  Forme  de  Chastenier. 

Gastera.  Nom  de  lieu  (Midi).  En 
latin  Gtutra  :  camp  fortifié. 

Gasteron.  Nom  de  lieu  (Midi). 
En  latin  Ccutrum  :  camp  fortifié. 

Castet.  Château  fort  (oc). 

Castets,  Gastez.  F.  de  Castet. 
Nom  de  lieu  (Landes,  Ariége,  Gers). 

Gasthelaz.    l»    Château   ruiné. 
(oc)  ;  20  Castillan  (Castelas,  oc). 

Gastlan ,    Gastlean.    Château 

(Nord). 

Gastier .    Remontrance ,    répri- 
mande (oc). 

Gastillard.  l^  Querelleur,  cha- 
touilleux. Voj.Castille;  2»  château. 

Gastille.  lo  Originaire  de  Cas- 
tille  ;  20  querellCi  dispute  (oil). 

Gaatillon.  Petit  castel,  petit  châ- 
teau. Nom  de  lieu  méridiohal. 

Gastin,  Gastlnet.  10  Dér.de  Coêt  : 
chaste  (oc);  2°  formes  de  Chastin. 

Gaasalot.  Dérivé  de  Casai  ou  de 
CtuaU,  serf  attaché  â  une  métairie. 

Gat.  Chat  (oc,  oil).  Nom  d'homme 
doux  et  rusé.  Il  a  été  un  nom  de 
saint,  en  latin  Oatva  (''^at,  adroit, 
fin,  ayisé). 

Gâteau,  Gatél,  Gatelain,  Gâte- 
lan,  Gatellan.  Formes  de  Château, 
Châtelain  (Nord).  Toutefois,  Catelan 
et  Catalan  ont  pu  être,  surtout  le 
premier,  des  formes  de  Catalan  (ori- 


Gat 


8^ 


ginaire  de  Catalogne).  —  (7a<elaété 
nom  de  saint,  eu  latin  Catellu»  (petit 
chien). 

Gatellier.  Forme  de  ChaUlieri. 
château  (Centre). 

Gathelin,  Gathellneaa.  Fils  do 
Catherine ,  qui  s'écrivait  aussi  Kate- 
Une  dans  les  calendriers  du  moyen 
âge.  Marion  est  un  nom  masculin  du 
même  genre. 

Gatherln,  Gatharineaa.  Fils  de 
Catherine,  Cathrein. 

Gatbeiine.  Nom  de  sainte  qu'on 
fait  généralement  venir  du  grec  Ka- 
tharo8  (sans  tache).  Cette  origine  est 
douteuse,  quand  on  voit  que  le  culte 
des  reliques  de  cette  sainte  est  passé 
des  chrétiens  arabes  aux  chrétiens 
gérées,  qui  l'ont  appelé  d'abord  Ai- 
eaterina  et  non  Catharina,  comme 
dans  l'église  latine,  qui  n'a  pas  fêté 
sainte  Catherine  avant  le  xi*:  siècle. 

Gathrein,  Gathrin.  Abréviat. 
de  Catherin  (voy.  Cathélin)\  2o  abré- 
viations de  Catharin  (hérétique,  oil), 
car  il  n'est  pas  probable  que  le  nom 
féminin  de  Catherine  ait  toujours 
flit  souche  de  variétés  masculines 
en  nombre  aussi  grand  {Cathelin,  Ca- 
therin ,  Catrin).  Les  Catharins  niaient 
que  l'Église  eût  le  pouvoir  de  re- 
mettre les  péchés.  Leur  nom  fut 
donné  ensuite  â  d'autres  sectes, 
telles  que  celles  des  Albigeois  et 
des  Cottereaux.  Il  venait  du  grec 
Katharos  (pur),  ce  qui  représente 
exactement  la  valeur  du  nom  des 
Puritains  d'Écosee. 

Gatillon.  1»  Forme  de  Castillon 
(Nord);  2»  dérivé  de  Cat  :  chat. 

Gatin.  1»  Abréviation  familière 
de  Catherine ,  donnée  autrefois  sans 
être  pris  en  mauvaise  part.  Dans 
l'Est,  nous  avons  encore  beaucoup 


86 


Gan 


d'honnêtes  fiUes  appelées  Catinette 
et  Catiehe.  Au  xvni*  siècle,  ce  nom 
fut  donné  aux  ponpées  d'enfants  et 
servit,  par  extension,  à  qoalifler  les 
femmes  trop  g^alantes,  sans  doate 
parce  qu'on  les  appelait  aussi  pou- 
pie*  f  À  cause  de  la  facilité  avec  la- 
quelle le  premier  venu  peut  les 
déshabiller  ;  2o  dérivé  de  eat  :  chat 
(oc,  oil) ,  80  plat,  bassin  (oil). 

Gatoire.  !<>  Forme  de  Catottard, 
qui,  comme  Mitouard,  devait  être  un 
surnom  de  nature  lëliue  ;  S»  ruche, 
panier  à  pain  (oil,  Nord). 

Gaton,  Gatonet.  10  Petit  chat 
(dérivés  de  eat)  ;  2o  Caton  est  aussi 
nom  de  saint ,  en  latin  Caio  (sage , 
prudent,  avisé).  —  L'alphabet  s'est 
aussi  appelé  Cathonet  (oil). 

Gatiin.  Forme  de  Cathrin. 

Gatroa,  Gatroux.  Châtrenr(pour 
le  bétail ,  bien  entendu).  Get  artiste 
vétérinaire  est  encore  désignaé  dans 
le.  patois  lun*ain  sous  le  nom  de 
chétroux. 

Gattelaln,  Gattiau,  Gattoir, 
Gattois,  Gattreu.  F.  de  Catelain, 
Gâteau,  Catoire,  Catrou  (Nord).      • 

Gaubet.  Forme  de  Cbauvet. 

Gauohard.  1°  Forme  de  Cochard  ; 
2o  dérivé  de  Gauche. 

Gauche.  Ghausse  (Nord).  Nom  de 
fabricant.  —  Les  chausses  tenaient 
autrefois  du  bas  et  de  la  botte.  Elles 
n'allaient  pas  plus  haut  que  le  g^- 
nou  ;  il  y  en  avait  eu  soie,  en  toile  ; 
elles  avaient  des  semelles. 

Gauchepin.  Goche-paiu.  Nom  de 
boulanger  encuchant  sur  une  règle 
de  bois  les  pains  livrés  À  chaque 
pratique. 

Gauohetier.  Fabric.  de  ehausses. 


Cas 

Ganobois.  Originaire  du  pays  de 
Caux. 

Canobon.  Chausson,  cbaussiiie 
recouvrant  le  pied  de  la   ehansse 

(Nord). 

Gaodeooste.  Côte  chaude,  en- 
soleillée (oil).  Nom  de  lieu.  En 
langue  d'oc,  c'est  CoateetOë», 

Gaoderller.  Forme  de  Caudrelier 

(Nord). 

Gandoron,  Gandler.  Chaudron- 
nier, chaudron  (oil). 

Gandmont.  Chaud  mont  (o«). 
Nom  de  lieu. 

Gaudreller,  Gandrier,  Gandri- 

lier.  Chaudronnier  (oil). 

Gaodron.  M.  s.  q.  Cauderon. 

Gaudry.  Coudraie  (Nord). 

Gaûet.  F.  de  Cahuet(ehat-haaDt). 

Gaule,  Gaulet.  Chou  (oc,  oil). 

Gaulinot.  Forme  de  Colinot. 

Gaulle,  Gaullet.  Formes  d« 
Gaule,  Gaulet. 

Gaumont.  Mont  chauve,  mont 
pelé  (oc).  Nom  de  lieu. 

Gauneine.  Corneille  (oll)  [?]. 

Gaunes,  Gaunols.  Dér.  de  Can- 
ne :  cavité,  gouffre  (oc). 

GaurieivGàurin.  Dér.  de  Covrc: 
chêne  (oil,  selon  Roquefort),  noise* 
tier  (Nord).  Nom  de  voisin. 

Gauroy.  Coudraie,  ehêaaie. 

Gauset,  Gausin.  Dér.  de  Owm: 
chaud,  chauve,  creux,  rue  (oc). 


Gav 

Canssade.  Chaussée  (oe). 

CauBsanel.  Petit  chaperon.  De 
Caussana  (oc). 

Canssat,  Gaossô.  Chaussé  (oc). 

CaxuBse.  Chausses,  (oc).  Nom  de 
fabricant. 

Caaasercmge.  Chausses  rouges. 
On  dirait  aujourd'hui  t  pantalon 
rouge  ». 

Cansalll.  Dér.  de  Causse  ou  Caw  : 
chaud,  chauye,  chat-huant  (oc). 

Gaustier.  Forme  de  Chaussetier: 
fabricant  de  chausses. 

Gant.  Sage,  artificieux  (oil). 

Gantard,  Gaatin.  Dér.  de  Caut. 

Gantran.  F.  de  Gautran. 

Gauvain,  Gaavard,  Gauvel, 
Gaavet,  Gau^in.  Dériv.  de.Oauve: 
chauve  ;  2"  de  Cauve,  cavité,  enfon- 
cement (oil).  Cauvain  et  Cauvard 
peuvent  être  aussi  des  formes  de 
Gtauvain  et  Gauvard,  vieux  noms 
germaniques.  Cauvtt  veut  dire  nialin 
en  Normandie. 

GaïUCOriginaire  de  Caux  (Norm.) . 

Cavade.  Excavation ,  ravin  (oc). 

Gavagnol,  Gavagnoiix.  Monta- 
gnard des  Ce  venues  {eavagnol,  oc). 

GaYalgnao.  Kom  de  lieu  indi- 
quant un  enfoncement ,  une  grande 
dépression  de  terrain  (Midi). 

Gavaillier.GaTaillô.Gavailler, 
CavalUès,  Cavalllez.  GaTalUiô. 
Chevalier  (oc),  ou  plutôt  attaché  à  la 
personne  d'un  chevalier,  car  les  che- 
valiers avaient  d'autres  noms  que 


CSav 


87 


celui-là,  malgré  le  proverbe  scepti- 
que qui  disait  au  xvi»  siècle  :  «  Fa- 
veurs ,  femmes  et  deniers ,  de  va- 
chiers  font  chevaliers  .* 

Gavanne.  Caverne  {eaivanne , 
oil). 

Gavar,  Gavarô,  Gavarel,  Ga- 
varet,  Gavaroo,  Gavarrot,  Ca- 
▼art.  Grotte,  excavation  (Midi). 
Noms  de  lieux.  Cavarrot  est  une 
forme  de  Cavarota ,  caverne.  Cavar 
et  Cavart  peuvent  être  des  formes  de 
Cavaer:  cavalier  (oc). 

Gavayô.  Même  sens  q.  Cavailher. 

Gave.  1°  Habitation  creusée  dans 
le  tuf  (Poitou);  2o  chat-hnant  (oil)  ; 
moineau  (Centre). 

Gavé.  Forme  de  Catfée  :  chemin 
creux  (oc). 

Gavel,  Gavelier.  l»  F.  de  Càval 
(cheval)  et  chevalier  ;  2o  forme  de 
Cavel  :  cheville  (oil),  et  Cavillier. 

Gavenel.  Dérivé  de  Cavenne  :  ca- 
verne (oil). 

Gavenne.  Yoy.  Cavenel.. 

Gaventoa.  Forme  de  Cabantous. 

Gaverean.  Dérivé  de  Caver  :  che- 
valier (oc);  2o  caveau  (Centre). 

Gaveroo.  Même  sens  q.  Cavaroc. 
Gavet.  Dérivé  de  Cave. 

Gavillier,  Gavillon.  F.  de  Ca- 

vailler  ou  Cavilli  :  rusé,  fin  (oil).  Ca- 
villon  peut  être  aussi  dér.  de  Cave. 

Gavin.  Chemin  creux,  ravin, 
vallée,  fossé  (oil). 

Gavirot.  Dérivé  de  Cavier  :  che- 
valier (oc). 


88 


CSee 


GaTTOls.  Forme  de  Oavaraê  : 
vallée  très-encaiMée  (oc). 

Caye,  Gayet.  F.  de  Gail,  Caillet. 

Cayla.  Forme  de  Cailar. 

Gayment.  Demandeur  (oil). 

Gayon.  Aïeul  (oil), 

Gayot.  lo  F.  de  Caillot  ;  2^  noix 
(Champagne). 

Gasrre,  Gayrol,  Gayron.  F.  do 

Caire,  Cairol,  Cairon. 

Cayzar.  F.  de  Kaiser  :  empereur. 

Gazabonne,  Gazai.  Formes  de 
Casabonne,  Casai. 

Gazajous.    Maisonnette  du  bas 

(oc). 

Gazalis.  Grange  {etuàliua,  oc). 

Cazaux.  !<>  Même  sens  q.  Casai  ; 
2°  antipathique  {Kaxatis,  Bretagne). 

■ 

Gazaubon.  Bonne  métairie  (oc). 

Gaze»  Gazeauz,  Gazel,  Gazelle, 
Gazelles.  Formes  de  Caêe^  Coati: 
Maisonnette,  métairie.  Nom  de  lieu. 

Gazenave,  Gazenenve»  Case- 
nove.  Maisonnette  neuve. 

Gazet,  Gazin,  Gazot.  Petite  case, 
petite  maisonnette. 

Gebert.  Forme  de  Sebert. 

Geoohi,  Geochinelli,  GecoonL 
Âbr.  et  dér.  italiens,  abrégés  de 
François  (Franceschi,  Francesco). 

Gëclle,  GécUle.  !<>  nom  de  sainte. 
En  latin  Cœeilia  ;  féminin  de  Cœei- 
Huêf  dérivés  de  eœeulus  :  myope  ;  2' 
originaire  de  Sicile  (oil). 


Geintrat.  Serré  à  Iz  talUe  (ee<a- 
turat,  oc). 

Gelalre.  Discret,  seoret  (oe). 

Gelariô,  Gelariar.  économe;  dé- 
pensier chargé  de  la  nonniture  d'un 
couvent. 

Gèleste.  N.  de  saint.  En  lathi 
CmUêttut:  qui  appartient  ml  ciel. 

Gèlestin.  N.  de  saint.  Dérivé  de 
Céleste. 

Gelin.  Geline.  Abr.  de  Mareélin, 
Marceline.  Céline  est  on  nom  de 
sainte. 

Gelis,  Geliflse.  Abr.  flamande 
du  n.  de  saint  Harcelliu, 

GeUarlcui,  GellariL  Cellerier. 
F.  latine. 

Gelle.  Cellule,  hermitage,  pai> 
monastère,  habitation  de  serf,  banc, 
chaise    (oil),  excavation  rocheuse 

(Berri); 

Geller.  Cellier  (Catal.). 
Gellot.  Dér.  abrégé  de  Hareelot. 

Gelse.  N.  de  saint.  Bn  latin  Cd- 

suê  ;  élevé. 

Gendrier.  Se  disait  autrefois  da 
marchand  de  cendres  et  de  eelnl  qui 
eu  fabriquait  dans  les  bois.  An 
moyen  âge,  c'était  un  péjoratif. 

Generio.  F.  de  Cenery.  Nom  de 
saint.  En  latin  Cirinuë  :  àimlmttài 
de  C7ru8'(du  grec  Kurog  :  autwité, 
pouvoir). 

Gensier.  S'est  dit  à  la  fols  dHtn 
intendant  de  monastère,  de  l'adoM- 
diateur  d'une  métairie  en  grains  dite 
eense  et  du  propriétaire  d'une  terre 
accensée. 


.  Âbr.  de  Vincent  (Flandre). 

Sre.  Geôle  (de  Cépier  :  geô- 
sardie). 

H.  N.  de  saint.  En  latin 
m:  originaire  de  Chimère, 
pfon  (Grèce). 

»laud.  lo  F.  de  Gerbeland  ; 
le  Cerbel  :  cerveau  (oc). 

3n.  Nom  de  saint.  £n  latin 
M.  Sa  forme  italienne  Cer- 
t  considérée  comme  un  dé- 
lilier  de  Gervais. 

iOXL.  Surnom  d'homme  cour- 
>rcle,  ou  de  cerclier.  Le  cer- 
ryait  aussi  d'enseigne  aux 
},  d'où  le  nom  de  Ducerceau. 

3le€.  Frisé,  crépu  (oil). 

allier ,    Geroleron ,    Ger- 

!erclier,  fabric.  de  cerceaux. 

iet.  Forme  de  Cercelet. 

Nom  répandu  dans  le  monde 
I.  Tous  ceux  qui  le  portent 
ilemagne  où  ils  s'appelaient 
cerf),  et  ils  ont  francisé  leurs 
ar  les  Israélites  français  ne 
généralement  que  des  noms 
:  ou  des  noms  de  lieux. 

le.  lo  Sens  actuel;  2»  nom 
e.  En  latin  Siriea. 

and ,  Cerneau  ,  Gernin, 
,  Cerné,  Cemesson,  Cer- 

Môme  sens  que  Cernin,  Ger- 
mes méridionales  du  nom  de 
itumin  (oc)  ;  2°  dérivés  de 
rond,  circuit. 

>.  lo  Colline,  scie  (oc ,  oil)  ; 
Bhiche  (oil). 

lin.  lo  Assuré,  résolu,  dé- 


Get 


89 


cidé  (oil)  ;  2»  sain,  salubre  (Centre)  ; 
d'où  le  proverbe  connu  : 

Vin  sar  lait 
Rend  le  cœur  gai  ; 
Lait  sur  vin 
Est  certain. 

Cèsalre.  Nom  de  saint.  En  latin 

Cœaariua  :  de  César. 

César.  Les  étymologistes  ne  pa- 
raissent pas  près  de  s'entendre. 
M.  Hecquet-Boucrand  se  rallie  à 
l'opinion  la  plus  répandue  qui  fait 
de  César  un  enfant  dont  la  naissance 
a  été  facilitée  par  Vopération  césa- 
rienne. M.  de  Coston  s'en  tient  À 
l'opinion  de  Pline,  qui  fait  de  César 
un  enfant  né  avec  beatu;oup  de  che- 
veux. M.  Scott  donne  à  la  fois  les 
deux  versions.  Mais  le  plus  embar- 
rassant est  que  les  Italiens,  qui 
sont  là  sur  leur  terrain,  font  de 
César  un  vieux  nom  germanique, 
tandis  que  les  Allemands,  sans  se 
laisser  éblouir  par  cette  préférence, 
semblent  le  renvoyer  au  celtique. 
Dans  une  telle  mêlée,  il  paraît  plus 
sage  de  s'en  tenir  à  Pline  et  de  se 
tromper,  si  on  se  trompe,  en  romaine 
compagnie. 

Gesooni.  Dér.  de  Cesco ,  abr.  de 
Francesco,  François  (Ital.). 

Cessao ,     Cessex ,     Cessien , 

Cessy.  N.  de  lieux  dont  la  forme 
latine  équivaut  en  général  k  domaine 
de  Cassius  ou  de  Sextius. 

Cesse.  Forme  de  cez  :  aveugle 
(oil);  2o  merise  (Champagne). 

Cesier.  Merisier  (Champagne). 

Cesii.  Abr.  dérivée  de  Francesco 
(Ital.). 

Cettl,  Cetto.  Abr.  dérivées  de 
Simon  (Ital.). 


90  Gha 

Césanne.  F.  de  Sezanne. 

Gesard.  Dér.de  Cez  :  ayeagle  (oil). 

Gezille.  F.  de  Cécile ,  on  plutdt 
de  Sicile  (oil).  K.  de  Sicilien. 

Caiabaille.  F.  de  Cabalh  {Chahall, 
oc). 

ChabaL  F.  de  Cabal  (cheval). 

Chabalet.  Dér.  de  Chabal.  C'est 
lo  Chevalet  da  Midi. 

Chaban.  F.  de  Caban  :  manteau 
contre  la  ploie. 

Ghabanaud,  Chabanean.  i** 
Dér.  de  Chaban  ou  de  Chabanne; 
2«'  équarrisseur  {Chabanelf  oc). 

Ghabanier.  Dér.  de  Chabanne. 

Gbabanne.  Cabane,  petite  mai- 
son (Sud,  Centre).  Nom  de  lieu. 

Ghabannel ,  Ghabannette , 
Ghabanon.  Dérivés  de  Chabanne. 
Noms  de  lieux.  Pour  Chabanel,  voir 
aussi  Chabanaud. 

Ghabas,  Gbabassol.  F.  de  Ca- 

basse,  Cabassol. 

Ghabat.  Achevé,  usé  (oc). 

Gbaband.  !<>  F.  du  v.  n.  germ. 
Chadbald  (hardi-combat)  ;  2o  f.  de 
Chabot,  poisson  à  grosse  tête  (oc). 

Ghabbal,  Gbabbert.  F.  de  Cha- 
bal, Chabert. 

Ghabenet.  Petite  cabane  (oil). 

Ghabert.  F.  du  y.  n.  germ.  Cha- 
debert  (combat-renommé))  742. 

Gbabin.  l»  Laine  frisée  (Centre). 
H.  s.  q.  Cabin  ;  2°  enfant  chétif 
(Champ.);  3^  scieur  de  long  (Poitou). 


Glia 

Ghable,  Ghahtin  l»  meurtris- 
sure (oil)  ;  2o  corde,  fiole  (Champ.). 

Ghaboohe.  M.  s.  q.  Oaboche. 

Ghabord.  F.  du  ▼.  n.  germ. 
Chad  (combat).  Je  n*ai  pas  d'exem- 
ple, mais  les  analognies  Chabert, 
Chabaud,  Vilbord,  rendent  ce  sens 
possible. 

Gbaboseau.  Petit  poisson  (Cen- 
tre). Yoy.  ChalfOt. 

Gbabot.  lo  Poisson  A  grosse 
tête  (oil).  L'amiral  Chabot  en  po^ 
tait  dans  ses  armes;  2o  sabot  (Nord). 
—  Chabot  et  ses  dérivés  étaient  sur- 
tout des  surnoms  de  grosses  têtes, 
comme  Têtard  qui  se  prend  dans  ce 
double  sens. 

Ghabotteau.  Dérivé  de  Chabot. 

Ghabouillô,  GhaboaiUat.  En- 
core un  dérivé  de  Chabot.  On  dit 
de  même  en  Gascogne  Cahouillat. 

Ghabralle.   Chevreau  {Chabrol, 

oc). 

Ghabran,  Gbabrand.  F.  dn  v. 

n.  germ.  Chadbrand  ou  Hadebrani 
(combat-ardent). 

Gbabrauz.  Chevreau  (oc). 
Ghabre.  Chèvre  (oc). 

Ghabredier.  Joueur  de  corne- 
muse {ehabretaire,  oc). 

Gbabrely.  Chevreau  {eabrel,  oe). 

Gbabriez,  Ghabrier.  Chevrier 

(oc,  oil). 

Ghabrillan,   Ghabrillat.  Dér. 

de  Chabre.  Chabrillan  est  un  n<MD 
de  lieu.  Les  Chabrillan  portent  nu 
buste  de  chèvre  dans  leurs  armes. 
ChabrilJuin  est  aussi  un  frelon  (oc^ 


Gha 

Chabrol.  Chevreuil  (oc). 

Cbabron.  Ohevreau;  bouc  {eha- 
hroun,  oc). 

Ghabron.  Chevreuil  (oc). 

Ghabmn.  l»  Bouc,  chevreau  (oc) 
2»  maussade  (Champagne). 

Ghachigiiaud ,    Ghaohignon. 

Chassieux  (Berri).  Ces  noms,  comme 
dans  les  deux  suivants,  peuvent 
aussi  dériver  de  Chaché  :  hache 
(oil). 

Chachoin.  Sournois  (Centre)  ; 
lambin  (Ouest). 

Chaohaat,  Chaooaat.  Dernier 
né  {eJiaeouat,  Centre). 

ChadA,  Ghadenat,  Ghadet.  F. 
de  Cade,  Cadenat,  Cadet. 

Ghaffard,  Chaffaat.  Dér.  de 
Chaflfe.  —  Chaffaut  veut  dire  aussi 
greiUeTf  estrade  (oil). 

Ghaffe.  1°  F.  de  Chaffre.  Nom  de 
saint  méridional,  en  latin  Theofri- 
du9f  f.  du  vieux  nom  germ.  TfUat- 
frid  (pacifique-nation),  800  ;  2o  f .  de 
CaflFè.  Voy.  ce  nom. 


Gha 


91 


Ghaff et ,    Ghaffin , 
Dér.  de  OhafTe. 


Ghaffiot. 


Ghagnaud,  Ghagniat,  Gha- 
gnon.  l»  Dér.  de  Chagne:  chêne 
(Centre,  Poitou)  ;  2»  f.  de  Cag^aud, 
Cagniat,  Cagnon.  Dans  le  Centre, 
un  eJiogniat  est  aussi  un  bourbier. 

Chagnoux.  Chênaie  (Poitou), 

Ghagot.  F.  de  Cagot.  Ce  nom 
était  donné  comme  outrage  (canes 
Oothi:  chiens  de  Goths)  aux  der- 
niers représentants  d'une  race  vain- 
cue, réfugiés  dans  les  Pyrénées. 


Ghahnet.  1°  Chat-huant  (oil)  -,  2o 
dér.  de  Chahu  :  rude,  avare  (Poitou). 

Ghaibeaa.  1°  Beau  cellier,  belle 
cave  (Ouest)  ;  2»  belle  tête  (Limou- 
sin). 

Ghalgneaa,  Ghalgnleau,  Chai- 
gnon.  F.  de  Chagneau,  Chagnon 
(chênes). 

ChaiUand,  ChaiUant.  Chail- 
laox ,  Chaillerie  ,  Chaillet , 
ChalUey,  ChalUier,  ChaiUon. 
Chaillot,  ChaiUon,  Chailloux. 

Noms  de  lieux  dérivés ,  les  uns  du 
celtique  Caill:  bois,  forêt,  et  les 
autres,  de  Chaille:  pierre,  caillou 
(Est,  Centre,  Maine,  Poitou).  Dans 
ce  dernier  pays ,  Chaillot  veut  dire 
gravier. 

Ghainay.  Chênaie.  N.  d.  I. 

Chaire.  Chaise  (oil). 

Chaise,  Chaize.  Maison.  N.  d.  I. 

Chaix  d'Est-Ange.  Des  rensei- 
gnements demandés,  il  résulte  que  : 
1°  la  famille  Chaix  d'Est- Ange  n'est 
point  champenoise,  comme  l'affir- 
ment les  biographies.  — 2od'Estange 
(  sans  trait  d'union  )  fut  un  surnom 
rétabli  sur  l'acte  de  naissance  de 
M.  Chaix  d'Est-Ange  par  jugement 
du  13  février  1817  ;  il  avait  été  omis 
précédemment ,  parce  que  le  Direc- 
toire ne  l'avait  pas  donné  à  M.  Chaix 
père,  en  le  nommant  à  la  place  d'ac- 
cusateur public  du  département  de 
la  Marne  (an  VI  de  la  République).  — 
3»  Avant  de  se  fixer  à  Reims,  M. 
Chaix  père  était  en  Normandie , 
comme  il  appert  d'un  certificat  du 
directeur  du  district  de  Caen  (13 
pluviôse  an  lY)  constatant  que  le 
citoyen  Richard -François  Chaix, 
surnommé  d'Estange,  n'est  pas  com- 
pris sur  la  liste  des  émigrés.  —  4** 
Selon  la  tradition  existant  à  Reims 


"  D«T.  da  ObtUt;  ^ 


caiallamal.  U.  i.  q.  Olwli 
ChAlI».  F.  de  Clurlei. 

Qhalllor,    Chaulât,   di 

l«  F.  daChsIlliar,  Challlet,  Cl 
î°  d£r.  de  CksUe. 


Chalmaaa,  duOmd.  F.  de  Cki- 


table  iDrurmutloQ  1i[»<.rlqtie.    Le. 
namdeChuLi,  qal  ddhb  rejeté  muI  , 

cellier  (oe),  Chaii  :  eabune  (oll). 

Chalaln.  F.  do  Challn. 

Chalamel.  CbalumsiD,  BAie  [all). 

ClUtlailge.  Canlradleliou,  procès 

(011). 

Chalat.    1°  D^r.   de  Gbale  ;    S" 


ChtOmatta.  F.  de  CalmalU. 


Cbalon,  Chalona.  1°  I>M<4i  dt 

Chjii'icB.  I.fl,  vM!o  lie  Ohlt«aii-Cli>l» 

(ehïteau  de  Chirlea)  ;  so  prédfke 


ChalOBy.  Cbaaolne  (Bret.). 


Cbals.  Abr.  de 
Caialdoraina.  [ 
ClUlet.  Abr.  A 


e  Cbarlol.  DU) 

maDd  de  HilDâ, 


Cfaalret,  Cbanve  (onV 


Pour  chand ,  fgn 


Challgne.  F.  do  Chaloigne 


Cbamand,  CSitttOant.  F.  mtai- 
dionalc  da  DOm  de  lalnt  Amanl  (a 
UtlB^nunilM.-aliiuaile). 

GhUDSB.  F.  mtrtdlouale  da  Boa 


Gha 

de  saint  Amant  (en  latin  Amantus  : 
aimant). 

Ghambard.  l»  Cagrnenx,  bancal 
(oc)  ;  2o  V.  n.  germ.  Voy.  cKambert. 

Chambareaad ,  Chambaret. 
Dér.  de  Chambard. 

Ghamband,  Ghambault.  F.  de 
Chàmbeau  on  du  v.  n.  germ.  Cham- 
bald  (armnre-hardie).V  07.  CAam&erf. 

Ghambe.  Jambe,  chanvre  (oe). 

Gbambeau.  Beau  champ.  N.  d.  1. 

*  Ghambellan»  Chaxnbelland, 
Gbambellant ,  Ghambellin. 
Chambellan,  gentilhomme  servant 
dans  la  chambre  d'un  seigneur.  Le 
plus  souvent  ce  nom  a  dû  désigner 
celui  qui  était  attaché  À  la  personne 
d*an  chambellan. 

Chamberlin.    !<>    Chambellan  : 


Gha 


93 


29  ouvrier 

(oc). 


travaillant  en  chambre 


Cbambert.  F.  du  y.  n.  germ. 
Champert  (armure-renommée),  709. 

Gbaznbesrron.  1°  Sorte  de  guêtre, 
chaussure  primitive  composée  d'une 
peau  et  d'un  lacet  (oc);  2o  f.  de  Gham- 
pejrron  (champ  de  Pierre).  K.  d.  1. 

Chambon.  Bon  champ  (oc). 

Chambre.  1°  Domaine ,  palais , 
édifice  (oil)  ;  2»  chanvre  (Poitou). 

Gbaznbrier.  Chambellan,  maître 
d'hôtel,  et  surtout  trésorier,  inten- 
dant (oil). 

cabambrillon ,  Gbambrln , 
Gliambroii .  Chambrot.  Petit 
bouge  (Chamhrowif  oc).  N.  d.  1. 
ChambrUlon  peut  dériver  aussi  de 
Chamhri:  bancal  (oc). 


Chambrousse.  Femme  de  cham- 
bre (oc). 

Gbaznbnin.  Champ  brun. 

Charnel,  Chamelet.  Bégulière- 
ment,  ces  deux  noms  ne  signifie- 
raient que  chameau  et  petit  chameau 
si  Chamelier  (oil)  n'était  aussi  une 
forme  intervertie  de  Cluillemel  (cha- 
lumeau, flûte).  C'est  un  second  sens 
possible. 

Chaznerlat.  Champ  brun.  Merlat 
s'est  dit  pour  Morlat.  De  même  nous 
avons  Champroux  et  Champsaur. 

Chamerois,  Ghameron,  Gha- 
merot,  Ghameroy.  Noms  de  lieux 
dont  la  forme  latine  doit  dériver  en 
général  de  Caméra  :  chambre.  Voy. 
Chambre  (!<>). 

Ghamillard.  !<>  F.  de  Chamail- 
lard  ;  2»  champ  de  Millard. 

Ghamilly.  K.  d.  1. ,  en  latin  Ca- 
milliaeum  :  domaine  de  Camille. 

Ghamon.  Terre  en  friche  (oil). 

Ghamonard,  Ghamonat,  Gha- 
monin.  Dér.  de  Chamon. 

Ghamoret,  Ghamorin.  Champ 
brun. 

Ghamouillet ,        Ghaznoulot. 

Champ  bas,  humide,  mon. 

Ghamouz.  Chamois  (oc). 

Champagne,  l»  De  Champagne  ; 
20  pays  de  plaine  (oil).  K.  d.  1.  ré- 
pandu un  peu  partout.  —  Su  ce  qui 
touche  le  premier  sens,  le  Diction- 
naire de  Trévoux  nous  apprend  que 
les  serviteurs  recevaient  encore  eu 
1771  de  leurs  midtres  un  nom  d'em- 
prunt tiré  de  leur  pays  natal  (Cham- 
i  pagne,  la  Brie,  Comtois,  etc.). 


94 


Gha 


Ghampagnenx,  Ghampa- 
gniat,  Ghampagny.  Dér.  de 
Champagne.  Noms  d'habitants  de 
la  plaine.  C'est  ainsi  qn'on  appelle 
Champagneux  les  gens  de  la  plaine 
de  l'Indre  (Centre). 

Ghampeaa ,  Champeaux , 
Ghampeil,  Ghampel.  Plaine, 
champ,  pré  situé  dans  les  terres  et 
non  sur  le  bord  d'an  cours  d'eau 
(oil). 

Ghampeleanz,  Ghampet.  Dér. 
de  Champeau. 

Ghampfoyaad.  Champ  du  hêtre. 

Ghampl.  !<>  Enfant  abandonné, 
trouvé  dans  les  champs  ;  2»  gai, 
éveillé  (Centre). 

Ghampier,  Ghampienz.  Garde 
champêtre  (oil). 

Ghampin,  Ghampinot.  Dér.  de 
Champ  ou  de  Champi. 

Ghampion.  Ce  nom  ne  signifie 
pas  seulement,  comme  ou  l'a  dit, 
combattant  prêt  à  se  battre  pour  un 
accusé  soumis  au  jugement  de  Dieu. 
Ceci  doit  être  même  l'exception.  Le 
plus  souvent,  Champion  doit  être 
un  dérivé  de  Champi. 

Ghampionnet.  Dér.  de  Cham- 
pion. 

Ghampiot.  Dér.  de  Champi. 

Ghampollion.  Champ  de  Pollion 
(n.  d.  1.).  Pollion  est  un  nom  de 
saint.  Un  nom  presque  semblable 
(Champoléon)  est  porté  par  un  vil- 
lage dauphinois. 

GhamponnoiB ,  Ghaxnponois. 
F.  de  Champenois. 

Ghampoodry.  Champ  d'Oudry. 


Gha 

Gbamprond.  Champ  de  forme 
circulaire  (oil). 

Ghampreux.  Champ  du  misseaa 

{reuSf  oil). 

Gbamprodont.  Champ  de  Bo- 
dont  {Rodulfu*:  f.   de  Rodolphe). 

Ghamproux.  Champ  de  terre 
rougeâtre. 

Ghaxnpsanr.  Champ  J&nne, 
champ  de  genêts  {êaureé,  oil). 

Ghampy.  F.  de  Champi. 

Ghamrion  .GhainroberlChamp 

du  ruisseau ,  champ  de  Robert 

Ghan.  lo  Jean  (Est)  ;  2o  chaïuon 
(oc)  ;  S*>  champ. 

Gbanal.  !<>  Bois,  forêt  (oil)  ;  2» 
conduite  d'eau. 

Ghanavat.    Grosse    toile  (oil)> 

Ghanœan,  Ghanoel.  !<>  Grille, 

barrière  (  oil  )  ;  2o  canal  (Champ.). 

Ghandavaine.  Champ  d*avoine 

(oil). 

Ghandeller,  Ghandellter.  F>- 

bricant  de  chandelles  (oil). 

Ghandear.  !«>  Blancheor  (oil); 
2»  dér.  de  Chande  :  chanvre  (Centre). 

Ghandeze,  Ghandeson.  F.  de 

Candés. 

Ghandler.  Fabricant  de  oliu* 
délies  (Angl.). 

Ghanel,  Ghanet,  Ghaney»  ChA- 
nez.  lo  Dér.  de  Charte:  cheveu  blanc, 
ride  (oil)  ;  2»  formes  de  Chenel,  Che- 
net, Cheney,  Chenez  ;  S»  dér.  de 
Chant  :  canal,  forêt  (oil). 


Gha 

froid.  Champ  froid.  K.  d.  I. 

gamier.   Obamp  de  Gar- 
d.  1. 

genêt.  Champ  de  genêts. 

geur,  Ghangeux.  Chan- 
iquier  (oil). 

bomme.  Champ  de  Torme 


on.  Seu8  de  Chanel. 
onat.   Dér.    de  Chanone, 

3  (oU). 

Ot.  Bens  de  Chanel. 

roux.  F.  de  Champroux. 

Bel.  F.  de  Chancel. 

Bigaux.  1»  Dér.  de  Chansi  : 
;  2o  Champ  de  Sigaud.  Voy. 

ion.    Sens  actuel.    K.  de 

bagrel.  F.  de  Cantagi*el. 
bal,  Ghanteaa.  Voy.  Chan- 

beolair.  Sens  actuel.  C'é- 
mom  du  coq  au  moyen  âge. 

tel.  Coin,  angle  (oil). 

teloa ,  Chanteloube , 
loup.  M.  8.  q.  Canteleu, 
ibe,  etc.  (oil). 

tepie.  Lieu  fréquenté  par 
où  chantent  les  piea. 

kereau,  Chanterot.  Dér. 
ttre:  chanteur,  ménétrier 


Gha 


95 


Ghantraine.  Lieu  où  on  entend 
les  grenouilles  on  raines  (oil). 

Chantrenx,  Gliantreau.  Abr. 
de  Chanterean. 

Chantreaa,  Chantrel.  Abr.  de 
Chantereau. 

Ghantrène.  F.  de  Chantraine. 

Ghantrier.  Chantre  d'église, 
investi  de  la  chanterie  ou  dignité 
de  chantre. 

Ghantro,  Ghantrot,  Ghantu- 
reau.  F.  de  Chantereau. 

Ghanau,   Ghanuau.  Blanc  de 

cheveux,  chenu  (oil). 

Ghanndet.  Dér.  de  Chanut. 

Ghanut.  F.  de  Chanu  (oc). 

Ghanvallon.  Champ  du  vallon. 

Ghanzy.  Si  ce  n'est  pas  un  n.  do 
Heu  comme  la  finale  y  le  donne  à 
penser,  ce  serait  une  forme  de 
Chanai  :  âgé,  abattu  et  blanchi  par 
l'âge. 

Ghaouet.  F.  de  Chahuet. 

Ghap.  1»  Tête  (oc)  ;  2o  manteau 
à  capuchon  (ehape,  oil). 

Ghapal^  F.  de  Chabal. 

Ghapard.  !<>  Qui  hache,  qui 
fend  (du  verbe  Chaparj  oc)  ;  2o  qui 
cligne  des  yeux  (du  verbe  Chaper, 
Centre)  ;  3o  qui  se  promène,  qui  va 
et  vient  (de  Chaper,  Norm.)  ;  4»»  qui 
appelle  à  haute  voix  (de  Chapper, 
Maine);  2»  dér.  de  Chape:  manteau 
(oil). 

Ghapdelaine.  Manteau  de  laine. 

Ghapel.  Chapeau  (oc,  oil). 


96  Gha 

Chapelaere.  Chapelier  (Fland.)- 

Chapelain ,  Ghapelan.  Sons 
actuel . 

Ghapelart.  l»  Qui  blesse ,  qui 
mutile.  De  Chapeler  :  blesser ,  mu- 
tiler (oil);  2«  dér.  de  Chapel. 

Ghapelat.  l»  Coupé,  haché;  2» 
dér.  de  Chapel. 

Ghapelon,  Ghapelot.  Dér.  de 

Chapel  ou  Chapelle. 

Ghapenolre.  Manteau  noir. 

Ghaperon.  Coiffure  en  drap ,.  à 
bourrelet  et  à  queue. 

Chapet.  F.  de  Capet  et  de  Chapel. 

Ghapier.  Prêtre  chargé  de  la  sur- 
veillance du  chœur  d'une  église. 

Ghapiseau.  Dér.  de  Chapuis. 

Ghaplain,  Ghaplin.  Chapelain 
(Angl.). 

Ghapxnan.  Acheteur,  trafiquant 

(Angl.). 

Ghapon.  M.  s.  q.  Capon. 

Ghaponel,  Chaponet.  Dér.  de 

Chapon.  La  famille  Chapponnej, 
du  Lyonnais,  n'en  portait  pas  moins 
trois  coqs  dans  son  blason. 

Ghapot.  F.  de  Capot  ou  Chapeau. 

Ghapotat,  Ghapotel,  Ghapo- 
tet,  Ghapotin,  Ghapotot,  Gha- 
potteaa,  Ghappottin.  Charpen- 
tier. De  Chapoter  :  dégrossir  le  bois 

(oil). 

Ghapoule.  F.  de  Capoul. 

Ghapoulon.  Qui  cherche  noise 
(du  verbe  Chapouller,  oil). 


Ghapoutot.  Charpentier  oil). 

Ghapp  {]!^oma  eotKmençmU  par) 
V07.   les  noms  ftyant    un    seul  p 

{Chap), 

Ghapron.  Abr.  de  Chaperon. 
Ghapu.  Abr.  de  Chapos. 
Ghapuis.  Charpentier  (oc,  oil). 

Ghapoisat,  Ghapuisot.  Dér.  de 

Chapuis. 

Ghapos,  Ghaput.  Même  sens 
que  Chapuis. 

Ghaposet,  Ghapusot.  Dér.  de 

Chapus. 

Ghapuy,  Ghapays.  Formes  de 
Chapuis. 

Gliapuzet ,  Ghapuzot.  Dér.  de 

Chapus. 

Gharasse,  Gharaasft,  Ghana- 

sier.  Maison  en  ruines.  N.  de  liea 
{cUaraSf  oc). 

Gharasson.  lo  Échalas  (Centre); 
20  dér.  de  Charasse. 

Gharavel.  F.  de  Carôvalla:  ca- 
ravelle, petit  navire  (oc). 

Gharbogne ,  Ghariioiiiieaa , 
Gharbonnel ,  GhaiiHMmisr, 
Charbonneaux.  Noms  de  char 
bonniers,  ou  noms  de  lieux  Indi* 
quant  des  charbonneries. 

Gharbouillot.BarbonilIéy  noiroi; 
hâlé.  De  CharhouilUr  (Centre). 

Ghardard.  Dér.  abr.  de  Biduvd. 
Ghsurdenot.  Dér.  de  Chardin. 

Ghardel,  Ghardet,  caiardiiL 

Dér.  abrégés  de  Richard,  Guicbaid. 


Gha 

Chardon.  !<>  Dérivé  abré^  de 
Richard  ;  2«>  sens  actuel. 

Ghardonnean,  Chardron.  Dé- 
rivés de  Chardon.  Chardonneau 
peut  vouloir  dire  aussi  ehardonnerei 

(Centre). 

Char6.  !<>  Charron  {ehareii,  oil); 
2o  charnu.  De  Char  :  chair  (oil). 

Ghareton.  Voitorler  (oil). 

Gharette.  Sens  actuel.  Nom  de 
voiturier. 

Gharasrre.  M.  sens  q.  Charriére. 

Gliaresrron.  Ruelle  (oc). 

Ghargraase.  Chair  grasse  (oil). 

Charlé.  Voiturier  {eharier,  oil). 

Charin.  M.  s.  q.  Charrin. 

camrlard,  Gharlat.  Dérivés  de 
Charles. 

Gharle.  M.  s.  q.  Charles. 

Gharlemagne.  Nom  de  saint  to- 
léré mais  non  reconnu  par  l'église, 
en  latin  Carolm  magnuê:  Charles  le 
Grand.  Yoy.  Charles. 

Caiarlas.  Nom  de  saint.  En  latin 
Caroluê ,  de  Cari  qui  signifie  :  viril, 
en  vieille  langrue  germaaiqae  comme 
en  langue  celtique. 

CSiarlet.  Dér.  de  Charles. 

Catiarller.  lo  Charron  (oil),  char- 
retier (Champ.)  ;  2»  dér.  de  Charles. 

CharUn ,  COiarlois,  Chariot, 
Gharln.  Dér.  de  Charles. 

Gharme.  1«  Charme,  arbre  ;  sor- 
tilège (oil)  ;  8o  friohe  (Champ.). 


Gha 


97 


Charmelat,  Gharmet,  Char- 
mlllon,  CharmolB.  Petit  charme, 
plantation  de  charmes.  Noms  de 
voisin,  et  de  lieux.  £n  Poitou,  eJutr- 
melat  pouvait  vouloir  dire  aussi 
t  joueur  de  cornemuse  *. 

Ghannont.  1»  F.  du  v.  n.  germ. 
Charimund  (protecteur  d'armée), 
v*  siècle  ;  2°  nom  de  lieu  que  des 
formes  latines  très  -  différentes  ne 
permettent  pas  d'expliquer  appro- 
ximativement. Dans  Seine-et-Oise , 
Charmant  est  Carus  mons  ;  dans 
l'Aube ,  il  est  Curtlaverzy  (xii* 
siècle). 

Charmot ,  Gharmoy .  Petit 
charme ,  plantation  de  charmes 
Noms  de  lieux. 

Ghamage.  Temps  pendant  le- 
quel l'église  permet  de  manger  de 
la  viande  (oil). 

Ghamard,  Ghamaux,  Ghar- 
nay.  Noms  de  lieux  plantés  de 
chanues. 

Ghame.  Charme,  arbre  (Centre). 

Chameau,  Chamelet,  Char- 
net.  Dér.  de  Charne. 

Ghamer,  Charnier.  Cimetière, 
échalas  (oil). 

Ghamod,  Ghamot,  Chamois, 
Ghamoas.  Dér.  de  Charne.  Noms 
de  lieux. 

Charobert.  F.  du  ▼.  n.  germ. 
Charihert  (  renommé  à  l'armée  ) , 
viiie  siècle. 

Charoin.  Vieux  nom  germ.  écrit 
ainsi  dès  712,  et  abrégé  de  Chariwin 
(ami  de  l'armée)% 

Charois.  Train  de  voitures ,  en- 
chantement (eftarrot,  oil). 

5 


Charon ,  Cbuonnet.  Cbirron,  '-      Cihurin.  Banrrn  (oc). 


Clialoy.  F.  de  duroli. 
diaipestler.  F,  d«  Chupooti 

ChfoiiBnx,  Charpanay.  PI 

talion    an    charm.'a.     Do   Ciarj 
churoie  (Cenlrc). 


Charplgnon ,  Charplgny . 
CharpUle  Ctaarplllon  Ctiar- 
pln,  Çharpiue,  Charplny  Char- 
plot  '  Chorpy     V^t.  dp  Charpr 

■ignlAiot  plantallDH  de  rhnrnfè. 
Dïu  Is  Ciinlre  CharpiSHOK  pdUr- 
rtlt  *IM  nn  iynonj-ma  do  Charpi- 


(Pol. 


")■ 


•  H.  > 


(Centre);! 
Chanal.  Charret.  Cborrelts  (ell 
Charraton.  Voinuler  (oll). 
Charrayioii.  M.  i.  q.  Chirejroi 


|.  Cbarle 


«■  (d'An 


Charriera.    Cbsnilo  d'eiploll 


Chartrain.  1>e  Cbartrai. 
Chartralra.  OcAIIer  (oU). 


"  TarniB!  mrîridlouaLss  de  ChïlW*. 
;ii:tlvlii  ChulYul  rhuDvo);  l>d<t. 
0  Charve  :  chimvro  (OoBM). 


i,  répo>|na  oâ  Chailu  ait  ^ 


Ody^t  en  M  nfiiM 
er...  Duii  lei  prenlani 


Gha 

on  disait  Châles,  ChalleSf  Chasles 
(trois  noms  existant);  dans  les  se- 
conds, on  disait  Car{«,  et  Charles , 
comme  on  le  dit  et  l'écrit  partout 
aujourd'hui,  en  ces  temps  de  dis- 
cipline grammaticale.  Chasles  est 
donc  tout  bonnement  une  forme 
adoucie  de  Charles  et  je  ne  cher- 
cherai comme  preuve  ancienne  de 
cet  adoucissement  que  le  nom  latin 
de  Château-Châlon  (Jura)  qui  est 
Ccutrum  Carli  (château  de  Charles)  : 

De  Castro  Carli  mélius  perquirert  noli, 

t  Ne  veux  pas  en  trouver  du  meil- 
leur que  le  Château-Châlon  »,  disait 
l'ancien  poëte  Barthélémy  de  Chas- 
senenz  en  parlant  du  vin  de  l'en- 
droit qui  est  toujours  digne  de  sa 
vieille  gloire.  J'en  prends  à  témoins 
les  gourmets  de  la  Comté. 

Ghassagnard ,  Ghassagne , 
Ghassagnenx ,  Ghassagnole , 
Oiassagnon ,  Ghassagnot.  Une 
chctêsagne  est  une  chênaie  en  Bour- 
gogne, Comté,  Auvergne,  Périgord 
et  Lyonnais.  Tous  les  autres  noms 
sont  des  dérivés  ayant  le  même  sens. 

Ghassalgnaud ,  Ghassalgne , 
ChasBaignon.  M.  s.  q.  Chassagne, 
Chassagnon,  Chassagnot. 

Ghassaing,  Ghassan,  Ghas- 
sang.  Formes  interverties  de  Ciias- 
saigne,  Chassagne.  Ghassan  a  signi- 
fié chêne  (oc),  comme  Cassan  (B. 
Limousin). 

Ghaaselonp.  Voy.  CaeheUux. 

Ghasaerant ,  Ghasserenz , 
flhaiwwinTi ,  Ghasseron.  Chas- 
seur. Dérivés  de  Chassaire  (oc).  Il 
est  bon  d'ajouter  que  chasser  a  sl- 
gaifté  aussi  ehine  dans  le  Midi, 
comme  casser. 

GhaBserant,  Ghassavent.  Nom 
d'an  lieu  où  le  vent  vous  chasse, 


Gha 


99 


c'est-à-dire,  exposé  au  vent,  comme 
Heurtebise,  Cornebiso. 

Ghassin ,  Ghassinat.  Encore 
des  noms  de  chêne,  c'est-à-dire, 
des  noms  d'habitants  voisins  d'un 
chêne. 

Ghastagi^ac ,  Ghastagner , 
Ghastagnet.  Châtaigneraie,  châ- 
taignier. Noms  de  lieux  du  Midi. 

Ghastan ,  Ghastang.  Encore 
des  noms  de  châtaigniers.  Ceux-là 
sont  Limousins.  Chastan  peut  aussi 
être  un  nom  d'homir.e  à  cheveux 
châtains. 

Ghastean,   Ghastel,   Ghatel. 

Château.  Nom  d'habitation  qui  s'est 
écrit  d'abord  Du  Chasteau ,  Du 
Chastel. 

Ghastelain,  Ghastelin.  M.  s.  q. 
Catelain. 

Ghateller,  Ghatellier.  Château. 
Nom  de  lieu  (Ouest). 

Ghatenay.  Nom  de  lieu  qui  se 
dit  généralement  en  latin  Castane- 
tum  (châtaigneraie). 

Ghatenet.  Dér.  de  châtain  (qui 
a  des  cheveux  châtains). 

Ghatillon.  Petit  château  (oil). 
Nom  de  lieu  équivalant  aux  Cas- 
tillon  du  Midi. 

Ghatin,  Ghaton,  Ghatot,  Gha- 
tou  Dér.  de  chat.  Surnoms  donnés 
à  des  allures  félines.  Chatin  peut 
être  une  forme  de  Châtain.  Chatou 
peut  être  aussi  un  nom  de  lieu 
(Seine-et-Oise),  ce  qui  voudrait  dire 
domaine  de  Caton ,  car  une  monnaie 
mérovingienne  donne  à  Chatou,  pa- 
raît-il, la  forme  latine  Catonacum. 

Ghatrian,  Ghatriot.   Dér.  de 


100 


Gha 


Chatri  :  mouton  bon  pour  la  bou- 
cherie (Ouest). 

CSiatron.  Jeune  bœuf  bon  pour 
la  boucherie  (Poitou).  Mais  partout 
ailleurs  c'est  un  mouton. 

Ghaubet.  F.  de  Chauvet. 

Cîhauolianl.  Qui  chevauche.  Il 
avait  surtout  le  sens  do  vert  galant 
(de  Chaucher,  oil). 

Oianoliat.  Exagéré,  outré  (oo). 

Ghauchetier.  Chaussetier,  fabri- 
cant de  chausses  (Picard.)- 

Ghanooulon.  V*  Chaud  pigeon, 
(oil);  2o  dernier  né  {Chauculoriy 
Centre). 

Gliaudé.  Chaudeau»  Chaudel. 

lo  Bouillon,  bouillie,  gâteau ,  tarte 
(oil)  ;  2o  dér.  de  Michaud.  —  Chau- 
deau  est  encore  un  nom  de  lieu  ther- 
mal (chaude-eau). 

Cîhaaderlier ,       Ghauderlot . 

Chaudronnier  (oil). 

Ghaudesaigues.  Eaux  chaudes 
(oc).  Nom  de  lieu. 

Ghaudet,  Ghaudon,  Ghaudot. 

lo  Abr.  dér.  de  Michaud  ;  2*>  dér.  de 
Chaud. 

Ghaudonet^  Gbaadonln.  Dér. 

de  Chaudeon  :  échaudé,  gâteau  (oc). 

Glrauffour,  Ghanfour.  Four  à 
chaux.  Nom  de  lieu  ou  de  chaufour- 
nier. 

Ghaufourier,  Ghanfonmier, 
Ghaufourrier.  Maître  du  four  à 
chaux. 

Ghanlet.  Ghaulln.  l»  Dér.  de 
Chaul  :  chou  (oc);  2^  formes  de  Chol- 
let,  Chollin. 


Gha 

diatimard.  1°  Tardif,  oisif  (de 
Chaunerf  oil,  oc);  2»  dér.  de  Chaume. 

Ghaome,  Ghaumell,  Ghan- 
melz,  Ghaomelle.  Terre  enfiriehe. 
Lieu  où  le  bétail  vient  reposer.Noms 
de  lieux. 

Ghaomeron,  Ghaumorot.  Dér. 

de  Chaumier  :  couvreur  de  chaume. 

Ghaumonet ,  ChauTnonkg . 
Ghauznonot.  Originaire  du  Ghan* 
monois  ou  de  Chaumont. 

Ghaaxnont.  1°  Mont  chaud,  en- 
soleillé; 2o  mont  chauve,  déboisé. 
Noms  de  lieux  fort  répandus  dans  le 
Centre.  Au  Nord  et  au  Sud,  on  dit 
Caumont  ;  3°  forme  du  nom  de  saint 
Chaumond,  en  latin  Chanemvndmi 
(audacieux-protecteur),  v.  n.  germ. 

Ghaossard,  GhaoBse.  M.  s.  g. 

Cauchard,  Gauche. 

GhauBSier.Fabricant  de  chaaases. 

Ghausson.  M.  s.  q.  Oauchon. 

Ghaussoy.  Saulaie  (Nord). 

Ghautard.  Dér.  abr.  de  Michsan 

Ghauveau,  Ghauvél,  Gliaw»- 
lot»  Gliauvet.  Chauve. 

Ghauvière.  C'est,  en  langue  d'oS, 
ce  qu'est  Calviera  (Galviére)  en  lan- 
gue d'oc,  c'est-à-dire  la  calvitie,  4o 
crâne  dénudé.  Comme  nom  de  liea 
ce  doit  être  une  montagne  aride. 

GhauYin,  Ghauvon,  Ghanvot 

Chauve. 

Ghavane,  Ghavanne,  Ghava- 
non.  lo  F.  de  Chabaime,  Gha* 
banon.  Noms  de  lieux  (Est  et  Sud* 
Est)  ;  2o  f.  de  Chavan  (chat-hiiaiit)i 
et  de  Chavana  :  chouette  (oe). 


Ghe 

Ghavant.  Chat-huant  (OaeBt). 

Ghovaroche,  Chavarosse.  Ro- 
che creusée.  Nom  de  liea. 

Ghave.  !<>  Souterrain,  caverne, 
terrain  creusé  par  les  eaux  ;  2°  forme 
de  Chauve. 

Ghareau,  Ghavel,  Gtaavelet. 
Dér.  de  Ghave. 

Gliavepesrre.  Pierre  creu8ée(oc). 

diavin,  Ghavon.  Chat-huant 
(Centre). 

Ghazal,  Ghazaud,  Ghazelet, 
Ghazelle,  Ghazet,  Ghazot,  Gha- 
KOtte.  Cabane,  masure.  Noms  4e 
lieux  (Bst,  Sud). 

Ghedebeaa,  Ghedebois,  Che- 
devUle.  La  partie  la  plus  élevée  ûm 
bois  (chef  de  bos),  de  la  ville  (chef 
de  ville).  Nom  d'habitation.  Dans  le 
sens  de  commandant,  Ctief  n'est 
guère  employé  au  mojen  âge.  Ce- 
pendant ce  sens  se  retrouve  proba- 
blement dans  le  nom  de  Chef  d'hôtel 
(mi^tre  de  maison). 

Ghédleu.  lo  Propriété  de  Dieu 
(Yoy.  Chiguillaume)  ;  2o  hospice, 
église,  tôte  de  Dieu. 

Ghef  de  bien,  Ghef  d'homme. 
Tête  de  bien  (honnête  figure),  tête 
d'homme  (figure  mâle). 

Chef  de  TiUe,  Ghef  d'hôtel. 
Voy.  ChédeviUe. 

Cheffer.  Torme  de  Schàffer  :  ber- 
ger (AUem.). 

Ghégoillaume.  Propriété  de 
Guillaume  ;  de  Ché  :  groupe  de 
constructions  (Centre). 

Ghelin,  Ghellet,  Ghelu,  Ghely. 
Dér.  abr.  de  Michel. 


Ghe 


101 


Ghemard,  Ghemardin.  Maigri, 
épuisé  (de  Chemer,  oil). 

Ghemin.  Demeurant  sur  le  bord 
du  chemin,  lâcrit  d'abord  Du  CTie- 
min. 

Ghenales ,  Ghenailler,  Ghe- 
nais ,  Ghenait.  Chênaie.  N.  d.  1.  ' 

Ghenal.  Canal  (oil). 

Ghenard,  Ghenaud.  Chêne. 
Nom  de  voisin.  Chenard  signifiait 
grand  chien  (oil). 

Ghenavard.  !<>  Feutre  grossier. 
Nom  de  coiffure  ou  d'habillement; 
2o  forme  de  Chenevard. 

Ghône,  Gheneaa,Ghenel,Ghe- 

net.  Chêne,  petit  chêne  (oil).  Nom 
de  voisin. 

Ghenevard,  Gheneveau.  Chè- 
neviôre.  Nom  de  voisin.  Le  premier 
est  une  forme  romande. 

Gheninau,  Chenille,  Ghenil- 
lon.  Dér.  de  chêne.  Chenillon  veut 
dire  aussi  déguenillé  (Centre). 

Ghenn  (mots  commençant  par). 
Voy.  Chen. 

Ghenn,    Ghenuau,    Ghennt. 

Qui  a  la  tête  chenue,  qui  a  des  che- 
veux blancs  (oil). 

Gheradame,  Gheramy.  Noms 
d'hommes  aimés.  En  langue  d'oc, 
carami  veut  dire  cependant  chafoin, 
refrogné. 

Gheraut,  Gheranlt.  Chariot 
(oil).  Nom  de  conducteur. 

Gherbonnean.  Nom  de  charbon- 
nier (oil). 

Ghercuitte.  Nom  de  charcutier, 
qui  devrait  s'écrire  Chaireuitier  (oil). 


102 


Ghe 


Cihi 


Chereau,  Cherel,  Cheret.  Pér. 
de  Cher:  chariot  (oil).  Noms  decou- 
ducteuris. 

Gherer,  Chérière.  F.  de  Sche- 
rcr,  Charrière. 

Cherin,  Cherion,  Gh6riot,  Chë- 
rioux.  M.  B.  q.  Chorcan,  etc. 

Cheron,  Gheronnet.  F.  et  dur. 
de  Charron  (scus  actuel). 

Gherot.  M.  s.  q.  Chereau. 

Gherouvier,  Gherouvrier.  Ou- 
vrier onchar8,c'e8t-à-dirc  carrossier, 
charrou. 

Gherpantier.  Charpentier  (oil^. 

Gherpillod,  Gherpin ,  Gher- 
plot.  M.  s.  q.  Charpillon,  etc. 

Gherrier.  Conducteur  de  chariot 
(oil\ 

Gherron.  Charrou  (oil). 

Gherruault,  Gherruet.  Couduc- 
tour  de  charrue  (oil). 

Ghertier,  Chertonne.  Charre- 
tier. Chertonne  est  ici  pour  Cherion 
(oil). 

Gheruault,  Gheruel.  Conduc- 
teur de  charrue  (oil). 

Ghervet,  Ghervin.  F.  de  Char- 
vet,  Charvin. 

Ghéry.  Noms  de  lieux  (Aisne). 
Nom  do  famille  porté  par  beaucoup 
d'Israélites. 

Ghesnais,  Ghesnay.  Plantation 
de  chênes.  Noms  de  lieux. 

Ghesneau,  Ghesnel.  Ghesne- 
long,  Ghesnon,  Ghesnot.  Chêne. 


Nom  de  voisin.  Ohtantlong  ^est  dit 
d'an  grand  chêne. 

Ghevaleau,  Chevalet.  Dér.  de  , 

cheval  (sens  actuel). 

Chevalier,  Chevallier.  Attache 
à  la  personne  d'un  chevalier.  S'est 
écrit  d'abord  Lechovalier  ((«mis 
pour  au)^  selon  l'ancien  usage. 

Ghevance.  Ruse,  adresse,  bleus, 

fortune  (oil). 

Ghevassu,  Ghevassos,  Ghe- 
vassut.  Chevelu.  De  Cheviax  :  che- 
veu (oil). 

Ghevessier.  Trésorier  d'église 
yjChevecier,  oil). 

Chevet.  Tête,  c  De  saint  Jesii- 
Baptisto  Uérode  fist  martirer  11  che- 
vet à  un  glaive  trancher  »,  dit  nt 
ancien  texte. 

Ghevillard,  ChevlUon,  Ghe- 
villot.  Ghevillotte.  F.  deChevril- 
lard,  Chevrillon,  Chevrillotte.  Noms 
de  lieux  indiquant  la  présence  de 
chevreuils.  Voyez  dans  Roquefort 
Chevillât ,  qui  a  un  autre  sens  plus 
probable. 

Chevrau,  Ghevr6,  Gherrel. 
Chevrelsiin,  Ghevrelat.  Che- 
vreau. 

Chevreol,  Chevreox,  Cbe- 
vrian,  Chevrillon,  ChevroUt. 
Chevreuil.  Nom  de  bon  coureur. 

Ghevrot ,  Ghevroton.  Che- 
vreau. 

Ghezaud.  Chèze,  Ghesel,  Ghé- 
zelle.  Maison,  petite  maison.  N.  à.  l 

Ghicandard ,  Chicard.  Dér.  de 

Chic  :  petit  (oc). 

Ghifflard,  Ghilflier,  GhilOot 


gifflenr  (Kard).  Chifflal  le  dil  i  LI 

pou-  tiffiéi. 

Cblonard,     Chignardet. 

Plenrenr.  De  CAisner  ;  pleurer] 
(Centre)  ;  î»  forme  de  Chaignard  , 
(chine),  ! 


Cho  103 

Gholne.  Obitue,  cbâae  (oll). 

Choit,  Choix.  Abr.  de  FcaDgili 
(oe). 

Choi««aii,CholMl.Dir,deC^>i, 


dUmard ,    Chlnardet ,    Chi- 
naeui,  Chlnlard,  Chlnot.  1°  F,  de 

Cbiiaiird,ete.^S<>dér.<leClim;cliieD 


le  grillon  luiguedoc 


ChlraiiZ,  Chirot.  F.  de  Ctaev»! 
(oll)- 

el,  Choo«m«Ue.  Dét. 


F.  deCboqael. 
P.deCfcoin(:iigr4sble(oil). 
F.  de  Clioliuel. 


Cholat,  Cholat.  Cholln,  Chol- 
lat.  Chollet,  ChoUot.  U^r.  Hbr.  i" 
de  Michel;  i°  de  Chel,  Chollt :  jia 
de  ballon  (oil);  de  Chah:  pauloD 
biLleu>e;deCfcol,eb™(oil).  Voy. 
DacItaUl.    Eulla    ChoUat   sigoUait 

Chomel,     Chomareao,     Cho- 


Chonet.  IMr.de  Cbon. 
pin.  Cl 

rat   e^n. 

A  i^  ey DDUîmei 

D*Esl]>ïi<auc1enc1iei'iiaiu.  CAopin, 

pied,  enanelBnfrBnçaiBj.DBlinotH 
sxpruwioapîemd'aehoppemtnt  On 

Italienne).  Kn  Italien 
dire  boiteiu. 


origine 


Choquet.  F.  de  C^ujtuf -' Hmcbe, 
lornellle  (oU). 

CborlaUi  ChorlOT.  1°  M.  i.  q. 


104 


Ghr 


Chorial:  chantre  (oil).   —  Choron 
veut  dire  coin,  eneognure  (oc). 

Chos.  Abr.  de  François  (Nord). 

ChosBard,  Choason.  !<>  Dér.  de 

Chos  ;  2o  f.  do  Chaassard,  Chausson. 

Chotard ,  Choteau,  Ghotel, 
Chotteau.  !<>  Dér.  abr.  de  Michot  ; 
2o  dér.  de  Chotte. 

Chotte.  Chouette  (oil)  ;  terrain 
roussâtre  (Centre). 

Ghouanard.  Dér.  de  Chouan: 
chat-huan  (oil).  On  disait  cAoue  pour 
chouette. 

Ghoue.  Corneille  (oc). 

Chouet.  lo  M.  sens  que  Choé  : 
hibou    (oil);    2°    confus,    rêveur 

(Centre). 

Chouilloa.-  lo  Terre  caillouteuse 
(Centre);  2*»  brouillon.  DeChouiller: 
brouiller  (Centre). 

Ghoulan,  Ghouleuz.  Joueur  de 
chaule  :  ballon,  paume,  boule  chassée 
à  la  crosse  (Nord). 

Ghouvet,  Chouvin.  F.  de  Chau- 
vet,  Chauvin. 

Ghové,  Choveaux,  Chovel, 
Chovet.  F.  de  Chauveau,  Chauvel, 
Chauvet. 

Ghrestlen,  Chrétien ,  Chris- 
ten ,  Ghristiaen ,  Christian , 
Ghristiani .  F .  du  nom  de  saint 
Christien.  Du  latiu  Chriatianus  : 
chrétien.  Les  quatre  dernières  for- 
mes sont  :  anglaise ,  flamande ,  alle- 
mande et  italienne. 

Christofle,  Christophe,  Chris- 
tophle.  Nom  do  saint  devenu  nom 
de  famille.  Il  est  tiré  du  grec  Chris- 


tophoroê  (porte  Christ),  et  c*est  l'in- 
terprétation littérale  de  ce  lens  allé- 
gorique qui  aurait,  selon  M.  deOos- 
ton,  donné  lieu  à  la  fameose  légende 
du  moyen  âge,  qui  montre  Chrit- 
tophe  portant  le  Christ  sur  ton  dos 
au  passage  d'un  torrent. 

Ghriten,  Ghritin.  F.  de  Ohris- 
ten,  Christien. 

Choard.  M.  s.  q.  Chooanard. 

Gibiel,  Gibot.  F.  méridionales 

de  Civiel,  Civot. 

Clcile,  Cloille.  Originaire  de  Si- 
cile (oU). 

Clroddet.  F.  de  Sirode,  qui  vient, 
par  abréviation,  du  v.  n.  germ.  IMgi- 
rod  (vainqueur-glorieux),  comme  le 
nom  de  Sirandf  saint  du  Berri  (en 
latin  8igirantM)f  vient,  par  abrévia- 
tion, du  nom  tnnc  Sigiran  (vain- 
queur-robaste). 

Giron,  Girot.  Dér. 'du  nom  de 
saint  Cyr,  écrit  Cire  dans  les  calen- 
driers anciens. 

Givet,  Civeton,  Clvlel,  Ci- 
vielle.  Dér.  de  Cive  :  espèce  d'ail. 
Noms  de  sauciers  ou  de  mangeurs 
I  d'aulx  et  civots  qui  causent  forte 
haleine  >  (Villon).  On  disait  lUvre 
au  civé,  et  non  civet  de  lièvre. 

Civrao,  Givrais,  Givray,  Ci- 
vry.  L'ail  n'est  ici  pour  rien.  La 
forme  latine  de  ces  noms  de  lieux 
(qui  est  généralement  Severiacum) 
prouve  qu'il  s'agit  du  domaine  de 
Sévircj  nom  latin. 

Clair.  Nom  de  saint,  en  latin 
Clarua  :  renommé,  illustre  (oH). 
Voy.  aussi  Auclair. 

Clairau ,  Clairet ,  dairln, 
Glairssiint.  Doivent  être  oonsidérés 


baansOBp  pin*  eamms  formai  d 
Cl«rat,Ct<rln,Cl«»t,  que  comme 
dirivê»  de  Clair.    Pour  Clair     " 


Claloa,  CtaiiBa.  T.  de  Claei,  qui    i 

cal  JeJiIiculuiJsmaDâ. 

damageren.  F.  de  Clanu 


■Claverio.ClaTerot.  Tréi 


de  Uea  (Oneit). 
Claye,  Clayette.  CJ&la,  Trelllli 


CterMJ*.  DootHlDe  de  Clarel, 
tomm«  QuInUnle,  Rtnaadie,  Bc- 
■Mdi*  gonl  domalnei  de  QuinHit, 
Stnad,  BewMnd. 


Voy.  Anelerc 

caary.  M.  a.  i.  Ed  Ii 

doute  CtariiKum:  dopuiiK 
(luutr^. 


demasdot,  CUmendot.  1 


CI&meiM,    C36llient.    Nom   de 


FU»  de  Clati.  T07.  ClaiHe. 


Clère,   Clereaa,  Cleret.  Cler- 

I    geot,  Clargeaae,  ClergM.  Clec- 

gler.  Clerlan,  Cleiln.Cleriot. 

Clerla»,  Clerland,  derjon.  F. 

t  iir.  de  Clerc.  _  Cttrim  éflt 
ilUB  ipi'i^lsleiaeni  an  anrint  de 
hœur      Cl^rg»];,   DDfl  femme  ■«■ 


106 


Clo 


Clermont.  Originaire  d'an  des 
nombreux  villages  nommés  Cler- 
mont, en  raison  sans  doute  de  leur 
bonne  exposition  (clair-mont,  mont 
plein  do  clarté.  Noirmont  estle  con- 
traire). CUrval,  Nerval  ou  Nervaux 
offrent  la  mémo  opposition  d'images. 

Glerot.  Dér.  de  Clerc. 

CServal.  Voy.  Clemont. 

Glery.  Domaine  do  Clarus.  Ej 
latin  Clariacum.  Nom  de  lieu. 

Cliet.  1°  Dér.  de  Clie  :  claie,  clô- 
ture. Nom  de  lieu;  2©  dér.  de  Cli : 
courbé  (oc\ 

Clin,  lo  Courbé,  baissé  (oc)  j  2» 
nom  de  saint,  en  latin  Clinua  (pour 
Clinatus  :  penché). 

Glinchaxnp,  Champ  en  pente 
(oil).  Nom  do  lieu. 

Cllnohant ,     Cllnohard .    Qui 

penche.  Du  verbe  Clineher  (Centre). 

Cliquet,  Cliquot.  Dér.  do  Cli- 
quer :  faire  du  bruit.  Marot  a  parlé 
des  langues  *  qui  sonnent  comme 
un  cliquet  *  (claquet  de  moulin). 

Gloarec.  C'est  le  Clerc  breton. 

Clochard,  Clochât.  Boiteux.  Du 
verbe  Clocher  {oïl),  qui  se  dit  encore. 

Clopln,  Clopet,  Cloputre.  Dér. 

de  Clop  :  boiteux  (oc,  oil).  Nous  di- 
sons encore  clopiner. 

Cloquard.  M.  s.  q.  Cloquet. 

Cl0G|uemln.  Voy.  Aeloeque. 

Cloqueli.  Boiteux.  Dér.  de  Cloker: 
boiter  (Nord). 

Clos,  Close,  enclos  cultivé  (oil). 


Goo 

Le  second  peut  dtre  nne  forme  de 
Clans. 

Glosier.  Gardien,  métayer  (Ces- 
tre).  La  closerle  était  une  métairie. 

dosset.  F.  de  Olaosaet. 

Gloctrs,  Glotrlor.  U.  geniqie 

Claustre,  Claotrier. 

Glot.  Champ  uni  {oe\  eraptod 
(Poitou). 

Glon.  Clos,  enclos  (Centre). 

Cloaet.  Dér.  de  Clon. 

Gloud.  Nom  de  saint,  en  latin 
Clodevalduê  (chef  du  peuple),  ▼.  n. 
germ. 

Cloux,  Glouzard,  Gloaxet.  F. 

et  dér.  de  Clotu  :  enclos,  métsirie 

(Centre). 

Cluse.  Barre  rocheuse  formant 
cloison  entre  deux  vallées  dans  Iw 
pays  de  montagnes. 

Cluseau,  Clusel,  duBOt,  Un- 
zeau,  Cluzel,  duzet.   Caverae, 

enclos  (oc). 

Coatpont.  Pont  du  bois  (Bret.\ 
Nom  de  voisin.  * 

Coblance,  Coblence,  GdilBiiti' 

Originaire  de  Coblentz(AUem.).Da 
latin  ConfluentiOf  qui  rappelait  le 
confluent  du  Rhin  et  de  la  Mosrile 
en  cette  ville.    Noms  de  fkmUle' 

Israélites. 

Cobu,  Cobus.  Abr.  de  Jaeobv 
(Jacques). 

Cooard.  F.  de  Coqtiard. 

Cochard,  Coohareau.  Qui  £ait 
le  coq.  Du  verbe  Cocher,  Nom  de 
vert  gralant. 


tgra,  Godi*ania.  lo  Col 

ne.  Da  Cidu:  col  ds  moa- 
>»npUné];  S»  connlM-grilB. 


Coi 

t.  H.  ■.  q.  Cogniet. 


Cohade.  Bail  (Eaai,  BrsL% 


aâm.  Du  p&ja  da  Can: 


.  Ooq  (AnglBt.). 

outar.    Huclmiid    d'canfi. 


CoIiBii.  F.  de  Cahen  («wrlHu- 
tear,  prOre,  hAbren). 

Cohln,  F.  de  OotaeD. 

Coha.  Abr.  d«  Coben. 


rat.  Kom  de  tMiat.  En  la 


Coignard,  Coignat.  F.  de  Ce- 

Coln.  Agrésble,  bien  pure  [ealM , 
oe,  oll). 

Colndard,  Colndat,  Colndet, 
ColnM,  ColQMt,  ColnUn.  Cotu- 
tot.  Sèt.  deOsint  :  ngiiible,  blea 


Colivea.  Qnl  ne  booge  pu  {eoii. 


Colaa,  CoIaaM.  a 


xl.    Qui   fnppe.  De  eo- 
.  BMn-fr«re,  eonilu  (or, 


I.  Ddr.  de  Oolu. 
Colaad.  Abr.  ds  NicoUad. 
Colbert.  AJir.  ds  Coltbert.  Le  di- 


108 


Col 


faut  d'exemples  m'empécho  d'y  voir 
un  V.  nom  germ.  comme  on  l'a 
pensé. 

Colbron.  Cou  brun  (oil). 

Golet.  Abr.  de  Nicolet. 

Collbert.  Serf,  colon  (oil). 

Golignon.  F.  de  Golinon,  dér.  de 
Colin. 

Colin.  Abr.  de  Nicolin. 

Colinet.  Dér.  de  Colin. 

Gollard.  Dér.  abrégé  de  Nioolle. 

(oil). 

Gollardeau,  Gollardet,  Dér.  de 
Collard. 

GoUas.  Golle,  Golleau,  GoUes- 
son,  Gollet,  Gollin.  Même  sens 
que  si  tous  ces  noms  s'écrivaient 
avec  une  seule  l. 

Gollier.  !<>  Portefaix  (oc)  ;  2ochar- 
bonnier,  mineur  (Angl.). 

Gollignon,  Gollin,  Gollineau, 
Gollinot.  Collin  est  une  forme  de 
Colin.  Les  autres  sont  ses  dérivés. 

Gollomb.  F.  do  Colomb  :  pigeon 
(oc).  Au  Nord,  on  dit  Coulomb  et 
Coulon.  » 

Gollombet,  GoUombon.  Dér.  de 
Collomb. 

GoUonge,  Gollongue.  Originaire 
d'un  lieu  ainsi  nommé  parce  qu'il 
avait  été  occupé  primitivement  par 
une  colonie  romaine.  Plusieurs  com- 
munes de  l'£st  portent  ce  nom,  Co- 
logne (Allemagne),  qui  a  la  même 
origfine,  ne  diffère  que  par  l'avance- 
ment du  g.  Dans  Colonge,  Vi  du  eo- 
lonia  latin  semble  avoir  pris  la  va- 


Gom 

leur  du  j,  pliu  tard  eonfoadn  avec 
le  g. 

Gollot.  Abr.  de  Nicolot. 

Golmant.  Nom  de  saint.  En  latin 
Columbantu  (de  Columbuê  :  pigeon). 

Golmet.  Dér.  de  Colme,  nom  de 
saint,  en  la^u  Columhuê  (pigeon). 

Colomb.  Yoy.  Collomb. 

Gollombart,  Colombat,  Cio- 
lombel,  Golombet.  Dér.  de  Co- 
lomb. Noms  d'homme  doux,  aimant, 
inoffensif,  (c  ISstu  simple  comme  uu 
coulons  ?  •  dit  le  Boman  de  la  Rote.) 

Colon,  lo  cnltivatear  ;  80  dérivé 
abrégé  de  Nicole. 

Colson.  Fils  de  Nicolas  (Angl, 
Allem.). 

Coly.  Abr.  de  Nicoly  (Midi). 

Combarieu.  Vallon  da  misMai. 
Nom  de  lieu  (Sud-Est). 

Combas,  Combe,  lâtrangleinent 
de  vallée,  lieu  bas  (oil,  o«).  - 
Le  combas  ett  une  grande  eombo 

(Alpes). 

Gombel.  Petite  combe,  ravin  (oc). 

Gombemale ,  Gomberoonai 
Combescure.  Mauvaise  combe  > 
combe  rouge  (de  terre  roagefttre)i 
combe  de  l'étable. 

Combes,  Gombette,  GomUtf» 

Combe,  petite  combe. 

Gomettant.    Qni   attaque,  qui 
risque,  qui  entreprend  (de  CoflMlIrei     1 
oc). 

Comlnal.  Syndic,  arbitre  d« 
questions  foncières  (oc). 


CSon 

Ckmiinet.  Dér.  abrégé  de  Jaco- 
min  (Jacques).  L'Italie  a  de  même 
ConUno,  comme  dér.  de  Jacques. 

Gonmixuial ,  Ck>mmuneaa . 
Terrain  communal,  pâture  com- 
mune. Nom  de  voisin. 

Ciompain,  Compaing.  Compa- 
gnon, dans  le  sens  amical  du  mot 
(oil).  Le  terme  de  copain,  dont  se 
servent  les  amis  de  collège,  est  une 
abréviation  de  eompain. 

Ciompin.  F.  de  Gompain. 

Gompoint.  Attristé,  affligé.  De 
Compoindre  :  percer  (oil).  L'italien  a 
le  môme  mot  dans  Compunto. 

Gk>illte.  An  moyen  âge,  rien  de 
plus  multiple  que  le  rôle  des  comtes 
(  en  latin  comités  .*  compagnons , 
c'est-à-dire  compagnons  du  souve- 
rain). Ce  titre  fat  donné  aux  gou- 
verneurs de  villes  ou  de  provinces, 
à  des  juges,  à  des  conseillers,  à  des 
officiers  de  palais,  à  des  nobles  pos- 
sédant une  terre  érigée  en  comté,  à 
des  cbanoines  de  Lyon,  de  Brioude, 
de  Mftcon.  A  Metz,  au  quinzième 
siècle,  les  comtes  jurés  étaient  vingt- 
einq  artisans  chargés  de  représenter 
le  peuple  au  grand  conseil,  avec 
privilège  de  porter  le  chaperon 
èearlate.  Dans  ce  dernier  cas,  le 
aoin  de  Comte  a  pu  être  ajouté  au 
prénom  comme  souvenir  des  fonc- 
tions exercées  ;  dans  les  autres,  il 
Indiquait  une  dépendance,  c'est-à- 
dire  l'homme  du  comte. 

CSondamine ,  Condaxninet , 
Cioildeinine.  Terre  seigneuriale, 
terre  exempte  de  charges.  Koms  de 
lieux  (  Franche  -  Comté ,  Bresse  )  ; 
terre  productive  (Alpes). 

Conilp  Conille,  Gonilleau.  F. 

de  Connil  :  lapin  (oil). 

CUmninok.  C'est  le  Boy  flamand. 


CSon 

Conneau.  Lapin  ^oil). 


109 


Gonor,  Gonord.  1«  Consolation, 
espoir  (oc)  ;  2»  abr.  de  O'Connor 
(Irlande). 

Gonrad.  Nom  de  saint  qui  est  v. 
nom  germ.  (race-prompt),  écrit  Cun- 
rad  en  902,  et  auparavant  Chunrad. 

Gonreux.  Corroyeur  {corroyeux 
Maine). 

Gontat.  Originaire  du  comtat 
Venaitisin. 

Conte.  F.  de  Comte  (oc,  oil). 

Gontet.  lo  Nom  de  saint,  en  latin 
Contextus  :  solide,  compact  ;  2©  dér. 
de  Comte,  comme  Marquiset  de  Mar- 
quis. Comte  s'écrivait  conte  (oil). 

Gonti.  En  Italie,  compagnon.  Si 
ce  nom  est  français,  il  signifie  origi- 
naire de  Conty  (Somme).  C'est  de 
cette  petite  ville  qu'il  s'agit  dans 
l'ancien  dicton  picard  : 

Entre  Conte  et  Conty, 
On  Toet  toujours  pois  fleuris, 

parce  que  entre  les  communes  de 
Contre  et  Conty,  il  existe  un  coteau 
duquel  on  voit  les  communes  de 
Poix  et  de  Fleury. 

Gonvers,  Gonverset,  Gonvert. 

Le  converti,  ou  plutôt  le  frère  con- 
vers.  Les  premiers  convers,  comme 
le  dit  M.  Edmond  Robert  dans  son 
livre  sur  les  Domestiques,  furent  ins- 
titués vers  1040.  Outre  le  vêtement, 
ils  se  distinguèrent  par  le  port  de  la 
barbe.  On  les  appelait  fratres  har- 
hati.  A  eux  inc  )mbaient  tous  les  soins 
matériels  de  la  vie  monastique.  Ils 
n'avaient  pas  reçu  les  ordres  et  ne 
pouvaient  atteindre  au  sacerdoce. 
Converset  est  un  dérivé. 

La  forme  Convers  me  remet  en  mé- 
moire  un    charmant  jeu  de  mots 


110  CkHï 

franc-comtois.  Les  Bisontins  rail- 
laient un  peu  lear  maire,  César  Con- 
vers,  de  s'être  rallié  au  second 
Empire.  De  là,  cette  traduction  la- 
tine du  nom  de  l'infidèle  :  Cmsari 
conversuê. 

Cook.  Cuisinier  (Angl.). 

Cooper.  Tonnelier  (Angl.). 

Copain,  Copin,  Coppè,  Gop- 
pens,  Goppin.  Les  deux  premiorH 
peuvent  être  des  formes  deCompain. 
Il  faut  ajouter  que  Copin  est  aussi  le 
sobriquet  des  drapiers  ou  tondeurs 
de  drap,  en  Normandie.  Mais  ce  doit 
être  souvent  une  abréviation  de  Ja- 
copin  (diminutif  de  Jacob).  Ce  n'est 
pas  douteux,  quand  il  y  a  deux  p, 
comme  pour  les  noms  de  Coppin, 
Coppens,  d'origine  flamande.  Coppé. 
Coppée,  peuvent,  do  même,  faire  al- 
lusion à  une  mutilation,  comme  le 
nom  de  Lecouppé,  mais  ils  peuvent 
être  l'abréviation  du  nom  de  Ja- 
coppé,  qui  se  rencontre  aussi. 

Goc[aard,  Cocpiardon,  Goquart . 

Ces  dérivés  de  eo^  ont  été  surtout,  au 
moyen  âge,  des  noms  de  vert  galant 
et  aussi  d^éeervelé,  fou,  i  Et  je  ne  suys 
qu'uûg  jeune  coquart  »,  a  dit  Villon. 
Dans  les  Nouvelles  de  Louis  XI,  se 
trouve  encore  cet  adage  anti-fé- 
minin :  c  Ceux  qui  cuident  (croient) 
les  femmes  si  léales  vsi  loyales)  sont 
parfaicts  coquards.  * 

Coquelet,  Goquelin.  Qui  fait  pe- 
tit coq,  et  aussi  qui  fait  le  coq,  dans 
le  sens  galant  du  mot.  Coqueliner  èo 
disait  jadis  pour  potuser  le  cri  du 
eoq. 

Gocpiereau,  Coquerel,  Goc[ae- 
ret.  Jeune  coq,  jeune  galant.  Une 
de  ces  formes  anciennes  est  restée 
dans  l'anglais  eoekerel. 

Coquet.  A  le  sens  actuel  dès  le 


Cor 

xy«  siècle.  Il  est  diffloile  de  Tolr  éua 
Coquet  un  diminutif  de  ^ulqueê. 
L'abbé  Brixard  en  a  trouvé  eepen- 
dant  la  preuve  dans  les  titres  dn 
Montchenn.  Mais  ce  doit  être  une 
grande  exception. 

Goquillard,  Goqaillat,  Goquil* 
Ion.  Dér.  de  coq  ou  de  eoquille.  On 
appelait  coquillard  les  faux  pèleriu 
de  la  cour  des  Miracles. 

Corbaz.  Corbeau  (Languedoc). 

Gorbô,  Corbel.  Corbeau  (oil). 
Nom  d'homme  noir. 

Corbet.  Courbé.  De  Corh:  eourbe 
(oc,  oil). 

Corbière.  Lieu  fermé  par  des 

claies  (oil). 

Gorbin,  Gorbineau.  !<>  Oorbesa 
(Berri)  ;  2o  m.  s.  q.  Corbet. 

Gorbon.  Corps  bon ,  le  nom  op- 
posé est  Malcor. 

Gorcier.  Grand  cheval  (oil). 

Cordeau,   Cordel,  GordoUA- 

Petite  corde.  Noms  de  cordiers  (?)> 

Cordonnier.  On  nommait  ainsi 
jadis  les  fabricants  de  chaussures  ea 
cuir  de  Cordoue,  et  aussi  les  fabri- 
cants de  cordons. 

Comaille,  Corneille,  lo  sens  ac- 
tuel ,  2»  nom  de  saint.  £n  latin  Cor- 
nelitu,  qui  me  semble  une  abré^- 
tion  de  Comeoliua  :  fait  de  eorwt,  ^ 
au  figuré,  êolide. 

Gomand,   Gomat,   Goracot 

Dérivés  de  Corne.    Noms  de  son- 
neurs. 

Comebise.  Fait  mugir  la  bise, 
i  Nom  de  lieu  battu  par  le  vent. 


CkMP 


G08 


111 


dis.  F.  flamande  da  nom  de 
meille. 

9t.  Peut  avoir  été  un  nom 
mr  de  cornet,  comme  d'ha- 
1  cornet  de  la  rue,  o'est-à- 
îoin.  ' 

Stte.  An  moyen  âge,  ce  nom 
ai  d'une  coiffure  d'homme, 
e  chaperon  (le  nom  de  Cha- 
iBte)«  La  cornette  était  un 
qui  affectait  d'abord  une 
omue  (d'où  son  nom);  le 
a  était  la  bande  de  drap  qui 
iit  pour  retomber  ensuite 
.aie.  De  là  ces  vers  d'£us- 
>8champb  : 

sbaperooB  et  cornette  à  visière, 
lex-Toas  avant  qu'iver  vous  fiert 

(frappe). 

le  sens  de  porte-étendard, 
)  ne  remonte  pas  au  delà  du 
île. 

BVln.  Surnom  facétieux  de 
ear.  On  le  voit  dans  ce  pas- 
la  chronique  de  Jean  d'Au- 
,  parlant  d'un  musicien,  dit  : 
que  il  eust  soufflé  en  lafluste, 
en  (à)  corner  en  gobelet,  et 
■  la  vaisselle.  >  Notre  verbe 
flûter  est  dti  môme  genre,  et 
icore  d'un  homme  d'appétit 
t  Uê  plats  nets. 

1er.  Cornouiller  (oil).  Nom 


1ère.  Arcade  couverte.  Nom 
oc). 

Up  Gomille.  !<>  Corneille  ; 
le  saint.  Même  sens  que  Cor- 
'omeolus). 

Ulean,  Comlllon.  l»  Dér. 

Il  ;  2°  petit  cor  {Comillons, 
om  de  lieu.  De  Corneille  ou 
Uer.  Une  famille  Comillau 


porte  trois  corneilles  dans  son  bla- 
son. 

Goma,Gomaat.Cdmuaa,Gor- 
nuel.  Outre  ie  sens  connu,  on  peut 
y  voir  des  diminutifs  de  Cornu,  qui 
dés  le  moyen  âge,  signifia  étourdi, 
naïf,  extravagant. 

Quant  j'alay  pour  voir  Calais, 
J'entray  dedans  comme  cornas. 
Sans  congié.  .  .  (Eost.  Deschamps.) 

De  là  notre  mot  hiteomu.  Les  trois 
cors  de  chasse  du  blason  d'une  fa- 
mille Cornu  ne  me  paraissent  pas 
pouvoir  introduire  an  sens  nouveau. 

Corot,  lo  Courroux  (oil)  j  2<»  cuir, 
verrou  de  porte  {coreau,  eouriotf  oil). 

Gorpel,  Gorpet.  1«  P.  méridio- 
nales de  Corbel  (corbeau),  et  Cor- 
het  (courbé)  ;  2°  dér.  de  Corpe  :  faute 
-(oil). 

Gorrier,   Gorroy,  Gorroyer. 

Corroyeur  (oil). 

Gorsln.  loDér.  de  Cor«,  court,  pe- 
tit (oil)  ;  2®  forme  de  Caorain  :  de 
Cahors  et,  plus  tard,  banquier,  parce 
que  beaucoup  de  banquiers  venaient 
de  Cahors  (oil). 

Gortet.  F.  de  Courtet. 

Gortambert.  !<>  Château  (cort) 
d'Ambert.  Nom  de  lieu  ;  2»  Court- 
Ambert ,  petit  Ambert,  comme  on  a 
dit  Courtoisnon.  Yoy.  ce  nom. 

Gortier.  F.  de  Courtier. 

Gortot.  F.  de  Courtot. 

Gorvasier,  Gorvlsart,  Gorvi- 
sier.  Cordonnier  (oil). 

Gorvet.  Courbé  {eorve,  oil). 

Gossard.    l»    Qui   frappe,    qui 


'  TSu ,  potiron  (oU);  ï» 
<•   Originaire    da    CoH* 


(oU),  coqiietlaT  (Lorr: 
Cossoul.  CoBSIll.  < 


f:oata,  CoMe,  Co*teI.   Cal< 
TCDt  dire  anatl  coulenu  (oil). 


lacriiWn  (Plundre). 


MU  tOneiI),  lliiAce  d'u- 


Cotard.  Dér.  ds  Jucot,  de  Colti 
CotM.  C'éUlt,  m  mojen  tge,  a 


Cottln,  Cotton.  Dér.  de  J*Ml 
m  de  CoRe. 

Cottraaa.  X,  ■.  q.  CoUimu. 

Cottn.  Dir.  de  Cotte. 


CouCUts  ,  Condareau ,  (Jod- 
dlèt«.  Conânle,  nolHtler  [im- 
dHirt,  oil).  Nom.  de  Toi.io. 


Condret,  Coadrlu,  Condrao. 


CouM.  Bol*  (Bnwitii*). 
Couget.  Trâi-dJTot  (oe). 


.  F.  de  ColomUer. 

Coulet  t°PeUtecaUlne;déi.de 
Jaulc  -•  c»puïhon  {ull);  1»  f.  de  OeW. 

Canlnieau.  F.  abrégée  de  Oolo*- 


Gon 

ostgea.  F.  deCoIongei. 
onmy.  F.  de  Colomty:  FI 

laaa,  Conpel,  Conplst.  1' 
t  de  montigna,  cime  (ail) 

ilUliro,    F.  de  GonplUlèie    < 
«Uar,  Coniatin,   Uitqni- 


fl'appeUïenlantreToiflqiLeiiuftagert^ 
Couraler.  I°  M.  ).  q.  Coorcler; 


Court.  1'  De  coorle  Islllo;  S» 
renne,  cbllein,  bsbilstloii.  K.  d.  1.  ; 
a-  forme  du  nom  de  uÉnt  Cuthberl 


Counsboniis.  ï 


oeaa ,  Counwl .  Conr- 
[looToalIaB.  Polil  flbiieHa, 
imiilna  mrel  (oll).  Od  dit 


Conrtallle.  F.  de  CourtilU  on 
Conrcelle  (on  ratroiiye  le  I  duii  le 
lalia  CurUettla). 


Ib  due  Courileuï  (Ois.i),  Coartll- 
lien  (Sïrtha)  «inonïa  qoa  ce»  dam 


I  Rubeliili  l'A  employé  d 
lan,  Cootrtor.  F.  de  Ce 


Huli  (uni)  chapelier  de  Oeiin 
(ffltktlBte  —  flemiile)  ne  doit  De  (ni; 


tu 


Cou 


tiuz  nules  herbes,   nulea 
chapiaox  fore  (faire\  » 

Gourtin.  Court,  petit. 

Gourtiol.  Voy.  Courty. 


Cra 

flears    à    éprouvé)  dès  836  ;  2o  dér.  de  CoMrie  : 
lit  de  plumes  (oil). 

CoustOQ.  Coûteux,  ruineux  (eotw- 

tOUSf  oc\ 


Courtois.  Sens  actuel.  —  La 
courtoisie  était  jadis  uue  grande 
qualité;  c'était  la  politesse  alliée 
à  la  noblesse  des  manières  et  du  lan- 
gage. Ou  le  sent  en  voyant  les  exem- 
ples anciens  du  mot.  —  Courtois  est 
parfois  un  nom  do  lieu.  En  ce  cas, 
il  a  io  même  seus  que  Courcelle. 


Gourtoisnon. 

(petit   Autoine); 
Toisnon. 


lo  Court-Toisnon 
2<^  habitation  de 


Gourton,  Gourtot.  De  courte 
taille. 

Gourty.  F.  de  Courtil,  jardin  de 
campagne  clos  de  haies  ou  de  fossés. 
Noms  semblables  :  Decourty,  Cour- 
tillon,  Descourtis,  Descourtieux.  Ces 
deux  derniers  indiquent  le  voisi- 
nage d'une  réunion  de  jardins.  Du- 
courtioux  et  Courtiol  annoncent  des 
jardins  du  Midi  ou  de  l'Ouest. 

Gourvoisier.  Cordonnier  (oil). 

Gousln.  Gousinard.  Gousinot. 

Sens  actuel.  Un  auteur  ancien,  Le 
Laboureur,  écrivait,  il  y  a  deux  cents 
ans,  à  propos  de  ce  nom  et  de  plu- 
sieurs autres  de  môme  espèce  :  «  Je 
pourrois  joindre  à  ces  degrcz  de  la 
hiérarchie  (qui  sont  représentés  par 
les  noms  Abbé,  Prestre,  Clerc,  Moine) 
ceux  de  la  parenté,  d'où  nous  sont 
venus  Père,  Frère,  Neveu,  Cousin, 
Couainot,  et  des  Parent  mesmes,  dont 
un  comte  de  l'église  de  Lyon,  d'une 
famille  noble  par  conséquent.  *  {Qi- 
rini  Parentia ,  1318.) 

Goustard.  l^Peut  être  un  nom  de 
dépensier  (du  verbe  Couster,  oil)  ou 
un  V.  n.  germ.  écrit  Custard  (savant- 


Gousturier.  F.  de  Couturier. 

Goût,  lo  coin,  angle  (oc).  Kom 
d'habitation  ;  2o  honoré  (oc). 

Goutè,  Gouteau,  Goutel,  Goa- 
tel,  Goutiau.  Couteau  (sens  actuel), 
^om  d'arme  favorite  ou  de  coutelier. 
Exceptionnellement,  coteau,  nom  de 
lieu.  Cependant,  ou  dit  eoutiau  pour 
coteau  en  Berri. 

Goutin.  Goutot.  Abr.  de  Jacoa- 
tin,  Jacoutot  (Jacques). 

Goutreau,  Goutrel.  Clerc,  sa- 
cristain de  paroisse  {contre,  oil). 

Gouture.  Terre  cultivée,  jardin 
maraîcher  (oil).  Nom  de  lien  et  de 
voisin. 

Gouturier.  Désignait  indifférem- 
ment les  censeurs  de  vêtements  poar 
hommes,  de  chemises  ou  robes  pour 
femmes,  de  harnais  pour  les  cheTSQX  ; 
2o  cultivateur  (?).  Voy.  Couture. 

Gouvreux.  Couvreur.  Nom  de 
métier. 

Gox.  Boiteux  (Comté);  cuisinier 
(Anglet.). 

Gramail.  1»  crémaillère  (oil)  ;  ^ 
Nom  de  lieu  (Aisne),  t  Koir  eom»' 
un  cramait  »  se  disait  proverbiate" 
ment  (au  moyen  âge  comme  anjoiv* 
d'hui)  d'un  homme  à  vêtements  soi'* 
comme  la  suie,  témoins  ces  deuxvtfi 
de  la  chronique  de  Du  Guesclin  : 

Veez  (voyer)  le  ça  venir  parmi  ceU< 

[cliaussie  (chaussée,  roate)i 

A  celle  (avec  cette)  jaque  (jaquette', 

[noire  comme  uae  créinaillie. 


Gre 

ler.  Courtier,  commerçant 
1  (AUein.). 

Blet,  Grapoulet.  1°  Cra- 
{o  dér.  de  Crapault  :  petite 

il). 

oisier.  M.  s.  q.  Crevoisier. 

Buige,  Grémieuz,  Grexn- 

riginaire  de  Crémieu  (Isère). 
initz  (Hongrie)  et  de  Gré- 
ULoselle).  Noms  de  familles 
s. 

atte,  Grepeau,  Grepel, 
%  Grepiat,  Crepin,  Crepi- 
repion,  Crèpy,  Grepon, 
l ,     Crespin ,    Crespon , 

•.  Noms  de  gen«  crépus  :  — 
re^n,  Crépin,  nom  de  saint 
le  fait,  a  le  même  sens  puis- 
int  du  nom  latin  Crispinua 
pus  :  crépu),  et  moins  Cre- 
^Py»  Crépy,  noms  de  lieux 
>rme  latine  est  généralement 
um  (domaine  de  Crispus). 
lessus.  ^ 

lent.  F.   du  nom  de   saint  : 
:,   du  latin  Crescentiua  (de 
,  qui  grandit). 

gonnler ,     Cressonnois . 

9  ereasonniéres  ou  de  mar- 
ie cresson. 

in.  Dér.  de  Greste. 

e,  Gresté,  Crétè.  Créa  te  se 
»  la  cime,  du  sommet  d'une 
e,  ce  qui  a  pu  donner  par- 
lom  d'habitation.  Mais  il  se 
8si  et  surtout  de  la  crête  du 
a  huppe  de  l'oiseau,  et  au 
)  l'homme  qui  portait,comme 
.  tête  haute,  fière  et  courou- 
-i-yis  d'un  ricaneur,  le  ro- 
Du  Guesclin  nous  montre  ce 
le  regardant  comme  lyon 
Deux  cents  ans  plus  tard, 


Cri 


115 


Montaigne  réclamait  une  dispense 
accordée  à  des  ecclésiastiques  con- 
temporains, t  et  des  plus  cretez  », 
ajoute-t-il.  Ici,  c'est  une  allusion  do 
respectabilité  et  peut-être  de  barrette' 
de  cardinal  (la  crête  rouge  des  pré- 
lats). Dans  le  sens  de  crête  de  coq 
prise  au  âguré  soit  comme  fierté, 
soit  comme  couleur,  peut  donc  être 
interprété  le  nom  de  Créa  té  ou  Creti, 
qui  a  voulu  dire  aussi  peigné  (oil). 

Créteau,  Cretenet,  Cretet, 
Crétin,  Crëtineau,  Cretinon, 
Creton.  Dérivés  de  Greste.  Noms 
d'hommes  se  dressant  sur  les  ergots 
et  relevant  volontiers  la  crête.  Pris 
dans  le  sens  défavorable  actuel, 
crétin  est  un  mot  nouveau  qu'on  ne 
trouve  pas  avant  le  xix**  siècle. 

Grettè.  F.  de  Greté. 

Creuseveau.  Vallée  creuse.  Nom 
do  lieu.  Les  mangeurs  de  veau  n'y 
sont  entrés  pour  rien. 

Greuz.  l»  Groix  (oil).  Nom  do 
voisin.  ;  2»  enfoncement  de  terrain. 
Le  nom  de  Ducreux  prouve  ce  der- 
nier sens. 

Grèvecœur.  Nom  d'homme  dé- 
solé ,  mais  non  cruel ,  car  la  famille 
anglaise  des  Grèvecœur  a  pour  forme 
latine  De  crepito  corde. 

Grevisier,  Crevoisier.  F.  de 

Corviaier,  Courvoisier  :  cordonnier 
(oil).  Creviaier  peut  être  aussi  un 
forgeur  de  cuirasses  {creviaae,  oil). 

Cribler.  Marchand  de  cribles 
(Gentre). 

Crignon,  Crinon.  F.  de  Grinon. 

Crispin.  M.  s.  q.  Crépin  (Est), 
de  mémo  un  nom  de  saint. 

Cristin.  F.  du  nom  de  saint 
Christien  {Chriatianua), 


116  Cro 

Crlatol ,  CrlBtst.  F.  de  Obrlitot 
de  Cbrlilophe.  —  Critlol  est  luiai 

Crochard.  Croahepierre.  Cro- 
oliet  CrooMn.  Crooliot.  Ban- 
GTDcbi:     C'en  UD  s&tMa -nml  pUnld, 


■Inage,  9»U  c 
bricatloo    » 

iDdlcitlDD  do 

dhemlns),  El 

en  luvae  d'o 
le  san.  de  cro 

mme  Ep^cl&Kti  do  U 
l,   an   Djaré,    comniQ 

eptlanneUemeDliiTDii 
e  fialHOjiti  (ercpilui) 
1,  ce  qui  afBit  donner 
î«™«ll<:roi.(oc). 

Cropi.  R. 

(Centre). 

DlUlé 

.„ ..  .„.,. 

Grociaet. 

petit  IPoitgn 

1=  P. 

de  Crochet;  ï° 

Cro».  Croiot.  P 

nln  cteoi  (oe,  Cen 

re,Alpej].' 

Dér.  de  Cromc  ;  troo 
CltMBa.  Béquille.  Nom  de  bai 
CroUl .  Crotot.   IMr.  de  Croi 


Cranzllle.  Petite  croix. 
Croia,  CroiSB.  Crust.  Cefitti 


Cruchard.  Craotaet.  Cnuhen, 
Craobot.  1°  Dir.  àa  Cruelu!  r 
formel  de  Crochard,  OcoDbst,  ClP 
chou,  Crochot;  »>  qnl  crott.IUu 
la  Nord,  trudwa  vent  dire  fd 
flrandil. 

Cravelhisr.  BolBselier  (ee). 

Cmi.  Croix  (Eep.). 

CmEel,  Crasl  (oe).  Toy.  Qnul 

?.  de  OdiUIIbt. 


Gui 

iion.  De  môme  pour  Qaenanlt  et 
Qaénot,  qne  Roquefort  fait  dériver 
lOBsi  d'étienue.  Le  comte  Jaubert 
wsaye  de  l'expliquer  en  disant  qu'en 
iertains  pays  du  Centre  on  dit 
}uienne  pour  Tienne.  Et  Quienne 
arait/fait  Quiennot,  comme  Tienne 
,  fait  Tiennot,  mais  qui  ne  se  pro- 
lonce  pas  ti  dans  l'Est,  où  il  y  a 
•eaacoup  de  Cunin. 
Je  ne  me  serais  pas  arrôté  à  l'iuter- 
•rétation  de  Roquefort  pour  Cuenet, 
fuénin,  Cuenot,  si  lé  glossaire  pu- 
»lié  effirontément  sous  son  nom  u'é- 
lit  par  le  fait  qu'un  extitUt  copié 
ar  le  grand  glossaire  manuscrit  de 
(arbaasan  (Bibliothèque  de  l'Arse- 
al).  Ce  dernier  auteur  a  trayaillé 
or  des  documents  qu'il  cite  toujours 
onsciencieusement.  Je  me  suis  donc 
eporté  à  son  œuvre  pour  Cuene  et 
ea  dérivés,  auxquels  il  donne  bien 
0  sens  d'£tienne,  avec  un  renvoi  à 
e  dernier  nom  pour  plus  ample  ex- 
»lieation.  Mais  le  mot  jétienne  ne 
Iffore  pas  i  la  lettre  E,  Je  ne  puis 
lonc  que  faire  des  réserves.  Si 
Juenet,  Ouenin,  Outnot  sont  des  dé- 
ivéa  de  Cuene,  forme  d'étienne,  ils 
ne  paraissent  ôtre ,  non  moins  pro- 
bablement, des  formes  de  Quenet, 
Quenin,  Quenot,  Au  xvi«  siècle ,  on 
inrait  par  saint  Quenet.  A  Metz, 
Ml  XV*  siècle,  les  noms  d'Estevenin 
at  Cnenin  sont  employés  concurem- 
ment,  sans  qu'on  puisse  dire  qu'ils 
eonoement  la  môme  personne.  Voy. 
Quenet,  Quenin,  Cuny  qui  appuient 
notre  proposition. 

Cngny.  Originaire  de  Cugny 
(Aisne),  dont  la  forme  latine  la  plus 
Mieienne  (elle  est  de  l'an  954)  est 
Cauviniaeum:  domaine  de  Cauvinus^ 
qui  est  notre  Chauvin.  Sans  cette 
forme  latine ,  il  est  certain  que  j'au- 
fais  fait  fausse  route. 

CSninat.  Beau-père  (Cuignat,  oil). 

Coicdn.  OouBin  (oll). 


Cas 


117 


Cullerier,  Cullier.  Fabricant  de 
cuillers  {culiei'f  oil). 

Culot.  Le  dernier-né  (Nord). 

Gumon,  Guxuont.  Ce  nom,  sou- 
vent travesti  par  les  mauvais  plai- 
sants, veut  dire  eu  réalité  montagne 
allongée  en  forme  de  coin  (en  latin 
euneus  :  coin  ;  mons  :  montagnie). 
M.  de  Coston  en  parle  ainsi  dans 
son  Origine  des  noms  propres.  Voici 
le  passage  :  c  Le  nom  actuel  de  la 
famille  de  Cumont,  connu  depuis 
longtemps  sous  celui  de  Montcuq 
(emprunté  à  un  bourg  du  Lot  cité 
pour  la  beauté  des  collines  qui  l'en- 
tourent ,  et  dont  le  nom  Mons  eug- 
nus  ou  euneus,  en  latin,  veut  dire 
c  montagne  faite  en  forme  de  coin, 
longue  colline») n'a  été  obtenu  qu'en 
intervertissant  l'ordre  des  syllabes. 
Il  n'a  rien  d'inconvenant  à  l'oreille, 
grâce  à  cette  métamorphose;  mais 
les  dames  qui  habitent  le  bourg  en 
question  sont  obligées  d'employer 
des  périphrases  souvent  embarras- 
santes quand  elles  parlent  des  char- 
mes de  leur  résidence.  » 

Canin.  F.  de  Cuenin  (étienne). 

Cnny.  F.  latine  francisée  du  nom 
de  saint  Quirin  (4  juin).  S'est  écrit 
d'abord  Quini,  puis  Quny  et  Cuny. 
Nom  répandu  en  Lorraine. 

Cuoq.  Cuisinier  (oc). 

Curoier.  F.  de  Coursier. 

Cnrial.  Courtisan,  magistrat,  curé 
(OU). 

Curieux.  Voulait  dire  surtout 
c  inquiet,  soigneux  >  (oil). 

Cusenier.  Cuisinier  (oil). 

Cussao,  Cusset,  Cussey,  Cus- 

sy.Noms  de  lieux  dont  la  forme  la 


(«-i^  "■-'"' ""■"■' 

i.. 

DallMrt.   FlU  d'Albert  o»  ibr. 
d'Adalbort. 

Daooata.    C'o»t  un 

DalWn,  Flli  d'Albin. 

Daemen,  Daenen. 

Dérivé»  do 

DelèB.  l»D-«ipr4i|oe)i*>i.ri|!- 

nun  ol  3e  Daon,  ci1>r 

flanwnde. 

nutre  d'AMs. 

d'Atom  el  da  D»oi«l, 

Dalla.    1°   ATengle   (Bnt);  !■ 

DagmBT  Voy.  Onjoni 

(r. 

villée  {Nof  m). 

Sagnlel. 

Dallas.    Abr.  da  t.  nom  fer». 

I,'Benc»ii.  CoiurDomd'li 

Ad^lUoziadal:  nob\a;lm!iain\ 

&  dû   >e   dDDner    dsn> 

fruciUD  oA  de  >«  dit  po 

ri.. 

Dagomer,   Dagon 

Daguin. 

JJ.IirrKtjJ  (Duble-refLifD,  BûblfrpW 

F.  des  V.  nom.  gorm.  C 

gimar  (ir 

tecUon),  II.  .lècle, 

>14clo\   ftijo    (Ul[n) 

(Tiii'Blèclo),<lpDns   1 

DalrnsB.  Nom  ds  nlnt.  Ud  Ulb 

Dagaebert.  Vi«ni  nom  gcrm. 
qni  »'4trlT«ll  DagapihH  «a  vii' 
«WclB,  et  i>a;aïtrl  en  712.  Ducberl, 


DalalD.  Fll>  d'AlsIo. 


Dalpbin.  F.  deDn|ibln. 
Daltrott.  D'Allroff<UoMll>}'n' 


Dan 

latine  était  AUor  en  787,  et 
rmanisée  an  x«  siècle  en 
r  (grande  église). 

in.  F.  de  Damien. 

ron.  Petit  seigneur.  De 
igneur. 

.  Seigneur  (oc). 

an.  Damions,  lo  Nom  de 
•rigine  grecque  et  signifiant 
•,  populaire  ;  2©  originaire 


Isean.  l»  Jeune  gentil- 
ion  encore  reçu  chevalier 
ittaehé  à  la  personne  d'un 
.u.  Le  seigneur  de  Com- 
ippelait  le  damoiael. 

nt.  D'amont,  sur  la  hau- 
m  d'habitation. 

ierre,  Dampmartin.  Sei- 
lerre,  saint  Pierre,  saint 
foms  de  lieux. 

emont .  Seigneur  Ray- 
Int  Raymond.  Nom  de  lieu. 

irt.  P.  de  Danckaert  qui 
Uien  flamand. 

>1.  F.  de  Damoisel  (oil). 

ilne.  Originaire  d'Âncône. 

lo  Damien  (Flandre);  2° 
V.ngl.)  ;  3°  gendre  (Bret.). 

.  Daniel  (Flandre). 

..  lo  Le  rôti  (Bret.);  2o  dér. 
gendre  (Bret.)  ;  3©  abr.  de 
;  40  originaire  d'Ânet. 

»,  Danger.  Orig.  d'Angers. 

ard.  Originaire  d'Anglard, 


Dar 


119 


généralement  pierre,  rocher,  ébou- 
lement  (oc). 

Danguy.  Seigneur  Guy,  saint 
Guy. 

Daniau.  F.  do  Dagniau. 

Daniel.  Nom  de  saint.  Vient  de 
l'hébreu.  On  l'interprète  par  Dieu 
J^Ç^f  jugement  de  Dieu ,  juste  comme 
Dieu. 

Danis.  Daniel  (oc). 

Danjan.  Seigneur  Jean,  saint 
Jean. 

Danjou.  Originaire  d'Anjou. 

Danne.  lo  F.  de  Dane;  2^  dér.  de 
Dane  :  brun  (oc). 

Danq[uin.  Fils  de  Daniel  (Fland.). 

Dantan.  De  l'année  précédente 
{antan,  oil). 

Dante.  Abr.  de  Durand  (Ital.). 

Danton,  Danty.  Abr.  de  Duran- 
ton ,  Duranty  (?).  Danton  peut  vou- 
loir dire  aussi  fils  d* Antoine  (Anton). 

Danzel.  F.  de  Damoisel  (oil). 

Darasse.  Originaire  d'Arras. 

Darce,  Darceau,  Daroel,  Dar- 
cet,  Darcier.  Habitant  ou  origi- 
naire d'un  lieu  dit  Arce,  Arceau, 
Arcel,  Arcier,  parce  qu'il  était  forti- 
fié ou  muni  d'une  enceinte  palis- 
sadée.  Areier  a  voulu  dire  aussi  ar- 
cher (oil). 

Dard.  Abr.  de  Médard.  Dans  le 
sens  actuel,  dard  s'écrivait  dar<  (oil, 
oc). 

Dardaine.  Orig.  des  Ardennes. 


120 


Daa 


Daa 


Dardan,  Dardant,  Dardait.  {     Daubigny.   Originaire  d'Anbl- 
Qui  lance,  qai  darde  (oil).  De  là  l'ez-  {  guj.  Voy.  ce  nom. 
pression  dare  dare,  pour  dire  vite. 


C'est  mot  à  mot 
l'impéraUf. 


darde  t  darde  !  à 


Dardel,  Dardelet,  Dardelle. 
Dér.  de  Dard  (Médard). 

Dardenne.  Originaire  des  Arden- 
nes,  pays  ainsi  nommé  à  cause  de  la 
grande  forôt  de  ce  nom,  qui  est  d'o- 
rigine celtique  et  veut  dire  les  chi- 
neSf  selon  certains  étymologistes,  et 
forêt  montagneuse,  selon  d'autres. 

Dardiè.  Archer  {dardier,  oc). 

Daret.  Le  dernier-né.  De  Dair 
(oil). 

Dargent.  Possède  autant  de  droits 
que  Doré  à  une  signification  métal- 
lique. Mais  peut  vouloir  dire  aussi 
originaire  d'Argent  (Cher)  on  Argens 
(Aude,  Basses-Alpes). 

Darmestaetter.  Originaire  de 
Darmstadt. 

Damaud,  Darnoux.  Fils  d'Ar- 
naud, d'Amoux.  Voy.  ces  noms. 

Damet.  l©  Le  dernier-né.  Dérivé 
de  dargne  (Berri)  j  2®  l'endormi.  Dér. 
de  darne  (oil). 

Daron,  Darot.  !<>  Le  dernier-né  ; 
dér.  de  Dair  (oil)  ;  2®  le  mari  {daron, 
Nord)  ;  S»  fils  d'Aron. 

Dars,  Darsis.  Originaire  d'Ars, 
d'Arcis.  N.  de  lieux  jadis  fortifiés. 

Dartigues.  Voy.  Artigues. 

Dasilva.  C'est  le  Delaforét,  le 
Deselve  espagnol. 

Dauban,  Daubert.  Fils  d'Au- 
ban,  d'Aubert.  Voy.  ces  noms. 


Daubln,  Daubonrg.loFils  d'An- 
bin,  d'Aubourg;  2o  du  bourg  (oc). 

Daubray,  Daobrëe.  Voixti 
d'une  auhraie,  plantation  d'arbiei 
blancs  (oil). 

Danbron,  Daubry.  Fils  d'Albe- 
ron,  d'Aubry.  Voy.  ces  noms. 

Daudé,  Daudet.  F.  abrégées  de 
Dieudonné  (oc).  On  m'a  signalé  vue 
tradition  qui  donne  Daudi,  Daudti, 
comme  une  forme  de  David,  pro- 
noncé à  l'arabe  dans  une  fkmille 
venue  d'Orient.  Mais  cette  ezception 
n'infirme  pas  la  règle ,  car  les  nooi 
de  Daudet  et  celui  de  Dondet,  qui  Ivl 
est  assimilé ,  sont  assea  nombresz. 

Daudin.  Si  j'en  erois  Dandon 
qui  est  l'abrégé  familier  de  Claiidei 
en  Forez,  et  Daudiehe  qni  a  le  mêoie 
sens  en  Lorraine,  Daudin  serait  une 
forme  de  Claudin. 

Dauge.  Du  pays  d'Ange  (Nona.). 

Daulne,  Daulnoy.  Voisin  d'm 
aulne,  originaire  d'Anlnoy,  nom  de 
lieu  planté  d'aulnes. 

Damnas  F.  de  Dumas.  Dans  le 
Midi,  dau  a  la  valeur  de  du  et  de 
vers. 

Daomont.  lo  Vers  le  mont  (oe); 
2o  fils  ou  originaire  d'Aumoni. 

Dannay.  M.  s.  q.  Danlnoy. 

Daupbin.  Nom  de  saint.  Bn  latin 
Delphinus  ;  dauphin,  poisson  de  mer. 
Surnom  donné,  dit-on,  dans  l'asti- 
quité  aux  bons  nageurs.  C'étaitsiusi 
celui  du  comte  Guigne  lY,  d'où  Tient, 
dit-on,  le  nom  de  Dauphiné  doiu^ 
an  pays  qu'il  gonvernait.  •—  Le  nosi 


Dav 


Deb 


121 


e  Dauphin,  qui  se  rencontre  soa- 
ent,  doit  aussi  vouloir  dire  origi- 
aire  du  Dàuphiné,  car  Dauphinois 
*e8t  pas  dans  la  grande  suite  des 
oms  de  nationalités  (Lorraini  Li- 
lonsin,  Provensal,  Flamant,  Com- 
bla, Breton,  Gascon,  Dauvergne, 
te.))  et  Dauphin  est  sans  doute  son 
qui  valent,  comme  Dauphinot, 

Dautremont ,  Dautrevaux , 
lautreville.  Originaire  d'Autre- 
lont,  Autrevaux,  Autreville.  Dans 
8B  noms  de  lieux,  Autre  a  bien  le 
iUB  actuel,  car  la  forme  latine  d'Au- 
•eville  (Meurthe)  était,  dès  896,  Al- 
tra  villa.  Il  faut  en  conclure  que  de 
ilB  noms  ont  servi  &  désigner  des 
ens  venus  du  voisinage,  lorsque 
eux  monts,  deux  vallées  ou  deux 
onuûnes  (villes)  se  trouvaient  fort 
ipprochés. 

Dauvln.  Abr.  du  v.  nom  germa- 
iqao  ^daZvin  (noble-ami),  ixe  siècle. 

Davaine.  F.  de  Davennes. 

Daval,  Davau,  Daveau.  C'est 
opposé  de  Damont,  qui  demeurait 
n  hAuty  tandis  que  Daval  demeurait 
n  aval  de  la  rue  ou  du  village. 

Davanne,  Davennes,  Daves- 
le,  Davesnes.  l^  D'avoine.  Noms 
le  culture  ou  de  commerce.  (Voy. 
Jéblé)  ;  2o  origin.  d'Avanne(Doub8;', 
l'Avesnes  (Nord).  La  forme  latine 
le  ce  dernier  nom  est  adveana  (co- 
onie  étrangère). 

David.  Nom  de  saint.  C'est  l'Aimé 
lébren. 

Daviel,  Daviet.  1°  Vieux,  simple 
daviet,  oil)}  2»  dér.  de  David. 

Davin.  Nom  de  saint.  En  latin 
Dttvinus,  V.  de  Dauvin ,  si  ce  n'est 
un  dérivé  du  Davus  qui  était  le  Cris- 
pin  des  comédies  romaines. 


Davion ,    Davloud  ,    Daviot. 

Dér.  de  David,  car  je  ne  trouve  pas 
de  David  ou,  de  Davidot,  et  David 
est  trop  répandu  pour  n'avoir  pas  de 
diminutifs. 

Davoust,  Davout.  Né  au  mois 
d'août.  Les  noms  de  Janvier,  Fé- 
vrier, Avril,  Décembre  sont  de  n:êmo 
nature. 

Davy.  C'est  le  David  anglais. 
Cette  forme  confirme  nos  présomp- 
tions pour  Daviél,  Davion,  etc. 

Debaoker,  Debaecker.  Le  bou- 
langer (Flandre). 

De  Baecque.  Du  ruisseau  (beck). 
Nom  de  lieu  (Flandre). 

Debain,  Debains,  Debans.  Ori- 
ginaire ou  habi.ant  d'un  lieu  ther- 
mal. Le  nom  de  Dehana  correspond 
exactement  dans  le  Midi  à  celui  de 
Dehains  dans  le  Nord,  à  preuve  ce 
dicton  sceptique  : 

Bans  ordonna  le  médecin 
Quand  es  au  bout  de  sonn  latin. 

Debar.  Originaire  de  Bar,  nom 
de  lieu  annonçant  généralement  une 
hauteur  fortifiée  dès  la  plus  haute 
antiquité. 

Debarle.  Barlet  est  un  diminutif 
de  Barlo  qui  signifie  encore  rernpart 
à  Lille. 

Debas.  Qui  demeure  en  bas.  Sy- 
nonyme du  nom  de  Daval,  comme 
Dehaut  est  synonyme  de  Damont. 

Débauche.  Terrain  marécageux, 
herbu  {bauche,  Alpes). 

Deberle.  F.  de  Debarle. 

Debiè,  Debladis,  Deblè,  De- 
bled.  Do  blé.  Noms  de  minotiers 
on  de  graiuiers.  Débié  peut  vouloir 


G 


122 


Dec 


diro  aussi  du  Canal  {biez,  oil).  Nom 
de  voisin.  Debladis  est  une  forme 
latine. 

Debloteau.Deblon.Voy.  Lange. 

Debœuf,  Debon.  Le  bœuf,  le 
bon  (Nord). 

Déborde.  F.  de  Delaborde. 

Debout.  F.  flamande  de  Dicbold, 
qui  est  lui-môme  une  forme  du  v. 
n.  germ.  Theohàld  (Tliiébaut). 

Debray.Debrè.  Origin.  de  Bray, 
nom  de  lieu  (en  latin  hraium)^  qui 
veut  dire  fange,  lieu  marécageux. 

Debrett  Le  large  {hreet,  Nord). 

Débrouille,  Debreuz.  M.  s.  q. 
Dubreuil. 

Debrie.  Origin.  de  Brie,  nom  de 
lieu  ou  de  province. 

Debrou.  Voisin  d'un  brou(breuil) 
ou  originaire  de  Brou. 

Debrousse.  De  Brousse  :  brous- 
saillo,  buisson  (Creuse,  Tarn,  ete.). 

Debrun.  Le  brun  (Nord). 

Debry.  F.  de  Debrie. 

Deburaux.  Le  vêtu  de  bure 
(Nord).  Voy.  Bureau.  Dans  la  Flan- 
dre et  le  pays  'wallon,  on  appelle 
toujours  buriau  un  mauvais  drap. 

Decaisne.  Le  chêne,  voisin  du 
chêne  (Nord). 

Decamp.  Du  champ  (Nord). 

Decan.  l'>  De  Caen  ;  2°  doyen 
(oc). 

Deoauz.  Du  pays  de  Caux. 


Def 

Deoasas.  De  Cazes  (cabanes). 
Nom  de  lieu  méridional. 

Deohambre.  Sens  de  Deleambre. 

« 

Deohanet,  Dechannes,  De- 
ohauf our ,  Dechaïuisèe ,  De* 
ohauz,  Deohavanne.  Yoy.  ees 
noms  sans  tenir  compte  du  de. 

Deoberf .  Le  cerf  (Flandre). 

Deoker.  CouTreor  (Allem.). 

Dederok,  Declercq.  CTest  le 
Leclerc  flamand. 

Deoombe ,  Deooxnbes.  Babr 
tant  de  la  cembe.  Yoy.  ce  nom. 

Deoonlnok.  C'est  le  Leroy  fltm. 

Deoorvet.  Le  courbé,  le  eorbeaa 
(Nord). 

DeooBter.Le  Bacri8tain(Flandre). 

Deoour,  Decourbe.  Le  petit,  le 
courbé,  le  corbeau  (Flandre). 

Deoourcelle ,     Deoouroelles. 

Voy.  Courcelle. 

Decroix,  Deomcq.  M.  s.  q.  De- 
lacroix. Crucq  est  une  forme  du  vieux 
flamand  cruec,  où  se  retrouve  U 
forme  latine  erueis. 

Decuper,  Deousrper.  Le  ton- 
nelier (Flandre). 

Dedde.  F.  flamande  du  nom  de 
saint  Daddas.  Sans  le  martyrologe 
d'Anvers,  je  ne  l'aurais  pas  trouvé. 

Dedion,  Dediot,  Dedron  P« 

do  Didion,  Didiot,  Didrou. 

Defailly.Defais.  Origin.  dellenx 
nommés  failly  ou  fais,  parce  qttll" 
étaient  plantés  de  hêtres. 


es,   Delaure.  Noms  de 
)forgear,  dliabitatioiL  et 


:,  Delay,  Defaye,  De- 
telays,   Deffauz,   Def- 

sens  q.  Defailly. 

,  Originaire  ou  habitant 
.11  foliey  soit  à  cause  de  ses 
1  fenillées,  soit,  exceptio- 
,  à  cause  des  sommes  dé- 
our  7  élever  un  cliâteau. 
)  sens  est  prouvé  par  la 
ne  la  plus  ancienne  d'un 
m  dit  Folie  Herbault  qui 
L123,  StulUtia  Herlebaldi 
lerbaud).  Mais  M.  Lucien 
1  a  donné  le  premier  cette 
AS  son  Dictionnaire  topo- 
d'Bure-et-Loir ,  cite  dans 
épartement  plus  de  vingt- 
ines  appelés  Folie  qui  de- 
atôt  tirer  leur  nom  de 
rages. 

oe.  Originaire  de  l'Ile-de- 
line,  Seine-et-Oise,  Seine- 
une  partie  de  l'Aisne,  de 
3  la  Somme). 

Qy,    Defresne.    De  la 

de   frênes ,    du   frêne, 
eux. 

,  Degand.  Originaire  de 
itand. 

in    C'est  le  Jardin  flam. 

.  lo  Cest  le  Delahaye  bre- 
i;    2o  le    garS|  le   luron 


M.  s.  q.  Dugas. 

e.  Du  bord  de  la  rivière 

et.). 

lide,    Deglos.    Fils   de 
I  ClauB. 


Del  123 

Degrand.  Le  grand  (Nord). 

Degrés.  Du  rocher,  de  la  collino 
rocheuse  (oil,  Bret.). 

Dehaut.  Yoj.  Debas. 

Dehaye.  De  la  haie. 

Deha3min.  De  Hénin  (Pas-de- 
Calais). 

Deherde.  Le  cerf  (hert,  Flandre). 

Deherpe.  Le  cribleur  (Flandre). 

Dehon.  Le  chien  (Flandre). 

Dehouve.  Le  coutelas  (Flandre). 

Dejaeger.  Le  chasseur  (Flandre). 

De  Jean,  De  job.  Fils  de  Jean,  de 
Job. 

Dejong,  Dejongh,  Dejonghe. 

Trois  formes  du  Lejeune  flamand. 

Delaage.  De  la  haie,  de  Peau 
(oil).  C'est  ce  dernier  sens  qui  pré- 
vaut dans  notre  expression  familière, 
être  en  âge  pour  indiquer  une  forte 
transpiration,  ce  qu'on  écrit  volon- 
tiers être  en  nage,  d'où  résulte  une 
image  un  peu  exagérée. 

Delabarre.  Barre  est  un  nom  do 
lieu  qui  veut  dire  généralement  bar- 
rière. Nom  d'origine  ou  de  voisin. 

Delabaome.  Voy.  Labaume. 
Delabie.  De  l'abbaye  (?). 

Delaborde,  Delaborie.  De   la 

métairie. 

Delabouillerie.  De  la  plantation 
de  bouleaux. 

Délabre.  De  Tarbre. 


124 


Del 


Delabrlère,  Delafarolse,  Dela- 
brosse.  De  la  bruyère,  ùa  taillis. 
Noms  d'habit,  ou  de  yolsin.  Voy. 
DesbrUres, 

Delaoour,  Delacourt.  Voy.  La- 
cour. 

Delacouture.  De  la  culture. 

Delaferrière,  Delafon.  Dela- 
garde.  De  la  mine  de  fer,  du  haut- 
fourneau,  delà  fontaine,  du  château- 
fort. 

Delagarrigue.  De  la  chênaie,  de 
la  lande  (oc). 

Delage.  Voy.  Dtlaage. 

Delagrave,  Delagroue.  He  la 

grève,  de  la  caverne. 

Delaistre.  F.  de  Delestro  (du 
chemin). 

Delaitre.  Du  porche,  du  cime- 
tière, du  portique  {aitre,  oil).  Peut 
aussi  être  une  forme  de  Delaistre. 

Delalain.  Originaire  de  Lalaiug 
(Nord),  dont  la  forme  latine  équivaut 
à  domaine  dé  Valleu  (terre  franche). 

Delalonde.  Voy.  Londe. 

Delamarclie.  De  la  frontière,  du 
comté  de  la  Marche. 

Delamolière.Delamolllère.  De 
la  terre  molle,  marécageuse,  de  la 
carrière. 

Delaxnorandière ,  Delamori- 
nière.  De  la  terre  de  Morand,  de  la 
terre  de  Morin  (Ouest). 

Delamothe,  Delamotte.  De  la 

motte.  La  motte  était  une  élévation 
isolée,  naturelle  ou  factice,  sur  la- 
quelle   s'élevait  ordinairement  un 


Del 

chfttean  ;  elle  est  ainil  qualifiée  par 
les  anciens  coutumiera  qui  disent 
c  ehaêM,  mothe  ou  place  de  vuUion 
seigneuriale  ». 

Delangle.  Habitant  de  l'angle, 
du  coin  de  la  rue. 

Delanne.  De  l'aulne  (Nord).  Nom 
de  voisin. 

Delanneau,  Delannoy.  De  l'aol- 
neau,  de  l'aulnaye  (Nord).  Lannoyi 
nom  de  lieu  du  Nord,  a  le  mdmeseiu. 

Delanoë,  Delanoue.  Voisin  d'un 
pré  humide  et  creux  appelé  en  lan- 
gue d'oil  noue  ou  noe,  qui,  plus  an- 
ciennement encore,  sigiûfiait  eoura, 
cours  d*eau. 

Delanoy.  F.  de  Delannoy. 

Delapalxne.  Nom  de  pèlerin 
revenu  de  Jérusalem.  Allnaionàls 
palme  rapportée  des  lieux  saints. 

Delaplanche.  Voy.  Deleplaaq»*' 

Delaplace,  Delaporte.  Demen- 
rant  sur  la  place  de  la  ville,  près  de 
la  porte  de  la  ville. 

Delarebeirette.  De  la  rive,  de 

la  petite  rivière  (oc). 

Delaroque.  De  la  roehe  (Sad, 
Calvados). 

Delarouverade.    Du   bois  de 

chênes  (oc). 

Delasalle,  DelaBaa88ay«.I>t0 

noms  de  lieux.  Le  second  déslgBaU 
une  saulaie  ;  le  premier  un  édiflse? 
car  salle  comme  chambre  a  reprâ* 
sente  d'abord  un  tout  avant  cL'âlre 
une  partie. 

Delaselle.  Forme  de  DelaeeU^- 
Encore  un  nom  d'haUtation  deroii 


l 


Del 


Del 


125 


lien.  La  celle  était  mrale  et 
ortions  plas  modestes  qne  la 
l'est  d'elle  qne  vient  notre 


tre,  Delatte,  Delattre.  Les 

9mier8  sont  une  forme  du 
■  qui}  en  langue  d'oil,  dési- 
ns  doute  Vhomme  préposé  à 
e  de  Ventrée  et,  par  exten- 
i  cimetière  d'une  église  {atre, 


aine,  Delaulnois,  Delau- 
lelanne,  Delanney,  De- 

B.  Voisin  d'un  aulne  ou  d'une 
f  originaire  d'un  lieu  nommé 
•or  la  même  raison. 

ivallée.  Voy.  Duval. 

▼an  f  Delavaud ,  Dela- 
DèlaTauz,  Delaveaa.  Du 
y.  Duval. 

▼eome.  Voicin  d'an  aulne 
oil,  oc). 

eoke,   Delbecq,   Delbeo- 

'est  le  Duruisseau  du  Nord, 
ici  une  abréviation  du  de  le 
l. 

oa,  Delbosqae,  Delbons- 

Du  bois  (Midi).  Del  vaut  du 
ne  d'oc. 

irânck,  Delbruok.  C'est  le 
;  flamand. 

ambre.  Employé  à  la  cbam- 
qni  habite  la  chambre.  Selon 
s,  ce  mot  chambre  signifiait, 
idamment  de  l'acceptation 
,  palaiê,  tribunalf  Mtel  de 
Hél  dee  monnaies. 

lOiir,  Delcroix.  Abrév.  fla- 
de  Delacour,  Delacroix. 

ïtom.  Le  Dncreux  du  Midi. 


Deleage,  Delean.  Habitant  du 
bord  de  l'eau  (oll). 

Belebecque.  Voy.  Delheeque. 

Delecourt,  Delebaye.  Formes 
flamandes  de  Delaconr  et  Delahaye. 

Deleplanq[ue.  De  la  planche 
(Flandre).  Nom  de  lieu  donné  à 
cause  d'une  cabane  de  planches  on 
d'un  pont  de  bois.  Il  est  à  remarquer 
qu'au  Midi  planea  présente  aussi  le 
sens  de  petit  pont  de  hoia. 

Delerue,  Delesalle.  De  la  salle, 
de  la  rue  (Flandre).  Voy.  Delaêalle. 

Pelessart,  Delessert.  Le  se- 
cond est  une  forme  du  premier,  qui 
désignait  l'habitant  de  Veasart,  ter- 
rain défriché  (oil). 

Delestre,  Delestr6e,  Delatres. 
Delestrez.  Voisin  d'une  route  pa- 
vée ou  e8trée{via  strata,  chez  les  Ro- 
mains, d'où  la  Straeae  allemande,  la 
Street  anglaise  et  la  strada  italienne). 
On  disait  en  France  estrie  ou  estrade^ 
d'oii  le  nom  de  batteur  d*estrade 
donné  aux  batteurs  de  grands  che- 
mins. Les  armoiries  parlantes  de  la 
famille  d'Bstrées  sont  des  frettes  re- 
présentant des  chemins  croisés. 

Delettre.  Forme  de  Delaltre  on 
Delestre 

Deleuse,  Deleoze.  Du  houseau 
(heuse,  oil).  Mom  de  chaussure  qui 
a  donné  lieu  à  de  nombreuses  va- 
riétés. 

Delevaut.  Du  val  (Flandre). 

Delerlngne,   Delforge,  Del- 

fosse.  Voisin  de  la  vigne,  de  la  forge, 
de  la  fosse  (Flandre). 

Delhaye.  De  la  haie  (Flandre). 
Nom  de  voisin. 


126 


Del 


Delhom,  Delhomel,  Delhom- 
xne.  Do  ruriuo,  do  rormosu(Fland.)* 

Delhove.  Dq  la  cour  (Flandre). 

DeUiumeau.  De  rormeau.  Nom 
do  voisin. 

Dellgny.  De  Ligny,  nom  de  lieu 
répandui  dont  la  forme  latine  an- 
nonce généralement  une  culture  de 
lin. 

Demie.  Origin.  de  Lille,  habi- 
tant do  rîle. 

Delinlères.  M.  s.  q.  Deligny. 

Delisle.  M.  s.  q.  Delille. 

Delmar.  Abr.  d'Adelmar. 

Delmart.  Du  marais  (Flandre). 

Delmas.  M.  s.  q.  Dumas. 

Delmotte.  C'est  le  Dolamotte  fla- 
mand. 

Delocbe.  !<>  Origin.  de  Loches  ;  2o 
do  la  terre  productive  (Dauph.)  ;  3° 
de  Toie  (pehe,  oil). 

Deloxn.  Abr.  de  Delhom. 
Delon,  Delong.Le  long  (Fland.). 

Delosne.  Partie  sablonneuse  d'un 
ancien  lit  de  rivière  {lo9ne,  Est). 

Delotel.  Qui  est  de  l'hôtel,  qui  ap- 
partient à  l'hôtel.  Employé  seul,  le 
mot  otel  désignait  surtout  la  maison 
du  roi.  Ainsi  c'était  au  grand  pré- 
vôt de  l'hôtel  que  ressortaient  tous 
les  délits  commis  par  les  gens  do  la 
suite  royale. 

Delousteau.  M.  s.  q.  Delotel. 

Delpeoh.  De  la  colline,  du  coteau 
{peeh,  oc). 


Del 

Delpérier.  Du  poirier  (oc). 

Delpeuch.  De  la  eoUine  (pitee^ 
oc). 

Delpit.  M.  s.  q.  Delpech  :  ooUine, 
montagne  (oc). 

Delplanoq,  Delpon.   Du  pont 
(Nord).  Voy.  Délaplanche, 

Delport.  Du  port. 

Delporte.  De  la  porte  (Nord). 

Delprat.  Du  pré  (oc). 

Delpueoh,  Delpuget.  De  la  col- 
line (oc). 

Delpy.  De  la  montagne  (deljwjf; 
oc). 

Delrieu,  Delrieoz.  Du  roisseaa 

(oc). 

Delrue.  Do  la  me  (Nord). 

Delsarte.  C'est  le  Delessart 
itaUen. 

Delsaux.  Du  saule  (oc). 

Delsol.  De  l'aire  à  battre,  du  so- 
leil, du  plancher  (oc).  Nom  de  Ueo. 

Delteil,  Deltheil.  Du  tUleol 
{teilh,  oc). 

Delval.  De  la  côte,  du  rempart 
(Nord),  du  val  (Midi). 

Delvallëe»  Delvau,  l>elYeao< 

Du  val  (oc,  oil). 

Delvinoourt.  D'Elvineout, 
c'est-à-dire  du  domaine  (eourt)  d'Bl* 
viu,  nom  franc  qui  s'est  écrit,  en  803, 
Eliwin,  puis  Elwin  (étranger-ami). 

Delvoy.  De  la  voie,  de  la  route 
(Nord). 


Dem 

idre.Le  faucheur  (Flandre). 

inge.  F.  de  Dominique  (oil). 
e  latine  de  Dominique  {Do- 
)  s'applique  aussi  au  di- 
{dominieuB  dies). 

ingeat,  Demongel,  Dé- 
on, Demangeot,  Deman- 

r.  de  Démange. 

irche.  M.  s.  q.  Delamarche. 
urest,  Demaret.  Du  ma- 


irqaay.  Originaire  de  Mar- 
ui-de-Calais,  Dordogne).  Ce 
lieu  indique  une  frontière, 
nitation  ou  marche(inar^e). 

irqaet.  Fils  de  Marquet , 
If  de  Marc.  On  connaît  le 
3  : 

t,  Marqneti  Croizet,  Urbanet, 
}  méchants  garçonnets. 

llusion  aux  gelées  de  prin- 
ui  arrivent  souvent  les  23 
aint- Georges),  25  (Saint- 
e  3  mai  (Invention  de  la 
roix),  25  mai  (Saint-Urbain). 

m.  Né  au  mois  de  mars. 

ly.  lo  Né  au  mois  de  mai  ; 
:  d'un  mai.  On  appelait  ainsi 
lanté  le  premier  j  our  de  mai  ; 
fatigué  (demai,  oc). 

«stère.  Le  maître  (Fland.). 

yer.  Le  mayeur,  le  chef 
érie,  le  métayer,  le  eolon 
). 

geot.  Comme  Domangeot, 
9ot,  Deraangeot  et  Demon- 
(t  un  diminutif  de  Domini- 
B'employait  autrefois  pour 


Den 


127 


do  en  certains  cas.  Ainsi  on  disait 
demaige  pour  domaige  (dommage). 

Dexnolière.  M.  s.  q.  Delamolière. 

Demolin.  Du  moulin. 

Demollens.  Originaire  d'un  lieu 
dit  Molliens  (Picardie),  sans  douta 
parce  qu'il  y  avait  des  moulins. . 

Dexnolombe.  Forme  de  De  Mo- 
lamboz  (Jura),  nom  de  lieu  dont  la 
forme  latine  est  Mediolantu  boseu», 
bois  à  clairière.  Le  nom  de  Demo- 
lombe  étant  donné  comme  franc- 
comtois,  je  ne  lui  vois  guère  d'autre 
sens  probable. 

Demonohy,  Demoncy.  Origi- 
naire de  Monchy,  Moncy.  Noms  de 
lieux  dont  la  forme  latine  annonce 
un  monticule. 

Demonferrand.  De  Clermont- 
Ferrand.  • 

Demongeot.  Voy.  JDemogeot. 

Demontier.  Du  monastère  (oil). 

Demonchy.  M.  s.  q.  Demonchy. 

Demongeot.  Voy.  Demogeot. 

Demoussy.  M.  s.  q.  Demonchy. 

Denard,  Denaud.  Âbr.  d'Adam. 

Denebourg.  De  Neufbourg,  du 
bourg  neuf  (oil). 

Denet.  Abr.    d'Adenet   (Adam). 

Deniel,  Denleau.  Dér.  de  Deny. 

Denis.  Nom  de  saint.  Vient  du 
grec  et  veut  dire  consacré  à  Bacchuê. 

Denison,  Denlsot,  Denizart, 
Denizet,  Denizot.  Dér.  de  Denis. 


t!8  Dep 

Daiuiery-  Orig]iulr«  d'Bnnerf, 


Denot.  Abr.  d'AiIei>Dl(Aaain). 
Senonllha.  F.  de  D?Unoae. 


DantTBygUBB.  Mom  de  Hou  ilgnl- 

Sentu.  Qui  Aile  grnn^Q» dénia, de 
lenlï.  L»  dè^laenteUBstun 
lUIif.    Lei   I-illiiis   »iteiil 

u  et  i  1.1(10101  piwe  -îu'iU 

Dsny,  DenyB.  F.  de  Denis. 
Depagae.  Originaire  d'Eipigne. 
Depognlat.    iiime  eeni  |tl'£>- 

DapauTC.  I.e  pion  (Flandr^l. 
Dépenaler.  Ce  nain  i  dé>lgn& 


Deplanque.  U. 


Depradou,  Depray,  Depraz, 
Daprai,  Deprat,  Deprac.  Nomi 
do  l[«Bi  liMliqnant  da  pndriai. 


!•  Ceat.uilfMI,  It 
mame  nom  qne  Dnperron  aoNtcd. 
PoHnMt  H  dlult  d'an  p«»n  tUi- 
rieur  BTOC  eiculler;  f  du  pant(iiB). 

Dapniol'  °»  Il  eolUoa  («}. 

DeqaetrefagSB.  DeaqutnM- 

DMiaeua.  Su  cIiAd*  (Fluidn). 
Dmiubox.  Le  cnUiider  (Ido). 
neraln.  Le  demler-n*  (oU), 


I>«i:«da.  L«  nnca  (U**). 
Deroost,   Dareux.    La   mt 

D«Toy.  Le  roy  (<<<ni). 

Derrlao,  D«cri«y.  L*  deniN- 
li. 

Dermpt.Da  mluauCItrt},  rar'- 

Demdder.  Le  (ST>llar(Fludn^ 

Demi,  Dervaanx.  F,  ItM- 

'il,  DelTan. 

DerrA.  Fon(oil). 

Dervienx.  Pila  de  HnrleL 

Dervllle,  DervlUè.  F.  de  M 
Mie,  DelrlIleTB  <dn  domatoa,  « 

/lllsge). 


Des 

Ht.  Le  saint  (Flandre). 

iz.  Dn  rocher.  Nom  de  lieu 
(du  latin  Seucttm). 

leQZ.  Originaire  on  habi- 
I  lieu  dit  les  Alleux  (Somme, 
m,  nie-et- Vilaine,  Deux-Sè- 
s.}.  L'alleu  était  jadis  une 
impte  de  tons  droits  seigneu- 
:  donnée  &  titre  héréditaire 
ois  francs,  après  la  conquête 
nie. 

aile,  Desaolz.  M.  s.  q.  De- 


venlères.  Des  champs  d'a- 
fom  de  lieu. 

alns,  Desbans.  M.  s.  q.  De- 
>ebans. 

arolles,  Desbarres.  Le 
de  côté,  nous  retrouvons  des 
.6  lieux  signifiant  presque 
\  barriéreSt  retranehements. 

asellles.  Des  églises.  Ba- 
»t  un  nom  de  lieu  ayant  ce 


aux,  Desbeauz,  Desbois. 
les  bois. 

ordes,   Desbouvry.   Des 

M.  Noms  de  lieux. 

KTves.  Des  lieux  b3ueux, 
i  (idem). 

dères.  Des  bruyères  {ideia^. 
se  disait  surtout  du  terrain 
[peux  en  forêt. 

nrosse.  Desbrosses,  Des- 

.  Des  broussailles  {idem). 


Des 


129 


chez  les  Durand.  Avez-vous  les  Du- 
rand? etc.,  etc. 

Descaxnps.  C'est  un  Deschamps 

(oc,  oil). 

Descartes.  Des  prisons  (c^ree, 
oil).  —  On  disait  aussi  chartre,  d'où 
l'expression  tenir  en  ehartre  privée, 
qui  nous  est  restée  seule. 

Desohamps.  Il  est  plus  facile 
d'expliquer  ce  nom  que  de  s'en  ren- 
dre un  compte  exact.  On  l'a  proba- 
blement donné  pour  distinguer  des 
personnes  habitant  la  banlieue, c'est- 
à-dire  le  côté  des  champs. 

Descbenaux,  Desohenet.  Des 

chênes.  Nom  de  voisin. 

Desclions,  Descloizeaux,  Des- 
clos, Desclouz,  Desclozet.  Des 

enclos,  des  clos,  c'est-à-dire  :  des  pe- 
tites métairies.  Noms  de  lieux.  OUon 
a  plus  spécialement  dans  l'Ouest  le 
sens  de  petite  barrière,  d'enclos. 
Clou  a  été  employé  par  Rabelais  dans 
Gargantua  :  t  Le  moyne  s'escarmon- 
choyt  contre  ceulx  qui  estoyent  en- 
trez (dans)  le  clou.  «  C'est  encore  le 
nom  de  quelques  villages  du  Centre 
appelés  Le  Clou,  Les  Clous. 

Descombes.  Des  petits  vallons, 
des  enfoncements  de  terrain. 

Descot.  L'écossais,  qui  se  disait 
Seot  en  langue  d'oil  (Flandre). 

Descourtieuz,  Descourtit.  Des 

jardins.  Nom  de  lieu. 

Desooutures.  Des  cultures  {idem). 


Descroix,   Descrolzilles. 

croix,  des  carrefours  {idem). 


Des 


mreau.  De  la  famille  de 
.  Voy.  ce  nom.  Familière- 
lous  disons  encore  :  J'ai  dîné 


Desexme.  De  Seine.  Nom  de  rive- 
rain. 

DesespringaUe .  Des  batistes. 


6. 


130 


Des 


Nom  (Vhomme  expert  dans  le  service 
des  machines  de  jet. 

Desesquelles.  Des  échelles.  Nom 
de  lieu. 

Desessars,  Desessarts.    Des 

terrains  défrichés  {idem). 

Desestre.  Des  routes  (e«fre,  oil). 
Nom  de  lien. 

DeslèTres.  Des  ouvriers  en  fer. 
Nom  de  métier. 

Desfoux.  Des  hôtres.  Nom  de 
voisin.,  qui  nous  mène  loixi  de  Cha- 
renton.  Près  de  Metz,  se  montre  en- 
core dans  un  bois,  un  hêtre  énorme 
nommé  Le  joli  fou. 

Desgardins.  Des  jardins  (Nord). 

Desgoffe.  Des  maréchaux  (Bret.). 

Desgranges.  Des  granges.  Ce 
qui  se  disait  non-seulement  des  han- 
gars ,  mais  du  b&timent  même  de  la 
ferme.  En  Dauphiné,  le  métayer 
s'appelait  granger.  En  langue  d'oil, 
grange  voulait  dire  anssi  magasin 
de  ville,  et  même  arsenal.  A  Metz, 
il  avait  ce  sens. 

Desgrés.  De  la  plaine  pierreuse, 
du  gravier.  Nom  de  lieu. 

Desgroux.  Des  cavernes,  des 
grottes  (idem). 

lïeshays.  Des  haies.  N.  d.  1. 

Deshors.  Des  jardins  (oc). 

Deshoulle.  Des  cavernes,  des  ca- 
vités (Nord). 

Deshonrs.  Des  barrières,  de  la 
palissade  (oil). 

Designolles.  Des  cigognes.  N. 
de  lieu. 


Des 

D68ir.  F.  ancienne  de  Désiré. 

DesjoiKialèrea.  Nom  de  lien  in- 
diquant la  présence  ancienne  de 
joncs,  sur  des  terrains  oA  Bonvent 
on  n'en  trouve  plw(Jo%mquierafOt). 

Deslandres.  F.  de  Deslandes. 

Desmarest.  F.  picarde  de  Des- 
marais. 

Desmarqoais ,    Deeanarquflt 

M.  s.  q.  Demarquay,  Demarquet. 

Desmasuras,  Desxnaze,  Des- 
mazières.  Noms  de  lieux  indiquant 
des  groupes  d'exploitations  mrsles. 
Masure  n'avait  pas  autrefois  le  sens 
de  bâtiment  ruiné. 

Desmedt,  Desxnlt.  Leforgenr. 
le  forgeron  (Flandre). 

Desxnoliens.  Des  moulini  (Pi- 
cardie). 

Desxnons ,  Desmonts.  Si  Dti- 
mont  indique  un  habitant  de  U 
montagne,  Desmonts  indique  celsi 
d'une  région  où  s'élèvent  plnsieiuB 
montagnes. 


Desmonceanx , 
seaux.   Des  monticules,  des  edl- 
lines.  N.  d.  1. 

Desmoutiers,  Desmoatis.  Do 

monastères  (idem). 

Desnos,     Desnoues,     Des- 

nouettes.  Des  sources ,  des  teiTet 

humides  {idem). 

Desolme,  Desolmes.  Des  oraei 

(idem). 

Desouches.  Des  jardins,  de> 
pourpris  cultivés  (idem).  OvÀs  et 
ocTie  étaient  synonymes,  conuDS  le 
prouve  un  ancien  règlement  de  po- 


Des 

i  ville  de  Bourges,  condam- 
roarandeara  trouvés  c  en 
vergers,  prés,  blés,  et  en 
a  oulches  à  payer  cinq  sols 
ou  à  perdre  Toreille  •.  — 
md  les  noms  de  Desouches 
ihoche  plus  voisins  qu'ils 
rair. 

''e.  De  Soye,  nom  de  lieu  dé- 
lu  bien  possédé  en  comma> 
ar,  d'une  part,  Hontgesoy 
■•Comté)  se  dit  en  latin  3fo- 
■a  et,  de  l'autre,  on  appelle 
ue  d'oil  soyer  celui  qui  pos- 
K>mmunauté. 

nue.  Des  pieux.  Nom  de 
^oant  une  herse  ou  un  bar- 


Dev 


131 


iriàrss. 


Des    carrières   à 


rien.  Des  poiriers  (idem). 
QOis.  Des  épines  (Idem). 


Ce  nom  de  lieu  se 
ans  le  Centre.  Place  dési- 
t  un  petit  canal ,  soit  un 
atouré  de  maisons. 

m.     Des    jeunes     vignes 


inohes ,    Desplanques. 

1  dit  Les  Planques,  parce 
rouvait  un  pont  de  bois  ou 
tes  de  planches. 

its.  Des  plaines  (oc). 

rtes.  Des  maisons.  Nom  de 

partie   est  prise  pour  le 

le  comte  Jaubert.  —  A  pu 

usai  d'uue  entrée  de  ville 

par  plusieurs  portes  for- 


oy.  Des  montagnes  (oc). 


Despradel ,  Desprats,  Des- 
préaux ,    Desprès ,    Desprey , 

Desprez.   Des  préd.   I^aU  est  du 
Midi. 

Despujols.  Des  collines  (oc). 

Dessagne,  Dessalgne,  Dessai- 
gnes. Des  prés  humides,  des  ma- 
rais, des  joncs  (oc). 

Dessalée.  Des  saules  (aoUe»,  oc). 

Dessalette.  De  la  source  d'eau 
salée  (Alpes). 

Dessanx.  Des  saules. 

Dessaigne.  F.  de  Dessaigne. 

Desserteaux.  M.  s.  q.  Desessart. 

Dessonunes.  Des  ormes. 

Destaing.  De  l'estang  (Midi). 

Destouches.  Des  bouquets  isolés 
do  bois  de  haute  futaie. 

Destrèe.  De  la  route. 

Destrem.  Qui  demeure  à  l'extré- 
mité du  village  (estrem,  oc). 

Desraux,  Desveaux.  Des  val- 
lons. 

Detilleux.  Du  tilleul. 

Detouche.  Yoy.  Deêtoueheê. 

Detourbet.  F.  de  Destourbet. 

Detré,  Detrez.  M.  s.  q.  Destrée. 

Deumier.  Décimateur,  receveur 
de  dîmes  {DumUr,  oc). 

Deutsoh.  Allemand  (Allem.). 

Devarenne.  De  la  garenne. 


132 


Dtrw 


Devauohel,  Davaaohelle.  De 

la  p«tito  Tallée  (Picardie). 

Devaalz,  Devaux.  Du  vallon. 


D'ha 

Daaeqge».    Des  hoaseanz,  dn 

Jambières  (oil). 

Deslle,  Dezllle.  Des  tles.  N.  d.  1. 


Devemay.Devenuyy.Deraal-       DMObry.  Des  Aubry.  De  U  fa- 
naie(oU).  mil  lo  d* Aubry. 


Derelle.  F.  de  Deville  (de  la  Tille, 
c'est-à-dire  du  village).  Elle  est  lor- 
raine et  comtoise. 

Devèze.  De  l'osier,  du  saule  (oc). 
C'est  aussi  de  la  vue.  Nom  de  lieu 
élevé,  de  belvédère,  qui  se  dit  au 
Midi  Belette. 

Devillard,  Devlllara,  Deville, 
Devillers,  Devillez,  Devilliers. 

Originaire  de  Vlllard,  Ville,  Villers, 
Villiers.  La  ville  fut  d'abord  un  do- 
maine (ce  que  nous  appelons  encore 
«»2la),  puis  un  village.  Ce  que  nous 
appelons  ville  aujourd'hui  s'appe- 
lait cité  au  temps  que  nous  étudions. 
Deville  est  donc*  un  nom  rural  \  et 
tous  les  autres  le  sont  plus  encore, 
car  Villard,  Villers  et  Villiers  étaient 
de  peùts  villages. 

Devinck.  Le  pinson,  surnom  fla- 
mand faisant  allusion  à  la  gaieté  du 
caractère.  Au  Midi,  le  pinson  a  pro- 
duit lea  noms  de  Pinsardf  de  Quin- 
èatf  de  Quin9on,  d'où  Quineona». 

Devinoy.  Du  vignoble.  N.  d.  1. 

Devos,  Devosse.  Le  renard 
(Flandre). 

Devy.  De  Vy  (en  latin  vicut: 
bourg).  N.  d.  1. 

De-wlnter.  Lo  sauvage,  l'hiver 
(Flandre). 

De'wit ,  De'witte .  Le  blanc 
{idem), 

Dfl^Olf,  De-wult  Le  loup  (id.). 


D'Harooart.  Lieu  dit  en  Islln 
Hareurtium  ou  HanÊ^i  euriii  (do- 
maine ^Harold  ou  d'HanUf),  vieux 
noms  germ.  signifiant  nobU  wuMrt 
et  loup  de  Varmie.  Le  loup  était  on 
animal  symbolique  en  Gtonnanie. 

D'Harllnge.  D'Harliagoe.  K. 

de  lieux  désignant  des  plantations 
d'aulnes  (Flandre). 


D'Haatefeuille.  De  la  haute  fa- 
taie.  N.  d.  1. 

D'Haatpoul.  En  Bretagne,  ce 
nom  pourrait  signifier  gouffre  pro- 
fond. N.  de  voisin.  Au  Midi,  U  thèse 
change.  M.  de  Coston,  qui  a  releré 
8ur  les  actes  la  forme  latine  de  ce 
nom  (De  alto  pullo)^  lui  donne  laii* 
gnification  de  haut-boi9,  en  se  ba- 
sant sur  la  traduction  du  mot  bai- 
latinpuRum(bois,  taillis,  pépinière). 
Je  suis  surpris,  je  l'avoue,  de  vdr 
que  le  pullum  latin  n'a  pas  laine 
trace  au  Midi  (la  famille  dUant^vl 
est  méridionale)  dans  la  langue  vb1> 
gaire  qui  n'a  conservé  que  JMWI  : 
jeune  coq.  Ici  nous  avons  affaire  a> 
latin  puUm  qui  conviendrait  ég*!^ 
meut  au  laiin  De  alto  putlo,  Ib^ 
est-il  vraisemblable  qu'un  Jeune  eoq 
soit  ainsi  qualifié  de  «grand?  81  ^ 
colonel  Martial,  ancien  compagai* 
d'armes  du  général  d'HautpouI,  vi- 
vait encore,  mes  hypothèses  l'ao** 
seraient  beaucoup,  car  M.  de  Ooetoa 
rapporte  précisément  qu'à  l^opM 
de  noms ,  le  colonel  fit  une  êtt» 
jolie  répartie  au  général.  Citait 
jour  de  plaisanterie  entre  oesdtff 
braves  cuirassiers  du  premier  £»* 
pire. 


]>id 

c  Pourquoi  ne  voua  iLommea-vons 
pas  Thamoê  le  Martial  an  lieu  de 
Martial  Tliomaa,  >  disait  l'un. 

—  •  Par  la  raison  qu'on  vous 
appelle  d'Hantpoul  et  non  poule 
d'eau,  >  ripostait  Tautre. 

D'Herbéooort .  Du  domaine 
d'Herbert  (pour  Hébert).  N.  d.  1. 

D'Heryllly.  D'Hervilly  (Somme), 
La  forme  latine  doit  équivaloir  à 
dtmainê  (ville)  d'Harold  ou  d'Ha- 
ru\f.  Voy.  D*Hareourt, 

Dbomlné.  F.  de  Dominé. 

Dliondt,  D'hont.  Le  chien 
(Flandre). 

DiaohA.  Diable.  Diciehe  me  nie  ! 
est  un  Juron  nivemais.  Diaéhe  et 
toi  !  se  dit  encore  dans  l'Oaest  pour 
Qu€  le  diàbU  f  emporte  ! 

Dlard.  Abr.  de  Didard. 

Diaz.  L'artiste  qui  a  rendu  ce  nom 
si  eonnn  était  né  à  Bordeaux,  mais 
son  nom  qui,  pour  être  complet,  doit 
s'écrire  Diaz  de  la  Pena,  suffit  pour 
annoncer  une  origine  espagnole. 
L*  Pena  ne  peut  être  qu'un  nom  de 
Ueaj  on  le  retrouve  dans  la  compo- 
sition de  beaucoup  d'autres  noms  de 
villes  de  la  Péninsule.  Il  désigne  un 
rotker  à  pie.  Diax  vent  dire  JUa  de 
JHago  {Jaequee), 

tïUîk.,  DiCMiile.  F.  anglaise  de 
Billard. 


Die 


133 


lo  Gros  homme, 
liomme  puissant  j  29  abr.  de  Dieck- 
mamn,  homme  de  la  digue,  de  l'étang 
(Allem.). 

Didard.  !«  F.  du  v.  nom  germ. 
DUhard  (ix«  siècle)  qui  signifie  : 
fuMonraguerri  (aguerri  de  la  na- 
tion); 29  dérivé  du  nom  de  saint 


Dide  (en  latin  Didiiu)  ;  3»  abr.  dé- 
rivée de  Didier. 

Didelet,  Didelot.  F.  adoucies  de 
Dideret,  Diderot  (dér.  de  Didier). 

Didéron,  Diderot,  Didot.  Di- 
dier, Didion,  Didiot,  Didot.  Di- 
dier est  un  nom  de  saint,  en  latin 
Deaideriue  (objet  de  désir,  désiré). 
Les  autres  sont  des  dérivés. 

Didout,  Didoux.  F.  du  v.  nom 

germ.  Didulf  qui  s'écrivait  Diudolf 
au  ix«  siècle  (nation-secours,  se- 
cours de  la  nation);  2odér.  de  Didier. 

Didron,  Didrot.  Abr.  de  Dide- 
ron,  Diderot. 

Dié.  Nom  de  saint.  Sans  la  forme 
latine  DeodatuSf  on  n'oserait  y  re- 
connaître une  abréviation  de  Dieu- 
donné,  tellement  elle  est  radicale 
(six  lettres  sur  neuf). 

Dieboldt.  F.  du  v.  nom  germ. 
Dhiudbald  (nation-hardie,  hardi  de 
la  nation)  qui  s'écrivait  Dietbolt  au 
xie  siècle. 

.  Diederich.  F.  du  v.  nom  germ. 
Thioderie  (riche  de  la  nation)  qui 
s'écrivait  Diederich  dès  l'an  1006. 
Les  Allemands  en  font,  à  tort,  la 
souche  de  Didier,  dont  la  forme  la- 
tine est  Deeiderius. 

Diel.  F.  franc-comtoise  du  nom 
de  saint  Déicole  (du  latin  Deieola  : 
honorant  Dieu),  qui  fat  un  abbé  de 
Lure. 

Diemer.  F.  du  vieux  nom  germ. 
Thiudmar  (illustre  de  la  nation), 
écrit  Dietmair  au  viii^  siècle. 

Dieterle,  Diethelm.  F.  de  vieux 
noms  germ.  dérivés  de  TJUud  et  si- 
gnifiant homme  noble  de  la  nation, 
casque  {protecteur)  de  laniUion.  Diet- 
helm s'écrit  ainsi  dès  le  ix«  siècle. 


134  Din 

Dietmer.  Yoy.  Diemer. 

Dietrich.  F.  de  Diederich. 

Dietsoh,  Dietz.  F.  allem.  mo- 
derne de  Thidto  (national,  de  la  na- 
tion) FSrstemann,  en  lui  donnant 
cette  origine,  me  donne  auBSi  i 
penser  que  Dietsch  pourrait  être 
aussi  une  abréviation  de  Dieterich. 
Il  est  bon  de  faire  obseryer  qu'en 
Hollande,  Dietsen  est  un  nom  vul- 
gaire de  saint  Dldime  et  de  saint 
DidacuB. 

Dieudé,  Dieudet.  F.  de  Dieu- 
donné. 

Dleulin,  Dieulot.  Dér.  de  Diel. 

Dieulouard,  Dieutegard.  Dieu 
le  garde  !  Dieu  te  garde  1  (oil).  —  Le 
premier  est  aussi  un  nom  de  lieu. 

Dieuzalde ,  Dieuzède .  Dieu 
raide. 

Digeon.  De  Dijon. 

Digue ,  Digues.  !<>  Sens  actuel  ; 
2o  abr.  flamande  de  Benedic. 

Diguet.  Dér.  de  Digue. 

Dimanche.  F.  du  nom  de  saint 
Dominique. 

Dimey,  Dimler.  Collecteur  de 
dîmes  (?). 

Dixnenchin.  Dér.  de  Dimanche 
(Dominique). 

Dimitri.  F.  du  nom  de  saint  Dé- 
métrius. 

Dinet,  Dlnot.  Dér.  abrégés  de 
Bodin  ou  Boudin. 

Dintraux.  D'entre-eaux.  N.  d.  1. 
Voy.  Dentraygue. 


Dob 

Dion,  Dionet.  Abr.  de  Didion. 

Dionis.  F.  de  Denis  (oc).  O'est 
celle  qui  se  rapproche  le  plus  du  k- 
tin  Dionynuê,  qui  était  im  nom  de 
BacchuB. 

Diot.  Âbr.  de  Didiot. 

Dioa.  Dieu  (oc). 

Dioudonnat.  Dieudonné  (oc). 

Disderi.  Désiré.  Cette  forme  m 
rapproche  plus  du  latin  DeiiderifU. 

Ditech,  Ditterich,  Dits.  F.  de 
Dietsch,  Dieterich,  Dietz. 

Dittmer.  F.  de  Dietmer.  C'est 
un  nom  de  saint  répandu  en  Flandre. 

Diu.  Dieu  (oc).  On  dit  également' 
en  Flandre  :  Qui  va  trop  raide,  Vhn 
Diu  Varréte. 

Dizien.  Nom  de  saint.  En  ktin 
Decentiut  (décent,  convenable). 

Dizier.  F.  du  nom  de  saint  Désiré. 

Do.  Nom  d'un  saint  breton  inex- 
pliqué. Mais  doit  signifier  surtout 
originaire  d'O,  bourg  nomvuid, 
nommé  plus  complètement  Saint- 
Martin-d'O  (autrefois  écrit  a»  et 
voulant  direpr^,  selon  Huet,  Fsn- 
teur  des  Origineê  de  Caen), 

Dobelle.  Goujon  {dChel,  AIIobl). 

Dobigny.  F.  de  Danbigny. 

Dobln.  F.  de  Dobbin  qui  est,  en 
Angleterre,  un  dérivé  abr^  de 
Robert. 

Dobremer.  Du  bord  de  la  mer 
{d*obre-^er).  En  dialecte  languedo- 
cien, on  dit  encore  à  Vobra  delaig» 
pour  au  bord  de  Veau. 


Dot 

Doche.  Abr.  de  Andooho  on  Ban- 
doche,  dér.  de  Bande. 

Dodain.  F.  de  Dodin. 

Dodard.  Nom  de  saint.  En  latin 
Theodarduêf  vieux  nom  germ.  signi- 
fiant Vaguerri  de  la  nation. 

Dodat.  Abr.  de  Déodat  (Dieu- 
donné). 

Dodé.  F.  de  Daudet. 

Dode,  Dodin,  Dodon.  Formes 
et  dérivés  du  vieux  nom  germ.  Dod 
qvi  signifie  nation,  comme  Thiud. 
Voy.  Dodard.  On  trouve  Dodon  (en 
latin  Dodo)  dès  670.  Dodé  est,  du 
reste,  une  forme  flamande  du  nom 
de  saint  Dodo,  ce  qui  confirme  Thy- 
pothèse.  En  langue  d'oU,  dodin  a 
▼onln  dire  aussi  poupin,  préoccupé 
dn  soin  de  sa  toilette. 


Dom 


135 


Fils  de  Donat,  nom  de 
saint  qui  se  dit  Doen  en  Hollande. 

Doffe.  Gendre,  beau-fils  (Bret.). 

I>offixi.  F.  de  Dauphin. 

Dognin.  Douillet,  délicat  (dogne. 
Centre). 

Dogon,  Dogaereau,  Dogoin. 
Dér.  de  dogne.  Surnoms  d'humeur 
grondeuse  que  le  moyen  âge  a  très- 
bien  connus,  témoins  ces  vers  de 
Boger  de  Collerye  (xv«  siècle)  : 

En  DD  matin,  en  m'etbatant 
A  nne  fille  qoi  a  vogne, 
Seorrint  nne  grant  vielle  dogue. 
De  laquelle  Qe)  ne  fuz  content. 

En  langue  d'oil,  doguin  a  le  sens 
de  brtuque,  méchant. 


DoOlot.  Dér.  de  doil 
(OU). 


douillet 


Doin.  Abr.  de  Baudouin  on  d'An- 
donin. 

Doineau,  Doinet.  Dér.  de  Doin. 

Doird.  Doire.  Abr.  d'Audouard, 
Bidoire,  etc. 

Doizy.  D'Oizy,  nom  de  lien  dont 
la  forme  latine  indique  souvent  une 
oseraie. 

Doizel.  L'oiseau  (Flandre). 
Dolbeaa.  Abr.  de  Dolibeau. 
Dolô.  F.  de  DoUé. 

Dolibeaa,  Doliveau,  Dollvet. 

De  la  plantation  d'oliviers.  N.  d.  }. 

Dollard,  DoUé.  DoUet.  Qui  est 

dans  le  deuil,  qui  est  affligé.  De  dol, 
deuil  (oil).  On  dit  encore  doter  pour 
s'affliger,  dans  le  Midi,  et  cette  forme 
nous  est  restée  dans  le  mot  condo- 
léance. 

Dollian,  Dollier,  Dollon,  Dol- 
lot.  Dér.  de  Doil  :  mou,  ou  de  Dol  : 
deuil  (oil). 

Dolz.  Doux  (oc). 

Dom.  Seigneur  (oc,  oil). 

Domange.  F.  du  nom  de  saint 
Dominique  (oil).  Voy.  Démange. 

Domergne.  C'est  le  Dominique 
de  la  langue  d'oc  et  pour  la  même 
raison  que  le  Domange  de  la  langue 
d'oil,  car  domergal  veut  dire  domi- 
nical, du  dimanche.  Voy.  Démange. 

Domin,  Dominé,  Domlnault. 
Dér.  de  Dom  (seigneur),  c'est-à-dire  : 
petit  seigneur. 

Dominge,  Dominget.  M.  s.  q. 
Domange.  Cette  forme  serre  de  pins 
près  le. latin  Dominieuê. 


136               Don 

DOV 

Dommlqaa.  Mom  de  uiat.  Ds 

Donnon ,  Doimot.  Sonon,  Dcmat, 

latin  Dominicu.  :  qui  e».u  relgaeu, 

Mflmo  iFpg  liuo  Doninn,  Donla,  «IB. 

à  Die». 

lion.  Y>DRne(  a  dislïDd.  «n  Luhm 

d'oil      uu  W^,  tronT,i     «n«E 

Domug.. 

baya  ■.  —  Csanin  peut  i(s]UBal 

Dommartln.  Saisi  HirCia.  Nom 

da  llan. 

D™nlu    Oli  lalin  H<j«„inu,  (ptili] 

M  qui  ognUrme  nolro  prcmiite  1=- 

torprâiallon. 

Douze,  DoQiel.  DonEOlot.Jcnaf 

lorio.  i>™.l  avuil  la  mdmo  ■!(„]. 

Hcatlon  qns  Bunoi.tl.  VantUi  K 

Olcton  !  «ui  do»»,  a»  pBuor.,  d«<>< 

dll  encore  an  fèmloîu,  ainai  4<u  fl* 

<lJ]i«.. 

•uoi.tnu,  niila  ils  D'uni  plu  «l'ut 

accepUon  IronlqoB,  Mudti  «n'ai!! 

Sonat,  DonaU.  Dooato.  Nuidb 

élallJadU  lionor«l.l8. 

aoDDé<<^-e.l-l-dIr.:     donné  à  DIsn). 

Dor.  Abr.  dB  Thiodor,  Blla  <riHI 

On  JmwI  rSiKlmnsHl  «olrsfoU  eelnl 

Hftpa.luutud'AllomagnB,  oùruodil 

Dorwpoot  rA^oiûna.  "En  l-rjuie», 

M  .ou  W«o  (ot). 

Dodor. 

(PUodrel. 

Dorange.  Orlîlii.i«  d-Orufe. 

Dondalna.  Nom  d-artlllf  nr  ou  do 

DOTat.  Dort.  L«  dor4  (oo,  tU). 

muiicioD,  cv  il  fat  celui  d'ans  cor- 

SamomfdHjuI  prcbablouiunl lU* 

nsmuso  ol  d'nuo  uMhtne  d.  Jet. 

tomo  on  k  une  grande  toiton*. 

Dongermaln.  Saint  Oonnain.  N. 

Dorenlot.  P.  de  Dortlol  :  pn|b 

(Oil),  ^11.1  V.xpliquo  «se»,  i^Z 

Donlan.  Donfn.  Ddr.    de    don 

(pour  do«)  et  pouvant  équivaloir  il 
p««i  «i,Mur.  Pour   Boni»,    voy. 

Donne.  Parme  du  nom  do  aainl 
Domne  (en  latin  Dattaat  pour  Dû- 

•igiiOé  dami,  diiuiuUf. 


alirôou,  un  doralot  •  (xT>iiWe> 

DorU.  Villa»*  (Allam.), 

Dorlon,    Dorlant.    Orlfiuln 
l'Orienl.  Dorian  peut  autf  (mit 


Dorlodot.  D4r.  de  DorlM. 
D^'lot.  P.  de  Dorelot.  YtJ.  t* 


I>ot 

Dormeaa,  Dcnnueuil,  Dor- 
mols,  Dormoy.  De  l'ormeau,  de 
la  plantation  d'ormes. 

Dom.  lo  Main  (Bret.)  ;  2°  jarre 
(oc). 

Domès.  lo  Dér.  de  Dom;  2o  nom 
de  lien  (Meuse,  Nièvre). 

Doron.  Dér.  de  Théodore. 

Dorp.  Aveugle  (oc). 

Dortan,  Dortet,  Dorta.  Tortu, 
recourbé.  Sobriquet.  Ce  changement 
da  f  en  d  se  remarque  dans  le  mot 
de  laBirue  romane  rtâortef  qui  si- 
gnifie branche  courbée  en  cercle. 
Une  famille  langruedocienne,  les  La 
Redorte,  portait  dans  son  blason 
trois  branches  courbées. 

Doms.  Abr.  deTheodorus  (Ali.). 

Dorval ,  Dorvillo.  D'Orval , 
d'Orvillef  noms  de  lieux  fort  répan- 
das qui,  à  en  juger  par  les  formes 
latines  dont  j'ai  trouvé  trace,  signi- 
fiaient le  premier  vallée  d'or,  et  la 
seconde  viUage  éPor,  soit  à  cause  de 
leur  exposition  au  Midi ,  soit  à 
cause  de  leurs  richesses.  Nous  avons 
de  même  le  département  de  la  C6te- 
d'Or. 


Dou 


137 


DO—e.  1«  Hache;  2o  forme  de 
Voê  :  doux  (oc),  qui  se  prononce 
doêêe, 

Po— ctup,  DosBonet.  Douceur, 
doux  ^oe). 

Dot.  lo  Abr.  de  Baudot,  Boudot, 
Cardot,  Bemadot,  etc.;  2o  canal 
iiotM,  oil). 

Dotln,  Doton.  Dér.  de  Dot. 

Dotte.  !«  Abrégé  de  Bemadotte  ; 
9»  crainte,  soupçon  (dote,  oil). 


Douard,  Douât,  Douart.  Dér. 
de  Doux.  Le  premier  peut  aussi  être 
abrégé  d'Audoaard,  Bidouard,  etc. 

Doubledent.  Double  mâchoire. 
Ce  cas  existe.  Vers  1830,  à  Stras- 
bourg, on  citait  un  maréchal  ferrant 
ayant  une  double  rangée  de  dents. 

Doucement,  Doucerain,  Dou- 
oerin,  Douoet,  Douoeur.  Noms 
d'hommes  doux.  Nous  ne  disons 
plus  doucerin,  mais  nous  disons  en- 
core doucereux. 

Douchain,  Douohement,  Dou- 
che!,  Douchin.  F.  picardes  de 
I>oucin,  Doucement,  Doucet. 

Doucin.  M.  s.  q.  Doucet. 

Doudard,  Doudeau,  Doudet, 
Doudin,  Doudot.  Fils  d'Oudart, 
Oudet,  Oudin,  Oudot.  Doudet  est  uue 
forme  de  Dieudonné  (oc).  C'est  une 
mare  dans  le  Maine.  Doudard,  Dou- 
din sont  aussi  f.  de  Dodard,  Dodin. 

Douet.  lo  Abr.  de  Doucet  ;  2o  la- 
voir (Bret.\ 

Douin,  Douit.  lo  Abr.  d'Au- 
douin,  Audouy,  ou  de  Baudouin,  ou 
de  Hardouin  ;  2o  f.  du  nom  de  saint 
Douain  (en  latin  Dubanus)  ;  3o  abr. 
de  Doucin. 

Douillard.  Délicat.  De  Doille. 

Doujat,  Doujet.  Redouté  (Bret.), 
mou  (oil). 

Doulcet.  F.  de  Doucet. 

Doumenc,  Doumenq.  F.  de 
Dominique  (oc). 

Doumer,  DoumercDoumerge, 
Douxnergue.  F.  de  Domergue  :  Do- 
minique (oc). 

Doumeau,  Doumel,Doamot. 


138 


Dré 


Dér.  de  Doume  :  broussailles  (Fran- 
che-Comté). 

Douvain,  Douvet.  C'est  le  Do- 
minique flamand  (Douwen)  qn'on 
appelle  aussi  Douwe,  et  duquel  D<m- 
vet  peut  âtre  un  dérivé. 

Douy.  Abr.  d'Audouy. 

Douzan,  Douzon.  Dér.  de  Doua 
(doux). 

Doyen.  Ce  nom  n'est  pas  si  facile 
à  déterminer  qu'il  en  a  l'air,  car  il 
a  en  bien  des  sens  (dignitaire  de 
chapitre  ou  de  couvent,  le  plus  an- 
cien d'âge,  chef  et  môme  geôlier). 

Doze.  lo  F.  de  dolz  :  doux  (oc)  ;  2° 
douze  (oc). 

Dozet,  Dozon.  Dér.  de  Doze. 

Dozière.  De  roseraie.  N.  d.  1. 

Dracq.  Diable,  dragon  (oc). 

Drains.  De  Reims. 

Drake.  Canard  (Angl.). 

Draalt,  Dranx.  Abr.  d'Andrault, 
Andraux  (André). 

Dréan,  Dréan.  Abr.  d'Andrean, 
Andreau  (André).  La  première  est 
italienne.  —  En  Bretagne,  drean 
veut  dire  épine. 

Drech,  Drege.  Droit,  et  au  figuré 
Juste,  équitable  (oc). 

Dreher.  Abr.  de  Drescher. 

Drelon.  Abr.  d'Audrelon  (André). 

Drëo.  1°  Abr.  d'Andreo  (Bret.); 
20  gai,  réjoui  (Bret.). 

Drèolle.  !<>  Abr.  d'Andréol  ;  2o  do 
la  Réole.  Nom  de  lieu. 


Drescher. 

(Allem.). 


Dri 

Batteur 


en  grange 


Dressel.    Dre— en,    DreasoB. 

Abr.  dérivés  d'Andréa  (André). 

Dret.  Droit  (oc,  cil). 

Dreiix.  lo  Nom  de  aaint.  En  latin 
Drogo,  vieux  nom  germ.,  voulant 
dire  ctnnhattant  ;  29  originaire  de 
Dreux  ;  3o  abr.  d'Andreux  (André). 
Saint  Dreux,  appelé  aussi  Dromm, 
revint,  vers  1141,  après  de  longs 
pèlerinages,  se  fijcer  à  Seboarg, 
près  de  Valenciennes,  où  il  avait 
commencé  par  être  berger,  n  nov- 
rut  après  s'être  oloîtré  pendant 
quarante-cinq  ans  dans  une  cellole 
ouvrant  sur  l'église,  d'oA  ses  bt&t- 
mités  l'empêchaient  de  bouger,  et 
sans  autre  nourriture  que  de  l'eau 
et  du  pain  d'orge.  On  voit  que  tooa 
les  stylites  n'ont  pas  été  sur  la  co- 
lonne. 

Drevault,    Drevet,    Dreton. 

Abr.  d'Andrevault,  Andrevet,  An- 
drevou  (André). 

Dro'vtrs.  Abr.  d' Andrews,  l'An- 
dré anglais. 


DresrfouB,  DresrfoB,  Dreyfn*- 

M'est  pas  un  nom  de  lieu  ni  un  bos 
hébreu  comme  la  presque  totalité 
des  noms    Israélites   français.  S> 
allemand,  Dreyfuat,  qui  paratt  idli     \ 
forme  intacte,  signifie  trépied. 

Driard ,  Drleeeens ,  DciiB> 
Drienx,  Drillon,  Drin.  Diioa 
Driot,  Driouz.  Dér.  abrégés  d'Af 
dry  (André).  Drie»»en9  est  ÛKOêd 
ou  danois  et  veut  dire  fiia  d^Aiiàri 
Cette  innombrable  variété  de  ^ 
rivés  d'André  est  caraetéristlqiaer 
comme  on  lo  verra  par  la  suite.  1* 
finale  Driou  est  spéciale  au  iBàii 
témoin  ce  proverbe  cévenol  t  ■  i 
saint  Andriou,   le  froid  te  dit:  ^ 


Dro 

*etoar  .  >  Une  exception 
aite  pour  DriUon,  qui  peut 
gnifier  c  soldat ,  ohéne  > 
1),  et  ponr  Drin,  qui  peut 
br.  d.eDrien,ahr.  d'Adrien. 

,    Drivon.    Encore  des 
irivet,  Andrivon  (André). 

Abr.  de  De  rode  :  le  rouge 


Abr.  d'Andronin. 

or,  Dromard,  Dromer. 
ox  nom  germ.  Droehmar 
illostre),  xi»  siècle  —  £t 
tmadaire,  comme  on  l'a  cru 
J. 

Abr.  d'Andron. 

S.  lo  Du  Rhône.  On  dit 
t  DeloirCf  Deêenne^  etc.  ;  2» 
Droofit  qui  est  un  Jérôme 


Droa.  Abr.  d'Androt  et 
Drou  veut  dire  aussi  vif, 
I. 

?d,  Drouart,  Drouault. 
drou.  Drouaut  est  aussi  un 
int,  en  latin  Droetoaldue, 
n  germ.  {Droct  :  peuple  ; 
n),  678. 

&.  Originaire  de  Rouen. 

H  Abr.  dérivée  d'Andron 


lat,  Dronillard,  Drooil- 
Droolllet .  Dérivés  de 
ohéne  blanc  bon  à  brûler, 
lieux  (Centre).  Drouille 
ossi  pour  t  présent  offert 
n  d'un  marché  »  (oil). 

«  Droaineau.  lo  Abrégés 
n  ;  Soformes  du  vieux  nom 


Bru 


139 


germ.  Druwin  (ami-compagnon),  x^ 
siècle.  En  Belgique,  on  a  nommé 
drouineurs  les  chaudronniers  ambu- 
lants, mais  ce  sens  ne  me  paraît  pas 
ancien. 

Drouot.  lo  F.  de  Drouault  ;  2« 
abr.  dérivée  d'Andron. 

Drourt.  De  Roure.  Nom  de  lieu 
signifiant  chêne  (oc).  Dans  les  Bas- 
ses-Alpes, on  trouve  le  village  de 
Rourebeau  (beau  chêne). 

Droz.  F.  du  vieux  nom  germani- 
que Drooz  qui  s'écrivait  tel  au  ix« 
siècle.  FSrstemann  le  fait  dériver  de 
Drtu  auquel  il  donne  dubitative- 
ment le  sens  de  qui  te  rue, 

Dra.  Galant,  robuste,  fidèle,  gai, 
gaillard  (oc,  oil).  t  Nous  sommes 
druz  ;  chagrin  ne  nous  suit  mye  >, 
a  dit  Marot. 

Draok,  Dmcker.  Imprimeur 
(AUem.). 

Draelle.  De  la  ruelle.  N.  d'habit. 
Dmet.  Dér.  de  Dru. 

Dragé,  Drageon,    lo  Dér.  de 

Druge  :  rude,  dru,  bien  nourri  (oc), 
retraite,  déroute  (oil);  2»  dér.  de 
Druger  :  s'amuser  (oil).  f  n  ne  flaut 
pas  vie  qui  druge,  mais  vie  qui 
dure  > ,  dit  un  proverbe  normand. 

Drain,  Droinot.  F.  de  Drouin 
Drouineau. 

Drajon.  F.  de  Drujeon. 

Drulhe,  Drulhet,   Drulhon. 

Alisier  {druhlier,  oc).  Noms  de 
voisin. 

Drummond.  F.  du  vieux  nom 
germ.  Drudmund  (ami-refnge),  viii' 
siècle. 


140  Dnb 

Drussy.  De  Rassy  oa  de  Roasie. 

Dry.  Abr.  d'Andry  (André). 

Dnant.  Noir  (du,  Bret.). 

Duball.  lo  Du  bailli  ;  2o  du  poste 
fortifié  (baille,  oil). 

Dubard.  Du  retranchein  ent  {hard, 
oil).  Ce  nom  se  retrouve  dans  plu- 
sieurs noms  de  lieux  (Côte-d'Or, 
Loire). 

Dubarle.  An  Nord,  à  Douai,  à  Va- 
lencienne»,  barlet,  qui  signifiait  au- 
trefois rempart,  peut  s'assimiler  à 
harle,  Dubarle  serait  à  ce  compte  le 
voisin  dn  rempart. 

Dabarry.  Voisin  do  Tenceintc 
fortifiée,  du  rempart  (barri,  oc,  oil). 
En  Limousin,  le  barri  est  le  fau- 
bourg. 

Dobaut,  Dubeau.  M.  s.  q.  Dubos. 

Dobec,  Dubecq.  Du  ruisseau 
(Nord). 

Dubedat.  De  la  garenne  (oc). 

Dobedos.  Du  bégae  (oc),  du  fo- 
rain (oil). 

Dubellay,   Dubelloy.    De   la 

plantation  de  bouleaux.  N.  de  lienx. 
Belloy  signifiait  aussi  bâton  (oil). 

Dubem,  Dubemad,  Dubeme. 

De  l'aulne  (oc).  Noms  de  voisinage. 
Bemad  serait  plutôt  Taulnaie  (pour 
vemade). 

Dubemay,  Dubeme.  De  l'anl- 
naie,  de  Taulue.  Noms  de  lieux. 

Dubert.  1»  F.  de  Duvert  ;  2»  fendu 
(oil). 

Dubertas.  Du  buisson  (bartoê, 
oc). 


Bob 

Dnhet.  Pigeon  (Bret). 

Dablé,  Doblel  OovrB  d*ean,  et* 
nal,  moulin  (oil).  Yoy.  Lebiex. 

Daboo,  Duboohet.  !>  premier 
ferait  régnlièrement  du  bdâe.  Vais 
il  me  sembe  pouvoir  être  plutôt  une 
forme  de  Dubose.  Duboehet  signifie 
du  bouqtiet  dé  h9iê  (oil). 

Dubodan.  Du  buisson  (loden, 
Bret.). 

Dubois,  Dubos,  Duboao,  Sa- 
bosoq,  Dubowi.  Dubost,  Dubot, 
Dubouays.  Du  bols  (oc,  oil).  Non 
de  voisinage  on  d'habitation.  D  est 
aussi  répandu  que  les  bois  étalait 
nombreux.  Classer  par  pays  les  di- 
verses formes  est  difiBcile,  ear  la 
forme  bo8c,  par  exemple,  se  trouve 
en  Languedoc  comme  en  Horman- 
die.  Les  armes  parlantes  ont  ec»- 
servé  trace  de  cette  signlfieatioD. 
Ainsi  les  Dubos,  de  Picardie,  p<^ 
talent  d'argent  à  trois  arbres  de  ti- 
nople. 

Dubouch,  Dubouohaoe,  D«- 

bouchet.  Du  buisson,  du  petit  boii. 

Duboulay,  Dubouloi,  Dnboo- 
loy,  Duboulox.  Du  boi^jean,  de  la 
plantation  de  bouleaux,  m.  d.  L 

Dubour.  lo  Du  bols  (Alpes); 
du  trou,  du  creux  (oil)  ;  9b  fonM  et 
Dubourg. 

Diiboy,  DubosHB,  Dubos.  F.  * 

Dubois,  Dubos. 

Dubreil4>ubreuil,DubreBiII>k 

Du  breuil.  Voy.  Breuil, 

Dubroc,  Dubroca,  Dubrot  S* 

buisson.  N.  d.  1. 

DubrouilIet^Dubm,  Dobnwft 
Dubmel,  Dubruille,  Dnbndl*- 
Du  breuil.  Voy.  Breuil. 


Dubmnf ault,  Dnbronfaut.  Du 

hêtre  brun.  Nom  de  voisin. 

Dubrasle,  Dubrox,  Dubray, 
Diibrasrn.  Du  breuil.  Voy.  BreuU. 

Dnbuc,  Dnbuche,  Dnbucq.  Du 
bois  (cil). 

Dubuf e,  Dubaffe.  Du  bœuf  (oil). 

Duborgna,    Dnburguet.    Du 

bourg  (oc). 

Dnbiis,  Duboso',  Dubusque. 
Du  bois.  La  forme  btuc  est  du 
Midi. 

Duo.  Attaché  à  la  maison  d'un 
duc  (du  latin  dux,  duciê,  chef,  con- 
ducteur). 

Ducamin.  Du  chemin  (oc). 

Ihxcamp.  Du  champ  (oc^  oil). 

Ducanols.  De  la  chênaie  (Nord). 

Dncardonnet.  Dooardonnoy. 

De  la  lande,  du  terrain  plein  de 
chardons  (oil). 

Ducarme,  Duoame,  Ducar- 
net,  Ducamoy.  Du  charme,  du 
petit  charme,  du  terrain  planté  de 
thannes. 


>.  Voisin  du  chêne  (casse, 
oe).  Une  famille  Du  Casse  de  Gas- 
cogne portait  d'asur  au  chêne  d'or. 
Peut  être  exceptionnellement  un 
nom  de  fête  patronale  {duecuse, 
Kord).  On  y  nomme  dueasseux  les 
coureurs  de  fêtes. 

Daoatel,  Dnoatillon.  Du  châ- 
teau, du  petit  château  (oil). 

IHieau.  Du  creux,  du  hibou  (oc), 
du  chou  (pour  du  caul).  Yoy.  Dueos 
Pour  ce  dernier  sens. 


Duo  141 

Duoaurroy.  De  la  coudraie. 

Ducelier,  Duœlller,  Duoelliez. 

Du  magasin  à  vin.  N.  d.  1.  Les  cel- 
liers d'autrefois  pouvaient  être  cou- 
sidérables,  car  Froissart  parle  de 
celliers  contenant  six  mille  ton- 
neaux. 

Duchaffault,  Duobaffaut.  De 

Véchafaud,  pris  dans  le  sons  d'e«- 
trade,  appentis  (oil).  On  jouait  les 
mystères  d'autrefois  sur  des  eha- 
fauds.  Ou  dressait  des  ehafauds  pour 
les  fêtes. 

Duohanois,  Dachanoy.  De  la 
chênaie  (oil). 

Duchatellier.  Du  château  fort. 

Duchat.  l»  Du  chat.  Nom  d'ani- 
mal favori  ;  2»  forme  de  Ducat  : 
terre  ducale,  duché  (oil).  Voy.  Duché. 

Duchaiiffour.  Du  four  à  chaux. 

Duohaulet.  Du  chou  (oil). 

Duchaussoy.  A  première  vue, 
on  pourrait  y  voir  l'habitant  d'un 
lieu  dit  Chaussoy,  parce  qu'il  se  trou- 
vait sur  le  passage  d'une  ancienne 
chaussée  romaine  restée  grande  voie 
de  communication.  Les  Lestrade, 
les  Lacauchie,  les  Lachaussée,  les 
Destrée  sont  dans  ce  dernier  cas. 
Mais  Chaussoy  n'est  ici  qu'une  forme 
picarde  ou  flamande  de  Saussoy  et 
désigne  un  lieu  planté  de  saules. 

Duché,  Duchier.  Orig.du  duché. 

Ducholet,  Duohollet.  Du  ballon 
(chol,  eholle,  oil).  Du  chou  (oil). 

Duclerc,  Duoleroq,  Duclere, 
Duclert.  Fils  du  clerc,  employé  par 
le  clerc.  Le  sens  du  mot  clerc  ne 
saurait  être  indiqué  d'une  façon 
aussi  précise,  car  il  fut  multiple; 


142 


Bnc 


c'était  une  appellation  commune  aux 
ccclcBiastiqucs,  aux  lettrés,  aux  étu- 
diants et  aux  secrétnires  de  n'im- 
porte quel  ordre,  depuis  le  plus  petit 
jusqu'au  plus  grand.  Un  secrétaire 
de  seigneur  ou  de  commune  s'appe- 
lait clerc,  tout  comme  un  secrétaire 
d'Etat  (appelé  jadis  clerc  du  secret). 
Les  officiers  de  la  Cour  des  comptes 
furent  d'abord  les  elercê  des  comptes  ; 
les  notaires  eux-mêmes,  ne  leur  en 
déplaise,  furent  aussi  des  clercs  et 
notaires  du  roi...  Aujourd'hui,  ce  ti- 
tre déchu  n'est  porté  que  par  les 
employés  de  leurs  études  ;  des  coif- 
feurs ambitieux  en  ont  môme  décoré 
leurs  garçons,  mais  ce  n'est  pas  une 
raison  t>our  oublier  la  noblesse  de 
sou  origine. 

Considéré  ds^^a  son  origine,  le  mot 
de  clerc  nous  reste  comme  uu  hom- 
mage rendu  à  l'ordre  ecclésiastique 
qui,  en  un  temps  de  barbarie,  resta 
seul  dépositaire  de  toute  science.  A 
l'heure  où  les  classes  élevées  ne  con- 
naissaient que  le  maniement  de  la 
lance  ou  de  l'épée,  celui  de  la  plume 
restait  au  clergé,  d'où  le  mot  clerc 
considéré  comme  équivalent  d'hom- 
me ÎTUtruit.. 

Daclos,  Daclosel,  Duclot,  Du- 
clou.  De  l'enclos,  c'est-à-dire  ter- 
rain cultivé  et  entouré.  Le  elosel 
était  plutôt  un  jardin  clos  de  haies 
ou  do  fagots.  Voy.  Descloux. 

Ducom,  Ducomet.  Du  comté 
(corne,  oil).  On  appelait  aussi  corne 
un  officier  de  galères. 

Ducomxnun.  Commun  peut  déjsi- 
gnor  une  dépendance  de  la  maison 
du  roi,  d'un  seigneur,  un  terrain 
communal,  une  classe  de  citoyens 
(sans  idée  de  roture,  ainsi  qu'à  Metz, 
où  la  ville,  au  moyen  âge ,  était  di- 
visée en  plusieurs  tribus  ou  pairages 
dont  celui  du  Commun,  ainsi  nommé 
parce  qu'il  n'avait  pas  do  quartier 
déterminé). 


Bué 

DncOB.  Dn  coq  {ûoê,  oil). 

Ducoudray.  De  la  condraie,  des 
coudriers,  des  noiaetiers. 

Du  Couëdio.  Du  petit  bois  {Koi- 
dik  ou  Koadikf  breton). 

Duoourtioux.  Du  jardin. 

Ducrest,  Ducret.  Du  sommet 
de  la  montagne  {cret,  Bst,  Saine, 
Fores).  Dans  le  Jura,  le  cret  est  va» 
chaîne  de  petites  montagnes. 

Duoretè,  Ducretet.  Dér.  deDa- 
cret  on  de  erete:  terrain  élevé  on 
inculte  (oil). 

Duoreiix.  Du  creux,  dn  ravin. 

Duorey.  Du  limon,  dn  terrain 
d'alluvion  {erey,  oc). 

Duoros,  Ducrot,  Duorouz.  Dn 

terrain  creux,  du  ravin  (oc,  oil)<  £s 
Berri,  le  crot  est  une  piôee  d'ean. 

Ducuing.  Dn  cota,  du  recoin 
(cung,  oc). 

Dudevant.  D'une  petite  localité 
située  en  avant  d'une  ville. 

Dudin.  Forme  de  Dondin  (m  de 
Dodin. 

Dudon.  Forme  du  vieux  nom 
germanique  latinisé-  Duodo  (796}i 
qui  est  un  dérivé  de  Thiud  (natioB). 
C'est,  par  le  fait,  une  forme  di 
Dodon. 

Dudonnô.  Abr.  de  Diendonni 
Dudot.  F.  de  Dondot. 

Dudoult,  Dudou3rt.  F.  du  vienx 
nom  germ.  Drudwih  {deDrudivaS^ 

Due,  Daet,  Dues.  Instruit,  » 


Dnf 

eitf  duetz,  oc).  En  breton, 
;  être  une  forme  de  Douez  : 


ly,  Dufais,  Duf ait,  Da- 
au,    Dufaud.  Du  hêtre. 

r,  Dafaure.  Du  forgeron 
Faure. 

,  Duf  ayel,  Duf  ayet,  Du- 
ifet,  Dufetel,  Dufètre, 

Dufeux,  Dufey,  Duf- 
ifay,  Duffet.  Du  hêtre. 
3et  arbre  donnant  nn  bel 
a  nécessairement  servi  de 
repère  pour  désigner  les 
18.  On  voit  par  les  formes 
[et  il  en  est  bien  d'antres) 
désigné  bien  diversement. 
>ir  ci-dessus)  doit  se  lire 

feyt,  et  ainsi  des  antres. 
>it  se  lire  dufcsulx. 

r.  Du  four. 

y,   Dufilhol.    Du   filleul 

qu'on  donnait  jadis  aux 

XB  de  conduite  peu  réglée. 

,  Duflocq.  lo  De  l'écnyer 
!o  de  la  mare  ;  do  de  la 

il). 

,  Duflot.  De  la  mare, 
glossaire  du  patois  picard, 
Corblet  confirme  ce  sens , 
ant  celui  à*abreuvoir, 

.  Doit  être  une  forme  de 
ais,  correctement,  signi- 

du  tendre,  du  léger  ». 
m  se  trouve  classé  comme 

avec  le  sens  actuel  dans 
inaire  roman  de  don  Jean 
Bouillon,  1777,  in-4o). 

'.  lo  Dn  pain  (oil)  ;  2o  du 


mantelle,  Dufoarmen- 


Dag 


143 


tel.  lo  Du  blé,  de  l'avoine,  de  la  terre 
à  blé  {Fourmentel  oc,  oil)  ;  2©  de 
la  rue  du  Fourmentel  à  Paris  qui, 
plus  anciennement,  s'appelait  rue 
Froid-mantel  (froid  manteau). 

Dufoumel.    Dufoumet.    Dn 

four,  du  fourneau. 

Dufoumy.  Du  fournil. 

Dufoy.  P.  de  Dufay.  Foyard  (hê- 
tre du  Berri)  et  Foyeau  (hêtre  du 
Nord)  sont  des  dérivés  de/oy. 

Dufralche,  Dufraine,  Dufrals- 
ne,  Dufraisse,  Dufrasne,  Du- 
Iray,  Dufrayer.  Du  frêne.  Noms 
de  voisin.  —  Fraiche,fraisae  et  frai 
sont  des  frine«  de  langue  d'oc. 

Dufrenoy,  Dufresnoy,  Du- 
fresny.  De  la  frênaie  (oil). 

Dugal.  lo  De  la  pierre,  de  la 
forêt  (oil)î  2o  du  coq  (oc). 

Dugard.  lo  Du  jardin ,  de  la  for- 
tification ,  du  glacis  (Nord)  ;  2o  du 
Gard,  rivière. 

Dugas.  Habitant  de  la  forêt  {gcu, 
oc).  Peut  être  aussi  une  forme  de 
Dugast. 

Dugast.  D'un  lieu  inculte,  ainsi 
appelé  à  cause  des  dévastations  dont 
il  avait  été  anciennement  le  théâtre. 
Le  nom  de  Gastine  a  la  même  signi- 
fication. 

Dugour,  Dugourd.  De  la  pièce 
d'eau  profonde  {gourd,  Centre).  V07. 
Gourd. 

Duguè.  Du  gué. 

Duguet.  lo  Du  guet.  Nom  de 
garde  ;  2o  forme  de  Dugué. 

Duguey.  lo  Du  geai  (oc)  ;  2o  du 
gué. 


144  Dum 

Duhamel.  Du  hameau  (oil). 

Duhomme.  Comme  Deikomme, 
Delhom  et  Delom,  co  uom  iadique  lo 
voiHiaage  d'uu  orme  {Komwiê,  oil). 
On  dit  encore  orne  eu  Poitou,  et  or- 
nuau  s'écrivait  homt%iau  dans  l'an- 
cienne Flandre  françaido. 

Dujarrler.  1«>  Du  cellier  ;  2«  de 
la  souricière  (oc). 

Dujonquoy.  Du  terrain  oA  pous- 
sent les  joues  (Nord). 

Dulau.  1»  Du  lac,  du  terrain  ma- 
récageux {lau8 ,  Basses-Alpes)  ;  2» 
d'eu  bas.  Nom  d'habitation  (Li- 
mousin). 

Dulaure.  Du  laurier  (laur,  oc). 

Dolong.  Du  loin,  c'est-à-dire  qui 
demeure  au  bout  du  village.  Long  a 
ce  sens  on  langue  d'oc  et  nous  avons 
les  noms  similaires  do  Dubout,  Du- 
hauty  Dubaa,  DebaSf  Dehaiit,  etc. 

Dolos.  M.  s.  q.  Dulaus.  Los  signi- 
fiait aussi  louange,  renommée  (oil). 

Duluat.  AfBigé  {dulhat,  oc). 

Daluo.  1»  Originaire  du  Luc,  nom 
de  lieu  répandu  dans  le  Midi,  et 
signifiant  bois,  forêt,  à  en  juger  par 
Lucq  (Basses-Pyrénées),  qui,  au  x^ 
siècle,  s'appelle  villa  de  Ltteo ,  et, 
au  xie  siècle,  8.  Vincentitu  de  Sylva 
bonû  ;  2o  du  luth,  du  petit  bateau  (oil\ 

Duxnagnan .  Du  chaudronnier 
(oc). 

Dumalge.  Du  fermier,  du  méde- 
cin, du  rebouteur  (më^e^  oc). 

Dumais,  Dumalt.  F.  de  Dumay. 

Dumand.  l»  Du  message,  du 
mandement  {mand,  oil,  oc)  ;  2«  dér. 
de  Dtim  :  montagne  (oil). 


Dnm 

Dmnanet.  !«  De  U  roelie  («mé, 
Bret.)  ;  2o  du  hameau  («Mmer,  oil). 

Dumange.  F.  de  Démange. 

Dumanolr.  Delà  maison,  de  la 
propriété  seigneuriale ,  ehâteaa  et 
terres  compris. 

DumanteL  Du  manteau.  £n  ce 
genre,  le  xize  siècle  a  aonjMtttsMm- 
teau  bleu, 

Dunarchay.  Do  la  mare,  de  l'é- 
tang {marchait.  Ouest). 

Duinareaa,  Duxnareix,  Da* 
mareat,  Dumaret.  Du  man^. 
Nom  donné  dans  l'Ouest  non-seole- 
meiit  au  marais  proprement  dit,  inaU 
à  des  terrains  inondés  pendant  l'hi- 
ver seulement. 

Dumas.  Du  mas  (oc).  Oenome^ 
fort  répandu  parce  que  le  mot  ••> 
caractérisait  jadis  la  petite  propriété 
rurale  du  Midi.  U  prit  ensuite  de 
l'extension,  s'appliqua  aux  malMiUi 
puis  aux  hameaux.  Voy.  Lewuu, 

Dumax.  C'est  une  forme  de  Ds- 

mas,  car  le  maê  s'est  dltmaxeonuDS 
meiz  et  mex, 

Dumay.  De  l'aubépine  («s|i 
Ouest).  On  appelait  ainsi  égalentf* 
un  arbre  planté  le  premier  maL 

Dumeige.  M.  s.  q.  Dumalge- 

Dumènil.  Abr.  de  DumesniL 

Dumergue.  F.  de  Doumargi^ 

(Dominique). 

Dumesnll.  Du  mesnil.  —H.  ■•4' 
Dumas,  avec  cette  difFérence,4B0'' 
mesnil  (en  latin  moiMioAtls)  était»* 
terre  encore  moins  grande  q*'  ^ 
mas  (eu  latin  mantua).  Ce  noms''' 
signé  ensuite  plutôt  une  inaiso>  ^ 


f 


Bttp 

ne  isolée  qu'âne  exploitation 

«y.  F.  de  Dumay. 


;.  Du  mez.  M.  8.  q.  Dumas, 
1,  où  il  prit  ensuite  le  sens 
,  jardin  fermé. 

ier.  Receveur  de  dîmes  (oc). 

inil.  F.  de  Duménil. 

iny.  F.  du  nom  de  saint  Do- 
).  L'abbé  Brizard  a  même  vu, 
1  titre  ancien,  Dumeny  em- 
jVLt  Dominique, 

tràil ,  Dumiral.  Du  miroir 

olard.  De  la  montagne  (oc). 

oncliau,  Dumonchel.  Du 
le  (Picardie). 

snteil ,    Dumontel.     Du 

le  (oc). 

mthler,  Dumontier.  Du 

re  (oil). 

>uchel ,  Duxnousseaa , 
iBSet.  Du  monticule  (oll). 

n,  Dunand,  Dtinant,  Du- 
Dnnel,    Donet,    Donin, 

Donot,  Dunoa.  Noms 
c  dérivés  du  mot  celtique 

a  voulu  dire  hauteur  et 
'«.  C'est  un  des  sens  les 
iains  qui  nous  restent  de 
gue  disparue,  car  Herricus, 
e  du  temps  de  Charles  le 

affirme  déjà  que  dunum 
»  mont. 

Un.  Du  marais  (paîud), 

n.  Du  filet  à  chasser  la 
dte  (pan,  oil).  Pan  s'est  dit 
w  marande. 


Oup  145 

Dupanloup.  Le  nombre  en  est 
grand  des  noms  où  le  loup  joue  son 
rôle.  Nous  avons  les  loups  purs  et 
simples,  tels  que  Leleux  ou  Poêde- 
loup  (en  allemand   Wol/gang)^  qui 
sont  bien  connus  dans  le  monde  des 
arts  ;  nous  avons  les  noms  de  lieux 
annonçant  des  sites  hantés  par  des 
loups,   comme    Chanteloup,  Ganta- 
loube.  D'ici  vous  entendez  leurs  hur- 
lements. Le  nom  de  Pialoup  et  celui 
de  PisseJeu,  qui  fut  porté  par  la  fa- 
vorite de  François  !«',  n'ont  pas  be- 
soin d'explication.  Arrivent  mainte- 
nant  les  noms  de  louvetiers  Heurte- 
loupf  Chaaaeloup,  Cacheleux,  Tulou, 
Boufeloup,  Lanceleux.  Celui  de  Du- 
panloup  me   paraît  devoir  se  rat- 
tacher à  cette  dernière   catégorie. 
11  a  dû  s'écrire  d'abord  dupan-loup, 
en  trois  mots.   En  langue  d'oil,  le 
pan  était  un  filet  à  prendre  la  grosse 
bête.  De  là  viennent  les  verbes  pan- 
neauter ,  qu'on  emploie  toujours  en 
vénerie,  et  donnée'  dans  le  panneau 
(se  laisser  tromper)   qui  nous  fait 
jouer  au  figuré  le  rôle  des  grosses 
bites  du  temps  jadis.  Le  nom  de 
Deapanlous,   qui    existe,    confirme 
notre  présomption. 

Pan  a  signifié  aussi  portion  de 
terrain  (oil),  ce  qui  rentrerait  alors 
dans  les  noms  de  lieux  hantés  par 
les  loups. 

Dupaquier.  F.  de  Dupasquier. 

Duparo,  Duparcq,  Daparccpie, 
Duparque,  Duparquet.  —  Parc 
se  disait  non-seulement  d'un  terrain 
entouré  de  murs,  mais  du  champ 
clos  où  se  livraient  les  combats  ju- 
diciaires. C'est  encore  une  grange  à 
moutons  (Landes). 

Dupas.  Du  passage,  de  la  brèche 
(pas,  oc). 

Dupasquier.  Du  pâturage  (oil). 

Dupenhoat.  De  la  tête  du  bois,  de 


DnpArlè.DopAiiar.  Vu;.  P' 
Duparre,    Dnpsrray,   Dnpar- 

plerr«,'oop-iyi(ofl). 
DnperroD.  De  la  gmads  i 


Dnplan.  De  lu  pUlue  (oc). 


Duqualne,  Duqaène.  Doqua- 


Donoi.  Durand.  DuTant.  Cm 


Duplesela,  Duplesoy.  Du  plei- 


Dupaochel.  Du  petll  pont  ( 
cardia). 

Dapart.    Outre  lo  bedi  com 
le  manlienD  (Pjréiiéo),  ■mié  (o 


t  «noare  a  t1  in, 
ir  i  U  Otl^e.  A  là 


Dapcxiay ,  Dnpoaget,  Duponz, 


>  La  aom  Aes  originel  i:«ltl4>i>« 
.  imRDiqtiei  qol  ma  pvalw^ 
iiDprolMblaa  «D  M  qui  oaaMn» 


Dur 

ic  nu  t)  :  lo  parce  que  le  seul 
tique  analogie  étant  dur 
urand  et  Durant  devraient 
rs  des  noms  de  lieux  fort 
I,  et  je  n'en  connais  qu'un 
Qers)  ;  2»  parce  que  les  sa- 
utre-Rhin  semblent  ne  trou- 
>urand  que  dans  le  Midi  de 
e  et  non  en  Allemagne.  Dès 
tcle,  Fdrstemann  donne  de 
(avec  un  d)  quelques  exem- 
U  sans  pouvoir  lui  assigner 
louche  et  sans  l'escorter  de 
rés  nombreux  qui  caracté- 
uvariablement  tout  vieux 
oaanique  et  qui  nous  donne- 
)urald,  Durhardf  Durger, 
Durbald,  Durbold,  Darwin, 
etc.  Les  deux  seuls  dérivés 
Fdrstemann  sont  Duramnuê 
ndomar.  Mar  est  une  dési- 
innanique  qui  a  pu  se  com- 
rec  un  nom  d'autre  prove- 
[>ttramnu«  aurait  autant  de 
^tre  une  forme  de  Thiudram 
Irich  en  a  à  être  une  forme 
Irich. 

qui  précède,  je  crois  pou- 
r  ces  conclusions  : 
.  lo  Dur  (oc);  2o  nom  de  lieu 
''est  le  seul  que  j'aie  rencon- 
genre  ;  3°  forme  espagnole 
latin  Durannuêf  qui  est  le 
»m  germ.  Duramnxts,  t.  de 
m  (vigoureux  de  la  nation). 
d  (avec  un  d  final)  semble 
oir  se  rattacher  qu'au  Du- 
[atin,  dans  le  sens  de  qui 
i,  qui  t'aguerrit. 
I.  Nom  moins  ancien  que  le 
it  et  signifiant  endurant,  en- 
iguerri,  s'il  n'est  pas  tout 
eut  une  forme  de  Durand. 
im  de  Dante  est  une  abré- 
le  Durante  chez  les  Italiens. 
tn ,  Du  Bant  :  du  bélier ,  du 
Coil). 

Ddaad ,  Dnrandeau ,  Du- 
,  Dnrandin,  Durandon. 
Durand. 


Dur 


147 


Doranger.  De  l'élan,  du  renne. 
Cet  animal  existait  autrefois  en 
France,  car  le  traité  de  Gaston  Phœ- 
bu8  donne  la  manière  de  le  chasser. 
Voy.  Durenne. 

Durant.  Voy.  Duran, 
Durai^ton.  Dér  de  Durant. 

Duranty.  F.  méridionale  con- 
servant le  génitif  du  Durantu»  latin  ; 
il  signifie  fila  de  Durant. 

Dureau.  Dér.  de  Dur.  Voy.  Dn- 
rand. 

Durècu.  Dur  bouclier  (oil). 

Durel.  M.  s.  q.  Dureau. 

Durenne.  M.  s.  q.  Duranger. 

Duret.  Dur.  Son  opposé  est  le 
nom  de  Ifollet. 

Durey.  !<>  Du  roi,  homme  du  roi  ; 
2o  forme  de  Durier. 

Duriau,  Duriaux.  Dér.  de  Du- 
reau. 

Durl6.  F.  de  Durier  ou  Duriez. 

Durier.  !<>  En  langue  d'oc,  durier 
veut  dire  :  «  qui  n'apprend  pas  fa- 
cilement, qui  ne  paie  pas  volon- 
tiers »  (  Honnorat  )  ;  2o  en  langue 
d'oil ,  rier  a  le  sens  de  dai^  le  terri- 
toire; 3o  forme  de  Duriez. 

Durieu,  Durleux,  Duriez.  Du 

ruisseau  (Midi).  Biez  se  dit  aussi  au 
Nord.  Le  rieu  est  surtout  un  petit 
cours  d'eau  rapide  formé  par  les 
orages. 

Durig.  Du  ruisseau.  (En  langue 
d'oc,  rigare  est  arroser.) 

Durin.  !<>  Dér.  de  Dur;  2»  du 
Rhin,  des  bords  du  Rhin. 


150 


Ede 


Eoard.  Vieax  nom  germ.  écrit 
Eckart  au  ix«  siècle.  Même  origine 
et  même  sens  que  Achard  (chef- 
aguerri). 

Eohalard,  Echaliè.  Nom  de  fa- 
bricant d'échelles  {échalle,  Centre), 
ou  de  clôture  de  champ  (Centre, 
Ouest).  Eehalier  se  dit  surtout  de  la 
barrière  de  pierre  ou  de  bois  qui  dé- 
fend l'accès  d'un  champ  entouré  de 
haies.  <  Il  est  aussi  tost  prest  qu'un 
chien  auroit  sauté  un  eschalier  >, 
dit  Bonaveuture  des  Pcriers. 

Eohard.  F.  d' Achard. 

Echinard.  Le  sens  d'ecAineur, 
éreintenr,  est  trop  moderne,  car  on 
ne  semble  pas  connaître  au  moyen 
âge  le  verbe  échiner.  Mais  on  con- 
naît le  substantif  ^c^ine  avec  le  sens 
actuel,  t  Laissez  les  gelines  qui  trop 
ont  megres  les  eschines  >,  dit  un 
texte  du  xiiic  siècle.  Echinard  serait 
alors  un  nom  d'homme  maigre,  à 
chétive  apparence. 


Eckart,  Eokert. 

de  Ecard. 


F.   primitives 


Ecochard. 

(écorcheur). 


Abrév.    d'Ecorchard 


Ecoffet,  Ecoiffier.  Abr.  d'Es- 
coffier. 

Ëcorcheville.  Qui  dévaste  (écor- 
cho)  les  domaines  ruraux  (villes). 
Surnom  de  guerrier  maraudeur  ou 
de  capitaine  implacable.  En  Cham- 
pagne, le  veut  d'eseorcheville  est 
encore  un  veut  du  Nord  soufiSant  en 
ouragan  et  dévastant  la  campagne. 

Edard.  Abr.  d'Edouard. 

Edel.  F.  moderne  du  vieux  nom 
germ.  Adet  (noble). 

Edelln,   Edeline,  Edelmann. 


Bffl 

Dér.  d'Bdel.  Le  dernier  vent  dire 
gerUi^omme  en  allemand  modœne, 
où  edel  comporte  de  plus  le  sens  de 
généreux,  tandis  qu'autrefois  il  vou- 
lait dire  simplement  noble  de  race. 

Edgard,  Edge.  F.  d'Bdooard. 
Fdger  est  en  flamand  la  forme  du 
nom  de  saint  Edoarduê, 

Edme.  Abr.  d'Edmond. 

Edmond.  F.  du  vieux  nom  germ. 
Hedmund  (ix«  siècle)  qui  signifie, 
selon  Grimm,  combat  (hed)  refug* 
(munt).  A  été  porté  surtout  par  les 
Anglo-Saxons. 

Edouard.  Nom  de  Mint.  F.  da 
vieux  nom  germ.  Hadaward  (oom- 
bat-défenseur).  A  été  porté  surtoat 
en  Angleterre. 

Edouz.  F.  du  vieux  nom  germ. 
Hadulf  (combat-loup  ,  c'e8t4*dire 
loup  combattant). 

Ed^wardB.Fils  d'édonard  (Ang.). 

Egasse.  F.  à'Agcuee:  pie  (cil) 
qui  se  prononce  encore  aigaut,  tU- 
guesse  dans  nos  campagnes.  Nom  de 
grand  causeur. 

Egger.  !<>  Forme  d'Eggert,  classé 
par  Fdrstemann  parmi  les  dérivés 
du  vieux  nom  germ.  Eggehard{t'L«i' 
aguerri ,  agent-aguerri)  ;  2p  dérivé 
àHEggCf  forme  flamande  du  nom  de 
saint  Ogidiua ,  ou  d!Egge  :  hnee 
(AUem.). 

^QQ^Yf  ^li-  F.  interverties  da 
nom  de  saint  Egil,  évéque  de  Seai, 
en  latin  Egil,  forme  intervertie  ds 
vieux  nom  germ.  Eigil  (ix«  siède). 
Sens  inconnu. 

Egloff.  Cour  d'Egel  (Egel-hofl)> 
Nom  de  lieu.  Egel  est  une  fonM 
aliem.  mod.  d*Eigil.  Voy.  Eggljf. 


Egrot.  Dit,  de  Âifre  qui 

,i,  ia  «Igneur  ds  JiiiDonl 

r  Iw  eoDeroU  • .  JI^«  doit 
I  isl  ponr  atirf,  qal  poiuns 

U.  Vieai  nom  genn.  écrit 
B  la  Tui'  •lèclE,  Sa  forme 
eit  Barl<lTd(luiTi  :  année  ; 
enl). 

)  do  Tleni  nom  germ.  Her- 
nie, gaerrier),  maia  c'est 

an»). 

.  F.  interrerUe  du  vleui 
I.  Hirald  (armée-ncieii, 
l'armée). 

1.  C'eil  le  I>DCliEns  >lle- 


w  PI  (Allem.). 

(Teit  l'Albert  fluoind. 

'.   Kom  d<  «Int.    Vient 


dB»aiulL6onor,évâiiu'^ 
ixlimc  ilccle,  qal  tombe 
1.  OnmWtTWlrJfMoiior! 


!a  UsMrt,  qal  en  ol  Knlanent 
'ibrérlalion.  Aaui  ne  (nl-il  pM 

;rr]c  leAn  (lldji),  ^inl  a  fait  Uoa.  Lb9 


.e  rapprocliDTDll-ellB  du 
modurno  clisticn  AU  at- 


tOiard.  IMr.  d'il!  a. 

£llaB.  O'eitrlËlleasglibatl'Blle 


£lla.  Nom  de    lalnl.   En    latin 
^ioi.  Vient  do  lliébrea  et  ilcnift» 

ËUm,  Ëllet  Bér.  d'Ella. 
ËUteer.  F.  d'Éléiiar. 
ËUat.  Dér.  d'elle. 
ËUaabeth,  Kom  de  itdnle.  Vlsnt 

Dieu,  Jtieu  itu  in-ns»',  "ilul  àe  In 

toulQs.llcDeEtDDCOi'edoDisiitrM: 
eauacrii  à  Dit»,  Jon  de  Jihfvah. 
Le  Hni  do  terjnent  paraît  avoir  la 
majorlti. 

ËllM.  Abr.  d'ÉMubelb. 

Elleaunia.    Vient ,   comme  Al- 


L  vien 


:  ilAiile,  A 


Âtdetiulm   (Dobls  a 


Bllotdii.  F.  da  Ticni  som  geim. 
.^UoiDin,  kbrégé  en  Alolu  dèi  ËBO. 
FBr>t«inun  loa.ldénut  M  eommH 
ponnnt  Itn  Uddnbr^vlntiou  i'alhal 


Elloy.  P.  d-iloy. 
EUuln.  F.  d'EUoa 


Virait  p 


E  de  Emile  o< 


liallla  i 


le^mélKW 


de  sUnt.  Ei 


B  pH  me  tromper 


clijlu,.  Je  n 

iout  bonnemeiit  une  /orm. 
ïenle  d'iSî-liu.,  vlcm  dod 
qoiu  dt^ponâ  sDMlpftrub 

EgU. 

ËlDphe.  Voy.  ^#c. 

Étoy.  Vor.  ilai, 

ESnrart.  Abr.  dn  viei 
gemo.  Xd<Imirt,  qui  le  re 
tel  dèt  TIS  (a<itt  :  noble  ;  an 

tlyaèe  Nom  de  islnt  di^ 


Ëmallii.  Dér.  de  Émel. 

Ëmsiia,  Émeiiqae,  'Ëmery,  T. 
ID  -vlcni  iioiD  germ,  Sinelric\{lias) 
|n!  esl  luImAmo  une  funne  d-J»!- 
i;7i  (anal  :  trivnll      rfdft:  iletie, 


fanlla.  Kam  de  i^nl.  <?M  h 

briue  fru^lie  du  l«t)D  XmU— 
|nl  déilgoalL  uns  famille  pnliHilc 
le  ruiclei.De  Borne,  piutirq.»  m 
LU*e1Ie  (b(  liliut  appelle  A  ituik  tt 
'esprit  BBj on*  qni  cïrKtt!ris»It  •« 

lom  de  Upldns,  pert£  pu  une  ÈMbt 

ËmlUen,     Ëmlllan.    Numi  * 


tmllland ,    Emilie  .    Ëmloa, 
Ëmlot.  aét.  et  furmo  d'iâmlle.  i»t- 

lu'imlIluD  et  ÉmlJioo,  emr  il  iqn- 


Bas 

.  F.  d'Aimon  ou  d'Émond. 

1.  Nom  de  saint.  Sa  forme 
dmundus  en  fait  une  forme 
ad. 

9t,  Emonot.  Dôr.  d'Émon 
•nd. 

re,  Emp6raire,  Empe- 

npire,  empereur,  qui  est  à 
ou  à  Temperenr.  M.  s.  q. 
Les  Anglais  ont  de  même 
^Tor. 

l,  Énaud,  Énault.  F.  des 
ox  nooQs  german.  lo  Age- 
i  a  fait  Ainard  et  Eluard 
erri)  ;  2°  Aginald,  qui  a  fait 
t  Ainalt  (chef-aucicn).  Ou 
éld,  ait  valent  aud,  ault. 
tlonnellement,  Énault  peat 
forme  de  Hainault  (origi- 
Rainant). 

«,  Endrë,  Endrian.  F. 

3,  Andrian,  André. 

?ail.  Patient,  résistant  au 
:  et  an  moral.  Je  suis  aise 
Qtrer  ce  nom  qui  confirme 
omptions  en  ce  qui  regarde 


jOe.  Abr.  d 'A nd«/on*,  nom 
naturalisé  en  Espagne,  puis 
omme  Adalfons,  qui  a  fait 
Andefons  veut  dire  prompt 
nd  :  ardeur;  fons:  prompt). 

y.  F.  du  vieux  nom  gcrm. 
,  abrégé  en  Anfred,  Anfrid, 
de  (aTeui-paclfiqne). 

Ignë.  Forme  de  Engeigné: 
iopé  (oil),  ou  de  Engigaere  : 
r,  constructeur  de  machl- 


i.  Signifie  ange  en  allen:and 
I.  Mais  il  convient  de  faire 


Enn 


158 


observer  que,  en  fiamand,  Engel  est 
aussi  la  forme  abrégée  du  nom  de 
saint  Eugelbcrt  ou  Bagerberfc  (les 
deux  se  disent),  ce  qui  donne  une 
preuve  de  déformation  ad>uciederr 
en  l.  Enjelbtrt,  qui  est  la  forma  la 
plus  ancienne,  vient  du  vieux  nom 
german.  Angilbert  (qnl  a  fait  chez 
nous  Langlebert).  Nous  ne  pensons 
pas  qjï'Angil  signifie  ange  comme 
on  Ta  cru,  car  les  noms  d'Angelbard, 
Angelrich ,  feraient  ange-agucrri , 
ange-riche,  ce  qui  paraît  peu  vrai- 
semblable. Je  préfère  la  conjecture 
de  FSrstcmann  qui  fait  d'Angil  une 
forme  de  Ingo  :  jeune. 

Engelhardt.  Nom  de  la  même 
SDuche  que  le  précédent.  Ses  formes 
anciennes  sont  Engilhart  (viii«  siè- 
cle), Engelhart  (1060).  Veut  dire 
jeune-aguerri. 

Engelmann .  1«>  Homme-ange 
(allemand  moderne)  ;  2»  forme  du 
vieux  nom  germ.  Angilmann^  écrit 
Engelmann  dès  823  (jeune-guerrier). 
Man  veut  bien  dire  ici  homme,  mais 
avec  le  sens  mâle  et  guerrier  du  vir 
latin. 

Engerran,  Engrand,  Enguer- 
rand.  F.  du  vieux  nom  germ.  ^n^eZ- 
ram  (jeune-fort),  611. 

Enlcpie.  F.  de  Honnique  (Jean). 

Enjalbert,  Enjalric.  Formes  des 
vieux  noms  germ.  Ingalbertj  Ingal- 
rich  (jeune-renommé,  jeune-riche), 
ixe  siècle. 

Enkel.  Petit-fils  (Allem.). 

Ennery.  l»  Nom  de  lieu  (Moselle) 
dont  la  forme  latine,  en  l'an  898, 
était  Ilunneriaca  villa  ;  domaine 
(THunnerlc  (vieux  nom  germ.  si- 
gnifiant 7mn-r»c/ie,  ou  géant  puis- 
sant); 2«>  forme  d'Hun noric,  expliqué 
cl-dcssus ,  comme  Emery  est  forme 


7. 


loi 


Ero 


d'Amalrirh.  —  Le  nom  de  Deunery 
(d'Eunery)  a  été  pris  par  des  fa- 
milles iBraéLites. 

Enoch.  Nom  hébreu  qui  veut  dire 
dédié  (à  Dieu). 

Enocq.  F.  d'Enoch  ou  de  Hou- 
nocque  (Joan). 

Enouf,  Enout,  Enouz.  F.  dn 

vieux  nom  germ.  Einolf  qui  vient 
d'Aginolf  (loup-conducteur,  loup- 
chef). 

Entraigues,  Entraygues,  En- 
tremont.  Entre  les  e.aux,  entre  les 
monts.  Noms  do  lieux. 

Eon.  Nom  do  saint.  En  latin 
Œniiu,  qui  reste  inexpliqué.  Faut-il 
le  chercher  dans  eouann,  eon,  qui  se 
disent  eu  Bretagne  pour  Yvon.  En 
breton,  eon  signilie  aussi  écume. 

Ëparvier.  Épervier  (oc). 

Ëpaulard.  Qui  a  de  larges 
épaules  (?).  A  Toul,  on  appelait 
épaulier  le  receveur  de  l'église. 

Équipart.  !<>  Marinier.  Mot  à 
mot  :  homme  de  l'esquif.  Au  moyeu 
âge,  équiper  se  disait  pour  prendre 
la  mer;  2"  binette,  bêche  (oil). 

Érard,  Ërart.  Vieux  nom  germ. 
écrit  tel  dès  le  ix«  siècle.  Les  formes 
primitives  sont  Airard  et  Hariard 
{hari  :  armée  ;  ard  :  aguerri).  Ex- 
ceptionnellement, Érartoat  laforme 
flamande  du  nom  de  saint  Erastc. 

Erckmann.  F.  du  vieux  nom 
germ.  Erckman  (1083),  qui  est  une 
abréviation  (VErchanman  {ercan: 
franc,  sincère  ;  vian:  guerrier). Ce  to 
souche  me  paraît  préférable  à  celle 
d'Archiman,  donnée  par  Fôrste- 
mann  ,  dont  Erckmann  me  semble 
être  plus  éloigué. 


Erw 

Erhard,  Erhazdt.  Même  fenset 
môme  souche  que  Érard.  lÊcritf  teU 
dès  les  Yuie  et  ix*  aièeles. 

Erlanger.  Originaire  d'Erloag, 
ville  de  Franconie  (AUexn.). 

Ermel.  !<>  F.  vulgaire  du  nom  de 
saint  ArmagiluB  ;  2»  manche  {Aermel, 
Allem.)  ;  S©  dérivé  d'erme  ;  désert, 
friche,  solitude  (oil,  oc). 

Ermeneuz.  Arménien  (emeni, 
oo).  N'ayant  pas  rencontré  de  texte 
justificatif,  je  crois  moins  an  sons  de 
fourreur  d*hennine,  qu'on  a  donné 
ailleurs. 

Emault.  F.  d'Arnault. 

Ernest,  Emestine.  Emett  vent 
dire  grave,  térieux,  selon  M.  Scott; 
excellent,  selonM.Hecquet  jJkoiior^ 
selon  Ottius  (qui  le  fait  venir  da 
nom  gaulois  Ariovisle).  FSrstemaaA, 
vers  l'avis  duquel  je  penche  vol(»i- 
tiers  en  ce  qui  concerne  les  vieux 
noms  germains  dont  il  a  fait  ose  , 
étude  si  spéciale,  donne  on  sess 
tout  autre.  Pour  lui,  Ernest  est  kn- 
neur-lanes,  c'est-à-dire  la  lance  ho- 
norée (ern  ou  am  :  honneur  ;  eit  on 
ast  :  lance).  La  forme  primitive  eit 
Arnest  (888). 

Emouf.  Emoalt,  Emonz.  F. 
de  A  moult,  Arnoux. 

Emet.  Abr.  d'Ernest.  Bile  «t 
fort  ancienne  et  se  rencontre  dès  le 
ix«  siècle.  Ou  se  demande  comount 
Emst  peut  être  une  forme  du  io0 
de  saint  Candide  dans  le  martyro- 
loge hollanda'.B. 

Emu.  F.  do  Ilernu  :  sombre,  me* 
uaçant.  cLe  temps  est  hemuli  dit- 
on  à  Lille  quand  un  orage  se  pré- 
pare. 

Erwin.  F.  du  vieux  nom  g«no. 


ysip  lièala),  qui  vient  d« 
{hari  :  armée  ;  ui»  :  a 

ard,    Énuoart.    Que. 


),  Eaoalll«.  Ardolie, 


EsorlTan.  écrivain  (oc). 
Eaorlva,  F.  d'Euribs. 
Eioudlfe,  ElBOUdlar.  Écayer  (oc. 


(oll).  NomdepÈUriu. 
ido.  1°  Nacelle  ;  2°  dlEpnb 


Esmire.    Métairie ,  étable    (oïl 
N.  d.  1. 

EsDaiid,  Eonault,  Eananx.  i'i 

le  nom  dâ  Haiqt  Bauard  qui  te  d 
ea  latin  ^jnartlu.  Je  lali  en  dro 


Emeut,  Esnoa,  Eanoolt.  USiui' 


Eaplna.  Aubépine  (iril).  Hom  •!< 


Esportalla.  Beu 
EBqOirOl.  lEcnrQ 


Eacpilv*.  1"F.  d'UacFlTe;  t°ra 
lenlble  («sBin,  .«cuira,  oe). 

1,  IMWebe- 


Biitooq.  £pé«,  bilan  pidnli  (h 

oil). 

EMOn.  nitou,  Idqoe  (4il«iu,  «' 
Eatrada.  Oriude  ronte  [oo). 


•LUreitorllng, 
B«le;S»dÉr.d'B.itr(e;JeinieB« 
.tfrlle  ioo%  m-iiiï»!»  tnjct  (oW, 

Eataul.  Usile  do  jeu  do  paix 

atOTO.  ÉtiBuno  (oc). 

Eaterenln.  I>âr.  d'Eslii-c, 

Eatlbal.  F.  il-Kstiv:i1,  bi>ti 
girc,  oboaisoii  d'cM  (M,  ûLl). 

Brtlanoa.  F.  d'iidcnne. 


ErttgnEtrd.  Dur.  d'ÉiiCDuc. 
Estlqae.    Mnlgre,    vtiqna. 


Estivadoa.  tlûlayer  (oe). 

EstlTEa.EatiTsleC,  H^itî  u  0  d'ùtù . 
■L-cillral  clali   iiDB   ohBnBBDre    àc 

d'hormlne,  nul^  Usuidd.  (ia« 
Molli  n,  donno  ihy  mans  EsiWanx,  et 
loi)  dlaatre  m'utTËrro  (diable  jii'sm- 

plmdD.<d. 


Ëtfera.  F.  d'BilèTE. 
ËMvenon.  Dér.  d'âtârs. 


fitleniia.  Nom  de  Balut.  Da  giw 
Sttj.ftoi.o»  roiiroiiup,  ,|u;  Il  Ut  SM- 
f«n»  en  llBlle  E!!el>:.u  od  Bipt- 
gne,  eteven  en  Fl.ndro,  Siuiiben  « 
AoglctBrra,  K,leve  dnm  le  Jip 
baKnne,  SM>e  dana  le  RaaerpLe,Br 
lopbe  dau<  UGnjenuo  st  VAnfi- 
mola,  Slivao  dam  le  Fore»,  Tlndi 
dana  le  Beanjolsti,  etc. 

ËUstmot.  Dér.  d 'Etienne. 

ËUAvent.F.  d-E>tleTui(éiieiui>i). 

Ëtlgnard.  F.  d'BilIgnird. 

Eudei.  NoiD  de  esint,  en  I 

IiiSM-quo  l-»MPmanu  mlUeheàl» 
iioatihe ^Hlh  d.ms,f.cile.Lil 
latluliée  Sado  e>t  du  tiik  ■iè' 


dit  le 


[.abollan 


EstlTBn,  EsClTln.  !■>  Abr.  d'Ei- 


Fab 

Eulalie  vient  du  grec  et  vent  dire 
parlant  hien. 

Eusèbe.  Nom  de  saint  {qui  honore 
bien.  Grec). 

.  Enstaohe.  Nom  de  saint.  Vient 
du  grec  eustathios  :  vigoureux,  bien 
portant.  D'autres  étymologistes  lui 
donnent  le  sens  de  •  cilme,  tran- 
quille, riche  en  épis  *.  Euatathe, 
Euêtache ,  Euêtase ,  Eustaze  et  Eus- 
taiae  sont  des  formes  d'Eustache. 

Euvrard.  F.  d'évrard. 

Euzet.  F.  d'Henzet  (jambière). 

Euzenou .  Dér .  â^Euzen  :  Yves 
(Bret.). 

Euzière.  Plantation  de  chênes 
verts  (oc). 

Évain.  F.  bretonne  du  nom  de 
saint  Tves  (Even). 

Evans.  F.anglaise  d'Yves  (Evan). 

Ëvariste.  Nom  de  saint  {bien 
excellent.  Grec). 

Eve.  Eau  (oil).  N.  d.  1.  Comme 
nom  de  femme,  Eve  passe  pour  hé- 
breu; les  hébraisants  le  traduisent 
par  dame,  ou  serpent,  ou  vivante. 

Éveraert ,  É  verard ,  Éverart , 
Éverhart.  F.  du  vieux  nom  germ. 
Everart  qui  e?t  un  nom  de  saint 
et  qui  vient  d'Eberhard ,  Eberhart 
(tanglier-aguerri) . 


Fab 


157 


Évert.  F.  flamande  des  noms  de 
saint  Evrard  et  JÉvariste. 

Ëvette.  Abeille  {ewette,  oil).  Voy. 
Abeille. 

Evrard.  Nom  de  saint.  Même 
sens  que  E  verard. 

^  Évrat,  Évre,  Ëvrot.  Évrat  et 
Evrot  sont  des  dérivés  d'Èvre  ou 
Epvre,  nom  de  saint,  en  latin  Aper 
(sanglier),  ce  qui  en  fait  l'exact  équi- 
valent de  l'Evrard  germ.  Voy.  Eve- 
rard. 

.  E'wig.  F.  du  vieux  nom  germ. 
Eowig  (ixc  siècle)  qui  signifie  temps- 
combat. 

Excoffier.  F.  d'Escoffier. 
Exertier.  F.  d'Esserticr. 

Exupère.  Nom  de  saint  signifiant 
qui  est  au-dessus,  qui  surpasse  (latin). 

Eyguière.Kuisscau,  aiguière  (oc). 

Eymar,  Eymery.  F.  d'Aimard 
Emmery. 

Eynard,  Eynaud.  F.  des  vieux 
noms  germ.  Eynard,  Ainald  (chef- 
agucrri,  chef-ancien),  ix'  siècle. 

Esrraud,  Eyrich.  F.  des  vieux 
noms  germ.  Arioald,  Airich  (ancien 
de  l'armée,  riche  de  l'armée),  ix' 
siècle. 

Esrriès.  Voy.  Hériot. 


F 


Faber,  Fabert.  F.   de  Fabro. 
^Heg  ont  conservé  la  tournure  latine-. 
'foher  :  ouvrier  en  fer). 

Fabian,  Fabien.  Noms  de  saint. 


En  latin  Fabianus,  c'est-à-dire  qui 
est  à  Fabius,  nom  romain  devant 
l'interprétation  duquel  on  recule 
généralement.  En^  1103,  No6l  se  de- 
mandait pourquoi  ce  ne  scr.iit  pas 


158 


Fao 


ao  nom  do  fôvo  (faba)j  ot  faisait 
observer  que  les  légumes  n'étaieut 
poiut  dédaignés  par  d'illaatres  noms 
romains,  tels  que  ceux  de  Lontnlxis 
(lentille),  Pison  (pois),  Cicoron  (pois 
chiche^  Malheureuseiuent,  faha  no 
peut  donner  que  faicB  et  non  fàbi 
an  génitif  exigible  eu  pareil  cas.  Je 
penchcraii}  plutôt  pour  le  génitif 
Fabri  (ouvrier  en  fer)  qui  a  donné 
déjà  le  diminutif  Fa^rtciiM  au  monde 
latin.  On  aurait  dit  Fabiu*  en  adou- 
cissant Fabrius. 

Fabre.  Forgeron,  maréchal-fer- 
rant,  taillandier  ;,oc).  Le  peintre 
Fabre  s'en  était  souvenu  lorsque, 
nommé  baron  en  1828,  il  mit  une 
encluiue  d'argent  dans  son  blason. 

Fabregas,Fabrège,Fabrègae, 
Fabreguette.  Forge,  petite  forge 
(fabrega,  oc). 

Fabron.  Petit  forgeron  inexpé- 
rimenté ,  d'où  le  proverbe  méri- 
dional : 

Qui  qaitia  fabre  pcr  fabroan 
Perde  sono  ferre  el  soan  carboan. 

(qui  quitte  forgeron  pour  fabron, 
perd  son  fer  et  son  charbon). 

Fabry.  Même  nom  que  Fabre, 
seulement  il  a  conservé  la  forme 
latine  Fabri,  origine  méridionale. 

Fabvier,  Fabvre.  Ouvrier  en 
fer  (oil). 

Factlo.  Abr.  de  Bonifazio  (Ital.). 

Façon,  Faconnet,  Abr.  de  Fal- 
con,  Falconnet  (faucon).  Il  faut  ajou- 
ter que,  à  la  date  de  817,  le  réper- 
toire de  Fôrstemanu  donne  le  vieux 
nom  gcrman.  latinisé  Faeco  qui 
80  traduit  Faccon  (  de  Fag  :  se  ré- 
jouii").  Mais  c'est  un  exemple  unique 
et  la  famille  ne  paraît  pas  nom- 


Fag 

brense.  Néanmoins  il  en  fait  dériver 
le  nom  allemand  Faek. 

Faoq.  F.  de  Fack.  Voy.  ci-deisiu. 

Fadat ,  Fade,  lo  Le  second  est 
une  forme  de  Fade  qu'on  prononce 
fade  en  langue  d*oc,  on  de  Faâet  : 
esprit  follet  (Berri).  Fadat  veut  dire 
prédestiné ,  charmé  par  Um  féeê,  et 
aussi  niais  ;  2»  sens  de  Fadin. 

Fadin,  Dér.  de  FocU,  qui  voulait 
dire  triate,  peu  agréable,  plutôt  que 
inaipide  (oil). 

Faes.  Abr.  flamande  de  Bonlfàee. 

Faffln.  Badin.  Du  verbe  Fc^finer 

(oil). 

Fagard,  Fagel,  Fage,  Fagod, 
Fagerolle.  Fages,  Faget.  Hêtre, 
bois  de  hêtres  (oc).  Noms  de  voifiii. 
et  de  lieux  dont  les  souches  sont 
Fag  (hêtre),  et  Fagea  (prononces 
fadje):  bois  de  hêtres.  —  Exception- 
nellement, fagel  signifie  fouet  (oe\ 
casaque^  besace  (oil). 

Fagniez,   Fagnon,    Fagnoo. 

Dér.  de  Fagne  :  hêtre  (oil,  Centre). 
Noms  de  lieux.  Eu  langue  d'oCi  fa- 
gnous  veut  dire  fangeux. 

Fagot,    Fagotât,    FagottiB' 

Noms  de  faiseurs  do  £sgots  on  de 
personnages  qui  ne  se  piquaient  pu 
d'élégance.  Noël  du  Fail  parle,  » 
ses  Contes  d'Eutrapel ,  d'un  <  vésé* 
rable  emmaillotté  et  fagoté  dansmw 
grosse  robe  fourrée.  >  En  UngB* 
d'oc,  Fagotât  veut  dire  mal  hahUtL 
Au  xvie  siècle,  fagot  se  prenait  déjà 
au  figuré  pour  tracas,  embroniJU- 
ment. 

Fagu,Fague,  Fagaer,  Fagnat 

Dér.  de  Fag  :  hêtre  (oc).  Noms  de 
lieux  ou  de  voisin. 


Fal 

Faidide,  Faidy.  Banni,  proscrit 
(Faidit,  oil). 

Faille,  lo  Faute,  tromperie,  torche 
(oil)  ;  2o  forme  de  Faye  (hêtre). 

Fafllet,  FaiUlot,  FaiUot.  lo 
Dér.  de  Faille  ;  2»  formes  de  Fayet, 
Fayot. 

Pain,  Faisneau.  Hâtre  (oil).  Du 
latin  Faginus. 

Falsandier.  DÊleveur  de  faisans 
et  aussi  industrieux,  adroit  (Jeaan- 
dier,  oc). 

Faitot.  Fait  tôt.  Nom  d'homme 
prompt.  La  paresse,  la  lenteur  s'ap- 
pelaient faitardisef  en  langue  d'oil. 

Faivre,  Faivrel,  Faivret.  Ou- 
vrier en  fer  (oil). 

Fagole.  Bois  de  hêtres  (faiola, 
œ). 

Fajoa.  Haricot  et,  au  figuré, 
simple,  naïf  (fajoou,  oc). 

Falcimaigne.  Grande  fauchée 
(magne- faîeie,  oil).  Nom  de  lieu. 

Faloon,  Falconet,  Faloonnet. 
Faucon.  Falco  est  de  langue  d'oc. 
Bon  classement  parmi  les  vieux 
noms  germ.  me  paraît  peu  probable. 
Voy.  Fauque. 

Faloonnier.  Fauconnier  (oil). 

Faloot,  Falcoz.  F.  de  Falco. 
Les  Falcoz  du  Dauphiné  portent 
d'asur  un  faucon  d'argent. 

Falempin.  Originaire  de  Pha- 
lempin  (Nord)  qui  se  disait  Fanopi- 
neiuUf  en  1108,  c'est-ù-dire  temple 
du  pin  (des  deux  mots  Fanum  pini). 

Falgas,  Falguerolles,  Falgi- 


Fal 

nèroB,    Falguières. 

fougères  (oc). 


159 
Champ    de 


Falio.  Dér.  de  Faîi  :  Philippe 
(oc). 

Fallsse .  Falizo.  i»  Falaise  (oih 
<  mainte  falizo  l'Angleterre  a  sur  la 
mer  posée  > ,  dit  Enstache  Den- 
champs  ;  2*>  tromperie  (oil). 

Falkenberg ,  Falkenburg , 
Falkensteln,  Falkner.  Montagne 
du  faucon,  bourg  du  faucon,  rocher 
du  faucon,  fauconnier  (Allem.). 

Fallet,  Fallin,  FaUon,  Fallût, 
Fallote,  Falloux,  Falot.  Réguliè- 
rement, tous  ces  noms  pourraient 
dériver  des  mots  Fall,  Fal:  trom- 
peur (Bret.,  oc),  j'en  trouve  trace 
pour  falon  qui  était  une  forme  de 
félon  (oil),  et  pour  falot  qui,  comme 
faloie,  voulait  dire  tromperie  (oir. 
Mais  il  doit  y  avoir  un  autre  seni?. 
Le  mot  Fallotf  qui  s'emploie  au 
xvie  siècle  pour  plaisant,  grotesque, 
m'a  donné  d'autant  plus  à  penser 
que  Littré  déclare  son  origine  fort 
incertaine.  Eu  considérant  attenti- 
vement les  exemples  justificatifs  de 
son  Dictionnaire  (exemples  dont  le 
secours  m'est  toujours  précieux),  je 
vois  successivement  : 

lo  c  Cy  dessous  gist  ce  très  gentil 
fallot  Jan  Serre  »  (Marot), 

2o  Ce  vray  cynique  Diogène  es- 
toit  ung  vray  fallot  »  (Garasse). 

3o  f  Je  vins  ma  dame  embrasser  et 
la  baise  falotement  un  petitet  tant 
seulement  *  (R.  de  Collbrye). 

Dans  ces  trois  exemples ,  le  sens 
de  petit  fou,  de  follet  me  paraît  bien 
mieux  convenir  que  celui  de  plai- 
sant ou  grotesque;  maintenant,  reste 
à  savoir  si  fou  a  pu  se  changer  au- 
trefois en  fau.  J'en  trouve  une 
triple  preuve  :  dans  le  Perche,  où 
l'on  dit  faulot  pour  follet;  dans  la 
Bourgogne,  où  l'on  dit  faulau  ;  dans 
le  Midi,  où  l'on  dit  faligaudas  pour 


IGO 


Far 


fonligaudaa  (folâtre).  Jo  puis  donc 
croire  que  l'étymologio  do  radjoctif 
falot  j  incertaine  selon  Littré,  ne 
doit  paB  û;re  cherchée  ailleurs  qao 
dans  fol  :  fou.  De  niôine,  les  noms 
de  Fallet,  Fallin,  Failot,  etc., 
peuvent  être  considérés  comme  des 
équivalents  de  Follet,  FoUin,  Fol- 
lot  (pcti;  fou,  folâtre). 

On  a  dit  que  Fallonv  venait  du 
latin  Jlarua:  roux  (Comte).  Il  con- 
vient d'attendre  sur  ce  point  un 
texte  justitlcatif.  Faîlon  est  ausui 
un  nom  de  lieu  à  examiner. 

Falluel.  Dcr.  de  Fallue  :  galette 
(Norm.). 

Famchon,  Famechon.  Dérivés 

de  Falmèrhc  :  étiucelle ,  flammèche 

(Norm.). 

Fanchon.  Françoise  (Est). 

Fane,  Faxiet.  Abr.  de  Stefan 
(élienue). 

Fangart.  IJombier  (/onj/ar,  Ca- 
talogne). 

Fanny.  Abr.  de  Stéphanie. 

Fanon.  Fanion,  pcti:  étcndart 
(oil). 

Fanouillet.  Fenouil  (oc).  Cette 
plante  jouait  liu  plus  grand  rôle 
dans  raucienne  cuisine. 

Fantln ,  Fan  ton ,  Fantou.  En- 
fant (oc).  Fanton  est  ici  pour  Fan- 
toim. 

Faravel.  Farceur  (/arvcï,  Bret.). 

Farconnet,  Farcot.  F.  de  Fal- 
connct,  Falcot.  Loi  Farconnet  du 
Dauphiné  out  des  faucons  dans  leurs 
armes. 

Fardel,  Fardouè,   Fardouet. 


Far 

'  lo  Sens  defardet:  rase,  dâgvdsement 
(oil);  2»  fardeau  (oil,  oo).  La  dési- 

!  nence  dou  est  dn  Midi,  où  l'on  dit 
fardeou. 

Fare,  Farette.  Lanterne ,  Uaal 
(oil).  Terre  i  blé,  métairie  (oc). 

Fargara.  Dôr.  de  Fargaire  :  for- 
geron (oc). 

Farge.  Forge  (oil). 

Fargeau,  Farges,  Farget, 
Fargeton  ,  Fargier .  Noms  de 
forges  et  do  forgeurs.  Fargea»  est 
aussi  un  nom  de  saint,  f^rgeaa, 
premier  évoque  de  Besançon  (iu< 
siècle),  y  fut  martyrisé  avec  saint 
Fergeon,  son  frère.-  Ckis  deux  noms 
viennent  du  latin  Ferreolua  (ouvrier 


en  for) ,  qui  se  dit  encore ,.  dans  le 
Midi,  Ferriolf  Ferreol  et  Fer«ol;  en 
Franche-Comté,  Ferjeux  et  Ferjus; 
dans  les  Ardennes,  Fergevx;  en 
Bourbonnais,  Fargeol  ;  dans  le  Ly- 
onnais, Forgeux  ;  dans  Tlle-de- 
France,  ForgeU 

Fargne,  Fargues,  Fargnette. 

Forge  (oc).  Noms  de  lieux. 

Farigol.  Thym  {farigouUiy  oc). 

Farin,  Farinooort.  Ce  denier 
est  un  nom  de  lieu  qui  signifie  ékèr 
tean  de  Farin,  vieux  nom  germaB. 
qui  s'écrivait  Fariein  au  vni«  siècle 
(marcheur-ami). 

Faron.  Nom  de  saint,  en  latin 
Faro.  Les  étymologristes  n'ont  pai 
expliqué  son  nom.  FSrstemann  seil 
lui  donne  une  origine  g^rmaniqnei 
avec  le  sens  de  c  marcheur  *.  Le 
nom  du  roi  Pharamon  est  de  U 
môme  souche. 

Faroux.  F.  du  vieux  nom  genn. 
Farulf  (loup  qui  marche)}  vik siècle. 
L'interprétation  de  ces  non»  parut 


Fan 


Fan 


161 


Barre  quand  oa  vent  bien 
er  à  ceax  des  tribus  saava- 
Lmérique  du  Xord,  dont  les 
jrbares  ne  devaient  guère 


U.  Enclos,  champ  dot  (far- 


). 


Y,  Farreyre.  P.  de  Fer- 
rière. 

Inder.  Relieur  de  tonneaux 


a.  Fastueux  {faêtuous,  oc). 

d,  Faton.  Dér.  de  Fat: 
il),  hêtre  (Berri). 

létre  (oc,  oil). 

ler,  Fauchery,  Fauche- 
AUOheron.  Faucheur  (oil). 

Let.  Faucille,  serpe  (oil). 

taux,  Fauchey.  Faucheur 
désinence  ey  est  de  l'Est, 
«y  vaut  Fauchier. 

dUe,  FauchUlon,  Fau- 
stucil,  Faucillhon.  Serpe, 
,  faucille  et  aussi  arme  of- 
Le  fauchon  et  le  fauciilon 
les  lulllebardes  à  fers  en 
faux. 

ta.  F.  de  Faueoun  :  faucon 
e  Faiichoux  :  faucheur  (oil). 

»t,  Faudoas,  Faudouas. 
Taud  :  étable,  bergerie  (oil, 
I  Faude  :  charbonnerie  (oil). 

18.  Peut  avoir  été  un  faux 
sque  son  opposé  Bongars  et 
nyme  Maugas  existent. 

ire,  Faugière.  Fougère 
1  de  lieu. 


Faultrler.  lo  Conspirateur.  De 
Faulterie  :  conspiration  (oil).  Ou  di- 
sait de  môme  fautier  pour  fautif  ; 
2*»  fabricant  de  feutre,  feutrier.  On 
disait  f autre  et  feltre  pour  feutre. 

Fauque.  Nom  de  saint.  En  latin 
Falco.  FSrstemann  classe  ce  nom  à 
part  parmi  les  vieux  noms  germani- 
ques, mais  sans  l'expliquer  d'une 
façon  claire.  Ou  Faleo  est  latin  et 
signifie  faucon  ;  ou,  s'il  est  germani- 
que, il  devient  une  forme  du  nom 
Fulco  ou  Fouques,  dont  la  souche 
fuie  (peuple)  a  de  nombreux  dérivés. 
Pour  conclure,  Fctleo  peut  être  latin 
et  signifier  faucon,  comme  il  peut 
être  germanique.  Eu  ce  cas,  c'est  une 
forme  de  Fouques. 

Fauquemer.  Ou  c'est  un  fauche- 
mer  (nom  de  rameur) ,  ou  c*est  jine 
forme  du  vieux  nom  germ.  Folcmer 
{foie  :  peuple  ;  mer  :  illustre,  c'est-à- 
dire  :  illustre  du  peuple). 

Fauquet.  Faucille,  sorte  de  halle- 
barde (oil). 

Fauqueux,Fauç[uier.  F.de  Fau- 
cheux. Les  Fauquier  de  Fr. -Comté 
ont  trois  faux  dans  leur  blason. 

Faur,  Faurau,  Faure.  Ouvrier 

en  fer  (oc). 

Faurèal ,  Fanreau ,  Faurè , 
Fauriat.  Ouvriers  en  fer  (dér.  de 
Faur,  oc). 

Faurle.  Forge  (oc).  N.  d.  1. 

Faoriol,  Faorisse.  Petit  com- 
pagnon forgeur  (oc),  d'où  le  pro- 
verbe méridional  :  c  Mieux  vaut 
payer  faure  que  fauristoun.  > 

Fanssemagne .  Grande  fosse. 
Nom  de  lieu. 

Faust,  Faustln.  Noms  de  saints. 
Du  latin  Fauêtut:  heureux,  favorisé. 


162 


Fav 


Fauvart,  Fauve,  Fauveau, 
Fauvel,  Fauvelet,  Fauvet,  Fau- 
vin,  FaUTiot.  Dér.  do  Fauve  :  de 
couleur  jaune,  tiraut  sur  le  roux. 
Nom  de  chevelure.  Exceptionnelle- 
ment, on  a  donné  à  fauvin  le  bous 
d*hypocrite ,  et  les  romanciers  du 
moyen  âge  ont  appelé  fauvel  Tâue, 
comme  ils  ont  appelé  regnard  le 
goupil.  Mais  le  regnard  (renard)  a 
fini  par  ôtre  seul  employé,  tandis 
que  fauvel  n'a  en  qu'un  temps. 

Fauvre.  Ouvrier  en  fer.  Forme 
curieuse  en  ce  qu'elle  tient  à  la  fois 
à  Faure  et  à  Favre. 

Favand,  Favard,  Favarger, 
Favart.  M.  s.  q.  Favier.  En  Pro- 
vence, on  appelle  aussi  favart,  le 
pigeon  ramier.  C'est  aussi  une  sorte 
d'armure  (oil). 

Favel,  Favelet.  l©  Dér.  de  Fa- 
vêle  :  babil,  flatterie  (oc)  ;  2°  formes 
de  Fauvel,  Fauvelct. 

Favereau.  1°  Dér.  de  Favier  ;  2» 
forme  de  Faverot  :  fève  (oc). 

Favergeon,  Faverial.  Dér.  de 
Favier. 

Faverle.  Forge.  Voy.  Favier. 

Favier,  Favlères.  Champ  de 
fèves  (oc).  De  môme ,  ce  nom  passe 
pour  avoir  été  celui  d'uu  marchand 
ou  d'un  cultivateur  do  fèves,  mais 
c'est  une  carrière  si  limitée,  et  le  nom 
est  si  répandu  que  je  ne  m'en  tiens 
pas  là.  Pour  Favières  ,  le  fait  est 
constanf.C'est  bien  le  champ  de  fèves 
au  Nord  comme  au  Midi,  lofais  pour 
Favier,  il  peut  être  une  abréviation 
de  Fabvier,  qui,  comme  Fabvre,  veut 
dire  ouvrier  enfer.  Ce  doit  ôtre  aux 
pays  de  langue  d'oil. 

Favre,  Favreau,  Favrel,  Fa- 
vrlaux,  Favrin,  Favrichon.  Fa- 


Fei 

vrot.  Ouvrier  en  fer.  C'est  i  la  fois 
une  forme  de  Fabvre  et  de  Fèvre. 
Honnorat  dit  que  Favre  vent  dire 
charpentier  dans  une  partie  du  Ifidi. 

Fay  .  Fayard ,  Fa3rart . 
Fasraut ,  Taye ,  Tayen. ,  Fayet , 
Fayette.  Hêtre,  bois  de  hêtres. 
N.  d.  1.  Dér.  de  Fay  (hêtre),  qui  se 
dit  au  Nord  comme  an  Midi. 

Taynot,  Petit  hêtre  (de  Foyes). 

Fayol,  FayoUe.  Haricot,  champ 
do  haricots.  N.  d.  1.  (Midi).  Les  ma- 
rins fatigués  de  ee  légume  disent  en 
plaisantant  :  «  Quand  doublerons- 
nous  le  cap  Fayol  ?  » 

Fayon,  Fayot.  Dér.  de  Fofi: 
hêtre. 

Fayoat.  Haricot  (/ayoou,  oc). 

Fèart,  F6aa.  Fidèle.  De  Fé:  con- 
fiance (oc). 

Fèborier.  Février.  Mois  de  nsii- 
sance. 

Febvre,   Febvrel,  Febvret 

Ouvrier  en  fer  (oil). 

Fechter.  Escrimeur  (Âllem.). 

Federle.  Signifierait ,  en  alle- 
mand, la  petite  plume  (de  Feier, 
plume,  et  du  diminutif  le).  lÊMi» 
c'est  plutôt  une  forme  de  VetttrU 
(  petit  -  cousin ) ,  en  Alsace,  oft  le 
parler  est  doux. 

Federmann,  Federmasrer.  fa- 
bricant ou  marchand  de  plumes,  df 

ressorts  (Âllem.). 

Fedon.  Agneau  (fedoun,  oe). 

Feil  ,  Feillet ,  FeiUeal ,  Feil- 
liou.  10  F.  de  Fils,  filleul;  8» formes 
et  dér.  de  Feil  :  feuillage. 


Fér 


Fer 


163 


t.  Gras  (AUem.)' 

e.  Foi,  fidélité  (Jeiz,  Bret.). 

Cruel,  doTi  emporté  (oo,  oil). 

mann,  Feldmayer.  Culti- 
ferinier  (Allem.). 

te.  Petit-filB  (felezen,  oc). 

I.  Félix  (Bret.). 

c.  Nom  de  saint.  Du  latin 
heureux. 

nr.  lo  Peaussier  (Allem.)  ;  2» 
ant  (Bret.). 

lan.  Âbr.  de  Feldmann. 

D.  Dér.  de  Fel. 

lo  Boche  (Âllem.)  ;  2°  fou- 
Ue,  oc). 

rt,Feneaa,Fenet.  i«Dér. 
fourrage,  foin  ;  2»  abrégé  de 
hêtre  (oil). 

K.  1°  Nom  de  saint  italien  ; 
9  méridionale  de  Phénix. 

n,  Fenot.  M.  s.  q.  Fénart, 
,  etc.  Hêtre  paraît  plus  pro- 
e  que  foin  (/en,  oil). 

aillât,  Fenouillet,  Fe- 
o  M.  s.  q.  Fenart  ;  2o  dér.  de 
.  N.  d.  1.  (Midi). 

Perme,  dur,  fort  (oc). 

|118,  Fèragut.  Fer  aigu, 
rme. 

id,  Fèrant.  lo  Abr.  de  Fer- 
trés-usitée  au  moyen  âge  ; 
■appe  ;  3°  cheval  barbe. 

rd,  Fèrat,  Fèraud.  Dér. 


deFere:  hôte  redou table.  Fi^ra^  peut 
être  aussi  un  nom  de  poisson  ;  Férau 
désigne,  dans  le  Velay,  un  terrain 
volcanique. 

Ferdinand.  Nom  de  saint  sur 
l'origine  duquel  on  est  muet  ou  di- 
visé. Selon  M.  Scott,  il  est  batave 
et  signifie  <  qui  garde  un  trésor  >. 
Comme  c'est  le  roi  Ferdinand  de 
CastiUe  qui  le  fit  surtout  connaître, 
Macri  a  été  chercher  dans  l'arabe 
des  mots  équivalents  signifiant  eon- 
lentement  de  la  foi  f  joie  de  la  religion. 
On  peut  objecter  que  les  Arabes 
vaincus  par  lui  ne  devaient  guère 
avoir  envie  de  lui  donner  ce  beau 
surnom.  L'Allemand  Skinner  a, 
d'autre  part,  proposé  pferd-éUenen 
(servir  à  cheval,  ou  cheval  servant), 
ce  qui  n'est  pas  sérieux.  FSrstemann 
le  classe  de  son  côté  parmi  les  dé- 
rivés de  la  souche  Fart  (voyage), 
mais  sans  grande  apparence.  Le 
sens  arabe  est  encore  lo  moins  im- 
probable. 

Fèrèol.  F.  de  Ferréol. 

Fèret.  Dér.  de  Fer.  C'est  ainsi 
qu'on  dit  feretat  ponrJUrté  (oc). 

Fergeau.  F.  de  Fargeau. 

Ferlât,  Ferlet,  Ferlin,  Fer- 
luc,  Ferlus.  F.  interverties  déri- 
vées de  Frite  (fragile,  peu  solide, 
sans  vigueur)  qui  a  fait  fretin  : 
petite  monnaie  ;  freluehe  :  petite 
honppe,  petit  ornement  d'habit; 
freluquet:  petit  homme  frivole.  — 
Farluquet,  qui  se  dit  en  provençal 
pour  freluquet,  confirme  notre  sap- 
position. 

Fermin,  Ferminet.  F.  et  dér. 
de  Firmin. 

Feman ,  Femand ,  Feman- 
dez.  Abr.  de  Ferdinand.  Femandez 
veut  dire  ftU  de  Femand  (Esp.). 


FUTB.  Huho  (B^arn). 
Forran.rorrand,  Ferrandier, 

fenll  ■aupfOUDCFnnjiQni  du  métlc 
■1  an  n-nvaii  dans  Bimdler  ei  Tti 

DelUment,  Ferrant  vent  dire  chenal 
tri,  (oc). 

FeiTSTl.  Maricbiil-fe  rnn  t  (lui 


FuTore.  Do  Fen 


Ferrlère.  Utlne  k  1er,  mine  de 
rer,  bonlelJle  (oii).  Kieeptinnaglle- 

romain»    (oia  ferrala),   FimcIib- 


FMnT,  T.  tnufàlH 
amt   nbr^gj    OD    dii. 


Li<>  J'irry  KnI  gicé- 
n  fglporEép%tpl»Ua» 


FSiy.  P.  de  Parry. 


Foanault.  F«an«an.  P.  de  Mr 

ntau  (hêtre) 

ï»  dér.  de 

r««:B* 

Kle.climno 

oil). 

Foward 

Feaaart 

On  a  dft 

/"j(r  ponr 

KdmiHW 

<:l>i>«u.Oad 

■mi.ffW 

un  ftiSe-ma 

lie          et  d 

oneoiMe 

dlDgeal:  • 

1  roue  le 

J%..«rl  pen 

t  deno   «> 

ntt«*et, 

nimi<  tl  ne 

■ni  pu  ,e 

dlMhmiht 

qa^  dan.  1 

plupart  d 

■  e..,il 

nn  pewonn 

ageâin. 

derrière.  Le 

«ensde/e. 

dclafSe,  ponriBDirluiwqr»'' 

Perte,  Feetean.  F9le,Mie(«ll! 
ie  Fui  :  lollde  (Allem.),  et  c'en» 
«iotPoimi(Jo,eM). 


Fett.  Gru  (/ctl,  Allsm.)' 


BWDdie  ont  Ir-jU  fsulltea  de  foniira 

TenllherBLde.  Fenlllade,  Fsnll- 
laTd.FeallléE,NDinBda  Ueni  biea 
ombragé..  Onappolii  «aïoi/frif- 
IviIjIeBfugollser.an  d-oneeigiK'E 
ani  rabarùls  rt  cEriaina  briginds 
poiléa  •Hm  lea  boii  (oll). 


FeoUlebola  Feolllaraile , 
I^nlUet  FenlUai  FouUlle , 
TeulUot     Feallloy     FaulllBde. 


iMd,  FenUItt. 
Fan^DièrMi.  t.  plurda  da  Foi 

Fvntrln',  Fantry.  Fabrlcaot  d 

(•vtre  ponr  chapenni,  drapier  (oil' 

Thvtm.  V.  d*  FUtj. 

Fkrra,  F*Tr«l.  OnTrlsr  en  te 


Fènier.  X4  eu  Uirier. 

Feyt.   F.  fltminde  du  nom  di 

Feyeu.  Fsywui.  Dir.  de  Feu 
hêtre.  Nom>  da  llaui. 

Fecard.  1°  Mr.  de  Fa  :  loi,  Bié 


Fialln,  Flalon.  Dér.  da  Fiai  :  AI 


Fiant.  Flard,  Fiat.  Flanlt. 
Flaux.  Dér.  de  fi  (oll)  on  de  Pi; 
>tucére,  fldile  (ac).  Bu  Normuidie, 
fiât    icai   diru    euDËanro.    FiauU, 


Flcbeux.  1»  Dér.  da  FiOit  :  Bxr, 


nifl.iH(Anw.(oil). 


TIgarat,  figaret,  Figorol.  Cul- 
;ure  de  tii^Uf  ™  lj>g-yM,,  oc).  Pifu- 

:bltiil(nlar  htlir. 


IGG 


Fis 


Figon.  10  Petite  figue  (oo);  8«> 
dér.  de  Figue  :  foi  (oil). 

Filhon,  Filhos.  Petit-filB.  Xom 
amical  (Midi). 

Fildesoye.  Fileur  de  soie.  On 
trouve  le  nom  do  Fillesuye  dans  le 
Livre  de  la  TailU  de  Paria  (xi"?* 
Mîôcle). 

Fillatreau.  Fils  du  premier  lit, 
gendre  (oil). 

FUleau,  FiUet.  Fllllat,  Fil- 
Ueux,  FUUol,  FilUon.  FilUot, 
Fillioux.  FiUol,  Fillon.  FUlot. 
Hors  Filial  et  Fillioux  qui  veulent 
dire  filleul  j  et  qui  (chose  singu- 
lière) ont  voulu  dire,  en  même 
temps,  vaurietif  tous  ces  noms  sont 
des  termes  d'amitié  voulant  dire  pe- 
tit-fiU.  Ou  s'appelait  mon  petit- fila, 
comme  ou  dit  aujourd'liui  mon  vieux. 
Dans  les  campagnes,  on  dit  encore 
mon  fieu  (pour  filleux).  Dans  Rabe- 
lais, on  trouve  fillot  à  chaque  ins- 
tant :  «  Fillot,  dites  m'en  votre 
avis!  >  et  ailleurs  :  t  Tout  beau, 
fillot  !  >  dit  Pantagruel.  Dans  le 
Maine,  fillot  veut  dire  cependant 
filleul. 

Finard,  Finat,  Finaud,  Finel, 
Finet,  Finot,  Finoux.  Dér.  de  Fin: 
rusé  (oil,  oc)  et  aussi  ingénieux,  sub- 
til (oc,  oil). 

Fion.  Fiot.  Âbr.  de  Fillon,  Fillot. 

Firadd.  Murène  (oc). 

Firmin.  Nom  de  saint.  Diminutif 
de  Firme,  autre  nom  de  saint  (eu 
latin  Firmus  :  inébranlable,  ferme). 
A  Paris,  on  nommait  saint  Firmin 
saint  FremiSf  d'où  le  nom  de  Fremy, 

Fisch.  Poisson  (Aliem.). 

Fischer,  Fisher.  Pécheur  (Âll.). 


FU 

Fisse,  Fissenz,  Fissot.  Dér.  de 
Fils.  M.  8.  (i.fiUeuxtfiUot. 

Fister,  Fistier.  Boolanger  (AIL). 

Fiston.  Petit-Uls  (terme  amical), 
mauvais  st^et  (oil). 

Fitte.  Yoy.  Laffitte. 

Fitsjames,  Fits-l^Hliam.  Fik 

de  Jacques,  fils  de  Guillaume  (Angl.). 

Fix.  Originaire  de  Fix  (Haute- 
Loire).  Nom  porté  par  des  fitmillei 
israélites  et,  comme  tel,  probable- 
ment nom  de  Heu.  Dans  le  sens  ae- 
tnely  fixe  s'est  dit  Jî»  jasqu^aa  XTP 
siècle;  il  voulait  dire  aaturi,  cer- 
tain. 

Fizeau,  Fizel,  Fisot.  Hdèle, 
certain.  Dér.  de  Fié.  Voy.  ci-dessus. 
On  dit  encore  fizel  en  provençal. 

Flachat,  Flaohot.  !<>  Mon,  ûdble 
{fiache,  oil)î  dér.  de  Flaéh:  béquille 

(Bret.). 

Flageul.  Flûte  (oil). 
Flambeurt,  Flamand  (oil). 

Flamerlon,  Flammarion.  F.  dt 

Flameron:  chandelle,  lampe,laiDièM 

(oil). 

Flan.  Voy.  Flanet. 

Flandin,  Flandrin.  Flaïuand. 
La  haute  taille  de  la  race  flamande 
a  fait  plus  tard  donner  à  ce  mot  le 
sens  ironique  de  grand  flandrin. 

Flanet.  Petit  flan.  Surnom  de  pA- 
tissior  comme  Vatel,  Wattiaux  Ab- 
trier,  etc.  Flanet  se  trouve  avec  ce 
sens  dans  le  Dictionnaire  du  vUu* 
françait  de  Lacombe  (1766),  et  Fkm 
est  également  employé  comme  non 
d'homme.  Le  moyen  ftge  n'accordait 


Fie 

%Dl  moins  d'estime  que  notre 
Lisez  plutôt  ce  menu  friand 
e  vers  : 

ins  scoTent  embrochez  (mis  en 

[perce), 
,  bronets  et  gras  poissons, 
flans  et  œofs  pochei. 
Iris  en  toaies  saisons. 

•ert.  P.  de  Plobert. 

-  Rouge,  vermeil  (oil), 

sn.  Nom  de  saint.  Du  latin 
blond. 

sur,  Flëchier.  Fabricant 
8  (oU). 

h,  Fleischer,  Fleisch- 
lande,  marchand  de  viande 


Flo 


167 


N.  d.  1.  (Vienne)  dont  la 
;ine  est  (qui  le  croirait?) 
»  ;  domaine  de  Flavius.  M. 
ien. 

i.  F.  de  Fleisch. 

tnt ,  Fleuret ,  Fleurian , 
.,  Fleuxiot,  Fleuret.  Les 
miers  et  le  dernier  sont, 
i,   des  dérivés   du  verbe 

exhaler  une  odeur.  Noms 
I  parfumés.  Charles  d*Or- 
i  n'aimait  pas  les  parfums, 

xv«  siècle  :  t  ICauvoise 
st  plus  fleurant  que  basme 
.  Led  formes  commençant 
I  peuvent  être  des  dérivés 

• 

^  Ou  c'est  un  nom  de  saint, 
a  nom  de  lieu.  Si  c'est  un 
ieu,  il  signifie  plutôt  do- 
Florus  que  domaine  des 
remonte  par  conséquent 
de  la  domination  romaine 
Unies.  Nous  le  voyons  par 
atine  de  Fleury  (Moselle), 


qui   s'appelait   Floriacum   en    760 
{Flori,  de  Florus  ;  aeum^  domaine). 
Florus  était  un  nom  de  personne 
répandu   dans    le    monde    romain. 
Quant  à  saint  Fleury,  il  n'est  pas 
très-connu,  mais  il  n'en  est  pas  moins 
honoré  le  13  novembre  ;  je  cite  d'a- 
près le  martyrologe.  Pour  être  bien 
assuré  de  ce  qu'il  veut  dire,  il  me 
faut  remonter  à  sa  forme  latine, 
point  de   départ   nécessaire   puis- 
qu'elle  est   antérieure  à  la  forme 
française  et  par  conséquent  exempte 
de  toute  altération  capable  d'obs- 
curcir le  sens  primitif.  Toutefois, 
ce  n'est  pas  ici  à  craindre.  Floridu», 
forme  latine  du  nom  de  saint  Fleury, 
veut  bien    dire   qui  est  en  fleur», 

fleuri épithéte   qui  a  pu  faire 

également  allusion  à  l'épanouisse- 
ment de  la  jeunesse  et  à  l'élégance 
dans  le  discours. 

Fleutiaux.  Petite  flûte  (oil). 

FUck.  Vif,  gai  (Allem.). 

FUpot.  Dér.  de  Philippe. 

Flisot,  Flizot.  Âbr.  de  Felisot 
(Félix). 

Flobert.  Je  vois  par  la  forme  la- 
tine des  noms  de  saintes  Flobarde  et 
Floberde  (Frodoherta)  que  Flobert 
est  une  forme  admise  du  vieux  nom 
germ.  Frodobert  (Jrod  :  prudent  ; 
bert  :  renommé)  qui  s'abrégeait  en 
Frotbert  on  847.- 

Flocon.  M.  s.  q.  Floquet.  Nom 
de  costume. 

Flond.  lo  Rouge  comme  le  feu 
(flondf  oil)  ;  2°  flux  de  ventre  (oil). 


Floquet.  Houppe  de  laine  déco- 
rant soit  lo  bonnet,  soit  une  autre 
partie  du  costume.  En  Normandie, 
ce  surnom  fut  donné  surtout  aux 
habitants  du  pays  de  Oaux. 


168  Foi 

Flor.  Florent  (Flandre). 

Florange.  N.  d.  1.  M.  s.  q.  Flenry. 

Florent ,  Florentin  .  Noms  de 
saints.  Du  latin  Flor  cm  :  florissant, 
brillant. 

Floriant,  Floriet,  Florin,  Flo- 
rot.  Les  deux  premiers  dérivent  de 
Hori  :  élégant,  fier  (oc).  Le  sens  pri- 
mitif des  qnatre  est  le  môu:e  que 
celui  de  Fleurent,  Fleuret,  Fleurot, 
etc.  (parfumé).  Florin  est  aussi  un 
nom  de  saint.  M.  s.  q.  Fleury. 

Flory.  F.  de  Fleury.  En  Hollande, 
ou  dit  Floriê  pour  Florent. 

Flouet.  Mince,  délicat  (oil). 

Flour.  1*^  Nom  de  saint,  en  latin 
FloruSf  do  floa^  floria  :  fleur  ;  2  '  fleur, 
bouquet  (oil,  oc). 

Flourens.  F,  méridionale  de  Flo- 
rent. 

Floury.  F.  de  Fleury. 

Floutier.  Fabricant  de  flûtes. 

Flox.  Paresseux  (oil). 

Flury.  F.  de  Fleury. 

Foacier.  F.  de  Foassier. 

Focas.  F.  de  Phocas ,  nom  de 
saint. 

FociUon.  F,  de  Faucillon. 

Fock,  Focke.  F.  du  nom  de  saint 
Phocas  (Hollande). 

Foignet,  Foignot,  Foillard, 
Foilliot.  Hêtre  (oil).  Noms  de 
voisin. 

Foisset,  Foissey,  Foissin.  Dér. 


For 

bonrguignoiu  de  Fouace:  galette. 
Foissey  est  une  forme  de  Fouaàer, 
vendeur  de  fouace  (Franehe-Comté). 

Folie.  Fouillée,  ombrage,  folie. 
N.  d.  I.  Voy.  DeUfolie. 

Folin,  Foliot,  Follet.  FoUian, 
FolUet,  Follin.  FoUiot.  Follot 
Dép.  de  Fol,  foll  :  fou  (oil,  Bret.),  ou 
de  Fol  :  hêtre.  Les  Folin  de  Bourgo- 
gne portaient  de  gueules  au  hèae 
d'or.  D'autre  part,  en  Poitou,  foUo 
est  synonyme  de  foUehon, 

Fombonne.  Bonne  fontaine.  Le 
nom  de  Bonnefous  est  un  synonyne 
plus  répandu. 

Fonce.  Abr.  d'Alphonse. 

Fondary.  Fonderie  (Jowndanaj 

Oï). 

Fonrobert,  Fonronge,  Fon- 
seoa,  Fonsèqiue.  Fontaine  de  Ro- 
bert, fontaine  rouge  (ferrngiBeiiM)i 
fontaiue  desséchée  (oil,  oe). 

Fontan,  Fontana.  Fontaine; 
source  d'eau  vive  (oc). 

Fontanet,  Fontelle,  Fonte- 
naux,  Fontenay,  Fontenean, 
Fontenelle ,  Fontenille ,  Fonte- 
noy,  Fontet.  Source,  terrain  hu* 
mide,  lieu  marécageux  d'où  jaiUi*- 
sont  des  sources,  petite  source  (oiii 
oc).  N.  d.  1. 

Fontfre3rde ,  Fontoynoiili 
Fonvieille.  Source  froide,  soirce 
d'Antoine  (Toinon),  anc.  source. 

Foroade.  lo  Bifurcation  de  che- 
min ;  2o  exceptionnellement,  eo^ 
de  fourche,  mûrier  (/ottreada,oe)i 

Foreau,  Forel.  l»  Oanal  («D); 
2o  forme  de  Faureau,  Faurtl  :  o»" 
vrier  en  fer. 


Fop 

..  A  signifié  noB-Benlement 
oil),  mais  aussi  TuiineaUf 
>igné  de  la  ville  (Midi). 

ler.  Garde  de  forêt,  et,  an 
ivage,  non  civilisé  (oil).  En 
es  gouverneurs  se  sont  ap- 
Ique  temps  forestiers.  Mais 
Ile  d'ajouter  que  ce  serait 
lommo  de  leur  maison. 

lo  F.  de  Porest  ;  2°  forme 
;  ouvrier  en  fer,  charpen- 


F.  comtoise  ou  suisse  de 
>mme  de  guerre  ayant  mis- 
urer  le  fourrage  et  les  vi- 


ls. M.  s.  q.  Forget. 

it.   F.  du  nom  de  saint 
irillant,  latin). 

t,  Forget,  Forgey.  F. 

)  saint  Fargeau.  Forgey  a 

.  nom  de  f  orgeur,  bien  que 

paraisse  pas  antérieur  au 


U  Forgues.  Forge.  N.  d. 


F.  de  Fauriel;  ouvrier  en 


5.  lo  Pâture  (oil)j*2o  lisière 
ord);  3» forge,  atelier  de 


T.  Dér.  de  Faurisse  :  petit 
ifer. 

jeir.  Fabricant  ou   mar- 
fromages  (oil). 

ntin.  F.  de  Fromentin. 

7,   Forhet,   Fomey, 

F.  de  Foumel,  Fournet  et 
Bjf  vaut  ier. 


Fou  169 

Forot.  Dér.  de  Faure  :  forgeron. 

Forster.  C'est  le  Forestier  alle- 
mand. 

Fort,  lo  Vigoureux.  Le  sens  de 
fortereêse  ne  paraît  pas  ancien;  2* 
abr.  de  Fortuné,  nom  de  saint. 

Forteau,  Fortel.  Un  pen  fort, 
déjà  grand  (oil).  Se  dit  encore  dans 
le  Centre. 

Fortier.  Garde  de  bois  (oil).  — 
Abr.  de  Forestier. 

Fortin.  M.  s.  q.  Forteau.  Comme 
lieu  fortifié,  le  mot  n'est  pas  ancien. 

Fossard,  Fossart.  Dér.  A^Faux 

ou  de  Fosaer  :  creuser  (oil).  Nom  de 
terrassier. 

Fossat.  1»  Dér.  de  Faux  ;  2»  fossé, 
fosse  (oc). 

Fosset.  lo  Dér.  do  Faux  ou  do 
Foêse  (fossé,  prison,  oil)  ;  2o  forme  de 
Fautset  :  voix  aiguë  (oil).  Dès  le  xiii» 
siècle,  dans  le  roman  du  Renard,  on 
voit  dom  Renard  chanter  <  en  fau8< 
set  ».  Au  XV*  siècle,  Froissart  parle 
de  quelqu'un  qui  sifBe  i  en  fausset  >. 
De  plus,  fausset  s'écrivait  indiffé- 
remment fosset  f  car  les  Curiosités 
d'Oudin  citent  ce  dicton  qui  ne  nous 
ramène  pas  encore  au  bon  vieux 
temps  des  marchands  de  vin  :  c  A  six 
ou  sept ,  tout  passe  par  un  fosset  * , 
c'est-à-dire  :  c  que  le  vin  soit  à  six 
sous  ou  à  sept,  on  le  tire  an  même 
tonneau.  Il  y  a  au  moins  trois  siècles 
de  cela. 

Fossey,  Fosseyeux,  Fostior. 

Pionnier,  creuseur  de  fosses  (oil). 

Fost.  F.  de  Fauste. 
Fouaohe.Galette.Voy.  Fouassier. 
Fouan.  Taupe  (Nord). 


8 


170 


Fou 


Fouassler.  Vendeur  ou  fabricant 
de  fouace  f  galetle  de  fleur  do  farine 
cuite  80U8  la  cendre.  Au  temps  où 
le  pain  était  bis,  ce  pain-galette  était 
une  friandise.  On  le  volt  par  an 
texte  de  Du  Gange  qui  dit  au  zir* 
siècle  :  c  panes  albosdictosfouaees.  * 

Foubert.  F.  du  vieux  nom  germ. 
Folbertf  abrégé  de  Folcberth  (foie  : 
peuple  ;  berth  :  renommé ,  c'est-à- 
dire  renommé  dans  le  peuple) ,  ix* 
siècle. 

Foucard,  Foucart,  Fonoaud, 
Fouoauld,  Foucault,  Foucaut, 
Foucaux.  Dérivés  des  vieux  noms 
gorm.  Foleard  (aguerri  du  peuple) 
et  Fulcaud  (ancien  du  peuple),  ix» 
siècle.  Foucaut  est  aussi  un  nom  de 
saint,  en  latin .F^Zca{cIu«|  ce  qui  cou- 
firme  notre  opinion. 

Fouchard,  Fouchault.  Dér.  des 
vieux  noms  germ.  Folchard,  Fol- 
chaud.  M.  s.  q.  Foucard  et  Foucault. 

« 

Fouch6,  Foucher,  Fouchet, 
Fouohez,  Fouchiè.  F.  du  vieux 
nom  germ.  Folcher  (auguste  du  peu- 
ple), ix*  siècle. 

Fouchs.  Renard  {fouchs,  Allem.). 

Foucon,  Foucque,  Foucque- 
teau.  Foucqueteau  est  un  dér.  do 
Fouquet.  Les  autres  sont  des  dér. 
du  vieux  nom  germ.  Fougues,  en 
latin  Fulco  (du  peuple,  populaire). 

Fouet,  lo  Sens  actuel  ;  2o  petit  hê- 
tre (de  Fou:  hêtre)  ;  3°  fagot  (Nord). 

Fougnet,  Fouignet.  Hêtre  (oil, 
Est).  Nom  de  voisin.  A  ce  sujet,  je  ne 
puis  m'empêcher  de  faire  une  re- 
marque. Le  village  de  Foug  (Meur- 
the)  s'appelait,  au  ix*  siècle,  Fao,  et 
au  vme  Villa  nuncupata  Faho.  Or, 
de  même  que  fou,  foug  signifie 
hitre  à  l'Est,  fao  signifie  encore 
Mire  en  Bretagne,  où  la  forme  cel- 


Fou 

tique  a  été  oonservée.  Oette  forme 
celtique  serait  donc  générale  avant 
Charlemagne. 

Foulhoux,  Foolllade,  Fouil- 
lée, Fouillet,  FooUleul,  FooU- 
loux.  Bien  feuillu,  fourré  de  boi> 
(oc,  oil).  FouiUoux  dériverait  plutôt 
de  Fouiller  ou  de  Fouille:  pioche 
(oil). 

Fouinât,  Fouineau,  Fooinet 
lo  Hôtre.  On  dit  encore  /ontaeoK 
en  Berri;  2o  dér.  de  Fouiner:  s'é- 
chapper, sMnsinuer  (oil). 

Foulard.  Dérivé  de  Fouler  (op- 
primer) ou  de  FouUu  :  fou  (oil). 

Foulbœuf .  C'est  un  nom  de  con- 
ducteur pressé.  Piquebauf  était  le 
nom  générique  des  conducteurs  d'at- 
telages de  bœufs. 

Fould.  Originaire  de  Fulde  (AIL). 

Foulon,  Foulonneau.  !<>  Artisan 
qui  travaillait  au  foulage  des  laines 
et  des  draps  ;  2»  extravagance,  étoor- 
derie  (oil). 

Foulquler,  Fouquô.  F.  de  Fon- 
chor,  qui  s'écrivait  indifféremment 
Folckier,  Folcker  et  Folcher. 

Fouque,  Fouques.  Abr.  de  Toni- 
ques, nom  de  saint,  en  latin  FàUo. 
Voy.  Foueque. 

Fouquet.  Dér.  de  Fouques.  C'é- 
tait aussi  un  des  noms  familiers  de 
l'écureuil.  Le  fameux  ministre  F»*- 
quet  avait  adopté  cet  animal  pour 
arme  parlante  ;  un  écureuil  doréie 
voit  encore  sur  tous  les  livres  qjA 
lui  ont  appartenu. 

Fouquler.  Abr.  de  Foulquier. 
Fourcade.  Sens  de  Foreade  (oe). 
Fouroault.  M.  s.  q.  Chaufoor 


Fou 

rohe,Foarohet,  Foorchon. 

M  signifiait  chemin  fourchu , 
'ourche  (oli).  Ses  dér.  Fourchet 
rchon  peuvent  aussi  venir  de 
7he  :  sauvage,   misanthrope 

xdlxiois.  Âbr.  de  Fourdrinoy. 

ffdrignier.  Ce  serait  un  nom 
mellier,  si  nous  nous  en  te- 
àfourdraine  (prunelle,  en  pa- 
card),  ce  qui  faisait  dire  à  un 
In  pays  par  un  campagnard 
Imait  à  jouer  sur  les  mots: 
prônes  (prônes-prunes)  n'va- 
lie  des  fourdraines.  * 

irdrinoy.  Terrain  couvert  de 
mers  (Picardie). 

iré.  F.  do  Fourré. 

ireau ,  Foorel.  !<>  Chaîne , 
[cil).  Dans  le  Livre  des  métiers, 
dit  que  nul  maître  ne  peut 
forrel  s'il  n*a  double  fond 
I  et  dessous  ;  2o  forme  de  Fau- 
faurél  :  ouvriers  en  fer. 

Offès.  1»  Forêt  (oil)  î  2*»  Forez 
ss,  oc);  2«>  colporteur  forain 
D'où  le  terme  marchandises  de 
t  f  interprété  dans  un  sens  dé- 
able  comme  marchandises  de 
•Étienne-en- Forez,  tandis  qu'il 
de  marchandises  de  colpor- 


uret.  F.  de  Fauret  (forgeron, 
)U  de  Fourest  (f orôt,  oil). 

nrey.  Fourrier.  Voy.  Forey. 

arland,  Fourichon.  Compa- 
,  ouvrier  en  fer. 

Arment,  Fourmentin.  F.  de 
lent,  Fromentin  (Jaune  comme 
lés  mûrs). 

fumai,    Foomanx,   Four- 


Fou 


ni 


neau,  Foumel,  Fournelle.  Che- 
minée, fourneau  de  forge  ou  de  ver- 
rerie (oil), 

Foumerat,  Foumerot,  Four- 
nery.  Dér.  de  Fournier. 

Foomet.  M.  s.  q.  Foumel. 

Foumeyron.  Qarçon  boulanger 
(oil).  Dér.  de  Fouruier. 

Foumial,  Foumiaux.  Dér.  de 

Fournal. 

Fournie,  Fournier.  Boulanger, 
fermier  du  four  banal,  ouvrier  bou- 
langer chargé  de  la  cuisson,  comme 
on  le  voit  par  cette  désignation  du 
Livre  de  la  taille  de  Paris  :  i  Gefroy 
Fournil,  le  fournier,  aide  à  four.  * 
A  pu  être  également  un  nom  de 
chaufournier. 

Foumol.  Foumon.  M.  s.  que 
Foumal. 

Foumy.  Fournil,  lieu  couvert 
construit  devant  le  four. 

Fourot.  F.  de  Faurot  (ouvrier  en 
fer). 

Fonrquet,  Fourquier,  Four- 
quin,  Fourquot.  Dér.  de  Fourque  : 
chemin  fourchu,  fourche,  gibet  (oil). 
Fourquet  veut  dire  aussi  colporteur 
voil). 

Fourré,    Fourreau.  M.   s.   q. 

Fouré,  Fourcau.  Fourré  peut  égale- 
ment vouloir  dire  couvert  de  four- 
rure. Un  poëte  du  xv«  siècle,  Ëaa- 
tache  Deschamps,  se  plaignait  déjà 
en  ces  termes  des  égards  trop  faci- 
lement accordés  aux  gens  bien  mis  : 

Qn*ao8  homs  soit  bien  Testas 
Et  forrés,  et  qui  (qu'il)  sache  faire  an 

[petit  le  grand, 
On  ly  dira  :  Sir*»,  passes  avant  l 
Pour  ion  habit,  —  et  c'est  ce  qni  me 

[taa  ! 


174 


Fre 


origine  possible,  qui  est  /r«e,  freU' 
*[ue  frais,  dispos,  éveillé,  en  ancien 
français).  Noms  semblables:  Frécot, 
Frieaultf  Friehet,  Frichan,  Friquet. 
En  provençal,  fric  veut  dire  Jeune, 
ce  qui  est  bien  près  de  free. 

Frère,  Frëret,  Frâron,  Frérot. 

Frôro,  petit  frère  (oil).  Frire  est  le 
religieux  qui  n'est  pas  prêtre. 

Fresne,  Fresnean,  Fresnel, 
Fresnois.  Frôue,  frênaie  (oil). 

Fresquet.  Dur.  de  Fresjue  :  vif, 
gaillard  (oil). 

Fressard ,  Fressein ,  Fres- 
seinge,  Fresson.  Dér.  de  Freste  : 
l'étro(oc\  Les  Fre^isede  Languedoc 
puneut  d'or  au  frèue  de  sinople. 

Frestel.  llûte  i  sept  tuyaux, 
flûte  de  Pan  (oil). 

Frétât.  Fretaud.  M.  s.  q.  Fredin, 
car  fret  vaut  fred.  Noms  d'hommes 
froids.  Dans  le  Centre  on  appelle 
aussi  f retaux  les  frotteurs  et  pei- 
gneurs  de  chanvre.  Fretaud  peut 
encore  être  une  forme  de  Frestel. 

Frété,  lo  Orné,  paré  (oil)  ;  2<»  f. 
de  Fretel  (flûte). 

FrèTlUe.  Nom  de  lieu  répandu. 
Sa  forme    latine  équivaut  le   plus  > 
souvent  à  Frideavilla  :  domaine  de 
Frid  (pacifique),  vieux  nom  germ. 

Frey.  !<>  Froid  (oc)  ;  2o  libre, 
exempt  d'impôts  (ÂUem.). 

Freydier.  F.  du  vieux  nom  germ. 
Fridher  ( pacifique- auguste ) ,  ix« 
siècle. 

Frezal,  Frezard.  Le  premier  est 
un  nom  do  sainl  de  la  Lozère  dont 
la  forme  latine  est  Fredaldus,  ce  qui 
nous  permet  d'y  reconnaître  le  vieux 
nom   germ.   Fredald  (pacifique-an- 


Fri 

cien).  Par  U  même  raison,  Freiard 
devient  une  forme  de  Fredhert  (pa- 
eiflqae-agaerri),  interprétation  con- 
tradictoire qui  rivaliserait  avec 
l'adage  conna  :  Si  vult  paeem,  pani 
bellum. 

Friand,  Priant.  Oatre  le  sens 
actuel,  Friand  a  voulu  dire  9^. 
éveillé,  d'où  le  nom  de  friand  donné 
i  la  linotte  (Nord). 

Fribault.  F.  du  vieux  nom  germ. 
Fridebald  (qui  a  foi  dans  la  paix}. 
Bald  a  le  double  sens  do  hardi,  con- 
fiant, IX*  siècle. 

Friboulet.  Dér.  de  Frlboolt, 
nom  formé  par  le  vieux  nom  germ. 
Fridebold  (qni  a  foi  dans  la  paix). 

Friboorg.  lo  Originaire  de  Fri- 
bourg;  2«  forme  du  vieux  nom 
germ.  Frideburg  (ix*  siècle)  que 
FOrstemann  considère  égalemect 
comme  un  nom  de  lieu  sign&ifiuit 
bourg  de  la  paix, 

Frio.  1°  Jeune  (oc)  ;  2«  forme  de 
Frick  ;  3o  forme  abrégée  du  nom  do 
saint  African  (Africain). 

Fricault.  Voy.  Friquanâ. 

Friohet,  Friohot,  Friohoa.  i» 
Dér.  de  Fricque  :  leste  (oil),  on  de 
Friche  :  terre  non  cultivée  ;  2»  le 
nom  de  saint  Frichou  (en  latin  Fre- 
culfu»)  indique  une  seeottde  origiM 
possible  :  Frichot ,  Friehou  vien* 
draicnt  en  ce  cas  de  Freoald,  Fre- 
culf  (sens  non  encore  détermliié), 
hors  les  finales  ald  (ancien)  et  «1/ 
(loup).  Il  convient  d'ajouter  quVu 
second  saint  Frichoux,  dans  l'Hé- 
rault, s'appelle  en  latin  FmctnoifU, 
ce  qui  donne  le  sens  bien  différent 
de  (  fructueux  >.  Je  ne  m'étends  sor 
ces  diversités  de  vraisemblances  qnc 
pour  montrer  sur  combien  de  pointt 
un  étymologisto  est  obligé  de  se 
porter  en  même  temps. 


Fro 

Frlok.  Abr.de  Frederick  (Allem.). 

Frideriok,  Friedriok.  F.  aile- 
mauides  primitives  de  Frêderie 
(pacifiqae-riche). 

Friès,  Friese,  Friess.  F.  dn 
vieux  nom  germ.  JFV»e«  :  originaire 
de  la  Frise  (ix*  siècle). 

Frignet.  Frêne  {fraigntt). 

Frigolet.  Thym,  frivole  (oc). 

Frillotix,  Frilotix.  Frileux  (oil). 

Fringant.  Qui  santé  en  dansant 
(oil). 

Frion.  Forme  saintongeoise  dn 
nom  de  saint  Fredulf  (lonp-pacifi- 
qae),  selon  Fdrstemann  qui  a  peut- 
être  écarté  trop  absolnment  en  cette 
occasion  le  sens  de  teeours  que 
d'antres  étymologistes  ont  donné  à 
ulf.  lie  sens  de  secoure  pacifique  se- 
rait plus  vraisemblable. 

■ 

Friqae,  Friciaet.  Vif,  Joli,  élé- 
gant (oil).  Ne  pas  oublier  que  Frique 
est  encore  une  forme  aneienno  du 
nom  de  saint  African  (Africain). 

• 

Frison.  De  Frise.  —  Avec  le  sens 
de  houele,  le  mot  paraît  nouveau. 

Fritsoh,  Fritz.  F.  de  Frédéric. 
(Allem.). 

Fkt>eIioh.  Content,  gai  (Allem.). 

Froger,  Frogier.  Vieux  nom 
germ.  écrit  tel  dès  le  xi«  siècle.  Il 
vient  de  Frodger  (prudent-javelot), 
vm*  siècle. 

FrtShlioh.  Voy.  Froelieh. 

Fkt>iderval,  Froidevean.  Froide 
vallée. 

Froissard,  Froissart.  Frois- 


Fpo 


175 


sent.  Surnoms  de  grands  casseurs. 
Uue  menace  du  Soman  de  la  Boie 
est  ainsi  (fonçue  :  c  (je  ne  sais)  qui 
ne  me  tient  que  je  ne  vous  froisse 
les  os  comme  à  poucin  en  paste  (à 
poulet  en  pâté).  >  —  Et  dans  Mons- 
trelet  :  €  Baldadoch,  froisseur  des 
heaumes,  fondeur  des  escus,  per- 
ceur des  hauberts,  i 

Fromentanlt ,  Fromentel , 
Fromentin,  lo  Terre  à  blé.  Noms 
de  lieux  (Oentre)  ;  2o  de  èouleur  de 
blé,  jaune  brunâtre.  Dans  les  Con- 
tée de  Bonaventure  des  Périers,  uu 
pique-bœuf  parle  ainsi  i  ses  bœufs, 
•  Gareau  (bigarré),  Fromentin,  Bri- 
ehet  (tacheté),  Chatan  (châtain), 
ven  (venez)  après  nous  (moi)!  > 
Dans  un  texte  poitevin  de  1432,  il 
est  question  de  deux  bœufs ,  c  l'un 
de  pel  rouge,  et  l'autre  f romentin  * . 
En  Poitou,  on  dit  toujours  :  un  bœuf 
de  poil  froment.   * 

Froment,  lo  Nous  voyons  par 
les  formes  anciennes  de  Froidmont 
(Aisne)  que  Fromont  fut  un  équi- 
valent souvent  employé.  En  ce  cas, 
nom  de  lieu,  mont  exposé  au  Nord  ; 
2°  forme  du  viçux  nom  germ.  Frot- 
mund  (prudent -abri,  prudent-pro- 
tecteur). 

Fron,   Frond,   Front.  F.  du 

nom  de  saint  Front,  un  latin  Fronto 
(qui  a  un  grand  /ront). 

Frontan,  Frontean,  Frontin, 
Fronton.  Dérivés  de  Front.  Fron- 
teau  s'est  pris  pour  diadème,  or- 
nement de  tête.  •  Aux  filles,  il  faut 
manteaux,  anneaux,  chapel  d*or  et 
fronteaulx,  *  disait  Eustache  Des- 
champs (xv«  siècle).  Fronteau  et 
Fronton  peuvent  avoir  été  des  sur- 
noms de  grands  fronts.  Frontin  re- 
présentait le  contraire,  ce  qui  pour- 
rait paraître  invraisemblable  aux 
habitués  de  la  Comédie-Française, 
où  Frontiu,  le  type  du  valet  intri- 


176 


Gab 


Oao 


gant,  a  préciiicmeut  le  contraire, 
c'est-àrdire  une  hardiosso,  un  front 
oxtraordiuniro.  Ou  est  monté  pins 
haut  encore  aujourd'hui,  et  on  dit  : 
Avoir  du  toupet.  Mais  pour  l'hon- 
neur des  auteurs  dramatiques  qui  ont 
ùvideminont  donné  avec  intention 
le  nom  de  Frontin  à  un  personnage 
cflfronté,  ajoutons  qu'autrefois  ou 
disait  que  les  effrontés  étaient  sam 
front.  A  preuve  ce  passage  da  Trésor 
de  Brunetto  Ijatini  (xiii«  siècle)  où  il 
est  dit  que  l'éliouté  €  est  apelez  sans 
▼ergoigue  et  saus  front  » .  —  Ou  s'ex- 
plique mainteuaut  pourquoi  on  a 
pu  donucr  le  nom  de  Frontin  (petit 
front)  à  uu  effronté. 

rroBOhammer.  Pêcheur  de  gre- 
nouilles (Allem.)> 

Frossard,  Froussard,  l»  F.  de 
Froissard  ;  2«  dér.de  Frosser  :  creuser 
un  fossé  (oil)  ;  3°  dér.  de  Fros,  froua  : 
|)àturage  communal,  chemin  rompu 
(oil). 

Froust,  Froux.  lo  Terrain  in- 


culte (oil)  ;  2o  forme  du  nom  de  saint 
Fredulf.  Voy.  Prion. 

Fubert,  Fuchet.  F.  de  Fonbert. 
Fouoher. 

FachB.  Renard  (AUem.). 

Fugère.  M.  s.  q.  Fengère. 

Follhan.  M.  s.  q.  Feollhan. 

Fulconis.  F.  latine  de  Foulques. 

Fold,  Folde.  M.  s.  q.  Fould. 

Fuller.  F.  de  Feller:  peauMier 

(Allem.). 

Fusier,  Fosallier.  Faiseur  de 
fuseaux.  Les  Fuzelicr  de  Picardie 
avaient  placé  trois  ftiseaoz  à  filer 
dans  leur  blason.  Dans  le  Centre, 
le  cornouiller  s'appelle  fuselier. 

Fustler.  Charpentier,  tonnelier 

(oc). 


G 


Gabaud. 

lerie  (oil). 


Railleur.  De  Oahe  :  rail- 


Gaberel.  F.  de  Gabriel  ou  de  Qa- 
heur  :  railleur  (oil). 

Gabert.  F.  du  vieux  nom  germ. 
Gao&er^  (contréo-ronommé,renommé 
dans  la  contréc\  viiie  siècle. 

Gabet ,  Gabillon ,  Gabin ,  Ga- 
billot,  Gabiot,  Gablin.  lo  Dér.  de 
Gabe  et  Gabi,  abr.  de  Gabriel 
(Flandre,  Centre)  ;  2°  dér.  de  Qabe  : 
raillerie  (oil).  —  Gabin  est  un  nom 
de  saint,  en  latin  Qabiniut  (de  Oa- 
binui  campu3,  près  de  Rome).  Oa- 
biîlon  peut  venir   aussi  du  vieux 


nom  germ.  latinisé  Qabilù  (donnant, 

généreux). 

Gaboreaa,  Gaborian,  Gabory- 

loF.  de  Gabeor:  railleur  (oil);  >» 
formes  de  Gabriel  {El  vaut  eau)i99 
dér.  de  Oabor  :  vapeur,  chaleur  (oe). 
—  Eu  Poitou ,  on  appelle  goioreo* 
lo  blé  vert  donné  au  bétail. 

Gabrie.  Raillerie  {galerie,  oil). 

Gabriel.  Nom  de  saint  (forée  i* 
Dieu,  disent  Belèze  et  l'abbé  Uu- 
chant  ;  homme  de  Dieu,  dit  Uttré). 
Hébreu. 

Gachelin,   Gaoher,    Gaohet, 


Gag 

lOt.  Dér.  de  Oaehe  :  aviron, 
ier  de  ville ,  mare  (oil) ,  senti- 
,  pie,  geai  (oc).  Une  gaehetU 

une  guérite.  Qaeher  voulait 
jros  drap ,  et  gaehére,  jachère 

C'est  de  gaehe  (aviron)  que 
le  nom  de  gâchent,  donné  aux 
18  qui,  pour  ainsi  dire,  rament 
le  mortier.  Le  sens  de  geai  (ta- 
ir)  est  le  plus  prob  .blo. 

oogne ,  Gaoon ,  Gaooxmais . 
nnet.  F.  septentrionales  de 
>gne,  Gascon. 

IboiB.  F.  de  Gfttebois. 

ieau.  Chevreau.  Do  Gade: 
e  (oil). 

lenne,  Gadiche,  Gfradot, 
at.  F.  de  Cadenne  (chaîne), 
v€  (Catherine),  Cadot,  Cadrât 
). 

il.  V07.  Gai. 

srtner.  Jardinier  (Âllcm.). 

Stan.  Nom  do  saint,  en  latin 
mua  :  de  Gt&Qle  (Italie). 

Efard,  Gattet,  Gattlot.  Dér. 
iffe  :  croc ,  crochet ,  crochu  , 
à  croc  do  fer  (oil),  ou  de  Gaffa: 
»c).  —  A  pu  être,  dans  les  der- 
e«8.  un  nom  de  marinier,  do 
ir  de  gué. 

ge,  Gagelln,  Oageot,  Gfraget, 
a.  Gage  veut  dire  geai  (oil). 
aires  noms  en  dérivent.  Nous 
▼n  que  les  surnoms  de  pie 
it  donnés  aux  causeurs  et  aux 
BUTS.  Gaget ,  comme  Gachet, 
le  geai.  Le  Gage  anglais  est 
léformation  de  nom  de  lieu 
uid  (Gaugy). 

inage.  Gagne.  Le  gagnagc 
gnaerie  était  une  terre  cultivée 
n  seul  paysan,  d'où  le  vieux 


Gai 


177 


proverbe  ;  •  Bon  gagnage  fait  bon 
potage.  *  Gagne  est  une  abr.  de  Ga- 
gnage ,  car  ce  nom  désigne  encore 
bien  des  cultures. 

Gagnard.  i©  m.  s.  q.  Gagneur  ;  2« 
forme  de  Cagnard. 

Gagne.  Voy.  Gagnage. 

Gagneranz ,  Gagneré ,  Ga- 
gneur, Gagneuz,  Gagnier,  Ga- 

gnon.Caltivateur  de  gagnerie.(yoy. 
Gagnage)f  d'où  cet  autre  proverbe  : 
t  Hardi  gaigneur,  hardi  mangeur,  » 
pour  dire  que  celui  qui  travaille  bien 
mange  bien  aussi.  Gagnon  s'est  dit 
pour  chien  (oil). 

Gagnière,  Gagnieux.  F.  de  Ga- 
gnage et  Gagncux. 

C^de.  Plaisanterie  (oc).  Voy. 
Gaidon. 

Gaidan.  Guide  (oc). 

Gaidon.  lo  F.  de  Guidon  :  valet 
(oc)  ;  2°  forme  du  vieux  nom  germ. 
Gaid  (besoin, .désir),  dont  la  forme 
latine  Gaido  (x^  siècle)  équivaut  i 
Gaidon. 

Gaignère ,  Galgnerez  ,  Gai- 
gneux,    Gaignon,    Gaicpioux. 

F.  de  Gagnièrc,  Gagneré,  Gagueux, 
etc.  Toutefois,  on  a  dit  gaignon 
pour  chien  de  garde,  méeJiant  homme 

(oil). 

Gaildraad,  Gaildrean,  Gail- 
dry.  M.  s.  q.  Gantreau,  Gaudry.  — 
Exceptionnellement,  gaildreau  veut 
dire  négligé,  mal  tenu,  en  Poitou. 

Gailhard.   Gaillard.  Siguifiait 

surtout  sain ,  hien  portant ,  de  belle 
mine  et  belle  humeur.  Plus  tard ,  la 
qualité  devint  intellectuelle.  •  Ceux 
sont  appelez  gaillards  qui  coura- 
geusement eutreprennent  quoique 
chose,  tant  avantureuse  soit-elle  >, 


8. 


178 


Gai 


disait  Boachet  daus  son  livre  des 
Séries.  La  forme  Ih  est  provençale. 
On  appelle  gaillard,  en  Berrl,  un 
haufhlanc. 

Gaillan.  F.  de  Gayant 
Gaillard.  Voy.  Oailhard. 

Gaillardet,  GaUlardln,  GaU- 
lardon.  Dér.  de  Gaillard. 

Gaillat.  Gaillet.  F.  de  Gayat, 
Gayet.  — En  Franche-Comté,  gaillet 
est  le  nom  du  porc.  En  langae  d'oc 
galiat  veut  dire  trompé. 

GaiUiard.  F.  de  Gaillard. 

Gaillion,  Gaillon,  Galllot.  Dér. 

du  verbe  Oallier  :  se  réjouir  (oil). 
Oaillon  est  aussi  un  nom  de  lieu 
et  un  nom   de   gÂteau   aux   fruits 

(Centre). 

Gaime.  F.  de  Jaime. 

Gaisneau.  Forme  do  Chaisneau 

(chône). 

Gai.  1"  Coq,  forêt,  pierre  (oc, 
oil);  2o  nom  de  saint  qui  est  une 
abr.  de  Gaël  (brave,  courageux), 
nom  que  se  donnent  les  Ecossais  et 
les  Irlandais. 

Galand,  Galant,  Galard,  Ga- 
lat.  lo  Dér.  de  Gai  :  coq.  Galand  et 
Oalard  sont,  par  lo  fait,  des  équiva- 
lents méridionaux  de  Coquand  et 
Coquard  que  les  hommes  se  sont 
appropriés.  La  preuve  s'en  retrouve 
encore  dans  l'expression  familière: 
(  C'est  un  bon  coq,  •  en  parlant 
d'un  vert  galant.  Oalan  s'est  dit 
aussi  au  moyen  âge  pour  soldat  va» 
leureux,  et  galand  pour  galon  (oil)  ; 
2o4ér.  de  Oale,  Galer  :  joie,  se  ré- 
jouir (oil).  Ce  dernier  sens  est  le 
plus  probable. 

Galaup.  Galopeur  (oc). 


Gai 

Ctalibert.  F.  da  yieux  nom  germ. 
Walihert  (voyageur-renommé),  vn« 
siècle.  Wa  vaut  ga.  O'estainsi  qu'on 
a  dit  werrê  pour  guerre  et  wart»- 
tir  pour  garantir. 

Ctoliotaon.  lo  Jeune  coq ,  oisean* 
cabrler  (galluehoun,  gaïliéhounfOe)] 
2o  dér.  de  Galer  :  danser,  se  réjouir, 
faire  bonne  chère  (oil). 

Galion,  lo  F.  de  Gallien  ;  S»  ga. 
lion,  vaisseau  (oo). 

Galimard.  étui  à  plumes  (oil). 
Nom  d'éci-ivain. 

Galinler.  Poulailler,  marchand 
de  poules  (op). 

Galland.  M.  s.  q.  Galand. 

Gallard,  GaUart.  lo  Fort,  eoa- 
rageux  (oc)  ;  2°  dér.  de  Gai:  coq,  ce 
qui  en  fait  un  équivalent  de  Co- 
chard  ;  S»  joyeux,  réjoui,  de  &aU: 
réjouissance  (oil). 

Galle.  1«>  Français  (Bretagne; 
Flandre)  ;  2o  réjouissance  (oil). 

Gallet.  Cochet,  jeune  coq  (oc). 

Galli.  Ganlois,  c'est-à-dire  Fian- 
çais (Italie).  En  latin  comme  en  ita- 
lien, les  Français  étaient  restés 
Gaulois  de  nom.  A  preuve  une  re- 
partie restée  célèbre.  —  C'était  aa 
concile  de  Trente  où  l'évèque  de 
Verdun  s'élevait  contre  eertalai 
abus  de  la  chancellerie  romaine.  — 
Un  prélat  italien  l'arrête  par  eette 
interruption  moqueuse:  GaUuêCÊer 
tat  (1).  * 

—  Utinam  ad  huju»  galli  eaïUe» 
excitaretur  Petrus  (2)  !  réplique 


(i)  Le  coq  (le  Gaolois)  ehanU. 

(2)  Plût  à  Dieu  qu*au  ehant  dêcteof 
(do  ce  Gaulois)  Pierre  (le  pape)  ••  »♦■ 


veillât  ! 


Oal 


Gam 


179 


ibassadeur  de  France,  en 
t  avec  un  rare  bonheur  an 
i  connu  de  la  vie  de  saint 
li  ftit  le  premier  pape.  Cet 
leur  était  Danès,  évêqne 
Tf  et ,  il  y  a  une  vingtaine 
Dnpin  faisait  encore  en 
lat  un  rappel  fort  oppor- 
.  riposte  célèbre. 

rd.  De  OaUier:  se  réjouir. 

d1,  Galllen.  F.  du  latin 
r  (qui  est  à  OaUtts  :  Gau- 


r.  lo  Cordonnier  (Franche- 
Jo  petit  cbône,  vaurien  (oc). 

Lard.  F.  de  Galimard. 

.  M.  s.  q.  Gallet.  Gallinet 
c)  est  son  dérivé. 

b.  Corsaire,  batelier  (gaîiot, 


B.  lo  Français,  orig^inaire 
le  Galles  ;  2**  aimable,  fort, 
joie  (oc,  oil). 

bon  Virois 
pagnon  galois..., 
»•  gales  bon  temps. 

BASSBLIIf. 

aux  temps  de  la  chevalerie, 
lit  encore  Oalois  les  mem- 
B  secte  poitevine  où  chaque 
ouyait,  en  s'imposantquel- 
rance,  l'amour  qu'il  avait 
lame.  L'été,  par  exemple. 
Tait  de  fourrures  et  se  rô- 
dant un  grand  feu.  L'hiver, 
ftit  dans  la  neige  en  tenue 
légère.  Il  parait  que  ces 
d'un  nouveau  genre  ne  tin- 
ongtemps  contre  le  ridicule 
ixions  de  poitrine.  Ils  ne 
onc  entrer  pour  rien  dans 
dn  nom  des  Gallois  d'au- 


Gallon.  1»  Du  pay<i  wallon,  du 
pays  de  Galles  ;  2°  mesure  de  capa- 
cité et  de  superficie  (oil). 

Gallopln.  Petit  commissionnaire, 
marmiton  (oil). 

Gallot.  M.  s.  q.  Gallon. 

Gally.  F.  de  Galle. 

Gallye.  Galère,  navire  (gallia, 
oc).  C'est  pourquoi  une  famille  nor- 
mande de  ce  nom  plaçait  dans  son 
blason  une  galère. 

Galxnier.  F.  lyonnaise  du  nom 
de  saint  B^ildomer  (hardi-illustre}, 
vieux  nom  germ. 

Galpin.  Abr.  de  Gallopin. 

Galopeaa^  Galpppe.  M.  s.  q. 
Galaup. 

Galtler.  F.  méridien,  de  Gautier. 

m 

Gaxnard.  !<>  Dér.  de  Oamer:  pren- 
dre (Centre),  ou  de  Game  :  voix,  dia- 
mant (oil)  ;  2°  forme  de  Camard. 

Gambard.  Un  Gambard,  maire 
de  Montdidier  en  1624,  portait  d'ar- 
gent à  la  gambe  ou  jambe  d'azur  sur 
un  brasier  de  geule  {Oamb  :  jambe  ; 
ard  :  brûle).  Mais  ce  n'était  qu'un 
jeu  de  mots  et  Oambard  veut  dire  : 
Qui  a  de  grandes  ou  grosse  t  janibes. 
Un  duc  de  Normandie  fut  nommé 
Gambaron,  parce  qu'il  avait  des 
jambes  grosses  et  rondes. 

Gambet,  Gambetta,  Gambet- 
te. Petite  jambe  (oc,  oil).  Dans  le 
Midi,  on  appelle  encore  gamhelet 
celui  qui  a  une  jambe  plus  courte 
que  l'autre.  En  langue  d'oil,  gamhet 
était  croe  en  jambe  ;  gambette  était 
aussi  une  béquille,  un  couteau. 

Gambey,  Gambier.  Qui  a  de 


180 


Gan 


maavalseB  jambes  {gambier,  Nor- 
mandie,. On  sait  que  6cy  vaut  bUr, 

EsO. 

Gambin,  Gambon,  Gambut. 

Jje  pi-einîer  est  petite  jambe  ;  les  au- 
tres siguifieut  grosse  jambe.  Au  Nord, 
§ambom,  veut  dire  jambon. 

GameL  1°  Gamelle,  petite  sou- 
piôre.  Nom  jadis  masculin,  comme 
le  prouve  cet  exemple  de  Du  Cango 
«  deux  petits  gamcaux  et  uuo  for- 
che  d'argent  à,  trere  (tirer)  soupe  »  ; 
2«  «hameau  (oc).  Ce  dernier  sens 
nrouTO  quje  le  g  peut  remplacer  le  c, 
car  on  dit  eamel  an  langue  d'oil. 

Gamoi8«  Gamon.  Dér.  de  Oame  : 
pierre  précieuse ,  voix  (oil).  Gamon 
veut  dire  aussi  goitre  (gamoun ,  oc). 

Gancel.Oie  sauvage  (Normandie), 

CHmid.  Outre  le  sens  actuel  do 
gant,  peut  être  une  abr.  de  Degand  : 
originaire  de  Gand. 

GfiOidiUion.  Petit  champ  {gan- 
dilhoun,  oc).  —  Sans  Vh,  j'en  aurais 
fait  un  équivalent  de  Qandillot. 

Gandillot.  Dér.  du  verbe  Gan- 
dilier  :  tourner  à  gauche ,  échapper, 
égarer  (oil). 

Gandois.  l»  F.  de  Gantois;  2o 
conteur  de  bourdes  :  «  Tu  nous 
contes  des  gandoises  • ,  dit-on  dans 
le  Berri  pour  :  «  Tu  te  moques  de 
nous  !  >  Du  vieux  mot  Gande  :  feinte 
(oc). 


Gar 

loup,  Je  me  rallieraLg  plutôt  «i  sens 
d*itineelle,  et  au  figuré,  brillant. 

Gandouaxd,  Oandonin.  Vieux 
noms  germ.  dérivés  de  Gand.  (Voy. 
Oandon.)  Leurs  finales  ward  et  in» 
(qui  se  prononcent  ouard  et  dd») 
signifient  garde  et  camarades  ami, 
compagnon. 

Gandriaa,  GandriUe.  Dér.  de 

Gandillot. 

Gane.  !<>  Petit  ruisseau  (oc),  mare 
d'eau  Berri)  ;  2o  forme  de  ChxMU  : 
jaune  (oil). 

Ganet.  1^  Jaune ,  fauve  ;  S»  dér. 
de  Gane  :  perfide  (oil). 

Gangloff .  F.  allemande  moderne 
du  vieux  nom  germ.  Qangolfqpitir 
gniHo  •  marcheur-loup  >. 

Ganlé.  F.  de  Gaguier. 

Gaoifet,  Ganivet.  Canif  (of). 
Eu  Provence,  les  Ganivet  étaient, 
sous  la  Fronde,  des  partisans  exe^ 
ces  au  maniement  de  cette  arme  pe- 
tite, mais  dangereuse. 

Gannal,  Ganne,  Gannean.  l« 

Le  premier  et  le  dernier  sont  doi- 
ves de  Ganne  :  perfide ,  jaune  (oO). 
On  appelait  aussi  ganntau  une  terre 
bonne  i  cultiver  (oil).  C«nnea«  (ro- 
seau). Dans  le  Contre,  on  appelk 
ganniau  le  roseau  commun. 

Ganneron.  Dérivé  de  €^•gnkr: 
cultivateur. 


Gandon,  Gtandonnière.  Ce  der- 
nier nom  signifie  domaine  de  Gan- 
don, vieux  nom  germ.  s'écrivant  en 
latin  Gando  dès  le  vji«  siècle,  et  ve- 
nant de  gandr  :  loup,  selon  Fftrsto- 
mann,  qui  préfère  ce  sens  à  celui  du 
haut  allemand  gande  :  étinccl'e  de 
feu.  Comme  le  mot  vulf  ou  ulf  a 
déjà  pour  Fdrstemann  le  sens  de 


Oanot.  Dér.  de  Ganne. 

Ganthamne.  Casque  étineelaiit 
Vieux  nom  germ.  qui  s'est  écrit 
d'abord  Ganthelm  (gand:  étineeUe; 
helm  :  casque). 

Garachon.  Guéret,  jachère  {§»• 
raehf  oc). 


Gar 

it.  1«  Qui  est  regardé  (oc); 
e  (oil,  Bret.). 

ind,  Garaolt,  Garant.  F. 

ax  noms  germ.  Qarald,  Gu' 

'elot-ancien).  Dans  le  Ceutre, 

veut  dire  qui  a  les  jambes 


»an,  Qarbet.  Dér.  do  Garbe  : 
n>ftee,  fierté  (oc).  En  Breta- 
irbst  signifie  :  <  qui  a  les 
tournées  en  dehors.  • 

seau,  Garcelon,  Garcia, 
U  Garçon.  Dér.  de  Gars  : 
omme.  Les  étymologistes  es- 
I  considèrent  garda  comme 
>nyme  du  gars  français. 

l.  lo  Terrain  entre  deux  fos- 
*dant  l'enceinte  d'une  ville 
;  2o  oie  m&le  {garz)  en  Breta- 

Bans  doute  aussi  en  Picar- 
'  Du  Gard,  mayeur  d'Amiens 

siècle,  portait  d'a2sur  à  trois 
oies  mâles  d'argent.  Ici,  gars 
forme  de  Jard. 

la.  lÉiBinence  d'où  on  peut 
ir  les  environs,  lieu  fortifié, 
tuteur  (oil). 

toi.  Dér.  de  Gard. 

telle,  Gardères,  Gardette. 

)  Garde.  Noms  de  lieux. 

lin.  Jardin  (Nord). 
liner.  Jardinier  (Angl.). 

Ion.  1°  Rivière  {gardoun, 
dér.  du  vieux  nom  g^rm.  la- 
Wardo  (gardien),  viii«  siècle. 

ly.  Rude,  ftpre  (^arcIiSyBret.). 

19XL,  Garel.  Boiteux.  De  cou- 

g;arrée  (oil).  On  dit,  en  Berrl, 

hienne  garelle  > .  Une  maison 

est  enfin  I  en  Berri,  une  mai- 


Gar 


181 


son  à  toit  couvert  de  tuiles  bigar- 
rées. £n  Anjou,  un  taureau  garreau 
est  pie  (blanc  et  noir).  De  môme, 
dans  le  Midi,  pour  le  porc  garel.  — 
De  ce  côté,  garel  veut  dire  aussi 
boiteux. 

Gtaren.  Témoin,  protecteur;  boi- 
teux (oc). 

Garet.  !<>  M.  s.  q.  Garel  :  boiteux, 
bigarré  ;  2»  forme  de  Guéret  :  terre 
cultivée. 

Gargan.  !<>  Boiteux  (gargam, 
Bret.)  ;  2»  dér.  de  Garg  qui  a  fait 
gargante  :  gosier  (d'où  le  nom  de 
Gargantua:  gros  gosier),  et  garga- 
net  :  gosier  (Centre). 

Gsuribaldi.  —  Voilà  un  de  ces 
noms  d'origine  germanique,  comme 
on  en  trouve  un  peu  partout,  soit 
en  Italie,  soit  en  France,  soit  en 
Est>agne,  soit  en  Angleterre  ;  car  si 
l'Allemagne  moderne  a  crié  bien 
haut  contre  les  euvabissements  de 
l'étranger,  il  convient,  pour  être 
juste  devant  l'histoire,  d'avouer 
qu'elle  a  Jadis  débordé  sur  toute 
l'Europe.  Et,  au  cas  où  la  doctrine 
des  représailles  serait  établie  logi- 
quement, ce  qu'à  Dieu  ne  plaise, 
on  verrait  que  les  ruines  de  HeideN 
berg  n'étaient  rien  à  côté  de  celles 
que  les  invasions  des  Germains  ont 
laissées  sur  notre  sol  dans  les  pre- 
miers temps  du  moyen  âge.  Et  si  on 
comparait  l'origine  des  noms  fran- 
çais d'aujourd'hui  à  celle  des  noms 
allemands ,  ceux  qui  parlent  de 
notre  esprit  conquérant  seraient 
bien  surpris  de  voir  que  l'Allema- 
gne s'est  implantée  de  longue  date 
chez  nous  dans  la  seule  proportion 
qui  soit  vraiment  redoutable. 

Que  le  lecteur  me  pardonne  de  bat- 
tre ainsi  les  buissons  1  II  sait  qu'un 
vrai  chasseur  ne  doit  rien  négliger  : 
dans  le  pays  des  étymologies,  il  en 
est  de  même.  Le  terrain  est  si  cou* 


182 


Oar 


vert,  qu'on  ne  saurait  le  reconnaître 
avec  trop  de  soin.  Je  reviens  donc  à 
Torigine  germanique  de  Oaribaldi, 
Au  vi*^  siècle ,  son  nom  était  Gari- 
hald.  Ainsi  s'appelait  un  duc  de  Ba- 
vière. Aux  viiie  et  ixe  S.,  on  trouve 
des  Garibald  en  Franco,  à  Bayenx, 
à  Cliftlons ,  i  Tonl ,  dans  les  capitu- 
laires  de  Charlomagno,  et  en  Italie, 
du  côté  de  Bergamo.  Chez  nous,  où 
tont  s'adapte  au  parler  des  habi- 
tants ,  Oaribald  s'est  déformé  en 
Oairbald,  puis  on  Gerbald,  puis  en 
Gerbaud,  qui  est  môme  devenu  le 
nom  d'un  saint.  Nos  Gerbaud  mo- 
dernes sont  donc ,  probablement 
sans  le  savoir,  de  vrais  Garibaldi, 
et  saint  Garibaldi  ou  Gerbaud  pourra 
être  inscrit  au  calendrier  de  la  dé- 
mocratie. En  Italie,  comme  dans  le 
Midi  do  la  France,  ou  conserve  avec 
plus  de  respect  la  forme  ancienne 
des  mots;  Gar^ald  n'a  donc  point 
bougé ,  il  a  seulcmcut  pris  1'»  final 
du  génitif  latin,  qui  indique  la  filia- 
tion. Garibaldi  signifie,  à  propre- 
ment parler,  fils  de  Garibald. 

Il  ne  mo  reste  plus  qu'à  essayer 
d'expliquer  Garibald.  Comme  tous 
les  noms  germains,  il  est  composé  de 
deux  parties  :  Gar  et  bald,  Vi  ne 
jouant  entre  elles  qu'un  rôle  passif 
d'intormédiaire.  Bald  voulait  dire 
indiflféremment  plein  d 'audace,  plein 
de  confiance ,  plein  de  courage.  Gar 
rend  plus  indécis  les  étymologistes 
allemands,  que  je  consulte  toujours 
en  pareil  cas  ;  ils  flottent  entre  trois 
sens  bien  différents  qui  sont  :  l» 
trait,  javelot  ;  2°  avide 'j  3°  dispos. — 
Je  choisis  javelot  comme  le  plus 
vraisemblable  1»  parce  que  les  noms 
de  défauts  ne  so  trouvent  pour  ainsi 
dire  jamais  dans  les  vieux  noms 
germaniques  ;  2o  parce  que  dispos 
ferait  presque  double  emploi  avec 
hardi  {bald). 

Je  donnerais  donc  à  Garibaldi, 
forme  italienne  du  vieux  nom  germ. 
Garibald,  le  sens  probable  de  hardi 
javelot. 


Oar 

Gharlel.  Oér.  de  Garel. 

Gharlgae.  Chônaiei  terre  peu  pro- 
ductive {gariça,  oc).  Voy.  Lagar- 
rigue. 

Oarin.  F.  du  vieux  nom  germ. 
Guarin  qui  est  lui- môme  une  forme 
de  Varin  (défenseur),  ou  bien  en- 
core de  Varin,  nom  de  peuplade). 

Oariot.  F.  de  Gariau  :  bigarré 
(Centre). 

Ctarlot.  Dér.  de  Garel  :  bigarré 
(Centre). 

Oamaud,  Gtamet.  F.  de  Gari- 
nand,  Garinet.  dér.  de  Garin. 

Garnier.  Vieux  nom  germaniqae 
ayant  bien  changé  do  physionomie 
avec  le  temps.  —  An  yxi«  aièele,  il 
s'écrivait  Waririher  {Wariu:  dé- 
fense ;  her  :  auguste  ou  armée).  Selon 
FSrstcmann,  Warin  peut  ôtre  aiuû 
un  nom  de  peuple.  Puis,  Warinktr 
s'est  abrégé  en  Wamher,  qni  s'eiW 
subdivisé  en  ClFuarTter  et  TTamer,  sol- 
vant la  loi  qni  faisait  dire  indi^taé- 
tement  guerre  ou  werre,  warantir  on 
garantir.  Dès  1089,  on  écrit  Gamer, 
qui  est  presque  notre  Gamier.  Vi 
ajouté  doit  ôtre  une  trantpositioD 
(le  la  finale  du  gameri  latin.  Duis 
les  actes  anciens,  rédigés  en  latin, 
on  nommait  toujours  les  gens  an 
génitif  qui  voulait  dlre^I«  de  (ex.  '> 
Gameri  :  fils  de  Gamier). 

Gamot.  F.  de  Garnaud  on  de 
Garin  ot,  dér.  de  GarIn. 

Garot.  lo  F.  de  Gareau  ;  ^  gros» 
flèche  (oil);  S»  pétard  (oc). 

Oarrean.  Grosse  flèche  (oil). 

Garrelou.  Bon  lonvetier  (guerre 
au  loup  ou  gare  an  loup  I  ). 

Garret.  !<>  F.  de  Garet  ;  S»  dér. 


Oas 

de  Oarre  :  gris  CauvOi  roux  (oc)  ;  8» 
matin  (Béam). 

Garrey.  F.  de  Garrier. 

Oarrler.  F.  de  Gaorrier. 

Garrigoa,  Oarrigoiiz,  Garri- 
gue, Oarrigaenc,  Garrlgoens, 
Garrygue.  Habitant  on  lieu  dit 
Oarrigne  (Gard,  Hérault,  Tarn). 
Garrigue  signifie  terre  peu  produc- 
tive (garriga)  on  ehêne-yeu9e(garrig). 
La  finale  ene  indique,  dans  le  Midi, 
an  voisinage.  Le  sens  de  terre  inculte 
fut  anssi  reçu  en  langue  d'oil.  Les 
Du  G«rric  de  Gascogne  portent  d'or 
au  chêne  de  sinoplo.  Voy.  Lagar- 
rigue. 

Oarro.  1°  Rude,  dur  (garo,  Bret.); 
•auvago,  grossier  {garrot,  oc);  2o 
gros  trait  de  machine  de  jet,  de  ca- 
non (oit). 

Garrouase ,  Garrouste .  Pois 
chiche  (dans  le  Midi,  gearousêe,  ga- 
route).  On  sait  que  Cicéron  s'appe  • 
lait  Harcus  Tnllius  et  qu'il  fut  ap- 
pelé uvmaipoii  chiche  (en  latin,  cieer\ 
à  cause  d'une  petite  excroissance 
qu'il  avait  à  la  figure. 

Garros.  Houx  (oil). 


Oas 


183 


,  Garsaad,  Garsaux, 
Qarsianx.  Dér.  de  Oan  (garçon) 
on  de  Oan  :  oie  mAle  (oil). 

Garvin.  Vieux  nom  germ.  sig^ii- 
flant  ami  dispos ,  compagnon  de 
honne  volonté  (viii«  siècle). 

Gaao.  Gascon  (oc). 

Gaaoard,  Gaacoin,  Gascon. 
Gascon.  —  Oascard  dériverait  do 
Gase.  En  langue  d'oil,  Qaseard, 
Oaseon  ont  aussi  signifié  flaque 
d*eaHf  mare.  En  Flandre,  on  ap- 
pelle gasconneuz  ceux  qui  se  pi- 
quent de  parler  français. 


Gfraspard,  Gaspart.  Ce  nom  se 
rencontre  aussi  sous  les  formes  do 
Jaspar,  Jassepar,  Jasper  et  Casper 
(ces  doux-ci  sont  flamands).  Solon 
M.  Scott,  ce  nom,  écrit  d'abord  Kas- 
par,  est  d'origine  germanique,  et 
signifie  mauvais  génie.  Le  grand  dic- 
tionnaire italien  de  La  Crusea  {Pa. 
doue,  1830)  nous  apprend  que  Gas- 
pard vient  du  latin  easpar,  qu'il 
n'explique  pas.  Les  étyroologistes 
ont  évidemment  oublié  que  Gaspard 
était  le  nom  d'un  des  trois  rois  ma- 
ges venus  pour  adorer  Jésus ,  et  que 
l'origine  de  son  nom  devait  être  as- 
syrienne comme  celle  de  Balthazar 
et  de  Melchior.  Il  est  à  noter  égale- 
ment que  Gaspard  n'est  pas  un  nom 
de  saint,  bien  qu'il  soit  employé 
comme  nom  de  baptême.  Au  xvi« 
siècle,  l'amiral  de  Coligny  s'appelait 
Gaspard. 

Gasquet.  Dér.  de  Oasc  (gascon^ 

Gasselin.  Dur.  do  Gars  (garçon). 

Gassendi.  F.  latinisée  méridio- 
nale. C'est  le  génitif  du  bas  latin 
Oassindus  :  premier  officier  d'une 
maison  priucièro. 

Gasser,  Gassereau,  Gasseret, 
Gassien,  Gassier,  Gassion.  i» 
Dér.  ûeGas  :  ruine,  destruction,  ba- 
dinage ,  raillerie ,  geai  (oil)  ;  2°  dér. 
de  Gosse  i  boue  (Poitou),  qui  est 
une  forme  de  Gasehe  :  mare  (oil). 
Noms  de  lieux  marécageux.  De  là 
les  autres  noms  de  lieux  Gassot, 
Gassotto  (Poitou),  Gasserotte  (Cen- 
tre). —  Gassion  est  une  forme  an- 
cienne du  nom  de  saint  Gatien  que 
j'ai  relevée  sur  un  calendrier  du  xv* 
siècle. 

Gtast.  lo  Solitude,  désert,  enragé 
(oc)  ;  2o  ruine,  dévastation  (oil)  ;  3» 
forme  du  nom  de  saint  Gaston. 

Gasté.  Pillé,  tourmenté  (du  verbe 


186 


Oau 


do  Gaud  :  gai  (oll);  2»  forme  du 
vieux  nom  germ.  latinisé  Waldo 
(de  Wald  :  régner),  771. 

Gaudoaln.  F.  du  vieux  nom 
germ.  Valduin  (régnant-ami). 

Gaudrillier.  F.  de  Caudrelier. 

Gaudrln,  Oaudron.  F.  de  Gan- 

trin,  Gautron  (Gautier).  Oaudron 
peut  être  encore  une  forme  de  Oau- 
dron. 

Gaudbry.  F.  du  vieux  nom  gorm. 
Oualdrich,  qui  vient  de   Waîdrieh' 
(régnant-riche),  ix^  siècle. 

Gaudy.  Réjoui,  raillé  (oil). 

Gaufres.  Forme  provençale  de 
Gooffroi. 

Gaugain,  Gaugez,  Gaugois, 
Gauguet.  Joyeux  De  Qaug  :  joie 
(oc),  et  Gogue  :  plaisanterie  (oil). 

Gaulard ,  Gaulet ,  Gaulette  , 
Gaullard ,  Gaullier ,  Gaulon. 
Dér.  de  Gaule,  perche  (oil).  Noms  de 
gaulenrs  ou  do  personnes  droites  et 
minces.  •  Ma  damoiselle  se  façonne 
comme  une  gaule  >,  dit  au  xv^  siècle 
Coqulllard.  c  Souple  et  droite  comme 
une  gaule  »,  dit  au  xvi«  siècle  Marot  ; 
2*  dér.  de  Gaule  :  impôt  (oil). 

Gault.  Bois,  taillis  (oil). 

Gaulthier,  Gaultier,  lo  F.  de 

Gauthier,  Gautier;  2°  bûcheron. 
Voy.  Bouteille. 

Gaumard,  Gaume,  Gauxnet. 

F.  provençales  de  Jacquard,  Jacques, 
Jacquet. 

Gaupillat.  lo  F.  de  Goupillât, 
dér.  de  Goupil  :  reuard  (oil)  ;  2»  dér. 
de  Gaupailler:  bien  manger  (Norm.) 

Gaussant,  Gaussebayle,Gaus- 


Oaa 

«en,  Ganssin.  Gai,  Joyeux  (gwM, 
gaussent,  oc).  Du  verbe  Gausser: 
s'amuser,  railler  (oil).  Gaus^ba§U 
est  joyeux  berger,  Bn  Normandie , 
dans  le  Maine  causant  veut  dire  eon- 
trariant  ;  S»  dér.  de  Qaus  :  bois ,  hi- 
bou (oil). 

Gaut.F.  de  Gault  on  de  Gaod. 

Gautard.  F.  du  vieux  nom  germ. 
Walthard  (cbef-aguerri),  ix*  siéele. 

Ganterean,  Gautey,  Gautey- 
ron.  Le  second  est  une  forme  de 
Gautier  ;  les  autres  sont  des  dérivés. 

Gauthard.  F.  aucienne  de  Oaa- 

tard. 

Gautherln,  Gautheron,  Oaa- 
therot.  Dér.  de  Gauthier.  Gw^ent 
•était  un.burnom  de  l'épervier  (oil). 

Gfrauthey.  F.  de  Gauthier  (Eit). 

Gauthier.  Nom  de  saint.  Bn  ii- 
tiu  Valtherus.  Du  vieux  nom  geni- 
Waldher,  qui  s'est  écrit  aussi  TfW- 
tfier,  GuaUer,  Gauter  (toujours  ptr 
l'effet  de  cette  transformation  de  v 
en  g  et  4'aC  en  an,  que  nous  avotf 
vue  si  souvent).  —  La  plupart  dei 
étymologistes  traduisent  ce  lom 
par  chef  de  la  forêt  (Waldher),  ee 
qui  cadre  bien  avec  l'allemand  vo* 
derne,  mais  non  avec  l'ancien,  qaii 
selon  Fdrstemann,  donnerait  plntftt 
chef  d^ armée  (wald:  gouverne; kc^' 
armée),  on  chef  auguste,  car  kir  • 
aussi  cet  autre  sens. 

Gauthret,    Gauthron,   Qtit 

throt.  Abr.  de  Gautheret,  Gairtkt- 
rou,  Gautherot. 

Gautier,  l©  F.  de  Gauthier;  ^ 
bûcheron.  Voy.  Gaultier,  —  Cette 
dernière  acception  a  fait  donner  ^ 
nom  de  Gantiers  i  des  campagnarfi 
insurgés,  lors  d'une  révolte  dite  de* 


Gray 

"iautierSf  daus  le  Maine  et  la  Nor- 
aandie  (xyi«  siècle). 

Gautreau,  Oautret,  Gautron, 
ïautrot,  Gautroche.  Dér.  do 
^(aatier. 

Gaavain,  Gauvln.  l»  F.  de 
^lauvain,  Gauvin;  S»  formes  du  vieux 
lom  germ.  Qauavin,  Gav^vin  (bon- 
uni). 

Ctavaohe.  Nom  ironique  donné 
>ar  les  habitants  de  la  plaine  anx 
nontagnards  du  Midi  qai  les  valent 
lien,  car,  dit  le  proverbe  :  •  lou  ga- 
tot  n'a  de  grouisier  que  la  rauha. 
je  gavot  n'a  de  groseier  que  l'ha- 
»it.  *  Gavot  est  synonyme  de  <?a- 
raehe. 

Gavard.  lo  Dér.  de  Gave  :  grève 
oc) ,  on  do  gave  :  gosier  (oil).  Nom 
le  mangeur  ;  2o  buisson,  taillis  {ga- 
tar,  oc). 

CtaTarret.  Oér.  de  Gavar  :  buis- 
oii«  taillis  (oo). 

Gâteau.  !<>  F.  de  Gavot  ;  2»  dér. 
le  Gave  :  grève,  gosier  (oc,  oil);  80 
[ni  a  les  Jambes  arquées  {gavaud, 
}entre);  4o  ouvrier  inhabile  (Poitou). 

Gavât.  Oér.  de  Gave  :  ruisseau, 
KMrier  (oc,  oil). 

Gavot.  Voy.  Gavaehe. 

Gay.  V>  Chii  (oil,  oc)  ;  2o  joie  (oc). 

Gayant,Gayet,aayoii,  Gayot. 
•  Dér.  de  Gay  (gai)  ;  2o  formes  de 
laillet,  Gktillon,  Gaillot.  —  Gayant 
'eut  dire  géant  dans  le  Nord,  où  la 
été  du  Gayant  de  Douai  est  célèbre 
ntre  tontes. 

Ga3nrakrd,Ga3rraad.  F.  des  vieux 
vins  germ.  Gairard,  Gairald  (javc- 
ot-aguerri,  javelot-ancien). 


Gel 


187 


Gazagne,  Gazan.  Gain,  profit, 
intérêt  (oc) ,  dans  le  Midi ,  un  dissi- 
pateur s'appelle  mangea  gazan. 

Gazaox,  Gazeau.  F.  de  Cazeau. 

Gazier.  Exécuteur  testamentaire, 

tuteur  (oc). 

Gazon.  Terrain  herbu  et,  par  ex- 
tension, domaine.  Le  nom  de  Zola 
n'est  autre  que  le  gazon  italien. 

Gebauer.  Architecte  (Allem.). 

Gebel.lo  Aboiement (ClFebelZ,  AU.)  ; 
2*>  classé  par  FSrstemann  comme 
forme  moderne  du  vieux  nom  germ. 
Gabilo  (qui  donne). 

Gebelin.  Vieux  nom  germ.  écrit 
Gebelind  au  viii«  siècle  (de  Gab  : 
donner). 

Gebhardt,  Gebhart.  Vieux  nom 
germ.  écrits  tels  au  xi^  siècle.  Leur 
forme  première  est  Gebahard  (géné- 
reux-aguerri). 

Geffroy.  Abr.  de  Geoflfroy. 

Geiger.  Violoniste  (Allem.). 

Geins.  Voy.  Gense. 

Geisel.  Otage  (Allem.). 

Geiskop.  Tôte  do  chèvre  (AU.). 

Geisler,  Geismar,  Geissler.  F. 

allemandes  modernes  des  vieux  noms 
germ.  Giaelher,  Giselmar  (ix«  siècle), 
auxquels  les  étymologistes  alle- 
mands, hors  Fttrstemann,  donnent 
le  sens  do  otage  •  auguste ,  otage- 
illuetre,  conforme  à  celui  du  mo- 
derne Geisel. 

Gelibert.  F.  du  vieux  nom  germ. 
Gislibert,  interversion  de  GisilAert 
(otage-renommé),  ix«  siècle. 


188 


Oén 


OeUn.  Kom  de  saint  tourasgean. 
Un  latin  Gùlenu$.  Da  vieux  nom 
germ.  GisHa  -otage).  Voj.  GMitier ; 
a*  petit  coq  Frauche-Com;é". 

Gelineau,  Gellnet,  Gelinier. 

Les  deux  premiers  ont  le  sens  de 
Poulet.  De  Oelin^^,  ponle  oil\  qui  a 
fait  le  nom  de  Gelinier,  marchand 
de  poules,  poulailler.  Au  Midi,  où 
l'on  serre  t^iujours  le  latin  déplus 
près,  on  dit  Galinier  (GallinarUis). 

Gelis,  Gelisaen.  Dér.^e  Geel  on 
de  Gclc  (formes  de  ifiehel  et  Oall , 
Hollande*. 

Gelle.  lo  Brun,  basané  {gett, 
Bre:.'  ;  2"  forme  dos  noms  de  Miint 
Gelé  ou  Gcel  (Gall,  Michel,  Holl.); 
30  le  nom  de  lieu  Gelaeourt  (Mear- 
the\  qui  était  Gi^laeurt  cbâteau  de 
Gisel.  Voy.  Geitler),  nous  avertit 
enfin  qu'on  peut  reconnaître  dans 
Gtelle  une  forme  du  vieux  nom  germ. 
Giêàl  (otage;  ;  A»  mesure  de  vin  (oil). 

Oellè.  GeÙée.  l»  Gelé,  froid  ;  2» 
forme  de  Gillet.  Voy.  Gely. 

Oellin,  Oelly.  M.  s.  q.  Gelin, 
Gely. 

Gelot.  Peut  être  une  forme  do 
Gillot,  puisque  (}ely  est  une  forme 
de  Gilles. 

Gely.  1«  P.  de  Hilaire.  Voy.  ce 
nom  ;  2<>  forme  de  Gilles  {geli,  oc). 

Gémeau,  Oeminel.  Jumeau  (oil\ 

Gemond.  F.  de  Germond. 

Gen.  10  Beau  (oc)  ;  2^  forme  lor- 
raine de  Jean,  qui  a  fait  Géuin,  Ge- 
not,  etc.  ;  3«  joue  (Bret.). 

Génard.  lo  Dér.  de  Gehaigner 
(se  plaindre)  ou  de  Gekenner  (mettre 
à  la  torture),  qui  est  le  père  do  notre 


▼erb«  gêner^  dont  le  sens  est  bien 
adouci,  comme  on  Tolt  ;  f»  dér.  de 
Gen. 

Gendrel,  Oendrier,  Oendria. 
Gendron,  Gendronx,  Oeodry. 

Dér.  de  Gendre  (1«  sens  «etnel  ;  t» 
gardon  boulanger,  oil),  hors  Gm- 
dronx  qui  est  une  forme  du  nom  de 
saint  poitevin  Generonx  («n  latbi 
gen^rùtUÊ  :  de  race).  Voy.  L^fohdn. 

Generém.  Dér.  de  CFmmto:  gen- 
dre (Italie).  Cestle  pendant  de  notre 
Gendrel. 

Genès,  Oenest.  Oeneêt  est  nu 
nom  de  saint  du  Quercy  (en  latia 
Geni9iuM\  qui  paraft,  malgré  cette 
forme  latine,  être  une  forme  du  non 
de  saint  Genès,  en  latin  Gcaeeisi 
(du  grec  Genttis  :  prodactioa ,  flt- 
gendrement). 

Geneste,  Geneetler,  G«bm- 
tout.  Oenestre,  Genêt,  Genètn. 

Genêt,  terrain  à  genêts.  Noms  d.  L 
Une  exception  pour  ^«iBef,  qda 
signifié  aussi  bon  petit  cheval  (oil). 

Geneviève.  —  Nom  de  laiste 

d'origine  celtique  signifiant  ftlsseb 

et  belle  fille,  selon  M.  deCostontjBb 

au  risage  pâle,  selon  M.  HeeqMt; 

fille  du  eieh  selon  M.  Belàse  ;  UmAi 

vague,  selon  M.  liehéricher.  BdIbUl 

Geneviève  se  dit  Genovefa.  ConmM  M 

lo  voit,  on  n*est  guère  d*aceord  f* 

sur  l'origine  celtique  de  son  bsb 

qu'Éloi  Jolianneau  a  le  premier  ■!■ 

:  en   lumière ,  en  le  faisant  dér.  de 

j  Ghem  joue  {§en,  en  breton),  et  de  f< 

.  pour  gwev  :  pâle.  If.  Bourdonné  M 

rallie  i  cette  explication  qui  seaUl 

!  la  plus  exacte.  Il  ajoute  qne  ee  soe 

'  do  Geneviève  (jone-pftie)  était,  dMi 

les  Gaulois,  celui  de  la  luaeàM> 

déclin. 

Genieis,  Génies.  F.  du  non  é* 

saint  Génies.  Voy.  Qtneet. 


Gen 

Oénin,  F.  lorraine  de  Jenuin, 
abr.  de  Jehennin,  dér.  de  Jehan. 

Gteiiqae,  Oénisset  Oènlsson, 
Gennequin,  Gënot.  Même  origine 
qne  Génin.  Les  noms  do  Hennique, 
de  Jeannisset,  de  Henneqain,  de 
Jeannot,  sont  des  synonymes.  — 
Qeniêstt  et  Geniêson  peuvent  pins 
rarement  être  des  dérivés  de  Genis, 
forme  du  nom  de  saint  Oeniès. 

Oenon,  Genoud.  lo  Nom  de 
saint  berrichoni  en  latin  Oendulfu$. 
Du  vieox  nom  germ.  Qendulf;  2o 
sens  actuel. 

Qens,  Gansse,  Gent.  Les  deux 
inremiers  sont  formes  de  QeaB  (en 
latin  Qentiuê  :  national) ,  nom  de 
saint  proronçal.  On  rappelle  aussi 
GefiM.  Toutefois,  le  nom  de  Gen- 
somme,  qui  se  rencontre  aussi,  me 
donne  à  supposer  que  getu  a  pu  être 
une  forme  de  gent  :  Joli  (oil).  En  al- 
lemand, Gkïnt  est  le  nom  de  la  ville 
deOand. 

0«nta,  Gentelot.  F.  et  dér.  de 
Qtni  :  joli  (oil). 

0«ntil.  De  race.  Gentaiê  se  disait 
à  Borne  de  ceux  dont  les  ancêtres 
afsraient  Jamais  dérogé.  Cette  signi- 
fleatton  semble  rester  debout  pen- 
dant tout  le  moyen  ftge  auquel  elle 
adonné  le  mot  <  gentilhomme '.Tou- 
tefois, elle  est  prise  en  même  temps 
ta  flgnréi  mais  toujours  avec  le  sens 
de  f  noble,  sans  rien  de  matériel».  Si 
wm.  XT*  eièele,  le  roman  de  Perce- 
flHWt  mot  encore  en  opposition  les 
fluitlls  et  les  vilains,  Froissart  re- 
wmiatt  qu'on  peut  être  •  gentil  de 
mur  (eœur)  ». 

Ckmtllhmnm».  C'était  autrefois 
rkomme  noble,  quel  qu'il  fût.  Le 
Bomam  de  Sou  fait  épouser  Adèle 
de  Chartres  par  le  comte  Bstievenon 
•  fentil  home,  noble  barun  (baron)*. 


Gér 


189 


—  Pour  cette  raison,  gentilhomme 
ue  peut  avoir  été,  au  point  de  vue 
onomastique ,  qu'un  samom  indi- 
quant la  noblesse  des  manières , 
affectée  ou  réelle. 

Genty.  F.  berrichonne  ou  wal- 
lonne de  Gentil. 

Geoffray,  Geoffrion.  F.  et  dér. 
de  Geoffroy. 

Geoffroy,  Geofrin,  Geofroy. 

Noms  de  saint.  Ku  latiu  Qaufriduê. 
Du  vieux  nom  germ.  Gauz/rid,  qui 
est  une  furuie  de  Godefridy  (bon-pa- 
cifique). —  C'est,  par  le  fait,  une 
abr.  de  Godefroy.  Geofrin  est  un 
dérivé. 

George,  Georgeau,  Georgel, 
Georgeot,   Georger,  Georgery. 

F.  et  dér.  de  Georges. 

Georges.  Nom  de  saint,  en  latin 
Georgiui.  Du  grec  Georgioi  :  culti- 
vateur. 

Georget ,  Georgin .  Dér .  do 
Georges. 

Gérald.  Gèraldi.  F.  de  Geraud. 

Gérard.  C'est  un  nom  naturalisé 
dans  les  Gaules  par  la  conquête 
franque.  Il  y  a  onze  cents  ans  qu'il 
s'écrivait  Gareliard,  ainsi  qu'on  le 
voit  dans  un  acte  de  748  cité  par 
Mabillon.  Comme  tous  les  noms 
francs,  Gareliard  appartient  à  la 
vieille  langue  germ.  et  se  compose 
de  deux  parties  :  le  gar  qui  avait 
deux  sens,  celui  de  javelot ,  et  celui 
do  désireux,  prêt,  diipot  ;  2«  hard, 
qui  signifiait  endurci^  aguerri.  Après 
avoir  passé  lo  Rhin,  le  nom  de  Ga- 
rehard  s'est  modifié  peu  i  peu.  Selon 
la  prononciation  de  chaque  province 
il  est  devenu  Gerhard,  puis  Gérard^ 
Guérard,  Gayrard,  Girard,  Griard 
et  même  Grard.  Toutes  ces  variétés 


190 


Oer 


ne  Bont  que  des  formes  diverses  dn 
seul  et  mdme  nom  de  Oirard. 

Oèrardln,  Oèrardon,  G6rar- 
dot.  Dér.  de  Gérard. 

Oèraud,  Oèrault.  Nom  de  saint, 
on  latin  Oeraîdua.  Du  vieux  nom 
fform.  Qerald  (javelot-ancien). 

Gerbaud,  Gerbault,  Gerbaat, 
Oerbauz,  Qerbeau.  Autant  de 
formes  françaises  de  Qaribaldi. 
Voy.  ce  nom.  Gerbaud  est  un  nom 
de  saint,  en  latin  Oerebaldua. 

Gerber.  Tanneur  (Allem.). 

Gerbert.  Nom  de  saint,  en  latin 
Oerbertiia,  du  vieux  nom  germ.  Ger- 
bert (javelot-renommé). 

Gerbier.  Collecteur  du  droit  do 
gerberie,  meule  de  gerbes  de  blé 

(oil). 

Gerbod,   Gerboulet,   Gerboz. 

M.  s.  q.  Gerbaud. 

Gerbron.  Dér.  de  Gerbier. 

Gerhard.  Gerhardt.  F.  ancien- 
nes de  Gérard. 

Gerln.  Dér.  du  vieux  nom  germ. 
Gar  (javelot).  Il  se  trouve  tel  au  ix» 
siècle. 

Gerle.  Gerlet,  Gerlier.  F.  inter- 
verties de  Grêle,  Grelet,  Grelier. 

Germain.  Nom  de  saint.  En  latin 
Germanua,  qui  peut  s'interpréter  de 
trois  façons  :  l»  Germain  de  nation  ; 
2o  frère  j  S»  vrai,  naturel. 

Germer.  Nom  de  saint,  en  latin 
Geremarua,  du  vieux  nom  gsrm. 
Garemar  (javelot-illustre). 

Germiny.  Nom  de  lieu  devenu 


Oer 

nom  de  personne .  n  est  porté  par 
une  commune  de  la  Meurthe.  En 
pareil  cas  la  règle  est,  comme  je  l'ai 
dit  déjà,  de  chercher  quelle  peut 
être  la  plus  ancienne  forme  latine 
du  nom  de  lieu  ;  plus  elle  remont» 
haut,  plus  on  déduit  avec  quelque 
certitude  le  sens  primitif  du  mot, 
qui  a  souvent  subi  des  transforma- 
tions incroyables.  C'est  ici  le  oas. 
En  836,  le  village  de  Germiny  s'iap- 
pelait  Grimaldi  vieinium,  qui  se  peut 
traduire  par  bourg  de  Qrimamld.— 
Grimauld  est  la  forme  moderne  dn 
vieux   nom    d'homme    germanique 
Grimaîd,  très-commun    dès  le  ix* 
siècle  ;  il  est  composé  comme  tou- 
jours de  deux  parties,  grim  et  M. 
—  Aid  veut  dire  ancien  ;  les  éradito 
allemands  flottent,  pour  grim,  entre 
les  deux  sens  de  fantâme,  apeetn, 
nuuque,  et  eruel,  inhumain,  qui  (o/t 
pu  d'ailleurs  très-bien,  se  confondre 
dans  l'origine,  car  un,  spectre  a  tou- 
jours quelque  chose  de  terrible.  — 
Ce  nom  de  Orimald  est  une  des  rar» 
exceptions  à  la  règle  flatteuse  qui 
semble  présider  à  la  formation  dei 
vieux  noms  germaniques. 

Germon,  Germond,  Germo- 
nière,  Germont.  Germoniire  dési- 
gnait le  domaine  de  Germon.  Le* 
trois  autres  sont  des  formes  dn  vieux 
nom  germ.  Germund  (javelot-freke- 
leur,  ou  préparé-refugt,  proteeUvr- 
empreaaë). 

G-emet.  Abr.  de  Guerinet. 

Gerold.  Nom  de  saint,  et  riens 
nom  germ.  ^crit  ainsi  dès  le  TnP 
siècle  (javelot-ancien). 

Gérôme.  F.  de  Jérôme. 

Ctorvais.  Nom  de  saint,  en  Isda 
Gervasiua.  On  le  fait  venir  dn  gtee 
sans  lui  donner  un  point  de  ûéput 
vraisemblable,  tandis  que  le  vieux 
nom  germ.  Gerv€u  (ix«  siècle)  se  re- 


Ohe 

Uns  OervaHuê  {ger  :  dispos , 
,  Javelot;  va«  :  parler). 

'aiseau,  Oenraisot.  Dér. 
raifl. 

et,  Gervex,  Oervolse. 
«rais  et  eervoUe  (bière). 

'.  lo  Nom  de  Bainto>£n  latin 
leuê.  Du  vieux  nom  germ. 
'Ji  (riche  du  pays),  804;  2° 
léridionale  de  Didier. 

Bdn,  GesUn.  F.  du  vieux 
rm.  Giêlenui  (otage). 

lert.  Abr.  du  v.  nom  germ. 
rt  (v-'  siôcle),  otage  renommé. 

laoïne,  Qessiomme.  F.  du 

lom   germ.   GiseVielm  (viii« 
Josseaume,  Villaume  sont 
es  de  même  façon. 

1er.  Voy.  Oeitler. 

Ing.  Origin.  de  Goettingue. 

nid ,  Oerelot.  !<>  Forme  de 
an,  Chauvelot  (?),  si  j'en 
forme  latine  du  nom  de  lieu 
f  (Haute-Saône)  qui  est  Cal- 
«m;  2p  dér.  de  Oeu  :  israélito 
'  on  a  pu  dire  gevelot  pour  ^a- 
>onune  on  a  dit  geveline  pour 


irbrant.  F.  du  vieux  nom 
Berbrant  (ix«  siècle).  Grimm 
k  brant  le  sens  de  incendie, 
Uumi  (d'où  notre  brandon). 
umn  propose  le  sens  de  épie, 
s'accouplerait  pas  bien  avec 
B  javelot  que  je  donne  ordi- 
mt  à  Ger,  L'autre  sens  de  ger 
é|  prêt)  devrait  donc  être 
il  nous  donnerait  pour 
'ondt:  prit  à  incendier,  ou 
yjourê  prête.  Si  nous  gardons 
de  javelot,  nous  avons  jave- 
ant. 


Oib 


191 


Oheers.  Fils  de  Gher,  qui  est  une 
abr.  flamande  de  Gérard. 

Ghjrs.  Abr.  flamande  de  Gisbert. 
Voy.  Gibert. 

Giaoomelli,  Olacomoni,  Gia- 
oometti,Glacomotti.  F.  italiennes 
de  nos  Jacquemeau,  Jacquemot, 
Jacquemond  et  Jacquemet.  Il  en  est 
bien  d'autres,  pour  ne  citer  que 
Giacominuceio,  Giacomino,  Giacomi- 
notzo ,  Giaeomozzo,  qui  ont  amené 
par  voie  d'abréviation,  les  noms  de 
Minuecio,  Comino,  Nozzo  et  Mozzo, 
qu'il  serait  difficile  de  faire  dériver 
de  Giacomo  (Jacques)  à  première 
vue. 

Gianetti.  Gianlnl,  Oianottl. 

Ce  sont  les  Janet,  Janin  et  Janot 
d'Italie.  La  Nana  italienhe  est  une 
Jeanne, 

Gibassler.  Gibecière  (gibacier, 
uil)  ;  gâteau,  craquelin  (oc). 

Gibaudan.  Du  Gévaudan  (oc). 

Gibault,  Gibaut,  Gibert.   F. 

des  vieux  noms  germ.  Gislebald 
(otage-confiant)  et  Gielebert  (otage- 
renommé),  abrégés  en  Gitbald  et 
Gisbert.  Gibaut  peut  être  aussi  un 
dér.  de  Gibe  :  bosse  (oil,  oc). 

Gibiat.  C'est  le  Bossuet  méri- 
dional. 

Giboin.  Vieux  nom  germ.  écrit 
ainsi  dès  le  ix«  siècle.  C'est  une 
forme  de  Gebewin  (ami-donnant,  ca- 
marade-libéral). 

Gibon,  Gibet.  Le  premier  peut 
être  une  abr.  anglaise  de  Gilbert, 
mais  tous  deux  peuvent  également 
dériver  de  Gibe  :  bosse. 

Gibou,  Glboulot,  Oibout.  1» 
F.  du  vieux  nom  germ.  Gibulf(yin* 


192 


Oig 


Bièclo).  L'interprétation  do  donne- 
loup  x).ira!t  ici  moins  yraisemblable 
que  collo  do  donne-secoura.  On  sait 
que  ulf  est  expliqué  do  ces  doux  fa- 
çons ;  Sî«  bossu  (gibous,  oil,  oc). 

GibUB.  C'est  lo  Bossu  latin  {Oib- 
bttt). 

Gioquel.  Âbr.  de  Judieatl,  nom 
do  baptême  breton  transmis  hérédi- 
tairement comme  nom  de  famille. 
Li'IIistoire  deê  êaintt  de  Bretagne 
(imprimée  à  Nanteo  en  1637),  par  Al- 
bert le  Grand,  consacre  un  chapitre 
intéressant  à  l'histoire  de  •  saint  Ju- 
dicatil  ou  Glcquel  ».  Il  fut  l'un  des 
premiers  rois  do  Bretagne,  et  re- 
poussa victorieusement  les  attaques 
(le  notre  roi  Dagobcrt,  dont  il  devint 
ensuite  le  bon  ami.  Maintenant,  Ju- 
dicaOl  vient-il  de  Judef  ovl  se  rap- 
proche-t-il  du  Judic  (juge)  méridio- 
nal? La  langue  bretonne  fournit 
iud  :  traicre;  inda  :  hurler;  kaël: 
grille  ;  mais  ce  ne  doit  pas  6tro  là 
qu'il  faut  chercher,  tant  qu'on  n'aura 
pas  un  texte  primitif  du  nom,  où 
eaël  peut  être ,  par  exemple ,  gaël 
(brave,  courageux).  Voy.  Oal. 

Gide.  Âbr.  anglaise  de  Gédéon, 
nom  de  saint  {Qyde). 

Gidoln,  Gidon.  F.  des  vieux 
noms  gorra.  Gydoin  (poëte-ami)  et 
Giddo  {on  latin),  ix»;  siècle.  — Comme 
Gide,  Oidon  peut  également  être 
une  forme  de  Gédéon. 

Giffard.  Giffault,  Giffey.  Jouf- 
flu. Giffe  :  joue  (oil). 

Oigand,  Gigault.  Dér.  de  Gigue: 
jambe  (oil).  Dans  le  Centre,  gigand 
veut  dire  boiteux;  dans  le  Midi, 
gétmt, 

Gignon,  Gignoux.  l»  Dér.  de 
Oeheingner  :  tourmenter  (oil)  ;  2»  m. 
sens  q.  Qigno*  :  ingénieux,  rusé  (oc). 


OU 

Oigon,  Olgou,  Olgonnonx, 
Gigoux,  Giguet.  Dér.  deOigM: 
jambe  (oil).  —  Gigou  est  aussi  une 
forme  lorraine  et  wallonne  du  nom 
do  saint  Gengon,  en  latin  Gangtil- 
fus.  Du  vieux  nom  germ.  Gangnlf 
(marche-Ionp),  qui  est  le  Gingioff 
allemand. 

Gil.  Gide  (Esp.). 

Oilan,  Oilard.  F.  de  GUland, 
Gillard. 

Gilbert.  Nom  de  saint,  forme  da 
vieux  nom  germ.  Giîlehert  qui  vient 
lui-même  do  GisUbert  et  de  (Hta^ 
bert  (otage-renommé),  iz«  siècle. 
Peut  être  aussi  une  abr.  tVSngiïbert 
(jenne-renommé)|  784. 

Gilet.  F.  de  Gillet.  Le  Têtement 
de  ce  nom  est  un  mot  du  tièele 
dernier. 

Gilibert.  Même  sens  que  Gilbert 
dont  les  formes  anciennes  sont  eoi- 
curremment  Gislebert,  Gislibert, 
Gislabert  et  Gislobert,  yiu'  sièele. 

Gillain.  F.  de  Gislaln. 

Gilland,  Gillant.  Gillazd,  Gil- 
lardin,  Gillart.  1»  Dér.  de  GiUe. 
Gillard  peut  être  aussi  une  forme 
du  vieux  nom  germ.  Gialard  (utage- 
aguerri),  viiie  siècle;  2»  dér.  df 
Gille  :  tromperie  (oil). 

GiUe,  Gilles.  Nom  de  saint  la 
latin  Mgidiua,  —  JBgidiut  doit  venir 
des  mots  latins  JEgia,  JSgiâi»  :  bot- 
clier,  égide,  ou  .Xgidua  :  fils  dlâg*^ 
héros  de  la  mythologie  grecque  et 
neuvième  roi  d'Athènes.  —  Ce  de^ 
nier  nom  était  répandu  à  Rome. 

Les  Anglais  ont  on  Gill  (abr.  de 
Gilbert)  qu'il  ne  faut  pas  confondre 
avec  celui-ci. 

Comment  Gilles  vient-il  du  latlt 
JEgidiu9  ?  Cette  origine,  qui  paxttt 


AigtdUtiii, 
fliilu..  Tool 


QUIobh,  Olllflron.  Ullet,  Qll- 
liBTd.  omianz,  Gllller,  Qllllet, 
eiiUn.QllUon,  OOIoIb,  OUlon, 
mOat,  OOloa,  OlUy.  1«  Dér.  dn 
GllleB.  GU'y  est  un  Gillsi  métidlo- 
milC*"!!)  quandiln'artpMnnnom 
da  lien;  3°  dér.  de  «Iltlt  :  tramperie  ; 
gattrt,  gaiert  :  fiiiBenr  de    toan, 


le  (oil). 


allan.  OUot,  Gllonx.  D£r.  di 
CHUei  ou  de  aille.  Giloux  sigslâiii 
JalaKe(oil). 

aUqnln,  OUson.  Dir,  fl&minli 
at  nglali  da  GUI  {OUbtrl,  leloi 
)M  AdkIMi;    Will,  lelap  loa  FU 

Olmal.  O^uil  IQtvula,  oc). 


GliudD,  Olsat.  1°  F.  de  Gainla, 
Oainat  ;  »-  dir.  do  Mangtn,  Doibbe- 
■b.  —  GlTUin  éMt  imsl  im  nom 
ta  U«B  du  Nord  (Oseinln). 

.OtDdra.  Alie-boalaatetljol'idrt, 

da  lBiiiiii'Hio'-(lo  pins  Jouue),  ce 
fui  no  cadre  guère  aïoc  lea  inppo- 
•hlaiii  qui  doonuent  AD  mot  reUti- 


Olnet.  QlnetM.  1°  Qenât  {giTit 


QlDOt.  F.  de  Quiaot.  Le  Qi 
ino,  dér.  de  Luigi  (Louli). 
QlnouK.i^F  c1uf:uinuux{ 


glu  (oo). 
OloberUnl.  I 


aiat.  F.  de  Quibl. 
Olovannl.  Joua  (Italie). 
alraldon.  M.  >.  q.  Oini 
Oiraid.K 


enl  Soï  difleroncDi  defroDoD- 
n  dans  chaquii:i>y9.  OuTrei  le 

■itcle)  pHblié  par  outra  ra- 


194 


Oir 


gretté  confrère  et  ami  Màbîlle  en 
1874,  consultez  la  table  des  noms 
propres,  —  vons  ne  voyez  que  des 
Girald  (Giraud)  et  des  Girard.  Il  n'y 
a  pas  un  seul  Gérard.  Consulteai  en- 
suite Texcellente  table  de  M.  Man- 
nier  {Flamands  tués  à  la  bataille  de 
Casael  en  1828);  —  vous  ne  Yoye» 
que  des  Gherard,  mais  il  n'y  a  pas 
un  seul  Girard.  —  Il  en  est  des 
noms  comme  du  vin.  C'est  toujours 
le  même  liquide,  mais  chaque  terroir 
lui  donne  un  goût  particulier.  Au- 
jourd'hui que  tout  se  croise  et  se 
mélange  (vins  et  noma  d'hommea)^ 
il  est  souvent  difficile  de  s'y  recon- 
naître, mais  quand  on  se  reporte-  au 
passé,  quand  on  compare  des  docu- 
ments originaux,  on  perçoit  beau- 
coup mieux  l'effet  des  influences  pu- 
rement locales  sur  la  forme  de 
chaque  nom.  —  Comme  Gérard,  Gi- 
rard vient  donc  du  vieux  nom  germ. 
Garchard  (javelot -aguerri).  PSrs- 
temann  l'a  relevé  pour  la  première 
fois  dans  un  texte  de  587.  Il  est 
écrit  Girart. 

Girardin,  Girardon,  Girardot. 
Dér.  de  Girard. 

Giraud.  Nom  de  saint,  en  latin 
Giraldua.  La  forme  de  Girald  est 
cependant  ancienne;  elle  est  abré- 
gée de  Gairoald  (viii»  siècle)  qui 
s'est  subdivisé  d'un  côté  en  Gairald, 
puis  Gerald  (Géraud),  et,  de  l'antre,, 
en  Girald.  Partout  le  sens  est  le 
même  (javelot -ancien).  Nous  procé- 
dons par  même  voie  quand  nous  ap- 
pelons vieille  lame  un  bon  sabreur. 

Giraudeau,  Glraudel,  Girau- 
det,  Giraudon,  Giraudot.  Dér. 
de  Giraud. 

Glraald.  Olranlt.  M.  s.  q.  Gi- 
raud. Ces  formes  ont  conservé  VI 
primitive. 

Qlrbal,  Oirbaad.  Vieux  nom 
germ.  Girbaud  et  Girbald  (dont  Gir- 


Gir 

hal  est  une  forme)  sont  écrits  tels  au 
xi«  siècle.  Ils  signifient  javelot  hardi. 
—  Girbaud  a  été  pris  plus  tard  en 
mauvaise  part  (oo). 

Glrbe.  Gazon  (girba,  oc). 

Gire.  F.  provençale  de  Gilles. 

Glreaud.  F.  de  Giraud. 

Glrerd.  F.  de  Girard. 

Giret,  Glrin.  Dér.  de  Gire. 

Glrod,  Glrodln,  Girodon.  F. 

de  Giraud,  Giraudin,  Giraudon. 

Girols,  Glrolet.  Dér  de  Giroier: 
virer,  pirouetter  (oil). 

Glrolt.  F.  de  Gerold  (vin«  siècle), 
même  sens  que  Giraud. 

Giron.  F.  du  nom  de  saint  G^- 
réon,  en  latin  Gereonis,  que  Noël 
fait  venir  du  grec  gerôn  :  vieillard. 
D'autre  part,  F9rstemann  classe 
Gereo  co>mme  vieux  nom  germ.  à  la 
date  de  975,  oe  qui  en  ferait  un  dér. 
de  Ger  :  javelot.  Ce  dernier  sens 
concorde  mieux,  car  il  est  celui  de 
Girard,  Giraud,  etc. 

Glrot.  1°  Dér.  de  Gire  ou  forme 
de  Giraud  ;  2»  qui  fait  des  grimaces 
(Normandie). 

Qlrou,  Qirouard,  Glrond,  Gl- 
roult,  Girout,  Giroux.  Le  dernier 
est  une  forme  gasconne  du  nom  de 
saint  Q«ronce,  en  latin  Geruntiuê 
(du  grec  gerontos:  vieillard);  mais 
c'est  une  exception.  Giroud,  GirouU 
et  Girout  sont  des  formes  de  Girold 
et  Girolt  {ol  vaut  ou).  Quant  à  Girou 
et  Giroux,  ils  dérivent  de  Gire  ou  du 
nom  germ.  CIFiruZ/ (loup-dispos,  selon 
Fdrstemann),  x»  siècle. 

Girouy.  F.  du  vieux  nom  germ. 
Gerwih  (ixe  siècle),  en  latin  Geruiug 
(javelot-combat). 


Olo 

Glalain.  F.  du  vieux  nom  germ. 
OUlin  (otage),  yiii«  siàcle. 

Glttard,  Gitton.  F.  de  Guittard, 
Gnitton,  ou  dér.  de  Giter  ;  Jeter, 
lancer  (oil). 

Glaohant.  Dér.  de  Olaeher  :  glis- 
ser, tomber,  éviter  le  coup  (oil). 

Glade .  !<>  Clairière  (Ângl.)  ;  2» 
content,  g^i  {gîad,  Angl.)  ;  8°  fortune 
{glad,  Bret.). 

Glaeser.  Verrier  {Qlaser,  AU.). 

Glairon.  F.  de  Clairon. 

Glals.  lo  F.  franc-comtoise  du 
nom  de  saint  Claude  {glaiz)^  2o 
crainte,  douleur,  fleur  d'iris  (oc)  ;  3** 
loir  (glea,  oc). 

Glaisa,  Glaise,  Glaise,  église 
{gleUa,  oc). 

Glas.  1«  Bleu,  poignard,  hurle- 
ment, glace  (oil)  ;  2o  pâle,  gris,  bleu, 
vert  (Bret.). 

Glasmaoher.  Verrier  (AUem.). 

Glaudel,  Glaodon.  F.  de  Clau- 
del, Claadon  (Claude). 

Glana.  !<>  F.  de  Clans  (Nicolas)  ; 
2o  glouton  (oc);  S»  glaïeul  {glau, 
oil). 

Gleize,  Glelzes.  église  (oc).  N. 
de  voisin. 

Oleyre.  Gros  gravier,  grève 
(jflaira,  oc).  Nom  de  lieu. 

Gllse.  M.  s.  q.  Gleize. 

Oloppe.  lo  Boiteux  {glop,  oil); 
2o  abr.  de  Galoppe. 

Glorian,   Glorieux,  Gloriod. 

lo  Aimant  la  gloire  (oil),  tirant  vo- 
lontiers parti  de  certains  avantages. 


God 


195 


Bu  Berri,  les  habitants  d'Issoudun 
sont  appelés  les  Glorieux;  2o  dér. 
de  Glory. 

Glory.  Abrév.  de  Magloire.  Au 
Midi,  on  dit  Gloire  pour  Magloire. 

Gluck.  Félicité ,  bonheur  (All.\ 

Gobard,  Gtobaat.  Gobé,  lo  Dér. 
de  Gobe:  gai,  poli,  vaniteux  (oil  ; 
engourdi  (Centre).  Gobaut  peut  être 
une  forme  du  vieux  nom  germ.  God- 
bald  (bon-hardi). 

Ck>bert.  Nom  de  saint,  en  latin 
Godbertua.  Du  vieux  nom  german. 
Godbert  (bon-renommé),  abrégé  en 
Gobert,  dès  1065. 

Gobin,   Gobinard,   Gobinot. 

1^  Bossu.  Brantôme  raconte  qu'on 
appelait  un  duc  de  Mantoue  le  Go- 
bin,  parce  qu'il  était  fort  bossu.  Se 
dit  encore  ainsi  en  Picardie;  2o  f. 
du  nom  de  saint  Gobain  ;  3»  dér.  de 
Gobe.  V.  Gobard. 

Goblin.  Esprit  follet  (oil,  Bret.). 

Gobreoht.  F.  allem.  de  Gobert. 

Goby.  lo  Engourdi (^o6y,  oc, oil); 
go  goujon  (oc). 

Godailler.  Buveur,  brasseur  de 
bière  (god-ale)^  De  là,  notre  godail- 
leur,  qui  boit  tout  sans  distinction. 
Froissart  parle  des  Londriens  go- 
daillera (Londonniens  buveurs  de 
bière). 

Godard,  Gk>dart.  Nom  je  trois 
saints  qui  ont  trois  formes  latines 
différentes  :  Gothardus ,  dans  les 
Alpes;  Gildardus,  en  Normandie; 
Godehardua,  du  côté  du  Rhin.  Go- 
thard  et  Godehard  sont  deux  formes 
du  même  vieux  nom  germ.  (bon- 
aguerrl).  Gildard  est  classé  par 
Fdrstemann  comme  dérivé  de  Gald, 


196 


Gtod 


ce  qui  aurait  dû.  faire  régalfèremont 
Gaudard  (régn^ant-aguerri,  maître- 
aguerri).  Godard  était  autrefois  le 
nom  familier  du  cygne,  et,  vers  le 
xvii«  siècle,  ondouna  encore  ce  sur- 
nom aux  maris  dont  les  femmes  ac- 
couchaient, surnom  temporaire,  bien 
entendu. 

Oodohau,  Oodohauz,  Oode- 
oanz.  Semblent  des  formes  du  vieux 
nom  gcrm.  Godesehalh  (bon-serf  ou 
Goth-esclave),  ixe  siècle,  qui  a  pro- 
duit le  nom  allemand  moderne  Gott- 
ichall.  Chai  valant  Chau,  la  forma- 
tion du  Godchau  français  serait 
régulière.  Néanmoins,,  j'iiésite  parce 
que  ce  nom  est  porté  par  des  fa- 
milles Israélites  qui  n'ont  pas  ordi- 
nairement de  vieux  noms  germani- 
ques francisés. 

Godde,  Gk>dd6,  Qoddet»  God- 
dier,  Godeau.  !<>  Godde  a  pu  être 
forme  de  Claude.  (Voy.  Godon,  Gau- 
diche)  ou  de  Gande  :  bois,  forêt  (oil), 
ou  de  Qaud.  Goddet,  Godeau  se- 
raient, en  ce  cas,  formes  de  Gaudet, 
Gaudeau  ;  2»  le  Gode  était  un  verre 
à  boire  de  petite  dimension.  En  lan- 
gue d'oc,  on  dit  encore  god  pour 
gobelet.  Auxiii«  siècle,  on  disait  que, 
pour  se  mettre  en  ménage,  il  fallait 
mesures,  hanas  (hanaps),  voires 
(verres)  et  godes.  Godet  était  sans 
doute  un  petit  gode,  mais  n'avait 
point  de  rapport  avec  nos  godets 
actuels,  puisque  Rabelais  parle  en- 
core au  xvi«  siècle  de  c  boire  à 
plein  guodet  >.  Godeau  vaut  godet, 
Godier  a  pu  être  fabricant  de  godes; 
8°  Godde  peut  être  aussi  une  forme 
du  vieux  nom  germanique  Godd 
(bon),  vii«  siècle;  4°  Godde  signi- 
fiait enfin  amante,  paresseuse,  femme 
galante  (oil). 

Ck>decaux.  F.  de  Godchau.  (Voy. 
ce  nom.)  La  finale  eaux  confirmerait 
notre  étymologie  (Godescal). 


Ck>d 

Gk>defrold,  Godofroy.  Nom  de 

saint.  En  latin  Qoihofriâui.  De 
Gotho/rid,  forme  des  vieux  noms 
germ.  Godo/rid,  Godo/red,  qui  cor- 
respondent mieux  à  Qodefroif  (bon- 
pacifique). 

Godelier.  1<»  F.  de  GodaUier  ;  2° 
m.  s.  q.  GodeUreau  :  coorenr  de 
filles  (oil). 

Godélet,  Godet.  Verre  à  boire 
(oil).  Noms  de  buveurs  ou  d'orfèvre 
fabricant  de  godes.  Voy.  Oodde. 

Godelle.  !<>  Poche,  sac  de  enir 
(godel,  Bret.)  ;  2»  dent,  lame  de  cou- 
teau (Poitou). 

Godirin,  Godfroy.  H.  s.  q.  Go- 

defroy.  Godefrin  est  on  diminutif 
comme  Geofhdn. 

Godille,   Godillon,   GodQlot 

Dér.  de  Godde  (voy.  ce  nom)  ou  de 
Gaud,  Gaudi  :  réjoui,  gaillard  (oil). 

Godin.  Godineau.  lo  Joli,  oi- 
gnon (oil).  On  dit  encore  hainr  9M 
godinette.  La  godinette  était  au  fé- 
minin ce  que  le  godlnean  était  sa 
masculin  :  une  amante ,  une  maî- 
tresse, une  femme  aimant  à  s'ann- 
ser.  De  même,  en  argot  paridffiDi 
on  dit  gigolot  et  gigolette.  Cest  ici  le 
cas  de  rappeler  trois  vers  de  Co- 
quillart  (xv«  siècle)  : 

Avez -TOUS  point  vu  ci  entrer 

Nagaères  une  godinette 

Qui  vient  rire,  esbattre,  danser? 

2°  Godin  a  été  nom  de  saint.  En  1a* 
tin  GaudinuSy  ce  qui  en  ûdt  VM 
forme  de  Gandin  ;  3o  Godin  peut  «•* 
core  venir  de  Claude  comme  Godea* 

Godon.  lo  Nom  de  saint,  fonse 
du  vieux  nom  germ.  latinisé  Goi» 
(bon),  vii«  siècle  ;  2»  diminutif  de 
Claude,  encore  usité  au  xtiip  li^ 
cle  ;  30  au  xvi(^  siècle,  un  groêgodêon 
était  un  riche  viveur. 


Qol 

Gk>erts.  Formo  da  nom  de  lien 
Ooritz  (Prloal). 

Gotfard,  CtoffaiÛE,  Ctoffin,  Oof- 
finet,  GtofClnon.  l»  Dér.  do  Ooffe: 
mal  arrangé,  grossier  (oil),  qni  dési- 
gne encore  dans  le  Contre  nn  homme 
lourd,  maussade,  peuan  courant  des 
usages  du  monde;  2o  Ooffin  et  ses 
dérivés  peuvent  dtre  aussi  des  formes 
de  Coffin  ;  S»  le  breton  a  gof  (for- 
geron) et  gofel  (forge),  d*oft  le  nom 
de  liegoff.  Peut-dtre  ya-t-il  aussi  de 
ce  côté  interprétation  i  chercher  î 

Ooffres.  F.  de  Godefroy. 

Goglet.  F.  de  Goguelet. 

Ctogniard.  F.  de  Goguenard. 

Gogné.  Goguel,  Ooguet,  Ck>- 
gney,  Gk>giiln.  Dér.  de  Qogue  : 
plaisanterie,  divertissement  (oil). 
Dans  le  Centre,  un  Ooguelu  est  un 
homme  replet,  à  deux  mentons.  Oo- 
guelu vient  de  Oogue  :  boudin  (oil), 
qui  est  encore  à  considérer  ici. 

Oobard.  F.  ancienne  de  Gui- 
ehard. 

OoL  1»  Joyeux  (oil);  2<»  boiteux 
(œ)  ;  8«  serpe.  Voy  Legotuu, 

Ooillat,  Ctoillet.  Dér.  de  Goil: 
serpe  à  £frand  manche  (oil).  Voy. 
Legowu  ;  29  dér.  de  QoilU  :  fondrière, 
mare  (Centre). 

Ooin,  Gtoint.  1^  F.  méridionale 
du  nom  de  saint  Goins,  en  latin 
Gnudeniiui  (qui  se  réjouit)  ;  2»  f .  de 
Ckrain  ou  de  Coint  ;  3o  Fdrstemann 
classe  Goin  parmi  les  vieux  noms 
germ.  à  la  date  de  734. 

Ooldmaiin.  Homme  d'or  (Ali.). 

Ooldenstein.  Roche  d'or.  Nom 
de  lieu. 


Gon  1 97 

Goldper.  Doré  {golden,  Âllem.). 

Ck>ld80limidt ,  Ctoldamith.  Le 

premier  est  l'orfèvre  allemand;  lo 
second,  l'orfèvre  anglais. 

Goxnbault,  Gombeault.    Nom 

do  saint,  forme  du  vieux  nom  germ. 
Oumbald,  qui  est  un  abrégé  de  Qon- 
dehald  (combat-hardi),  vi«  siècle. 

Gomhert.  Nom  de  saint.  En  la- 
tin Gundebertus  f  da  vieux  nom 
germ.  Gundebert,  qui  s'est  abrégé  en 
Gonbert  dès  970  (combat-renommé , 
combattant-renommé). 

Gtomhrouze.  F.  de  Combcrousse. 

Gk>xnxnerat,  Goxnmery.  Dér.  du 
nom  de  saint  Gommer,  en  latin 
GummaruSf  par  abr.  du  vieux  nom 
germ.  Gundemar  (combattant-illus- 
tre), vie  siècle. 

Ck>n.  lo  Nom  de  saint,  en  latin 
Godo,  vieux  nom  germ.  (bon);  2° 
abr.  de  Hugon. 

Gtonard,  Gonat.  !<>  Dér.  abrégés 
de  Hugon  ;  2«>  dér.  de  Gone  :  casaque 
(oil). 

Goncourt.  Nom  de  lieu  (Haute- 
Marne)  dont  la  forme  latine  primi- 
tive doit  se  rapprocher  de  Gundi- 
eurtia  :  domaine  de  Gund,  vieux 
nom  germ.  rencontré  dès  797;  il 
signifie  combattant,  guerrier. 

Gk>ndal,  Gondalier.  Gondal- 
lier.  F.  de  Goudal,  Goudalier. 

Ck>ndel,  Gondolier,  GondeUe. 

F.  de  Goudal,  Gondalier.  Les  finales 
el,  elle  semblent  rappeler  la  pronon- 
ciation anglaise  d'ale  :  bière. 

Gondolphe,  Gondon.  Deux  n. 
de  saints  dont  la  forme  latine  est  la 
même  dans  le  martyrologe  de  Chas- 


198 


Gon 


telain  (Gundulfus)^  mais  pour  Oon- 
don  il  y  a  eu  faute  d'impression,  car 
la  fonuo  iatiue  Oundo  existe,  et 
seule  a  pu  faire  en  français  Gondon. 
Tous  doux  viennent  du  vieux  nom 
g^rm.  Gund  (guerre,  combat).  Avec 
son  ulf  final,  Gondolphe  veut  dire 
loup-guerrier. 

Qondin,  Gondinet,  Gondouin. 

Môme  origine  que  ci-dessus  {Gund  : 
guerre,  combat).  Gondouin,  qui  a 
probablement  pour  abréviations  les 
noms  de  Gondin  et  Gondinet,  est  un 
nom  de  saint,  on  latin  Gunduinus, 
du  vieux  nom  germ.  Gundioin  (ami 
de  la  guerre,  ami-combattant),  702. 

Gondreoourt ,  Gondreville , 
Gondrioourt.  Noms  de  lieux  dont 
la  forme  latine  doit  équivaloir  à  cM- 
teau  de  Gondry,  domaine  de  Gondry. 
Voy.  ce  nom. 

Gondry.  P.  du  vieux  nom  germ. 
Gundrich,  Gonderie  (guerre-riche, 
enrichi  par  la  guerre),  419.  Dès 
l'année  700,  le  c  tombe,  et  on  ren- 
contre Gunderih, 

Goneau,  Gonel.  !<>  Dér.  abrégés 
de  Hugues  ;  2°  dér.  de  Gone  :  casa- 
que (oll). 

Gonelle.  Robe  d'homme  on  de 
femme,  casaque  recouvrant  l'ar- 
mure (oil), 

Gonet.  Dér.  de  Hy,gon  ou  de  Gorie  : 
casaque  (oll). 

Goniche.  Ooniché  se  dit  eucore, 
en  Bourgogne,  pour  mal  mis,  mal 
accoutré.  De  Gone  :  robe  (oil),  avec 
le  péjoratif  iche* 

Gonidec.  Cultivateur,  et  aussi 
gagn  ani, victorieux  (gfountdcA:,Bret.). 

Gonier,  Gonin,  Gonnard,  Gon- 
neaa,  Gonnet,  Gonnon,  Gonnot, 


Gon 

Ck>non,  Gonot.  l»  Dér.  de  Gone: 
casaque  (oil);  S»  dér.  abrégés  de 
Hugues.  —  Le  nom  d'Hugues  était 
autrefois  bien  pltu  porté.  De  lA  cette 
multiplicité  de  dérivés.  Gimin  a  été 
pris  longtemps  pour  rusé,  trompeur. 
En  parlant  de  cabales  de  la  Comé- 
die-Française,  Voltaire  disait  que 
MUe  Dubois  avait  joué  à  sa  camarade 
Durancy  un  tour  de  maUre  Gonin. 

Gone,  Ctonsse.  F.  du  vieux  nom 
germ.  Gon%  (763),  qui  est  dérivé  de 
Gund  :  combat,  guerre*  et  qui  a  fait, 
on  Allemagne,  les  noms  d'hommes 
Gunz,  Knntz,  Kunz,  Kunse. 

Ckmtard.  F.  du  vieux  nom  germ. 
Gtmtard  (955),  qui  est  une  forme  de 
Gundhart  :  combat-agaerri  (780). 

Gontaut.  F.  du  vieux  nom  germ. 
Guntald  (754),  qui  est  une  abr.  de 
Gundovald  (combat-régnant,  qui  rè- 
gne dans  le  combat). 

Gonthier*  Gontier.  X.  de  saint, 
en  latin  Guntherua,  du  vieux  nom 
germ.  Gunther  (794),  qui  vent  dire  : 
auguste  dans  le  combat. 

Gontran.  Nom  de  saint,  en  latin 
Guntehramnu8,  du  vieux  nom  germ. 
Guntchramm. 

Gony.  L'abbé  Brizard,  archirlite 
des  Ordres  royaux,  a  trouvé  Qoitt 
comme  forme  d'Hugonin  dans  une 
même  charte.  Cette  observation  eon- 
firme  nos  étymologies  précédentes. 
(Voy.  Gonardj  Gonet,  GonUr.) 

Gonzalès.  Nom  de  saint  qui  veit 
dire  on  espagnol^!» de  GonsoZtTe.  Oa 
ne  le  saurait  point,  que  sa  forme  Is- 
tine  (Gundiêalvua)  suffirait  à  mettre 
Bur  la  voie  de  son  origine  première 
qui  est  germanique.  Au  ix«  li^ 
cle,  on  disait  Crundisalvus ,  puis  on 
a  dit  Gondesalviuê,  puis,  au  xi*  siè- 
cle, Gonsalvue,  Gund  signifiant  eof^ 


Oor 

bat  et  «alviM  voulant  dire  tauf,  Gon- 
zalye  pouvait  donc  se  traduire  par 
êauf  dans  le  combat. 

Ooosen,  Goosaens.  Ce  nom  fla- 
mand ne  vient  pas  de  ^oose  :  oie, 
comme  on  Ta  cru  avant  nous,  mais 
de  Qoo$e,  forme  du  nom  de  saint 
Qo»vinu$,  qui  se  dit  Gosvin  en  fran- 
çais. Du  vieux  nom  germ.  Oozwin  : 
Goth-ami  (xie  siècle).  Dans  Goz, 
Grimm  et  F5rstemann  semblent 
s'accorder  pour  y  voir  un  nom  de 
peuple  (Goth). 

Ooret,  Qorin,  Ctoron.  !<>  Dér. 

abrégés  de  Grégoire;  2°  pauvre, 
maigre,  desséché  (oil);  3o  dans  le 
sens  de  cochon  de  lait,  ils  ne  sem- 
blent pas  remonter  au  delà  du  xvi« 
siècle.  Ils  sont  de  langue  d'oil.  Goret 
fut  aussi  un  nom  de  jeu  de  boules 
api>elé  Cochonnet. 

Gorgeot ,  Oorgou ,  Gk>rgot , 
Ctorgu.  V>  Qui  a  une  grosse  voix,  une 
grosse  gorge.  Bien  gorgé  se  dit  en- 
core en  vénerie  ;  2o  dér.  de  Gorger  : 
railler  (oil).  —  On  appelait  aussi 
gorgeour  un  goulu. 

Gorgon.  Nom  de  saint,  en  latin 
Oorgonius, 

QorL  Abr.  de  Qregori  :  Grégoire. 
Le  sens  de  cochon  {gouri,  Bourgo- 
gne) est  moins  vraisemblable.  A  ce 
sujet,  Littré  fait  remarquer  que 
gori  est  aussi,  en  Perse,  un  des  noms 
de  oochon.  Il  y  a  aussi  un  saint 
Ck>rr7,  en  latin  Godericuêy  du  vieux 
nom  germ.  Goderich  (bon-ricbe). 

Oorln.  Voy.  Goret. 

Ooriot.  lo  F.  de  Gorio  :  Grégoire 
(Italie)  ;  29  dér.  de  Gorier  :  se  glori- 
fler,oa  de  Gorre  :  maigre,  pauvre 
(oU). 

Goriase.  F.  de  Goris  (Grégoire, 
Flandre). 


G09 


199 


Ck>r]at.  Dér.  de  Gorgias  :  Joli, 
élégant ,  vain  ,  galant  (oil).  Gorgeai 
est  le  nom  du  rouge-gorge  en  Berri. 
La  fauvette  s''appelle  gorgette. 

Gôrju.  M.  s.  q.  Gorgeu. 

Gorlier.  Bourrelier  (Nord). 

Goron.  Voy.  Goret. 

Gtorsse.  Lieu  plein  de  pierres,  de 
mauvaises  berbes  {gorsa,  oc). 

CrOSS.  F.  allemande  moderne  du 
vieux  nom  germ.  Gez  :  Goth  de  na- 
tion. 

Gossart.  Voy.  Goeaeau. 

Ck>8se.  lo  F.  de  Goss,  ou  forme 
flamande  du  nom  de  saint  Gosvinus. 
Voy.  Gooaen  ;  2©  chienne  {goeea,  oc), 
chèvre  (Comté),  et  surtout  raillerie 
(oil).  Ce  dernier  sens  doit  être  pré- 
féré à  tons  les  autres. 

Gosseau,  Gosselet,  Gosselin, 
Gosset,  Ck>ssln,  Gossiome,  Gos- 
son,  Gk>8SOt.  Hors  Goenomey  ces 
noms  peuvent  être  des  noms  de 
railleurs.  De  Gausse  ou  goase  :  rail- 
lerie ;  Goaaer  ou  gauaaer  :  railler,  s'a- 
muser. Ou  a  écrit  des  deux  façons 
en  langue  d'oil.  Gossart  a  le  même 
sens  ;  2°  f .  de  Goussard,  Goussault, 
Gousset,  Gousset,  etc.  On  disait 
goaset  pour  goiuaet  (oil). 

Pour  Goaaelin,  il  y  a  une  exception 
à  faire,  car  c'est  |in  nom  de  saint,  en 
latin  Go«t2«nu«.  Du  vieux  nom  germ. 
Gozilin,  abrégé  en  Gozlin  et  en 
Gaualin  dès  le  x«  siècle .  Comme 
Goaaon  (du  vieux  nom  germ.  lati- 
nisé Gozzo)f  Goêselin  peut  donc  être 
aussi  un  dérivé  de  Goz  :  Goth  d'ori- 
gine. Quant  à  Goaaiôme,  ce  ne  peut 
être  aussi  qu'un  vieux  nom  germ. 
{Goth:  casque);  sa  forme  ancienne 
est  Gozhelm  (viii*  siècle).  C'est  le 
même  sens  que  Jossolme  et  Jos- 
seaume. 


200 


Goa 


GkMtean,  Goster.  F.  de  Costeaa; 
Goster. 

Gk>t.  Peut  6tre  un  nom  de  Nor- 
mand (par  abr.  de  Bigot)  comme  nn 
nom  de  Goth. 

Goth.  Goth  d'origine. 

Ctothier,  Gothreau.  F.  de  Gau- 
thier, Gauthoreau. 

Gotran,  Ctotroil.  F.  de  Gaufran, 
Gautron. 

Gk>ttlried.  F.  allemande  de  Go- 
defroid. 

Gk>ttier.  F.  de  Gautier. 

Gottschalk.  F.  du  vieux  nom 
germ.  latinisé  Godasealeua  :  Goth- 
eaclave. 

Gotty.  F.  de  Gotti,  abr.  d'Ugo 
(Hugues,  Italie)  comme  Qotto,  qui 
est  une  abr.  de  Ugotto.  En  Berri, 
Gotte  est  abrégé  de  Marguerite. 

Gtouaohe.  Le  sens  de  peinture 
étant  moderne,  je  rattacherai  ce  nom 
au  breton  gwaîch  (lavage),  qui  a  fait 
gwaleher  :  laveur  (?). 

Goualain.  F.  du  breton  Gwdlen  : 
verge,  baguette,  bague. 

Gouas,  Gouet.  Grosse  serpe, 
raisin  {gouays,  gouet,  oil).  A  été  un 
nom  d'insurgé.  Voy.  Legouas, 

Gouault,  Gouanz.  F.  du  vieux 
nom  germ.  Godald  (bon-ancien), 
804.  God  vaut  gou. 

Ctoubaad,  Gtoubanlt,  Goubaut, 
Goubert.  F.  des  vieux  noms  germ. 
Godbald  (bon-hardi),  et  Godhert 
(bon-aguerri),  qui  se  sont  écrits 
aussi  Gutbald  et  Gutbert  (x*  siècle). 

Goubillière.  F.  de  GoupilUére: 
terrier  de  renard. 


Oon 

GonOhard,  Ctouchault,  Groa- 
Qhet,  Ctouchon.  F.  picardes  de 
Goussard,  Goussault,  Gonaset,Gou8- 
son.  On  le  voit,  au  xy«  siècle,  par 
Mathieu  de  Concy  qui  écrivait  gou- 
ehet  pour  gouêtet. 

Goudal,Gk>adailler.  Biôre,  bras- 
seur {goudale,  goudalierf  oil). 

Gk>udard,  Ckmdchaux,  Gon- 
deau,  Ooudexnant,  Goudel,  Ooa- 
defroy ,  Ctoudier ,  Ctondoln  , 
Goudon,  Goudot,  Goudry.  Noms 
ayant  le  même  sens  et  la  mdme 
origine  que  s'ils  commençaient  par 
God  ou  Gaud  au  lien  de  Goud.  Ceci 
est  prouvé  par  le  nom  de  Goudefroy 
qui  est,  à  n'en  pas  douter,  le  même 
que  Godefroy  et  Gaudefroy. 

Gouet.  Voy.  Legoua». 

Gouffè.  Bouffi,orgueilleux(|rou#) 
oil).  Cest  aussi  une  forme  du  vieux 
nom  germ.  Vulf  (loup),  comme  le 
prouvent  Gouffler  et  Gonffln. 

Gouffier,    Gouftin,    Goufier. 

Noms  de  saints,  en  latin  Vulferus, 
Vulfinu8,de6  vieux  noms  germ.  Vul- 
fin  (viiie  siècle),  et  Vulfer,  qu'on 
trouve  déjà  sous  la  forme  plus  rap- 
prochée do  FitZ^er  dans  le  polyp tique 
d'Irminon.  Dérivés  de  Vulf  :  loup  ; 
2o  m.  s.  q.  Gouffé. 

Gouffray.  F.  de  Vulfred,  vieux 
nom  germ.  Même  sens  que  Gouffier. 

Gouge,  Gougeard,  Gougel, 
Gougelet,  Gougenot,  Gougeon, 
Gouget.  Gougibus.  A  l'exception 
de  gougeon  qui  peut  être  pris  aussi 
dans  le  sens  de  poision,  tous  ces 
noms  semblent  dériver  du  premier 
qui,  outre  le  sens  de  serpe  (voy. 
Legouas)  et  de  fille,  avait  au  moyen 
âge  le  sens  de  valet.  Le  patois 
champenois  l'emploie  encore.  Le 
mot  gougeart  nous  est  resté  en  Pi- 


Gkm 


GOQ 


201 


eardie  avec  le  sens  de  valet  de 
ferme.  Il  désignait  autrefois  eeux 
qui  fréquentaient  les  femmes  de 
bonne  volonté  ou  gouges  (oil).  Oou- 
jat  n'était  pas  pris  en  mauvaise 
part  autrefois  comme  aujourd'hui.  Il 
qualifiait  simplement  l'état,  comme 
le  montre  cet  exemple  d'Olivier  de 
la  Marche  :  i  Les  gougeas  de  l'hostel 
(maison)  du  duc  alloient  tous  les 
Jours  veoir  les  dames  à  Devenler, 
qui  sont  femmes  moult  gracieuses 
et  qui  prennent  plaisir  à  festoyer 
estrangers.  •  En  langue  d'oc,  goujat 
est  resté  avec  loeens  àe  jeune  garçon, 

Oonln.  F.  des  vieux  noms  germ. 
Qoduin  (bon-ami),  v*  siècle,  on  Ga- 
loin  (de  gaw  :  district),  auquel  Fors- 
temann  donne  Qoin  pour  dérivé. 

Gtooion.  F.  ancienne  de  Goujon. 

Ooujart,  Goujat,  Goujand, 
Gk>ujeat,  Ooujet,  Goujon.  M.  s. 
q.  Gougeard,  Gougeat,  etc. 

Ooulan,  Goulard,  Goulart, 
Goulet,  Goulier,  Ctoulin,  Goul- 
lard,  Ck>ulllart,  Ckmlller.  Dér. 
de  Goule  qui  signifie  encore  bouche 
en  Normandie  et  en  Champagne. 
I>e  là  notre  mot  goulée.  Goulayand 
en  Normandie  est  un  nom  de  gros 
mangeur.  Nous  avons  aussi  goulu, 
govdafre.  Goulard  signifiait  goulu, 
déhauehi  (oil).  Pour  la  curiosité  du 
fait,  notons  que  Goulafre  peut  être 
nom  de  baptême,  car  il  est  nom 
d'un  saint  qui  fut  curé  de  Bernay, 
au  diocèse  de  LUieux  (en  latin  Gu- 
la/er).  Aux  divers  sens  énumérés 
ci -dessus,  on  peut  Joindre  celui 
d'Itomme  à  grosee  voix,  criant  vo- 
lontierê  (  comme  notre  moderne 
gueulard).  On  se  rappelle  que  Mo- 
lière, dominé  dans  une  discussion 
par  l'avocat  Fourcroy  qui  avait  un 
timbre  de  tonnerre,  finit  par  dire  à 
Boileau  :  Que  peut  la  raison  avec  un 
filet    de    voix  contre  une   gueule 


comme  celle-là?  Goulier  et  GoulUer 
ont  en  plus  un  sens  de  libeninage 
(Est,  Comté).  De  la  bonne  chère  à 
l'amour,  il  n'y  a  pas  loin. 

Goulet  et  Goullard  peuvent  égale- 
ment avoir  le  sens  de  ruiêêeau,  ca- 
nal, embouchure,  vaaAfi  plus  rarement. 

CtouIOB.  lo  Terrain  raviné  ^Dau- 
phiué)  ;  2o  forme  de  Ooulon  (pigeon), 
en  Picardie  et  dans  l'Est. 

Gouexnand,  Goumain,  Gou- 
mard,  Gouxnont.  F.  des  vieux 
noms  germ.  Godetnan,  Chtmard  (745), 
Gummund  (767).  Ces  deux  derniers 
sont  abrégés  de  Godemar  (bon-illus- 
tre) et  Godemund  (bon-refuge).  Je 
dois  ajouter  que  Ménage  donne 
Gounutr  comme  un  nom  de  saint 
dont  la  forme  latine  serait  Vulma- 
ru8,  qui  viendrait  alors  du  vieux 
nom  germ.  Wulfmar  (loup-illustre). 
Toulefois  ce  Goumar  n'est  pas  ins- 
crit au  Martyrologe  de  Ghastelain  ; 
à  moins  que  ce  ne  soit  une  forme  de 
Gommer.  Mais  ici  la  forme  latine 
est  Gummaruê;  }e  me  borne  à  en  te- 
nir note.  Goume  :  paquet  (oil)  ce 
semble  point  ici  à  considérer. 

Gounel,  Gounelle.  Habit  long 
(gonnelle,  oc,  oil).  Lo  grand  séné- 
chal Geoffroy,  fils  de  Foulques  le 
Bon,  était  appelé  Grise-Gonelle  à 
cause  de  sa  casaque  grise. 

Gounet,  Ck>unin,  Gounod, 
Gounot.  lo  Formes  de  Gonet,  Go- 
nin,  Gonot  ;  2o  dér.  de  Goune  :  robe 
(gone,  oil).  Gounod  peut  être  en- 
core une  forme  du  vieux  nom  germ. 
Golnod ,  classé  par  F9rstemann 
comme  un  dérivé  de  gol  (chant), 
galan  (chanter).  Et  FSrstemann 
donnait  ce  dérivé  en  1856,  alors  que 
le  succès  de  Faust  ne  pouvait  faire 
penser  à  la  prédestination  de  Gou- 
nod. 

Goupil,  Goupille.  Renard  (oc, 
oil).  Nom  d'homme  fin,  rusé. 


9. 


203  Qoa 

OouplUlârs,    Goupillon.    Ter. 


I  aonrg,  Oouigaud,  QomrBti- 
aet,  Bourgs,  Qourgsaa.  Oour- 
gflon  ,  Gourgaot ,  OoorguA , 
aourgueB,  aourgulllon.  Bourg, 


(hiurbliie.  Corbeille  (oo). 

Gourblon,  Émerlllon  (oc). 

Ooard,  aourdalne,  Qoordault, 
Oonrdeau.  Ctourdat,  Oourdiat, 
Oonrdln,  Oourdlnel,  Oourdon, 
Oourdot ,    Goiirdoux.    Au 


ir  Qanrdoii,  dea  ét^niDlaginea 
ml  que  c'etlDO  nom  de  pèlerin, 
llaslon  i  11  gourde  de  Toyage  ; 


Oaurter.  l'P. de florfcr .-homme 
(légaal,  rcctaercbê  4AI1I  ■■  toileltc, 
eu  tlrsnt  ï«.ilé  (oil)  ;  S'  ûér.  io 


Groulier,  Oronlol.  Dér.  de  Grouter: 

Centre  »ui  enlremeltcnn  et  conr- 
(ier>,  qnl,  pu-  métier,  l'uglteal  do 


Ooussard,  OonsaBult,  Oousbb, 
Goasset ,    aouBHier ,    Oonsaot , 


maot  nu  digovrdi.  ht  groj  bâton 

enoolnr 

.  8,iiat-9 

»ppel«  (oardin  a  Is  rnSme  racine. 

fignred 

Monlreye 

nud!  [robo 

i,  Donni.  Ln  forme  latine  (Goriio 

(M).  Go 

nuj)  de  00  laii»  apprend  qoe  o'eBI 

n.  le  U 

ialln  do  greo  gerdal  (tisserand),  qoi 

(oll).- 

en   paraît  bien  éloigné.  Ponrquo: 

nairB  do  Oordiu^,  ville  d'AslB-MI 

w)  en  fal 

neoreî  Adrien  est  nn  nom  de  ce 

s.q.Go 

Oou. 

Oout-Fo 

ftiugM  arrondie  Kfittiiipiclit  {oil,.. 

gorm. 

lod  (bon) 

le  Uldl.  Dér.  abrégés 


nd  lei  noma  d«  Bvi,  OnUt 
P*,  cBveme  (fsui).  olL),  pScbeiis, 
i=  (30. «,  oil), 

loutal,  'Ooutalller.  Blire,  n 


Ooathsrot,  Oontbiera.  F.  fli- 


I     OoyBTd,  aoy«r,  Goyon.  Dér. 

!  de  Soy:  >erpe,  bolteui,  ipée  (oll). 
nuM-Hnlangnad'oll,  joïon 
i|Ii>H/oa,eifii;cr,  débancfai. 


de;  )ir(^uvea  ili!  Ultuiou.  .[naqno-ifi, 

dae7S,  ealBipr«ide  Coilnn.qneje 
m';  lies*.  U.  (.  q.  OoHclia,  éorii 
aaitl  0«llil. 


Ooatta.l  TarminhuniidoetéleTA 

d'où  l'oiw   Bï-gonlle  (Cuiilre)  ;  Se 

QiTatfaicl,  Oraltaitt.  aratHn 

D^r,  df  Crnjj      griffe.   OraJUn  ■ 

(Foni),  mute  UDrce  (Gomli),  éWiiE 

(C«n«.l. 

l'/,r.is,>Br.  Peut-Si'rL'  ces  dériïéi  de 
grafft    i!qillïilenl-il!    ri   noire    mo 

Qouvameur,  Atlwhé  un  gon- 

•ernOBr  delà  TtlIeondaUprartnM. 

dama  frcjl<r,  ■[  ce  ne  lont  pu  dei 

Ooa-vlon.  1°  GoB]on  (Bit)  ;  a» 

onJl.  Oratu»,  Qii-allM,  Orall 

lot.   FormQS  et  <lii\y6a  de  Oratte 

QoQX.  Ooafl»  (FriBcbs-CoiDlé). 

(flaeC    m\t     ou  aroflla  (clilron 

flfte),  en  langnoi  rt'ut  et  d'oïl.  Ei 

Oonjr ,     Oourat ,     Ckiuyos , 

IMjurso.,  flalrompeiw   Logeai,!. 

feignlBe  goBllc,  erampt,  ce  -dernier 
■•eDg  pitrsitrïlt  plai  applicabla. 


Oranoher.  Métayer  (oll). 
Grand,  Entra  daoi  la  compotl- 


204 


Gra 


de  86  reporter  au  second  mot  dans  ce 
répertoire.  Ainsi,  pour  Qrandeotlot 
(grand  Nicolas),  voy.  Collot;  pour 
Orandgenin  (grand  Jean),  voy.  Oe- 
nin  ;  pour  Qrandcompain  (grand 
compagnon),  voy.  Compain,  etc. 

Grandet,  Grandin.  Dér.  de 
Grand,  de  haute  taille. 

Grandmange,  Grandxnoagin. 

Grand  Dominique.  Voy.  Démange. 

Grandperrier,  Grandpenin, 
Granthille,  Grandveau.  Grand 
poirier,  grand  Pierre,  grand  tiUeul, 
grand  val. 

Oranet.  Grenier  (oc). 

Orange.  N'avait  paï  autrefois  un 
sens  restreint  comme  aujourd'hui. 
Se  disait  d'une  ferme,  d'une  métai- 
rie et,  escceptionnellemeut,  d'un  ar- 
senal. 

Granier.  Se  trouve  au  Midi  avec 
les  deux  sens  de  grenier  et  de  giro- 
flée (par  abréviation  de  garranier)j 
mais  ce  ne  peut  être  qu'une  excep- 
tion. Oranier  doit  être  une  interver- 
sion d»origine  germanique.  De  même 
qu'on  a  dit  Oréard  pour  Gérard, 
Oribault  pour  Gerhault,  Qrebert 
pour  Oerhert,  Grenier  pour  Guemier 
et  peut-être  aussi  Grevin  pour  Ger- 
vin,  ainsi  Granier  peut  être  correc- 
tement une  forme  intervertie  de  Gar- 
nier. 

GranthU,  Grantll.  Grand  til- 
leul (oil).  Noms  de  lieux. 

Granvau.  Grand  val  {idem). 

Grapin  Grappin.  Dér.  de  Gra- 
per  :  accrocher,  s'attacher  fortement 
(oil). 

Grar,  Grard,  Grare.  Grard  est 
déjà  signalé,  en  1778,  comme  abr. 


Gra 

de  Guérard  par  le  Dictionnaire  ro- 
man de  Dom  Jean  François.  Les 
deux  autres  sont  des  formes  de 
Grard. 

Gras.  On  verra,  par  ces  détails 
d'une  émeute  normande  de  1382,com- 
ment  de  tels  surnoms  étaient  moti- 
vés. Le  P.  Daniel,  dans  son  Histoire 
de  France,  après  avoir  parlé  de  la 
sédition  des  Parisiens  au  sujet  des 
impôts,  continue  ainsi  :  c  Ce  mé- 
chant exemple  fut  suivi  dans  les 
provinces,  mais  il  n'y  eut  point  de 
ville  où  l'insolence  et  la  folie  ftissent 
portées  si  loin  qu'à  Rouen.  Deux 
cents  compagnons  de  divers  métiers 
s'étant  attroupés,  investirent  la 
maison  d'un  marchand  drapier,  à 
qui  sa  grosse  taille  avoir  fait  donner 
le  surnom  de  Gras.  Ils  le  forcèrent 
d'accepter  le  titre  de  roi,  lai  firent 
un  trône  sur  lequel  ils  le  placèrent, 
le  conduisirent,  comme  en  triomphe 
dans  un  char  par  tous  les  quartiers 
de  la  ville,  et  l'amenèrent  au  mar- 
ché, où  ils  lui  présentèrent  une  re- 
quête par  laquelle  ils  lui  deman- 
daient exemption  de  tous  impôts. 
Il  fut  obligé,  de  peur  d'être  massa- 
cré, de  contribuer  à  cette  farce^,  en 
entérinant  leur  requête,  et  l'exemp- 
tion fut  aussitôt  publiée  par  tous  les 
quartiers  de  la  ville.  Ils  allèrent  de 
là  aux  maisons  de  ceux  qui  levaient 
les  droits  du  Roi  les  pillèrent,  et 
tuèrent  tous  ceux  qui  s'y  rencon- 
trèrent. » 

Grassart,  Grassat,  Grasset, 
Grassi,  Grassier,  Grassln,  Gras- 
sot.  Dér.  de  Gras.  AJlusion  d'obé- 
sité. Celle  des  Grasset  et  Grassin 
était  moins  prononcée.  Grassier 
peut  être  une  forme  de  Gressier. 

Gratian,  Gratien.  Nom  de  saint, 
en  latin  Gratianus.  De  Gratus  : 
agréable,  reconnaissant. 

Gratiolet.  P.  de  GrassioUt  (gras- 
souillet). 


Gra 

Oratiot.  F.  de  Gnusioti  dér.  de 
Grasset. 

Gran.  l»  Grève,  gravier,  sable 
(oc)  ;  2o  gris  (Allem.)  ;  S»  canal  d'é- 
tang à  la  mer  (oc). 

Grand.  Abr.  de  Gnéraud. 

Grandexnenge.  Gros  Dominique 
Voy.  Démange, 

Graux.  Sens  de  Grau. 

GravadOp  Gravadelle,  Gravai, 
Gravas,  Grave,  Grave,  Gravel, 
Gravelais,  Gravelat,  Gravelin, 
Gravelleau.  Presque  toujours, 
grave,  qui  est  la  souche  de  toutes 
ces  formes,  a  signifié  grioe,  terrain 
pierreux  et  sablonneux,  exception- 
nellement,  forit  (oc,  oil).  —  Noms 
de  lient.  —  En  certains  cas,  au  nord 
de  la  France,  il  ne  faut  pas  oublier 
que  grave  est  une  forme  flamande 
de  graef  (comte).  Ainsi,  le  nom  de 
Gravelines,  qui  paraît  si  bien  se 
prêter  au  sens  de  grive,  puisque  c'est 
un  port,  signifie  en  réalité  domaine 
du  comte.  On  le  voit  par  sa  forme 
latine  qui  est,  au  xie  siècle,  Grave- 
ninga.  —  Dans  le  Centre,  on  ap- 
pelle gravelins  les  petits  saules  plan- 
tés dans  le  gravier  des  rivières.  — 
En  langue  d'oil,  gravel,  comme 
graveUe,  avait  le  sens  de  gravier, 
qui  a  été  conservé  dans  la  langue 
médicale. 

Graven.  Comte  (Flandre). 

Graverand.  Collecteur  d'impôt 
(oU). 

Gravereau.  Dér.  de  Gravier  ou 
m.  s.  q.  Graverand. 

Graves.  Nom  donné,  dans  la  Gi- 
ronde, aux  terrains  de  gravier,  de 
sable  et  d'argile  qui  couvrent  les 
plateaux  et  les  collines. 


Gré 


205 


Gravier.  M.  s.  q.  Grave  (terrain 
sablonneux,  pierreux). 

Gravln,  Gravols.  Dér.  de  Grave, 
Gravin  pourrait  être  aussi  une  forme 
de  Graven. 

Gravrand.  F.  de  Graverand. 

Gray.lo  Gris,  grisonnant  (Angl.); 
2"  gros  (oil). 

Grazlani.  Gratieu  (Italie). 

Gréard,  Gréand.  l»  F.  interver- 
tie s  de  Guérard,  Guéraud;  2o  dér.  de 
Gré:  grec  (oil). 

Greban,  Grebault,  Grebaut, 
Grebauval,  Grebent,  Grebert. 

F.  de  Gerban,  Gerbault,  Gerbert. 
Grebauval  est  un  noo)  de  lieu  (val- 
Gkrbaut).  Gerban,  que  nous  n'avons 
pas  eu  occasion  d'expliquer  précé- 
demment comme  Gerbault  et  Ger- 
bert,est  une  forme  adouciedu  nom  de 
saint  Gerbrand  (javelot-enflammé), 
vieux  nom  germ.  écrit  tel  au  ixe 
siècle.  —  Enfin,  pour  ce  qui  regarde 
Grebert,  notons  qu'il  peut  être  ex- 
ceptionnellement une  forme  de  l'an- 
glais Greybeard  :  barbe  grise,  vieil- 
lard. 

Greff,  Greffe.  Comte  (Allem., 
Flandre). 

Greffier.  A  côté  du  sens  actuel, 
il  faut  se  rappeler  que,  au  xive  siè- 
cle, les  greffiers  étaient  des  ouvriers 
armuriers  qui  fabriquaient  exclusi- 
vement des  greffes  ou  grefves  (ar- 
mures de  jambes). 

Grégeois.  Grec  d'origine. 

Grégoire.  Nom  de  saint,  en  latin 
Gregorius.  Du  grec  Gregorios  :  vigi- 
lant, selon  tous  les  étymologistes, 
hors  H.  de  Coston,  qui  donne  le 
sens  de  ressuscité , 


206 


Gre 


Oregori,  Gregory.  P.  méridio- 
nales de  Grégoire.  Comme  toujours, 
elles  serrent  de  plus  près  la  forme 
latine. 

Greiner*  De  mauvaise  humeur 
(Allem.). 

Oreissel.  Dér.de  Greias  :  vieillard 
(Allem.). 

Orel,  Grelaud,  Grelet,  Grell- 
che,  Greller,  Grelle,  Grellet, 
Grellier,  Grellou,  Grêlon,  Gre- 
lot, Grelu.  Noms  d'hommes  grdles 
et  fluets.  On  écrit  grelle  et  gratte  au 
moyen  âge. 

Exceptions  :  Dans  le  sens  de  c  pe- 
tite clochette  *,  grelot  ne  paraît  pas 
plus  ancien  que  le  xyie  siècle  ;  il  est 
un  surnom  du  geai  en  Franche- 
Comté,  à  cause  de  son  cri  retentis- 
sant {graile  signifie  trompette  en 
langue  d'oil).  C'est  la  même  raison 
qui  fait  donner  à  grélier  le  sens  de 
cor  de  chasee  et  de  grillon  en  cer- 
tains pays.  Dans  le  Centre,  le  gril- 
lon s'appelle  aussi  grelet.  Dans  le 
sens  populaire  de  marqué  de  petite 
vérole,  on  ne  sait  si  Orêlé  est  ancien. 

Grenand,  Grenant,  Grenard, 
Grenat ,  Grenaud ,  Grenault , 
Grenel ,  Grenet.  Dér.  de  Gren  : 
moustache,  poil,  barhe  (oc).  Noms 
d'hommes  à  tous  crins,  comme  on 
dit  vulgairement  ;  2o  dér.  de  Grain  : 
triste  (oil). 

Grenier.  !<>  Marchand  de  graines  ; 
2»  dér.  de  Gren  (moustache)  ou  Grain 
(triste).  Voy.  Grenaud  ;  S®  forme  in- 
tervertie de  Guernier. 

Grenon,  Grenot.  M.  s.  q.  Gre- 
naud, etc.  —  En  langue  d'oil,  grenon 
(moustache)  est  le  pendant  de  gren 
en  langue  d'oc. 

Grenouille,Grenouilleaa,Gre- 
nouillet.  Surnoms  de  grands  bai- 


Gfrre 

gneurs.  c  -  Pour  toutes  maladies 
ils  se  baignent  et  sont  à  grenouiller 
dans  l'eau  i,  a  dit  Montaigne.  — 
Exceptionnellement,  formes  de  Gre- 
neuiUon  :  homme  qui  s'amuse  à  des 
bagatelles  (Poitou),  mot  à  mot  à 
de  petites  graines,  à  des  riens. 

Greppo.  Levée  de  terre  (Italie). 

Grès.  Terrain  graveleux,  pier- 
reux, marches  d'escalier  ^oc,  oil). 

Gresland,  Greslè.  Gresley, 
Greslou.  lo  Dér.  de  Oresle  :  cor, 
trompette  (oil);  2°  t.  de  Greland, 
Grelet,  Grelier,  Grelou  (fluet). 

Gressant,  Gresse,  Gresselet, 
Gressent ,  Gresset ,  Grossier , 
Gressin,  Gressot,  Gressus.  Gras, 

grassouillet.  Dér.  de  Gresse  :  graisse 
(oil).  Gressent  peut  encore  être  une 
forme  du  nom  de  saint  Crescent  (qui 
grandit,  qui  croît).  Au  Nord,  le 
Grressier  est  aussi  un  épicier  détail- 
lant, La  chanson  du  Graissier  est 
populaire  à  Lille.  Comme  la  poterie 
de  grès  s'est  appelée  gresserie,  ce 
peut  être  également  un  nom  de  po- 
tier. —  Roquefort  donne  aussi  à 
Gresse  le  sens  de  Gréée» 

Greuillet,  Greuillot.  F.  de  Gre- 
let, Grelot,  ou  dérivés  de  Greuille  : 
gravier  (Centre). 

Greusset.  F.  de  Gresset. 

Grevet ,  Grevillot ,  Grevin.  lo 
Dér.  de  Grever  :  chagriner,  tourmen- 
ter (oil).  Fâcheux  se  disait  greveux 
en  langue  d'oil.  En  Champagne, 
grevain  se  dit  encore.  Toutefois 
Grevin  peut  être  une  forme  inter- 
vertie du  vieux  nom  germ.  Gervin 
comme  Grebert  est  une  forme  de 
Gerbert  ;  2®  dér.  de  Grève  :  lieu  sa- 
blonneux et  pierreux,  armure  de 
jambes,  chevelure  long^ie  partagée 
au  milieu  de  la  tête  (oil). 


Grt 

Griffant,  Griffet,  OriffeaUle, 
Griffon,  Grlffoul,  Griffuel.  Dér. 
de  Oriff:  cruel,  lier,  résolu  (breton). 
C'était  au  moyen  âge  le  sens  de  gri- 
faigne.  On  a  donné  à  divers  oiseaux 
de  proie  le  nom  de  Oriffet  et  Oriffon. 
Ce  dernier  a  été  classé  par  FSrste- 
mann,  un  peu  légèrement  peut-être, 
comme  un  vieux  nom  germ.  rencon- 
tré tel  dés  874  (sens  inconnu).  Au 
Midi,  grifon  est  le  nom  du  houx,  à 
cause  de  ses  piquants  ou  griffes. 
Kn  langue  d'oil,  il  voulait  dire  Orée, 
eroehêt.  Oriffeuille  et  Oriffuel  doi- 
vent être  le  mdme  nom. 

Grignard,  Grignè,  Grignon. 
Dér.  du  verbe  Origner  :  montrer  les 
dents  (oil),  qui  a  été  pris  ensuite 
pour  grincer,  grimaeery  être  maus- 
sade. Le  nom  de  lieu  Grignoncourt 
annonce  aussi  dans  grignon  la  forme 
d'un  vieux  nom  germanique.  Sans 
doute  Orimo  qui  a  pu  s'écrire  Qrino. 
De  Orim  :  cmel  (ce  qui  revient  un 
peu  an  sens  primitif  de  grigner  dont 
Je  parle  plus  haut). 

Grillât,  Grillé,  GriUe.  Grillet, 
Grillenz,  Grillon,  Grillot.  Dér. 
deOril:  grillon  (oil);  grillet  a  le 
sens  de  grillon  (insecte)  au  Midi  et 
au  Nord.  Mais  tous  peuvent  être  des 
dérivés  de  Oreille  :  grêlo,  fluet  (oil), 
et,  exceptionnellement,  de  Oriller 
(brûler,  fermer  par  une  grille).  Dans 
le  Maine,  on  dit  griller  pour  se 
grUer.  En  Franche-Comté,  avoir  les 
grillotSf  c'est  s'ôlre  grisé  la  veille, 
avoir  mal  à  la  tôte. 

Grlm.  lo  Triste,  morose  (oc).  Ce 
premier  sens  doit  avoir  la  môme  ori- 
gine que  le  second  ;  2»  vieux  nom 
germ.  écrit  ainsi  au  ii«  siècle  (FSrs- 
temann  lui  donne  le  sens  de  fan- 
tômtf  sans  trouver  impossible  le 
sens  de  cruel,  furieux,  donné  par 
le  philologrue  Grimm  i  son  propre 
nom,  car  Orimm  et  Grimme  sont  des 
formes  allemandes  modernes  de 
<?r»»i. 


Grt 


207 


Grimard,Grimaacl,  Grimault, 
Grlmanx.  i»  F.  des  vieux  noms 
germ.  Chrimhard  (cruel,  endurci)  et 
Orimald  (  cruel  -  ancien  ) ,  dont  le 
nom  de  saint  Grimoald  est  une  for- 
me primitive  ;  2»  dér.  de  Grimer  :  se 
rider  (et  par  extension  :  grimacer), 
qui  a  fait  notre  grimaud  :  écolier 
(les  écoliers  sont  grands  faiseurs  de 
grimaces)  et  qui  se  dit  encore  en 
Champagne  pour  gamin,  et  dans  le 
Maine  pour  grognon.  Par  le  fait,  ces 
formes  diverses  ont  la  môme  souche 
germanique  que  grimard  et  sans 
doute  grignard,  car  l'action  de  se  ri- 
der, de  grincer  des  dents  est  un 
accompagnement  physique  de  la 
cruauté.  L'effet  et  la  cause  auront 
été  représentés  par  un  même  mot. 
Des  reflets  de  ce  premier  sens  se 
trouvent  dans  Grimer  :  blâmer  (Poi- 
tou), Orimoner:  murmurer  (Cham- 
pagne). 

Grimbert.  Vieux  nom  germ.  écrit 
tel  dès  798  (cruel-fameux). 

Grime,  Grimm.  Voy.  Orim.  En 
langue  d'oil,  grime  s'est  dit  pour 
petit  écolier.  Voy.  Orimaud. 

Grimoin,  Grimond.  Vieux  noms 
germ.  écrits  Grimoin  et  Chrimund,jx« 
siècle.  Il  faut  avouer  que  le  sens  de 
Win  (ami)  et  mund  (protecteur)  ae 
s'accorde  guère  avec  grim  (cruel  ou 
fantôme)  dans  la  composition  de  ces 
deux  mots  ;  ceci  ferait  supposer  que 
d'autres  sens  restent  à  connaître,  ou 
que  les  finales  n'ont  point  toujours 
de  sens  précis  et  pourraient  avoir  été 
de  simples  diminutifs. 

Grimont.  Serait  plutôt  le  mont 
gris,  ou  le  mont  de  Grim.  Allusion 
à  la  couleur  des  terres  ou  des  roches. 

Grimoud,  Grimoult,  Grimouz. 

C'est  le  vieux  nom  germ.  Orimulf 
(cruel-loup)  ou  Grimuld,  Qrimold 
(cruel-ancien)  du  ix«  siècle.  Il  peut 


308 


Ori 


comporter  aussi  un  autre  sens  con- 
forme à  celai  de  Grimaud.  Je  n'en 
ai  pas  vn  traœ  toutefois  dans  les 
textes. 

CMmprel.  Nom  de  grimpeur.  Il 
a  été  donné  au  pic,  oiseau  grimpant 
le  long  des  arbres. 

Orinaud.  F.  de  Grinald,  vieux 
nom  germ .  écrit  tel  dés  877 }  et 
classé  comme  rariante  de  Grimoald, 
Grimald. 

Ofinon.  Moustache  (oc). 

Orisard,  Grisel,  Oriselin,  Gri- 
setp  Giisier,  Giisolet,  Grison, 
Grisonnet,  Grisot.  Dér.  de  Gris. 
Noms  d'hommes  à  cheveux  ou  à 
vêtements  gris.  C'est  la  même  raison 
de  robe  qui  a  fait  donner  à  l'âne  le 
nom  de  grison,  au  goéland  et  au 
blaireau  celui  de  grisard. 

Grlvard,  Grivaad,  Griveau, 
Grlvault,  Grlveaux,  Grivel, 
Grivellé,  Grivet,  Griviau,  Gri- 
vois, Grivolat,  Grivot.  1°  Dér., 
comme  notre  adverbe  <  grièvement», 
de  Grief:  gfrave,  redoutable,  dange- 
reux (oil),  qui  a  fait  aussi  en  argot 
le  mot  grivier  :  soldat  (mot  à  mot  : 
homme  dangereux  aux  voleurs)  ;  2» 
dér.  exceptionnellement  de  Griu: 
grec  d'origine  ;  3°  pour  ce  qui  re- 
garde Grivel,  et  à  coup  sûr  Grivellé, 
il  convient  de  rappeler  que  ce  der- 
nier adjectif  signifiait  de  eouleur 
mélangée  comme  le  plumage  de  la 
grive,  c'est-à-dire  brun  et  blane,  noir 
et  blane.  Un  texte  du  xiiie  siècle, 
cité  par  Du  Cange,  c  parle  de  moines 
blancs,  noirs,  grivelés,  bruns,  bis  ou 
bèges.  »  (Voy.  Béjart).  Les  vieilles 
accroupies  de  Villon  parlent  de 
leurs  cuisses  grivelées  comme  aaul- 
ciâieg,  ce  qui  indique  un  blanc  à 
taches  rougeâtres.  Eufin,  dans  le 
Berri,  on  donne  le  nom  de  bœuf 
grive  à  celui  qui  a  la  couleur  du 


6ro 

plumage  de  la  grive.  Ceci  pourrait 
bien  donner  un  sens  plus  probable 
pour  les  noms  énoncés,  qui  auraient, 
par  le  fait,  la  même  valeur  que 
Grisard,  etc.  Noms  de  cheveux  ou 
d'habits  de  couleur  blanc-bmn  mé- 
langé. Dans  le  sens  actuel,  grivois 
est  un  mot  du  xvii*  siècle. 

Grizard,  Grizel,  Orisot.  F.  de 

Grisard,  Qrisel,  Grisot. 

Grob.  Gros,  lourd  (AUem.). 

Groc.  Sec,  cassant,  rude  (Norm.\ 

Grogne  t.  Grogney,  Orognier, 
Grognlet,  Grognot.  Noms  de  gro- 
gnards. 

Grogont.  F.  du  nom  de  saint 
Gorgon, 

Groinet.  F.  de  Groingnet:  coup 
de  poing  (oil) . 

Groley,  Grolier,  Grollean, 
Grolleron,  Grollier.  M.   s.   que 

Groulier,  grouUier  :  cordonnier  (oil, 
oc),  moins  Cholleau,  qui  peut  déri- 
ver de  GroUe  :  corbeau  (oil). 

Gromard,  Gromean,  Gromier. 

lo  Noms  de  g^ommeletir.  Grommeler 
se  dit  groumi  en  wallon,  gromenchier 
en  Normandie  ;  2»  dér.  de  Gramme  : 
serviteur,  voiturier  (oil). 

Grongnet.  F.  ancienne  de  Gro- 
gnet  ou  de  Groinet. 

Gronier,  Gronnier,  Gronon. 

Semblent  des  équivalents  de  Gro- 
gniet.  Grognon,  s'ils  ne  dérivent  de 
G^ron  :  figure  maussade  (Champag.). 

Gross,  Grosse.  Gros,  grand 
(AJlem.). 

Grossard.  M.  s.  q.  Grosset. 

Grossel,  Grosselin.  Dér.  de 
Gross  (Allem.). 


Gm 

Grosset,  Orossln,  Grosson, 
GroBSOt.  Un  peu  gros.  Le  nom  de 
Grossard  peut  également  dériver 
de  Grocer  :  murmurer  (oil). 

Grou.  Gros  (oil|  Centre). 

Groiialle.  Terrain  caillouteux 
{grouaiUe,  Centre). 

Grouard,  Groaet.  Dér.de  Grou: 
gros. 

Groulard.  Dér.  de  Grouler  :  re- 
muer, murmurer  (oil). 

Gronl,  Groult.  Abrév.  de  Gué- 
roult.  Groul  peut  être  une  forme  de 
Qroulle  :  savate  (oil). 

Grouller,  Grouiller.  Voy.  Saha- 
tier. 

Groussard ,  Grousseaud . 
Grousset,  Grousson.  lo  Dér.  de 
Grotu  :  gros  (oil).  Dans  le  Nord, 
grousHer  signifie  graê;  2o  dér.  de 
Groitaser  :  murmurer.  On  dit  grous- 
êard  :  grondeur  (oil). 

Gront.  Gros  (Centre),  chien  (oil). 

GrouTelle.  Domaine  de  Gne- 
roult,  villa  de  Gueroult.  Nom  de 
lieu.  Ou  dit  velle  pour  ville  en 
Comté. 

Grouz.  Gros,  gras,  chien  (oil). 

Grozelier,  Grossier.  Groseillier 
(oil.  Nord). 

Om,  Gruais,  Gruardel,  Gruat, 
Gruau.  Le  gru  était  autrefois  le 
gruau.  Il  a  signifié  aussi  fruit  sau- 
vage, fruit  de  bois  (oil).  Selon  Littré, 
Gruyer  (officier  forestier)  vient  de 
Gruo  {vert  en  haut-allem.)  et  il  ap- 
puie sa  conjecture  du  n  om  de  verdier, 
qui  rappelle  aussi  la  couleur  des 
bois  et  qui  était  de  même  un  nom 


Gnd 


209 


d'officier  forestier.  SI  gruyer  vient  de 
gruo  y  pourquoi  Gruais,  Gruard  et 
Gruat  n'en  viendraient-ils  pas  ?  On 
ne  saurait  enfin  négliger  grue,  dont 
gru  peut  être  une  forme.  Gruais, 
Gruat,  Gruard  seraient  en  ce  cas  des 
noms  d'hommes  à  longues  jambes 
maignres  ou  de  tapageurs,  car  on  di- 
sait gruir  :  crier  comme  la  grue, 
gruis  :  tapage  (oil)  ;  2o  même  sens 
que  Grou,  Grouet,  Grouard.  Ceci 
pourrait  être  le  plus  probable. 

Grub.  Excavation,  fosse  (Âllem.). 

Gruber.  Mineur,  carrier,  habi- 
tant une  excavation  (Âllem.). 

Gruel,  Gruelle,  Gruet.  Gruel  a 
signifié  gruau  en  langue  d'oil.  Faut- 
il  néanmoins  y  voir  un  dérivé  de 
Grue  (oiseau),  comme  les  Gruel  de 
Danphiné  et  de  Normandie  qui  ont 
des  grues  sur  leurs  blasons  ?  Une 
forme  de  cruel  ou  de  Orouel  (gros) 
est  aussi  prob  ible. 

Gruhier.  P.  de  Gruyer.  Voy.  Gru. 
Grun.  Vert  (Allem.). 

Grunberg,  Grunebaum,  Gru- 
nen'wald,  Grunhut.  Vert  mont, 
arbre  vert,  verte  forêt,  chapeau  vert 
(Allem.). 

Gruot,  Grut.  Voy.  Gru  et  Qruel. 

Gruter.  Grainetier  (Allem.). 

Gruyer.  Officier  forestier.  Voy. 
Qru. 

Gualdan.  Guide  (oc). 

Guasco.  De  Gascogne  (oc). 

Guay.  Gai  (oc). 

Gudin.  Nom  classé  par  FSrste- 
lUann  comme  une  forme  du  vieux 
nom  germ.  Godin  (bon). 


210 


Gue 


Guèbard.  F.  de  Gebhard. 

Guèbln.  F.  du  vieux  nom  germ. 
Oeboin  (qui  donne,  généreux). 

Guede,  Guèdèp  Guedet,  Gue- 
din,  Guedon,  Guedras,  Gue- 
dret.  lo  En  langue  d'oil  comme 
aujourd'hui ,  Guôde  était  le  nom 
d'une  plante  qui  teignait  en  bleu. 
Tous  les  dérivés  rassemblés  ici  peu- 
vent donc  être  des  surnoms  d'habits 
bleus  ;  2o  on  peut  également  sup- 
poser une  souche  dans  gued  :  gué 
(oc)  ;  3»  Gtiedon  a  signifié  aussi  valet 
(oc)  ;  4P  peut-être  encore  faut-il 
supposer  ici  des  formes  de  Guy, 
Gayet,  Guy  on,  Guillerat,  Guilleret. 
L'abbé  Brizard  signalait  déjà,  au 
siècle  dernier,  Guedon  comme  syno- 
nyme de  Guy,  dont  il  suit  en  effet 
la  forme  latine  Guido  (écrit  aussi 
Waido.  Le  TTeide  allemand  équivaut 
au  Guy  français)  ;  5°  enfin  n'oublions 
pas  Gueder  :  manger  et  boire  avec 
excès  (oil),  qui  a  fait  guédé  (ivre). — 
Je  place  cette  conjecture  en  queue 
par  politesse,  mais  elle  pourrait 
bien  être  plus  probable  que  d'autres. 

Gueffier.  F.  de  Geoffroy.  Bri- 
zard a  trouvé  dans  une  charte  Gau- 
fier. 

Guemard.  F.  de  Gueymard.  Voy. 
ce  nom. 

Guenard,  Guenardeau,  Gue> 
nau,  Guenaud,  Guenault,  Gue- 
naut,  Gueneau.  Les  deux  formes 
latines  des  noms  de  saint  Guénard 
(Winardus)  et  Guenault  (Guinaï- 
liu)  nous  indiquent  comme  pre- 
mière souche  possible  de  ces  noms, 
le  vieux  nom  germ.  Win  ou  Guin 
(les  deux  se  disent)  :  ami -compa- 
gnon, suivi  pour  Guénard  de  la  fi- 
nale ard  (aguerri),  et,  pour  Gue- 
nault,  de  la  finale  ait  (ancien). 
Guénard  peut  être  encore  une  forme 
du  breton  gwennard:  blanchâtre.  — 


Gne 

Il  convient  d'ajouter  que  gtienaf$  et 
gueneau  ont  eu  aussi  droit  de  cité  à 
la  cour  des  Miracles.  C'étaient  des 
gueux  (oil).  Rabelais  parle  souvent 
des  guenaulx  du  charnier  de  sainet 
Innocent.  Guenau  se  dit  encore 
dans  le  Centre. 

Gaenebaud,  Guenebanlt.  Il 

est  facile,  après  avoir  lu  ce  qui  pré- 
cède, d'y  reconnaître  l'ancien  nom 
germ.  Winebald  (ami-hardi,  résolu). 

Guenepin.  F.  de  Gagnepain. 

Guenerauz.  Guenerot.  lo  Dér. 
de  Guenier.  Noms  de  cultivateurs; 
2«  dér.  de  Gwener  :  piqueur,  g^and 
chasseur  (Bret.)>  ou  Gwennerc  :  blan- 
chisseur (Bret.). 

Guenet,  Gaeneteau.  lo  Abr.  de 
Huguenet;  2o  dér.  de  Qioenned:  Van- 
nes, ville  de  Bretagne. 

Guenier.  Forme  de  Guaignier: 
cultivateur  (oil). 

Guenin.  lo  Âbr.  de  Huguenin; 
2o  nom  de  saint,  en  latin  G^ininus 
selon  Ménage,  ce  qui  en  ferait  un 
dér.  du  vieux  nom  germ.  Win  (ami- 
compagnon). 

Guenne.  Blanc.  De  Gwene:  blanc 

(Bret,) 

Guenon.  Si  Guenin  est  Guininus 
ou  Winninus,  Guenon  peut,  par  la 
même  raison,  être  le  nom  latinisé 
Wino  (vine  siècle)  qui  s'est  trans- 
formé en  Quino  et  Chuino.  C'est  le 
vieux  nom  germ.  Win  :  ami.  — 
Guenon  (singe)  est  du  xvi°  siècle 
seulement.  Si  une  seconde  hypothèse 
peut  être  émise,  c'est  celle  d'une 
abr.  de  Huguenon  (dér.  de  Hugues). 

Guenot  Abr.  de  Huguenot  on 
forme  de  Guenaut. 


Gué 

Gnenoud,  Guenou^Ule.  F.  du 
vieux  nom  germ.  Winulf  (ami- 
loup.)  Ouenottville  est  le  domaine  de 
Ouinoud. 

Ouépin.  lo Bailleur;  2°  Orléanais. 
Les  dictionnaires  du  siècle  dernier 
donnent  Guipin  (railleur,  plaisant). 
Plus  anciennement  encorci  Ou^in 
ou  Queêpin  était  le  surnom  des  Or- 
léanais. L'historien  Le  Maire  l'ex- 
pliquait ainsi  en  1645  :  c  Aucuns 
accusent  nos  Orléanois  d'estre  d'un 
naturel  aigre  et  picquant,  ce  qui 
leur  a  fait  donner  ce  nom  de  Gues- 
pins...,  ce  qui  n'est  croyable,  mais 
c'est  que  les  Orléanois  es  tans  d'un 
esprit  vif  et  prompt,  ils  ont  des  ré- 
parties, brocards  et  lardons...; 
qu'ainsi  que  les  guespes  ont  des  ai- 
guillons pour  poindre,  ainsi  les  Or- 
léanois ont  des  pointes  de  bien 
dire....  *  Si  vraisemblable  que  sem- 
ble cette  étymologîe,  on  hésite  pour 
ce  qui  regarde  le  sens  de  Orléanais ^ 
lorsqu'on  met  Ouépin  en  présence  du 
nom  latin  d'Orléans  (Oenabum)  qui 
aurait  pu  faire  Genapinus  comme  il 
a  fait  Oenahensis,  et,  par  abr.,  Ge- 
pinus. 

Guèpratte.  Dérivé  de  Guespre  : 
guêpe  (oil).  Nom  d'homme  piquant, 
mordant. 

Guer.  lo  Louche  (oc)  ;  2»  vert 
clair  {gwer,  Bret.). 

Guerain.  F.  de  Gnérin. 

Guèrand.  F.  de  Gaerrand.  Dér. 
du  vieux  nom  germ.  Gar  (javelot). 

GoôrandeL  Originaire  de  Gué- 
rande  (Bret.). 

Guérard.  Guéraad.  C'est  Gé- 
rard, Géraud,  écrits  conformément 
à  la  prononciation  germanique  de 
Ghaerard  (775)  et  de  Gairald  {59S). 
La  forme  latine  de  GuériUi  qui  est 


Gué 


211 


VariniM  et  Guarinus  (voy.  Guérin) 
devrait,  je  le  sais,  me  reporter  au 
nom  de  Warîiart  (défenseur-aguerri) 
xie  siècle,  et  non  à  celui  de  Qarehard 
(javelot-aguerri).  Mais  Fdrstemann 
no  donne  que  deux  exemples  de 

WarlChrt,  tandis  que  les  Garéhard 
foisonnent.  J'incline  donc,  dans  la 
plupart  des  cas,  vers  une  simple  dé- 
formation de  ce  dernier  sans  repous- 
ser absolument  la  forme  Warhart. 

Gaéraud.  Voy.  Guérard.  Ajou- 
tons cependant  que  Guéraud  peut 
venir  de  Werald  (défenseur-ancien) 
comme  de  Gairald  (javelot-ancien). 

Guerbert.  F.  de  Gerbert. 

Guerbette.  Petite  gerbe.  Il  est 
difficile  de  dire  si  c'est  un  nom  de 
lieu.  Ainsi,  on  appelle  guerbiére,  en 
Normandie ,  une  grande  bouche , 
parce  qu'on  y  pourrait  enfourner 
une  gerbe  comme  au  grenier. 

Guerbols.  F.  de  Gerbois,  nom 
de  lieu  qui,  comme  Gercourt,  Ger- 
ville,  désignait  le  bois,  le  château 
(court),  le  domaine  (ville)  d'un  Ger- 
main dont  le  nom  commençait  par 
Ger  (javelot).  C'est  ainsi  qu'au  xi« 
siècle  Gercourt  (Meuse)  s'appelait 
Oerrici  curtis, 

Guerdat,  Guerdet,  Guerdon, 
Guerdin,  Guerdot.  La  forme  la- 
tine du  nom  de  saint  Guerdin,  qui 
est  Verdinus,  nous  livre  une  sou- 
che possible  de  ces  noms  qui  est  le 
vieux  nom  germ.  Vard:  gardien.  £n 
langue  d'oil  guerdon  a  signifié  ré- 
compense, mais  ce  sens  serait  excep- 
tionnel ;  2°  de  Guerde ,  forme  de 
guède.  Noms  d'habits  bleus. 

Guèrin.  Nom  de  saint,  en  latin 
Varinus  et  Guarinus.  Du  vieax  nom 
germ.  Varin  (défense,  protection) 
ixe  siècle.  Fdrstemann  pense  qu'on 
peut  y  voir  aussi  un  nom  de  peu- 


212 


Gue 


plade.  On  trouve  le  nom  de  Gnérin 
dés  697.  Il  peut  être  également  une 
forme  de  Gairin  (javelot),  710. 

Guerinat,  Guerinaut,  Gaerl- 
neau,  Guerinel,  Guerinet.  Gue- 
rinot.  Dér.  de  Guérin. 

Guérit,  Gueriteau,  Gueritte. 

Abr.  de  Marguerite. 

Guérie.  !<>  Louche  (oc)  ;  2»  nom 
de  saint.  En  latin  Viriliru;  3o  Guel- 
dres  (oil),  nom  d'origine. 

Guerlain,  Guerlet,  Guerlin, 
Guerlot.  !<>  Dér.  de  Chierle  (louche) , 
2o  formes  de  Grelet,  Grelin,  Grelot. 

Guermond.  F.  du  vieux  nom 
germ.  Ouarmund  (défeuse-refuge), 
qui  est  le  même  nom  que  Warmund 
et  Vermund. 

Guemard.Guemault.Guerne, 
Guemet,  Gnemier,  Guernon. 
lo  Dér.  du  vieux  nom  germ.  Warin 
(défense,  protection),  qui  a  fait  les 
noms  d'hommes  WeHno  (en  latin) 
pour  Cfuernon,  Trcm^ari(défenseur- 
aguerri),  pour  Guernard,  Vernald 
(défenseur-ancien),  pour  Guemault  ; 
Owemher  (défenseur-auguste),  pour 
Gttcrnier(ixe  siècle)  ;  2° formes  inter- 
verties de  Grenard,  Grenault,  Gre- 
net.  Grenier,  Grenun.  C'est  ainsi 
que  guernon  (pour  grenon)  signifie 
mouêtache  en  Flandre.  On  dit  par- 
tout guemier  pour  grenier  ;  3°  dér. 
de  Queme:  aulne  (oil);  en  Bretagne 
on  dit  gwem  pour  aunaiej  4°  eu 
Normandie  on  dit  ^uern«  pour jpouZc; 
50  Ouernier  est  un  ouvrier  mâteur 
de  navires  (Bret.). 

Guéroult.  F.  du  vieux  nom  germ. 
WeroU  (défenseur-ancien). 

Guerrapin.  Guerre  à  pain.  Kom 
de  mangeur  de  pain. 

Guerrand.  Abr.  d'Enguerrand. 


Gue 

Guerre,  Guerreau,  Ouerriat, 
Guerrier.  C'est  bien  le  sens  actuel 
de  guerre,  mais  il  était  pris  avec  le 
sens  bourgeois  de  acte  hostile,  nui- 
sible, comme  le  remarque  M.  Littré. 
Guerre  et  ses  dérivés  étaient  donc 
noms  d'hommes  toujours  armés  en 
guerre,  comme  nous  disons  encore. 
Guerriat,  Guerrier,  peuvent  ene<N*e 
venir  de  Quarie  :  impôt,  ou  de 
Guerry. 

Guerry.  Nom  de  saint.  En  latin 
Vederieua.  Môme  sens  que  Viderie 
(ample-riche),  655. 

Guersant.  Dér.  de  Guers  :  louche 

(oc). 

Guery.  F.  de  Guerry. 

Guesde,  Guesdon,  Gueaneau. 

F.  de  Guede,  Guedon,  Gueneau. 

Guesnier.  Fabricant  de  gaines. 
Il  y  avait  beaucoup  de  gaîniers  au- 
trefois, car  chacun  avait  la  dague 
ou  le  couteau  à  la  ceinture  à  défaut 
de  l'épée. 

Guesnon.  F.  de  Guenon. 

Guessard .  Dér.  de  Guei  :  en- 
gourdi ^oc)|  ou  de  Gués  :  soldat,  sen- 
tinelle, corps  de  garde  (oil). 

Guet,  Guetard,  Guetin,  Gue- 
ton.  Guettant.  En  langue  d'oil, 
Guet  est  guetteur,  sentinelle.  On  le 
voit  par  un  texte  du  xv«  siècle,  qui 
dit  :  t  Nostre  guet  se  leva  de  son 
guet  et  s'en  alla  sonner  de  sa  trom- 
pette. »  (LiTTiuÉ).  —  Noms  de  guet- 
teurs. A  Lille,  l'agent  de  police  est 
appelé  guet. 

Guettier,  Guettrot.  On  dit  en 
langue  d'oil  guettier  pour  guetteur, 
c'est-A-dire  sentinelle.  Guettrot  est 
un  dérivé. 


Gni 

« 

CKieodet,  Gueadln,  Ouendon . 
Gneudret.  F.  de  Guedet,  Ouedin, 
Guedon,  Guedret.  Gueude:  société, 
compagnie  (oil),  n'offre  pas  une  soa- 
che  vraisemblable. 

Oneury-p  GueuTln,  Ouevin.  F. 
des  vieux  noms  germ.  Gewerieh 
(riche  du  pays)  et  Gavin,  de  gaw, 
pays  district. 

Guevel.  Jumeau  (Bret.). 

Gueydan.  Guide  (oc). 

Gueydon.  F.  ancienne  de  Guy 
(en  latin  Ouido).  Voy.  aussi  Ottédon. 

Gaeymard.  F.  de  Guiemar  ou 
Guiomar.  Il  est  resté  trace  dans 
nos  patois  de  cette  déformation  de 
gui  en  gué  qui  concorde  avec  nos 
présomptions  en  ce  qui  touche  Gue- 
don,  Guenaud,  etc.  Ainsi,  en  Poi- 
tou, on  menace  les  enfants  du 
guémar,  sorte  de  croqnemitaine  fan- 
tastique. On  dit  à  ceux  qui  ne  sont 
pas  sages:  •  Prends  garde!  As-tu 
entendu  le  gpiémar  ?  Il  a  fait  hou  ! 
hou!  >  Or,  ce  guémar,  dit  l'abbé  La- 
lanne  dans  son  Dictionnaire  poite- 
vin, n'est  autre  que  le  chevalier 
Guiomar  du  vieux  Roman  de  Merlin, 
personnage  cruel,  amant  de  la  fée 
Morgane. 

Gnez.  F.  de  Que»  (voy.  Guesaard) 
ou  de  Choez:  sauvage  habitant  les 
bois  (Bret.). 

Gagenheixn.  N.  d.  l.  (Bas-Rhin). 
Il  est  composé  de  deux  parties  :  heim 
(hameau)  et  Gugen  ,  vieux  nom 
d'homme  germ.  que  FSrstemann 
avoue  ne  pouvoir  expliquer.  Kom 
de  famille  Israélite. 

Gnglielmi,  GnglielminL  Guil- 
laume, Guillemin  (Italie). 

Gai,  Gniand,  Guiard,  Guiaud. 
P.  de  Guy,  Guyand,  Guyard,  Guy- 


Gai 


213 


aud.  Guiard  est  écrit  tel  dès  942  ; 
20  f.  et  dér.  de  Gui  :  juif  (oil). 

Gulbal,  Guibard,  Guibaud. 
Guibert.  La  forme  latine  du  nom 
de  saint  Guibert  {Vichbertu8)  nous 
donne  le  vieux  nom  germ.  Wieh- 
hert,  qui  s'est  abrégé  en  Wilert  dés 
909  et  qui  veut  dire  comhat-renommé, 
renommé  dans  le  combat.  De  même 
nous  retrouvons  Guihal  et  Guïbaud 
dans  Wihald  (combat-hardi),  801. 
Guibard,  qui  n'a  pas  d'équivalent 
germ.,  doit  être  un  augmentatif  de 
guibe  :  jambe  (oil).  Nom  d'homme 
à  longues  jambes.  Nous  disons  fa- 
milièrement encore  guibolle. 

Guibet,  Guibey,  Guibillon, 
Guiblet.  Dér.  de  Guibe  :  jambe 
(oil).  Le  Guibet  était  aussi  une  arme 
offensive  (oil). 

Guibourg,  Goibourge,  Gul- 
bourt.  F.  du  vieux  nom  germ. 
Wigburg. 

Gulboat.  F.  du  vieux  nom  germ. 
Wibold  (combat-hardi),  801. 

G'uicbard.  Aguerri  au  combat. 
Vieux  nom  germ.  qui  s'est  écrit 
Wichart,  au  ix*  siècle  (  Wic  ou  guic  : 
combat  ;  hard  :  endurci,  aguerri). 
En  vieux  français ,  Guichard  a 
signifié  aussi  rusé .  De  G^iehe  : 
finesse,  détour  (oc,  oil);  il  a  con- 
servé ce  sens  en  Picardie  comme  au 
Midi. 

Goichazdet,  Guichardot.  Dér. 
de  Guichard. 

Guichaut,  Guichelot.  Guiohe- 
rat,  Guicheuz.  Dér.  de  Guichet  (pe- 
tite porte  fermant  au  verrou),  ou  de 
Guiche  (finesse).  Guichaut  pourrait 
dériver  du  vieux  nom  germ.  Wiehald 
(combat-ancien),  dont  je  ne  trouve 
pas  d'exemple,  mais  qui  serait  très- 
régulier. 


214 


Gni 


Guido.  !«  Guide  (oc);  2°  Guy 
(Italie). 

Guidon.  Nom  de  saint,  en  latiu 
Quido  et  Vido,  ce  qui  établit  bien 
le  sens  unique  de  Guid  et  Vid,  vieux 
nom  gerrm.  signifiant  large,  ample 
et  encore  hois,  forêt. 

Guiet.  F.  de  Guyet,  ou  dér.  de 
GM»;juif(oil). 

Guifard,  Goifand.  F.  des  vieux 
noms  germ.  Vulfard  (loup-aguerri) 
et  Ful/ald (loup-ancien), viiie  siècle. 

Goifrey.  P.  du  vieux  nom  germ. 
Wigfred  (combat -doux,  clément 
dans  le  combat).  Il  se  transforme  en 
Guigfred  vers  le  xi*  siècle. 

Guigard,  Gkilgardel,  Guigar- 
det.  F.  ot  dér.  du  vieux  nom  germ. 
Wighard  (combat-ag^ierri),  xe  siècle. 
Peut  être  aussi  forme  adoucie  de 
Guichard. 

Guignard.  Guignardet.  !«>  Dér. 
de  Guigner:  regarder  en  clignant 
rœil  (oil)  ;  2©  pluvier  (oc).  Guigner  : 
farder,  cacher  (oil),  sauter  de  côté 
(Centre),  et  Guigne  :  coup  à  la  tête 
(Comté),  sont  encore  à  noter.  Mais 
le  sens  de  <  clignottant  *  reste  plus 
probable.  Le  vieux  nom  germ.  Wi- 
niart  :  ami-éprouvé  (774),  peut  enfin 
être  rappelé,  car  Guignebard  et  Gui- 
gnebert  prouvent  qu'il  y  a  pour  ces 
noms  en  Guigne  iune  souche  germ. 
possible.  Winibald  (ami-éprouvé) 
et  Winibert  (ami-renommé),  qui  da- 
tent du  viiie  siècle,  sont,  en  effet, 
les  formes  anciennes  des  deux  der- 
niers. 

Guigne,  lo  Clignement  d'oeil  ; 
2°  cerise  (oil)  ;  8o  bergeronnette,  la- 
vandière, oiseau  (oc). 

Guignedoux.  Cerise  {guindou, 
Ouest). 


Goi 

Guignet ,  Gulgnetet ,  Gui- 
gniaut,  Ouignier,  Guignolle, 
Gulgnon,  Guignot.  Dér.  de  Gui- 
gne. G^Mt^ter  désigne  spécialement 
le  cerisier  (oil).  Guignon  n'est  nom 
de  mauvaise  chance  qu'au  xvie  siè- 
cle ;  il  vient  de  guigne  dans  le  sens 
de  clignement  d*ail.  C'est  notre  Jet- 
tatura.  Le  pinson  s'est  aussi  appelé 
guignot.  Le  g  m'empêche  de  con- 
fondre Guignier  avec  Guinier.  Voy. 
ce  nom. 

Guigon,     Guigou,    CKdgoz, 
Guigue,  Guigaet,  Guiguin.  l» 

Cinq  dér.  de  Guigue,  nom  d'homme 
regardé  eu  langue  d'oc  comme  une 
forme  de  Gui,  et  qui  n'en  diffère  pas 
beaucoup,  si  j'en  juge  par  la  forme 
latine  du  nom  de  saint  Guignon  qui 
est  Vigo.  F9rstemann  a  déjà  classé 
d'ailleurs  Guigo  comme  une  forme 
latine  du  vieux  nom  germ.  Wigo 
(combat,  combattant),  ce  qui  nous 
donne,  comme  formes  primitives  de 
Guigou,  Wigolf  (combattant-loup), 
788  î  —  de  Guigoz,  Wihgoz  (combat- 
tant-Goth),  889;  —  de  Guiguin, 
Figru;in(combattant-ami),  qui  se  con- 
vertit en  Guigruin  dès  le  xie  siècle  ; 
2o  dér.  de  Guigua  :  instrument  de 
musique  à  cordes,  air  de  danse  (oc). 

Guil.  Nom  de  saint,  en  latin  Vil- 
lus,  du  vieux  nom  germ.  Vill  :  vo- 
lonté. 

Guilbart,Guilbaud,Guilbault, 
Guilbaut.  Guilbeau.  Guilbeaud, 
Gullbert.  F.  des  vieux  noms  germ. 
Willibrath  (volonté-renommé),  ixe 
siècle  ;  Willebald  (volonté-hardi), 
viii'  siècle  ;  Willebert,  786.  Ce  der- 
nier a  le  même  sens  que  Willibrath. 
Il  s'écrit  Guilhabert  dés  le  xi«  siècle. 

Guilhamat,  Guilhamin.  Guil- 
hem,  Guilliemin.  F.  méridionales 
de  Guillaumat,  Guillaume,  Guflle- 
min. 

Guilhen.  F.  de  Guilhem. 


Gnl 

Gnilhennoz,  Oallhenny,  For- 
mes méridionales  dn  vieux  nom 
germ,  WUhelm,  qui  «fait  Gnillaume. 

Guilliery,  Ooilllery-,  Goilhot. 
F.  méridionales  de  Guillier,  Goillot. 
Lies  deux  premières  serrent  de  près 
le  vieux  nom  germ.  Williheri  (vo- 
lonté-auguste), 828. 

Gaillain,  F.  dn  vieux  nom  germ. 
WaUn  (volonté),  xx«  siècle. 

Gollland.  Dér.  de  Quille. 

Gaillard,  Guillardet,  Guillar- 
din,  Guillardon,  Guillardot.  Le 

vieux  nom  germ.  Willard  (volonté- 
éprouvé)  a  fait  Guillard  ;  les  autres 
noms  en  sont  dérivés. 

Gaillarme.  F.  de  Guillerme^ 

Gnillaud.  Dér.  de  Guille. 

Guillaoïne.  Nom  de  saint,  en  la- 
tin WxUehnuê  et  Quitttlmuê,  Vient 
du  vieux  nom  germ.  Will^lm  qui 
signifie  encore  Otuillaume  en  alle- 
mand moderne,  et  qui  s'est  écrit 
OuUhélm,  Guillelm  au  xi«  siècle. 
Comme  toujours,  il  faut  en  cher- 
cher le  sens  dans  ses  deux  parties 
loill  (volonté),  helm  (casque)  qu'on 
prend  ordinairement  au  figuré  avec 
le  sens  de  protection,  défense. 

Gnillanmet,  Guillaiimin,Guil- 
launont,  Guillauinot.  Dér.  de 
Guillaume. 

Goillaut.  Dér.  de  Guille. 

Guille.  1»  Ruse,  moquerie,  trom- 
perie (oil)  ;  2o  f.  du  vieux  nom  germ. 
Wm  (volonté). 

Gnillebaud,  Gnillebaut,  Goll- 
lébert,  Goillebot.  M.  s.  q.  Guil- 
baud,  Guilbert.  Guillebot  est  une 
forme  de  (hiUlehaud ,  nom  do  saint, 
en  latin  Villibaldu»  (volonté-hardi). 


Gni 


216 


Gnillebout.  F.  du  vieux  nom 
germ.  WiHeloU  (  volonté -hardi  ), 
viii«  siècle. 

Guillem.  F.  abrégée  de  Guillelm. 
Voy.  Guillaume. 

Guillemain,  Gnilleman,  Gull- 
lemard,  Guillemaut.  Dér.  de 
GulUem.  Guiîlemar  a  été  un  nom 
de  saint,  en  latin  Willemaruif  du 
vieux  nom  germ.  TTiTZÎemar  (volonté- 
illustre),  817. 

Gulllemenot.  Dér.  de  Guillem. 

Guillemet,  GuiUemin.  Dér.  de 

Guillem. 

Guilleminet,Guilleminot.Dér. 

de  Guillenrin. 

GuiUemon,  Guillemont.  lo  F. 
du  vieux  nom  germ.  Guilemund  (711) 
qui  vient  de  Willemund  (volonté- 
refuge);  2o  nom  de  lien  signifiant 
Mont  de  Guille, 

Guillemot.  Dér.  de  Guillem. 

Guillen.  F.  do  Guillin. 

Guillermin,  Guillermat,  Guil- 
lerme.Ouillermier.Guillermon, 
Guillermy.  GrttiZlerme  est  une  forme 
méridionale  de  Guillelm.  Les  autres 
noms  en  sont  dérivés. 

Guillet.  F.  de  Guille. 

Guilley.  F.  de  Guillier. 

Guillier.  lo  F.  du  vieux  nom 
germ.  WiHiher  (volonté-auguste), 
ixe  siècle  ;  2o  dér.  de  Guille. 

Guillierme.  F.  de  Gnillerme. 

GuilUon.  GuiUiot,  Guilliout. 
F.  de  Guillon,  Guillot,  Guillout. 


216 


Gui 


Gulllochet,  Guillochin,  Guil- 
loohon.  Dér.  de  Guillot  ou  do 
Quille.  C'est  un  ouvrier  de  ce  nom 
qui  a  été  le  créateur  du  guillochagc. 

Guillois,  Guillon,  Guillot.  Dér. 
de  Guille.  Toutefois  Guillon  (rusé, 
trompeur,  oil)  peut  être  la  forme 
du  vieux  nom  germ.  latinisé  Willo 
(volonté),  814. 

Guilloteau,  Goillotln,  Guillo- 
ton.  Dér.  de  Guillot. 

GuUlou.  lo  Dér.  de  Quille  ;  2» 
forme  du  vieux  nom  germ.  Willulf 
(volonté-loup), 742.  Les  Bretons  don- 
nent au  loup  le  nom  de  guillou. 

Guillouard.  Guillouet.  Dér.  de 
Guillou. 

Gkdlloame.  F.  de  Guillaume. 

Ouilloux.  F.  de  Guillou. 

Guilmain ,  Ouilmard ,  Oull- 
mart,  Guilmet,  Ooilmin.  Voir 
ces  noms  en  commençant  par  Guille. 

Guimard.  F.  du  vieux  nom  germ. 
Wimar  (combat-illustre),  688. 

Guiinbal,Guimbar,Guimbert. 

F.  des  vieux  noms  germ.  Wirthald 
(ami-hardi),  viii«  siècle,  et  Winhert 
(ami-renommé).  Ea  langue  d'oc, 
guimbar  signifie  sauter,  gambader. 

Gulxuert,  Guimier.  F.  du  nom 

de  saint  Guimer,  en  latin  Vicmarus. 
Du  vieux  nom  germ.  Wigmer  (com- 
bat-illustre). 

Guimond,  Guimont.  1°  F.  des 
vieux  noms  germ.  Wigmundei  Wik- 
mund (combat-refuge);  2o exception- 
nellemeut,lf on<  de  Guy.  Nom  de  lieu. 

Guinamard,  Guinand,  Goi- 
nard,  Guinaud.  F.  des  vieux  noms 


Gui 

germ.  TTînenmr  (ami-illustre},  frxg- 
rtand  (combat-risque),  TXfi  eiècle; 
Winehard   (ami-éprouyé)i    Wim/eAd 

(ami-ancien). 

Guinchard.  Dér.  de  Guineher: 
regarder  de  côté,  esquiver,  fuir  (oil), 
et  de  Guinehar:  cligner  de  Pœil  (oc). 

Guindé,   Guindet,    Guindon. 

Dér.  de  Guinder  :  hisser  (oil).  En 
langue  d'oc,  guindé  est  coq  d*Inde, 
La  cerise  s'appelle  aussi  guindoul 
au  Midi,  G^Undole  et  Guindon  dans 
le  Centre. 

Guindor,  Gulnedore,  Guine- 
gagne.  Qui  ne  dort,  qui  ne  gagne. 

Guinet.  !<>  Dér.  du  nom  de  saint 
Guin,  en  latin  Chtinninus.  —  Du 
vieux  nom  germ.  Vinin  (de  Win  : 
ami,  qui  s'écrit  déjà  Guine  au  yup 
siècle);  2»  f.  de  Quinet. 

Guingand,  Guingant.  Nom  de 

ville  (Bret.)  et  nom  d'étoffe  légère. 
Ce  dernier  sens  serait  exceptionnel. 

Guingois.  De  travers.  Au  xvi« 
siècle,  on  disait  c  mettre  son  bonnet 
kgyngoia  ». 

Guinier,  Guinon.  1°  F.  des  vieux 
noms  germ.  Winier  (888),  et  Wino 
(forme  latine),  qui  viennent  de  Win: 
ami.  Winier  s'est  d'abord  écrit  Wi- 
niheri  (ami-auguste);  2o  abr.  de 
Guignier,  Guignot. 


Guinoiseau . 

Nom  d'oiseleur. 


Guigne  -  oiseau . 


Guinot,  Guinoux»   Guiny.  1» 

Dér.  de  Guin  (voy.  Guinet)  ;  2«  abr. 
de  Guignot,  Guignou. 

Guiochin.  Âbr.  de  Guillochin. 

Guiod,   Guiomar,    Guion.  La 

forme  latine  de  Guion  (Fido),  qui 


Gui 

est  un  nom  de  si^nti  nous  fait  con> 
sidérer  nea  deax  noms  comme  dér. 
du  vieux  nom  germ.  Vid:  large,  am- 
ple (et  aussi  :  bois,  forêt).  La  forme 
ancienne  de  Ouiomar  est  Widiomar 
(ample-illustre),  vixi«  siècle.  Il  est 
possible  que  Quiod,  Guion  aient  été 
aussi  abrégés  de  Guillod,  GalUon. 
—  £n  se  reportant  à  Gui|  on  verra 
que  Chiion  et  Oui  sont,  par  le  fait,  le 
même  nom.  Le  premier  a  seulement 
g^rdé  trace  du  latin. 

Gulonin,  Guionnauz,  Ouion- 
net.  Dér.  de  Guion. 

Goiot.  Dér.  de  Gui. 

Goiral,  Guirand,  Gulrard, 
Chliraud.  F.  anciennes  de  Girald, 
Girand,  Girard  et  Giraud,  comme 
Guérard  est  forme  ancienne  de  Gé- 
rard. £t  Giraud,  Girard,  etc.,  ne 
sont  eux-mêmes  que  des  Géraud  et 
des  Gérart.  Xous  ne  le  saurions  pas 
que  la  forme  latine  du  nom  de  saint 
Guirant,  évêque  de  Béziers  {Geral- 
dua)  serait  là  pour  nous  l'apprendre. 

Gulraudat,  Guiraudon,  Gui- 
raudet.  Dér.  de  Gulraud. 

Goiraut.  P.  de  Giraud.  Voy. 
Ouiral. 

Guiron.  Nom  de  saint,  en  latin 
Viro  f  du  vieux  nom  germ.  Wir 
(guerrier),  iifi  siècle.  Sur  d'autres 
points,  sa  forme  latine  est  Geruntius 
(vieillard,  gree\  ce  qui  lui  donne  un 
double  sens. 

Guis,  lo  F.  du  vieux  nom  germ. 
Wis,  qui  signifie  chef  ou  sage  ;  2ojui/ 
(oU). 

Guisard.  l»  Originaire  de  Guise  ; 
29  dér.  de  Guis.  Ce  serait  un  parti- 
san du  Balafré,  si  le  nom  datait  du 
ZYi«  siècle. 


Gui 


217 


Guise.  N.d.l.(Ai8ne).Nombreu8e8 
sont  les  plus  anciennes  formes  la- 
tines de  ce  nom  que  je  relève  dans 
l'excellent  Dictionnaire  topographi- 
que de  VAiane  par  M.  Matton.  Au  xii» 
siècle  seul  on  trouve  Gusia,  Guzia, 
Goisia,  Wizia,Gui8a,  Gusgia,  Gusium 
CastruTHy  Castrum  Guisiense.  Ces 
variantes  si  nombreuses  procèdent 
sans  doute  d'un  seul  nom  celtique. 
Bullet  pense  que  c'est  guwys  (posi- 
tion fortifiée)  et  le  mot  latin  caatrum 
semble  confirmer  cette  conjecture. 

Guiselin,  Gulsle,  Guislain.  M. 

s.  q.  Gislain.  Guisle  semble  l'alle- 
mand moderne  Giesel  écrit  comme 
on  le  prononce.  Comme  Guislain,  il 
vient  du  vieux  nom  germ.  Gisal 
(otage) ,  qui  a  fait  notre  verbe  gui- 
seler  :  donner  caution  (oii). 

Guitard,  Guitaut,  Gkiiter,  Gui- 
ton,  Guitry.  F.  des  vieux  noms 
germ.  Witard  (803),  Witald,  Witer 
(1056),  WUo  (762),  Witerich  (781), 
qui  dérivent  de  Wit  :  ample  (et 
quelquefois  forêt).  —  Guiton  peut 
être  aussi  une  abr.  de  Marguerite. 
Voy.  Guitton. 

Quittard,   Guitter,   Guitton. 

Même  origine  et  même  sens  que  les 
noms  ci-dessus,  écrits  indifférem- 
mentavecunoudeuxi.On  trouve  dès 
838  la  forme  latine  Witto,  dont  Guit- 
ton estl^traduction.  Dans  le  Centre, 
nous  avons  aussi  Guitte  et  Gnitton, 
abrégés  dérivés  de  Marguerite  et  qui 
peuvent  avoir  été  des  noms  d'hom- 
mes, tout  comme  Marie  et  Marion, 
mais  la  première  origine  que  nous 
avons  indiquée  n'en  doit  pas  moins 
compter  en  beaucoup  de  cas. 

Guizard,  Guize,  Guizelin,  Gui- 
zellemette,  Guizelmini.  La  pré- 
sence de  ces  deux  derniers,  qui  sont 
très  -  certainement  des  formes  de 
Guillemet  et  Guillemin,  prouve  que 
le  2  peut  n'avoir  été,  dans  Guizard, 


10 


218 


Gus 


qn*an  simple  enjolivement,  ce  qui 
donnerait  Guiard.  Qvitelin  peut 
avoir  été  aussi  une  forme  de  Guis- 
lain  ;  Chiizard  et  (hiize  peuvent  être 
encore  formes  de  Guisard  et  Guise. 
Ces  réserves  faites,  il  y  a  lieu  de 
considérer  aussi  ces  noms  comme 
des  dérivés  du  vieux  nom  germ. 
Wiê,  Wi»  :  chef,  sage. 

Goizot.Peut  être  considérécomme 
une  forme  de  Gulot,  si  on  se  reporte 
à  ce  que  j'ai  dit  de  Guizelmini.  Peut 
de  même  être  une  forme  du  vieux 
nom  germ.  Wisoâ,  719  (de  Wis  : 
chef,  sage).  On  sait  que  W  équivaut 
kGu. 

Gmnery.  lo  Nom  de  lieu  (Aube), 
s'écrivait  Guitmeriatum  en  1107, 
c'est-à-dire  domaine  de  Chuitmer, 
vieux  nom  gorm.  dont  la  forme  an- 
cienne est  Widimer  (ample-illustre)  ; 
2o  nom  de  saint,  en  latin  Gomerieua. 

Gunter,  Oonther.  Vieux  nom 
germ.  très-répandu  au  moyen  âge  ; 
ses  formes  les  plus  anciennes  sont 
Gwndher  (ix*  siècle),  Gundechar  et 
Gundachar  (v*  siècle).  De  Gund  : 
combat  et  her  ou  har  :  augruste,  pro- 
pice {almus,  augustus). 

Guntz,  Oontzer.  De  Gunts, 
nom  de  lieu  (Allem.). 

Gurtler.Fondeur  en  cuivre  (Ail .). 
—  Fabricant  de  ceintures,  s'il  y  a 
un  tréma  sur  Vu. 

Gorit,  Gury.  Nom  de  saint  écrit 
aussi  Guris  dans  les  calendriers  du 
moyen  âge.  Sa  forme  latine  Gode- 
rieus  en  fait  un  vieux  nom  germ. 
(bon-riche,  Goth  puissant). 

Gosmand.  Nom  de  baptême  qui 
n'est  pas  un  nom  de  saint.  Forme 
du  vieux  nom  german.  Gozman 
(homme-Goth ,  guerrier-Goth)  qui  a 
fait  le  nom  allemand  moderne  GtUz- 


GUB 

mann.  L'Bspagne,  où  Gusman  s'est 
naturalisé  par  l'invasion,  compte 
comme  la  France  beaucoup  de  vieux 
noms  germaniques. 

Ga8,GaS8e.  l»  Selon  Fdrstemann, 
Guse  et  Gvsi  sont  des  formes  alle- 
mandes modernes  du  vieux  nom 
germ.  (?u«  (sens  inexpliqué)  ;  2oabr. 
d'Auguste  (?)  ;  S^  gueux  (oil). 

Gustave.  Nom  de  baptdme  qui 
n'est  pas  un  nom  de  saint.  Il  est 
chez  nous  d'usage  moderne,  et  doit 
être  d'importation  Scandinave,  écrit 
d'abord  gustaf,  il  n'est  pas  dérivé 
d'Auguste  comme  on  le  croit,  mais 
plutôt  du  vieux  nom  germ.  Ciut 
(science,  art),  qui  a  fait  les  noms 
d'homme  Custard  (936),  et  CuêtiUn 
(ixe  siècle). 

Gustard,  Guste,  Gustin.  l»  F. 

et  dér.  du  vieux  nom  germ.  Cust 
(science,  art).  Voy.  G^utave. —  Guste 
et  Gustin  peuvent  être  aussi  des 
abrégés  d'Auguste  et  Augustin. 

Guth.  F.  allemande  moderne  du 
vieux  nom  germ.  God  (bon). 

Gutxnan,  Gutxnann.  !<>  Homme 
bon  (Allem.);  2o  formes  allemandes 
modernes  du  vieux  nom  germ.  Go- 
deman,  qui  a  le  môme  sens. 

Guy.  Nom  de  saint,  en  latin  ^»- 
dits,  Vidus  et  Vido,  du  vieux  nom 
germ.  Guid  (xi»  siècle),  qui  est  une 
forme  de  Vid  :  ample,  grand. 

Guyard,Guyet,Guyon,Guyon- 
nard,  Guyonnet,  Guyot.  Dér. 

de  Guy.  Guy  on  peut  être  considéré 
aussi  comme  une  forme  de  Guy,  car 
il  traduit  correctement  la  forme  la- 
tine Guido  ou  Vido.  Voy.  Guy. 

Guzman.  F.  de  Gusman. 

Guzzi.  Abr.  italienne  de  Hugues 


Hac 

{Ugo)  on  de  Henri  (Enrlco)^  qui  a  fait 
les  diminntifs  Arriguzzo,  puis  Bi- 
ffuztOf  pniB  enfin  Quitzo. 


219 

Oys.  F.  de  Ociis,  abr.  flamande  du 
nom  de  saint  Gisbertus. 


H 


Haag.  F.  allemande  moderne  du 
vieux  nom  g^rm.  Hag  (adroit,  utile). 

Haas,  Haase,  Haass,  Hase.  !<> 

F.  de  HcuM  :  rancune,  ou  de  Hase  : 
lièvre  (Allem.),  d'où  les  noms  com- 
posés de  Hiisenherz,  cœur  de  lièvre, 
poltron  ;  Haienfusz,  patte  de  lièvre, 
fuyard;  Hasenkopf,  tête  de  lièvre, 
écervelé  ;  2»  formes  allemandes  mo- 
dernes du  vieux  nom  germ.  Haa  : 
beau,  poli  (dans  le  sens  de  lisse). 

Haber.  l»  C'est  l'Avoine  allem.  ; 
2°  cotte  de  mailles  {habers,  oil). 

Habert.  Vieux  nom  germ.  écrit 
tel  dès  le  yiii«  siècle  (hab  :  posses- 
sion ;  bert:  renommé.  Voy.  Haber. 

Habon,  Habrant.  Dér.  du  vieux; 
nom  germ.  Hab  :  possession,  qui  a 
fait  en  latin  Habo  (812),  et  abrév.  de 
Hadebrand  {brand  :  ardent).  Pour 
had,  voy.  Hadamar, 

Hacard,Hachard.  Dér.  du  vieux 
nom  germ.  Hag  (adroit,  utile),  qui  a 
fait  Hachar  (930).  Toutefois,  Ha- 
ehard  peut  dériver  de  hacher.  Voy. 
Aéhard. 

Haohe ,   Haohet ,   Hachette . 

Nom  d'arme  ou  d'instrument  de  tra- 
vail. Le  surnom  populaire  ^q  Jeanne 
Hachette  en  est  un  exemple. 

Haokenberger.  Orig.  d'Hacken- 
bergi  nom  de  lieu  (eu  allemand  mo- 
derne, niontagne-croc)j  que  FiJrste- 
mann  considère,  en  vieil  allemand, 
comme  une  forme  û!Hagenberg 
(montagne  couverte  de  haies.  — 
Westphalie). 


Hacquard,  Hacque,  Haccniin. 

loDér.  deHachard,  Hache,  Hachiu; 
20  dér.  de  fTague,  cheval  docile  (oil). 
On  disait  haquet  pour  petit  cheval , 
et  hacquenée  pour  jument. 

Hadamar,  Hadamard.  Vieux 
noms  germ.  écrits  ainsi  au  ix«  siè- 
cle. Ils  sont  dérivés  de  Hath  ou  Had, 
dont  le  sens  divise  les  étymologistes 
allemands,  car  on  y  reconnaîi;  tour 
à  tour  un  nom  de  dieu,  un  nom  de 
peuple,  et  un  sommet,  un  point  cul- 
minant. Une  variante  de  Hadamar 
est  Hadhemar,  dont  notre  Adhémar 
est  certainement  abrégé,  bien  que 
je  l'aie  fait  venir  à  tort  de  Athalmar. 
On  sait  que  mar  signifie  illustre. 

Hadancoart.  Nom  de  lieu  (Oise) 
dont  la  forme  latine  est  probable- 
ment Hadanicurtis  :  château  de  Ha- 
dan,  vieux  nom  germ.  dérivé  de 
Had.  Voy.  Hadamar. 

Hadex^gue,  Hadingue.  N.  d.  1. 

(Nord).  M.  s.  q.  Hadaucourt. 

Haendler,  Marchand  (Allem.). 

Haentjena.  Fils  de  Haenfjen  :  pe- 
tit coq  (Flandre).  C'est  le  Coquet 
flamand. 

Haerynok.  Hareng  (Flandre). 
Haffner.  Potier  (Allem.). 

Hageman,Hagemann,Hager- 
man.  Garde  forestier  (Allem.). 

Hagnoer,  Hagnœr,  Hague- 
nauet,  Haguenoir.  Originaire  de 
Haguenau  (Alsaoe).  "* 


220 


Hal 


Hahn.  Coq,  robinet,  fontaine 
(Allem.)* 

Hahnemann.  Marchand  de  vo- 
lailles, marchand  de  robinets. 

Hain.  Crochet,  hameçon  (oil). 

Halnoelin,  Hainohelin.  F.  de 

Hinzelin. 

Halnque.  F.  de  Haencke,  qui  est 
une  forme  flamande  du  nom  de  saint 
GalUcanus. 

Halnselin,  Hainsselin.  F.  de 

Hanselin. 

Hairlon.  F.  du  vieux  nom  germ. 
latinisé  Herio  (viJi«  siècle),  de  Ber  : 
auguste,  propice. 

Haistre.  Hôtre,  arbre. 

Hal.  F.  d'Henri  (Angl.). 

Halary ,  Halbert .  Halbin , 
Halbron.  F.  de  Alary,  Albert,  Al- 
bin, Auberon. 

Halèvy.  Nom  porté  par  la  seule 
famille  de  Téminent  compositeur, 
qui  s'appelait  d'abord  Henry  Aron 
Lévy.  Ne  conservant  que  les  initia- 
les des  deux  premiers  noms,  il  se  fit 
par  leur  adjonction  le  pseudonyme 
Halévy,  que  ses  succès  convertirent 
en  nom  définitif.  Ceci  rentre  dans 
la  classe  des  cas  que  la  science  ne 
saurait  expliquer  sans  information 
particulière.  Voy.  Chaix  d* Est-Ange. 

Hall,  lo  F.  anglaise  de  Henri  ;  2o 
saline  (AUem.)  ;  3o  grande  salle, 
grande  maison  (Angl.). 

Hallais,  Hallays.  Noms  de  lieux 
dérivés  du  bas-latin  Hala  :  chau- 
mière faite  de  branchages. 

Hallè.  Desséché  (oil).  I 


Ham 

Haller.  De  Halle  (Allem.). 

Hallet,  Halleuz.  Dér.  de  Balle, 

haHe  :  desséché  (oil).  HalUux  peut 
aussi  ôtre  un  nom  de  haleur  (remor- 
queur à  bras).  Dans  les  deux  sens 
de  tirer  et  de  sécher,  le  verbe  haler 
s'est  écrit  indifféremment  KaUer. 
Voy.  Battez. 

Halley,  Hallier.  !<>  Gardien  de 
halle  (entrepôt  de  marchandises); 
2o  haleur  de  bateaux  (oil).  Dans  le 
sens  de  fourré  de  boU,  haUier  ne  pa- 
raît pas  remonter  plus  haut  que  le 
xvi«  siècle. 

Hallez.  Hâlé  de  teint.  S'écrivait 
autrefois  avec  deux  l.  ■  Il  est  fort  et 
puissant,  et  moult  noir  et  hallez  >, 
lit-on  dans  an  texte  du  xiv*  siècle. 

Hallier.  Voy.  Balley. 

Halligon.  F.  du  vieux  nom  germ. 
Balidgund  {halld  :  héros  ;  gund  : 
combat),  vui«  siècle. 

Halliot.  F.  de  Helliet. 

Hallot,  Hallu.  Dér.  de  Batte  : 
desséché.  —  En  Picardie,  hallot  s'est 
dit  aussi  d'un  arbre  en  buisson  ;  en 
Flandre,  c'est  un  saule  à  tête.  C'est 
aussi  une  saulaie,  un  hallier  (oil). 

Hallouin,  Halluitte,  Halmer, 
Halouin.  F.  de  vieux  noms  germ. 
dérivés  de  Bal  (guerrier)  mis  en 
composition  avec  les  finales  win: 
ami  ;  wid  :  ample,  grand  ;  mer  :  il- 
lustre. 

Halot.  lo  Petit  valet  (Normandie). 
En  Champagne,  le  halotier  est  on 
petit  cultivateur  ;  2°  forme  de  Hallot. 

Halphen.  Changeur  (hébreu). 

Hamand,    Hambert.    F.    de 

Amand,  Ambert. 


Han 

Hamard.  Vieux  nom  germ.  du 
viii«  siècle  signifiant  marteau. 

Hamburger.  De  Hambourg. 

Hamblard.  F.  d'Amblard. 

Hamel.  Hameau  (oil,  oc). 

Hamelin.  Dér.  de  Hamel.  Le 
nom  de  lieu  Hamelincourt  fait  soup- 
çonner qu'il  peut  aussi  avoir  été  un 
vieux  nom  d'iiomme  germ.  dérivé 
d*Amal. 

Hamet.  Dér.  de  Ham  :  hameau. 

Hamille,  Hamillon.  F.  d']£mile, 
émilion. 


Han 


221 


L.  F.  allemande  moderne 
du  vieux  nom  germ.  Ham  :  maison. 

Hammer.  Marteau  (Allem.). 

Hammerioh ,  Hammery , 
Hammond,  Hainolr«  Hamon, 
Hamonet.  F.  des  vieux  noms  germ. 
Haimerieh  (728)  ;  Hamû  (en  latin), 
713  ;  Heimwart  (wart  se  prononce 
oir),  ixe  siècle,  dont  la  souche  est 
Ham  (maison)  en  composition  avec 
rieh  :  riche  ;  wart  :  garde,  etc.  Ham- 
merieh  est,  par  le  fait,  une  forme 
ancienne  de  Henri,  Hamon  est  la 
traduction  du  latin  Hamo  ou  une 
forme  de  Hammund,  car  c'est  aussi 
un  nom  de  saint,  en  latin  Hamunduê. 

Hamot.  Dér.  de  Ham  :  hameau. 

Hanappler.  l»  Fabricant  de  ha- 
naps.  —  Ce  verre  à  boire  était  sou- 
vent un  vrai  travail  d'orfèvrerie  et 
ressemblait  à  nos  calices;  2o  étui 
de  hanap,  dressoir  (oil). 

Hancke.  F.  flamande  du  nom  de 
saint  Ghillicanus.  Il  me  paraît  aussi 
une  abrév.  de  Hanecke.  Fdrstemanu 
le  classe  parmi  les  dérivés  de  Hano 


(qui  accorde,  qui  permet),  ainsi  que 
Hanne,  Hanecke,  Hannecke,  Hen> 
nicke,  mais  il  ne  donne  pas  d'exem- 
ples anciens  de  ces  différents  noms, 
ce  qui  me  les  fait  considérer  plutôt 
comme  des  diminutifs  de  Hannes  ou 
Hans,  abréviation  de  Johann,  Jo- 
hannes  (Jean).  Nous  avons  de  même 
chez  nous  Anot,  Anet,  Anneqnin  et 
Hennequin. 

Handrioks.  Henri  (flam.). 

Hanecard.  Dér.  de  Hanecke. 
Voy.  Haneke. 

Hanel,  Hanes,  Hanet,  Hane- 
tier.  Dér.  abrégés  de  Johanne,  et 
Johannes. 

Hanicle.  F.  de  Hanique,  dér. 
abrégé  de  Johanne,  ou  de  Hanick, 
forme  flamande  du  nom  de  saint 
Anisius. 

Hangard.  F.  de  Hanouard: 
garde  de  grenier  à  sel  (oil). 

Hanioot,  Hanioquant.  Dér.  de 
Hanique  et  formes  de  notre  Janicot. 

Hanier.  !<>  Dér.  de  Hane  :  cro- 
chet (oil)  ou  de  Hanne  :  culottes 
(Norm.)  ;  2°  abr.  deAhanier  :  labou- 
reur (oil).^  Ce  dernier  sens  est  plus 
probable. 

HanlîX,  Haniquaut,  Haniquet. 

Dér.  abrégés  de   Johanne,  ce  qui 
en  fait  des  formesdeJanin,  Janicot. 

Hann.  F.  de  Hahn. 

Hanne.  !<>  Abr.  de  Johanne  ;  2» 
forme  de  Hane  :  crochet  (oil)  ;  3°  mu- 
let, cheval  de  somme  (oil). 

Mannequin,  Hann  et,  Hanne- 
ton, Hannioque,  Hannier,  Han- 
nlon,  Hanniquet,  Hannlsset. 
Dér.  abrégés  de  Johan  (Jean).  Han- 


222 


Har 


nequin  est  gurtont  flamand  et  s'est 
écrit  d'abord  Hannekin.  S'il  est  pos- 
sible que  Hanneton  vienne  de  Han- 
net  ou  Hanne  (comme  Jeanneton,  de 
Jeannette),  il  est  très-possible  que 
ce  soit  un  surnom  d'insecte,  car 
notre  hanneton  se  disait  déjà  hane- 
ton  au  xiiie  siècle.  Nom  d'homme 
bruyant,  écervelé.  A  ce  propos,  il 
me  semble  que  Diez  et,  après  lui, 
Littré  n'ont  pas  assez  songé  pour 
rétymologie  de  hanneton  (qu'ils  vont 
chercher  dans  l'allemand  hahn:  coq) 
à  notre  vieux  mot  de  langue  d'oil 
hane  :  crochet,  qui  doit  être  parent  de 
ham:  hameçon  (oc).  Hane,  quiadéjà 
fait  évidemment  Uanieroéhe  (accroc, 
embarras,  obstacle),  a  pu,  de  même, 
faire  hanneton^  car  cet  insecte  a  des 
pattes  particulièrement  crochues. 
Hanier  peut ,  comme  Hannotier, 
avoir  signifié  cultivateur  (oil,  Cham- 
pagne). Ce  serait  alors  une  abr.  de 
Ahanier.  Voy.  Lanier. 

Hannoyer,  Hannulé.  Du  Hai- 
naut. 

Hanocq,  Hanon,  Hanot,  Ha- 
noteau,  Hanôtot.  Dér.  abrégés  de 
Johan  (Jean),  ou  de  Haner  :  labou- 
rer (oil). 

Hanoyè.  F.  de  Hannoyer. 

Haûqtuet.  Abr.  de  Hanniquet  on 
forme  de  Hancke. 

Hanriaa ,  Hanrion ,  Hanriot , 
Hanry.  P.  de  Henry,  Henrion,  etc. 

Hans.  Jean  (Çlam.  Allem^). 

Hanselet,  Hanselin,  Hansen. 
Dér.  de  Hans. 

Haquette,  Haquin.  Hachette 
(Picardie). 

Harang,  Haranger,  Haran- 
goler,  garant.  Hareng,  harenger. 


Haraaoourt,  Harcourt.  K.  d.  I. 

(Meurthe,  Eure)  dont  les  formes  la- 
tines, Haraeuria  et  HarieuriOf  équi- 
valent à  château  ou  domaine  de  Ha- 
riald,  vieux  nom  germ.  signifiant 
ancien  de  Vannée  ou  auguste-ancien. 
Harcourt  voulait  dire  aussi  esear- 
moucheur  (oil),  qui  court  à  l'ennemi. 

Hardel.  Jeune  garçon,  vaurien 
(oil). 

Hardier,  Hardoln,  Hardon, 
Hardou,  Hardouin,  Harduin. 

loVieux  noms  germ.  dont  la  forme  est 
restée  presque  intacte  ;  ils  sont  dér. 
de  Hard  :  endurci,  aguerri.  Hardouin 
est  aussi  le  nom  de  deux  saints,  et 
celui  d'un  négociateur  en  mariage 
(Norm.)  j  2ode  Barder  :  troquer  (oil). 

Hardy.  Hardi  (avec  cette  nuance 
que  hardy  était  toujours  pris  autre- 
fois en  bonne  part).  Je  dois  faire 
observer  cependant  qu'on  ne  trouve 
jamais  hardy  dans  les  textes,  tandis 
que  les  noms  d'hommes  prennent 
au  contraire  l'y. 

Harel.  F.  de  Harelle  :  querelle, 
émeute  (oil).  On  disait  hareleux  pour 
querelleur. 

Hariveau.  Marchand  de  bestiaux 
{harivelier,  Norm.). 

Harlaut,  Harlay,  Harlè»  Har- 
let,   Harleux,    Harlin,    Harly. 

Dér.  de  Harler  :  être  hâlé  (oil). 

Hanuand ,  Harmann ,  Har- 
mant.  Nom  de  saint,  en  latin  Hart- 
mannus,  du  vieux  nom  germ.  Hart- 
man  (homme-aguerri\  792.  Peut  ve- 
nir également  de  Hariman  (homme 
auguste,  homme  de  l'armée),  qui  a 
fait  Barman. 

Harxnois.  F.  de  Ham  ois  (?)  ou 
de  Berme  ;  désert  (oil).  On  appelait 
hamoia  les  pièces  de  l'armure  défen- 
sive du  soldat  (casque,  etc.).  Cest 


Hat 


223 


un  sobriquet  qui  a  été  diminué  sans 
doute  d'un  adjectif.  La  famille  Beau- 
barnais  (  belle  armure)  avait  con- 
servé le  sien. 

Haro.  !«  De  Haro  (Castille);  2» 
cri  normand  sur  lequel  on  a  longue- 
ment disserté;  il  était  poussé  en 
temps  de  guerre  ou  de  sédition  et 
surtout  quand  un  citoyen  croyait 
avoir  à  se  plaindre  judiciairement  de 
quelqu'un.  Tous  deux  alors  étaient 
conduits  en  prison  jusqu'au  juge- 
ment. De  là  l'expression  crier  haro 
sur  quelqu'un.  Le  cri  de  haro  avait 
tellement  force  de  loi,  que,  d'après 
la  tradition,  il  suffit  à  un  homme  de 
GaeB}  nommé  Asselin,  pour  arrêter 
la  marche  du  convoi  funèbre  de 
Guillaume  le  Conquérant,  jusqu'à 
ce  que  son  flls  Henri  eût  payé  uo 
terrain  pris  sur  la  terre  du  plai- 
gnant, pour  bâtir  la  chapelle  funé- 
raire. —  A  ce  dernier  point  de  vue, 
le  surnom  de  Haro  a  pu  être  donné 
volontiers  à  un  grand  erieur.  Les 
exemples  recueillis  par  Littré  mon- 
trent en  effet  que  haro,  loin  d'être 
pris  toujours  dans  le  sens  judiciaire, 
se  disait  de  n'importe  quelle  cla- 
meur. Ceci  détruit  l'ancienne  éty- 
mologie  de  Ha  Raoul!  dont  Haro 
passait  jadis  pour  l'abrégé.  En  vé- 
nerie d'aillenrsi  on  disait  aussi  hare 
pour  appeler  les  chiens.  Bu  1.  d'oil, 
harauàer  était  injurier  et  on  appe- 
lait haraux  l'enlèvement  des  che- 
vaux de  l'ennemi. 

Harou,  Harouard,  Haroad.  F. 

des  vieux  noms  germ.  Herulph  et 
Harwart,  dér.  de  Har  (armée  ou 
auguste,  propice)  en  combinaison 
avec  ulph  (loup)  et  wart  (garde).  — 
Harou  a  été  aussi  une  forme  de 
Haro  (2«  sens). 

« 

Harriot,  Harris,  Harry.  Les 

deux  premiers  sont  dérivés  de  Harry, 
forme  anglaise  d'Henri. 


Hart.  lo  Dur,  rude,  rigoureux 
(Allem.)  ;  2°  abr.  flamande  du  nom 
de  saint  Artemon  ;  3o  cerf  (Angl.)  ; 
40  corde  (oil). 

Hartmann.  Homme  duri  sévère, 
austère  (allem.  moderne).  Comme 
vieux  nom  germanique,  il  a  le  sons 
de  <  homme  endurci,  aguerri  >,  mais 
il  s'écrit  avec  une  seule  n  (792).  En 
Flandre,  Hartman  est  une  forme  du 
nom  de  saint  Hermagoras. 

Hartnaok.  Têtu  (Allem.). 

Hartog.  F.  de  Herzog. 

Hartang.  F.  du  vieux  nom  germ. 
Harding  (aguerri-jeune),  762. 

Hartus»  Harty.  Semblent  des 
formes  latinisées  du  vieux  nom 
germ.  Hart  :  dur,  aguerri.  Hartua 
serait  peut-être  plutôt  une  forme 
d'Arthus. 

Hsurtvvlok.F.du  vieux  nom  germ. 
Hardwie  :  dur-combat  (xe  siècle). 

Hase.  Lièvre  (Allem.), 

Hasenf  éld.Pays  de  lièvres  (AU.). 

Haspel.  Dévidoir  (Allem.). 

Hass.lo  Haine,  rancune  (Allem.)  ; 
2»  vieux  nom  germ.  qui  veut  dire 
Heaaois. 

Hauler.  Chasseur  de  lièvres, 
confectionneur  de  vêtements  (Ali.). 

Haste,  Hastier,  Hâte.  Hcute  et 
Hâte  signifient  c  broche  de  bois  à 
rôtir,  lance  >.  Hastier  se  disait  du 
rôtisseur  et  du  chenet  de  tourne- 
broche.  Il  peut  venir  aussi  de  haater  : 
irriter  (oil). 

Hatin,  Haton,  Hatry,  Hatte- 
mer»  Hatton.  F.  des  vieux  noms 


224 


Haa 


germ.  Battin  (764),  Batto  (latinisé), 
756;  Badrieh,  Bathumer,  qui  déri- 
▼ent  de  Bath.  Sens  indécis  on  plutôt 
multiple,  car  il  y  en  a  trois  diffé- 
rents :  lo  combat;  2o  point  culmi- 
nant ;  30  Catte,  nom  de  peuple.  On 
sait  que  les  finales  rich  et  mer  veu- 
lent dire  riche  et  illustre.  Quant  aux 
finales  on  et  in,  elles  paraissent  de 
simples  diminutifs.  Batin  et  Bâton 
peuvent  dériver  de  Bast.  (M.  s.  q. 
Haste.) 

Hauoheoome .  Hausse  -  corne . 
Nom  de  buveur,  car  corne  peut  s'en- 
tendre de  €  corne  a  boire  »  ;  lever  le 
eoude  présente  une  image  de  ce 
genre. 

Hauck.  loNom  que  F5rstemann 
regarde  comme  une  forme  du  vieux 
nom  germ.  Bucco  (intelligrence,  es- 
prit); 2o  c'est  aussi  une  forme  fla- 
mande du  nom  de  saint  Audomar 
(Orner). 

Haudoœur.F.de  Haaltcœur(oil). 

Haudebert,Haudeboarg,Hau- 
douard,  Haudry.  F.  de  Audebert, 
Audbourg,  Audouard,  Audry. 

Haudeville.  Originaire  de  Hau- 
deville,  village  détruit  sur  le  terri- 
toire d'Amance  (Meurthe),  qui  est 
appelé  Lialdi  villa  dans  un  titre  de 
875.  M.  8.  q.  Liouville.  Sans  la 
forme  ancienne  qu*on  vient  de  voir, 
on  ne  pourrait  se  douter  que  Liou- 
ville etBaudeville  étaient  jadis  deux 
noms  semblables. 

Hauer.  Mineur  (Allem.). 

Hauet,  Haueur.  F.  de  Havet  et 
Hauer.  On  appelle  toujours  hotieur 
celui  qui  travaille  à  la  houe  (oil). 

Haulard.  F.  de  Heulard,  ou  dér. 
do  Bauiller  :  crier  (oil). 

Haulxne.  Casque  (oil). 


Han 

Haaltoœor.  Cœur  haut,  grand 
cœur  (oil). 

Haaptmann.  Capitaine  (AU.). 

Haurat .  Haureau.  Dér.  de 
Baure  :  forgeron  (oc). 

Hauregard.  Vue  étendue.  Nom 
de  lieu  élevé. 

Hauret,  Haury.  Dér.  de  Baure: 
forgeron  (oc). 

Hauser,  Hausermcum,  Hans- 
mann,  Hausseman,  Hausser, 
Haussmann.  Dér.  de  HatM:  mai- 
son (Allem.). 

Haussonville.N.  d.  1.  (Meurthe), 
eu  1170,  Essonia  villa  :  domaine  de 
Hesson,  vieux  nom  germ.  signifiant 
originaire  de  la  Besêe.  On  trouve  sa 
forme  latine  Besso  en  859. 

Haussoulier.  Peut  être  un  nom 
d'homme  à  grands  talons,  mais  est 
plus  probablement  un  nom  de  lieu 
signifiant  haut  plancher  (oc). 

Hautcœur,  Hautecœur.  M.  s. 

q.  Haultcœur. 

Hautecloque.  Grande  cloche. 
Surnom  de  sonneur  ou  de  fondeur. 
Une  ancienne  famille  de  ce  nom 
avait  un  scel  orné  de  trois  cloches 
(Picardie).  Peut  être  an«si  origi- 
naire de  Hautecloque  (Pas-de-Ca- 
lais), qui  aurait  plutôt  le  sexus  de 
grand  clocher. 

Hautefaye.  Grand  hêtre  (oil). 

Hautefeuille.  Grand  ombrage. 

Hautexnulle.  No;n  de  pantoufle 
ou  de  bête  de  somme. 

Hauterive.  Bord  escarpé  de  ri- 
vière. 


Hav 


Héb 


év  sm  V 


Hanterre.  Haute  terre,  terre  sur 
la  hauteur. 

Hanteserv^.  Haute  forêt,  forêt 
couronnant  une  hauteur  (oil). 


HanteveUe.  Village 
une  éminence  (Est). 


situé   sur 


Hautin,  Hauton,  Haatot.  Dér. 
de  Haut.  Ils  ne  doivent  pas  être  pris 
au  figuré  (oil).  Hauton  s'est  dit 
dn  menu  g^rain. 

Hantpoal.  Voy.  D'Bautpoul. 

Hantregard,  Hautrive,  Haat- 
teoœur.  M.  s.  q.  Hauregard,  Hau- 
terive,  Haultcœur. 

Havard.  !<>  Vieux  nom  germ.  qui 
8*e8t  écrit  d*ahord  Hahwart  (ix«  siè- 
cle), puis  Haward  et  Havardj  sens  in- 
connu. Tard  veut  dire  garde  ;  2o  dér. 
de  Eâve  :  pâle,  ou  haver  :  prendre. 

Havas.  !<>  Dér.  de  Hâve  :  pâle  (en 
supposant  que  hâve  ait  fait  havatse 
comme  blond  a  fait  hlondasse)]  2» 
dér.  de  Haver  :  prendre,  arracher, 
qui  a  fait  en  langue  d'oil  havos: 
pillard  ;  3^  nom  de  ville  (Perse). 

Havemann.  Homme  du  port 
(Allem.),  dit  Pott.  Peut  être  aussi 
cultivateur,  houeur.  De  Haue  :  houe 
(Allem.). 

Havet.  10  Dér.  de  Hâve  :  pâle 
(oil).  On  dit,  en  Champagne,  hâve 
pour  desséché;  2o  crochet  de  fer,  pio- 
che  (oil),  fourchette  à  deux  dents 
(Korm.). 

Havette.  Pioche,  houe  (oil).  En 
Lorraine,  on  dit  encore  hawatte. 

Havin.  !<>  Dér.  de  Hâve  :  pâle  ;  2° 
vieux  nom  germ.  écrit  Hawin  an  ix« 
siècle.  Sens  inconnu. 

Havrlal.  F.  d'Avrial. 


Haye.  !<>  Haie.  N.  d.  1.  ;  2o  forme 
flamande  du  nom  de  saint  Hyacinthe. 

Hayette.  Petite  haie. 

Hayon.  !<>  F.  du  vieux  nom  germ. 
latinisé  Haiio ,  Haio  (719).  Sens 
inexpliqué  ;  2»  étal  (oil)  ;  8o  dér.  de 
Haye. 

Hazard ,  Hazart .  Semblerait 
dériver  du  vieux  nom  germ.  Haz,  si 
Fdrstemann  en  donnait  un  seul 
exemple,  avec  la  finale  ard.  Je  reste 
donc  en  présence  de  Hasard  qui  dé- 
signait au  moyen  âge  le  jeu  de  dés, 
et  qui  fut  vite  donné  comme  surnom 
de  joueur,  car  au  xiii»  siècle.  Bute- 
bœuf  parle  de  •HasartleTavemien. 
Quant  au  sens  précis  de  ce  surnom, 
il  ressort  clairement  de  cet  exemple 
cité  par  Du  Gange,  au  mot  hazardor, 
et  reproduit  par  Littré.  ■  La  femme 
dudit  Henri  dit  aux  diz  Robin  et 
Gosselin  :  alez  vous  en  hors  de  céans, 
vous  n'estes  que  un  hasart.  Et  ledit 
Robin  dist  :  Je  ne  suis  point  hazart 
{sic).  Cellul  est  hazart  qui  Joue  sa 
femme  aux  dez  i.  Hatard  et  Hazart 
ont  donc  été  des  surnoms  de  Joueurs 
passionnés. 

Hébert.  C'est  un  ancien  nom  na- 
turalisé dans  les  Gaules  à  la  con- 
quête franque.  Tel  qu'il  est  aujour- 
d'hui, ce  n'est  plus  qu'une  forme 
adoucie  d'Herbert.  Nous  avons  dit 
déjà  que  la  prononciation  française 
finit  toujours  par  supprimer  les  let- 
tres qui  la  gênent,  et  surtout  les 
chocs  de  consonnes  que  les  Alle- 
mands gardent  au  contraire  avec 
amour.  Si  nous  remontons  très-haut, 
au  vi«  siècle,  nous  voyons  que,  sous 
les  rois  mérovingiens,  Herbert  avait 
une  physionomie  plus  rude  encore. 
Il  s'écrivait  Hariberaht  (ce  qui  si- 
gnifie, dans  l'ancienne  langue  ger- 
manique, renommé  dans  Varmée  ou 
auguste  renommé  y  herahi  voulant 
dire  renommé,  et  hari  signifiant  ar- 


10. 


226 


Hed 


mée  oa  auguste,  propice  (almus,  au- 
guttus).  Il  est  vraiment  curieux  de 
suivre  dans  nos  actes  anciens  les 
transformations  successives  d'Ha- 
riberaht,  qui,  comme  on  s'en  doute 
bien,  n'a  pas  fait  Hébert  du  pre- 
mier coup.  En  Tau  767,  il  se  ré- 
duisait en  Hariberct  et  Haribert  ou 
Héribert.  Avant  la  fin  du  yiiie  siècle 
on  rencontre  déjà  des  Harbert  et  des 
Herbert .  L'a  et  Ve  sont  toujours 
confondus  en  ces  temps  primitifs, 
ou  plutôt  employés  l'un  pour  l'autre 
selon  le  dialecte  de  chaque  pays. 
Nous  avons  déjà  vu  cela  pour  Gi- 
rard et  Gérard. 

Hèbrard.  P.  d'Eberhart  (san- 
glier-aguerri ,  endurci,  fort)v.  La 
forme  Heberhard  parait  dès  Tan  757 
et  semble  la  plus  ancienne,  bien  que 
la  souche  Ebar,  Eber  (sanglier)  n'ait 
point  Vh. 

Hecht.  Brochet  (Allem.). 

Hecke.  !<>  Haie,  palissade  {BecTc, 
Allem.)  ;  2o  forme  allemande  mo- 
derne du  vieux  nom  germanique. 

Hecquard.  F.  du  vieux  nom 
germ.  Heccard. 

Hecquet.  F.  de  Baquet  :  petit 
cheval,  charrette  (oil).  En  ce  der- 
nier sens,  le  mot  vient  de  Hee  qui 
signifie  demi-clôture  déporte  (encore 
usité  en  Normandie).  C'était  une 
ch-irrette,  sans  ridelles,  mais  à  hec 
pour  retenir  la  charge. 

Hector.  Qui  tient  fortement 
(Grec). 

Hédard.  Vif,  léger  (oil). 

Hedd,  Hedde,  Hede.  F.  du 
vieux  nom  germ .  Hed ,  en  latin 
Hedo  (847),  qui  a  fait  chez  nous  Hé- 
don.  Sens  proposés  :  combat,  point 
culminant,  Catte  (nom  de  peuple). 


Hei 

Hedde  est  aussi  un  nom  de  sainiB, 
en  latin  Hedda,  même  origine. 

Heddebault,  Hèdè,  Hëdelixip 
HèdeUne,  Hèdiard,  Hèdon,  H6- 
dou,  Bédouin,  Hèdrio,  Hèduin. 

Vieux  noms  germ.  dérivés  de  Hed 
(voy.  Hedd)  s'écrivant  Hadobald  au 
Yiiie  siècle,  Hadelin  en  972,  Hadvlf, 
Hadwin  (786),  et  Haderieh  (776).  — 
Pour  Hèdon,  voy.  la  forme  latine 
de  Hedd. 

Exception:  Pour  Hédiard,  je  ne 
puis  retrouver  trace  de  1'»  que  dans 
les  dérivés  d'une  autre  souche  qui 
est  HOd  (héros),  qui  a  fait  Heliiard. 
Il  peut  aussi  dériver  de  Hédard.  — 
Enfin,  Hédé  peut  signifier  originaire 
d'Hédé  (lUe-et-Vilaiue)  ;  la  forme 
latine  du  nom  de  ce  village  est  He- 
donicum  castellum,  ce  qui  veut  dire 
château  d'Hidon.  Or,  Hédon  est  on 
vieux  nom  germ.  signifiant  lie» 
élevé.  —  Il  est  à  remarquer  que  la 
•lang.  bret.  a,  de  son  côté,  le  parti- 
cipe hedet,  qui  veut  dire  àUongé. 

^dd'wlge.  Nom  de  sainte,  qu'on 
retrouve  dans  le  v.  nom  de  femme 
germ.  Hedewiga.  M.  s.  q.  Hedd,  en  y 
ajoutant  wig:  combat. 

Hfrgéslppe.  Qui  conduit  les  che- 
vaux (grec).  Nom  de  saint. 

Held,  Heide.  i»  F.  du  vieux  nom 
germ.  Haid  (sens  indécis),  très-usité 
au  ixe  siècle  chez  les  Neustriens; 
2o  lande,  païen  {heide  ^  Allem.). 

Heil.  Sain  (allem.  ancien  et  mo- 
derne), intègre  (allem.  moderne). 

Heilbroxmer.  D'Heilbronn  : 
saine  fontaine ,  source  minérale. 
Nom  de  lieu. 

Heilmann.  Homme  intègre  (Al- 
lemagne). 

Heim.  lo  Maison  (vieux  nom 
germ.);  2o  f.  flamande  de  Aymon. 


Hel 

Heimaim.  Voy.  Heyman. 

Hein,  Heine,  lo  F.  flamande  de 
Henri  ;  2»  f.  du  vieux  nom  germ. 
Hagan  (yin«  siècle). 

Heinrioh.  Henri  (Allem.). 

I.  Ardent  (Allem.). 


Hen 


227 


Heitz ,  Heitzel.  F.  de  Hetz , 
Hetzel. 

Helbert.  F.  d'Albert,  car  Helbe 
eBt  une  forme  flamande  d'Albin. 

Helbronner.  F.  de  Heilbronner. 

Held.  Héros.  C'est  une  forme  du 
▼ieux  nom  germ.  hUd. 

Helen,  Hélène.  Nom  de  sainte, 
éclat  du  soleil  (grec). 

Helfrioh.  Vieux  nom  germ.  écrit 
tel  en  806.  C'est  une  forme  d'Hilbe- 
rich,  qui  n'est  autre  lui-même  que 
notre  Ohilpéric  (secours-puissant). 

H6Ue.  Nom  de  saint,  en  latin 
Elias.  De  l'hébreu  Eliiahou,  qu'on 
interprète  par  :  Dieu  têt  Jehovah. 
D'autres  étymologistes  le  traduisent 
par  Dieu  Seigneur  ou  par  force  du 
Seigneur, 

Hélier.  N.  de  saint,  en  latin  Sele- 
riue  et  Hilariue,  ce  qui  en  fait  une 
forme  de  Hilaire. 

Hèliot.  Dér.  de  Hélie. 

Hell.  éclat,  sonerlté.  C'<est  aussi 
un  nom  de  lieu  (Allem.). 

Heller.  lo  Dér.  de  Hell  ;  2o  liard, 
denier  (Allem.) 

Hellea.  M.  Le  Héricher,  &it 
d'Heleu  une  forme  d'éloy.  Comme 
Éloy  s'écrit  aussi  £lloy,  la  seconde 


l  ne  serait  pas  une  difficulté.  Pour 
ce  qui  regarde  l'h,  il  est  &  remar- 
quer qu'on  écrit  élie  et  Hélie. 

Hello.  Vieux  nom  germ.  latinisé, 
écrit  tel  au  Yiiie  siècle.  De  Hal  : 
guerrier  {vir\ 

Hellooin.  Nom  de  saint.  En  la- 
tin Herluinui.  Du  vieux  nom  germ. 
Herloin  (comte-ami),  762. 

HeUn.  Casque  X Allem.  et  vieux 
nom  germ.). 

Heloin,  Heloois,  Hélnis.  M.  s. 

-qu'Hellouin.  Helouis  et  Heluis  doi- 
vent venir  également  de  Erl  {comte) 
mis  en  composition  avec  wis  :  sage. 
Le  seul  exemple  cité  déjà  par 
FSrstemann  est  Erlois. 

Hèly.  F.  de  Hélie. 

Hemard,  Hemart.  F.  du  vieux 
nom  germ.  Heimard.  De  Heim  :  mai- 
son. 

Hemerlin.  Marteau.  Dér.  de  l'al- 
lemand HammeTf  qui  a  fait  le  dimi- 
nutif Hiammer^etn,  d'où  nous  avons 
tiré  par  abréviation  notre  merlin: 
hache-marteau. 

Hèmery.  F.  du  vieux  nom  germ. 
Hemerich  (maison  -  riche).  Elle  a  la 
même  origine  que  Henri. 

Henuner.  F.  de  Hammer. 

Hèmon,  Hemonnot,  Hemont. 

F.  et  dér.  des  vieux  noms  german. 
Heimo  (latinisé)  ;  (786)  ou  Heilmunt, 
viiic  siècle.  De  Heim  (maison),  et 
Heil  (sain,  sauf). 

Hemrioh.  F.  ancienne  d'Hémery. 

Hen.  Vieux,  âgé  (Bret.). 

Henault,  Henaut,  Henaoz.  !<> 
Du  Hainaut  ;  2<>  abr.  de  Johannaud. 


228 


Hen 


Hendersen.  F.  d'Andersen. 

Hendlè.  F.  de  Haendler. 

Hendrlckz.  F.  flamande  d'Henri. 

Henebert,  Henguy.  F.  de  Hcn- 
nebert,  Hennegay. 

Hènln,  Henique.  F.  de  Hanin, 
Haniqae. 

Hexmebert,  Hennecart,  Hen- 
neguy,  Hennequin.  F.  de  Hanne- 
bert,  Hannecart,  Hannegtty,  Hanne- 
quin.  Le  répertoire  si  complet  de 
Fdrstemann  ne  pouvant  rattacher 
aucun  de  ces  noms  à  une  souche 
nettement  définie,  et  ne  me  donnant 
point  d'ailleurs  une  suite  d'exemples 
justificatifs  répondant  à  leur  noto- 
riété actuelle,  je  ne  puis  leur  assi- 
gner l'origine  exclusivement  germa- 
nique indiquée  par  les  finales  bert, 
gard  ou  ward^  et  wid  ou  guy  {quin 
ou  Jein  est  flamand).  Comme  Hanne- 
quin,  Hannebert,  Hannecart  et 
Hauneguy,  ils  semblent  des  abrégés 
de  Johann  (Jean),  doublés  des  fi- 
nales germ.  >  bert  (illustre) ,  ward 
(garde),  wid  (grand),  quin  (fils). 

Hennet,  Henneton,  Hennier, 
Hennin,  Hennicnie.  F.  deHannet, 
Hanneton,  HanniUjHannique  (Jean). 
Hennin  peut  être  aussi  un  nom  de 
lieu ,  et  il  a  été  un  nom  de  haute 
coiffure  féminine. 

Henoch,  Henocq,  Hénocque, 
Hènon,  Henonin,  Hénoque,  Hè- 
not.  Le  premier  est  une  forme  du 
nom  hébreu  Enoch  {long  ou  dédié). 
Les  autres  sont  des  formes  de  Ha- 
non,  Hanoque  et  Hanot,  dérivés  de 
Johan  (Jean).  Le  grand  nombre  de 
ces  variétés  (commençant  par  Hen 
et  Han)  n'a  pu  se  rattacher  qu'à  un 
nom  répandu  comme  celui  de  Jean. 
Cette  initiale  H  indique  une  origine 
flamande,  ou  allemande,  ou  voisine 
de  ces  deux  pays.   . 


Hep 

Henri,  Henry.  Nom  de  saint,  en 
latin  HenHeug.  Du  vieux  nom  germ. 
Heinrieh  qui,  au  yiiie  siècle,  s'écri- 
vait encore  Haimerich  {haim  :  mai- 
son, hameau  ;  rich  :  puissant,  riche). 
On  traduit  généralement  ce  nom  par 
puissante  maisonf  mais  je  l'interpré- 
terais plutôt  par  j>ui««an<,  ou  riche  du 
hameau,  comme  on  dit  pour  Lam- 
bert, le  riche  au  paya. 

Henriat,  Henrey,  Henrich, 
Henriey,  Henriek,  Henriet, 
Henrion,  Henriot,  Henriqael, 
Henriquetw  F.  et  dér.  de  Henri. 

Henry,   Henryon,   Henryot. 

Voy.  Uenrif  Senrion,  Henriot. 

Heas.  F.  de  Bans:  Jean  (Allem.). 

Hensel,  Hensen.  Dér.  de  Hens. 

Hepp,  Heppe.  Vieux  noms  germ. 
(félicité),  ix«  siècle.  Heppe  est  aussi 
une  abr.  flamande  du  nom  de  saint 
Hipatius.  Eîn  donnant  au  vieux  nom 
germ.  Hepp  le  sens  de  félicité,  je  le 
fais  venir  du  vieux  nom  germ.  Hap, 
et  non  de  Ab,  comme  F5rstemann. 

Hequet.  F.  de  Hecquet. 

Hèrard.  Nom  de  saint  et  vieux 
nom  germ.  écrit  tel  au  viiie  siècle  ; 
il  vient  de  Hari  ;  armée,  —  ard  (en- 
durci, agruerri). 

Hèraud,  Hérault,  l»  F.  du  vieux 
nom  germ.  Harald  (ancien  de  l'ar- 
mée), 742  ;  2o  héraut  d'armes  (oil). 
Au  moyen  âge,  le  héraut  était  un 
officier  chargé  des  proclamations 
publiques.  Il  réglait  aussi  les  tonr- 
nois  et  tenait  registre  des  noms  et 
armes  de  la  noblesse. 

Herbaud,  Herbault,  Herbaut, 
Herbeaud.  Nom  de  saint.  En  latin 
Heribaldus,  Du  vieux  nom  germ. 
Heribald  (hardi  de  l'armée),  786. Voy. 
aussi  la  notice  sur  Herbet. 


Hep 

Herb6,  Herbel.  Lien  herbu.  Ra- 
belais dit  86  herber  pour  »*a»8eoir 
dana  Vherhe. 

Herbelin,  Herbelot.  F.  breton- 
nes du  nom  de  saint  Hermeland. 
Voy.  Herhet.  —  Peuvent  être  aussi 
des  dérivés  de  Herbel. 

Herber,  Herbert.  F.  du  vieux 
nom  germ.  Heribert  (renommé  dans 
Tarmée),  774.  fl^erJer  peut  aussi  venir 
de  Herb  :  âpre,  aigre,  triste  (Allem.). 

Herbet,  Herbette,  Herbier, 
Herbillon,  Herbin,  Herbinier, 
Herbinot,  Herblln,  Herblot, 
Herbon,  Herbot,  Herbout.  Ou  a 
reconnu  des  dérivés  germaniques 
dans  presque  tous  ces  noms.  Her- 
bland,  Harblond,  Erblain,  Herblein^ 
et  même  Herbaud  (ce  devrait  être 
HerblaiML)  ont  été  en  Bretagne  des 
formes  populaires  du  nom  de  saint 
Hermeland.  qui  est  bien  oublié  au- 
jourd'hui. Hermeland  est  un  vieux 
nom  germ.  composé  de  Herm  (inex- 
pliqué) et  land  :  pays.  —  Herbin  et 
Herbon  peuveut  également  être  des 
formes  des  vieux  noms  germ.  Her- 
bin, Herbo  (latin),  dont  la  souche  est 
Arb  :  héritier.  —  Mais  quant  aux 
noms  de  Herbet,  Herbette,  Herbier, 
Herbot,  je  les  crois  dérivés  de  herbe 
et  désignant  des  pâturages  (en  lan- 
gue d'oil  herbée,  herbier,  herbette, 
herbelette).  Herbier  se  dit  aussi  pour 
herboriste,  fruitier  (oil) ,  et  en  Nor- 
mandie pour  mauvaises  herbes.  Sou- 
vent aussi  Herbin  dut  avoir  le  sens 
de  pâturage,  car  ses  dérivés  sont 
nombreux. 

Herbout,  Herbrand.  Ces  noms- 
ci  me  paraissent  franchement  ger- 
maniques, car  je  les  retrouve  dans 
Herebold  (armée-hardi),  869,  et  dans 
Heribrand  (armée-ardent),  785.  — 
On  sait  que  bold  vaut  boud.  Excep- 
tionnellement ,  Herbout  signifiait 
famine  (oil). 


Hér 


229 


Herbrard,  Herbron.  F.  de  He- 

brard,  Hebrun.  Gomme  Hébrard,  ce 
dernier  vient  du  vieux  nom  germ. 
Ebar  (sanglier),  dont  la  forme  latine 
Ebro  (en  français  Ebron)  est  au 
moins  de  825. 

Herbuland,  Herbulot.  F.  de 
Herbland,  Herblot.  Voy.  Herbet  et 
suivants. 

Herckès.  Fils  de  Herck  :  Her- 
cule (flam.). 

Herdevin.  F.  de  Harduin. 

Hereau,  Heret.  Dér.  àeHire: 
seigneur  (oil)  ;  de  mauvaise  humeur 
(Normandie),  homme  sans  fortune, 
homme  continent  (oil),  d'où  ce  jeu 
de  mot  de  Montaigne  :  c  Les  haires 
ne  rendent  pas  toujours  hères  ceulz 
qui  les  portent.  >  On  sait  que  la 
haire  était  une  chemise  de  crin  por- 
tée par  esprit  de  mortification.  He- 
reau signifiait  aussi  ferme,  tonneau; 
2°  dér.  de  Her  :  héraut,  héritier  (oil). 

Herembaud.  F.  du  vieux  nom 
germ.  Herinbald  (honneur-hardi), 
786. 

Heret.  Voy.  Hereau. 

Hergauld.  l^M.  s.  q.  Hericault; 
2©  vêtement  (oil). 

Hergotte.  Seigneur  Dieu  (AU.). 

Hericart.  M.  s.  q.  Hericher.  Les 
formes  similaires  Harcar  et  Heriker 
figurent  parmi  celles  de  Herigar  ou 
Heriger. 

Hericault.  F.  du  vieux  nom 
germ.  Herigaud  {heri  :  armée  ;  gaud  : 
bon,  Dieu  ou  Goth). 

Héricè.  Hérissé  (oil). 

Hèriché,  Hericher.  Vieux  nom 


230  H«r 

(erm.  écrit  Berlclur  d«l  TES.  C'eil 
ono  ronne  de  Herlger  {hari  :  nrjpée  ; 

pr«l).  HériclU  ■  pu  être  aae  tormà 
plciude  de  Mriti^. 

HutoB.  7o;.  fferlat. 

Herluoq,  Barlng.  Eaitoglflam., 
Allem.).  —  F9rglen»na  cUue  nu 
Hrlagpinni  dai  ileninoini  genn. 
Dm  famll[«  Bering  portant  dei  ha- 


jiut  le  Bsut  de  tant 
Auntnr,  mitii  ealle-cl 
.loi  plu.  TTslMimbU- 


in  «émit  .acigneiir-hoiinu 


Hermll.  HermoDt,  D 


dku  la   Huche   e 


Bomandez.  F.  eapiga.  de  Fer- 

nudei. 

Ham6.  Érelaté  (Centre). 
Hemond,  Hemonl.  Bemoax. 

Xrnul/,  dér.  d'Srin  :  honnear.  Un 


hârlaiûn,  car  il  »Egalfl»1t  Mprii  bï- 
Herland,  Herlant.  Barle,  Har- 


B«Tntl.  Ongeui 


:o1ère  (Nord). 
I  et  Blgnlfiut 


Eirlin  el  Htriui.  |pÈ™  A»  ^rl 


int  diginéri  ou 
eui,  Tjigïbond 
ItnK  loniiar  le  t< 


I.  BonncT  A  Aerle 
icein.  ^a  N^rmaU' 
dire  tvaetutitf. 


Heù 


231 


Herouard.  F.  da  vieux  nom 
germ.  Herward  (armée-garde),  986. 

Herouin,  Heroult.  F.  des  vieux 
noms  germ.  Herwin  (armée-ami), 
Yiue  siècle,  et  Heirolt  ou  Herulf, 

Herpè.  Hérissé;  2oqui  a  de  fortes 
griffes  (h«rp«»),  oil.En  Poitou  et  en 
Cliam pagne,  Tierpe  veut  dire  encore 
harpe,  grille  de  fer,  herse. 

Herpin.  l»  Même  sens  que  Herpé  ; 
2*»  forme  du  vieux  nom  germ.  Her- 
phin  (de  Arp:  héritier),  vm"'  siècle; 
30  dér.  de  Serper:  se  hérisser,  saisir 
(oil,  Norm.). 

Herr.  Maître,  chef  (Allem.). 

Hemnann,  Herroux.  F.  de 
Hermann,  Hérou. 

Hersan,  Hersant,   Hersent. 

lo  Qui  perce,  qui  déchire  (oil).  Her- 
ser se  disait  pour  cribler  de  blessu- 
res sur  le  champ  de  bataille  ;  2°  qui 
manœuvre  la  herse  ;  S»  abr.  de  Hé- 
rissant. Ce  dernier  sens  paraît  plus 
probable. 

Hersoher.  Dominateur,  régent 
(Allem.). 

Hersent.  Voy.  Henan. 

Herson.  F.  de  Hérisson. 

Hertebize.  Voy.  Heurtebize, 

Hertman.  F.  de  Hartmann. 

Hertzog.  Duc  (Allem.). 

Hervé.  Nom  de  saint.  Plusieurs 
étymologistes  le  font  venir  du  bre- 
ton et  lui  donnent  le  sens  de  c  amer, 
rude,  désagréable  >.  Ce  nom  fait  al- 
lusion, dit  M.  Le  Héricher  d'après  la 
légende,  au  désespoir  qu'éprouvè- 
rent les  parents  de  ce  saint  en  le 
voyant  aveugle-né. 


D'un  autre  côt^ ,  Fdrstemann 
classe  Hervé  parmi  ses  noms  ger- 
maniques, et  il  faut  reconnaître  que 
les  formes  Hairveua  et  Heriveus,  re-  * 
levées  par  lui,  correspondent  mieux 
que  le  breton  gwcerv  au  nom  latin 
de  saint  Hervé,  qui  est  Hervœus. 
D'après  Fdrstemann,  Hervœus  ou 
Heriveus  serait  la  forme  latine  du 
vieux  nom  germ.  Heriwig  (armée- 
combat).  Le  vieux  nom  germ.  Hart- 
wig  a  de  même  pour  forme  latine 
HartveiM. 

Hervet,  Hervey.  F.  d'Hervé. 

Hervier.  l©  Forme  de  Hervé; 
2°  forme  du  vieux  nom  germ.  Her- 
pher  (de  Erb  :  héritier),  viti«  siècle. 

Hervleu,  Hervieux.  Nom  de 

saint  qui  est  une  forme  de  Hervé. 

Hervln.  F.  du  vieux  nom  germ. 
Herphwin  (héritier-ami),  viii*  siècle. 

Herz.  Cœur  (Allem.). 

Hess.  F.  ail.  mod.  du  vieux  nom 
germ.  Haa»  :  originaire  de  la  Hesse. 

Hesse.  loHessois  (Allem.);  2o  hê- 
tre (Champ.). 

Hetzel.  lo  Vieux  nom  germ.  écrit 
ainsi  dès  1080.  C'est  une  forme  de 
Hezil,  qui  vient  de  Haz  :  haine. 
Grimm  et  F5rstemann  hésitent  à 
faire  venir  ce  nom  de  Haz.  Fdrste- 
mann lui  donnerait  plutôt  le  sens 
de  hath,  ce  qui  rend  l'étymologie 
indécise;  2o  dér.  de  Hetze  :  chasse 
(Allem.). 

Hetzer.  Piqueur  et,  au  figuré, 
boute- feu  (Allem.). 

Heu.  10  Nom  de  lieu  (Belgique)  ; 
20  foin  (Allem.)  ;  S»  hélas  I  (oil). 

Heude,  Heudes.  F.  de  Eudes 


232 


Heu 


qui  8*écriyait  Eudo,  on  Heudo  (latin) 
il  y  a  onze  siècles.  Il  veut  dire  doux, 
^facile, 

Heudebert,  Heudey,  Heu- 
dler,  Heudin.  Dér.  de  Heude  mis 
en  composition  avec  les  finales  bert 
(illustre),  her  (auguste  ou  armée), 
u>in  (ami). 

Heuer.  Métayer  (AUem.). 

Heulard ,  Heulhard,  Heul- 
lant.  lo  Surnoms  de  grosses  voix.  De 
Heuler  :  hurler  (Pic,  Norm.).  t  Se 
faut  heurler  avec  les  leux  >,  disait 
notre  ancien  poëte  £.  Deschamps. 
2o  En  Normandie,  heulard  veut  dire 
faible,  délicat;  3o  dér.  de  Heul  : 
aïeul,  heulle  :  huile  (oil). 

Heurtant,  Heurtanz,  Heur- 
teaux.  Dér.  de  Heurt  :  éminence 
(oil),  ou  de  Heurt  :  jardin  (Forez), 
ou  de  Heurter  :  choquer,  pousser, 
combattre  (oil). 

Heurtebise.  Nom  d'un  lieu  ex- 
posé à  la  bise  ;  elle  s'y  heurte. 

Heurteloup.  Qui  combat  le  loup. 
Nom  de  louvetier. 

Heurteux.  Qui  combat  (oil). 

Heurtevent.  Sens  de  Heurte- 
bise. 

Heurtier.  Sens  de  Heurtant. 

Heuse.  Jambière,  guêtre  de  cuir, 
botte  (oil). 

Heussier.  Officier  préposé  à  la 
garde  d'une  porte,  menuisier  fabri- 
cant de  portes  ou  huis,  fabricant  de 
heuses  (oil). 

Heozard  ,  Heuzè ,  Heuzet, 
Heuzey.  Surnoms  d'hommes  qui 
portaient  habituellement  leurs  heu- 
ses. Les  Heusey  de  Normandie  por- 


Hil 

taient  une  houzette  dans  leurs 
armes.  Heusey  ,  comme  Heuz^ , 
est  un  nom  de  fabricant  de  heuses 
ou  heuzier.  Ey  vaut  ier, 

Heyman.  F.  flam.  du  nom  de 
saint  Hospice  (hôte,  étranger). 

Hézard.  Défrichement  (hesart , 
oil)  ;  c'est  une  forme  d'Essart. 

Hibert.  Abr.  de  Hilbert,  vieux 
nom  germ.  abrégé  de  Hildibert  (hé- 
ro8*renommé),  812. 

Hibon.  F.  du  vieux  nom  germ. 
latinisé  Ibo  ou  Ibbo  (625).*  c  Souche 
très- obscure  >,  dit  Fdrstemann  qui 
parait  y  voir  cependant  une  forme 
de  Abo  (homme,  vir), 

Hidoux.  lo  Nom  de  saint,  en  latin 
Hidulfus.  Du  vieux  nom  germ.  Hi- 
dulf:  héros-secourable  (vii«  siècle); 
2»  hideux  (oil). 

Hielard.  F.  de  Hilaire. 

Higonnet,  Higont,  Hignet.  F. 

de  Hugonnet,  Hugon,  Huguet. 

HUaire.  Nom  de  saint,  en  latin 
Hïlariua  :  gai  joyeux.  On  se  ferait 
difficilement  idée  des  déformations 
qu'a  fait  subir  à  ce  nom  la  pronon- 
ciation de  chaque  pays  ;  en  Gévau- 
dan,  il  se  nomme  Chlirs;  à  Mende, 
Qely;  à  Saint-Denis,  Hilare;  dans 
les  Pyrénées,  Lary  ;  en  Rouergue, 
Yglary;  à  Rennes,  Hélier;  en  Bour- 
gogne, Hilier. 

HUaron,  HUarion.  l»Dér.  d'Hi- 
laire;  2o  m.  s.  q.  hilairous  :  joyeux 
(oil). 

Hild.  Héros  (vieux  nom  germ.). 

HUdebert.  Hildebrand.  HUdl- 
brand,  Hildprand.  Dér.  de  Hild 
mis  en  composition  avec  bert  :  illus- 


Hi» 

tre,  et  hrand  :  ardent.  Yietix  noms 
germ.  On  trouve  Hilthert,  Hilde- 
hrand  et  Hildibrand  aux  yiii«  et 
ix«  siècles. 

Hileret,  HiUalret.  Dér.  d'Hi- 
laire. 

HUl.  lo  Fils  (Béarn)  ;  2o  colline 
(Angl.). 

Hllle.  F.  flamande  d'Hilaire. 

HlUer,  HiUeret.  F.  et  dér.  d'Hî- 
lier  (marchand  d'huile,  oil). 

Hlllemacher.  F.  de  Heiligma- 
cher  :  sanctificateur  (AUem.). 

Hilson.  Fils  d'Hilaire  (flam.). 

Hilt,  Hiltenbrand.  F.  de  Hild, 
Hildebrand. 

Hixnard,  Hlmbert.  F.  des  vieux 
noms  germ.  Heimard  (  maison - 
aguerrii  endurci)  et  Heimbert  (mai- 
son-renommé), viiie  siècle. 

Hlmmer.  Abr.  d'HiUmer,  qui  est 
lui-même  abrégé  d*Hildimar  (héros- 
illustre),  ix«  siècle. 

Hincelln.  F.  d'Hainselin,  dér.  de 
Hans  (Jean). 

Hlppert.  F.  de  Hilpert,  et  même 
sens  que  Hilbert. 

Hlppol3rte.  Ce  nom  de  saint  vient 
du  grec  et  signifie  déchiré  par  les 
chevaux.  On  dit  que  c'est  une  allu- 
sion au  martyre  de  saint  Hippolyte 
traîné  par  les  chevaux  dans  la  cam- 
pagne de  Rome.  Mais  le  nom  exis- 
tait avant  ce  martyre,  et  il  semble 
vouloir  dire  plutôt  cheval  délié  {ip- 
po8-lutoà)  que  déehifé  par  les  che- 
vaux. 

Hiranlt.  !<>  F.  de  Hérault;  2»  co- 
lère (Picardie),  horrible  (Poitou); 
S®  conteur  (oil). 


Hod  233 

Hiroh.  F.  de  Hirsch. 

Hlm.  Bons  sens  (Allem.). 

Hiron,  Hirot.  Hiroa.  1»  F.  de 
Héron,  Hérot,  Hérou;  2°  dér.  de 
fl'»r:Iong(Bret.). 

Hirsch.  Cerf  (AUem.). 

Hirt.  Berger  (AUem.)* 

Hirtz.  F.  de  Hirsch. 

Hirtzberger.  Origin.  d'EUrsch- 
berg  (montagne  du  cerf). 

His,  Hisse.  Casaque,  vêtement 
d'étoffe  grossière  (oil). 

Hitz,  Hitzel.  Vivacité,  fougue 
(Allem.). 

Hobbema.  Yoy.  Abhema. 

Hoch,  Hoche.  1°  ]âlevé,  noble 
de  cœur  (AUem.);  2®  formes  alle- 
mandes modernes  de  Hugo,  selon 
Fdrstemann.  —  Hoche  signifie  aussi 
culture  close  (oil). 

Hochard.  Qui  hoche.  —  Sur- 
nom de  tête  branlante  ou  d'entail- 
leur  de  bois.  De  Hoche  :  entaille  (oil). 

Hoche.  Yoy.  Hoch. 

Hochedez.  Qui  hoche  les  dés 
dans  le  cornet.  Surnom  de  joueur. 

Hochet.  Dér.  de  Hoche.  Au  mo- 
yen âge,  c'était  aussi  un  surnom  de 
jeu  de  hasard. 

Hocqaart,  Hocquet.  F.  de  Ho- 
chard, Hochet  (Nord,  Picardie).  — 
En  Champagne,  le  hoomrt  est  un 
poisson  blanc,  et  le  hocquet,  une 
charrette  (en  1.  d^oil,  houlette). 

Hodan,  Hodard.  Qui  fatigue. 


234 


Hom 


Da  verbe  hoder  (oil)  encore  usité  en 
Champagne. 

Hodé.  Fatigué,  ennuyé  (oil). 

Hoefer,  Hofer.  Métayer  (Ail.). 

Hoff,  Hoffe.  Ferme,  propriété 
rurale  (Allem.). 

Hoffer»  Hoffherr,  Hoffmsm, 
Hoffmann,  Hoffmeister ,  Hof- 
mann,  Hofmeister.  Fermier, 
homme  de  la  métairie  (Allem.). 

Hogard.  !<>  Généreux,  altier 
(Angl.);  2o  dér.  de  Hogue  :  colline 
(OU). 

Hogedè.  F.  de  Hochedez. 

Hogg.  Pourceau  ^Angl.).  TTue 
famille  de  ce  nom  a  mis  trois  pour- 
ceaux sur  son  blason.  La  famille 
Porcelet  a  fait  de  même  en  France. 

Holier.  M.  s.  q.  Hollier. 

HoUander.  Hollandais. (Allem.). 

Hollier.  Débauché  (oil).  A  en- 
core ce  sens  en  Picardie. 

Holmes.  Pays  plat,  prairie  en- 
tourée d'eau  (Angl.). 

Holzbach.  D'HoIzbach  (ruisseau 
du  bois).  Nom  de  lieu  allemand. 

Holzchuch.  Sabot.  Mot  à  mot  : 
chaussure  de  bois  (Allem.). 

Hombert.  F.  de  Humbert. 

Homborger.  De  Hombourg. 

Hommel,  Hommet,  Homo. 

Ormeau  (o^).  —  Hommel  peut  être, 
en  allemandjUue  forme  de  Hummel  : 
frelon.  Homo  est  une  forme  de  Ha- 
meau, qui  s'est  dit  aussi  pour  petit 
homme  (oil). 


por 

Honde.  F.  de  Hund  :  chien  (Al- 
lem.). 

Hongre.  Hongrois  (oil). 

Honnard.  !<>  Grondeur.  De 
HoneVf  forme  normande  de  hogner; 
2°  t.  du  vieux  nom  germ.  Honhard 
(Hun-aguerri). 

Honnorat.  F.  méridionale  du 
nom  de  saint  Honoré. 

Hooper.  Tonnelier,  cygne  (Ang.). 

Hopper.  Qui  va  à  cloche-pieds 

(Àngl.). 

Horace.  Ce  n'est  pas  un  nom  de 
saiat.  Son  origine  latine  n'est  un 
secret  pour  personne.  Marchant  sur 
les  traces  de  Koôl,  l'auteur  du  Die- 
tionnaire  historique ,  les  étymolo- 
gistes  donnent  au  nom  latin  Hora- 
tiu8  la  signification  de  digne  d*ttre 
vu.  Pour  cela,  NoSl  le  fait  dériver 
du  grec  oratos ,  mais  l'initiale  h 
n'est  pas  expliquée  et  il  parait  en- 
core plus  naturel  de  faire  venir, 
avec  M.  Hecquet-Bochard,  Horatiua 
du  nom  dî'Hora,  déesse  de  la  beauté. 
Au  propre,  Horatiua  signifierait 
donc  file  d*Horatus  {Horati-filiuê)^ 
et  Horatua  aurait  voulu  dire  eonaa- 
cré  à  Hora.  En  ce  temps-là,  on  se 
plaçait  assez  volontiers  sous  l'invo- 
cation de  tel  ou  tel  dieu. 

Horn-,  Home.  Corne,  cor  (Angl., 
Allem-.).  Les  Hom  de  Flandre  ont 
trois  cors  dans  leurs  armes. 

Homer.  Qui  sonne  du  cor  (Al- 
lem.), qui  travaille  la  corne  (Angl.). 

Homlg.  A  cornes  (Allem.). 

Horry.  F.  d'Orry. 

Horsin.  loÉtranger  (/»or2a»n,oil)  ; 
2°  dér.  d'Hors  :  ours  (oil). 


Hon 

Horst.  Buisson  (AUem.). 
Horstmann.  Charretier  (Ail.). 

HortaSp  Horteaux.  Dér.  de  JSort: 
jardin  (oc). 

Hortdloap.  Heorte-Ionp.  Nom 
de  louvetier. 

Hortense,  Hortensias.  Hor- 
tense  fut  évêque  de  Gésarée,  dit  le 
Martyrologe  de  Chastelain.  Les  ec- 
clésiastiques auteurs  du  Diction- 
naire de  Trévoux  sont  moins  affir- 
matifsi  et  déclarent  qu'on  ne  sait 
d'où  vient  ce  saint  évéque,  dont  le 
martyrologe  de  saint  Jérôme  a  seul 
conservé  trace.  Le  même  mystère 
enveloppe  Tétymologie  de  son  nom 
qui  doit  signifier  jardinier  ou  ami 
du  jardinage,  car  Hortense  vient  du 
latin  Hortennus,  qui  fut  le  nom 
d'une  grande  famille  romaine.  Bien 
que  ce  soit  ua  nom  d'homme,  il 
n'est  guère  porté  que  par  des  fem- 
mes. 

Hortholsm.  Jardinier  ,  ortolan 
ijiortoulanf  oc). 

Hosch.  F.  de  Hoch. 

HCMBOhedé.  F.  de  Hochedes. 

Hosenne.  Yoy.  Otenne. 

Hostallier,  Hoste,  Hostel, 
Hostellet.  Hôtelier,  auberge  (oc, 
oil).  Hoteletf  Hotelin  étaient  noms 
d'hôteliers  {hoatellein,  oil). 

Houard.  !<>  Jardin  (oc)  ;  2»  forme 
de  Huard,  ou  dér.  de  Souer  :  bêcher 
(oil). 

Houbert.  F.  de  Hubert. 

Hondart ,  Hondaut ,  Houde , 
Houdet,  Houdiiip  Houdon.  Tous 


Hou 


235 


ces  noms  dérivent  du  troisième, 
Houde,  qui  semble  une  forme  de 
Heude.  Ce  dernier  est  lui-même 
une  forme  de  Eudes,  nom  fort  ré- 
pandu au  moyen  âge,  qui  s'est  écrit 
en  latin  Bodo  comme  Odo.  Ce  qui 
me  confirme  encore  dans  cette  pré- 
somption, c'est  la  forme  latine  du 
nom  de  lieu  Houdancourt,  qui  est 
Audenei  curtis ,  château  ou  enclos 
d'Âudin.  Or,  Audin  dérive,  comme 
Eudes,  du  vieux  nom  germ.  Aud 
(possession,  richesse). 

Hoadouin  *   Hoodry.   F.   des 

vieux  noms  germ.  Auderie  (riche 
possesseur)  et  Audowin  (possesseur 
ami) ,  vii«  siècle.  Exceptionnelle- 
ment, houdri  veut  dire  aouUléf  mal 
tenu,  en  Normandie. 

Houel,  Houet,  Houette.  Hoyau, 
houe,  chat-huant  (oil).  Houette  veut 
dire  ainsi  à  la  fois  chouette  et  houe. 

Bouillon,  Houillot.  Yoy.  Houl- 
liot. 

Houlard.  Exciter ,  provoquer. 
Du  verbe  houler  (oil). 

HouUè  ,  HouUez ,  Houllier , 
Houllion,  Houillot.  En  Champa- 
gne on  dit  houller  pour  courir  et 
houllier  pour  coureur,  dans  le  sens 
vagabond  et  libertin  du  mot.  Les 
finales  en  ion  et  tôt  paraissent  ap- 
partenir à  de  simples  dérivés. 

Houot.  H.  s.  q.  Houet. 

Houpillart.  Qui  houspille  (oil). 

Houpin.  Houppin.  L'homme  à 
la  houppe  (toufiPe  de  cheveux  sur  le 
front  ou  touffe  de  soie  sur  le  bonnet). 

Hourdau,Hourdiau,  Hourdln, 
Hourdon ,    Hourdry.    Dér.    de 

Hourder  :  salir,  souiller  (oil).  La 
laugue   française   a  encore  ourdri 


236 


Hov 


avec  le  sens  de  tacM,  tonilUf  qui 
vient  de  owd  pris  pour  ord  :  sale  ; 
2o  dér.  de  Hourd  :  palissade,  rem- 
part, échafaud  (oil).  Hourdiau  peut 
aussû  être  une  forme  de  ourdiau  : 
ourdissoir  (oc).  Kom  de  tisseur. 

Houreux.  F.  de  Heureux  ou  de 
Hourieur  :  libertin  (oil). 

Houry.  N.  d.  1.  (Aisne),  s'appe- 
lait Olherie»  en  1117.  Même  sens 
qn^OllUre»  :  moulin  à  huile. 

Hoorteloux.  Heurte-loups,  lou- 
Yetier. 

Housel,  Honselot.  Jambière  de 
cuir,  bouseau  (oil) . 

Houssaille,  HouBsais,  Hous- 
sard,  Houssay,  Houssaye.  Ter- 
rain planté  de  houx.  Les  Houssaye 
de  Normandie  portent  d'azur  à  trois 
branches  de  houx  d'or.  Houssard 
peut,  plus  souvent,  venir  de  hous- 
êer:  nettoyer,  maltraiter  (oil).  Pa- 
miliôrement,  brosser  a  ce  même 
double  sens  de  nettoyer  et  de  hattre. 

Hoosseau.  Petit  houx.  N.  d.  1. 

Hoassemaine ,    Houssemen. 

lo  Grande  housse,  grande  robe, 
grande  jambière  (oil)  ;  2°  forme  al- 
térée de  Haussmann. 

Hou8set,Hou8slanx,HouB8in. 

lo  Petit  houx.N.  d.  1.  ;  2o  f.  deHouzé, 
Houziaux. 

Houyan,  Houyel.  Hoyau.  Nom 
de  cultivateur. 

Houzèp  Houzelot,  Houziaux. 

Porteur  de  jambières,  de  bottes  de 
voyage  (oil). 

Houzier.  Fabricant  de  heuses 
(jambières  de  cuir,  fausses  bottes). 

Hovelaoque.  Voy.  Bovine, 


Hub 

Hovette.  Petite  houe.  Les  culti- 
vateurs lorrains  ont  continué  d'ap- 
peler hawatte  leur  pioehe. 

Hovlne,  Hov3ni>  Oomme  Havin 
et  Hevin,  ce  sont  de  vieux  noms 
germ.  dér.  de  Hove  (château)  ou  "hoh 
(élevé)  mis  en  composition  avec 
win  :  ami  compagnon.  Bn  flamand, 
hoveline  était  courtUan  (mot  à  mot  : 
homme  de  chftteau).  Le  répertoire 
de  FSrstemann  n'en  donnant  pas  de 
formes  anciennes,  je  ne  puis  les 
rappeler  ici.  De  même  pour  Hovt- 
laequej  qui  est  évidemment  aussi  un 
vieux  nom  germ.  dér.  de  la  souche 
Hove.  Gondelaeque ,  nom  qui  se 
trouve  dans  l'Est ,  est  un  dérivé 
semblable  de  gund  (combat).  L'in- 
terprétation de  la  finale  laeqw 
laisse  les  germanisants  indécis  ;  ils 
proposent  le  sens  de  hôte  très- 
dubitativement. 

Hoyaux.  Hoyet,  Hoyon.  F.  de 

Hnaux,  Huet,  Huon  (oil). 

Hozier.  F.  de  Heuzier. 

Hu.  F.  de  Hue. 

Hua,  Huan.  Huard,  Hoart, 
Huau,  Huault,  Huaux.  lo  Dér. 

du  verbe  huer  :  pousser  de  grands 
cris.  Ce  qui  a  donné  à  huan  et  huau 
le  sens  de  chat-huant  (oil).  On  dit 
encore  huard  pour  crieur  en  Fran- 
che-Comté, et  -pow-T  farfadet  en  Nor- 
mandie, farfadet  hurleury  bien  en- 
tendu. 

Hubauld,  Hubaut.  F.  du  vieux 
nom  germ.  Huhaldy  dér.  de  Huchald 
(798),  qui  veut  dire  esprit-hardi, 

Hubbard.  Ce  nom  serait  réguliè- 
rement huc-hard  (esprit-géant)  si 
le  répertoire  des  noms  vieux  germ. 
en  offrait  un  exemple,  et  si  Lower 
ne  semblait  le  rattacher  aux  varié- 
tés anglaises  de  Hubert,  ce  qui  lui 


Hud 

donne,  en  fin  de  compte,  un  sens 
équivalent. 

Huber,  Hubert,  Huberty.  F. 
du  vieux  nom  germ.  Hugubert  (es- 
prit-renommé), VII*  siècle,  qui  s'est 
abrégé  en  Huebert  et  Hubert  dès  le 
viii«  siècle. 

Hubin.  F.  de  Huyben,  qui  est  un 
Hubert  flamand.  Peut  être  aussi  un 
dérivé  français  de  Hubert,  car' on 
appelait  Hubins  les  faux  enragés  de 
la  cour  des  miracles  à  cause  de  saint 
Hubert,  guérisseur  de  la  rage. 

Hublin,  Hublot.  Dér.  de  Hu- 
bert, comme  Lemblin  est  dérivé  de 
Lambert* 

Huby.  Triste,  malade  (Norm.). 

Huo.  F.  primitive  de  Hugues.  On 
la  rencontre  en  773. 

Hu(^ard.  Crieur,  sonneur.  Dér. 
de  Hueher  :  appeler  haut  (oil),  on  do 
huehet, 

Hncheloup.  Corne-loup.  Nom  de 
chasseur.  Yoy.  Huehet. 

Hncher,  Huchery.  Fabricant 
de  huches,  sculpteur  sur  bois  (oil). 

Huehet.  Cornet  à  dés,  cornet 
pour  appeler  les  chiens  de  chasse 
(oil). 

Huchon,  Huchot.  Même  sens 
que  Huchard  ou  Huehet. 

Huok.  F.  allemande  d'Hugues. 

Hude,  Hudelet,  Hudelot,  Hu- 
don,  Hudri,  Hudry .  F.  de  Houde, 
Hondet,  Houdon,  Houdot,  Houdry. 
(même  sens  que  Eudes).  Hudelet, 
Hudelot  viendraient  plutôt  de  ffu- 
del  :  charrette  (oil). 


Hug 


237 


Hue,  Huet.  Le  grand  nombre  de 
ces  deux  noms  nous  avertit  que  le 
sens  seul  de  huer  (crier)  ne  sufiQjrait 
pas,  bien  qu'il  ait  fait  donner  à 
huet  les  sens  de  cJuit-huant  (oiseau 
de  nuit)  et  de  niais  (mot  à  mot  : 
huéf  assourdi,  hébété).  —  Dans 
presque  tous  les  cas.  Hue  et  Huet 
doivent  être  des  abréviations  de 
Hugues  et  Huguet.  J'ai  relevé  Hues 
comme  forme  d'Hugues  dans  un 
texte  de  1387. 

Huette.  Chouette,  chapeau  de 
fer  (oil). 

Hug.  F.  de  Hugues. 

Hugand,  Hugard.  Dér.  de  Hu- 
gues. 

Hugedé.  F.  du  nom  de  Huchedé, 
qui  existe  et  n'est  lui-même  qu'une 
forme  de  Hochedez.  —  Nom  de 
Joueur. 

HugeU,  Hugelmann.  Coteau, 
monticule,  habitant  du  coteau  (Al- 
lem.). 

Hughes.  F.  anglaise  d'Hugues. 

Hugo  (Victor).  Hugo  est  un  vieux 
nom  germanique  qui  se  dit  encore 
en  allemand  moderne  pour  Hugues, 
et  nous  avons  au  martyrologe  qua- 
torze saints  ainsi  appelés.  En  ce 
genre,  il  est  rare  de  voir  un  type 
que  les  siècles  et  les  idiomes  divers 
n'aient  pour  ainsi  dire  pas  entamé. 
Hugo,  qui  s'écrit  sans  changement 
dès  le  viii«  siècle,  veut  dire  esprit, 
intelligence.  Ainsi  donc,  la  traduc- 
tion  exacte  de  Victor  Hugo  serait 
victorieux  esprit. 

Hugon.  Nom  de  saint.  En  latin 
Hugo.  Voir  ce  nom. 

Hugonet,  Hugonin,  Hugon- 
net,  Hugoxmier.  Dér.  de  Hugon. 


238  Hum 

Hugony.  F.  latine  de  Hagon. 

Hugot,  Huguenet,  Huguenin, 
Hugueny.  Dôr.  de  Hugues. 

Hugues.  Nom  de  saint,  en  latin 
Bugo.  (Voy.  ce  nom.) 

Huguet.Huguier.  Dér.  de  Hu- 
gues. Huguier  peut  signifier  Hon- 
grois, car  on  a  dit  Huguerie  :  Hon- 
grie (oil). 

Huiard.  F.  do  Huard. 

Huignard.  Grondeur  (oil). 

Hulssoud.  l*'  F.  de  Wissous,  nom 
de  lieu  ;  2»  forme  do  Huit-sous.  Le 
nom  de  Quatre- sous  existe  aussi.  Ou 
a  désigné  jadis  aiusi  des  serfs  affran- 
chis en  leur  donnant  pour  nom  le 
prix  de  l'affranchissement.  On  sait 
que  le  sou  d'autrefois  avait  une  tout 
autre  valeur. 

Huiard.  F.  d'Heulard. 

Hulbert,  Hulin,  Hulot.  Ces 
deux  derniers  seraient  des  dérivés 
de  Hugues,  d'après  Tabbé  Brizard, 
qui,  dans  les  titres  de  Tordre  du 
Saint-Esprit,  a  constaté  qu'une  seule 
personne  était  nommée  Hulin  et  Hu- 
goUn  dans  le  même  acte.  Je  dois 
ajouter  que  Hullin  figure  aussi 
parmi  les  vieux  noms  germaniques. 
FSrstcmann  le  rattache  à  huld  : 
fidèle,  loyal.  DehuJd  pourrait  alors 
venir  Hulbert,  mais  on  n'en  voit  pas 
d'exemple;  Hulin,  Hulot  peuvent 
avoir  le  sens  dehulant:  crieur  (oil). 

Humann.  F.  de  Heumann  : 
homme  de  foin,  faneur  (AUem.). 

Huxnbert .  Vieux  nom  germ . 
écrit  ainsi  en  905.  La  forme  la  plus 
ancienne  est  Hunbert  v.Huu-renom- 
mé,  géant-renommé),  786. 


Hnp 

Humblot.  Dér.  de  Ham1>«rt, 
comme  Roblot  est  dérivé  de  Bob^rt. 

Humboldt.  F.  du  vieux  nom 
germ .  Hunbold  (Hun  ou  géant- 
hardi),  827. 

Humeau ,  Huxnel .  Ormeau 
(Ouest).  Humel  a  signifié  aussi  bouil- 
Ion,  humble  {huméle»,  oil). 

HumxneL  Bourdon  et,  au  figuré, 
étourdi  (Allem.). 

Hunaud.  Dér.  du  vieux  nom 
germ,  Hun  :  géant,  Hun. 

Hund.  Chien,  méchant  (Allem.). 

Hunebelle,    Hunnebelle.   Ce 

pourrait  être  correctement  belle - 
hune.  Ce  dernier  mot  est  ancien 
avec  le  sens  de  corde  de  halage, 
plate-forme  de  mât  de  navire.  Néan- 
moins j'y  verrais  plutôt  une  forme 
de  Uunebattlt  {bau  vaut  &el),  qui  est 
la  forme  du  vieux  nom  germ.  Huni- 
bald  (Hun-hardi,  géant-hardi),  viii« 
siècle. 

Hunt.  Chien  (flam.). 

Huon,  Huot.  l»  Abr.  de  Hugon, 
Hugot  ;  2o  chat-huAut  (oil). 

Hupè,  Hupeau,  Hupin,  Hup- 
pe, Huppé.  Ou  sait  (juc  la  huppe 
est  une  touffe  de  plumes  dressée 
sur  la  tête  d'un  oiseau.  Dès  de  xiu' 
siècle,  le  mot  huppé  était  pris  au  fi- 
gfuré  pour  élégamment  coiffé.  Au  xiv« 
siècle,  il  désignait,  par  extension, 
les  gens  riches  (sens  qu'il  a  toujours 
gardé),  et  il  ne  serait  pas  impossible 
que  les  mots  d'argot  rnpe  et  rupin 
(riche,  élégant)  ne  soient  que  des 
formes  de  hupe,  hupin.  De  plus, 
Hupe  et  ses  dérivés  peuvent  avoir 
été ,  par  analogie ,  des  surnoms 
d'hommes  à  toupet  élevé. 


Har 

Hurand,  Hurard,  Hurau,  Hu- 
rault,  Hurë,  Hure,  Bureau,  Hu- 
rel,  Huret,  Hurey,  Hurez,  Hu- 
rian,  Huriauz,  Hurier,  Hurlez, 
Hurillon,  Huron.  Au  moyen  âge, 
hure  signifiait  poil  hérissé,  qu'il  fût 
de  chevelure,  de  barbe  ou  de  mous- 
tache. Les  autres  noms  sont  ses  dé- 
rivés et  leur  nombre  semble  égaler 
celui  des  hommes  à  chevelure  ébou- 
riffée. Au  même  temps,  faire  la  hure 
était,  en  langue  d'oil,  faire  un  signe 
de  moquerie,  et  il  nous  en  reste 
très-probablement  trace  dans  cette 
moquerie  populaire  et  imagée  qui 
consiste  à  allonger  le  bras  droit, 
tandis  que  la  main  gauche  contourne 
la  tête  à  contre-poil  comme  si  elle 
hérissait  une  hure  en  partant  de  la 
nuque.  Sa  langue  d'oil,  huraut  et 
ureau  ont  eu  aussi  le  sens  de  sauvage, 
farouche,  brutal  ;  en  Champagne, 
hurant  et  huraut  ont  conservé  celui 
de  étourdi,  brutal,  fou.  Dans  le  même 
pays,  Huron  veut  encore  dire  sau- 
vage, de  même  qu'en  Normandie, 
où  il  a  pris  de  plus  le  sens  de  étourdi. 
De  là  le  nom  de  Hurons  donné  aux 
insurgés  de  la  Jacquerie  ;  de  là  aussi 
le  nom  de  Hurons  donné  aux  sauva- 
ges américains.  Dans  toutes  ces  ex- 
pressions, on  sent  que  le  coup  de 
peigne  a  représenté  de  bonne  heure 
le  niveau  de  la  civilisation  ;  ceux 
qui  s'y  refusaient  ont  passé  pour  des 
antagonistes.  —  A  titre  exception- 
nel, rappelons  que  la  langue  d'oc  a 
hurat  :  heureux  (c'est  une  forme  ab- 
sente ici,  mais  de  rencontre  possi- 
ble) et  que  les  soldats  mineurs  du 
moyen  ftge  ont  été  aussi  appelés  hu- 
r<ms. 

Horpot,  Hurpy.  Noms  de  che- 
velures hérissées  {hurepois,  oil). 

Hurtau,  Hurtaud,  Hurtault, 
Hurtrel,  Hurtu.  Dér.  du  verbe 
heurter,  qui  avait  au  moyen  âge  un 
emploi  plus  fréquent.  Les  exemples 
anciens  nous  prouvent  qu'il  avait 


Hut 


239 


toujours  le  sens  do  presser, pousser, 
choquer,  battre. 

Husbrocq.Nom  de  lieu;  il  signifie 
maison  du  torrent  ou  du  marais.  Hus 
se  dit,  eu  viel  allemand,  pour  Sans 
(maison),  et  broc  pour  bruch,  qui 
signifie  seulement  marais  aujour- 
d'hui. 

Husquin.  Fils  de  Hus.  Voy.  Hus- 
son. 

Hussard,  Hussenet,  Husse- 
not,   Husset,  Husson.  Dér.  du 

vieux  nom  germ.  Hus  :  maison.  Hus- 
son est  arrivé  intact  jusqu'à  noup, 
car,  dès  l'an  819,  on  le  trouve  dans 
les  textes  sous  la  forme  latine  Husso, 
qui  donne  Husson  en  français.  En 
Berri,  le  husson  est  un  hérisson. 

Hus  :  criard  (oil)  doit  être  men- 
tionné comme  une  souche  non 
moins  probable. 

Citons  encore  hus  (porte)  et  hus  qui 
adoublesensde  hors  et  do  cri,  huée. 
Deux  interprétations  concordant 
parfaitement,  car  on  crie  horsdHci! 
pour  mettre  quelqu'un  à  la  porte. 
En  Lorraine,  on  dit  encore  houss 
pour  <  hors  d'ici!  >.  Le  nom  de  Hus- 
sard pourrait  donc  être  un  nom 
d'huissier  on  de  crieur,  car  nos  hus- 
sards cavaliers  ne  sont  arrivés  en 
France  qu'au  siècle  dernier.  On  sait 
que  leur  nom  vient  du  hongrois 
huzhar  (vingtième),  chaque  village 
de  Hongrie  devant  fournir  un  cava- 
lier équipé  sur  vingt  paysans  dans 
les  guerres  contre  les  Turcs. 

Hustin.  F.  ancienne  de  Hutin. 

Huteau,  Hutereau,  Hutel.  Pe- 
tite hutte,  habitant  de  la  hutte  {hute, 
oil).  On  appelait  huttiei's,  pour  la 
même  raison,  les  eoliberts  du  Poi- 
tou. Voy.  ColUbert. 

Hutin.  Querelleur,  vif,  brusque, 
entêté  (oil).  On  sait  que  ce  nom  fut 


240 


Ign 


donné  à  un  roi  de  France.  On  ap- 
pelle encore  hutinet  le  marteau  du 
tonnelier  qui  fait  tant  de  bruit. 

Hutinel,  Hutinet.  Dér.  de  Hu- 
tin. 

Huton,  Hutteau.  Hutte,  cabane. 

Huttin.  F.  de  Hutin  ou  dér.  de 
Hutte  (cabane). 

Huttner.  Habitant  de  la  hutte, 
habitant  ou  employé  de  fouderie,  de 
forge  (AUem.). 

Huvelin.  F.  d'Hubelin. 

Huyard,  Huyot.  Dér.  do  Huier: 
appeler,  gronder  (oil).  Pour  Huyot, 
voir  aussi  Roquefort. 


Imm 

Huysmans.  Villageois  (flam.). 

Huzard.  Dér.  de   Hox  {criard, 

oil). 

Hyacinthe  (en  grec,  fieur).  Au 
lieu  d'Hyacinthe,  on  disait  généra- 
lement autrefois  Jacinthe  {lej  ayant 
la  même  valeur  que  Vi).  Aujour- 
d'hui,  ce  dernier  nom  n'est  plus 
porté  que  par  la  fleur  et  par  les 
femmes,  bien  qu'il  ait  été  celui  d'un 
saint. 

Hyaume.  F.  ancienne  de  Heau- 
me :  casque. 

Hjrp.  Fruit  d'églantier  (Angl.). 

HiO'oninias.  Abr.  d'Hieronimu»  : 
Jérôme  (latin). 


lahn.  Jean  {Jahann,  Bret.). 

Ibert.  lo  Vieux  nom  germ.  (sens 
inconnu),  962  ;  2o  forme  de  Hibert. 

Ibig.  F.  du  vieux  nom  germ.  Ibik. 
Sens  inconnu. 

Ibled.  F.  flamande  du  nom  de 
saint  Apulée  (Ible). 

Icard,  Icart.  Dér.  du  vieux  num 
germ.  le  (sens  inconnu). 

Ider.  Didier  (Bret.). 

lohon.  Abr.  de  Perrichon. 

Idouz.  lo  Dér.  du  vieux  nom 
germ.  Idulf;  2°  forme  de  Hidoux. 

Igier.  Abr.  d'Audigier. 

Ignard.  Abr.  de  Huignard  ou 
d'un  nom  plus  allongé  comme  lÀsti- 
gnard. 


Igonel,  Igounet.  F.  de  Higonel, 
Higounet,  dér.  de  Hugon. 

ndefonse.  Voy.  Alphonse. 

Imbart,     Imbault,     Imbert 

Vieux  noms  germ.  qui  devraient 
tous  dériver  de  ima.Uiékbart  (barde, 
géant,  barbe),  bald  (hardi),  bert  (re 
nommé),  si  j'en  juge  par  Imbert  qvâ 
se  rencontre  en  632;  mais  il  n'en  est 
pas  de  même  de  Imbart  et  ImbauU 
qui  ne  se  rencontrent  pas.  Fdrste- 
mann  ne  peut  assigner  d'étymologle 
probable  à  m  qu'il  trouve  énigma- 
tique.  Ceci  me  donne  à  supposer  que 
les  trois  noms  ci-dessus  sont  soit 
des  abréviations  de  vieux  noms 
germ.  commençant  par  Haim  (mai- 
son) ou  Helm  (casque),ou  Sagan  (con- 
seil) qui  a  fait  Raimbaud,  Rambert, 
âoit  des  dérivés  de  Ing  (jeune),  qui 
a  fait  Incbald  (jeune-hardi). 

Immer,  Immerxnann .  Gardien 

d'abeilles  (Allem.). 


Jae 

Infroy.  F.  du  vieux  nom  germ. 
Jngofrid  (jeane-paciflqae),  771. 

Ingres.  On  a  cherché  ici  une  ori- 
gta.^  Scandinave,  mais  ce  nom  étant 
méridional,  il  ne  faut  pas  oublier 
que  nous  avons,  en  langue  d'oc,  un 
sens  naturel  dans  ingres,  lieu  par 
où  Ton  entre.  Nom  semblable  à  nos 
Porte,  Laporte,  Delaporte. 

Zost.  Abr.  flamande  des  noms  de 
saint  Josse  et  Just.. 

Irénèe.  Nom  de  saint.  Du  grec 
eirmiaio»  :  pacifique. 

Isaao.  Rire  (hébreu). 

Xéabel.  Elisabeth  (Flandre). 

Isabelle.  Chaste,  pure  (hébreu). 

Isambart ,  Isambert.  Vieux 
nom  germ.  écrits  ainsi  dés  821  et 
783.  (I«  :  fer,  glace  ;  bart  :  géant  ; 
bert  :  renommé). 

labert.  Abr.  disambert. 

Isenhat.  Chapeau  de  fer  (AUem.). 

Isidore.  Don  disis  (grec)  [?j. 

Isnard.  Vieux  nom  germ.  écrit 
ainsi  dés  le  viix^  siècle  ;  il  est  abrégé 
d'Isenkard  (fer-dur). 


Jac 


241 


Isoardp  Isouard.  F.  du  vieux 
nom  germ.  Isuwarth  (fer-garde), 
xe  siècle,  qui  s'est  abrégé  en  Itoard 
et  lauard, 

Israfil.  Plusieurs  sens  sont  don- 
nés à  ce  nom  hébreu  :  1"  Droiture 
de  Dieu  ;  2°  Dieu  naissant  ;  8<>  Dieu 
a  combattu,  il  a  combattu  Dieu.  — 
Le  premier  paraît  le  plus  vraisem- 
blable. 

Issartier.  Bûcheron,  défricheur 
{eêsartier,  oil). 

long.  Jeune  (Allem.). 

Iven.  Yves  (Bret,  Flandre). 

Ivemaiilt,Ivemeaa.  lo  Champ 
de  blé  ensemencé  i  l'automne  (oil); 
2o  qui  vient  avec  l'hiver.  Aujour- 
d'hui, les  ramoneurs,  les  maçons,  les 
marchands  de  marrons  sont  des  hi- 
verneaux  pour  Paris. 

Izambard ,  Izambert.  Voy. 
Isambert, 

Izard.  Si  ce  n'est  un  surnom  de 
hardi  grimpeur  {isard  :  chamois), 
c'est  une  abrév.  de  Isoard. 

Izembert.  Voy.  Isambard. 


Jabert,  Jabin,  Jablln.  F.  de 
Jobert,  Jobin,  Jobelin. 

Jaoaod,  Jaooolet,  Jaooood, 
Jaoooux.  Dér.  de  Jacques. 

Jack,  Jackson.  Jean,  fils  de  Jean 
(Angl.)  et  non  de  Jaeqnes  qui  se  dit 
James, 

Jaomard.  F.  de  Jacquemard. 


Jacob.  F.  ancienne  de  Jacques; 
elle  a  été  conservée  en  Allemagne. 
Elle  vent  dire  en  hébreu  :  qui  passe 
sous  la  plante  du  pied,  c'est-à-dire 
gui  supplante,  comme  le  Jacob  de 
la  Bible  supplanta  son  frère  Ésaû. 

Jacobé,  Jacobl,  Jacobs,  Ja- 
cobson,  Jacoby.  Dér.  de  Jacob 
(Allem.,  Angl.).  —  Jaeobé  peut  être 


242 


Jao 


ttne  forme  de  Jaeobie,  féminin  de 
Jacob. 

Jacoillot.  Dér.  de  Jacques  (Est, 
Comté). 

Jaoomelly,  Jacomet,  Ja- 
oomme,  Jacomy.  Dér.  et  formes 
de  Jacques.  Oa  y  sent  l'influence  du 
Oiacùmo  italien. 

Jacon,  Jacot,  Jacotin,  Jacot- 
tet,  Jacquand,  Jacquard,  Jac- 
quart.  Dér.  de  Jacques. 

Jacque.  lo  F.  de  Jacques  ;  2<i  geai, 
merle  (Est)  ;  3°  vêtement  court  (oil), 
d'où  notre  moderne  Jaquette^ 

Jaoqueau,  Jaoquel,  Jacque- 
Un,  Jacquelot^  Jacquemard, 
Jaoquemet,  Jacquemin ,  Jao- 
queminot,  Jacquemot.  Dér.  de 
Jacques  et  Jacqu^me. 

On  sait  que  Jacquemard  ou  Joc- 
quemart  a  désigné  aussi  un  automate 
représentant  un  chevalier  armé 
qui  frappe  les  heures  aux  horlo- 
ges. Ce  nom  a  fort  intrigué.  Mé- 
nage y  a  vu  sans  raison  une  altéra- 
tion de  jaque  de  maille;  d'autres,  le 
nom  de  l'inventeur  Jacques  Marc. 
Après  avoir  constaté  que  ce  dernier 
sens  ne  repose  sur  aucun  texte,  Lit- 
tré  dit  que  la  finale  mart  reste  inex- 
pliquée. 

Mais  la  lettre  m  doit  être  mise  de 
côté,  car  elle  n'appartient  pas  à  la 
désinence;  elle  marche  avec  Jac- 
queme,  nom  de  saint  (en  latin  Ja- 
eobus  :  Jacques),  qui  a  fait  Jacque- 
mard comme  Jacquemin^  Jacquemot^ 
Jacquemet.  Nous  la  retrouvons  en- 
core, cette  m,  dans  les  radicaux  Ja- 
comme  et  Jame,  sigfnifiant  tous  deux 
Jacques,  qui  ont  fait  Jaeomin  et  «7a- 
min  (de  même  que  l'italien  Oiaeomo 
a  fait  Giacomino).  On  reste  donc  en 
présence  de  la  finale  ard  qui  aurait 
une  valeur  augmentative,  comme 
dans  beuglard,  criard,  etc. 


Jao 

La  raison  qui  a  fait  appeler  Jac- 
quemart une  pièce  d'horloge  n'est 
pas  si  facile  à  expliquer.  En  atten- 
dant des  textes  Justificatifs,  je  ris- 
querai aussi  une  conjecture. 

Nous  avons  vu  que  de  bonne  heure 
le  mot  jacque  {dont  jae2uemart  est 
l'augmentatif)  a  désigné  ce  qui  était 
bruyant,  à  commencer  par  le  geai 
et  le  merle.  Jacquet  est  également 
le  nom  de  la  pie  et  du  perroquet, 
gi*ands  tapageurs.  De  jacque  (geai) 
est  venu  notre  verbe  jacasser.  Eu 
argot,  on  dit  encorejaeter  pour  crier. 

Toutes  ces  acceptions  sont-elles 
la  cause  ou  l'efRet  du  nom  de  jacque 
qui  fut  aussi  donné,  en  langue  d'oil, 
aux  rebelles  et  aux  mutins?  —  Si 
elles  n'en  sont  que  l'effet,  il  faut  al- 
ler chercher  la  cause  dans  le  soulè- 
Yement  de  la  Jacquerie  de  1358, 
ainsi  nommé,  dit-on,  à  cause  du  nom 
populaire  des  paysans,  qu'on  appe- 
lait Jacques  Bonhomme  comme  l'An- 
glais s'appelle  John  Bull.  '—  Si,  au 
contraire,  jacque  (pris  dans  le  sens 
de  bruyant)  est  antérieur  à  la  Jacque- 
rie, l'augmentatif  jacquemard,  ap- 
pliqué au  marteau  retentissant  d'une 
grosse  horloge,  aurait  eu  tout  sim- 
plement le  sens  de  tris-bruyant,  ce 
qui  est  bien  dans  son  rôle  et  se 
trouve  antérieur  de  plus  de  cin- 
quante ans  à  la  révolte  de  la  Jac- 
querie, puisque  le  Jacquemard  de 
Dijon  a  été  pris  en  1302  à  Cambrai, 
où  il  s'appelait  déjà  ainsi. 

A  Lille,  on  appelle  encore  Jac- 
quart  la  cloche  de  la  retraite  du 
soir. 

Comme  J'inlindos  sonner  Jacqoart, 
A  m'mason,  j'm'ai  sauvé  sans  retard. 

Ces  deux  vers  du  chansonnier  lil- 
lois Desrousseaux  viennent  encore 
appuyer  mon  hypothèse  qui  fait 
dériver  le  Jacquemard  d'horloge  de 
Jacque,  pris  dans  le  sens  de  bruyant. 

Jacques.  V>  Kom  de  saint,  en  la- 
tin Jacobua,  M.  s.  q.  Jacob;  8o  mu- 
tin, révolté  (oil).  Voy.  Jacquemard. 


Jai 

Jaoquesson.  Fils  de  Jacques 
(Bat).  —  C'est  le  tohn  (fils)  allemand 
francisé. 

Jaoquet,  Jacquier,  Jacqaillat, 
Jaoquillon,  Jaccioillot,  Jacquin, 
Jacqainet,  Jacquinot,  Jacquiot , 
Jaoquot.  Dér.  de  Jacques,  nom 
porté  par  plus  de  trente  saints,  ce 
qui  explique  le  nombre  de  ses  déri- 
vés. Jacquet  était  aussi  un  nom  fa- 
milier de  l'écureuil.  On  appelait  Jac- 
quUr»  les  insurgés  de  la  Jacquerie. 

Jadelot,  Jadin,  Jadot.  Dér.  et 
formes  de  Jade,  Jadeau  :  grande 
écuelle,  jatte  (oil).  Le  jadeau  ser- 
vait surtout  i  puiser  le  vin ,  et  sa 
couleur  empourprée  l'avait  fait 
prendre 'pour  terme  de  comparaison. 
On  disait  dans  l'Est,  il  a  le  visage 
rouge  comme  un  jadeau.  «  Il  a  les 
yeulx  rouges  comme  un  jadeau  de 
vergne  >,  dit  Rabelais.  Le  bois  de 
vergne  est  déjà  rouge  naturelle- 
ment. Le  plus  souvent,  jadin  est 
une  forme  bourguignonne  de  jardin. 

Jaeok.  Jacob  (Flandre). 

Jaeger.  Cbasseur  (Allem.). 

Jaffray,  Jaffré.  F.  de  Janffret. 

Jager.  Cbasseur  (Allem.). 

Jalian.  Jean  (Bret.). 

Jahlet.  F.  de  Jaillct. 

Jaillant.  Géant  (oil).  Dans  le 
Nord,  on  dit  gayant, 

JaiUon,  JaUlot,  Jailly.  Dér. 
de  JaiUe  :  vase,  gallon  (oil)  ;  2o  f.  de 
Gkdllon,  Gaillot,  Gailly.  —  Cepen- 
dant Jailly  peut  être  un  nom  de  lieu 
de  sens  bien  différent.  Exemple  : 
Jailly  (Nièvre),  dont  le  nom  latin 
était  Juliacum  (domaine  de  Julius) 
en  781.  Ceci  donnerait  à  penser  que 


Jam 


243 


Jaillon  et  Jaillot  pourraient  être 
aussi  des  dérivés  de  Jules. 

Jaixne.  Nom  de  saint,  en  latin 
Jaeohus.  Voy.  Jacob. 

Jalabert,  Jalbert,  Jalibert.  F. 

de  Oalabert  et  Galibert,  vieux  noms 
germ.  venant  de  Walaberth  et  Wa- 
llberth  (voyageur-renommé). 

Jaladon,   Jalladau,   Jallade. 

Dér.  et  formes  de  Jalada:  gelée 
(oc),  et  de  Jale  :  seau,  jatte  (oil). 

Jalet.  Dér.  de  Jal  :  coq  (oc)  ;  2» 
caillou  (oil). 

Jallais.  F.  de  Gallais. 

Jallasson,  Jallet,  Jallon,  Jal- 
lot,  Jaloureau,  Jaloutot,  Jalu- 
zot,  Dér.  de  Jal  :  coq  (oc).  On  dit 
encore  jalassoun  eu  Provence  pour 
petit  coq  ;  2»  dér.  de  Jalle  :  baquet, 
cuvier  (oil). 

Jeun.  F.  de  Jame. 

Jaxnain.  F.  de  Jamin. 

Jamais,  Jaxnait.  1°  Surnom  dû, 
comme  celui  de  Souvent,  à  une  ex- 
clamation favorite  ;  2o  forme  de  Ja- 
met. 

Jaxnart,  Jaxnault.  Dér.de  Jame. 

Jambon,    Jambu .   Qui   a  de 

grosses  jambes  (oil). 

Jame,  Jamme.  Jacques  (oc).  On 
écrit  plus  souvent  Jamme.  l»  En  Bre- 
tagne, on  dit  J^lm  ;  en  Angleterre, 
Jame»  ;  2<>  exceptionn.  :  pierre  pré- 
cieuse (oil). 

Jameau ,  Jamelin .  Dér.  de 
Jame. 

James,  Jameson.  Jacques,  fils 
de  Jacques  (Angl.). 


244 


Jar 


Jamet,  Jametel,  Jamln,  Jam- 
met,  Jaxnon,  Jamot.  Dér.  de  Ja- 
mo.  —  £a  Champagne,  on  appelle 
Jamin  le  dernier-né. 

Jan.  Jean  (Hollande). 

Jandart,  Jandel,  Jandet.  F.  de 

Jeandard,  Jeandel,  etc. 

Janet,  Janiaud,  Janioaod, 
Janicot,  Janln,  Janiot,  Jania- 
•Ot*  Dér.  de  Jean. 

Jann.  Jean  (Bret.). 

Jannet,  Jaxmey.  Jannlard» 
Jannicot ,  Jannin ,  Jaxmlot , 
Jannon,  Jannot,  Jannotin,  Jan- 
noty,  Janodet.  Janolixii,  Janot, 
Janquin.  Dér.  de  Jean.  Plasieurs 
de  ces  noms  ont  eu  des  sens  péjora> 
iifSf  mais  leur  emploi  doit  être  ex- 
ceptionnel, à  notre  point  de  vue. 

Jansen ,  Janson ,  Janssen  , 
Janssens,  Jansson.  Fils  de  Jean 
(Ângl.,  Flandre,  Suède). 

Jantet.   Janton,  Janty.  Dér. 

méridion.  de  Jean  ou  de  Gent:  gen- 
til, mignon.  Janty  est  une  forme  de 
langue  d'oc  (Jantis), 

Janvier  .  lo  Voy  .  Ahrial  ;  2o 
nom  de  saint.  En  latin  Januarius 
(consacré  à  Janns,  qui  est  à  Janus). 

Jaquandp  Jacpiet,  Jaquier, 
Jaquillard,  Jaquinet,  Jaquinot, 
Jaquot,  Jaquy.  Dér.  de  Jacques. 

Jard.  Jardin  (oil,  Champagne). 

Jarla.  Jarre  (oc). 

Jarlat,  Jarlaud.  l»  F.  de  Char- 
laty  Chariot;  2»  dér.  de  Jarle:  cuve, 
jarre  (oil). 


Jarles.  lo  F.  de  Charles  ;  2»  en- 
vier (Champagne). 


Jan 

Jarlet,  Jarlier.  F.  de  Charlet, 
Oharlier.  —Dans  le  Ifidi,  lejetrUt 
est  an  poisson. 

Jaronsse.  lo  G^ce  cultivée  (oil, 
oc)  ;  2o  terre  inculte  {Jaroêêe,  Berri). 

Jarrand.  Bancal  (Centre). 

Jarrie,     Jarrige,     Jaxrljon 

Terre  incultei  jachère  (Centre,  Poi- 
tou). 

Jarry.  lo  Bftton  de  chdne  (oil, 
Bret.)  ;  2©  rat  (J^^h  oc)  ;  8o  friche 
(Jarrie,  Ouest).  En  ce  dernier  sens, 
Jarrie  est  une  forme  du  Garrigue 
méridional,  qui  veut  dire /ri<;A«  et 
ehérte  ;  c'est  pourquoi  une  famille  La 
Jarrie  porte  trois  glands  dans  son 
blason. 

Jars.  Oie  mâle  (oil). 

Jarsain,  Jarsin,  Dér.  de  Jars. 

Jaspard.  F.  de  Gaspard. 

Jassin.  Dér.  de  Jas  :  coq  (oil). 
Voy.  Joachim. 

Jaubert.  F.  de  Gaubert  ou  abr. 
d'Enjalbert,  forme  du  vieux  nom 
germ.  Engalbçrt  (jeune-renommé). 

Jaudin,  Jaudon  (Voy.  Jodardj^ 
Jauffret.  F.  de  Gandin,  Gandon, 
Geoffroy. 

Jaulet,  Jaulin.  lo  Petit  coq 
(oil)  ;  2o  m.  s.  q.  Jolaln. 

Jaame.  Jacques,  Guillaume  (oc). 

Jault.  Coq  (Jau,  oil,  oc).  Nom 
rendu  célèbre  par  un  groupe  de  fa- 
milles de  la  campagne  nivernaise 
qui,  restées  unies,  quant  aux  biens, 
et  ne  comptant  pour  membres  effec* 
tifs  que  les  mâles  (d'où  le  nom  de 
Les  Jault  :  les  Coqs),  étaient  le  der- 


Jea 

nier  vestige  des  anciennes  commn- 
nautés.  £n  1840,  D^pi^  publia  le 
récit  d*ane  visite  qu'il  loi  avait  faite. 

Janneau,  Jaonet,  Jaunin. 
Jaune  de  teint  ou  d*habit. 

Janaion.  lo  Joyeux  (oc)  ;  80  dér. 
de  Jausi  :  Joseph  (oc). 

JanssaTid,  Jaossein.  !<>  Dér,  de 
Jautte  :  jaune  (oil)  ;  2o  f.  de  Josseau, 
Jossin. 

Jaavln.  F.  du  nom  de  saint  Jovin 
^.consacré  i  Jupiter,  latin). 

Jay.  Qeai,  Surnom  d'iiumeur 
gaie,  bruyante.  On  a  commencé  par 
dire  Lejay  ;  puis  l'article  resté  en 
tête  de  certains  noms  est  tombé.  Le 
geai  a  été,  comme  beaucoup  d'oi- 
seaux, baptisé  de  divers  noms  par 
nos  aïeux.  Dans  l'Est,  on  l'appelle 
familièrement  Jacques;  à  l'Ouest, 
Cola*  et  Ricard,  ce  qui  n'empêche 
pas,  comme  nous  l'avons  vu,  ces 
trois  noms  d'avoir  une  tout  antre  ori- 
gine. —  Je  dois  ajouter  qu'en  an- 
cien provençal,  jay  a  signifié  aussi 
joyeux,  ce  qui  nous  donne  un  second 
sens  probable  ,et  montre  une  fois  de 
plus  que  ^  vaut  g,  car  Jay  et  Oay  ne 
font  ici  qu'un. 

Jayet.  Dér.  de  Jay. 

Jean.  Les  auteurs  du  Diction- 
ruUre  de  Trivoua  disaient  en  1771  : 
•  Autrefois  on  écrivoit  Jehan,  et  en 
latin  Johannea,  comme  font  encore 
bien  des  gens,  mais  il  ne  faut  point 
mettre  d*h  aujourd'hui,  cela  seroit 
contre  l'usage.  Ce  mot  s'est  fait  de 
Joannee,  en  ôtant  la  terminaison  ea, 
et  changeant  l'o  en  e,  et  Joannee 
s'est  fait  de  l'hébreu  Johanan,  en 
ajoutant  la  terminaison  ee,  et  chan- 
geant le  dernier  a  en  e  muet  qui 
s'est  retranché.  Pour  le  mot  hébreu 
JoJianan,  ou  Johhanan,  il  s'est  dit 


Jen 


245 


pour  Jehohhanan  (comme  Josui,  de 
Jehosua,  et  Joeapkat  de  Jehoaaphat)^ 
et  il  est  composé  de  Jehova  (nom 
propre  ^e  Diou),  et  hhanan  {jgratifi- 
catus  eet),  et  signifie  :  Dieu  accordé. 
Don  de  Dieu,  Grâce  de  Dieu.  >  — 
Dans  le  pays  messin,  on  fait  encore 
sentir  Vh  de  Jehan  et  l'on  dit  Chan. 

Jeandain,  Jeandet,  Jeandin. 

Dér.  de  Jean. 

Jeanxnaire.  Le  plus  grand  des 
Jean.  Voy.  Kaire. 

Jeanne.  Fils  de  Jeanne,  et  aussi 
Jean  prononcé  en  faisant  sonner  l'n 
comme  dans  Johanne  ou  dans  la 
Jann  ou  Jean  de  Bretagne. 

Jeanneau,  Jeannel»  Jeanne- 
ret,  Jeannesson,  Jeannet,  Jean- 
ney,  Jeannier,  Jeannin,  Jean- 
non,  Jeannot.  Dér.  de  Jean. 

Jesmselme.  Jean  Anselme,  par 
fusion  des  deux  an  qui  répugnaient 
à  la  prononciation. 

Jeanson.  Fils  de  Jean  (Est). 
C'est  le  Sohn  allemand  modifié. 

Jeant,  Jeantaud,  Jeantel, 
Jeantet,  Jantheao,  Jeantelle. 
F.  et  dér.  de  Jean  ou  de  Oent  (mi- 
gnon, joli,  oil). 

Jeaud.  F.  de  Jaud  (coq). 

Jeffersrs.  Jeoffroy  (Angl.). 

Jehan,  Jehanin.  F.  ancienne  et 
dér.  de  Jehan. 

Jendot,  Jenin  Jennequin.  F. 

de  Jeandot,  Joanin,  Jannequin. 

Jenny.  Jeanne  (Angl.). 

Jentet,  Jenty.  Gentil,  joli 
(jant,  jantil,  oc). 


246 


Job 


Jeraud.  F.  de  Qeraad. 

Jér6mie.  iSlévation  de  Dieu 
(hébr.). 

Jérôme.  Nom  de  saint,  en  latin 
Hieronymug  {nom  sacré,  grec). 

Jesson.  Fils  de  Joes,  qui  est  une 
forme  flamande  de  Josse. 

Jeulin.  F.  de  Jaulin. 

Jiffard,  Jirardot.  F.  de  Giffiird, 
Oirardot. 

Jirbal.  F.  du  vieux  nom  germ. 
Oirhald  (javelot-hardi),  1080. 

Joachim ,  Joachin ,  Joakixn , 
Joaquim ,  Jouassin.  Ces  cinq 
noms  m'avaient  paru  d'abord  des 
formes  de  Joachim.  Inquiet  de  voir 
les  étymologîstes  varier  sur  la  si- 
gnification de  ce  nom  hébreu,  qu'ils 
traduisent  par  préparation,  ou  élé- 
vation, ou  fermeté  du  Seigneur,  j'ai 
fait  appel  k  M.  Alexandre  Weill, 
qui  a  bien  voulu  me  démontrer 
comment  on  a,  mal  à  propos,  con- 
fondu deux  personnages  de  la  Bi- 
ble :  Joachim  (élevé  par  Dieu)  avec 
Joachin  (établi  par  Dieu).  Joakim 
et  Joaquim  proviennent  donc  du 
premier,  tandis  que  Jouassin  pro- 
cède du  second.  Joachim  est  un 
nom  de  saint. 

Joanln,  Joannard,  Joanne, 
Joanneau,  Joannès,  Joannet, 
Joanneton  ,  Joanny  ,  Joany. 

Jeanne  et  Joannës  sont  des  formes 
de  Jean  (oc,  Allem.).  Joannèê  serre 
d'aussi  près  que  possible  le  Johan- 
nes  latin.  Les  autres  sont  des  déri- 
vés. Joanneton  est  un  dérivé  mas- 
culin de  Joannet  et  non  du  féminin 
Jeannette. 

Job.  Nom  de  saint  (dolent,  gé- 
missant, hébreu).  Un  vrai  nom  de 


Joh 

prédestiné,  e&r,  malgré  toute  ta  ré. 
signation,  le  Job  de  la  Bible  a  dû 
gémir  quelquefois. 

Jobard,  Jobelin,  Jobert,  Jo- 
bet,  Jobin.  Jobert  est  une  forme 
de  Jaubert.  Les  autres  sont  des  dé- 
rivés  de  Job,  et  sont  répandus  dans 
l'Est  du  côté  de  la  Bourgogne  et  de 
la  Comté.  Us  ont  été  ailleurs  des 
surnoms  d'hommes  naîfs  et  faciles  à 
tromper.  Littré  et  Scheler  ne  veu- 
lent point,  comme  Génin,  que  Jo- 
bard vienne  de  Job  ;  ils  le  font  dé- 
river du  flamand  jobbé  (nigaud). 
Mais  jobard  venant  de  Job  nous 
semble  aussi  naturel  que  jeannot 
venant  de  Jean.  Et  jeannot  a  été 
aussi  un  surnom  de  naïf. 

Mais  ce  n'est  pas  tout,  Jober  si- 
gnifiant aussi  railler  (oil),  Jobard  a 
pu  être  unnomdepersiffleurcomme 
de  persifflé. 

Jochixn.  Abr.  flamande  de  Joa- 
chim. 

Jocteur.  Qui  se  moque,  qui  s'a- 
muse, qui  ne  fait  rien.  Du  verbe  jo- 
quer  (oil,  wallon). 

Jodard,  Jodau,  Jodon,  Jodot. 

F.  de  Godard,  Godau,  Godon,  Go- 
dot.  On  le  voit  par  le  nom  de  saint 
Jodard  qui  se  dit  aussi  Godard. 

Joffin.  F.  de  Goffin. 

Joffre,  Joffret,  Joffrin,  Jof- 
froy.  Joffre  et  Joffroy  sont  des 
formes  de  Geoffroy.  Les  autres  sont 
des  formes  de  Geoffret  et  Geoffrin. 

Jogand,  Joguet.  Amusant  (oil). 
En  langue  d'oc,  on  dit  joquet  pour 
minauderie;  on  Poitou,  on  dit  en- 
core joguenet  pour  amusant  ,  qvi 
fait  rire.  La  forme  latine  du  nom 
de  saint  Jogond  {Jucundxus)  a  le 
même  sens  de  c  divertissant  >. 

Johanne,  Johanneau,  Jo- 
hanny.  F.  anciennes  de  Jean. 


Jol 

John.  F.  anglaise  de  Jean.  D'a- 
prôs  une  statistique  évoquée  il  7  a 
quelque  temps  par  nos  Journaux,  il 
y  a,  en  Angleterre,  environ  40,000 
noms  de  famille.  On  compte  53,000 
familles  portant  le  nom  de  Smith, 
et  51,000  celui  de  Jone».  Les  Smith 
et  les  Jones  comprennent  à  peu  prés 
.^00,000  individus.  En  moyenne  une 
personne  sur  73  s'appelle  Smith,  une 
sur  76  Jones,  une  sur  112  Williams, 
une  sur  143  Taylor,  une  sur  168 
Davies,  une  sur  174  Brown, 

Johnson  ,  Johnston.  Dér.  de 
John.  Ce  dernier  est  un  nom  de  lieu. 

Joignanx,  Joigneau.  Dér.  -de 
Joigne  :  adolescent  (oil). 

Joigny.  N.  d.  I.,  en  1180  Jovi- 
niaeus  (domaine  de  Jovin,  nom  latin 
signifiant  consacré  à  Jupiter). 

Join.  lo  F.  de  Jouin;  2»  bien  fait, 
paré  (Joint,  oil). 

Joineau.  Sens  de  Jouinot. 

Joire,  Joiris.  F.  du  nom  de  saint 
-Georges. 

Joiron.  Dér.  de  Joire. 

* 

Jolain,  Jolat,  Joliat.  Dér.  de 
Jol  :  joli  (oil),  gai  (Centre). 

Jolihois,  Jolidero,  Jolicœur. 

Bois  riant  d'aspect,  clerc  vif,  per- 
sonne aimable.  Joli  avait  autrefois 
le  sens  de  vif,  gai,  spirituel.  Dés 
le  xiii«  siècle,  on  voit  les  poiUes  se 
plaindre  des  rig^ueurs  des  jolis  cuers 
qu'ils  ont  tant  aimés. 

Joliet,  JoUn,  Joliot,  Jollvard, 
Jolivet.  Dér.  de  Joli  pris  dans  le 
sens  de  vif,  gai,  spirituel.  Ou  en 
trouve  encore  le  reflet  dans  le  Nord, 
où.  joli  vent  dire  bon,  et  surtout  en 
Champagne,  otjoli  est  aimable,  gai. 


Jon 


247 


Jolivet  avait  le  sens  do  ami  du  plai- 
sir en  langue  d'oil.  Au  xiiie  siècle, 
le  Livre  des  Métiers  dit  que  si  l'ap- 
prenti quitte  son  maître  sans  per- 
mission c  par  joliveté  >,  celui-ci  peut 
refuser  de  le  reprendre  la  troisième 
fois.  Oresme  dit  aussi  que  les  tem- 
péraments sanguins  sont  sujets  à 
joliveté  et  esbatements.  Conter  fleu- 
rette à  une  femme  se  disait  aussi 
joliver, 

Jolland,  Joliet,  Jolliet,  Jolliot, 
JolUvet,  JoUot,  JoUy.  Il  s'agit 
évidemment  ici  d'une  forme  de  Joli 
(y oy. -Joliet j  JolUfois)  et  de  ses  dé- 
rivés. Le  verbe  jolloier  {oil,  Cham- 
pagne) nous  af&rme  l'existence,  la 
possibilité  d'une  seconde  l.  Ke  pas 
oublier  que  joliet  signifie  petit  coq 
en  Poitou,  et,  malgré  moi,  je  suis 
plus  porté  à  chercher  dans  notre 
vieux  nom  du  coq  (jau,  jal)  la  ra- 
cine de  joli  que  dans  le  Scandinave 
jul  :  fête,  festin  solennel,  comme 
le  pensent  des  étymologistes  très- 
autorisés. 

Joly.  F.  de  Joli.  Voy.  JoUbois, 
Joliet,  Jolland. 

Jomain  p'  Jomand  ,   Jomard. 

Dér.  du  nom  de  saint  Jome,  forme 
de  Jacques. 

Jonahi,  Jonard.  Dér.  de  Jonne  : 
jeune  (oil). 

Jonas.  Nom  de  saint  (colombe, 
multiplicateur,  hébreu)» 

Jones.  Voy.  John. 

Jongklndt.  Jeune  enfant  (Flan- 
dre). 

Joniot,  Jonnard,  Jonnianx, 
Jonin,  Jonot.  Dér.  de  Jonne:  jeune 
(oil).  Nom  donné,  comme  aujour- 
d'hui, pour  distinguer  des  personnes 
du  même  nom.  Le  signe  distinctif 
est  seul  resté. 


248 


J08 


Jonqaer.  Jeune  selgnenr  (Flan- 
dre). 

Jonquet,  Jonqnier,  Jonq[aiè- 
res,  Joncpiol.  Nom  de  lieux  cou- 
verts de  joncB.  Jonquiireê  est  méri- 
dional. 

JOOB,  J0088.  F.  de  JOBse. 

Jordan.  F.  de  Jourdain  (00/  Âl- 
lem.). 

Jore.  1°  F.  flamande  de  Georges. 
En  Normandie  on  a  dit  aussi  Joret  ; 
en  Languedoc  Jory;  2o  peu  loigné 

(oil). 

Joret.  Dér.  de  Jore. 

Jorissen.  Fils  de  Georges,  qui 
se  dit  Jori»  en  flamand. 

Jorot,  Jorrat,  Jorre.  Dér.  et 
forme  de  Jore. 

Joset.  Âbr.  de  Joseph  (Centre). 

Joseph.  Nom  de  saint  (accroisse- 
ment|  hébreu), 

Jocdas.  Feu  du  Seigneur  (hébreu). 

Jospin.  Âbr.  de  Joséphin,  dér. 
de  Joseph. 

Joscniin.  Dér.  flamand  de  Josse. 

Joss,  Josse.  Nom  de  saint,  en 
latin  Judoeut.  {Jodoeut,  qui  se  dit 
aussi,  doit  être  considéré  comme 
une  forme  de  Judoeut),  Judocu»  est 
un  dérivé  do  Jude  {louange,  eonfeê- 
sien,  hébreu). 

Josseau.  Dér.  de  Josse. 

Josseaume,  Josselln,  Jossel- 
me.  F.  de  Gosêeaume  et  Goaselin, 
vieux  noms  germ.  Voy.  Ooateau. 
Gosseaume  et  Gosselme  sont  deux 


Jou 

formes  du  même  nom.  Les  formes 
anciennes  Joscelin  et  Jozselm  se 
rencontrent  aux  va«  et  ix«  siècles. 

Josserand.  F.  du  vieux  nom 
germ.  Qozramn  (Goth-fort),  ix«  siè- 
cle. C'est  un  nom  de  saint,  en  latin 
Joaeerannus, 

Josset,  Jossier,  Josslnet,  Jos- 
sot.  Dér.  de  Josse.  Par  ce  que  nous 
venons  de  voir,  il  peut  y  avoir  id 
des  formes  de  Gosset,  Gossot,  etc. 
Jottier  pourrait ,  en  ce  cas  ,  avoir 
pour  forme  ancienne  le  vieux  nom 
germ.  Qosheri  (Goth-armé),  773. 

Jost.  F.  flamande  de  Josse  ou 
Just. 

Jotte.  lo  Grosse  joue  (Centre); 
2o  joute,  combat  à  cheval,  bette, 
choux  (oil). 

Jooan.  F.  méridionale  et  bre- 
tonne de  Jean. 

Jouandon,  Jooanl,  Jonanin, 
Jouanlque,  Jouanne,  Jooan- 
neau,  Jouanneaud,  Jouannes, 
Jouannet,  Jouannin,  Jouanny, 
Jouanot,  Jouany.  F.  et  dér.  de 
Jouan. 

Jouard,  Jouand ,  Jooaolt, 
Jouaust,  Joubert.  En  voyant  que 
Jouflfroy  est  une  forme  de  Gode- 
froy  par  le  changement  de  Oosfred 
(Goth-pacifique)  en  Josfred  et  Jof- 
fred  (xie  siècle),  nous  ne  serons  pas 
surpris  que  Jouard  puisse  être  une 
forme  du  vieux  nom  germ.  Gozhard 
(Goth-aguerri),  x^  siècle,  Jouaud,  de 
Gr«(uzaZ<i(Goth-ancien),  959  ;  Joubert, 
de  Gozbert  (Goth-renommé),  817.  — 
Pour  Jouauat,  qui  est  un  nom  de 
Bretagne  et  qui  a  une  ê,  on  peut  pré- 
férer le  breton  jouauz  :  joyeux.  — 
En  somme,  ces  divers  noms  peuvent, 
hors  Joubert,  dériver  do  Jou  :  amu- 
sement (oil). 


Jon 

Jonbin*  lo  F.  du  nom  de  saint 
Jubin,  évêqne  de  Lyon,  en  latin 
Oehuinua,  du  vieux  nom  germ.  Oe- 
Imin  (ami  qui  donne),  xx«  siècle; 
2o  forme  de  Jouvin. 

Joiibinauz.  Dér.  de  Jonbin. 

Jooblln.  Dér.  de  Joubert,  comme 
Lamblin  de  Lambert,  Habelin  de 
Hubert. 

Joudrain.  F.  de  Jourdain. 

Jouenne.  l»  Garçon  boulanger 
ou  meunier  (joenne,  oil);  2°  Yves 
(Bret.  Comouailles)  î  3°  jeune  (vil, 
oc). 

Jouffrey  ,  Joutfroy.  Voy. 
Jouard.  « 

Jougla,     Jouglar ,     Jouglas. 

Troubadour  allant  chanter  ses  vers 
pour  vivre  (Juglar,  oe).  On  voit 
combien  le  jongleur  moderne  est 
éloigné  de  ses  attributions  pre- 
mières. 

Jouliannean,  Jouliant.  Dér.  et 
formes  de  Jouan. 

Jouin.  Nom  de  saint,  en  latin 
Jovinuê  (qui  est  à  Jupiter). 

Jouines.  Le  jeune,  le  cadet  (oc). 

Jouinot.  Dér.  de  Jonine  on  de 
Jouin. 

Jotilet,  JouUn,  Joolot.  Peut 
dtre  un  dér.  de  Jules  (oc),  car  on  dit 
Joulian  pour  Julien;  2®  forme  de 
Jaulin,  Jaulet,  Jaulot  (petit  coq); 
9°  Joulin  peut  être  dérivé  de  Jous- 
seiin. 

Joumelle.  Forme  de  Jumelle. 

Jouneau,  Jounlau,  Jounieau, 
Jounin.  Dér.  de  Jooune  .'jeune  (oc). 


Jon 


249 


Jouqaelalre.  F.  de  Juglere  qui 
jouait  au  Nord  le  rôle  du  juglar  an 
Midi.  Voy.  Jugla. 

Jourdain,  Jourdan.  1«  Nom  de 
saint,  en  latin  Jordanus.  Nom  donné 
jadis  à  ceux  qu'on  baptisait  avec 
l'eau  sainte  du  Jourdain,  rapportée 
tout  exprés  de  Palestine.  C'était  an 
nom  nécessairement  réservé  à  l'aris- 
tocratie. Dans  le  Midi,  on  disait 
Jourdan  et  Jordan,  en  Flandre, 
Jordaen  ;  2o  formes  de  Qourdin  , 
Gourdan. 

Jourdanet.  Dér,  de  Jourdan. 

Jourde,  Jourdy.  On  y  voit  une 
abr.  de  Jourdain,  mais  il  est  si  peu 
dans  nos  habitudes  d'abréger  en 
coupant  la  queue  des  noms  que 
Jourde  me  paraît  plutôt  une  forme 
de  Qourd  :  gros,  lourd*  De  même 
pour  Jourdy. 

Jourgeon.  Georges  (Midi). 

Jourlet.  F.  de  Gourlet. 

Joumault,  Joumeaux,  Jour- 
nè,  Joumel,  Joumet,  Joomot. 

lo  Terrain  labourable  en  un  jour.  N. 
d.  1.  (oc,  oil).  Ou  dit  journaux  en 
Poitou,  journau  en  Berri  et  dans  le 
Midi,  joumé,  journel,  dans  l'Est; 
2°  dér.  de  Jouméer  :  travailler  à  la 
journée  (oil);  noms  de  journaliers. 

Jousse,  JouBBsrd,  Jousselain, 
Jousselln,  Jousset,  Joussot.  F. 

de  Josse,  Josselin,  Josset,  etc. 

Jouvard.  Dér.  de  Jouve. 

Jouve.  Jeune  (oc).  Dans  le  Midi, 
on  dit  aussi  leis  jouves  pour  les 
nouveaux  mariés.  Une  femme  ap- 
pelle son  mari  mounjouve. 

Jouvenceau,  Jouvencel.  Ado- 
lescent (oil,  oc). 

11. 


250 


Jnd 


Joavenel,  Jonvenet,  Jowe- 
non,  Jonvenot.  Trës-jeane  (oc). 

Joavent,  Jouvente.  C'est  le 
Lajeanesse  du  Midi. 

Joavin.  Dér.  de  Joave. 

Joux.  N.  d.  1.  qui,  selon  Roque- 
fort, signifierait  Jupiter  en  ce  qui 
regarde  Mont-de-Jonx  (moiw  JovU). 
S*est  dit  pour  Jules  dans  cet  autre 
nom  de  lieu  Dan^ouz  (Saint-Jules), 
Doubs. 

Joay.  Nom  de  Heu  répandu.  Bn 
745,  le  nom  de  Jouy  (Moselle)  était 
Gottdiaeum  :  domaine  de  Qaud 
(vieux  nom  germ.  signifiant  bon  et 
Ooth).  Selon  Roquefort,  serait  ail- 
leurs domaine  de  Jupiter  {Joviaeum). 

Jovart,  Jovenet,  Jovet,  Jovl- 
gnot,  Jorinel,  Jovinet.  Dér.  de 
Jove  :  jeune  (oc). 

Jo3rant  ,  Joywa.  ,  Joyet  , 
Joyeux.  Dér.  de  Joy  :  joie  (oc,  oil). 
JoyatU  s'est  dit  ausai  pour  géant 
(OU). 

Jozan ,  Jozon.  Dér.  de  Jostse. 
Jozon  est  aussi  une  forme  du  vieux 
nom  germ.  latinisé  Jozo  (1096),  qui 
est  lui-même  une  forme  de  Qozo  : 
Goth  (813). 

Jobelln.  F.  de  Jolelin  :  naïf  (oil). 

Jubert.  F.  de  Jonbert. 

Jobin.  F.  de  Jobin. 

Jn binai.  Dér.  de  Jubin. 

Jublin.  Abr.  de  Jabelin. 

Jad,  Judas,  Jude.  Louange, 
concession  (hébreu).  Le  dernier  est 
un  nom  de  saint.  Jude  peut  signi- 
fier aussi  juif  en  allemand  {iude)  et 


Jni 

en  provençal  (Jmdeu).  FSntemaim 
pUee  Jûde  dans  on  répertoire 
comme  forme  d*un  vieux  nom  germ., 
mais  le  cas  semble  douteux. 

Judeao,  Judel.  Dér.  de  Jude. 

Judic.  lo  CTest,  en  Bretagne,  la 
forme  de  Jude  {Judik)^  2»  juge  (oc). 

Judicaèl.  Yoy.  Giequél  et  JmJuI. 
Pour  ce  dernier,  je  crois  avoir  été 
plus  près  du  vrai  sena. 

Judice,  Judicis.  Jugement,  juge. 
Le  premier  serait  une  abr.  dejudiei 
(oc);  le  second  est  le  génitif  latin 
(filtre  juge). 

Jndlin.  Dér.  de  Judel. 

JueL  lo  F.  de  Jnhel;  8»  joyau 
(oil). 

Juery.  Georges  (oe).  CTest  une 
forme  de  Joiry. 

Jugand.  Qui  joue,  qui  s'amuse. 
Du  YQTbejugar  (oc). 

Juge,  Juger,  Jugier,  Jugieu. 

Juge,  jugeur,  connaisseur  (oil). 

Jugla,  Juglar,  Ju^^ard.  Trou- 
badour. Voy.  Jouglar. 

Jubel.  Âbr.  de  JudicaSl,  nom  de 
saint,  diminutif  de  Judic,  qui  est  le 
Jude  breton  (en  hébreu,  louange). 

Juhlin.  Dér.  de  Juhel. 

Joigne,  Juigny.  Noms  de  lieux 
dont  la  forme  latine  peut  équivaloir 
&  Janiacum  ou  Joviniacutn  :  domaine 
de  Junins  ou  Jovin. 

Juillac.  Domaine  de  Julius  (Ju- 
liaeum). 

Juillard.  F.  de  Juliard. 


jQl 

Jolllerat.  lo  Dér.  de  Jaillet  ou 
de  Jaliers  (nom  de  lieu)  ;  2o  dér.  de 
Julier  :  geôlier  (oc). 

Jaillet.  lo  Né  en  jaillet  ;  2o  dér. 
de  Jules. 

Jailliard,  Julllien.  F.  de  Jul- 
liard,  Jullieu. 

Jules.  Avant  d'être  porté  dans 
le  inonde  chrétien  par  quatorze 
saints,  ce  nom  distinguait  une  fa- 
mille romaine,  la  famille  Julia;  elle 
prétendait  venir  en  droite  ligne  du 
fils  d'Énée,  Jules,  qui  aurait  pris 
ce  nom  à  la  suite  d'un  combat  où 
son  extrême  jeunesse  ne  l'avait  pas 
empêché  de  vaincre.  Aussi  en  avait- 
il  voulu,  dit-on,  conserver  le  sou- 
venir en  se  nommant  louloê  {en 
grec:  poil  follet,  duvet  d*  adolescent), 
absolument  comme  si,  de  nos  jours, 
on  grognard  eût  voulu  perpétuer  le 
nom  de  blane-hee.  C'est  Caton  qui 
nous  garantit  l'intention  dans  ses 
Origines,  et  il  ne  -faut  pas  moins 
pour  nous  enhardir  à  présenter  une 
telle  étymologle.  Virgile  disant  dans 
VÉnêide  que  le  Jeune  Ascagne  (ap- 
pelé llus  tant  qu'Ilion  subsista) 
porta  ensuite  le  surnom  de  Jules, 
il  me  semble  que  Jules  est  plutôt 
dérivé  dllus.  La  femme  d'Ascagne 
s'appelait  aussi  Ilia. 

Julhe.  Juillet  (oc).  C'est-à-dire  : 
né  en  juillet. 

Jolia.  Julie  (oc,  latin).yoy.  Jules. 
Comme  nom  d'homme,  il  peut  être 
encore  une  forme  de  Juliat  et  signi- 
fier né  en  Juillet  (juli,  oc). 

Julian.  Julien  (Bret.,  Allem., 
Angl.). 

Julien,  Julin,  Juliot.  Dér.  de 
Jules. 

Jollemier.  F.  intervertie  de  Ju- 
mellier  :  pore  de  jumeaux  (?). 


Jnr 


251 


Julliard,  Jullien,  Jollin,  Jul- 
lion,  Julliot.  Dér.  de  Jules. 

Jumel,  Jumelle.  Jumeau  (oil, 
oc).  Le  dernier  est  aussi  nom  do 
lieu. 

Juxuentier.  Conducteur  ou  éle- 
veur de  bétes  de  somme  dites  ju- 
ments (oc). 

Junet.  lo  Dér.  de  June  :  jeune 
(oc)  ;  20  juiUet  (oil). 

Jung.  Jeune.  —  •Junghlut  :  jeune 
personne,  mot  à  mot  :  jeune  sang 
(Allem.). 

Junger,  Jungers.  Plus  jeune, 
cadet  (Allem.)* 

JungfleiBCh.  Chair  tendre  (Al- 
lem.). 

Junier.  Genévrier  (oc). 

Junot.  Dér.  de -June  ;  jeune  (oc). 

Junquet.  Terrain  de  joncs  (oc). 

Jupille.  N.  d.  l.,<Sarthe,  Belgi- 
que). Ce  serait  domaine  de  Jovius 
(si  la  forme  latine  de  Jovii  villa 
qu'on  lui  donne  est  ancienne).  Jovius 
était  un  surnom  d'Hercule  et  de 
Dioclétien  qu'on  faisait  venir  de 
Jupiter  {Jovis). 

Jupin.  lo  Débauché  (oil)  ;  2o  dér. 
de  Juper  i  crier.  Je  ne  crois  pas  que 
le  nom  de  Jupin  donné  familière- 
ment à  Jupiter  ait  été  porté  en 
dehors  de  la  littérature  comique. 

Juquin.  Dér.  de  Jucke,  forme 
flamande  des  noms  de  saints  Jucun- 
dus  et  Judocus. 

Jurbert.  F.  du  vieux  nom  germ. 
GFurt&erf  (javelot-renommé),  826. 


252  Kap 

Juré,  Joreau.  lolâchevin, bour- 
geois, ^aaaal  (cil);  2<>  dér.  de  Jure, 
forme  du  nom  de  saint  Q-eorge,  ou 
de  Jur  :  serment  (oc). 

Jarien.  Georges  (Flandre). 

Jurisch.  Julien  (Hollande). 

Jury.  Dér.  de  Jure  (Gkorges),  ou 
nom  de  lieu  dont  la  forme  latine 
est  Qeriaeutn  (domaine  de  GF«r,  vieux 
nom  germ.). 

Josseau,  Josseauxne.  F.  de 
Jossean,  Josseaume. 


Kel 

Jussien.  Israélite  (oc). 

Juteau,  Jutet,  Jaton,  Jut- 
tean ,  Juttel.  Dér.  de  Jiute  (équi- 
table), ou  de  Jut  :  nivelé,  égal 
(Centre),  ou  de  Juxte  :  auprès,  dans 
le  voisinage  (oil).  On  appelait  aussi 
juterie  le  quartier  des  juifs  (oU),  et 
peut-être  le  sens  le  plus  prolMible 
est-il  ici.  Jute  serait  alors  une  forme 
de  jude. 

Jnven,  Juvenauz,  Juvenne- 
ton.  M.  s.  q.  Juuvin,  Jouvenet, 
Jouvenot. 


K 


Kaeffer.  Escarbot  (Kâfer,  Âl- 
lem.). 

Kahn.  !<>  F.  de  Cahen  ;  2o  nacelle. 
Ce  second  sens  serait  exceptionnel 
(AUem.). 

Kaindler.  Dér.  de  Kind  :  enfant 
(Âllem.). 

Kaiser.  Empereur  (AUem.). 

Kalbfleisch.  Viande  de  veau 
(AUem.). 

Kalkbrenner.  Chaufournier  (Al- 
lem.). 

Kaxnmer.  Chambre  (AUem.)- 

Kaxnpf.  Combat  (Allem.). 

Kaneguissert.  Discoureur  poli- 
tique (Kannengieaser,  Allem.)  ;  a  pu 
être  aussi  un  nom  de  potier. 

Kann.  l»  F.  de  Kahn;  2»  pot, 
pinte  {Kanne,  Allem.);  80  bataille, 
blancheur  (Bret.). 

BUapp.  Bonnet  {Kappe,  AUem.). 


Karger.  Parcimonieux  (AUem.). 

Karlbach.  De  Karibach  (rivière 
de  Charles).  N.  d.  1.  (AUem.). 

Karr.  Charrette  (Bret.),  brouette 
(Allem.). 

Karrer.  Charron  (Bret.). 

Karst.  Pioche,  hoyan  (AUem.). 

Kastner.  Caissier.  De  Kasten: 
caisse  (AUem.). 

Katz.  Chat  {Katze,  AUem.). 

Kaufmann.  Négociant  (AUem.). 

Kayser.  Empereur  (AUem.). 

Kees.  F.  flamande   du  nom  de 
saint  Cornélius.  Voy.  Corneille, 

Keller,  Kellermann,  Kellner. 

Keller  veut  dire  cellier  à  provisions, 
cave  (Allem.).  Le  sommelier  s'appe- 
lait Kéllermann.  En  allemand  mo- 
derne, on  dit  Kellner  ou  Kellermeit- 
ter. 


Ker 

Kerchkotre,  Kerokoff .  Cour  da 
temple,  domaine  de  Téglise  (Flan- 
dre). 

Kergaradeo.  Domaine,  maison 
ou  village  de  Caradec  (f.  de  Karct- 
dek:  aimable),  Bretagne. 

Kergorlay.  Pourrait  signifier 
domaine  on  village  du  bord  de  la 
mer  qui  se  dit  gorîenn  en  breton.  La 
différence  des  finales  me  fait  douter. 

Kerjégu.  Domaine  de  Jégn,  f .  de 
Jagu,  nom  de  saint,  en  latin  Jaeu- 
tus. 

Kergoff.  Maison  du  forgeron 
(Bret.). 

Kerkoffe.  Domaine  de  l'église 
(flam.). 

Kermenguy.  Domaine  de  Men- 
gnyj  vieux  nom  germanique. 

Kemioysan.  Domaine  de  Moy- 
san,  nom  d'homme  dér.  de  Moïse,  ou 
mai»on-7iumide  (de  Jfoez  :  humide), 
Bretagne. 

Kern,  élite,  quintessence  (Âll.). 
On  dit  Kernig  pour  vigoureux.  F9rs- 
tcmann  en  fait  aussi  une  forme  du 
vieux  nom  germ.  Kerne,  qu'il  ne 
classe  pas,  mais  que  je  regarde 
comme  l'abrégé  de  Kerine,  forme 
de  Ouérin.  Voy.  ce  nom. 

Kerrexuans.  Charron  (flam.). 

Kersauzie.  Domaine  du  Saxon 
{Saozie,  Bret.). 

Kersalnt.  Lieu  saint  (Bret.). 

Kerteuz.  Charretier  (Nord). 

Kervèguen.  Maison  ou  domaine 
de  Yeguen ,  nom  d'homme  breton. 


Kle 


253 


Kerwin.  F.  du  vieux  nom  germ. 
Kerêwind,  qui  est  lui-même  une 
forme  de  Gerwint  (ami-dispos),  793. 

Kerzauson.  Domaine  du  Saxon 
{Saozon,  Bret.). 

Kesler ,    Kessler ,    Keszler. 

Chaudronnier  ambulant  (Âllem.). 

Kesnel.  Chêne  (Nord). 

Kestner.  Layetier  (Âllem.). 

Kestelaer.  Chaudronnier  (flam.). 

Kettel.  Chaînette,  crochet  (Âll.). 

Kiefer,  Kieffer,  Kiffer.  lo  Sa- 
pin (Âllem.);  2»  tonnelier  (Alsace)  ; 
3»  mâchoire  (Âllem.). 

Kien.  Bois  résineux  (Âllem.). 

Kllbert.  F.  flamande  de  Gilbert. 

Kixu,  Klmmes.  Cime  {Kimmef 
Âllem.).  N.  d.  1. 

King.  Roi  (Ângl.). —  Kingêhury: 
colline  ou  tombe  du  roi.  —  Kings- 
ford  :  gué  du  roi.  —  Kingaley  : 
plaine  ou  prairie  du  roi.  —  Kings- 
ton :  ville  du  roi. 

Kipper.  !<>  Billonneur  (Âllem.)  ; 
2o  saumon  (Ângl.). 

KJroh.  église  (Âllem.). 

Kirsch.  Cerise  (Âllem.). 

Klaine.  F.  de  Klein. 

Klaus.  Âbr.  de  Niklans. 

Kiee.  Trèfle.  —  Kletiberg  :  monta- 
gne du  trèfle  (Âllem.). 

Klein.  Petit.  —  Kleinfelder  :  de 
Kleinfeld  (petit  champ).  —  Klein- 


254 


Koh 


fuê9  :  petit  pied.  —  Kleinhans  :  petit 
Jean.  —  KUinjaaptr  :  petit  Gaspard 
(Allem.). 

Klotz.  Qai  a  une  bosse  (selon 
Pott),  grosRe  souche,  et,  au  figuré, 
homme  rustique  (Allem.). 

Klump.  BouIe(JS7ui»j>en;  Allem.)» 

Knab.  Jeune  homme  (Allem.). 

KnausB.  Parcimonieux  (Allem.). 

Knecht.  Serviteur  (Allem.). 

Kneip.  Taverne  (£he»pe,  Allem.). 

Knight.  Chevalier  (Angl.). 

Knopf .  Bouton  (AUea.). 

Koch,  Kock.  Ouiâinier  (Allem,). 
Les  De  Kock  de  Bavière  ont  gardé 
souvenance  de  leur  origine  en  «fai- 
sant fig^irer  dans  leur  blason  un 
homme  qui  tient  de  chaque  main  une 
cuiller  d'argent. 

Kœchlin,  Kœklin.  Ce  nom  si 
noblement  porté  par  une  famille 
d'Alsace,  a  dû  être,  dans  l'origine, 
celui  d'un  petit  cuisinier  (de  Koch, 
Kœehin,  cuisinier,  cuisinière,  en  al- 
lemand). 

Kœhler.  Charbonnier  (Allem.). 

Kosnlg.  Boi  (Allem.), 

Kœnigsivarter.  Garde  du  roi 
(Allem.). 

Kohi.  Chou  (Allem.). 

Kohler.  Charbonnier  (Allem.). 

Kohn,  Kohnstamm.  Eohn  est 
une  forme  de  Kahn.  Ce  qui  explique 
le  nom  de  Kohnstamm:  tribu  des 
Cahen,  tribu  sacrée. 


Kolb.  Massue  {Kolbe,  Allem.). 

Koller,  Kollxnann.  Charbon- 
nier. De  kohle  :  charbon.  KoUer  si- 
gnifie aussi  rage  et  collerette  (Allem.), 
mais  ces  derniers  sens,  plus  corrects 
d'apparence,  seraient  exceptionnels. 

Kop,  Kopp.  lo  Tête  (flam.)  ;  2» 
abr.  de  Cop,  abr.  de  Jacob  ;So  forme 
de  Koppe  :  cime  (Allem.). 

Korn.  Cultures  de  blé  ou  de  sei- 
gle (Allem.). 

Komemann .  Négociant  en 
grains  (Allem.). 

Komprobst  «     Komprochst. 

Préposé  aux  grains,  garde  on  mesu- 
reur (Allem.). 

Krabbe.  Petit  enfant  (Allem.). 

B[rœxuer,  Kreraer.  Marchand 
de  détail,  mercier  (Allem.). 

Kraetzer.  Grattoir  (Allem.). 

Kralft.  Force,  vigueur  (Allem.). 

Kramer,  B^ramxn.  Marchand 
de  détail,  commerce  de  détail  (Al- 
lem.), 

B[r£Ultz.  Couronne  de  fleurs  (Al- 
lem.). 

B[ratz.  lo  Carde  (Allem.)  ;  2o  for- 
me de  Erantz. 

Kraus,  B[rau8S.  Crépu,  frisé 
(Allem,). 

Krebs,  Krebz.  iécrevisse  (Al- 
lem.). 

Kremer.  Marchand  de  détail  (Al- 
lem.). 

Kreutz.  Croix.—  Kreutxiberger : 
de  Kreutzberg  (montagne  de  la 
croix),  Allem. 


Lab 

Kriegel,  Krieger.  Guerrier  (Âl- 
lem.). 

KrolL  Bouclé  (AUem.). 

Krug,  Krager.  Cabaret,  caba- 
retier  (Allem.). 

Krupp.  Abr.  de  KrUppel:  rabou- 
gri, contrefait,  infirme  (Allem.). 

Kobler.  Cavelier  (AUem.). 

Kagelxnann.  Homme -l>onle, 
homme-boulet  (Allem.).  Nom  d'o- 
bèse ou  de  fondeur  de  projectiles, 

Kuhn.  Intrépide,  audacieux  (Al- 
lem.). 


Liab 


255 


Kommerlin.  Soucieux,  peiné 
(Allem.). 

Kunst,  Kttntz,  Kunz.  Art, 
adresse,  ruse,  manière  artistique 
(AUem.). 

Kuper.  Tonnelier,  sommelier 
(AUem.). 

Kurtz.  Bref,  raccourci  (AUem.). 

Kuss,  Kusseler,  Kussler.  Bai- 

seur,  embrasseur.  Les  deux  derniers 
peuvent  ôtre  aussi  des  formes  de 
KUtzler  :  chatouilleux  (AUem.). 

Kûster.  Marguillier,  sacristain 
(AUem.). 


[Nouê  avons  Jugé  inutile  de  re-  ' 
produire   Vartiele  dans  la  plupart 
des  interprétations  suivantes.] 

Ijaage.  £au,  haie  (oil). 

Itabadie.  Forêt  de  pins  !(oc). 

Iiabalestrier.  Arbalétrier. 

Icabalxue.  Voy.  Labaume. 

I«abarchède.  Pays  de  buissons 

(barcha  :  buisson,  oc). 

Labarre.  Barrière,  retranche- 
ment. 

Labarthe.  Hallier  (oc). 

Labastide,  Labastie.  Domaine 
rural ,  lieu  fortifié  (oc),  aujourd'hui 
maison  de  plaisance  (Provence). 

Labat.  Qui  est  à  l'abbé  {abat,  oc). 

lâabatte.  Buisson  (oc). 


Lflîbatal.  Se  disait  d'un  homme 
tombé,  terrassé.  «  D'abatus  est  la 
terre  jonchée  >,  lit-on  dans  un  vieux 
poëme  sur  la  bataille  de  Roncevaux. 

Iisibauine,  Labalme.  Caverne 
(oil).  «  Quelquefois  les  terres  sont 
arrêtées  par  des  rochers  apparais- 
sant avec  des  faces  verticales  comme 
de  grands  pans  de  mur  ;  les  grottes 
percées  dans  ces  rochers  prennent 
le  nom  de  balmes  ou  baume,  et  ce  nom 
de  •balrae  est  quelquefois  donné  à 
ces  murs  verticaux,  bien  qu'ils  ne 
soient  pas  toujours  percés  de  grot- 
tes. >  (Sieffer). 

Labbaye.  Voisin  ou  tenancier 
de  l'abbaye. 

Labbé,  Labé.  Qui  est  i  l'abbé. 

Labélonye.  Domaine  d'Isabelle. 
{Beloun,  oc.) 

Laberge.  Rempart,  barque,  émi- 
nence  (oil). 


256  Lab 

Labeme.  Aulne  (oil). 

Ziabesse.  l»  Liea  bas,  maréca- 
geux, à  broosBailea  (oil)  ;  2«  qui  est 
à  l'abbesse. 

Labey.  F.  de  Labbaye. 

I«abe3rrie.  Plaine  {herrie,  oil). 

Labèse.  Le  bief  (oc). 

Lablohe.  Sarnom  d'homme  léger, 
bon  coureur. 

I«abille.  lo  Surnom  d'homme 
gros  ;  2»  Phabile. 

Laboissière.  Terre  à  buis  (oil). 

Labonde,  Labonne.  La  borne 
(oc,  oil). 

Laborde.  Petite  maison  isolée 
(oc,oil),cxploitationrurale(Landes); 
léproserie  (Est). 

I«abordenave.  Borde  neuve  (oc). 

Laborderie,  Labordette,  La- 
borie.  Exploitation  rurale  (oc,  oil). 

Laboaeaae.  Terre  à  buissons 
(oil). 

Laboolge.  Friche  (Centre). 

Laboaillerie.  Laboolaye.  Plan- 
tation de  bouleaux. 

Laboulbène.  Terre  8lliceuse(oc). 

I«aboallèe.  Plantation  de  bou- 
leaux. 

Labour,  l»  Bois  blanc  {aubour, 
oil)  ;  2<'  abr.  de  Labonreau. 

Labourdette.  Petite  métairie. 

Labourdonnaye.  Domaine  de 
Bourdon  (Ouest). 


Ijao 

lAbonreaii,  Labotorél,  X«aboa- 
ret,  Labourler,  Labooriea.  La- 
boureur, métayer  chargé  de  diriger 
la  charrue  (oil). 

Labourgeade.  Bourgade  (oc). 

Labre,  lo  Lôvre,  moue  (oc); 
2<»  l'arbre  (oil). 

Labrège.  F.  de  Laberge. 

Labren.  De  la  Brenne. 

Labreveux.  Qui  abreuve,  qui 
abrège  (oil). 

Labric.  loAbri,  ombrage  (odrie, 
oil)  ;  2o  briquetier  {briea  :  brique, 
oc). 

Labrière.  Bruyère,  grand  terrain 
marécageux,  tourbeux  (Ouest). 

Labro.  lo  BIve  (oil);  2o  lèvre 
(Ital.). 

Labrosse,  Labroosse,  La- 
brouste. Broussailles,  ronces  (oil). 

Labru,Labrue,  Labroguière, 
Labruhe.  Bruyère  (oil). 

Labrune,  Labrunle.  Peut  signi- 
fier le  fils  de  la  brune,  ou  la  sala- 
mandre (Forez),  ou  rhomme  à  la 
cuirasse  (&runAe,  brunie,  oc). 

Labrut.  Lippu  (oc). 

Labussière.  Plantation  de  buis 
(oil,  oc). 

Laoaille.  Allusion  à  la  chaleur 
ou  au  chant  redoublé  de  la  caille. 
De  là  le  mot  caillette  usité  au  xvi« 
siècle  pour  désigner  un  homme  qui 
cause  beaucoup  et  qui  n'a  pas  de  con- 
sistance. 

Lacaine.  La  chaîne  (Kord). 


Ijac 

lâHoaise.  Sens  de  Lacaze. 

Lacambre.  V07.  Deleamhre, 

lâHcape.  Manteau  à  capuchon 
(oc).  —  Laeapère  :  rencapuchonné 
(aeaperat,  oc). 

Lacareille,  Laoarelle.  Querelle 
(oil,  oc). 

Lacamoy.  PL  de  charmes  (oil). 

Laoarrère,  Lacarrlère.  La  rue 
(oc),  carrière  (oil,  oc). 

Laçasse.  La  chasse,  la  maison 

(oc). 

Lacatte.  La  chatte. 

Ijacaa,  Lacaugiraud.  V>  La 
chaux  ;  2°  la  cave,  le  creux,  d'où  le 
nom  de  Lacaugiraud  :  la  cave  de 
Giraud  (oc). 

lâacaaohle.  Chaussée  (oil). 

laacaussade.  Chaussée  (oc). 

Iiacauz.  Voy.  Lachaux  (oil). 

LacaTO.  Le  creux,  la  grotte. 

Ijacaze.  Cabane  (oc). 

X«achai8e.  Maison  (Centre). 

Lachaxnbre.  Sens  de  Delcambre. 

Iiaohanal.Laohanel.Canal  (oc). 

Iiacharmoise.  10  plantation  de 
charmes  (oil)  ;  2o  rhume  de  cerveau 
(Comté). 

Ijachartronlle,  Lach&tre.  Pri- 
son {chartre,  oil). 

Iiaohau,  Laohaud,  Lachaux. 
Surnom  de  chaufournier  (la  chaux), 


Lac 


257 


ou  nom  indiquant  le  voisinage  d'une 
chaussée,  d'une  route. 

Lachamne.  Pâturage  de  mon- 
tagne (Vosges). 

Lachavanne.  Cabane  (oil). 

Lacheller,  lo  Constructeur  ou 
loueur  de  barques  {achelliery  Nord)  ; 
2o  cultivateur  pauvre  {hachtlier, 
Champ.). 

Lachenal,  Lachenaud.  Le  petit 
canal  {achenau,  chenal,  oil). 

Lachenay.  Chênaie  (oil). 

Lâcher.  Acier,  archer  (oil). 

Lacheré .  L'acéré ,  surnom 
d'homme  piquant  (Picard  ?). 

Lachère.  Viande,  charrette  (oil). 

Lachesnez.  Chênaie  (oil). 

Lâchez,  Lacheze.  Maison  (Cen- 
tre). 

Laclaverie.  Trésorerie  {clava- 
ria,  oc).  Le  serrurier  s'appelait  cîa- 
veurier  (oil). 

Lacoche.  Outre  le  sens  actuel  et 
celui  de  gorge  de  montagne  (Dau- 
phiné),  Coéhe  a  pu,  par  exception, 
signifier  le  conducteur  de  la  coche, 
carrosse  primitif.  Henri  IV  écrivait 
à  Sully:  «  Je  voulols  aller  vous 
voir,  mais  Je  ne  le  pourrai,  attendu 
que  ma  femme  se  sert  de  ma  coche,  t 
—  Plus  tard,  eoehe  est  devenu  mas- 
culin. 

Lacoin.  Taverne  {coina,  oc). 

Lacolle.  l»  ]âcole  {aUolle,  oil); 
2°  cou  (colla,  oc). 

Lacombe,  Lacomxne.  Petit  val- 
lon. En  Bourgogne,  on  dit  aussi 


258 


Lac 


comme,  d'où  le  nom  de  Lacomme. 
Les  combes  sont  formées  par  les 
chaînes  de  petites  montagnes  de 
l'Est.  Sur  d'autres  points,  ce  sont 
des  plateaux  concaves  sur  les  mon- 
tagnes. 

Lacondemine.  Voy.  Condamine. 

Laoonte.  De  la  Comté,  qui  s'é- 
crivait Conté,  au  féminin,  en  langue 
d'oil. 

Laoordaire.  Accordeur,  pacifi- 
cateur {accordaire,  oc). 

Lacome.  Outre  le  sens  connu, 
corne  a  signifié  :  cor,  clairon  {corna, 
oc)  ;  coin,  angle  (de  rue  ou  de  route), 
Centre  ;  crête  de  roc  à  forme  cornue 
(Suisse). 

Lacomèe.  Coin  de  rue,  de  che- 
min. 

Lacorre.  Ancre  {acora,  oc). 

Laooste.  Coteau  (oc). 

Lacoudre.  Noisetier  (Norm.). 

Lacoulonche.  F.  de  Colongo. 

Lacour.  Ce  nom  a  d'abord  dési- 
gné l'enclos  d'une  exploitation  ru- 
rale, puis  l'habitation  du  seigneur 
aux  champs,  puis  enfin  l'ensemble 
de  son  séjour  et  de  son  autorité. 
Le  deuxième  sens  est  le  plus  proba- 
ble ici.  On  le  retrouve  dans  le  châ- 
teau figuré  sur  le  blason  des  La  Cour 
(Franche-Comté). 

Lacourt,   Lacourtablaise.  F. 

anciennes  de  Lacour.  La  dernière 
veut  dire  domaine  de  Blaiêe. 

Lacouture.  Culture  maraîchère 
(oil). 

Lacquet.  Arbalétrier  (oil). 


Lad 

Laoqalt.  Tranquille,  vassis  (oe- 
quiê,  oil). 

Laorampe.  Outre  le  sens  connu, 
il  est  à  noter  que  c'est  une  forme 
béarnaise  de  Lachambre. 

Lacretelle.  éminence  (oil). 

Lacrique.  Terre  inculte,  baie 
(Norm.,  oil). 

Lacrouts.  Croix  (crouSf  crotst  oe). 

Lacroze.  Grotte  {croza,  oc). 

Lactance.  Nom  latin  dér.  de 
Laetana  :  qui  a  du  lait. 

Lacurie.  lo  p .  d' écurie  ;  2©  désir, 
envie  {curie,  oil). 

Ladague.  Poignard,  persifflage. 
C'est  du  premier  sens  qu'est  venu  le 
second.  Mais  dès  le  xiye  siècle,  on 
se  servait  des  deux,  car  un  texte 
rapporté  par  Du  Cange  fait  dire  à 
un  compagnon  se  disputant  avec  un 
autre  :  «  Je  te  prie,  ne  me  baille 
point  de  dague  (  raillerie  );  j'en  ai 
assez  d'une  de  mon  côté.  > 

Ladaxue.  Qui  est  à  la  dame,  c'est- 
à-dire  à  la  femme  noble.  C'est  encore 
un  nom  qui  est  parfois  fort  altéré, 
comme  dans  le  nom  de  la  Gratte- 
aux-Damea  près  de  Metz,  qui  était 
autrefois  la  Grange-aux-Dèmes,  ainsi 
nommée  parce  qu'on  y  apportât  le« 
dîmes. 

Laden.  1°  Fleuve  {dcn,  oc);  2» 
Adam  (oil)  j  fto  m.  s.  q.  Ladent. 

Ijadent.  lo  Surnom  de  grande 
dent;  2©  courbé  {adent,  oil). 

Ladeuze,  Ladevèze.  Pâture  on 

bois  communal  {deves,  devesa,  oc). 

Ladislas.  Nom  de  saint.  Abr.  de 
Vladislas  (chef-glorieux,  selon  M. 
de  Coston).  Slave. 


Laf 

liadmiral,  Iiadmiraolt.  Qui  est 

i  Tamiral,  an  gonvemenr  de  pro- 
vince (oll). 

Ladoaoe,Ladoaoette,Ladouz. 

Outre  le  sens  conna,  rappelons  celui 
de  aouree  (adouê,  adoux,  oc). 

I«adre.  !<>  Abr.  de  Lazare  (oc); 
2o  lépreux  (oil,  oc). 

I«adrech.  L'adroit  (oc). 

Ladreit,  Ladret.  l»  L'adroit 
(oil,  oc)  ;  2o  dér.  de  Ladre. 

Iiadrière.  Léproserie  (oil). 
Laf  abrègue.  Forge  (oc). 
Ijafage.  Hêtraie  (oc). 

Iiafarge,  Laf argae ,  Lafaurie. 

Forge  (oil ,  oc) .  Les  familles  La- 
farge  (Auvergne)  et  Lafargue  (Ile- 
de-France)  avaient  trois  marteaux 
dans  leur  blason.  Lafargue  est  le 
mot  de  langue  d'oc  farga  (forge) 
francisé.  Il  a  dû  distinguer  dans 
l'origine  les  ouvriers  on  les  habi- 
tants d'une  forge.  Les  Lafargue 
viennent  généralement  du  Sud.  En 
entrant  dauB  le  Périgord  et  en  al- 
lant vers  l'Est  et  le  Centre,  dans  le 
Berri,  le  Maçonnais,  on  trouve  plu- 
tôt des  Lafarge.  Lafaurie  est  dau- 
phinois et  provençal. 

Lafayette.  Bois  de  hêtres. 

Lafenestre.  Outre  le  sens  connu, 
fene»tre  s'est  dit  autrefois  pour  bou- 
tique, trihune,  et  même  pour  lunet- 
tes, témoin  ce  texte  du  xvi«  siècle 
cité'par  Littré  sur  les  infirmités  de 
la  vioilesse  :  c  Quand  les  oreilles 
demanderont  cotton,  les  yeulx  des 
fenestres,  lei  mains  un  bastou.  • 

Ijalerrière.  Usine,  mine  de  fer. 


Laf 


259 


Lafère.  lo  Abr.  de  Laferté,  n.  d. 
1.  ;  2o  bâte  féroce  (oil)  ;  So  métairie 
(oc). 

Lafertè.  Forteresse  (oil). 

Lafèteur.  F.  de  Laffecteur. 

Lafève.  Outre  le  sens  actuel, 
peut-être  qui  est  au  forgeron^  car  le 
nom  de  Laferon  existe  aussi.  Voy. 
Ferron,  Laffore. 

Laffaille,  Laff argue.  F.  de  La- 
faille,  Lafargue. 

Laffecteur.  Apprêteur  de  toiles, 
flatteur,  affecté  de  manières  (oil). 

Laffely.  L'affligé  {afflit,  oil). 

LaffiUée.  F.  de  Lafllé. 

Laffitte.  Pierre  druidique  droite 
ou  menhir  (en  vieux  français  :  pierre 
fitte  ;  en  latin  :  petra  ficta  ou  fixa). 
Nom  porté  en  France  pour  la  même 
raison  par  plusieurs  villages  :  Pier- 
refittc,  Peyrefltte,  Pierrefiche,  Pey- 
rehitte.  Il  est  à  noter  qu'en  langue 
d'oc,  Vafite»  était  une  pierre  blan- 
che. 

Laffly.  F.  de  Laflfely. 

Laffon.  Fontaine  (oc,  oil). 

Laffore.  1°  Qui  est  au  forgeron 
(l'à/awre  ;  f orgeron,oc)  ;  2*>  scie  {fora, 
Limousin). 

Lafilë.  Le  rasé.  On  dit  afUat  en 
langue  d'oc. 

Lafisse.  !<*  F.  de  Laffitte  (on  dit 
fiaêa  pourra  en  1.  d'oc)  ;  2«  l'aiguil- 
lon (oc). 

Lafitte.  Sens  de  Laffitte. 

LaQesselle.  Petite  flèche  (oil). 


260  Lag 

Lafolie,  X«afoll6e.  Feaillée,  bo- 
cage (outre  le  sens  connu). 

Laf on,  I^ond,  Laf  ont,  I^on- 
tan.  Fontaine,  source  (oc,  oil). 

Laforcade.  Bifurcation  de  che- 
min (oc). 

X«af oroe.Forteresse,  fourche  (oil). 

Lafuente.  Fontaine  (Bsp.). 

Lagaohe.  Pie.  Voy.  Agaaae. 

Lagana,  Lagane.  Petit  ruisseau 
(oc). 

Lagarde ,  Lagardette.  émi- 
nence,  poste  fortifié  (oil). 

Lagarrigue.  Lieu  montag^neux, 
à  végétation  rabougrie  faute  d'eau 
(oc). 

Lager.  F.  du  nom  de  saint  Léger. 

Lagesse.  Pie.  Voy.  Agasse. 

I*agler.  Sens  de  lAger. 

Laglaine.  Poule  (Nord). 

Lagogé,   Lagoget,   Lagogey. 

Plaisanterie,  divertissement  (goge, 
oil). 

Lagoroe,  Lagorse.  .Lieu  plein 
de  décombres  et  de  mauvaises  her- 
bes {gorsUf  limousin). 

Lagoutte  ,  Lagrange  ,  La- 
grave.  Voy.  Goutte,  Grange,  Grave. 

Lagravière.  Sol  de  gravier. 

Lagrellère.  Lieu  plein  de  gril- 
lons {grelier,  oc). 

Lagrenèe.  Glanage  (Centre). 

Lagrèze.  Lieu  pierreux,  mon- 
tagne de  grès  (Midi).  —  Exception- 


lAh 

nellement  :  !<>  grfile,  pluie  de  gré- 
Ions  (oc)  ;  2o  Grecque  de  nation  (oc). 

Lagroue.  Terre  caillouteuse 
{grouette,  grouaUle,  Oentre). 

Iiagaesse.  Pie.  Yoy.  Agaêê9. 

Iiagnette.  Guetteur  (oil). 

Lagoille.  Aiguille  (oil).  Surnom 
de  couturier  ou  de  rocher  à  pic  très- 
elftlé  (Provence). 

Lagulllermie,X.agiii]lonnière. 
Laguittonie.  Le  domaine  de  Guil- 
lerme,  —  Guillon,  —  Guitton.  Voy. 
ces  noms. 

Lahanier.  Laboureur  (oil). 

Laharagne.  Araignée  {aragne, 
oil.  Centre).  Jusqu'au  xvx*^  aiècle, 
Varaignie  n'était  que  la  toile  de 
raratync  On  a  confondu  les  deux 

termes. 

La  HaussoiB.  Vieille  maison.  En 
vieux  français  comme  en  allemand, 
on  a  dit  haus  pour  maison,  et  en 
Picardie  particultôrement  on  appelle 
liaaoia  un  vieil  édifice. 

LahiUe.  Fille  (TiUla,  oc). 

Lahltte.  M.  s.  q.  La^tte. 

Lahoche.  Voy.  Desoucheê. 

Lahouche ,  Laliousse.  lo  La 

housse  ou  houche  était  autrefois  xme 
robe  de  dessus  ou  une  enveloppe  de 
bouclier  (oil)  ;  2»  dans  le  Nord, 
housse  se  dit  encore  pour  bottine,  ce 
qui  en  fait  une  forme  de  heuêe.  Ce 
dernier  sens  doit  être  le  plus  fré- 
quent. 

Lahoossaye.  Bois  de  houx  (oil). 

Laliousse.  Voy.  Lahouche. 

Lahappe.  Nom  d'oi^au,  et  sur- 
tout crête  emplumie.  Surnom  de  pa- 
nache ou  de  toupet. 


Lahnre.  Poil  hérissé  (cheveax, 
barbe  on  moustaches),  oil. 

I«aigiieaa  ,  Laignél.  Agneau 
(OU). 

X.aignier,  Lalgnlez.  l»  Ma- 
gasin de  bois  à  brûler  {laingne,  oil, 
Nord);  2»  lainier  (oil);  So  dér.  de 
Laigner  :  gronder  (oil). 

Iiaigre.  Outre  le  sens  connu , 
aigre  eut,  au  moyen  âge,  celui  de 
actif,  vaillant. 

Xiaigue.  L'eau  (oc).  Une  maison 
dauphinoise  de  ce  nom  a  des  gout- 
tes d'eau  figrurées  sur  son  écu. 

X,aillard,  LaiUer ,  LaiUier. 
Marchand  d'ail  ou  de  aauee  à  Vail 
{VaUlier,  oil).  C'était  une  industrie 
fort  achalandée  au  moyen  âge.  Pa- 
ris, en  1292,  comptait  neuf  ailliers 
(deux  de  plus  que  les  pâtissiers). 
Pouvait  signifier,  au  ûgvL^  piquant, 
querelleur .  Exceptionnellement  , 
raillier  est  la  mouette  (Norm.),  un 
oiseau  de  proie  (oil). 

• 

I<air,  Lalre.  V*  Oolère,  courroux 
(oil)  ;  2o  sec,  maigre  {aire,  oil)  J  3° 
grange,  aire  (oil,  oc)  ;  4o  en  langae 
d'oc,  Laire  a  le  triple  sens  de  souci, 
chagrin,  homme  ruiné  et  larron.  En 
flamand,  on  donne  aussi  à  lere  cette 
dernière  acception. 

Xiaisan.  !<>  Qui  ne  veut  avoir 
aucune  peine.  Mot  i  mot  :  qui  ne 
consulte  que  ses  aises.  Se  disait  en- 
core au  zviii«  siècle  {laieant)  \  29  qui 
est  dans  l'aisance  {aiaant.  Centre). 

Laisné.  L'aîné  (oil). 

Laisney.  Marchand  de  laine  (oil). 

Laissas.  Là  haut  (oc).  Nom  d'ha- 
bitation. 

Xaajaille.  !<>  Vase  de  terre  (oil)  ; 


Lai 


261 


2o  source  jaillisante,  selon  M.  Sief- 
fer.  On  dit  encore  en  Poitou  ajaUIcn 
pour  ajonc  épineux. 

Lajarrlge.  Friche  (oc). 

Lajoinle.  La  jeunesse.  De  Joint  : 
jeune  (oil). 

Lajon.  Ajonc  (oil). 

Lajonquière.  Lieu  plein  de 
joncs  (oc). 

Lajouz.  Ajonc  (oil). 

Lajos.  Là-bas  (oc,  oil).  Nom  de 
lieu  du  genre  de  Laissus,  Lassus. 

Lalain.  !<>  N.  d.  1.  Voy.  Delalain  ; 
2«>  l'Alain.  Voy.  ce  nom. 

Lalaisse.  Barrière  ,  palissade 
{laisea,  oc). 

Lalandre.  Lande  (oil). 

Lalanne.  Plaine,  laine  {lana^  oc). 
Dans  les  Pyrénées,  c'est  un  nom 
fréquemment  employé  pour  dési- 
gner une  grande  lande. 

Lalauze.  Alouette  (oc). 

Lalègue.  L'allègre  (oil). 

Lalement.  L'Allemand. 

Lalenf,  Laleos.  Alleu,  terre  pa- 
trimoniale. 

LaUgand,LaUgant,I«allgaier. 

Le  raisonneur,  le  plaideur.  De  l'an- 
cien verbe  alliguerf  qui  a  fait  notre 
alléguer.  En  langue  d'oil,  alligueur 
signifiait  grand  parleur. 

Itallia.  Parent  {alliât,  oc). 

Lalller.  lo  F.  de  Laillier  ;  2'> 
grand  oiseau  de  proie  (oil,  oc)»  d'où 


262 


Iiam 


Ie8  alertons  des  ducs  de  Lorraine  et 
de  Montmorency.  Dans  le  Contre, 
tout  gros  oiseau  de  proie  est  appelé 
aille. 

Lalo.  1°  Alouette  {aloe,  oil);  2° 
domaine,  métairie  ;  3<>  f.  du  nom 
de  saint  Ladislas. 

Iialoge.  Cabane  de  torchis  (Cen- 
tre). 

Lalonde,Lalondre.  Voy.  Londe. 
Lalou.  Alleu  (oil).  Yoy.  LaUuf. 
Laloue.  Alouette  (oil). 

Laloy.  l»  Corps  de  ville ,  office 
municipal  (oil);  2°  métal  d'or  ou 
de  cuivre,  car  au  xv°  siècle,  Despé- 
riers  parle  d'une  trouvaille  de  piè- 
ces antiques,  c  les  unes  d'argent,  les 
autres  d'aloy  i,  et,  au  xvi^  siècle, 
Ronsard  dit  :  •  Qu'il  se  fasse  argen- 
tier, ayant  tousjours  les  doigts  jaunes 
de  ton  aloy.  > 

Ijaluyë.  Approuvé,  loué  {allouié, 

oil). 

Laxuadon.  Qui  est  à  Amadon. 

Lamagnère.  1°  Chaudronnière 
{maignier,  oil);  2*»  manière,  appri- 
voisée, familière  (oc). 

Lamaille.  !<>  Massue  (oc)  ;  2°  pe- 
tite monnaie,  marne  (mail,  oil). 

Lamant.  1°  Notaire  (amant,  oil)  ; 
2o  nom  de  saint,  en  la::in  Lamanuts 
(Comté). 

Lamarohe.  l»  Frontière  (oil)  ;  2o 
du  comté  de  la  Marche. 

Laxuarle.  Terrain  marneux. 

Lamarque.  Frontière  (oo). 

Lamarre.  Houe  (oil). 


Iiam 

Lamartine,  Lamartinie.  Do- 

'maine  de  Martin. 

Lamas,  l»  Métairie  (mate,  oil); 
2°  pré,  jardin  (nuue,  oil).  Dans  le 
Midi,  Maê  se  dit  du  bâtiment  de 
ferme  de  la  plaine  ;  horde  se  dit  de 
la  ferme  de  la  montagne. 

Lamatte.  Butte,  tertre  (oc);  2» 
lait  caillé  (oil). 

Lamaury.  Qui  est  à  Amaury. 

Lamaze.  Métairie,  maison  (oc). 

Lamazière.  Enclos  rural  (oc). 

Lamballais.  Orig.  de  Lamballe. 

Lambard.  l»  F.  de  Lambert;  2» 
dér.  de  Amher  :  ambitionner  (oil). 

Lambel.  !<>  Lambeau  (oil);  2of. 
de  Lambert. 

Lambelet,  Lambelin.  Dér.  de 
Lambert,  comme  Roblin  de  Robert. 

Laml^ert.  Nom  de  saint,  en  latin 
Landobertus.  Du  vieux  nom  germ. 
Landobercth  (renommé  du  pays), 
vii>^  siècle.  On  trouve  Lambert  dès 
791. 

Laxnberterie,  Lambortye.  Do- 
maine de  Lambert. 

Lambin.  En  voyant  que  Lam- 
bert a  fait  en  flamand  l'abréviation 
Lamm,  et  les  dérivés  Itammin,  Lam- 
mekin,  ou  peut  régulièrement  voir 
dansikim&tnun  dérivé  de  Lambythr. 
de  Lambert.  On  a  beaucoup  disserté 
sur  l'étymologie  de  lambin  pris,  an 
xvi«  siècle,  dans  le  sens  actuel,  qui 
nous  paraît  an  simple  jeu  de  mots 
sur  la  première  syllabe  (lam  et  Unt). 

Lambinet;LambHn,Lamblot, 
Lambotin.  Dér.  de  Lambin  et 
Lambert. 


Lam 

Lamboley.  Fossoyeur  {lambau- 
lays,  oil). 

liambqnin.  l»  Fils  de  Lambert 
(flam.);  2»  petit  agneau  {lamàkin, 
Angl.). 

Ijambre.  Lamproie,  grosso  pièce 
de  terre  ou  de  pré  (oc). 

X<ainbrecht.  F.  ancienne  de 
Lambert.  Elle  est  restée  au  Nord. 

I«azn6.  Aimé  {améf  oil). 

Laineaii.  Hameau  (oil). 

Lamellerie.  l»  Dér.  de  Meller: 
exciter  des  querelles;  2»  plantation 
de  néfliers  {mellierf  oil);  8°  bois 
d'amandiers  {amellier,  oc). 

I«aznendoiir.  lo  Celui  qui  saute 
dans  l'eau  (Bret.);  29  dér.  d* Amen- 
der :  améliorer  (oil). 

Ijameimais .  Montagne  {menez, 
Bret.). 

Iiamer.  l»  Amer  :  voisin  de  la 
mer  ;  2°  sauteur  (Bret.)  ;  So  amant 
(jamere,  oil). 

Laméthéry.  Métairie,  exploita- 
tion agricole  dont  le  fermier  par- 
tage par  moitié  avec  le  propriétaire. 

Xaamette.  Limite,  borne  (oil). 

I«amey.  F.  de  Lamier  :  amant, 
amateur  (oil). 

laamio,  Lamich,  Lamlel,  La- 
mlot.  Ami.  Lamich  est  catalan,  La- 
mic  est  de  laug^ue  d*oc.  Les  autres 
sont  de  langue  d'oil. 

Xaamirail,  Lamiraux.  F.  de 
Ladmirault. 

I*axnxn.  !«  Agneau  (AUem.)  ;  2o 
saut  (Bret.). 


Lam 


263 


Lammens.  Fils  de  Lammen 
(Lambert,  flam.). 

LaxQoise.  Mouche  {muiaaa,  oc). 
LaxQole.  Meule  de  moulin. 
Laxnoline.  Moulin  (oc). 

Laxnoxne.  Mascarade,  grimace 
(oil).  Ce  dernier  sens  a  fait  momerie 
et  morne  (enfant). 

LaxQon.  A  mont,  au-dessus  (oil). 
Nom  de  demeure. 

Lamorelle.  Basanée,  femme  ou 
domaine  de  Morel. 

Lamoricière.  Domaine  de  Mo- 
rice. 

Lamorliëre.  Domaine  de  Morel. 

LaxQortelllère.  l»  Fabrique  de 
mortier,  femme  de  mortelier  (gâ- 
cheur de  mortier)  ;  2»  réservoir  de 
saline  (mortelayra,  oc). 

Laxnote,  Lamothe.  éminence 
naturelle  ou  élevée  artificiellement 
pour  la  construction  d'un  château. 

LaxQOUille.  Pré  humide  (Est, 
Centre). 

Laxnouque.  Mouche  (Nord)  ; 
moustache  {motMque,  oil). 

Lamour.  !<>  Outre  le  sens  connu, 
veut  dire  'sauteur  en  breton  ;  2o  sens 
de  Lamouque. 

LaxQOuroux.  Amoureux,  hu- 
main, sensible  (oil). 

LaxQOUSse.  !<>  Outre  le  sens  con- 
nu, mousse  veut  dire  fraise  (Ouest); 
2o  sens  de  Lamouque. 

Lampèrière.  Qui  est  i  l'empe- 
reur d'Allemagne  {ampérière,  oil). 


264 

Peut  avoir  été  an  samom  de  grandes 
manières. 

Z«ampre.  Grosse  pièce  de  terre 
ou  de  pré,  lamproie  (oc). 

Lamprlère.  F.  de  Lampérlèro. 

X<am8.  Fils  de  lia,m{Lambert,û.). 

Z«amare.  Oatre  le  sens  connu  :  l» 
nom  de  lion  ;  2»  fourrure  ;  S»  sau- 
mure (oil). 

Z.amy.  L*ami. 

Z<an.  F.  des  noms  de  saints  Lon- 
gin  et  Laviu  (flam.). 

Ijanauze.  Noise,  bruit,  fracas 
{nauta,  oc). 

Lanave.  Navire,  barque,  prairie 
marécageuse  (oil). 

Lanoel.  l»  M.  s.  q.  Âncel  ;  2»  dér. 
de  Lancé  :  homme  grand  et  maigre 
(oil). 

Ijanoeleux.  Lance-loups.  Nom 
de  louvetier. 

Lanoelln,  Lanoelot.  Dér.  de 
Lancel.  Lancelot  est  aussi  en  France 
une  forme  de  Ladislas.  £n  Flandre, 
c'est  le  nom  vulgaire  qu'on  donnait 
à  saint  Landelin. 

Lanoereau.  Dér.  de  Lancier  ou 
de  Laneerer  :  frapper  de  la  lance(oil). 

Lanoluse.  Bnclume  (oc). 

Lanoon,  Lançon.  Le  premier 
est  une  pique,  un  angon,  mais  la  cé- 
dille fait  du  second  un  nom  de  lieu 
répandu  des  Bouclies-du-Rbône  aux 
Ardennes. 

X<anorenon.  Longue  moustache 
(Nord). 

Lanoret.  Mauvais  sujei  (Norm.). 


Landa.  Lande,  désert  (oe). 

Landais.  V*  Lande  (oil)  ;  i»  habi* 
tant  des  landes. 

Landan,  Landard.  lo  Dér.  de 

L€uider  :  ne  vouloir  rien  ISaire,  se 
promener  (oil);  2^  X/andord  est  aussi 
un  vieux  nom  germ.  qui  se  trouve 
déjà  dans  le  polyptique  d'Lrminon; 
il  est  abrégé  de  Landohard  (aguerri 
du  pays),  x«  siècle. 

Landeau,  Landel.  lo  m.* s.  q. 

Landan;  2^  dér.  de  Roland.  En 
Italie  on  dit,  dans  ce  dernier  sent, 
Landelino. 

Landelle.  Petite  lande. 

X^andemar,  I«andoin.  Vieta 
noms  germ.  signifiant  Uluêtre  ifo 
payé,  et  ami  du  peuple.  Landoin 
s'écrit  ainsi  dès  690;  il  est  abrégé 
de  Landwin  (Itutd  :  pays  ;  —  win  : 
ami,  compagnon). 

Landin.  lo  Dér.  de  Roland.  Ed 
Italie  ou  dit  Landino  ;  2o  sens  de 
Landan. 

Landola.  F.  de  Landais. 

Ziandolet.  Indolent.  Voy.  Lan- 
dan. 

Ziandon,    Landot,    Landoat 

lo  M.  s.  q.  Landan  ;  2o  Landon  est 
un  vieux  nom  germ.  dér.  de  Land  : 
terre ,  pays.  Sa  forme  latine  Lando 
est  de  744.  Landon  est  encore  un 
nom  de  lande  (oil).  Landoux  veut 
dire  paresseux  en  Poitou,  ce  qui 
confirme  notre  premier  sens,  mail 
il  est  en  même  temps  une  forme  du 
vieux  nom  germ.  Landulf  (loup  du 
pays),  viii«  siècle. 

Landragin.  On  rencontre  aussi 
le  nom  de  Landragain.  Il  signifie 
chef  dû  pays  {land  :  pays;  ragan  ou 
regin  :  conseiller,  selon  les  uns,  cAe/, 
selon  les  autres).  Vieux  nom  germ. 


Lan 

Ijandrè ,  Landrevin ,  Lan- 
driau ,  Landrieux ,  Iiandrin , 
Landron,  Iiandru,  Landry.  F. 
et  dér.  de  André  ;  2»  déi*.  de  lan- 
dore  et  landreux  qui  signifiaient 
lent,  infirme  (oil).—  Landry  toutefois 
est  surtout  un  nom  de  saint,  en  la- 
tin Landericus,  du  vieux  nom  germ. 
Lcmderich  (riche  du  pays),  632.  Ce 
double  sens  fait  que  Landry  est  le 
plus  répandu  de  la  série  de  noms  à 
la  fin  de  laquelle  il  est  placé.  Lan- 
drin  était  aussi  une  abréviation  de 
Flandrin  (oiH. 

Xaandur,  Landureau.  Infirme, 
valétudinaire  {landore,  oil). 

I«aiie.  Outre  le  sens  connu  :  1» 
Taulne  (Nord);  2o  canard  (oil).  — 
Lane  vcnl  dire  aussi  lande  dans  les 
Pyrénées. 

I<anel ,  Laneaa.  !<>  Dér.  de 
Lane;  2o  abr.  de  Lagnel  et  Lagneau 
(oil)  ;  30  anneau  (oil). 

X«aneele,  Lanelle.  Lieu  maré- 
cageux {neeîe,  noyelle,  oil). 

I«aiiel.  Ane  (oil). 

Ijaneret.  V*  Dér.  de  Laner  :  pa- 
reiweux  (oil);  2°  marchand  de  laine 
{laneron,  oil). 

Lanet.  1^  Nain  (oc)  ;  2»  petit  ca- 
nard (oc);  30  Janet.  —  Voy.  Anet. 

Iianeuville.  Ville  neuve. 

Iianfray,  Lanfrey.  Formes  du 
vieux  nom  germ.  Lantfred  (pacifi- 
que du  pays),  731. 

Lang.  Long  (flam.,  AUem.). 

Ijangbein.  Longue  jambe  (AU.). 

Lange.  1<>  Comme  Langelin  et 
Langelot  (petit  ange),  Ledieu,  Da- 
blin,    DebloU}    Debloteau   (diablo- 


Lan 


265 


tins)  et  Langé  rappellent  soit  des 
caractères  opposés,  soit  des  rôles 
joués  aux  représentations  de  ces 
grands  mystères  religieux  auxquels 
se  bornait  le  théâtre  du  moyen  âge  ; 
2")  f .  flamande  du  nom  de  saint  Lon- 
gin  ;  30  vêtement  de  laine  (oil). 

Langelée,  Langellè.  Engourdi, 
froid  (oil). 

Langelin,  Langelot.  Dér.  de 
Lange  {ange,  oil). 

Langenbach,   Langenhagen. 

Long  ruisseau,  longue  haie  (Allem.). 

Langènieux.  Ingénieur,  ingé- 
nieux (oil). 

Langenstein.  Longue  pierre 
(AUem.). 

Langhat.  Long  ohapeau  (Al- 
lem.). 

Langlacè.  Froid,  engourdi. 

Langlade.  Angle  de  roche,  coin 
de  rue  (oc). 

Langlès.  Anglais  (oc). 

Langlet,  Langlols.  Anglais.  Le 
premier  peut  avoir  le  sens  de  Lan- 
glade, mais  il  est  relativement  trop 
répandu  pour  ne  pas  être  aussi  une 
forme  de  Langlais. 

Langlume.  Enclume  (oil). 

Langorroux.  Langoureux,  lan- 
guissant (langourouê,  oc). 

Langot.  Malade  (oil). 

Langrade.  F.  de  Langlade. 

Langrand.  1°  Kmpressé,  ardent 
(oil)  ;  2"  Knguerrand. 

Langrais.  F.  de  Langlais. 

12 


266 


I«aii 


Ijangrognat  ,  Langrognet  , 
Ijangrongnet.  Grognon  (oc). 

Langsdoiif .  C'est  le  Longeyille 
allemand. 

Languereau ,  Languet ,  Lan- 

goin.Faible,  languissant.  En  langue 
d'oil,  languerer  se  dit  pour  être  ma- 
lade et  languine  pour  faihteiêe. 

Languignier.  Ingénieur  (oil). 

Laniel.  F.  de  Lagnel. 

I«anler.  !<>  Anier;  2o  avare,  pa- 
resseux (oil)  ;  30  laboureur  {ahanier, 
oil). 

Lanjuinais.  Territoire  de  Jui- 
nais  (Bret.). 

Laxuuan.  Paysan  {Landmann , 
AUem.). 

Lanne.  Plaine  (Pyrénées).  Il  est 
à  remarquer  que  ce  mot  a  le  sens 
de  lande  en  bretoi). 

Lannecaube ,  Lannegraoe , 
Lannelongue.  Plaine  pelée,  plaine 
fertile,  grande  plaine. 

Lannoy.  1°  Aulnaie  (Nord)  ; 
20  peine,  chagrin  (oil);  3»  pays  de 
canards  (une),  s'il  faut  en  juger  par 
les  Lannoy  de  Beauvaisis  qui  portent 
d'argent  à  trois  canes  de  sable.  Mais 
en  ce  sens,  on  disait  plutôt  annefiëre. 

Lanoaille,Lanoë,Lanoae.  Pré 

marécageux  (oil). 

Lanore.  Honneur,  âef  (onor); 
bru  {nore,  oil). 

Lanos.  l»  Laineux,  crépu  (oc); 
2o  noix  (noêe,  oil).  Le  nom  de  La- 
noix  existe  aussi. 


Lanougarède.    Plantation 
noyers  {nougareda,  oc). 


de 


Lap 

Lanouz.  Xjainenz  {laiMu,  oe). 
Voy.  Lanoue, 

Lanoy.  F.  de  Lannoy. 

Lansard,  Lanson.  Bér.  de 
Lanee  ou  lancer.  Dans  le  Haine, 
lanêard  veut  dire  couperet.  —  Voy. 
Lançon, 

Lantelme.  Voy.  Anthelme. 

Lantenols,  Lantenoy.  Agé  d'un 
an.  Se  dit  du  chevreau  et  de  Fagnean, 
dans  certains  pays,  du  poulain  dans 
d'autres,  comme  le  Maine  {<uUenoit, 
oil). 

I«antemier.  Fabricant  de  lan- 
ternes. En  Normandie,  une  famille 
noble  de  ce  nom  en  a  gardé  mé* 
moire  dans  son  blason,  qui  porte 
trois  falots  d'argent  emmanchés  d'or. 
Au  moyen  âge,  lanterner  est  inju- 
rier grossièrement;  il  est  du  XVP 
siècle  dans  le  sens  CL^être  irrétolu» 

Lantbeaume.  F.  d' Anthelme. 

Xantier,  Lantiez.  Ancien  {an^ 
Hé,  oil).  Lantier  est  plutôt  une 
forme  du  vieux  nom  germ.  Laniher 
(auguste ,  propice  dans  le  pays, 
land-her)f  763. 

Lantivy.  Territoire  de  Saint- 
Divy  (Bret.). 

Lanton,  Lantonnat .  Lanton* 
net.  F.  et  dér.  d'Anlone  (Antoine). 

Lantas.  Lance  {lawte,  Allem.). 

Lanusse.  l»  Laine  fine  {lanuîoa, 
oc);  2o  péjoratif  de  lanne  .«plaine. 
Nom  de  lieu  fréquent  dans  le  Béam. 
On  y  dit  maintenant  la  nus»e ,  mais 
au  moyen  âge,  on  disait  la  lanwêt, 

Lapallu,  Lapalu,    Lapalos. 

Marais,  étang  (oc,  oil). 


liap 

I«apanne,  Lapannouse.  An 
moyen  âge,  panne  s'est  dit  pour 
plume,  fourrure,  étoffe,  tache  de 
roueêeur  (oc,  oil),  mais  presque  tou- 
jours il  a  du  s'agir  ici  d'un  nom  de 
lieu,  et  on  ne  peut  voir  dans  panne 
qu'une  forme  de  Penna  :  rocher  (oc). 
Ainsi  la  Pauouse  est  un  nom  de  lieu 
de  l'Aveyron,  sans  quoi  Je  l'eusse 
fait  venir  de  Panous  :  taché  de  rous- 
seurs (oc). 

Lapareillè.  Prêt  à  tout  faire,  dé- 
terminé (oil). 

Ijaparra.  Moineau  {aparrat,  oc). 

Lapatixne.  1°  Surnom  de  joueur 
on  de  maître  de  jeu  de  paume; 
8«  palme.  Surnom  de  pèlerin. 

Laper.  Habile  (appert,  oil), 

Laperohe.  Surnom  d'homme 
long  et  maigre. 

Laperouze.  Lieu  pierreux  (oc). 

X«aperrelle,  Laperriëre.  Lieu 
pierreux,  carrière  de  pierres  (oil,  oc). 

XaaplÇTCie*  Outre  le  sens  connu, 
pique  veut  dire  rocher  à  pointe  très- 
effilée  (Pyrénées). 

liapisse.  Petite  source  (oil). 

Lapize.  Lavoir  {piza,  oc). 

]l«apla.  Sans  façon  {apla,  oc). 

Laplagne  ,  Laplagnolle. 

Plainte,  plaine  (plagna,  oc).  —  Pla- 
gnol  est  une  petite  plaine  (oc). 

Laplaiohe.  Canal,  place  publi- 
que {plache,  oil,  Picard.). 

Laplanohe.  Cabane,  passerelle 
de  bois. 


Lap 


267 


Laplante.  1°  Jeune  vigne 
(Centre)  ;  2»  plainte  (oc). 

Laplasse.  Place  publique  (oc). 

Ijaplatte.  !<*  Barre  de  fer,  gan- 
telet de  fer  ;  lame  d'or  ou  d'argent 
(oil)  ;  2»  terrain  pelé  {pelata,  oc). 

Laplorè.  éploré  (oil). 

Laporte.  Porte  de  ville. 

Lapostol,  Lapostolle,  Lapos- 
tollet.  Apôtre,  évoque,  pape,  qui 
est  à  l'évoque,  au  pape  (oc,  oil). 

Lapersonne.  lo  Curé  (personne, 
oil)  ;  2o  femme  du  Person  (Piorson, 
fils  de  Pierre). 

I»apertot.  Habile  (apert,  oil). 

Lapesrre.  F.  de  Lapierre  (oc). 

Lapeyrëre,  Lapeyrie,  Lapey- 
rière,  Lapey  rouse.  Carrière,  lieux 
pierreux  (oc). 

Laphrase.  La  fraise  {fraae,  oil). 
—  Dans  le  8en8aotuel,j7Ara«eestdu 
Viv  siècle, 

Iiapiootlère.  Domaine  de  Picot. 

Ijapied.  !<>  Ruche  {apU,  oil)  ;  2° 
dér.  di^Apie  :  douceur  (oil). 

Lapierre.  Roche,  ou  lieu  ainsi 
nommé  pour  la  même  raison.  Beau- 
coup de  communes,  dont  le  nom  com- 
mence ainsi,  ont  eu  sans  doute  une 
pierre  druidique  sur  leur  territoire. 
Voy.  Laffite,  Pierrefitte. 

Lapotaire,  Lapoter.  lo  Poterie 
{poteria,  oc)  ;  2»  pape  (apoatoire,  oil). 

Lapoype.  Montagne,  maison  bâ- 
tie sur  une  hauteur  (oc). 


268 

Laprade,   Lapray,    Laprée. 

Prairie  (oc,  oil). 

Lapsolu.  Absous,  acquitté  enjus- 
tice  {absolu,  oil). 

Laqualne.  Cane,  canard  (oil). 

Laç[aeyrière.  Carrière  (oil). 

Laquière.  Angle,  coin  (quierre, 
oil).  Mare,  étang  {laqtterotaf  oc). 

Laquis.  Fatigué  {aquis,  oil). 

Laquit.  Acquitté  en  justice  (oil). 

Larabit.  Arabe  (oc). 

Laran.  Hareng. 

Laras  .*  Talus ,  terrasse  ,  canal 
{rasa,  oc). 

Larau,  Laraud.  Hérault  d'ar- 
mes {araut,  oc). 

Larbelettier.  Arbalétrier  (oc , 
oil). 

Larcena.  Arsenal  {arsenac,  oil). 

Larche.  Outre  le  sens  actuel, 
arche  avait  celui  de  salle  couvertef 
archive,  coffre. 

Larbouillat ,        LarbouUet . 

Dans  le  Centre,  rebouler  (repousser 
avec  humeur)  a  fait  par  interversion 
erbouler  et  erboulé,  qui  se  dit  pour 
bourru  au  lieu  de  bourré.  Nos  deux 
noms  peuvent  donc  être  considérés 
comme  des  formes  de  le  reboulat, 
le  reboulet  {le  bourru).  Dans  le  Midi, 
reboxilet  désigne  un  petit  homme, 
gros  et  trapu  ;  2»  dér.  d'Arbout  : 
broussailles  (oil). 

Larcher.  Tireur  d'arc,  franc-ar- 
cher (oil).  En  Bretagne ,  archer  dé- 
signe, dit  M.  de  Courcy,  les  faiseurs 
de  huches  ou  arches. 


Larèherôque.  Qui  est  à  r«rche- 
vôque. 

Larohey,  Larchier.  F.  de  Lar- 
cher. La  première  est  comtoise  et 
Baisse  ;  la  seconde  est  aussi  bien  du 
Midi  que  du  Nord.  Les  Larchier 
du  Poitou,  portent  d'azur  à  trois 
arcs  d'or. 

Lard.  1«  Gras  (Bret.)  ;  2©  abr.  de 
Colard ,  Gilard,  etc.  Voy.  Lardet; 
3»  brûlé  {art,  oil). 

Lardans.  Brûlant  (dans  les  deux 

sens). 

Lardé.  Brûlé  {ardi,  oil). 

Lardenois.  Ardennais  (oil). 

Lardet,  Lardin.  Abr.  de  Gilar- 
det}  Qîlardin. 

Lardière.  1<>  Mésange  (oc)  ; 
2o  hallier  {ardillier,  oc). 

Lardinois.  Ardennais  (oil). 

Larèche.  Rude,  raboteux.  Nom 
de  terre  ou  de  personne. 

Larenaudle,     Larenaudière. 

Domaine  de  Renaud. 

Larentie.  F.  de  Laurentie. 
Largeau.  Dér.  de  Large  (libéral). 

Largentier.  Trésorier,  orfèvre, 
changeur  (oil). 

Largeot,  Larget,  Largetean, 
Largier.  Dér.  de  Large  :  digne, 
gros,  libéral.  —  Largier  a  été  aussi 
nom  d'impôt. 

Largilller,  Largilliôre.  Ter- 
rain argileux  (oil). 

Larglantier ,       Larguillon  . 

églantier,  aiguillon. 


LAr 

Laribe.  Rive  (oe). 

Larible.  lo  F.  de  LaHbe  ;  2o  abr. 
de  ^bUrie  :  maraude,  libertinage. 

Ijaride,  Laridan.  Maigre»  sec 
(oil). 

Ijarleux.  Ruisseau  rapide  (oc). 

I«ariont.  l»  F.  de  Larieux  (Sud- 
Ouest)  ;  2o  abr.  de  Hilarion. 

I<ariotte.  Tapage  (oil). 

Ijarlvaz,  Larivelle.Larivoire. 

Cours  d'eau  rapide  (Loire,  Aude, 
Jura). 

Lark.  Alouette  (Angl.). 

Larmandieu.  Ame  eu  Dieu,  dé- 
vot (oil).  Arme  se  disait  pour  âme. 
De  là  cette  expression  populaire 
peu  comprise  maintenant  :  l«  diable 
en  prendra  lea  armes. 

laarmet.  Casque  (oil). 

Lannier.  !<>  Armurier  (oc);  2» 
dér.  de  Larmer  :  pleurer  (oil). 

Xjarminaoh.  l»  Décombres,  aU 
manach  (  armenache ,  armenaque , 
Nord)  ;  2»  f .  de  Larminat. 

Larminat.  !«  Fourré  d'hermine 
(armina,  oc)  ;  2©  Arménien  {armine, 
oU). 

I«annonier.  Charitable.  D'Ar- 
moigne  :  aumône  (oil). 

Larmoyer,  lo  Dér.  de  Larmer 
(pleurer),  ou  Armoyer  (peindre  dos 
blasons,  oil)  ;  2o  armurier  («rmeyeua;, 
Nord). 

Lamaude,  Lamaudes,  Lar- 
naudie.  lo  Vie  débauchée,  vie  de 
querelles  (du  verbe  amaitder,  oil); 
2o  domaine  d'Arnaud. 


Lar 


269 


Larochefoacaolt,  Larocheja- 
quelin,  Laroche-Joobert,  Laro- 
che-Lambert, etc.  Roche  do  Fou- 
cault, roche  de  Jacquelin,  roche  do 
Joubert,  roche  de  Lambert,  etc. 
Voy.  CCS  noms.  Boche  s'est  dit  pour 
château,  et  pour  roche;  le  château 
étant  toujours  bâti  sur  une  émi- 
nence,  ou  a  pris  le  support  pour 
l'édifice. 

Larochelle,  Larochette.  Petite 
roche,  petit  château. 

Larocque.  F.  de  Laroque. 

Laronohe,   Laronoière.  Lieu 

plein  de  ronces  (oil). 

Laronde.  lo  Hirondelle  {aronde, 
oc,  oil)  ;  2»  floche  (oe)  ;  3»  édifice  de 
forme  ronde.  Nom  de  lieu. 

Laroqaejjaroquette.  Château- 
fort,  rocher  (oc).  Voy.  Laroche. 

Laroserie,  Larosière.  Bosquet 
de  roses.  Selon  Roquefort,  rosière 
sç  dit  aussi  d'un  lieu  plein  de  ro- 
seaux. 

Larousse*  Laroossine.  i»  Nom 

donu^  à  une  terre  ou  à  une  maison. 
Ainsi,  dans  I|5  Centre,  appelle-t-on 
rousaièrea  les  terres  ferrugineuses; 
2o  fils  de  la  rousse.  — Noms  sembla- 
bles :  Lablanohe,  Labrune. 

Larout,  Larouz.  Roux  de  che- 
veux {arrouSf  oc). 

Laroaverade  ,      Larouvière. 

Bois  de«chônes  (oc). 

Laroox.  Vuy.  Larout. 

Larouy.  l«  Fatigué,  exténué  (ar- 
rouitf  oc)  :  2«  ruisseau  rapide. 

Ijarpin.  Ilarpon,  croc  (harpin, 
oc,  oil). 


270  Lap 

Larcpiemin.  Alchimiste  (oil). 

Iiarcpiet.  Petit  arc,  archet  (oc). 

Laniuler.  Archer  (oc). 

Larribau,  Larribe.  Cours  d*eau. 
On  dit  arribet  (ruisseau)  et  arribera 
(rivière)  en-Béam. 

Larriea,  Larrletuc,  Larrlvé, 
Larrivet.  Ruisseau  rapide  (oc). 
Bivé  est  ici  une  forme  de  rivet. 

Larroohe,  Lsuroqae.  ChAteau, 
roc  (oil,  oc). 

'Larroollet.  Ruisseau  (Béarn). 

Larrouxnès.  Ronce  (oc), 

Larroussixi.  Roux  {arrom,  oc). 

Larrouy.  Maigre,  exténué  (oc). 

Larsonnler.  !<>  Brûleur  (de  arson 
incendie,  oil)  ;  2»  cardeur  (de  arçon: 
instrument  à  carder,  oil). 

Lartaud.  Qui  est  à  Artaud. 

Lartigue.  Tertre,  terre  défrichée 
{artigue,  oc).  , 

Iiartilleur.  Servant  de  machines 
de  jet  ou  de  bouches  à  feu.  On  sait 
que  le  mot  d'artillerie  est  antérieur 
au  canon,  et  désignait  l'ensemble 
des  engins  propres  au  siège  d'une 
place.  Do  là  le  mot  artilUux,  pris 
aussi  dans  le  sens  de  fin,  rusé. 

I<artl8len.  !<>  Artisan  (oil);  2o 
d'Ai  tois. 

Larue.  Au  moyen  âge,  rue  a 
voulu  dire  aussi  ruisêeau,  roue  et 
mêlée,  bataille.  Dans  le  sens  actuel 
de  rue,  qui  était  le  plus  usité  et  qui 
doit  être  surtout  accepté  ici,  le  nom 
de  Larue  voulait  dire  sans  doute 
habitant  la  grande  rue. 


Las 

Larzat,  Larzet.  Brûlé  {arter,  oil, 
oc);  2<*  dér.  d*Arê  :  adulte,  art, 
science  (oil). 

Larzillière.  Terre  argileuse  (oc). 

Iiarzar.  Incendie,  8on£Erance  {ar- 
mre,  oil,  oc). 

Lasabatié.  Qui  est  au  cordon- 
nier (oc).  Voy.  Sabatier. 

Iiasaigne.  Marais  (oc). 

Lasalzède.  Saulaie  (oc). 

Lasalle.  Habitation,  manoir  de 
gentilhomme,  cour,  palais,  place 
d'armes  (oc,  oil). 

Lasarus.  Lazare  (Allem.). 

Lasaulce,  Lasaussaye,  La- 
sauBse.  Saule,  saulaie  (oil).  La- 
saulce peut  être  aussi  un  nom  de 
eauleier,  une  spécialité  culinaire 
perdue,  mais  florissante  autrefois. 

Lascases  ,  I<asoaux  ,  Las- 
ohamp,  Lascombe,  I<a8C0UX, 
Lascroux.  Les  maisons,  les  chaus- 
sées, les  champs,  les  vallons,  les 
cours,  les  croix.  N.  d.  1.  (oc). 

Xiasègue.  l»  Clôture  {eegua,  oc)  ; 
2®  ciguë  (oil)  ;  3°  les  eaux  (oc). 

Laselve.  Forêt  (oc,  oil).  Voy. 
Laaêault. 

Laserre.  Montagne,  scie,  ser- 
rure, vivier  (oc,  oil). 

Laserve,  LaservoUe.  lo  Réser- 
voir (oc);  2o  f.  de  Laselve;  9°  ex- 
ceptionnellement, femme  de  serf. 

Iiasfargues.  Les  forges  (oc). 

Lasinolle.  Cigogne  (oil). 


I4U» 

Lagmarias.  Qui  est  aux  Marie, 
qui  est  Yoisin  de  Harie  (oc). 

Lasouche.  Outre  le  sens  actuel, 
êouche  voulait  dire  peine,  chagrin 
(oil). 

Z.a88agne,  Xiawudgne.  Marais 
(tagna,  aaigna,  oc). 

Itaasalle.  Voy.  LasalU. 

Lassaugue.  Bateau  de  poche 
(oil).    . 

Ijassanlt.  Forêt.  La  êault  était 
semée  de  clairières  ;  la  forêt  qui 
n'en  avait  pas  s'appelait  aelve. 

ItaBsansay,  liaiwaiiT,  Ijassau- 

.  Saulaie  (oil). 


Lat 


271 


liaBsègne,  Laaselannes,  Las- 
aègne.  Les  marais ,  les  clôtures , 
les  plaines,  les  eaux  {aignes,  oc). 

TiftimeUTi.  Qui  est  à  Asselin. 

i.  Calme  (d*-4«»cHr,  oil). 

.  F.  de  Laserre. 

IiaBserteux.  !<>  Qui  affirme  son 
droit,  qui  certifie  {tuêerUur,  oil); 
90  qui  assorte  (essarte)  un  bois,  dé- 
fricheur (oil). 

I«asaiat.  Fatigué  (oc). 

Jmuïbt,  Lassieur.  10  Collec- 
teur d'impôts  {aaaaieur)  ;  2°  certain 
assuré  (a««aj«ttr,  oil);  S»  triste  (de 
Loê), 

X«as8iinoime.  Qui  est  à  la  Si- 
monne. 

Lassls,  LasBon.  Dér.  de  La»  : 
triste,  affligé  (oil). 

Lasaons.  Qui  demeure  en  bas 
(I&-SOUS). 


Iiasanere.  Qui  est  aux  sœurs,  à 
la  cordonnière  {»uere,  oil). 

Lassos.  Qui  demeure  en  haut 
(lÀ-sus). 

Lastonrs,  Lasvlgnes.  Les  vi- 
gnes, les  tours.  K.  d.  1.  (oc). 

Latapie.  Mur  de  torchis  (oc). 

Latard.  Large  (de  lat,  oc). 

Laterrade.  Terre  ensemencée, 
Jonchée  de  fleurs  (oc). 

Laterrière.  Lieu  d'où  l'on  tire 
de  la  terre  (oil). 

Laterrlsse.  Cabane  de  torchis 
(terriz,  oil), 

Lathelise,  Lathelize.  Bosquet 
de  tilleuls  (de  Thel  :  tiUeul,  oU). 

Latheulade,  Lathoille,  La- 
tieole.  Tuilerie,  tuile  (de  Teule  : 
tuile,  oc).  Surnoms  de  tuilier. 

Latil.  Tilleul  (oc). 

Latouohe.  Bouquet  de  hante 
futaie  (oil). 

Latoorte.  Ce  mot  n'a  pas  tou- 
jours désigné  une  pâtisserie.  C'était, 
an  contraire,  le  pain  noir  du  temps 
jadis.  Les  statuts  des  Chartreux 
leur  prescrivaient  de  manger  de  la 
tourte,  sansjamais  toucher  au  pain 
blanc.  Dans  le  Berri,  le  comte  Jau- 
bert  nous  apprend  qu'on  appelle 
encore  ainsi  les  grandes  miches  de 
pain  bis,  pesant  ti'ente  à  quarante 
livres,  d'où  la  plaisanterie  popu- 
laire :  Il  re9$emhle  à  «n  rat  sur  une 
tourte,  en  parlant  d'un  petit  homme 
marié  à  une  grande  et  forte  femme. 
—  Le  surnom  de  Latonrte  a  donc 
dû  désigner  un  homme  d'une  appa- 
rence bien  nourrie,  quand  il  n'a 
pas  été  surnom  de  boulanger. 


272  Lan 

Latrèe.  M.  s.  q.  Delatre. 

Latrille.  Treille  de  vignes  (oc). 

Latrobe.  Découverte  (troba,  oc). 
Surnom  d'inventeur. 

Latraffe.  Plaisanterie,  raillerie, 
tromperie,  bombance,  parure  :  truffe 
a  voulu  dire  tout  cela  au  moyen  âge. 
R'.en  du  Pérîgord  juî  qu'au  xvi»  siè- 
cle. 

Iiatry.  Parvis  {atrie,  oc). 

Lattier,  I<atteux.  Couvreur  et 
poseur  de  lattes.  Lattier  fut  aussi  un 
nom  de  percepteur  d'amendes,  et  un 
nom  de  saint  dauphinois,  en  latin 
Lanterius,  f.  de  Lantier. 

Lattu,  Latu.  Large  (de  Lat,  oc). 

I<atullaye.  Tuilerie  (  tuilleye, 
oil). 

Iiau.  Âbr.  flamande  de  Laurent. 
Voy.  Dulau. 

Laubanie.  Domaine  d'Auban. 

Laubespin.  Aubépine  (oil)« 

Laubjois.  Albigeois,  sectaire  al- 
bigeois (oil). 

Laubrier.  !<>  Bois  blanc  ;  2»  oi- 
seau de  proie,  hobereau  (oil,  Cham* 
pagne). 

Laubry.  Qui  est  à  Âubry. 

Lauche.  Oie  {ancha,  oc). 

Laucou.  Petite  oie  (aueoun,  oc). 

Laudain,Laudat,  Laude,  Lau- 
del,  Laudet,  Laudeux,  Laudiè, 
Laudier.  La  souche  de  tous  ces 
noms  paraît  être  laude,  dont  le  sens 
naturel  devrait  être  louange,  mais 


La« 

hors  les  Laude»  de  l'église  et  les 
mots  champenois  lauder  (louer),  Icm- 
deux  (bavard),  rien  dans  les  textes 
ne  confirme  cette  présomption.  On 
reste  en  présence  de  laud  (arbitrage) 
et  laude  (  impôt  )  ,  qui  n'auraient 
pu  produire  tant  de  dérivés.  Aucune 
trace  de  ces  dérivés  ne  se  retrouve 
d'ailleurs  dans  les  glossaires  de  lan- 
gue romane,  de  patois  et  de  noms 
de  lieux.  Ceci  m'induit  à  supposer 
que  laude  et  ses  dérivés  peuvent 
être  considérés  comme  des  formes 
de  leude  :  vassal,  impôt  de .  transit 
(oil).  Laudier  serait  alors  une  forme 
de  Leudier  (percepteur).  On  a  vu 
plus  haut  comment  Laude  signifiait 
aussi  impôt;  ce  qui  confirme  notre 
conjecture. 

Laudieu.  Loue  Dieu  {loe-Dieti, 
oil). 

Laugelot.  Auge  où  se  déposaient 
les  enfants  abandonnés  (Champ.). 

Laugeois.  Du  pays  d'Auge. 

Lauger,  Laugier.  lo  Léger  (oil)  ; 
2°  qui  est  à  Auger,  Angier  ;  3»  éela- 
sier  de  moulin  (Champ.). 

Laujardiëre.  N.  d.  I.  signifiant 
la  propriété  d^Aujard,  nom  d'homme 
venant  du  vieux  nom  germ.  Aldê* 
gar  :  ancien  javelot.  Le  nom  de 
Laugardiôre  a  la  même  racine. 

Laulagnier,  Laulanhler.  Noi- 
setier (oc). 

Iiaulan.  l»  Qui  perd  son  temps 
{à'Auler,  oil)  ;  2«  noisette  (Béarn). 

Laulède.  !<>  Dér.  d*Aule  :  église, 
halle  (oil)  j  2°  petite  brebis  {aulheta, 
oc). 

Laulerie,  Laulbë.  Bergerie,  ber- 
ger (aulher  :  berger,  Béarn). 


Ijan 

X«aiilon,  Iianly.  Dér.  à^Aul: 
Tuaéj  dangereux  (oc). 

Laumailler,  TiatimwIlHer.  éle- 
veur, gardien  de  bétail. 

I<aiixneaa.  !<>  Ormeau  {hommeau, 
oil)  ;  2o  jeune  bœuf  (oil). 

I<auxillère.  1"  Terrain  maréca- 
geux, plein  de  joncs  ou  laume»  (Cen- 
tre) ;  2°  femme  du  heaumier  :  for- 
geur  de  casques  (oil). 

I«a\i2nonle.  Hôpital  (oc)  ;  oseraie 
{d*Au7fiaune  :  osier),  oil. 

Xjauxnondais.  Domaine  appelé 
l'Aumondaie,  du  nom  de  son  pos- 
sesseur, Awnùndf  vieux  nom  germ. 
Ces  désinences  en  aie  sont  particu- 
lières à  nos  pays  de  l'Ouest. 

Xjauxnonnier.  Charitable  (oil). 

Ijauxnont.  !<>  Haut  mont  (oil); 
2o  qui  est  à  Âumont. 

Iiannay ,  Laune,  Lannet*  Iiau- 
ney,  Launois,  Launoy.  Le  deu- 
xième et  le  troisième  nom  annon- 
çaient le  voisinage  d'un  aulne  ;  tous 
les  autres  sont  des  noms  de  lieux  où 
se  trouvaient  des  aulnaies;par  excep- 
tion, laune  a  signifié  cour«  éPeau  (oïl). 

Xjiaaprètre.  Qui  est  au  prêtre. 
Mot  à  mot  :  le  au  prêtre.  Ces  expres- 
sions sont  communes  dans  l'£st. 

I<aaqpie.  Oie  (oc,  oil). 

Laur.  lo  Laurier  (oc);  2»  f.  de 
Laure,  nom  de  saint,  en  latin  Lan- 
ruê:  laurier. 

Iianre.  1°  Nom  de  saint.  Voy. 
Laur;  S»  nom  de  sainte,  abrégé  de 
Laurence  ;  3«  hameau,  village,  lèvre 
(oil,  oc). 


Lau 


273 


Lauraln.  F.  de  Lorrain  ou  de 
Laurin. 

Laurë.  Doré  (auré,  oc). 

I<aureau.  l»  Dér.  de  Laur  ; 
2»  forgeron  {Tiaureau,  oc). 

Laureilhe.  Oreille  (oc). 

Laurence.  !<>  Laurent  (Angl,); 
2°  c'est  la  forme  féminine  de  Lau- 
rent, mais  ce  nom  et  ses  dérivés  se 
rencontrent  tellement  que  j'y  vois 
le  plus  souvent  une  forme  de  Lau- 
rens  (Laurent,  oc),  quand  il  n'est 
pas  le  Laurence  anglais. 

Laurenoeau,  Laurenoel,  Lau- 
renoin,  Laurençon,  Laurençot, 
Laurency.  Dér.  de  Laurent. 

Laurendet,  Laurendon.  Dér. 
de  Laurent. 

Laurens.  Laurent  (of  ). 

Laurent.  Nom  de  saint.  En  latin 
Laurentiuê  :  originaire  de  Lauren- 
tum  (aujourd'hui  Sau-Lorenzo,  ville 
de  l'ancienne  Italie,  qui  était  le 
chef-lieu  du  pays  des  Laurentes.)  — 
Ou  lui  donne  aussi  la  signification 
de  couronné  de  laurierê,  mais  cela 
ferait  laureatitu  et  non  laurentiuê. 

Laurentie.  Domaine  de  Lau- 
rent. 

liauret.  Laurier  (oc). 

Laurette.  1°  Dér.  de  Laure  ;  2° 
fauvette  (oc). 

liauriëre.  Bord  du  chemin  {au- 
riera,  oc),  plantation  de  lauriers. 

Laurillard.  Qui  a  de  grandes 
oreilles  (oil). 

I<aurln.  l»  Doré  (oc)  ;  2°  dér.  de 
Laur. 

12. 


274  liau 

Laoriol.  !<>  Jaane,  doré  ;  2«  lo- 
riot (oc). 

Laoriste.  Ouragan,  boorraaqne 
{auriêtre,  oc).  Sumom  d'impétaeux. 

Lauron.  Torrent  {lauroun,  oc), 

Laussaoy.  Voy.  Lautêture, 

Iiaussel.  Oiseau  (auêêel,  oe). 

Z<aa88eare,  Lansaon,  Lans- 
sot,  Laassu.  Noms  marquant  une 
élévation  ;  ils  dérivent  de  Ausaer 
qui  s'est  écrit  pour  hauêter.  Ainsi  le 
nom  de  Laussacy  vent  dire  le  haut 
8acy  :  la  haute  saulaie  (oil). 

Iiaatemann.  Joueur  ou  fabri- 
cant de  luth  {LauUf  Allem.)* 

Z<auterbaoh.  Ruisseau  pur  (Âl- 
lem.).  Lauter  est  un  nom  de  rivière 
en  Allemagne. 

Lauth,  Lauthe.  F.  de  Laut  • 

sonore,  bruyant,  ou  de  LauU  :  luth 
(Allem.).  Je  suis  d'autant  plus  porté 
à  cette  dernière  conjecture  que  le 
français  a  conservé  la  finale  h.  Tou- 
tefois, le  nom  de  lieu  Lauthenthal 
indique  un  autre  sens  possible. 

Lautliier,  Lauteiy,  Lantier. 

Luthier  (de  Laut,  Lahut  :  luth,  oc). 

Lautoor.  l»  Qui  est  des  environs 
(au  tour'^  ;  2»  autour,  oiseau  de  proie. 

Lauvent.  écouteur  (auvant,  oe). 

Lauvergeat .  Lauverjat.  Re- 
vêtu de  la  cotte  de  mailles.  Ou  di- 
sait aussi  auberge.  C'est  une  forme  de 
ce  dernier  mot. 

Lauvray.  Plantation  de  bois 
blancs  (auhraie,  oil). 

làBUwerB.  Fils  de  Lauwer  (f.  fla- 
mande de  Laurent). 


Lanse.  Boche  (latisa),  lonance 
{laut,  oc). 

Iiauset.  Loué  {iauÊat,  oe). 

X«auzière.  l»  F.  de  Laorière; 
So  osier  {oniire,  oil,  Champ.). 

laaTatoe.  Ravine  {vahre,  oe). 

laavail,  Lavaille.  Terrain  maié- 
cageux,  orage,  averse.  D'J.ve  :  eau 
(oil.  Ouest). 

LaTaiasière.  Semble  dérivé  de 
Lavaisse  (prunelier  sauvage)  onde 
vaysêe  (vigne  sauvage),  oc.  Les  La- 
vaissière  d'Auvergne  portent  cepen- 
dant d'or  à  une  branche  de  coudrier 
de  sinople,  ce  qui  semble  indiquer 
le  sens  de  eoudrcde,  mais  Je  n'en 
tronv«  point  trace  dans  le  diction- 
naire d'Honnorat. 

Lavalvre.  lo  Friche  {wonâvre,- 
nom  de  pays);  2» vipère (voirre, oil). 

Iiaval.  lo  De  Laval  ;  2o  qui  est 
en  aval,  qui  demeure  plus  bas,  en 
descendant  C'est  l'opposé  de  La- 
mont. 

Iiavalard.  lo  Surnom  de  gros 
mangeur  ;  2o  qui  descend  {à* Avaler, 
oil).  Ces  deux  sens  n'en  font  qu'un, 
car  avaler  un  aliment,  c'est  le  faire 
descendre  dans  l'estomac.  Mais  Xa- 
valard  doit  être  surtout  l'habitant 
de  la  vallée.  On  disait  aussi  avaMê 
(oil). 

Lavale,  Lavalette.  Vallée,  pe- 
tite vallée. 

Lavallard,  Ijavallart.  Voy. 
Lavalard, 

lATandier.  Blanchisseur  (oil). 
Le  lavandier  du  Roi  était  chargé  de 
la  lingerie. 


Lav 

Lavaraime.  Garenne,  terrain 
réeerTé  au  gibier. 

Zaavareale.loLayeuBe  (lawtrella, 
oc);  2o  yacarme,  désordre  {varail, 
oc). 

Ziavau,  Iiavand,  Lavault,  La- 
vaulz,  Lavant,  lo  Vallée  (oil); 
29  qui  est  en  ayal,  au  bas  de  la  ville. 
Exceptionnellement  :  chdne  {avauê, 
oo),  grand-pôre  {aveau.  Centre). 

I«avaatto .  Voûte,  souterrain 
(oU). 

I«avaiix.  Voy.  Lavau, 

LaTayrao.  V07.  LavaUêUre, 

iMV^axLt  Laveaux.  Grand-père 
(cil). 

Lavechin.  l»  Abr.  de  Laveéhiner  : 
layer  mal  (Korm.);  2»  laye-chien 
(Nord). 

Lavadan.  Du  comté  de  Layedan 
(Grascogne)  ;  d'où  le  nom  de  lavedan 
donné  Jadis  aux  bons  cheyaux  qu'on 
en  tirait. 

Itaveille.  lo  Ayeugle  (Poiton); 
80  abeiUe  (oil). 

XiaTeiBsière.  Voy.  LavaUHére. 

X«avttl.  lo  F.  de  Layeau  :  le  grand- 
père  (Centre);  80  volonté,  désir 
(oil),  Joie,  amourette  (Champ.). 

XiaTalill.  Dér.  de  Layel.  On  disait 
avélot:  plantation  de  noisetiers  (oil), 
et  aveltt  :  petit  enfant  (Champ.). 

lAvelle.  F.  deLayeille  ou  La- 
ville. 

Xtarenant.  AiEable,  qui  plaît 
(oil). 


Ijav 


275 


LaTenas^Laveneor.Lavenin, 
Lavenne.  Noms  de  marchands 
d'avoine  ou  de  cultures  d'avoine. 
Laveneur  a  pu  être  un  contrôleur 
d'écurie  (avenier,  oil).  Avenas  veut 
dire  paille  d* avoine  en  Champagne. 

La.verdet.  Aulnaie.  De  Verd: 
aulne  (oc). 

Lavergnat.  D'Auvergne  (oc), 

Larergne,  LavergnoUe,  La- 
veme.  Aulne,  aulnaie  (oil). 

Laverrlëre.  Vitrail  peint.  Bien 
que  les  textes  anciens  n'en  fournis- 
sent pas  d'exemples,  il  est  présu- 
mable  qu'on  a  donné  ce  nom  aux 
verreries  ;  je  n'en  veux  pour  preuve 
que  le  grand  nombre  de  lieux  ap- 
pelés Verrières  (oiJ). 

Laversin.  10  Fou,  frénétique, 
fantasque  {averêat, J&it,  Norm.;  aver- 
titt,  oil)  ;  20  dér.  d'Avers  :  avare. 

Lavesnèra.  Champ  d'avoine 
{avoinière,  Champ.). 

Lavesslère.  Voy.  Lavaiêaiêre, 

Lavet,  Lavetta.  Abeille  (avete, 
oil  ;  avetta,  oc). 

Laveur.  Outre  le  sens  connu, 
peut  être  la  colére,le/urieux{aveuri, 
oil). 

Lavialle.  F.  de  Lavlelle.  Mais 
peut  être  aussi  le  Laville  du  Midi, 
où  l'on  a  dit  viala  pour  villa. 

Lavie.  Chemin  (oil). 

Lavlelle.  Joueur  de  vielle.  La 
vielle  du  moyen  âge  était  une  sorte 
de  violon  dont  on  jouait  à  l'aide 
d'un  arçon  (archet). 

Lavier.  lo  Nom  de  saint,  en  latin 


276 

Laheriuê.  On  lo  fait  venir  de  lahrum  : 
lèvre  (qui  devait  faire  labriuê). 
Surnom  de  grosses  lèvres  ;  2^  homme 
de  loi  {Lawyer,  Angl.)  ;  S»  pdcherie 
(vier,  oil). 

Lavieville.  Vieille  ville.  C'est 
Topposé  de  Lanenviile  (ville  neuve). 
Ces  villes  étaient,  on  le  sait,  des 
villas,  domaines  ruraux  devenus 
villages. 

I«avlgerie  Tiguerie,  résiAenee 
du  viguier  (Provence). 

Lavignol.  Petit  vignoble  (oc). 

Iiaville.  Yoy.  Lavieviîle. 

LavlUèle,  LaviUette.  Petit  do- 
maine, petit  village. 

Lavisse.  lo  F.  de  Lautisae,  qui 
veut  dire  ce  qui  e»t  en  pente  (oc),  gre- 
nier; 2»  visière  de  casque  (t;i*«e,  oil). 

Lavoignat,  Iiavoignet.  V.  de 

Lavoinat,  Lavoinier.  Voy.  Lavenat, 
Laveneur. 

Lavoisier.  F.  de  Lavoisîez. 
Lavoisière.  F.  de  Lavaissière. 

Iiayoisiez,  Lavoisot,  Lavoisy. 

Avisé,  fin,  spirituel  {avoisie,  avoisié, 
oil). 

Lavoivre.  Voy.  Lavaivre. 

Lavolè,  Iiavollèa.  Étourdi-,  lé- 
ger (avolé,  oil)  ;  banni  {avoley,  oil). 

Lavotte.  Voûte,  souterrain,  cave, 
omelette  (vote,  oil).  Lavôtre  aurait 
uu  tout  autre  sens. 

Lavoyer.  Qui  est  à  Tavoyer, 
magistrat  suisse. 

Lavril,  LavriUat,  Lavrilliat. 
Né  en  avril.  Voy.  Abrial. 


Xacrrot.  Qui  a  de  grosses  lèvies 
(de  Laifra  :  lèvre,  oc). 

lA  VulpiUière.  N.  d,  1.  signi- 
fiant la  renardière  (de  VulpU  :  re- 
nard, en  vieux  français). 

ItBCW.  lo  Abr.  de  Laurent  (AngL); 
2o  éminence,  loi  (Aagl.). 

Xa'virranoQ,   Xtav^renoe.  ^* 

rent  (Angk). 

Xaz.  Large,  mou  (oc). 

Lay,  Laye.  !<>  Bande  de  terrain 
séparant  deux  forêts.  De  là  beau- 
coup de  noms  de  lieux  dont  le  phu 
connu  ost  Saint-Germain-en-Laye  ; 
2o  eau  (oc),  laïque,  voisin  (Iay«,  oil). 

XAya.  lo  SSan  (aya,  oc).  Nom  de 
voisinage.  C'est  le  Deleau  du  Midi; 
2o  f.  de  Layat. 

JLayat.  Fatigué,  ennuyé  (oc). 

Xiaye,  Layeloup.  Voy.  Lay.  Le 
second  indique  une  forêt  infestée 
par  les  loups. 

Laydet.  P.  de  Leydet. 

Layet.  Dér.  de  Lay. 

Lazard,  Iiazare,'Ijaxarl.  Lazare 
est  nom  de  saint  (aidé  par  Dieu), 
hébr.  —  Lazari  est  méridional. 
Exceptionnellement ,  lazard  peut 
être  une  forme  de  Hasard. 

Laze.  lo  F.  mérid.  de  Lazare; 
2o  voy.  Aze. 

lidzert.  lo  Lazare  (oc)  ;  2»  tueur 
(TLazer,  Bret.). 

Lazon,  Lazou,  Lazouet.  Dér. 
de  Laze. 

I<eal.  lo  Loyal  (oc,  oil,  Bret.); 
2o  exceptionn.  :  ange^  poulaèn  {tal, 
Bret.). 


Léb 

Leandrl.  F.  mérid.  da  nom  de 
saint  Léandre  (homme  calme),  grec. 

I«eaa.  Abr.  de  Deloan  on  f.  de 
Leal. 

Itoamneau.  Ormeau  (oâl). 

Leaumont.  Haut  mont  (oil). 

Iiéautaud.  F.  de  Léotaud,  vieux 
nom  germ.  écrit  LeodoaM  (ancien 
du  peuple),  en  615,  puis  abrège  en 
Leotald  ;  àld  vaut  aud, 

Ij6aut6,  Leautey,  Xieautier, 
Leauttôt  Loyauté,  loyal  (oil). 

Lebachellèi  Lebaohelier.  Voy. 
Baçhelet  et  BacJielier^ 

Lebague  ,  Lebaigne.  Bègue 
(oil). 

XiObail.  Voy.  BaH. 

Itebaillif ,  Lebailly.  Qui  est  an 
ballU.  Voy.  BaUly. 

Iieballeur.  Danseur  (oil), 

Iiebar,  Lebard.  Voy.  Bar,  Bar  A. 

IiebariUier.  Tonnelier  (oil). 

Ijebaron.  Qui  ess  au  baron.  Voy. 
Barùf^ 

X<e  Bas.  Petit,  court.  Ne  se  pre- 
nait pas  dans  le  sens  péjoratif  qu'on 
lui  donne  aujourd'hui  au  figuré. 

laObaBsao.  Bissac  (oc). 

Ijebasteiir.  Qui  illusionne,  fas- 
cinatenr,  trompeur  (oil). 

laObaube.  Bègue  (oil). 

Iiebaud.  Fier,  hardi,  gai,  alerte 

(oil). 


Leb 


277 


Lebaudie,  Lebaudy.  Réjoui 
{ehauâi,  oil).  La  souche  doit  être 
haud  comme  celle  à^éhauhi  :  trou- 
blé, stupéfait,  doit  être  haube  (bo- 
gue). Quand  ou  est  troublé,  on  bé- 
gaye. 

Lebault.  F.  de  Lebaud. 

l«ebaume,  Lebazeille.  Qui  est 

d'un  lieu  dit  Baume  (voy.  Làbaume) 
ou  Bazeilie  (église). 

Lebayle.  Voy.  BayU. 

Lebé.  Beau  (oil). 

Lebealle.  Canal  (oc,  oil). 

Itebeaud.  Lebeaudy.  F.  de  Le- 
baud, Lebaudy. 

Lebec«  Lebecq.  Voy.  Bec,  Beeq. 

Xiebedel.  Voy.  Bedel. 

Lebel,  Lebelle.  Beau  (oc,  oil). 

Xiebennerois.  F.  de  Bannerot. 

Xieber.  Voy.  Ber. 

Iiebercher,  Leberquier.  Ber- 
ger (oil). 

Lebert.  Brave,  généreux  (oil). 
Voy.  Bert. 

l^ebeschu,  Lebescu.  !<>  Qui  a 

le  nez  poiutu,  aquilin.  Augmentatif 
de  bec  pris  pour  nez  qui  a  fait  au 
moyen  Âge  les  noms  de  Bechard, 
Bechet,  Beequard,  Becquet.  Le  bro- 
chet s'appelait  hécUH  -parce  qu'il 
avait  le  museau  pointu;  2^  qui  a 
deux  pointes  aiguës  (oil). 

Lebesgue.  Bègue  (oil). 

Lebesque.  Qui  est  à  i'évéque 
(oil). 


278 


Iieb 


Lebidois.  Qui  a  du  ventre.  De 
Bide  :  ventre  (oc,  oil).  En  langue 
d'oo  on  dit  bidouire  pour  ventru  ce 
qni  a  fait  notre  Bidoire. 

ZiObiez.  Canal,  bief,  c  Dans  le 
Jura,  beaucoup  de  ruisseaux  rapi- 
des prennent  le  nom  de  bief,  bien 
que  ces  ruisseaux  ne  soient  nulle- 
ment des  prises  d'eau  pour  faire 
marcher  des  moulins  et  même  n'aient 
jamais  en  leurs  sinuosités  modifiées 
par  la  main  des  hommes.  D'une 
manière  générale,  bief  signifie  une 
dérivation  et,  par  extension,  cours 
d'eau  ni  navigable,  ni  flottable,  ni 
utilisé  par  l'industrie.  >  (Sieffer.) 

Lebigle.  Louche  (oil). 

Iiébigot.  Yoy.  Bigot, 

Lebigre.  Garde-abeilles  (oo).  Les 
bigres  avaient  jadis  le  soin  de  cher- 
cher, rassembler  et  élever  les  'es- 
saims d'abeilles  eu  forêts.  Us  pou- 
vaient abattre  les  arbres  sur  lesquels 
étaient  les  essaims  et  prendre  leur 
bois  de  chauffage.  Charge  supprimée 
en  1669. 

Lebihannic.  Très-petit  (Bret). 

Lebis,  Lebizay.  Noirâtre  (oil). 

Lebissonnais.  Dér.  de  Biaeon, 

LeblTois.  C'est  le  Forcade  de  la 
langue  d'oil. 

Leblais,  I<eblay.  F.  de  Leblois. 

ZiObleveo.  Chevelu,  velv  (Bret.). 

Lebohec.  JoufSu  {bpehek,  Bret.). 

Lebonnois,  Lebordois.  F.  de 
Bonnier  (poseur  de  bornes,  arpen- 
teur) et  Bordier  (métayer). 

Leboreau.  F.  de  Borel. 


ïééb 

Xiebome.  Borgne  (oil). 

Z<ebo886.  Qui  a  nne  bosse  (oil). 

Lebouis.  Buis  (oc).  H.  d.  L 

Leboul.  Astuce  (oil).  Bav^  iu 
boule  était  savoir  tromper, 

Leboolch.  Bec  de  lièvre,  qui  a 
de  naissance  une  fente  à  la  lèvre 
(Brpt.). 

Lebouleuz.  Rusé,  gros  et  petit 

(oil). 

Lebonr.  Canard,  trou  («il). 

XiObourdais.  Dér.  de  Bourde: 
raillerie,  bâton,  béquille  (oil). 

Z<eboat6iller.  Àshanaon,  tonne- 
lier, attaché  &  la  personne  d'an 
grand  bouteillerde  roi  ou  de  prince. 
Sous  la  féodalité  (1379),  le  grand 
boutier  on  bouteiUer  ne  cédait  le 
pas  qu'an  connétable  et  pr^ndait 
avoir  le  droit  de  présider  la  Cham- 
bre des  comptes.  A  ces  privilèges 
honorifiques  s'enjoignaient  d'autres 
plus  humbles  mais  non  moins  so- 
lides, comme  de  s'approprier  la 
coupe  du  roi  à  chaque  grande  récep- 
tion, de  prendre  son  vin  au  tonneau 
du  roi,  de  prendre  sa  viande  &  la 
cuisine,  et  ses  fruits  à  la  fruiterie 
du  roi.  Ses  torches  et  ses  chandelles 
étaient  même  prélevées  sur  les  pro- 
visions royales,  sans  parler  des  piè- 
ces de  vin  entamées  aux  jours  de 
grande  fête  ou  de  guerre,  qu'il  avait 
droit  de  garder  pour  lui.  On  voit  que 
le  souverain  pouvait,  sans  se  miner, 
engager  ses  convives  à  boire  sec. 

Lebouteiiz.  Qui  pousse,  qni 
chasse,  qui  excite  (oil).  D'où  notre 
boute-feu  et  notre  boute-en-train, 

Lebraly.   Débraillé   {ebralMatf 

oc). 


laeo 

ZiObreo.  Roc  escarpé,  brèche  for- 
mant passage  dans  des  rochers  (oc). 

Lebreolit.  Petite  vérole,  canal, 
bras  {brèche,  breaeh,  oil,  Bret.)* 

Lébret  Court,  petit  (oil). 

X«ebret.  1«>  Breton;  lièvre,  cri, 
pleurs  (oil). 

I«ebreail.  Yoy.  BreuiU 

I«ebrigant.  Yoy.  Brigand. 

JjébriB,  Lebrisec.  Tacheté,  bi- 
garré, taché  de  ronsseors  (Jniz,  hri- 
zennee,  Bret.). 

Xjebrou.  Yoy.  Brou, 

I«ebroa88art.  l»  Impétueux,  ir- 
rité (de  Brouner,  oil)  ;  2o  lien  plein 
de  broussailles  (prousse,  oil)  ;  3°  ra- 
masseur  de  bois  (de  Brotuser,  oil). 

Itebmment.  l»  Gendre  ;  2o  ba- 
teau (oil). 

X«ebagle.  Bœuf  sauvage,  jeune 
buffle  (oil). 


.  Y,  de  Lecat. 


Lec 


279 


Xaeoatiheaz.  Chasseur  (oil). 

X<eoadre.  Cercle,  cadran,  souf- 
frant, triste  (eadrott,  eadru,  Poitou). 


.  Bnelos,  haie  {kai,  Bret.). 
.  Beau,  fort  (Bret.). 


I«eoaille.  1°  Bariolé  de  rouge  et 
blanc,  grisonnant  {eailUt  Ouest)  >2o 
ardoise  {écaille,  oil). 

I«eoallier.  Couvreur  (oil). 

I«eoalonec.  Qui  a  du  cœur  (Bret.). 


Ijocalvé.  Charpentier  {kalvi, 
Bret.). 

Lecam.  Boiteux ,  tortu  (kmn, 
Bret).  —  Par  ce  nom,  comme  par 
les  précédents,  on  voit  que  relative- 
ment la  Bretagne  donne  un  nom- 
bre bien  plus  grand  de  noms  à  la 
lettre  X.  Cela  tient  à  la  fidélité  avec 
laquelle  ce  pays  a  conservé  la  tradi- 
tion. Tandis  que  beaucoup  de  noms 
français  laissaient  tomber  Tarticle 
initial  {le,  la  ou  les),  les  noms  bre- 
tons ont  gardé  le  leur  intact.  De  là 
leur  nombre  apparent  i  la  lettre  L. 

Ijecan.  !<>  Chien,  champ  (oc)  ; 
2o  canal  {kan,  Bret.). 

I>ecante.  Chant  (oc). 

Lecanu.  Tête  chenue  (oil). 

I<ecaplain.  Chapelain  (oil). 

Leoaraoz.  Route,  charriére,  car- 
rière (oc). 

Z<eoardoxinel.  l»  Chardonneret 
(oc)  ;  2o  qui  est  au  cardinal  {eardo- 
naH,  oc). 

I«eoarlier«  I<eoaron,  Leoar- 
pentier.  Yoy.  ces  noms,  sans  le. 

Lecarme.  I»  Charme,  arbre  (oil)  ; 
2o  qui  est  au  carme,  moine. 

Z<eoart.  F.  du  nom  de  Lequart, 
le  quatrième  né  de  la  famille. 

Iieoas.  Chat,  fatigué,  meurtri 
(oil).  En  langue  d*oc,  cas  est  petit 
en^os.  C'est  aussi  le  pendant  du 
eazeo  italien,  comme  le  montre  ce 
proverbe  :  Qu'a  beau  nas  a  beou  cas. 

Lecat.  Chat  (oil). 

Ijecaud6,Z<6oaudet,I«eoaadey. 

Un  étymologiste  doublement  cruel 


280 


laec 


n'a  pas  craint  de  voir  ici  d'anciens 
mutilés  {excaudati)  plas  mallieareaz 
encore  qne  ceox  de  la  chapelle  Six- 
tlne,  ce  qui  aurait  compliqué  étran- 
gement la  question  de  descendance 
directe.  Mais  je  n'en  crois  rien  et  je 
▼ais  le  démontrer.  Au  moyen  âge, 
ce  mot  s'est  dit  non-seulement  pour 
brûlé  par  accident,  mais  pour  qui 
9*iehauffe  par  habitude.  Deux  sens 
qui  conviennent  parfaitement  à  Lé- 
eaudé  et  Lteaudet,  sans  compter  ce- 
lui de  pâtisserie f  éehaudé,  qui  est  de 
très-bonne  date.  Au  xiii*'  siècle  d^à 
il  était  enjoint  aux  talemeliers  (  bou- 
langers) de  ne  pas  cuire  le  jour  des 
Morts,  si  ce  n'est  eschaudés  à  donner 
par  Dieu  (à  donner  gratis,  pour 
l'amour  de  Dieu).  Lecaudey,  qui  est 
une  forme  de  Lecaudier,  peut  être 
un  surnom  de  chaudronnier  ou  de 
faiseur  d'échaudés. 

LecaTelier,  Lecavellèe*  Leca- 
vey.  Dans  un  premier  sens,  ils  se- 
raient des  synonymes  de  caver,  ra- 
vier, cavée  :  tenancier,  vassal  devant 
le  service  de  cavaliers  (oc)  \  dans  le 
second,  ils  viendraient  de  €a- 
vilhaire  :  chicaneur  (oc). 

Leoène,  Lecenne^  Lecesne.  F. 

de  Lechêue.  Les  deux  premiers  peu- 
vent être  des  formes  de  Lesenne. 

Lecerre.  lo  Pois  chiche  (oil)^ 
2»  forme  do  Lescrre. 

Lecer tisseur.  Défricheur,  D'Es- 

sert  :  terre  défrichée  (oil). 

Lechable.  Cordage,  câble,  meur- 
trissure, machine  de  gaerrc,  arbre 
abattu  (oil). 

Lechalier.  Barrière   de   champ 

(Ouest). 

Leohaptois.  Fermier  de  cheptel 
(oil). 


Iieo 

Letihard.  Qui  aime  la  table  etle 
plaisir  (oil).  Ceit  ie  père  dn  Uehard 
moderne. 

Leohatellier.  Cltâtean^ort  (oU). 

LeGhenaut,  laOOlienaïuL  Petit 

canal,  jeune  chêne  (oil). 

Lécher,  lo  Agréable,  chaiiot(oil); 
2o  sens  de  Lechard  {leeherreê,  oil). 

Ijochertier.  Charretier  (oil). 

Leohesne.  Chêne  (oil). 

Leohevalier ,     LeohevalUer. 

Qui  est  au  chevalier. 

LeGhevreL  Chevreau  (oil). 

Leohiffre.  Marin.  De  l'allemand 
Schiffer,  francisé  eu  achiffre  (?). 

Leohin.  Le  chien  (oil). 

Lechoneux.  Grognon.  De  Choui- 

ner  :  gronder  (Champ.). 

Leclafre,  Leclefre.  Crieur.  De 
l'allemand  Kldffer,  francisé  en  elafre 
ou  Klejre,  selon  qu'on  aura  fait  sentir 
le  tréma.  —  On  disait  aussi  esclaffer 
pour  éclater  de  rire  (oil). 

Leclalr^  Leclalre.  L'honoré,  le 
recommandable  (oil).  A  ne  pas  con« 
fondre  avec  Leclere,  bien  que  Leelair 
ait  dû  souvent  être  écrit  pour  Le- 
clere. 

Lecler,  Ledero.  Le  nom  de 
clerc  est  fort  répandu,  parce  qu'il 
servait  â  distinguer,  an  moyen  âge, 
des  personnages  fort  divers.  D'a- 
bord, on  appela  clerc  tout  membre 
du  clergé;  puis,  comme  le  clergé 
seul  cultivait  les  lettres,  le  nom  de 
clerc  s'étendit  ensuite  aux  laïques 
réputés  instruits  et  savants.  Ceux-ci 
se  trouvant  attachés  aux  seigneun 


Lee 

qui  avaient  surtout  besoin  de  leurs 
services,  on  finit  par  appeler  clercs 
les  secrétaires,  puis  les  commis  de 
n'importe  quelle  administration , 
petite  on  grande.  Tons  ces  sens 
avaient  cours  dôs  la  fin  du  xiii«  siè- 
cle. De  là  le  nom  de  Mauclerc 
(homme  moins  instruit  que  sa  posi- 
tion ne  l'exige). 

Leclercq  ,  Leclère  ,  Leolerq  , 
Ijeolert.  F.  de  Leclerc.  La  pre- 
mière et  la  troisième  sont  flamandes. 

Lecloarec,  Lecloirec.  C'est  le 
clerc  (JUoarek)  breton. 

Lecoat.  Forêt  {koat,  Bret.). 

Lecocq.  Voy.  Leeoq. 

Lecœur.  Courage,  intrépidité, 
vigueur.  C'était  un  surnom  comme 
celui  de  Lecuru  (celui  qui  a  un 
grand  cœur  j  mot  à  mot  :  qui  est 
cœuru).  Son  opposé  est  le  nom  de 
Maucour. 

Lecœuvre.  Cuivre  (oil). 

laecoin,  Lecoint,  Lecointe, 
Ijocointre.  Gentil,  aimable,  doux, 
tage(oil). 

IjOCOispellier.  Ouvrier  en  bois  ; 
mot  à  mot  :  faiseur  de  copeaux 
{eoispel,  oil). 

liOCOlant.  Qui  instruit,  qui  en- 
seigne. Du  verbe  écoler  (oil)  ;  2"  dér. 
de  Coler  ;  chérir,  honorer  (oil). 

Leoomte,  Leconte.  Qui  est  au 
comte.  —  Voy.  Comte, 

IjOCOq.  Autrefois  comme  aujour- 
d'hui, ce  nom  a  été  pris  au  figuré 
pour  désigner  soit  le  plus  impor- 
tant du  pays,  soit  un  amant  infati- 
gable eu  recherché.  —  Bonaventure 
des  Périers  parle  d'un  homme  choyé 


Lec 


281 


et  traité  par  les  femmes    <  comme 
un  petit  coq  au  panier  * . 

I<ecorbellier.  Vannier  (oil). 

Lecorneur .  l»  Sonneur  de  corne  ; 
2°  décrieur,  médisant  (oil). 

Lecot.  l»  Abr.  de  Lescot;  2"  cotte 
(oc)  î  30  coq  (Suisse). 

Lecouffle.  Milan  ,  oiseau  de 
proie  {eseoujffle,  oil). 

Lecouffô,  Lecouflet.  Dér.  de 
LecoufSe. 

Lecoursonnals.  10  De  Courson 
(n.  d.  1.  répandu)  ;  2°  dér.  de  Cour- 
son  :  fiux  de  ventre,  ou  de  Courser  : 
se  courroucer  (oil). 

Lecousturier.  Voy.  Couturier. 

Lecouteux.lo  Libertin  {coueteux, 
oil)  ;  mot  à  mot  :  coureur  de  lits. 
Peut  être  aussi  le  nom  d'un  fabri- 
cant de  eouetes  (lits  de  plumes) , 
comme  Lecoutey  ;  2o  l'écouteur. 

Lecoutey.  Fabricant  de  lits  de 
plumes  {coueteSf  oil). 

Leoouvè.  Brossé,  caché  (escouvé, 
couvé,  oil). 

Lecouvette.  Brosse,  balai  (oil). 

LecouToy.  Brossier  (oil). 

Lecoy.  Paisible  {coy,  oil). 

Lecoz.  Vieux  {koz,  Bret.). 

Lecrao.  Court  (krak,  Bret.). 

Lecran.  Hardi,  bizarre,  impru- 
dent (oc). 

Lecrespe.  Crépu  (oc). 

Lecressier.  Marchand  de  graisse 
{crassier,  oil). 


282 


Led 


Ziecrinier.  Coffretier,  tsbletier. 
"D^Eserin  ;  coffret  (oil). 

Ijèorivaln.  Outre  le  sens  connu, 
avait  celui  de  procureur,  avoué  (oil). 

ZiOcrom.  Oourbé  (kroumm,  Bret.)* 

Leoroq.  1°  Croc,  b&ton,  lance 
(oil)  j  2»  blond,  jaune  {crocs j  oc). 

Lecrosnier.  Voy.  Cronier, 

I«eoaoq.  Cuisinier  {cutCy  oc). 

Lecuireau,  Leculrot.  Dër.  de 

Cuir  :  collet  ou  camail  de  bu£9e  (oil). 
Nom  de  l'ouvrier  qui  préparait  cette 
pièce  d'équipement,  ou  de  celui  qui 
la  portait  (?). 

Iieoureox.  !<>  Nettoyeur,  cura- 
teur (oil)}  2«  écureuil  (?). 

Z<ecara.  Voy.  Lecœur. 

Leouyer.  Voy.  Lescuyer. 

Ledall.  Aveugle  (dall,  Bret.). 

Ledan.  Gendre  {dan,  Bret.). 

Ledant.  !<>  Seigneur  ,  maître 
(oil);  2o  dent  {dant,  subst.  mascu- 
lin, eu  breton). 

Ledantec.  Qui  a  de  grandes 
dents  {dantek,  Bret.). 

Lèdard.  1°  Dér.  de  Led  :  laid  (oc)  ; 
2»  nom  de  saint  normrvnd  que  Chas- 
selain  croit  être  une  forme  de  Léo- 
tard  }  30  vif  {hédard,  oil). 

Lédat,  Leddet.  Dér.  de  Led: 
laid  (oc). 

Leday.  La  faux.  De  Day  (oc), 
qui  est  un  subst.  masculin. 

Ledean.  Doyen  {dean,  Brot.). 


Ijee 

Leder.  Percepteur  {laider,  oil). 

Ledert.  Dressé,  élevé  (ce). 

Ledlen.  Doyen  (oil). 

Ledermann.   Corroyenr  (AU.). 

Ledler.  lo  Didier  (Xeidier,  oc); 
2o  m.  s.  q.  Ledreux  (?). 

Ledieu.  Voy.  Lange. 

Ledonnè.  Eut  au  moyen  âge 
plusieurs  sens  et  surtout  celui  de 
serviteur  perpétuel  d*un  couvent, 

Ledos.  Doux  {dos,  oc). 

Ledot.  Dér.  de  Led  :  laid  (oc). 

Ledouarin.  Petit-fils  (Br/^). 

Ledoable.  Dissimulé  (oil). 

Ledoyen.  Voy.  Doyen, 

Ledran.  Gai,  vif,  joyeux  {dranl, 
Bret.). 

I<edteff.  Barrière  {draf,dréfen, 
Bret.). 

Ledret.  !<>  Droit  ;  2o  m.  s.  q.  Le- 
dreux. 

Ledreoz.  1»  Qui  maltraite  en 
paroles  ou  en  actions.  Du  verbe 
laider  (oil)  ;  2o  dér.  de  Laidre  :  La- 
Eare,  lépreux  (oil). 

Ledra.  GKii,  galant,  fort,  favori, 
compagnon  (oil). 

Leduo.  Qui  est  au  duc. 

Ledunois.  De  Dun,  nom  de  lien. 

Lôe.  F.  du  nom  de  saint  Léon. 

Leenhof.  Domaine  de  Léonard. 
Leen  est  une  forme  flamande  de 
Léonard. 


Lef 

Z<efaivre.  Sens  de  Lefdrre. 

Lefan,  Lefant.  lo  Faon  (oil); 
2o  forme  de  Lenfant. 

Iief  ancbetuc.  Faucheur  (cil). 

Lefanre,  Lefaurltibon.  Ouvrier 
en  fer  (oc). 

Lefay,  Lefaye.  Hêtre  (oil). 

X<efelire,  LefAbtire,  Lefelrrre, 
M.  8.  q.  Lefèvre. 

X«efel.  Cmeli  dangereux  (oil). 

Lefer.  Dur,  ferme  (oil). 

Ijeferon.  Marchand  de  fer,  ou- 
rrier  en  fer  (oil). 

Iiefeubre,  Lefeuve,  Lefeuvre. 
Lefôvre. 

Lefeiix.  Cruel,  Méchant  {/tut, 
oil). 

I««fèvre.  En  vieux  français,  Lb- 
fèvrt  veut  dire  2e  maître  onvritr  en 
fer.  Bationnellement,  il  devrait  8'<é- 
crire  Le  Fivre,  comme  il  s'écrivait 
toujours  autrefois.  Deux  noms  très- 
répandus  aussi,  Lefehvre  et  Leféburej 
qui  signifient  la  même  chose,  ne 
sont  que  des  formes  plus  anciennes 
de  Lefèvre.  On  le  voit  parce  qu'elles 
ont  conservé  le  h  du  mot  latin  fàber 
qui  est  leur  souche  commune.  Ce  h 
a  disparu  plus  tard  comme  toutes 
les  lettres  qui  gênent  la  prononcia- 
tion française.  En  ce  qui  regarde  le 
V  de  Lefebvre  et  Vu  de  Lefébure,  la 
différence  n'est  qu'apparente,  l'u  et 
le  V  ayant  autrefois  la  même  valeur. 
Ajoutons  enfin  que  tous  les  Lefôvre 
sont  originaires  de  la  France  sep- 
tentrionale. Une  différence  de  pro- 
nonciation a  seule  produit  les  formes 
Lefeubre,  Lefeuvre,  etc. 


Lef 


283 


Lefes.  loFoi, fidélité (/eis^Bret.); 
2w  vaincu  (Bret.). 

Lefler.  Dur,  cruel. 

LefièTre.  F.  de  Lefèvre. 


IiOfilliastre.    Gtendre,  fils 
premier  mariage  (oil). 


d'un 


Leflaguais.  Mare,  canal  {JUl- 
quais,  oil). 

Leflam.  Brillant  {flamm,  Bret.). 

Leflan.  Outre  le  sens  de  pâtisse- 
rie, peut  avoir  voulu  dire  couleur 
de  feu  (Jland,  oil). 

I<eflo.  lo  Houppe  (Jlo,  oc);  2o  f. 
de  Lefloch. 

Lefloch,  Leflohio.  "Acay  erifioch, 
Bret.). 

Leflon.  lo  Couleur  de  feu  {Jlond, 
oil)  ;  2o  abr.  de  Félon. 

Lefol,  Lefolle.  Fou,  hêtre  (oil). 

Lefortier.  Garde  de  bois  (oil). 

Lefoulon.  Outre  le  sens  connu, 
a  signifié /o2»e,  étourderie  (oil). 

Lefoxir.  Four  banal.  Nom  de  voi- 
sinage. 

Iiefoumier.  Boulanger  (oil). 

Lefouz,  Lefoye.  Hêtre  (oil). 

Letrano.  De  libre  humeur,  affran- 
chi d'impôt.  Le  premier  de  ces  deux 
sens  est  une  extension  du  second, 
mais  tous  deux  sont  fort  anciens. 
On  sait  que  les  francs-archers  étaient 
ainsi  nommés  parce  qu'ils  ne 
payaient  pas  de  taille.  Ceux  qui  ne 
payaient  pas  l'impôt  du  sel  avaient 
reçu  le  nom  de/ranc«-«aMs. 


IiSfratter.  Qui  donoe  dei  Foapi, 

L«Craa.  Terre  lncnl;8  (oll|. 

I^foal.  Fol  (/auel,  ov). 

LegagnetiT,  LttoalgiiBnr.  I<*- 
hoorenr  (oc). 

Irfgal.  Coq,torM(oc). 


Lesallaia,  I.sgallolB.  Vo^-  Ooi 


Lagand.  Gant,  grani  {job,  m). 
LegangnoQX.  F.  de  LvgigaPttr 


t.  Cbat,  fatigué,  ga£  (oc). 


cominoilD  polo 


(la  coq  d'Iode,  Hldl]. 


d«  Le  Qaj,  rnnysaF  de  ] 


«  daalac- 
'cr,  ebMit  d'ut 


I.ag6.  F.  de  Léger  on  L^eiy. 

Iiogaard.  Dér.  de  I.égar  eu  r,  da 
Lejard. 

I^geu.  Bergttie  Igtai,  oe).  Vtj. 

LegemblA.  Jenne  (oll). 

Logenlsoel.  F.  de  Qealitet  ou 
Geoestel  :  genSl  (oil);  de  JimiMM 
(Jow). 

Logent.  JoU,  gncieni  (oe,  aO). 

LAgar.  Nom  de  iiloi,  en  IkUi 

Ltoitsor  (javelot  du  ppqplo),  MP, 
■hrégé  en  Lendgar  al  Lantger,  pnli 
an  LugQr  (970)  el  Léger.  Ce  nom 
>.\-st  crautf.iriui;,  selon  loî  pay^  SE 
Lagcr,   Lagîrr.  Li-lnire   ot    LtjmUr. 

ooniio,  bien  qu'iUVfriïe  plnlfi:  «- 
;l<rdka>  le>  aocicDB  loiioi. 

LAgter.  Wgar,  prompt  (oll). 

Iieglgaa.  Géant  [oc). 

LaglTO,  J^vftvn.  Vlpira  (iK)i 
si  M  est  nn  tu  bal.  masculia. 

Legla*.     Conlenr     blana ,    erl, 

LogoEurant.     Dér.     de    Ooar  : 

Legoaston,  Dér.  de  Qoat  i  viual, 
aenltear  (Brel.). 


Leh 


285 


I«egois,  Legoix.  lo  Gai,  Joyeux 
{goiSf  oil) ,  2°  serpe  à  grand  manche, 
et,  par  extension,  insargé.  Yoy.  Le- 
gouas.  Le  goiSj  qui  s'appelait  aussi 
vottge,  servait  à  tailler  les  arbres  et 
les  buissons. 

IjOgonideo.  Cultivateur,  journa- 
lier, victorieux  (Bret.). 

Ijogorgeu,  Legcrju.  Gourmand. 
On  disait  en  ce  sens  gorgeour  (oil). 

Ijogorrec.  Lent,  tardif  (Bret.). 

Ziegost.  F.  méridionale  de  Le- 
gont. 

Legouas,  Legouay,  Legouest, 
Legouez  ,   Legouis  ,    Legouix. 

Serpe  à  grand  manche,  dont  le  nom 
se  modifiait  selon  les  pays.  Elle  ser- 
vait à  tailler  les  arbres  ou  les  vi- 
gnes. £n  1413,  elle  devint  nnc  arme 
entre  les  mains  de  campagnards  in- 
surgés qui  furenc  appelés  pour  cette 
raison  îês  Qouays.  De  là  les  noms 
ci-dessus  et  bien  d'autres,  car  les 
variantes  sont  nombreuses  {gouaia, 
gouays,  goit,  goil,  gois,  goué»  gouet, 
goujard,  goyart,  goioust  etc.).  Le 
nom  de  Legouez  doit  être  mis  à  part, 
il  signifie  en  breton,  le  farouche,  le 
sauvage,  vivant  dans  les  bois  sans 
relations  avec  la  société ,  ce  qui 
rentre  un  peu  dans  le  sens  dont 
nous  venons  de  parler. 

IiOgoupil ,  Legoupy.  Renard 
(oc,  oil). 

Legout.  Sens  de  Legoux. 

IiegoUTÔ.  F.  de  Legouez  ou  Le- 
couvé. 

IiegouToUo.  Les  forges  (Bret.). 

Legoux,  Legouy,  Legoyt.  M. 
s.  q.  LegouiSf  LegoU. 


Legraln.  l»  Triste,  affligé  (oil)  ; 
2o  moustache  {gren,  oc). 

Legraverand ,  Legraverend . 

F.  do  Gravereux  :  percepteur  (oil). 
E^le  semble  bretonne,  et  cependant 
les  glossaires  locaux  n'en  ont  point 
trace. 

Legravier .    Terrain  graveleux 
(oil). 

Legray.  Gros,  gras  (oil). 
Legrè.  Grec  (gré,  oil). 
Legrelle.  1°  Grêle  ;  2©  cor  (oil). 
Legressier.  Épicier  (Nord). 

Legret,  Legrlô,  Legrlel.  Grec 

(oil). 

Legroux.  Gros  ^oil). 

Leguay.  Gué,  gai  (oil). 

Leguède.  Gué  (gued,  oc).  Yoy. 
Ouède. 

Leguen.    Adroit    (gwen)  ;  blanc 
{gwenn,  Bret.). 

Leguem.  Aulne  (Bret.). 

Leguemet.  Aulnaie  (Bret.). 

Leguerronic.  Dér.  de  Qwer  :  vert 
clair  (Bret.). 

LegueTOl.  Jumeau  {gevel,  Bret.). 

Leguillé.    Aiguillior,   fabricant 
d'aiguilles  {eguillier,  oil). 

Leguyadec.  Tisserand  {guiader, 
Bret.). 

Lehaen.  Coq  {haen,  flam.). 

Lehalleur.  Haleur  de  bateaux  (?). 

Leharivel.  Marchand  de  bestiaux 
(harivelier,  Norm.). 


286 


Leh 


Leharle.  Hâlé,  basané  {harUz, 
oil). 

Lehec.  Chicane  (hek,  Bret.). 

Lehenaf.  Aîné  (Bret.). 

Lehericey.Leherioy.Lelieris- 
8ler.  Hérissé  (oii). 

Leherre.  l*»  Héraut,  héritier,  co- 
lère {her,  oil,  Norm.)  ;  2»  audacieux, 
intrépide  {her,  Bret.);  *>  pauvre 
homme,  seigneur  {héref  oil,  Ohamp., 
flam.). 

Leherpeur.  Harpiste ,  hérissé 
(oil). 

Leheurtre.  Tertre,  rocher  (^eur<, 
oil). 

Leheut.  lo  Hibou  (oil)  ;  2o  mala- 
droit {heut,  Bret.). 

Lehlr.  1«  Long  jAiV,  Bret.)  ;  2©  f. 
du  nom  de  saint  ïÀleuthère  {libre, 
grec). 

Lehmann.  Paralytique  (mann  : 
homme ]  lahm :  paralysé;  Idhmung  : 
paralysie,  AUem.). 

Lehoc.  Croc,  crochet  (oil). 

Lehodey.  Fatigué  {hodé,  oil). 

Lehon.  Chien  (flam.).  Des  Fia- 
mands  de  ce  nom  sont  déjà  tués  à  la 
bataille  de  Cassel,  en  1328. 

Lehongre.  Hongrois  (oc). 

Lehot.  lo  F.  de  Lehant  (grand)  ; 
2o  troupeau  de  moutons  (oil). 

Lehouck,  Lehoucq.  Hameçon. 
Nom  porté  par  une  faction  flamande. 
Ce  sont  peut-être  aussi  des  formes  de 
houch,  qui  est  le  Fourchet  breton. 

Lehouerfl .  Amer  {chouerv,  Bret.). 


Lehonssel.  Houaean  (oil). 

X«elir,I«elire.Initraction,  seience 
(AUem.). 

Lehu.  lo  Hiboa  (oil)  ;  So  on  dit 
en  Normandie  faire  le  hu  pour  faire 
ou  avoir  mauvaise  mine, 

Lehuby.lo  Tri8te,affligé(Norm.)î 
2o  bien  nourri  (oil). 

Lehugeur.  Faiseur  de  huge»  (ha- 
che, baraque,  oil).  —  An  xiv«  siô* 
cle,  les  huchers  ou  hugeurs  s'appe- 
laient menuiaiera. 

Lehugueur.  Faiseur  de  hngne» 
(robes  et  mani:eaux,  capuchons),  oil. 

Xiehupe,  Lehure.  Hérissé  (oil). 

Leidlè.  lo  Didier  {JUidier,  oe); 
2o  outragé  (oil). 

Leigniez.  F.  de  Laignier. 

Leinen.  Fils  de  Lein  :  Léon 
(flam.). 

Leistner,  Leltner.  Mouleur  de 
formes  puur  cordonniers  {doLeisten: 
moule,  AUem.)  [?]. 

Lejalley.  Faiseur  de  jalle8(seaax, 
baquets),  oU. 

Lejard,  Lejars.  lo  Jardin  (oil, 
Champ.)  ;  2o  oie  mâle  (oU). 

Lejault.  Coq,  petit  garçon  (oil)> 
Lejay.  F.  de  Legeay. 
Xiojeau.  F.  de  Lejault 
Lejemble.  Jeune  (oil). 

Lejoindre,  Lejolivet.  Yoy.  cei 

mots. 

Lejongleur.  Troubadour(oil,oc). 


fe 


Lel 

Ijejonna.  Jeune  (oil). 

Ijejoatenx.  Jouteur  (oil). 

Lékieffre.  lo  Chef  {kief,  Picard.)  ; 
2o  forme  francisée  de  Kiefer  :  sapin 
(Allem.). 

Ijélaizant.  Voy,  LaUant, 

Lelasseur,  Lelasseoz.  Fabri- 
cant de  fliets  {ltU9i  oil). 

Ijelanraln.  F.  de  Lorrain. 

I<èl6dier.  Qui  offenseï  qui  blesse 
(oil). 

Xielen,Z<eleuz.Loap  (oil).  Se  dit 
encore  en  patois  picard ,  comme  l'at- 
teste ce  proverbe  encourageant  : 

Il  ne  feat  (hat)  qa'ein  keu  (coa^) 
Poar  tuer  un  leu. 

Ijéleesart.  lo  Défrichement  ;  2o 
dér.  de  LaUse  :  faible,  abattu  (oil). 

Lèlevain.  Etranger,  enfant 
trouvé  (oil). 

Lèleyter.  Guide  (flam.)  [?].  Eu 
allemand  on  dit  Leiter. 

Lèlezant.  Qui  prend  du  loisir 
(Ies€,  oil). 

Zjellège.  Vassal  (oil). 

X«elioaz.  lo  ]âclair  (elioux,  oc)  ; 
2«  verrat  (Norm.)  ;  S»  teinture»  encre 
{liou,  Bret.). 

Leloareo.  Lunatique  {loarek , 
Bret.). 

liélogè,  Lelogeals.  Dér.  de  Lo- 
ger (loyer,  louer,  récompenser)  ou 
de  XrO^e  (maisonnette). 

IjOloir.  Outre  le  sens  connu,  peut 
«tre  l'héritier,  le  lévrier  {loir,  oU).  ' 

XiOlorier.  Laurier. 


Lem 


287 


Lelonard,  Lelouet.  Dér.  de  Lou  : 
loup,  luth  (oil). 

Lelouarme  .  Renard  (  louam , 
Bret.). 

Leloutre,  Leloutrel.  Loutre. 
On  disait  un  loutre  au  moyen  âge. 

Lelu.  Loup  {lu,  oil). 

Lelubez,  Lelubois.  Capricieux 

(de  Lube  :  caprice,  oil). 

Leluc.  Luth,  bateau  (oil).  C'est 
aussi  un  nom  de  lieu. 

IiOly.  Joyeux  {lye,  oil). 

Lemadre.  Faucheur  (âam.); 
agathe,  onyx  (oil). 

Lemagourouz ,     Lemaguet . 

Maigre  (oil). 

lAemaignan.  Chaudronnier  (oil). 

Lemainque,  Lemainquet.  Le- 

grand  {maing,  oc). 

Lemaire.  Premier  officier  muni- 
cipal d'une  ville,  juge,  régisseur, 
chef  de  corporation  ou  de  confrérie. 
L'ancien  nom  de  maire  (du  latin 
major,  plus  grand)  a  désigné  jadis, 
selon  les  pays,  ces  diverses  fonc- 
tions. 

Lemaistre,  Lemaltre.  Maître, 
docteur,  savant,  capitaine,  méde- 
cin (oil,  oc). 

Lemal,  Lemale.Mauvais,  dange- 
reux, redoutable,  intrépide  (oc,  oil). 

Léman.  Hors  de  la  Normandie, 
selon  Roquefort,  leman  signifie  Nor- 
mand. En  Normandie,  selon  Dumé- 
ril,  leman  vent  dire  bandit,  et,  selon 
Lehéricher,  pilote.  En  Flandre,  le- 
man  est  le  feudataire,  l'homme  du 
fief. 


288 


Lem 


Lemanaoh .  CTest  le  Lemoine 
breton. 

Lemsmcel.  1°  Manceaa  (oil)  ;  2» 
petit  duinaiue  rural  {maruel,  Norm.). 

Lemanlcher ,    LemaxiiBsier . 

Menuisier  (oil)  [?]. 

Lemann.  Yoy.  Lehmann. 

Lemaout.  Celui  qui  est  le  plus 
considéré,  le  plus  influent  de  la  pa- 
roisse (Bret.). 

Lemarchal.  Maréchal  (Est). 

Lemarcis.  1°  P.  de  Marquis  ;  2» 
voisin  (de  Iforcir;  être  contiga,  oil). 

Lemardelay.  Pour  Lemartelier  ; 
ouvrier  travaillant  au  marteau  (?). 

Lexnardelé.  Marqué,  bigarré.  Un 
texte  du  xvi*  siècle,  cité  pal*  Littré, 
parle  d'une  queue  toute  martelée  et 
coulourée  comme  celle  d'un  tigre. 

Lemare.  F.  do  Lemaire. 

Lemareschal.  1*'  Maréchal  fer- 
rant ;  2o  qui  est  au  grand-officier  dit 
maréchal. 


Ijeni 

'  à  des  métairies.  Ainsi,  sur  les  pla- 
teaux du  Midi,  appelle-t-on  wuu  la 
grange  où  parquent  un  troupeau 
de  moutons  et  son  berger.  Les  gre- 
niers du  ma»  abritent  la  maigre  ré- 
c  jlte  de  seigle  et  de  pommes  de  terre 
qu'il  a  pu  faire  entre  deux  roches. 
Kn  général,  dans  le  Midi,  mas  dési- 
gne aujourdliui  le  bâtiment  de 
ferme  ;  3^  sorcier  (ce). 

Lemasson.  Maçon.  Nom  donné 
pendant  le  moyen  âge  aux  arehi- 
tcctes  comme  aux  maçons. 

Lemat,Lematte.  Triste,  abattu, 
fâché,  fou  (oc,  oil).  Mot  resté  dans 
la  langue  des  Joueurs  d'éehecs(éeiiec 
et  mat). 

Lemay.  Les  arbres  de  mai(qai 
étaient  au  moyen  âge  un  grand 
motif  de  réjouissance)  n'ont  pss 
grande  raison  d'être  dans  la  forma- 
tion de  ce  nom,  qui  me  semble  une 
forme  de  mai  :  maire,  chef  de  cor- 
poration (oc).  Il  peut  être  aussi  une 
forme  de  Lemey,  abr.  de  Meyer 
(flam.). 

Lemaznxier.  Métayer  (oil). 

Lembert.  F.  de  Lambert. 


Lemariè.  Oomme  on  s*en  doute, 
ce  nom  n'a  été  donné  à  l'origine  que  ' 
pour  distinguer  celui  qui  n'était  pas  ; 
célibataire  entre  deux  hommes  por- 
tant le  même  nom  de  baptême. 

Lemarois.  Marais  (oil). 

Ij8marq[uand.  Marchand  (Nord). 

Lemarquis.  Qui  est  au  marquis. 

Lexnarreo .  Cavalier  (mareJe, 
Bret.). 

Lemas.  l»  Triste,  abattu  (oil)  ; 
20  petit  domaine  rural,  maison.  Ce 
nom  de  mas  n'est  pas  donné  toujours 


Lemeignan.  Chaudronnier  (oil). 

Lemeille.  F.  de  Lemelle. 

Lemeire,  Faucheur  (oc). 

Lemelle.  l»  Merle,  milan,  merlan 
(oil)  ;  2«  ballon  (mell,  Bret.).  C'est 
ce  ballon  qui  est  appelé  aussi  sotde, 
et  dont  le  jeu  mettait  aux  prises  des 
villages  entiers. 

Lemelorel.  F.  de  Lemenorel  (?). 

Lemembre.  Prudent,  avisé  {mem- 
brat,  oc). 

Leménager.  Métayer  (oil). 


Lem 


289 


Iiemenanx.  Tuteur  {meneur, 
oil). 

Iieménil.  Voy.  DumeeniU 

Lemenorel.  Le  plus  petit,  le  mi- 
neor,  le  manoir  (dér.  deMenor,  oc). 

Lemenuel.  1«  Cornet  de  chasse 
(oil);  2»  dér.  de  Menu  :  mince. 

I«exn6ny.  F.  de  Leménll. 

I«exner.  lo  C'est  le  Lemaire  bre 
ton;  2o  par  {mer,  oc);  3°  lac  (oil). 

I«emerchier.  Mercier  (Picard.). 

IfOmeroier.  Voy.  Mercier. 

IjOinère.  Maire,  le  plus  grand, 
le  pur  (oil,  oc). 

Xtemerre.  F.  de  Lemôre. 

Lemosle.  Merle  (oil). 

laemesre.  Voy.  Lemaitre. 

I«exn6tai8.  Métayer  (Ouest). 

I«einear.  !<>  Mûr,  prudent;  2^  ma- 
rais (oil). 

IjOrnière.  l^F.  de  Lemire;  2»  pur 

{mier,  oc). 

laOniire.  Médecin.  Il  y  avait 
vingt-neuf  mires  en  fonctions  dans 
Paris  eu  1292.  Le  dicton  connu  : 
c  Ceux  qui  sont  sains  n'ont  pas  be- 
■oin  de  médecin  *,  se  disait  ainsi 
Jadis  :  «  Cil  qui  êont  sains  n''ont  mes- 
lier  de  mire.  *  Le  blason  d'une  fa- 
mille de  ce  nom  (d'azur  à  trois  mi- 
roirs d'argent)  ne  doit  être  considéré 
que  comme  un  Je  a  de  mots. 

Liemit.  Doucereux  (oil). 

Ziemmel,  Lemxnens.  Dér.  de 
Lem,  abr»  flamande  de  Lambert. 


Lemmer,  Lemmeur.  Rémou- 
leur {JLemmer,  Bre  t.). 

Lexnoal.  Chauve  {moal,  Bret.). 

Lemoigne,  Lemoine.  Qui  est 
au  moine,  qui  est  attaché  à  son  ser- 
vice ou  qui  est  sou  parent.  —  A  pu 
être  encore  un  surnom  dû  à  di- 
vei-ses  causes. 

Lexnoltre.  Métayer  (moifrier,  oil). 

Lemonier.  Meunier  (oc). 

Lemonnler.  Meunier  (oil).  A  pu 
vouloir  dire  aussi  monnayeur,  fa- 
hrieant  de  monnaies,  mais  plus  ra- 
rement, quoiqu'au  moyen  âge  bien 
des  villes,  des  petits  princes  et  des 
évéques  eussent  le  droit  de  battre 
monnaie,  avec  leurs  monnier».  spé- 
ciaux. 

Lemonnyer.  Semble  plutôt  (à 
cause  de  l'y)  un  nom  de  monnayeur 
que  de  meunier,  Voy.  Lemonnier. 

Lemonon.  Meunier  (oil)  [?]. 

Lemor.  Lemore.  l«>  Basané; 
2o  Maure  (oc,  oil). 

Leino8q[uet.  Émouchet  (oc). 

Lemoulan,  Lemoulant.  1°  Gar- 
çon meunier  (oil  ;  2«>  mou  (oc). 

Lemoult.  F.  de  mou  ou  de  moulu, 
liïn  langue  d'oil,  moult  sigaiflait 
beaucoup,  mais  cela  ne  se  prô;e  pas 
à  la  composition  d'un  nom  de  per- 
sonne. 

Lemousln.  F.  de  Limousin. 

Leznousaya.  Velu,  poilu  (oil). 

Lemosme.  F.  de  Lemoine. 

Lempeirière ,  Lempereur , 
Lexnperière.  Qui  est  à  l'empereur. 


13 


290  lien 

Lemuel.  Maet  (oil). 

Lemulier.  1°  Meunier  (wallon)  ; 
2o  enfant  légitime  (oil). 

Lamyre.  F.  de  Lemire. 

Lenard.  F.  flamande  de  Léonard. 

I<enert,    Lenera.  Noir,   triste 

(oc). 

Lengellè.  Froid,  engourdi  (oil). 

Lenglè,  Lenglet.  F.  de  Lan- 
glais,  Langlet 

Lenhardt.  F.  de  Léonardj[All.). 

Lenioe.  Simple,  naïf  (oil). 

Leniefte.  F.  deNiep:  neven  (oil). 

Lenier.  Neveu  (oil,  Champ.). 

Lenique,  Lenlez.  F.  de  Lenieker: 
le  nègre  (flam.). 

liOnoay.  Terrain  marécageux 
{noë,  oil). 

Lenoël.  Voy.  Noël. 

Lenorrois.  Qui  est  du  Nord  (oil. 
Champ.). 

Lenouvel.  !<>  F.  de  Lenoôl  (oc)  ; 
2o  nouveau  (oil)  ;  comme  nom  sem- 
blable, on  peut  citer  Leneuf. 

Lens,  Lentz,  Lenz.  !<>  F.  du 

vieux  nom  germ.  Lanz  (pays);  2» 
f.  flam.  de  Laurent  (Iien«);  3<>  n.  d.  1. 
(flam.)  ;  4o  printemps  (lenz,  AUem.). 

Lenthèric.  F.  du  vieux  nom 
germ.  Lentrich  (riche  du  pays),  vui^ 
siècle. 

Lentonnet.  Dérivé  d'Antonne 
(Antoine). 


Zjep 

Léo.  lo  F.  latine  de  Léon;  2» 
joyeux  (oc). 

Léon.  Nom  de  saint  (en  latin  Léo: 
lion). 

Léonard,  Lèonet.  Dér.  de  Léon. 
Le  premier  est  un  nom  de  sfànt 
FSrstemann  le  classe  parmi  ses  vieux 
noms  germ.,  mais  il  ne  donne  point 
la  série  des  dérivés  qu'il  devait  pré- 
senter en  ce  cas  à  la  suite  de  Léon, 
etc.,  si  Léonard  était  franchement 
germanique. 

Léonce.  Nom  de  saint,  en  latin 
Leontiitê.  Du  grec  leontio»  :  qui  a  la 
force  du  lion. 

Léopard.  Outre  le  sens  connu, 
rappelons  qu'il  est  un  nom  de  saint 
en  latin  Leobardus,  qui  se  dit  aussi 
Liehard,  Du  vieux  nom  germ.  LU- 
hertf  qui  est  une  forme  de  Liuthraki 
(renommé  du  peuple),  ix«  siècle. 

Lêopold.  Nom  de  saint,  qui  est 
une  forme  allemande  moderne  du 
vieux  nom  germ.  Leohold  (659),  abr. 
de  Liutbold  (hardi  du  peuple). 

Léotard.  On  trouve  déjà  dans  le 
Polyptique  d'Irminon  cette  forme  du 
vieux  nom  germ.  Leuihard  (aguerri 
du  peuple),  viii»  siècle. 

Léotaud.  F.  de  Léautaud. 

Leouzon.  F.  du  vieux  nom  germ. 
latin  Liuzo  (peuple),  xi«  siècle. 

Lepage.  Lepaige.  On  appelait 
page,  un  petit  garçon  employé  aux 
services  que  comportait  son  ftge, 
dans  les  plus  hautes  comme  les  plus 
humbles  conditions.  Il  y  avait  des 
pages  de  roi  et  des  pages  de  cuisine. 

Lepain.  F.  de  Lepin. 

Lepan.  1©  Paon  (oc,  oil)  j  2©  bâ- 
ton ferré,  pieu  (oil)  j  3o  Paul  (oc). 


Lep 

Ijepape.  !<>  Qui  est  au  pape.  En 
1681,  Le  Laboureur  disait,  eu  par- 
lant des  noms  de  famille  :  c  Les  di- 
vers degrez  de  la  hiérarchie  ecclé- 
siastique ont  donné  à  nostre  France, 
des  papes  dont  la  religion  s'accorde 
fort  mal  avec  ce  beau  nom.  On  ne 
sait  pas  bien  d'où  il  leur  est  venu  >  ; 
99  en  Provence,  on  dit  aussi  Lepape 
pour  Lepère. 

Ijepareur.  Foulon,  ouvrier  qui 
pare  les  draps  (oil).  Ou  disait  aussi 
pareur  de  cuirs  pour  corroyeur,  pa- 
veur de  maisons  pour  maçon. 

Xaepargneoz.  Qui  épargne,  éco- 
nome. 

Ijepart.  Sens  de  Léopard  (oil). 

Xjepas.  Défilé,  passage  de  mon- 
tagne. 

Lepaul.  Pieu,  Paul  (oc,  oil). 

X«epaulxnler.  lo  Pèlerin  revenu 
de  Terre  sainte  avec  la  palme  oon- 
sacrée  ;  2o  joueur  de  paume. 

liepaute,  Lepautonnler,  Le« 
pantre.  Le  patUe  ou  pautre  était 
un  homme  dépourvu  d'éducation. 
Le  péjoratif  était  bien  oublié  quand 
le  fameux  Lepautre  se  fit  un  nom 
dans  l'horlogerie.  Pour  Pautonnier, 
voyez  ce  nom. 

I^epavec.  Qui  a  de  groBsea  mains 
et  dé  gros  pieds  (Bret.). 

Z<epeo.  lo  Engourdi,  niais  (oc)  ; 
2o  méchant  (Korm.)  ;  3o  n.  d.  1.  ;  4° 
pic -vert  {epec,  oil);  5i°  montagne 
(peeh,  oc). 

IiOpeL  1»  Chevelure,  pavillon 
toc)  ;  2o  poteau  (oil). 

Lepeltier.  Fourreur  (oil). 


Lep 


291 


Lepennetier.  F.  dePannetier: 
boulanger  (oil). 

Leper.  lo  Echevin,  compagnon 
(oil)  î  2«  bleu  (pers,  oil). 

Leperchois.  Du  Perche. 

Leperdriel.  1*>  Perdreau  ;  2o  ma- 
chine de  jet  (oil). 

Leperrler.  Poirier,  joaillier,  ma- 
chine de  jet,  soldat  préposé  à  sa 
manœuvre. 

Lepers.lo  Bleu  foncé  (oil)  ;  2»  mai- 
gre, desséché  (oil). 

Lepesant.  Outre  le  sens  connu, 
a  voulu  dire  tourmentant  (oil). 

Lepeaqaeur.  Pêcheur  (oil). 
Lepesteur.  Pâtissier  (oil). 
Lepet.  Montagne  (oc). 
Lepeu.  F.  de  Lepeut. 
Lepeuple.  Peuplier  (oil). 

Lepeut.  lo  Laid  (oil.  Est)  ;  2o  pieu 
(pens,  oil). 

Lepic.  Montagne,  houe,  pivert 
(oc,  oil)  j  de  couleur  pie  (oc). 

Lepichon.  Petit  {pichoun,  oc). 

Lepilleur.  Pillard.  Nom  donné 
aux  anciennes  compagnies  de  gens 
de  guerre  qui  désolaient  la  France. 

Lepinois,  Lepinoy.  Terrain 
plein  d'arbustes  épineux.  N.  d.  1. 

Lepipre.  Fifre  (de  Pipe  :  sifSet, 
oil). 

Lepissier.  F.  de  Lépicier. 


292  I*8p 

Leplanqoais,  Leplanquet.  Pe- 
tit pont,  passerelle  (Kord). 

Leplay,  Lepley.  érable,  haie, 
bois  {plat,  oc). 

Lepoldvln.  Poitevin. 

Lepoint.  Poulet^  peint,  pi^oé 
(oil). 

Xiopointe,  I«epolntre<  Peintre 
(oil). 

Lepoivre.  Pourpre. 

Lepoix.  C'est  an  Poorchet  du 
Midi. 

Leponner»  Pesant^  lourd  (Bret.). 

Lepp,  Leppe.  Leppich.  Fade, 
naïf  (Aliem.). 

Leprat.  Pré  (oc,  oil). 

Lepredour.  Soigneux  (de  Pre- 
der:  soin,  prévoyance,  Bret.). 

Lepresle.  Pré  (jpraille,  oil). 

Leprost.  Préparé,  preste.  — 
Preêt  est  aussi  une  forme  méridio- 
nale du  nom  de  saint  Priest. 

Leprestre,  Leprètre.  Qui  est 

au  prêtre. 

Lépreux.  Prudent,  courageux, 
homme  de  bien  (oil). 

Leprevost.  Voy.  Prévôt. 

Leprieur.  Qui  est  au  prieur. 
Dans  le  sens  de  diseur  de  prières,  on 
disait  plutôt  priant. 

Leprince.  !<>  Qui  est  au  prince  ; 
2o  qui  a  des  manières  de  prince  ; 
3»  le  principal  (oil). 


Lepron.  1»  Alerte,  aiêé  (oil);8« 
profit  (oc). 

Leprou.  1«  Sens  de  Lépreux;  8» 
profit  (oc,  oil),  ce  qui  a  fkit  notre 
expression  peu  ou  prou. 

LeprouBt.  F.  de  Leprevost.  Le 
second  o  a  disparu.  On  sait  que  l'u 
était  le  v  du  moyen  âge. 

Leprovost.  Voy.  Prévôt. 

Lequart»  Lequatre.  Quatrième 
né. 

Lequen.  1«  Le  beau  (ken,  Bret.)  ; 
2o  de  Lequin  ou  de  Lequeiu  {Leeonte, 
oU). 

Lequenne.  Chêne  (Nord). 

Lequèrè.  Carré,  cherché  (cil). 

Leqaertier.  Charretier  (oil). 

Leqaesne.  Chêne  (Nord). 

Lequel.  !<>  Coi,  silencieux  (oc); 
2<'  guet,  garde  de  nuit  (oil). 

Lequeu»  Lequenx.  !<>  Cuisinier; 
2»  attaché  au  maître  queu.  Car,  il 
faut  qu'on  le  sache,  c'était,  il  y  a 
quatre  cents  ans,  un  des  grands  of- 
fiées  importants  de  la  couronne  que 
celui  de  grand  queu,  magnus  eoquut, 
comme  l'appellent  magistralement 
les  comptes  latins.  Le  grand  queu 
avait  la  surintendance  générale  de 
tous  les  o£Bciers  de  cuisine  auxquels 
il  transmettait  ses  ordres  par  le  ca- 
nal de  deux  lieutenants  on  maîtres 
queux.  Cest  un  Louis  de  Prie  qui 
fut  le  dernier  grand  queu  en.  1490. 

Lequien.  Chien  (Nord). 

Lequin.  Petit  (Nord).  M.  Ver- 
messe  nous  apprend  qu'on  dit  en- 
core amicalement  à  Lille,  en  don- 


Ler 

maia  aux  enfants  :  viens, 
.  —  Bn  Flandre,  le  redouble- 
nical  quinquin  est  fort  usité, 
e  forme  da  flamand  Kind.  — 
a  pu  se  dire  aussi  pour  le 
I  cinquième). 

oi,  Lecpioy.  F.  de  Lecoy. 

Ide,  Lerade.  1»  Vif,  gai; 
ij  dur  (oil);  do  conseiller 
am.). 

f.  F.  de  Lerey. 

sur.  F.  de  Lerebonrs. 

i,  Abr.  de  Lehéricé. 

1.  Alouette.  —  Lerehental: 
e  Talouette  (Allem.). 

JOtllet.  Court  et  trapu  (oc). 
boulet. 

xmr,  Lerebonrg,  Lere- 

Pillard,  revécbe,  convales- 

). 

mley.  Lieu  retiré,  enfonce- 
kchot  {reculet,  oii). 

le,  Leredde.  Sens  de  Le- 


ait.  Gros  et  gras  (oil). 
idu.  Frère  convers,  ermite 

ry.  Ré:if  (r^#i«,  oc). 

le.  Coureur  de  nuit.  Du 
tter  qui  a  fait  ribleur  et  ri- 
il). 

Otdet.  F.  de  Lereboulet  ou 
et:  sentier  (oil).  Bxception- 
li,  peut  être  un  dérivé  de 
[ui,  comme  rehoul,  rent  dire 
rdin  (oc). 


Ler 


298 


Lerldais..  F.  de  Bidoiê.  Petite 
éminence  (oil). 

Lerlque.  Riche  (Kord). 

L6rl8.  lo  Hérisson  (ériê,  oc); 
2o  friche  {lairis,  oc). 

LerlBSê.  Hérissé  (oil). 

Lermat.  !<>  Désert  {erma*,  oc); 
2o  dér.  de  Lermar  :  larmoyer. 

Ijenuenier.  l»  Arménien,  (er- 
menif  oc)  ;  2o  f .  de  Lherminier. 

Lerznenat.  l»  Fourré  d'hermine 
(oil|  oc);  2o  Arménien  {ermin,  oil). 

liermuseaux ,  Lermusiau. 
l-o  Lézard  (de  larmuêe,  oc);  2o  dér. 
de  Lermer  :  pleurer  (oil). 

Leroi.  Voy.  Leroy, 

LeroUe.  Rouleau  (oc,  oil).  Sur- 
nom d'homme  rond. 

Lerondeau,  LerondeUe.  !<>  Hi- 
rondelle (oii)  ;  2»  gras.  On  disait 
rondelin  pour  groê  et  gras  (oil). 

Leros.  Roux  (oc). 

Levosey.  Rosier  (oil,  Bst). 

Leroudler.  Fabricant  de  roues, 
charron  (oc). 

liO  Rouge.  Ronge  de  vêtements, 
de  teint,  de  cheveux  ou  même  d'ar- 
mure. Dans  le  roman  de  Lancelot 
du  Lac,  on  voit  un  chevalier  Vermeil 
ainsi'  appelé  parce  que  son  heaume 
et  la  housse  de 'son  cheval  étaient 
de  couleur  vermeille. 

Lerousseau,   Leroussel,   Le- 

rout,Lerouxel. Ce  n'étaient  pas  des 
hommes  à  cheveux  tout  à  fait  roux, 
mais  tirant  sur  le  roux. 


294 


Les 


LerouviUois,  Lerouxrillois . 

lo  Le  rouge  village  (oil)  ;  2©  de  Rou- 
ville  ou  d'Hérouville. 

Leroy.  Qui  est  au  roi,  qui  relève 
du  roi  et  non  d'autre  seigneur.  Un 
document  du  xiii«  siècle  (la  Chroni- 
que de  Reims)  dit  ainsi  que  c  le 
liuens  (comte)  de  Campaigne  estoit 
comme  le  roi.  >  C'était  encore  le 
nom  de  certains  chefs  de  corpora- 
tions. 

Leroyer.  !«  Charron,  faiseur  de 
roues  (oil)  ;  2°  exceptionnellement, 
voisin. 

Lerozay.  Lieu  plein  de  roseaux 
ou  de  roses. 

Lerroumest.  F.  de  Lesrowaeta  : 
les  ronces  (oc). 

Lerust,  Leruste.  Fort,  vigou- 
reux et  rustique.  Dans  le  sens  de 
grossier,  ce  mot  ne  paraît  pas  plus 
vieux  que  le  xvi«  siècle. 

Lenith.  Ruisseau  (rupt,  oil). 

Lesachë.  Desséché,  secoué,  sac, 
fourreau  (oil).  Peut  dériver  aussi 
de  sache  (sage)  ou  être  une  forme  de 
sachet  :  religieux. 

Lesaffre.  A  pu  vouloir  dire  :  1° 
le  goulu,  le  vorace  ;  2o  le  vif,  le  rusé 
l'agréable.  Saffre  a  ces  deux  sens  en 
vieux  français  ;  avec  un  accent  sur 
Ve  (saflfré),  il  signifierait  brodé  d'or  et 
de  soie  (oil). 

Lesage.  Avec  le  sens  actuel,  sage 
avait  celui  de  savant  instruit. 

Lesannier.  Dér.  de  Sagne  :  jonc 
(oil). 

Lesaulier.  Dér.  de  SauUe  :  saule 
(oil). 


Les 

Lesatdnier,  Lesannier.  Se  di- 
sait du  marchand  comme  du  fabri- 
cant de  sel,  et  du  préposé  au  grenier 
à  sel  (oil). 

Lesault.  lo  Sauvé  (oil)  ;  2o  forêt 
(oil). 

Leabazellles.  Les  églises  (oil). 
Lesbonne.  Les  fondrières  (oc). 
Lesbros.  Les  ronces  (oc). 

Lesbrœsart,  Lesbronssard. 

Les  broussailles  (oc). 

Lescaller.  Couvreur  (oil). 

Lescaloppler.  Dér.  d^Eiealope: 
coquille  (oil).  Surnom  de  pôleriu. 

Lescamela.  Escabeau  (oc). 

Lescanne,     Lescandieu.     F. 

d*Escame  :  escabeau,  prie-Dieu  (oc, 
oil). 

Lescard,  Lescarin,  Lescarret 

économe  {escar,  escars,  oc). 

Lescases.  Les  maisons  (oc). 

Lescelle.    Forme    de    Léchelle: 
échelle,  pilori,  gibet. 

Lescène.  F.  de  Lesenne. 

Lesceurre.  F.  de  Leseurre. 

Leschères ,     Lescherin .     !<> 

Friand,  libertin  {lecheres,  oil).  C'est 
le  Uchard  du  moyen  âge  ;  2»  n.  d. 
1.  (Est). 

Leschi.  Banni  (eschis,  oil). 

Lescop.  Crachat  {escop,  oc). 

Lescot.  Ecossais  (oc,  oil).  Excep- 
tionellement,  mis  en  liberté,  délivré. 


Les 


295 


mart.   Mugasin   de   cuirs 
oil). 

>afle.  Milaui  oiseau  de  proie 


yavé.  Brossé  (du  verbe  Es- 
oil). 

minier.  Fabricant  de  coffres 


roart.  Jâcrivain  {d'Eseroe  : 
sriture,  oil). 

ire.  lo  Métairie  (oil)  ;  2o 
>c). 

irler.  lo  Métayer.  WEseure  : 
1  (oil);  2o  dér.  ù^Escurer  : 
*,  promettre  (oil). 

7er.0atre  les  jeunes  gentils- 
écuyers,  c'est-à-dire  appreu- 
Aliers,  il  y  avait  des  écuyers 
erneurs  d'écuries  de  toutes 
depuis  le  grand  écuyer  du 
a'à  l'écuyer  modeste  du  va- 
roturier.  Dans  le  premier 
re  Lescuyer  voudrait  dire  qui 
iuyer  ;  dans  le  second,  il  se- 
1  une  désignation  d'emploi. 
3ut  plus  maintenant  préciser 
ge. 

Ile.  F.  de  Lescell«. 

nèoal.  Sénéchal.  La  même 
on  doit  être  faite  ici  que 
scuyer.  Il  a  pu  vouloir  dire 
au  êénichal  lorsqu'il  s'est 
grand  sénéchal  (grade  que 
t  assimile  à  celui  de  grand 
tandis  que  d'autres  textes 
liens  le  représentent  comme 
(tendant  de  l'hôtel  royal, fai- 
Buler  le  vin  et  les  coupes).  Il 
igner  l'office  même  lorsqu'il 
i  d'un  sénéchal  ordinaire, 
it  subalterne,  qui  était  ce- 
lé supérieur  des  baiUis  et 
nt-général  du  comte. 


Lesenne.  Saxon,  Suisse  (oil). 

Lèsent.  Pieux,  saint  («an<,Bret.). 

Léser.  Lecteur,  vendangeur  (Al- 
lem.). 

Lesergeant,   Lesergent.    Le 

premier  sens  de  ce  mot  fut  celui  de 
servant  ou  serviteur.  Avec  le  temps, 
le  sergent  prit  place  un  peu  par- 
tout. Il  s'appelait  sergent  éC armes 
lorsqu'il  précédait  la  personne  du 
roi,  avec  une  masse  d'armes  sur  l'é- 
paule, sergent  de  pied  lorsqu'il  ser- 
vait à  l'armée  comme  simple  soldat, 
sergent  des  eaux  lorsqu'il  faisait 
l'office  de  garde  des  eaux,  sergent 
volant  lorsqu'il  était  garde  champê- 
tre. Pins  tard  encore,  ce  fut  un  huis- 
sier, qui  s'appelait  sergent  à  cheval 
lorsqu'il  allait  instrumenter  dans 
la  campagne.  Les  anciens  eommis- 
saires-priseurs  ont  été  même  nom- 
més sergents  à  verges.  Les  sergents 
de  notre  année  ne  paraissent  pas 
plus  anciens  que  le  xyi«  siècle. 

Leserre.  Défilé  de  montagnes, 
col  (oc). 

Lesert.  Assuré,  certain  (oc). 

Leseur,  Leseure,  Leseurre. 
lo  Beau-père,  sureau,  certain,  as- 
suré {seur)'y  2o  tuteur  {seure,  oil). 

Lesevre.  F.  de  Leseure. 

Lesguem.  Les  aulnes  (Bret.). 

Lesieur,Lesieiix.  Moissonneur 
{silleur,  oil).  Dans  le  sens  de  sei- 
gneur, sieur  ne  paraît  pas  an«ien. 

Lesigne.  Cygne  (oil). 

Lesillard,  Lesilleor.  Moisson- 
neur (oil). 

Lesiznple.  Candide,  affligé  (oil). 


296 


Les 


Leslre.  Qai  est  an  sire ,  aa  sei- 
gneur. 

Lesjean,  Lesxnarle,  Lesmu- 
railles.  Qui  est  aax  Jean,  aux  Ma- 
rie, près  des  murailles  (oc,  oil). 

Lesné,  Lesnler.  L'aîné,  lainier 
(oil). 

Lesobre.  Outre  le  sens  actuel, 
peut  vouloir  dire  celui  qui  ett  au- 
deasus  {aohre,  oc). 

Leson.  Le  sommet,  hauteur  (oil). 

Lesort,  Lesortier.  Sourd  (oil). 

Lesotier.  Extravagant  (de  Sotie  : 
extravagance,  oil). 

Lesoudier.  Soldat  payé  par  un 
prince  ou  une  commune  (oil). 

Lesouef.  Doux,  suave  (oil). 

Lespadin.  F.  iVEspadon  :  large 
épée  (oil). 

liOSpalier.  Terrain  couvert  de 
broussailles  (de  Espaille,  oil).  Les 
autres  sens  paraissent  modernes. 

Lespes.  Lourd,  épais  (oc), 

Lespiat.  1°  Épieu,  javelot  (oc)  ; 
2<»  dér.  d'Espin  :  sui-veill«nt  (oil), 

Lespinas,  Lespinasse,  Lespi- 
nay,  Lespine,  Lespinois.  N.  d. 
1.  entourés  ou  couverts  d'épines  et 
de  buissons  (<  c,  oil). 

Lespingard.  Dér.  du  verbe  Ea- 
pinguer  :  gambader,  se  réjouir  (oil). 

Lesquerreux.  lo  Qui  fait  ou  ma- 
nie l'équerre  (caqiUerre,  oil);  2°  qui 
porte  ceinture  de  pèlerin  {eaquerre, 
oin. 


lies 

LeBqaerselle.  Eaeareelle.  Nom 
d*homme  riche. 

LasqoieD.  Les  chiens  (Kord). 

Lesquilller.  F.  de  Lescuyer. 

Lessard,  Lesser.  Terre  défri- 
chée, essart. 

Lesse.  Hôtre  (heêse,  oil). 

Lessertear,  Lessertisemor  J>é- 

fricheur  (oil). 

Xtossetir.  l»  Qui  laisse  (oil);  2» 
chanteur,  poète  (de  Lesae:  chant, 
pièce  de  vers  (oil). 

Lessore.  lo  Jaune-brun  {êaure^ 
oil);  2o  celui  qui  laisse  (lessor,  oil); 
S»  hâle  {eaaort,  oil);  4o  qui  est  au 
dessus  (êore,  oil). 

Lestage.  Grand  chemin  (o'.l). 

Lestan,  Lestand.  étang. 

Lestelle.  étoile  (oc). 

Lesterlin.  Peut  être  un  nom  de 
monnaie  anglaise  (eaterling)  donné 
«omme  sobriquet.  Elle  eut  cours  en 
France  au  xv*  siècle.  —  Peut  être 
aussi  un  nom  d'origine.  On  ap- 
pelait au  moyen  âge  eaterlina  on 
auaterlina  les  Saxons  de  l'Est  qui 
étaient  venus  s'établir  au  nord  de 
notre  pays.  Dans  les  deux  cas,  de- 
vrait s'écrire  VEaterlin. 

Lestear.  !<>  Ballon,  balle  de 
paume  (eateur,  oil)  ;  2*^  violent,  sédi- 
tieux (ealere,  oil).. —  Je  relève  la 
forme  ealeur  dans  Roquefort,  mais 
on  écrit  plutôt  eateuf. 

Lestlboudols .  Dér.  de  Eatib 
(d'été,  oc).  Sans  doute  nom  de  moi- 
sonneurs,  comme  Estlbadour  (oc). 


Lestievant , 

Etienne  (oil). 


Lestievent. 


Les 


Let 


297 


ent.  F.  de  Lestievant  ou 

iver  :  mener  paître  les  trao- 

moutagne  pendant  Tèié 


■art,   Lestocq.,   Lesto- 

ir.  etf.  à^Eêtoe  :  b&ton  ferré 

,    épée   droile  et  longue 

Normandie,  toeard  veut 


do.  Route  pavée  (oc). 

Age.  étranger  (oil). 

,  Lestret.  Grand  chemin 


ngant ,     Lestxingaat . 

ité  (oc). 

or.  Cordonnier,  ou  plutôt 
le  chaussures  ;  car,  autrc- 
irporation  comptait  :  y>  les 
)rs  (cordouanier9)f  irsvail- 
rdeOordoue,  le  maroquin  ; 
etiers  (çavetierê  au  Nord; 
an  Midi),  ne  pouvant  tra- 
ue  la  basane,  1o  cuir  de 
les  tueurs.  Ou  ne  voit  pas 
lit  au  Juste  leur  spécialité, 
orme  latine  de  leur  nom 
le  donne  à  penser  que  la 
'  jouait  un  grand  rôle.  «En 
is  possédait  226  .cordona- 
I  çavetierê  et  25  sueurs  sou- 
1  est  à  not«r  que  les  sueurs 
raude  minorité  tandis  qu'ils 
irdliui  la  majorité  dans  les 
famille.  On  rencontre,  en 
ite  Lenteur  et  onze  Sueur, 
Cordonnier.  Il  est  vrai  que 
voulait  dire  aussi  sureau 
ouvait  être  un  nom  do  voi- 
oy.  Sabatier. 

re,  F.  de  Lesueur. 

,  Lesure.  l»  Celui  qui  de- 
i-dessus  (sur).  Nous  avons 
es  noms  de  ce  genre  dans 


Lamont,  Laval,  Lesobre.  etc.  ;  2» 
beau-père  {sure,  oil)  ;  3o  aigre  (oil)  ; 
4o  abr.  de  le  êuer  qui  se  disait  pour 
le  eueur  eu  langue  d'oil. 

Letac,  Letacq.  !<>  De  couleur 
pourpre  {tac,  oil)  ;  2°  poteau,  guide 
{ettae,  oc,  oil). 

Letaillandler.  Au  zv«  siècle, 
taillandier  signifiait  encore  tailleur 
d*  habita, 

Letalle.  Siège  de  bois  (estalle, 
oil). 

Letard.  Lent,  tardif  (oil). 

Letargat.  Enorgueilli  (oc). 

Letellier.Fabricant  ou  marchand 
de  toiles  (oil).  Les  Letellier  de  Hau- 
terocqne  (Normandie)  ont  trois  na- 
vettes dans  leurs  armes. 

I«etendre.  Qui  n'a  pas  la  force 
(oil). 

Letenneur.  Tanneur  (oil). 

Leter.  l©  Vif,  violent  (Bret.)î 
2o  tertre,  éminence  (oil). 

Leterme.  Borne  (oil). 

Xeterrier.  Tertre,  bord  de  ri- 
vière, juge  de  la  terre,  seigneur  de 
la  terre  (oil). 

Letessier.  Tisserand  (oil). 

J«eteiirtre.  1°  F.  de  Letertre; 
2o  tourtereau  (oil). 

Letexier.  Tisserand  (oil). 

Leteux,  Lethel,  Letheu,  Le- 
thielleux.  Lethel  est  une  forme  de 
le  telh  :  le  tilleul  (oc).  Lethielleux 
est  é videmmen  t  une  forme  de  tilleul, 
dont  Leteux  et  Letheu  semblent  des 


13. 


298 


Let 


abréviations,  s'ils  ne  sont  des  formes 
de  Leteuf  :  la  balle  de  paume  (oil). 
Ce  jeu  était  si  répandu  que  do  tels 
surnoms  ont  pu  être  nombreux. 

Lethorel.  Taureau  (oil). 

Lethoit.  Cour,  habitation  (Nor- 
mandie). 

Letiche.  lÊconome  (Limousin). 

Letlec.  Fermier  économe  (tiekf 
Bret.). 

Letieroe.  Troisième  né. 

Letièvent.  Etienne  (oil). 

Letilbois.  Taille-bois.  Surnom 
de  sculpteur. 

Letocq.  l»  F.  de  Lestocq  ;  2o 
chapeau  rond  {toque,  oil  ;  tok,  Bret.). 

Letoffe.  On  appelait  geru  d'eatofft 
ceux  qui  avaient  du  mérite  et  du 
courage.  Mais  ce  doit  être  une  forme 
de  Leteuf  :  balle  de  paume. 

Letombe.  Tertre,  éminence  (oil). 

Letondor,  Letondot.  Tondeur 
de  draps  ou  de  brebis  (oil). 

Letoquart.  1°  Qui  frappe,  qui 
heurte  ;  2o  entêté  (Norm.). 

Letomeur.  Tourneur  (oil) 

Letort.  Courbé  (oil). 

Letot.  lo  Cour,  habitation  (Nor- 
mandie); 2»  extravagant  (yeêtot, 
oil). 

Letoulle.  Caverne,  trou  {touU, 
Bret.). 

Letourmy.  lÊmn,  étonné,  sédi- 
tieux {têtourmir,  oil). 


Lietoamel.  Etoumeaa,  étourdi, 
évaporé.  Ce  dernier  sens  a  eu  eonrs 
de  bonne  heure,  car  un  texte  da 
zye  siècle,  cité  par  Littré,  contient 
ce  reproche  :  c  As-tu  bien  teste  d'ei- 
toumel?  Ne  me  crois-tu  mie?  • 

Letonmier.  Voy.  ToumUr. 

Letouzé,  Letonzy.  Rasé,  sans 
barbe  (oil).  Ce  qui  avait  fait  donner 
le  nom  de  totuiau  aux  jeunes  gens 
imberbes. 

Letrillard.  lo  Treille  d'arbre, 
vigne  haut  montée  {trUhard^]  P 
dér.  de  TrUle  :  maigre  (oil).  Dans  le 
sens  de  battre,  étriller  est  du  xvi< 
siècle. 

Letroadec.  Qui  a  de  grands  pied< 

(Bret.). 

Letrosne.  lo  Poids  publie  (oil); 
2o  auge  (oil). 

Letteron.  lo  Lézard  (Zefrotm, 
oc)  ;  2o  lutrin  {leetrun,  oii)  j  3©  lettré, 
de  Lettereê  :  lettres,  études,  (oilj. 

Letrucheux.  Yoy.  Truéher,  dans 
le  Dict.  de  Roquefort,  page  664. 

Letu.  Tilleul  {tu,  oil). 

Ijetulle.  Etourdi,  extravagant 

Leturquier,  Leturcpiis.  Dér.  de 

Leturc. 

Lètuvè,  Letavet.  Semblent 
plutôt  des  noms  de  baigneurs  (e«to- 
viers)  que  de  baignés  (estuvés),  bien 
que  cette  dernière  origine  soit  pln« 
correcte.  On  sait  que  nos  bains  pu- 
blics s'appelaient  ituves. 

Leu.  lo  Loup  (oil),  leste  (oc); 
2o  f.  du  nom  de  saint  Loup. 

Leadet,  Leudière,  Lendon, 


Lendot.  On  ne  peut  faire  dériver 
eei  noms  de  leude  (yassal),  qui  n'a 
en  cours  qne  dans  les  premiers 
temps  de  la  monarchie.  Ils  vien- 
draient plutôt  du  mot  leude  qui  dé- 
signait tout  impôt.  Le  receveur 
d'impôt  était  le  leudier,  d'où  le  nom 
de  Leudiire,  bureau  de  perception 
(oil),  à  moins  que  ce  n'ait  été  le 
domaine  d^Eude*.  On  peut  avoir 
employé  aussi  Leud«t,  Leudon  et 
iMudot  comme  dérivés  de  Eudes.  On 
a  de  même  Levattier^  Levaltier, 
Lejean,  etc. 

X«eilitroy.  Nom  de  saint,  en  latin 
Leufridfu,  du  vieux  nom  ^emuui. 
Lentfrid  (pacifique  du  peuple),  viii« 
■ièele. 

Xteoller,  Lenllier.  Huilier  (oil). 

Leone.  Lierre  (oc). 

X^eure.  1«  Subtilité,  fausse  pro- 
messe ;  2o  forme  de  Lèvre  «*  lévrier 
(oil). 

Leurent,  Lenret,  Leuriot.  Dér. 
de  Leure.  Le  premier  peut  être  une 
forme  de  Laurent. 

IieTadoar.  Percepteur,  reoevaur 
{Uvador,  oc). 

Levalgneur.  Fermier  (Est). 

laevain.  Faible,  abattu  (oil). 

laevaiqtie.  Qui  est  à  l'évéque. 

Xterallet.  Yoy.  BeauvaiUL  \ 

Lerallois.  Du  duché  de  Valois 
ou  du  pays  de  Galles. 

Iieraltier.  Yoy.  Vautier. 

Levaslot.  Dér.  de  Vassal. 

Lerasseur,  Levassor.  Passe 
pour  une  forme  ancienne  de  Vassal. 


LeT 


299 


Je  dois  faire  observer  cependant 
qne  va»4al  me  parait  au  moins  aussi 
ancien  que  vcuaeur,  car,  dès  le  xi<^ 
siècle,  il  se  trouve  dans  la  charuon 
de  Roland.  Aussi  me  semble-t-il 
avoir  été  simplement  une  abrévia- 
tion de  Levavoêêeurf  qui  aura  fini 
par  gêner  la  prononciation.  Oe  qui 
me  confirme  encore  dans  cette  idée, 
c'est  que  Levtuêor  (qui  doit  être 
une  forme  méridionale  de  Levas- 
seur)  n'existe  pas  dans  le  provençal 
qui  a  vavoêsor  seul  ;  vcuaor  n'en  peut 
donc  être  qu'un  abrégé. 

Xievattier.  Voy.  VattUr. 

LeTanchë.  Vacher  (oil). 

Ijevaufre.  Vallon  sauvage  (vau- 
fera,  oc). 

JLevaux.  Vallon  (oil). 

Levavasseur.  C'était  le  vassal 
du  vassal,  et  sa  qualité  était  natu- 
rellement moins  relevée. 

Levayer.  Officier  chargé  de  la 
tenue  des  voies  publiques  ou  vaieê 
(oil).  Je  ne  oroisjpasque  le  voyer 
ait  été  un  vicomte,  comme  le  dit 
Roquefort. 

.Jjsvé.  lo  Gué;  30  vrai  (oil). 

Xe-veau,  Le-veanz.  i«  Vieux; 
2®  vallon  (oil). 

Leveel.  !<>  Vieux  ;  2o  veau  (oil). 

Xerèigneiir.  F.  de  Levaigneur. 

lierai.  10  Vieux  ;  2o  veau  (oe). 

Levèque.  Qui  est  à  l'évéque. 

Leverd.  Vert  d'habillement.  — 
En  parlant  d'une  famille  lyonnaise 
du  nom  de  Verd,  c  il  y  a  des  gen- 
tilshommes  de  toute  couleur,  dit 


300 


lieT 


tm  auteur  ancieu  (Le  Laboureur), 
Car  il  7  en  a  des  Blanc  et  dos  Noir, 
des  Rouge,  des  Roux  et  des  Gris. 
Quant  à  nos  Verd,  ils  étaient  nobles 
et  anciens.  »  —  11  faut  ajouter  que, 
souvent  aussi,  Leverd  a  signifié 
Vaulne  (oc).  Nom  de  voisinage. 

Ifeverdler.  Garde  forestier  (oil). 

Lerere.  Bigarré,  printemps, 
aulne  (ver,  oil.). 

Levergeois.  loM.  s.  q.  Verger  ; 
2o  dér.  de  Vergié:  rayé  (oil). 

Levert.  Sens  de  Leverd. 

Xtevesque.  Qui  est  à  l'évéque.  A 
Metz,  le  palais  épiscopal  s'appelait 
court  Vévesque. 

I«evet.  lo  Sapin  (evtt,  oc)  ;  2»  lé- 
ger, facile  (levet,  oc). 

Leveugle.  Aveugle  (oil). 

Le-veziel,  Levezou.  Rusé,  fin 
(vezié,  vezioue,  oil). 

IiOvi.  Lié,  conjoint  (hébr.). 

Leviau.  Chemin  (oil). 

Levicoxnto.  Qui  est  au  vicomte. 

Leviel,  Leviez.  Vieux  (oil). 

Levillaln.  Villageois  (oil). 

Levlno,  Levlnvlelle.  Vin  jeune 
(vinot,  oil),  vin  vieux  (vin-viel). 

I«evl8.  lo  F.  de  Lewie  :  Louis 
(Angl.);  2»  pont-levis  (oc).  Dans 
TYonne  existe  aussi  une  commune 
de  ce  nom.  Enfin,  le  Dictionnaire 
de  Roquefort  donne  un  quatrième 
sens,  p.  722. 

Levltte.  Blanc  (flam.). 


Iferolr,  Levois.  N.  d.  1.  élevés, 
ayant  une  vue  étendue  sur  les  envi* 
rons.  De  là  Beauvoir  et  Beauvois. 
Levoir  peut  vouloir  dire  aussi  le  vrai 
(oil). 

Levol,  Xierolle.  l«  Hiéble  (eool, 
oc) ;  8*  étovrdi,  inqidet  (evoM,  oil); 
S»  volonté  (vciy  oc). 

laevni'tf  Lerraiid,  Ijervret.  Dér. 
de  Livre  ou  de  lièvre,  on  même  de 
lévrier  qui  s'est  écrit  aussi  lèvre,  an 
dire  de  Roquefort. 

Levrlen.  Ami,  friaad  {prUn, 
flam.). 

Levy.  Voy.  Lévi.  —  Exception* 
nellement,  recrue  (Angl.), 

Lewal.  Wallon,  Gallois  (waU, 
flam.,  oil).  Sept  Flamands  de  ee  nom 
figurent  parmi  les  morts  de  la  ba- 
taille de  Cassel  (1328). 

Ley.  lo  Loi  (oc,  oil)  ;  2o  plaine, 
prairie  (Angl.)  ;  9o  proche,  à  côte 
(layê,  oil). 

Leygae.  Bau  (eigue,  oc). 

Leynadier.  Aîné  (aynoAet,  oe). 

Leyssus.  Là  au-dessus,  en  mon- 
tant (oc).  Nom  de  demeure. 

• 

Lézard  J«ezaud,  Lezeau,  Leze* 
ret,  Lezier.  l»  Dér.  de  Leze  :  repos, 
loisir  (oil).  Surnoms  d'inoeeupés; 
2o  exceptionnellement,  dérivés  de 
lez  :  proche,  auprès.  —  Pris  au  fi- 
guré, le  surnom  de  lézard  convient 
à  notre  premier  sens,  car  on  dit 
faire  le  lézard  pour  rester  eatu  bou- 
ger. Le  Midi  a  lezeroê  (inoccupé)  qui 
est  bien  près  de  notre  Lezeret. 

Lheman,  Lhéon,  Lher.  F.  de 

Lehmann,  Lehr,  Léon. 

Lherbette.  Lieu  herbu. 


Lhn 

Uiérldhon.  HériBBon  (oil). 

Lherme.  Lieu  désert  (oil). 

Lhermeroat.  Larmoyenr  (  de 
Lermer  :  pleurer  (oil). 

Itherminé,  Lherminler.Fourré 

d'hermine,  fourreur  (oil). 

Ubiemaalt.  Dér.  de  Hergne  (cha- 
grin, maussade),  qui  a  fait  an  Nord 
(emu  (orageux).  De  même  en  argot, 
on  dit  amaud  pour  mécontent,  et  re- 
nauder  pour  murmurer. 

I«hérondel.  Hirondelle  (oil).  Ce 
nom  était  autrefois  masculin  et  fé- 
minin. 

Xihealler.  Huilier  (oil). 

Uioiner.  F.  du  nom  de  saint 
Laumer,  en  latin  Launomam»,  Du 
vieux  nom  germ.  Latmomnr. 

XihozDme.  Orme  (oil).  Le  sens  de 
8ujet,  va»êal,  nous  paraît  moins 
probable. 

Iihomond.  lo  Hautmont;  2^  pe- 
tit homme  {homons,  oil). 

Ubionneux.  Grondeur  (hongneux, 
oil). 

UlOBte.  Hôte.  S'est  dit  de  celai 
qui  recevait  comme  de  celui  qui 
donnait  et  qui  vendait  l'hospitalité. 
Lie  sens  de  maître  d'hôtellerie  est  ici 
le  plus  vraisemblable.  Hoate  s'est 
dit  aussi  pour  hostel. 

lihoameau.  Ormeau  (Ouest),  pe- 
tit homme  {homeau,  oil). 

XJmintre.  F.  de  Le  vintre  :  l'hiver 
{tointer,  flam.). 

LhtOller.  Huilier  (oil). 
lihaiier.  Libertin  {hurrier,  oil). 


Lie 


301 


Lladouze.  Source  d'eau  {adous, 
adoutZf  oc).  Oa  «ait  que  li  vaut  le. 

Liais,  lo  Fléau  (Norm.)  ;  2»  f.  de 
Lié  :  gai,  aimable  (oil). 

Llandier.  Grand  chenet  {andier, 
oil). 

Llard.  !<>  Gris-brun,  gris-pom- 
melé (oc,  oil);  2o  dér.  de  Lie  .'joyeux 
(oil). 

Liatard.  F.  de  Liautard. 

Llaudat,  Llaudet.  F.  de  Olau- 
dat,  Claudet  (Bresse). 

Liautard,  Liautaud.  F.  de  Léo- 
tard,  Léotaud. 

Liautey.  F.  de  Léautey. 

Libaude,  Libeau.  Le  Baude,  lo 
beau.  Voy.  Baude. 

Libert.  !<>  Nom  de  saint,  en  latin 
Lihertu»  (affranchi)  ;  2o  le  bert  (voy. 
Bert)  î  30  f.  de  Liébert. 

Libigre.  F.  de  Lebigre. 

Libion.  F.  de  Leblond. 

Libxnaxin.  Homme  aimable  (liefr- 
mann,  Allem.). 

Liborel.  Voy.  Borel. 
Liboz.  Le  bois  (oil). 
Librott.  Le  breuil  (oil). 

Licken,  Lickens.  Dér.  de  Liicke, 
forme  flamande  de  Nicolas. 

Liebout.  Nom  de  saint,  en  latin 
Leodovaldua.  De  Leodebald  (hardi 
du  peuple),  662. 

Liebe.  Amour  (ÂUem.). 

Liebenuann.  Homme  charmant 
(AUem.). 


302 


Lia 


Uebert.  F.  du  yieox  nom  germ. 
Lietbert,  qui  s'écrivait  Liudberct  (re- 
nommé du  peuple)  an  vii«  siècle. 

I«lebhsd)er.  Amant,  ami,  amateur 
(AUem.). 

Liebich,  Liebig.  Aimable  {lU- 
hlieh,  Allem.).  Fdrstemann  a  trouvé 
des  Libich  en  812  (même  sens). 

Idebxnan.  Homme  aimable  (Al- 
lem.). 

Llebrelch.  Aimant,  charitable 
(Allem.). 

Llebschutz.  Bel-abri.  O'est  le 
Beaurepaire  allemand. 

Idedet,  Uedot.  Dér.  du  nom  de 
saint  Liede,  en  latin  Lœtus  :  joyeux. 

Liègard.  1*>  F.  du  vieux  nom 
germ.  £>iu<ie(jrar  (javelot  du  peuple), 
yni«  siècle  ;  2»  f.  de  Liégeard. 

Liège.  A  pu  se  dire  du  chêne  liège 
comme  du  liège  :  vassal  lié  par  ser* 
ment  particulier  (oil). 

Llègeard,  Llégeas,  Llëgeot, 
Llegerot.  Dér.  de  Liège,  ou  de 
Léger. 

Liegey.  F.  de  Liégier,  qui  est  lui- 
même  une  forme  du  nom  de  saint 
Léger  (xiv*  siècle). 

Liënard.  Nom  de  saint,  en  latin 
Leonardua,  ce  qui  en  fait  une  forme 
de  Léonard. 

Lienhardt.  Léonard  (AUem.). 

Liesse.  Joie,  plaisir  (oil). 

Liet.Content,j oyeux  (de  Z>i^>  oil). 
Liet  serait  plus  près  du  lœtuê  latin. 

Liètard,  Liètaud,  Liètot,  Liè- 


tout.  Dér.  de  Liet.  Liétard  et  lié- 
taud  sont  aussi  des  vieux  noms  ger- 
maniques. Lietart,  écrit  ainsi  dès 
955,  est  une  forme  de  Liudhari 
(aguerri  du  peuple),  ym»  siècle.  Lié- 
taud  et  Liétont  sont  des  formes  de 
Leotajld  (ancien  du  peuple)  etLieMf 
(loup  du  peuple). 

Lieutard,  Lieataod.  M.  s.  4. 

Léotard,  Léotaud. 

Lieux.  F.  du  nom  de  saint  Lien, 
en  latin  Léo,  ce  qui  en  fait  une 
forme  de  Léon. 

Liéval,  Lié-vaux.  Yal  Joyeux 
(oil).  On  trouve  de  même  des  Mont- 
joyeux.  Surnoms  dus  i  de  riants  as- 
pects. 

LiéTin.  10  Nom  de  saint,  en  latin 
Livinu»,  Du  vieux  nom  germ.  LMn, 
abr.  de  Lidwin  et  Liudvin  (ami  du 
peuple),  723  ;  2o  forme  de  Lieuvain: 
de  Lisienx  ;  80  nom  de  lieu  (Pas-de- 
Calais).  —  LUvin  a  été  enfin  une 
forme  hollandaise  de  Gratien. 

Lièvre.  Surnom  de  timides. 

Lièvrel,LièvTin.Dér.  de  Lièvre. 

Lies.  Joyeux  (oil). 

Ligeard,  Ligeaux*  Liger,  Li* 
geron,  Ligerot.  Liger  ebt  une 
forme  de  Léger,  Les  autres  noms 
sont  ses  dérivés. 

Ligey.  F.  de  Ligier. 

Ligier.  F.  du  nom  de  saint  Léger 
(xye  siècle). 

Ligneau.  F.  de  Lignel. 

LigneL  i»  Prompt  {ignel,  oil); 
2ogros  fil  à  coudre  {lignel^  oil).  Peut 
être  aussi  un  dérivé  de  Ligne  :  bois  à 
brûler  (oil). 


Lim 

lâignwreaz.   Marchand   ou   dé- 
ehsrgenr  de  bols.  Voy.  JAgnier. 

IiigneroUes.  Dér.  de  Lignière. 

Ligney.  F.  de  Lignier  ou  Ligny. 

Ligniel.  Yoy.  Lignél. 

Lignier.  Fagot,  bois  à  brûler, 
grenier  à  bois  (oil). 

Ugnière,  Lignières.  Cultures 
de  lin  (oil). 

Iiigny.  N.  d.  1.  assez  répandu, 
dont  les  interprétations  sont  varia- 
bles, car  elles  sont  basées  sur  des 
formes  anciennes  variables  aussi.  An 
Nord,  Liffny  qui  s'est  dit  Latiniacum 
■erait  le  domaine  de  Latinus,  nom 
romain.  Mais  dans  la  Meuse,  Ligny, 
qui  se  disait  Lineium  en  952,  semble 
désigner  plutôt  nne  culture  de  lins. 

Idgonnet.  Le  Higonnet.  Voy.  ce 
nom. 

Ugot.  Le  Got.  Yoy.  ce  nom. 

xagreau,  Liguey,  laguier.  F. 
de  Ligerot,  Ligey,  Ligier. 

Ijigris.  Le  gris. 

lâiguey,  Uguier.  Voy.  Ligreau, 

Uguière.  Chef,  guide  (oil). 

Umagne.  1°  Le  grand  (oc,  oil)  ; 
2o  nom  de  pays  (B.-Auvergne). 

liimal.  Le  méchant. 


Ijimanton,  Limendouz.  Je  ne 
cite  ces  deux  noms  que  comme  exem- 
ple de  la  défiance  avec  laquelle  on 
est  forcé  d'accueillir  les  explica- 
tions les  plus  faciles.  Limanton  n'a 
rien  de  commun  avec  le  mentoiif  et 
dans  Limendoux,  le  travail  de  la  lime 


Lin 


303 


n'entre  pour  rien.  Ce  sont  deux 
noms  de  lieux  de  la  Nièvre  (en  latin 
Limentum)  et  des  Basses-Pyréuées 
(en  béarnais,  Lue-mendos). 

Liznard.  Dérivé  de  Idme  (sens 
connu),  ou  de  lime  (pénitence),  ou 
de  limer  (regarder  de  travers),  oil. 

Limonaire.  Limonier  (oc). 

Limozin.  Limousin. 

Linard,  Linardon.  !<>  F.  berri- 
chonne de  Liénard;  2»  abr.  de  Coli- 
nard. 

Ijinaud.  loNom  de  saint,  en  latin 
Leonardus.  Yoy.  Léonard;  2°  abr. 
de  Colinaud. 

Ijind,  Lindeman.  Doux,  tendre 
(Allem.).  Lindé  veut  dire  aussi  til- 
leul (Allem.). 

Linden,  Ijindenberg.  Les  til- 
leuls, montagne  de  tilleuls  (Allem.). 
En  anglais,  linden  veut  dire  aussi 
tilleul. 

liindenberger.  De  Lindenberg. 

Linet.  Abr.  de  Colinet. 

Linget.  Dér.  de  Linge  :  faible, 
délicat  (oil). 

liingot,  Ungnet.  Diminutif  de 
lingue,  qui  signifie  encore  médisant 
dans  les  dialectes  du  Centre.  Lan- 
got,  Languet,  Linguet,  Lingard,  sont 
des  noms  semblables. 

Linière.  Culture  de  lin. 

Linjean.  M.  s.  q.  Linge  {?) 

Link.  Gaucher  (Allem.). 

Linon,  Linot.  Abr.  de  Colinon. 
Colinot  (outre  le  sens  connu  de  Zi- 
not,  oiseau). 


304  lAv 

Uns.  F.  flamande  de  Léonce. 

Lintz.  F.  de  Lentz. 

Llobard,  Iiioger.  M.  s.  q.  Lio- 
bard  et  Léger. 

Lion.  Nom  de  ville,  d'animal  et 
même  de  saint,  car  Lions  est  aussi 
une  forme  de  Léonce,  ce  qui  donne 
i  penser  que  Lion  a  pu  être  une 
forme  de  Léon.  Ce  nom  est  porté 
par  beaucoup  de  familles  Israélites, 
ce  qui  me  ferait  incliner  en^ce  cas 
vers  le  nom  de  la  ville,  quand  il 
n'est  pas  une  allusion  au  lion  de 
Juda  (emblème  de  la  nation  juive)  ou 
le  nom  de  Loewe  francisé  comme 
l'a  été  celui  de  Hirsch.  Voy.  Cerf, 

Lionel.  Dér.  de  Léon. 

liioneton,  Lionnet.  Dér.  de 
Lion. 

Lions.  Voy.  Lion. 

Lior.  Jardin  {liorê,  Bret.). 

Liot.  M.  s.  q.  Liet 

Liotard.  loDér.  de  Liot  ;  2»  forme 
de  Léotard. 

LiouviUe.  N.  d.  1.  (Meuse)  dont 
la  forme  ancienne  est  Liauville  (en 
latin  Lialdi  villa,  domaine  de  Llaud 
ou  Liald,  forme  du  vieux  nom  germ. 
Leoaîd:  vieux  lion). 

Lipp.  Abr.  flamande  de  Philippe. 
On  dit  de  même  Lippo  en  Italie. 

Lipmann.  F.  de  Liebmann  ou 
dér.  de  Lippe  :  lèvre  (Allem.). 

Lippold.  F.  de  Léopold. 

Lips.  Fils  de  Philippe  (flam.). 

Lirand,  Lir6,  Lireuz,  Liron, 


Lirot.  Dér.  d'Ire  :  colère  (oil).  Sur- 
noms de  courroucés,  Liron  et  Urot 
veulent  dire  aussi  loir,  rat. 

Lisambert.  Voy.  Uembert. 

Liscoët.  F.  de  Lescoat  :  cour, 
lisière  de  bois  (Bret.). 

Lise.  Abr.  d'iélisabeth. 

Lisle.  Habitant  Itle. 

Lisse.  Barrière  (2»Ma,  oc).  Ba 
langue  d'oil  on  appelait  Ueeê  la 
place  réservée  aux  tournois.  Ren- 
n«8  avait  sa  place  des  Lices. 

Littleton.  Petite  ville  (Angl.). 

Litre,  Littrè.  N.  d.  1.  (Oaest). 
Listreium  en  1170.  M.  le  Gomman> 
dant  Mowat  a  publié  sur  ce  nom  une 
dissertation  intéressante.  On  s 
donné  à  littré  le  sens  de  lettre,  mais 
cette  forme  ne  se  trouve  pas  dans 
les  textes  anciens. 

Livergne.  Aulne  (oil). 

Livemaux,  Liverneaux,  Li- 
vemet,  Livemois.  Aulnaie  (oil). 
Voy.  IvemauU,  Ivemeau. 

Livet.  lo  If .  d.  1.  où  croissent  les 
roseaux,  selon  M.  Cocheris  ;  2?  abr. 
d'Olivet;  S^*  forme  de  Livek  (teint 
coloré,  Bret.),  ou  de  livel:  niveau  i 
plomb  (oil).  —  Au  siècle  dernier,  on 
appelait  livet  celui  qui  jouait  le  der- 
nier au  billard. 

Livier.  Nom  de  saint,  en  latin 
Libariuê  (pâtissier). 

Llzambert.  Voy.  Lisembert. 

Lizard,  Lizars.  Lézard  (oil). 

Lizô.  Dér.  de  Liz  :  luisant  (oc). 

Lizeret.  Dér.  de  Liz,er:  lézard 
(oc). 


X«oc 

,  I«izoxi,  Llzot.  Dér.  de 
lant  (oc).  Lizon  est  aussi  une 
lise. 

i,  Xilech.  Laid  (lach,  laieh, 


ire.  Repaire  de  loap  {Llo- 
)• 

<t.  Petit  loup. 

1©  Loup  (oc);  2o  louange 
;  S©  rustre  (Angl.). 

B.  lo  Forme    flamande  de 
2°  raillerie,  tromperie  (oil), 

b.  Raillé,  trompé  (oil). 

reau.  Dér.  de  Lobeur  (sens 
•).  Voy.  Hobereau. 

y,  I«obler.  Railleur,  trom- 
i  verbe  lober  (oil). 

I,  Lobineau.  Dér.  de  Lob 


.  1°  M.  s.  q.  Lobbé  ;  2°  mort 
). 

ds,  XiObligeois.  Le  pre- 
t  une  forme  de  Lanbejoia, 
lisait  an  moyen  Age  pour 
t  (originaire  d'Âlby  ou  sec- 
bigeois).  —  Le  second  est 
le  intervertie  de  VAtUbigeoiê 
ens). 

iohon,   Lobrot.   Dér.    de 

railleur,  trompeur  (oil). 

ir.  Aubry.  Voy.  ce  nom. 

rd.  lo  Poisson,  meunier 
Champ.)  ;  2"  dér.  de  Loque  : 
)  défense,  lambeau  d'babil- 
Dans  ce  dernier  senS)  on 
issi  loqueteux. 


Loe 

IiOCb.  Fosse  (Âllem.). 


305 


Locbe.  1«  Jardin,  verger  {oehe, 
oil);  2«  poisson  (oil),  limace  (Maine). 
Le  nom  de  Lochard  a  pu  être  un 
surnom  d'obèse.  On  dit  encore  grcu 
comme  une  loche  ;  3©  hutte  (  loeha , 
oc)  ;  4©  nom  de  lieu  (Indre-et-Loire), 
en  latin  Lochiœ  (marais). 

Lochet,  Locbon.  !<>  Pioche 
(oil)  ;  2©  abrév.  de  Guillochet,  Mail- 
lochon,  etc. 

Lock.  Bcluse,  enceinte  (Angl.). 

Lockroy .  l©écluse  rouge.  Roy  est 
une  forme  ancienne  de  red  (rouge)  ; 
2»  enceinte  royale  (?).  Lock  peut  être 
aussi  une  forme  de  loch  :  lac  (Angl.)  ; 
3©  cellule  du  roi  {lok-roué,  Bret.). 

liOcmaria.  Hermitage  de  Sainte- 
Marie  (Bret.). 

Locque,   Locquet,  I«ocquln. 

l©Le  premier  a  voulu  dire  arme  défen- 
êive,  bâtotif  lambeau  ;  les  deux  antres 
noms  semblent  en  dériver.  Loquet  a 
signifié  petit  bois;  2»  formes  et  déri- 
vés de  Lauque.  Voy.  Loison. 

Loderlque,   Lodibert.  F.  des 

vieux  noms  germ.  Enoderic  (riche 
du  peuple)  et  Hludipehrt  (renommé 
du  peuple),  iz«  siècle. 

Lodd6.  Mouillé  {Iodé,  oil)  ;  fati- 
gué, ennuyé  {hodé,  oil). 

Loillet,  Loeillot,  Loeuillet, 
Loeuillot.  Le  premier  et  le  qua- 
trième ont  pu  avoir  le  sens  d^aillet 
(fleur)  et  ù^œillet  (petit  œil,  oil)  ;  les 
autres  n'ont  que  ce  dernier. 

Loeve,  Loevel,  Loe'we.  Lion 
(Allem.).  Pour  les  familles  Israélites 
de  ce  nom,  Loeve  fait  allusion  au 
lion  de  Juda.  Voy.  Lion. 


306 


Loi 


I«œ'wenl>erg ,  Lœ'wenstein, 
I«œ'wentlial.  Montagne ,  pierre  , 
vallée  des  lions. 

I«offel.  Cailler  (AUem.)- 

XiOfficial.  Qui  est  à  l'official,  ma- 
gistrat ecclésiastique.  Il  a  voulu  dire 
aussi  employé,  officieux  (oc). 

Ijoffroy.  F.  de  Lenfroy. 

I«ogerot.  !<»  Dér.  de  Logler  ;  2o 
dér.  de  Loger  :  loyer ,  récompense 
(oil,  oc)  j  3»  Augereau  (dér,  d'Auger). 

Logler.  !<>  Propriétaire  de  bien 
cédé  à  loyer  (oc)  j  2«  Augier.  Voy.  ce 
nom. 

Ziogne,  XiOgnand,  Logniot.  1° 
F.  et  dér.  de  Loiffn  :  loin  (oc),  qui  a 
fait  lognan  :  éloigné  ;  S"  Loigne  (di- 
seur de  fadaises)  et  loigne  (forêt) 
offrent  encore  deux  souches  possi- 
bles. 

liOgrière.  Domaine  du  Hongrois 
{ogre,  oc). 

» 

Lohier.  !<>  F.  de  Loyer  ;  2°  dé- 
bile. De  Ohie  :  débilité  d'un  membre 
(oil). 

Loignon.  Outre  le  sens  connu, 
peut  dériver  de  Loigne  :  grand  cau- 
seur (Champ.). 

Loil.  lo  Œil,  oui  (oil);  2o  huile 
{oile,  oil). 

Loilier.  Huilier  (oil). 

Lointier.  Marchand  de  graisse 
et  suif  {oint,  oil). 

Loir.  Outre  le  sens  connu  qui  se 
retrouve  complètement  dans  le  nom 
de  Leloir,  peut  être  une  forme  de 
Voir  :  héritier,  grande  route  (oil). 

Loïse.  F.  de  Louise  ou  Louis. 


Loisel.  Oiseau  (oc,  oil).  Surnom 
d'homme  gai,  car  oieeler  veut  dire  i 
la  fols  voler  et  «s  r^jotàr  (oii). 

Loiselenr,  Loiseller.  Le  pre- 
mier prenait  et  le  second  vendait 
des  oiseaux. 

Loison.  Petit  de  Poie,  et  au  fi- 
guré, homme  d'entendement  encore 
peu  ouvert,  se  laissant  conduire. 
Montaigne  disait  de  lui-même  qn'é- 
tant  un  oison,  il  arriverait  facile- 
ment à  réaliser  son  ambition,  qui 
était  <  le  contentement  de  peu  de 
fortune  >.  Oison  désigne  encore 
dans  nos  campagnes  lorraines  l'en- 
font  inexpérimenté.  Ainsi,  on  dit 
en  voyant  venir  une  mère  et  sa  pe- 
tite fille  ;  <  C'est  une  telle  et  son 
ouiotte  >  (mot  à  mot  :  sa  petite  oie). 
Au  midi  de  la  France,  Poie  se  dit 
Lauqne,  et  Poison  Lixuquet,  Lamftêe- 
ton,  Laueou.  Tous  ces  mots  exis- 
tent comme  noms  de  personnes. 

Lotzelet,  Lolzillon.  Petit  oi- 
seau. Surnomt  de  gens  vifs  et  gais. 

Lokroy.  Voy.  Lockroy, 

Lola.  Abr.  de  Dolorés  (Esp.). 

Lolagnier.  Noisetier  (oe,  oil). 

LoUey.  F.  de  Loilier,  qui  a  pn 
vouloir  dire  potier,  chaudronnier 
{olier,  oc)  î  huilier  {oUier,  oil)  ;  va- 
gabond {hollier,  oil). 

Lombard,  Loxnbart.  Lombard, 
et  surtout  agioteur,  changeur,  pri- 
tew  -eur  gages  (oil).  Nos  premiers 
hommes  d'argent  furent  des  Lom- 
bards gibelins,  réfugiés  en  France 
et  le  nom  de  leur  nationalité  se  con- 
fondit avec  celui  de  leur  industrie. 
Les  monts-de-piété  s'appelèrent  an 
moyeu  âge  des  lombards,  et  le  prôt 
lombard  était  un  prêt  sur  gages  i 
tant  par  mois. 


Lon 

11,   I»omet,  I«ominé.  Or- 

ommel,  oil). 

yne.  Voy.  Laumone, 

le.  F.  de  Lande,  dit-on.  Mais 
leolas-du-Bosc  (ISure)  a  pour 
Atine,  ganctua  Nieolaus  de 
'.undd,  ce  qui  donnerait  à 
sens  de  bois,  forit. 

"OOStè.  Long  couteau  (eo«teZ, 


reart,  I«onget,  I^ongin, 
I.  Long  de  taille  on  de  mon- 
I,  car  longin  et  longU  se  sont 
T  Itntf  peêant,  tardif.  Longis 
[  un  nom  de  saint,  en  latin 
.êUu»;  de  Lonogiail,  Tienx 
rm.  (vne  siècle). 

me.  Forêt,  bûche  {loingncy 


[non.  lo  Ognon  (oil)  ;  2o 
X  (de  Hongner  :  murmurer, 
C'est  aussi  le  nom  d'une  ri- 
inc-comtoise. 

:our.  Longueur  (oc). 

[pas.  Long  défilé  de  monta- 
tut  être  encore  un  surnom 
e  à  grandes  jambes. 

pèrier.  Grand  poirier, 
sarrier,  joaillier,  pierrler 
e  de  jet),  soldat  servant  de 
(oc,  oil).  Le  sens  de  terrain 
;  n'est  pas  indiqué  par  les 
98,  mais  il  est  probable,  car 
iconp  de  lieux  nommés  pe- 
perriera.  Il  faut  enfin  tenir 
de  Périer,  forme  de  Pierre, 
s  donnerait  encore  le  sens 
dpierre. 

re.  Longue.  Hongrois  {on- 


Iior  307 

Longuet.  M.  s.  q.  Longet. 

Longueval,  Longuève,  Lon- 
gueviUe.  Long  val,  longue  eau, 
long  domaine  (oil). 

Lopes,  Lopez.  Loup  (Esp.). 

Loque,  Loquet,  Loquin.  lo  M. 
s.  q.  Locque,  Locquet,  Locquin  ; 
2o  formes  <  de  l'auque,  l'auquet, 
l'auquin  *.  Yoj.  Loiêon. 

Lor.  lo  Laurier  (oc)  ;  2o  nom  de 
saint  (en  latin  Laurtu  :  laurier). 

Loradoux.  lo  Forme  de  Vora- 
dùur,  nom  de  lien,  eu  latin  orato- 
rium  :  oratoire  ;  2»  orateur  {oratour, 
oc). 

Lorain.  Lorrain. 

Lorant.  F.  de  Laurent. 

Xiord,  Lordat,  Lordè.  Lord  si- 
gnifiait lourd  et  Ord  signifiait  né- 
gligé de  miee,  êouillé  (oil,  oc).  On  di- 
sait de  même  ordat,  d'où  Lordat, 
Ordé  voulait  dire  aussi  alarme,  toc- 
sin (oil). 

liOrdel.  loM.  s.  q.  Lordé  ;  2o  haie, 
mur  {horéhl,  oil). 

Lordereau,  Lordier,  Lordon, 
Lordreau.  Dér.  de  Lord. 

Loreau.  Forgeron  (fuiureau,  oc). 

Loreidet.  Le  raide,  le  dur  (oc). 
Lo  est  l'article  le  (oc,  oil). 

Loredan.  F.  française  du  nom 
italien  Loredano  :  de  Loredo  (états 
de  Venise).  Nom  de  famille  vénitien 
qui  a  passé  en  France  avec  les  Vê- 
pres aieiliennes  de  Casimir  Dela- 
vigne.  Après  la  tragédie  sont  venus 
l'opéra  comique  de  Haydée,  et  un  ro- 
man de  Méry  {La  Floride,  je  crois). 


308 


Lor 


Lorélat.  F.  de  Voreilîu  (qui  a  de 
grandes  oreilles). 

Lorëmy.  Le  Rézny  (Est). 

Lorens.  Laurent  (oil). 

Lorentz,  Lorenzo.  Laurent  (Al- 
lem.,  Italie). 

Loret.  lo  Dér.  de  Lor  :  laurier 
(oc)  ;  2»  f.  de  Lauret  qui,  comme  le 
Lauretto  italien,  vient  de  Laurent. 
Dans  l'Est,  les  Lorat  sont  aussi  des 
Laurent  (du  latin  Laurentitt*  :  origi- 
naire du  pays  de  Laurente,  qui  fai> 
sait  partie  du  Latium,  et  dont  la 
ville  principale  s'est  sanctifiée  au- 
jourd'hui sous  le  nom  de  San-Lo- 
renzo). 

Loreur.  TTéraut  {oreur,  oil). 

Lorey.  Le  roi  (oc). 

Lorgerè,  Lorgerie,  Lorgeril, 
Lorgeron,  Lorget.  Cultures  d'or- 
ges. Orgerie  avait  cependant  le  sens 
général  de  halle  aux  grains  (oil). 

Loriette,  Lorieuz.  F.  de  Loril- 
lette  (petite  oreille),  et  Lorilleux.  On 
dit  encore  dans  l'Est  orille  pour 
oreille. 

liOrillard,  Lorilleux,  Loril- 
Ion.  Qui  a  de  grandes  oreilles.  Lo- 
rillard  a  voulu  dire  aussi  épieu,  ja- 
velot. Lorilleux  peut  être  une  forme 
de  Vaurilleux  (né  en  avril)  ou  auril- 
leur  :  fermier  du  droit  d'abeille  dans 
une  forêt. 

Lorimey,  Lorimier.  Fabricant 
do  mors  de  bride  (oil). 

Lorin.  !<>  Dér.  de  Laurent  ou  de 
Lor  :  laurier  (oc);  2"  forme  de  Lor- 
rain. 

Loriol,  Lorion,  Loriot.  !<>  Dér. 


Lor 

de  Lor  :  laurier  (  oe);  8o  loriot,  oi- 
seau de  couleur  dorée,  jannfttre; 
3o  formes  AeLauriol:  de  couleur  d'or 
(oc).  Si  nous  prenons  lo  pour  le,  il 
peut  encore  s'agir  ici  de  noxM  de 
cours  d'eau  (Hon,  riol,  riot).  OrM 
signifiait  aussi  porehe,  galerie  (oil). 
A  titre  exceptionnel,  signalons  en- 
core loriot  :  fausse  tresse  de  eheraa 
blond  doré  (oil).  t  Femmes  porteront 
des  loriots  *,  a  dit  le  po6te  Coqnil- 
lart  (xv«  siècle).  —  Rien  de  nouTean 
sous  le  soleil  de  la  mode. 

Loriqae.  Le  riche  (oc). 

Lori(iaet.  lo  L'Henri,  le  grillon 
(oc).  Voy .  Biquet  ;  2©  dér,  de  Lorique. 

Lormand.  Homard  (oc). 

Lormaye.  Plantât,  d'ormeaux. 

Lormelet,    Lorxneteau.  Petit 
orme. 

Lormier.  Abr.  de  Lorimier.  Lor- 
mier  a  voulu  dire  aussi  or  pur  (oil). 

Lomé.  F.  de  Lorme  (?). 

Loron.  Dér.  de  Lor  (laurier).  Lan- 
ron  signifie  torrent  (oc). 

Lorquet.  l»  Abr.   de  Loriquet; 
2o  dér.  d'Orq  :  enfer  (oil). 

Lors.  L'ours,  l'or  (oil). 

Lorsa.  Ourson  (oraat,  oe). 

Lortdgnol.  Rossignol  (oil).  Sur- 
nom de  chanteur  mélodieux. 

Lorson.  Ourson  (oil). 

Lort,  Lortat,  Lortet.  Jardio, 

petit  jardin  {ort,  oc). 

Lortie.  Ortie  (oc). 


lioa 

laory.  N.  d.  1.  En  945,  Lorry 
[Moselle)  s'appelait  Lauricusum  :  do- 
maine de  LaoruB* 

I«Ot.  1<>  Nom  de  saint,  en  latin  Lau- 
dhM,  dit  Ménage.  —  C'est  probable- 
ment nne  forme  chartraine  du  nom 
de  saint  normand  Lô,  en  latin  Lautua: 
lavé,  magnifique;  2»  lent,  tardif  (oc)  ; 
8o  nom  de  rivière  ;  4°  boue,  limon, 
mesure  de  capacité  (oil). 

XjOtll.  Enveloppé  (hébreu). 

XaOthier.  l»  Lorraine  (oil);  2o 
nom  de  saint,  en  latin  Eleutlierius  : 
libre  (grrec). 

lâOthon.  M.  s.  q.  Lotbin  (?).  Voy. 
Othon, 

XiOthin.  1°  Dér.  de  Chariot;  2o 
dér.  de  Lot  :  lent,  tardif  (oc);  3«  forme 
da  nom  de  saint  Lotein,  en  latin 
Latenuê, 

Xaooage.  l»  L'eau  (o^e,  oil;  lou 
▼ant  la)  ;  S»  bien  tenu  à  loyer  (oil). 

laouandre.  1°  On  a  donné  à  ce 
nom  le  sens  de  lavandier  et  de  grais- 
seur. J'y  verrais  plus  correctement 
une  forme  de  le  André  (lou-Ândre, 
oc).  Lou  étendre  se  disent  pour  le  et 
pour  André  au  Midi.  C'est  un  nom 
comme  ceux  de  Lothonj  de  Loremy 
et  de  Loualenx  ;  2»  femme  noncha- 
lante {ouande,  oil). 

XiOuarleux.  F.  de  le  Ouarlux, 
nom  de  saint.  Ce  nom  m'a  causé 
bien  des  recherches,  et,  faute  de  tex- 
tes, j'en  arrivais  à  supposer  que  c'é- 
tait une  forme  de  le  hurleur,  lorsque 
j'ai  eu  le  bonheur  de  rencontrer  saint 
Ouarlux,  dont  les  reliques  étaient 
honorées  à  Amiens  et  que  Baillet 
croit  être  le  même  que  saint  Urloux, 
abbé  de  Quimperlé  (en  latin  Oar- 
UbHus), 


Lou 


309 


Louart,     Louauld,     Loubat. 

Louveteau  (oil,  oc). 

Loubens.  N.  d.  I.  infestés  par 
les  loups  (oc).  Les  Loubens  (lie-de- 
France)  avaient  un  loup  dans  leurs 
armes. 

Loubers.  N.  de  saint,  en  latin 
Luperculus  :  louveteau. 

liOUbert.  F.  du  vieux  nom  germ. 
Ludbert  (renommé  du  peuple),  abré- 
gé de  Liudbert  (yii^  siècle). 

Loubet.  Louveteau,  chien,  diable 
(oc). 

IjOUbière.  Plantation  de  peu- 
pliers blancs  (oc). 

Loubinoux.  Dér.  de  Lou^in: 
étranger  au  pays  (oil). 

Loubon.  Louveteau  (oc).  Peut 
être  aussi  une  forme  de  Lebon. 

Louohart,  Louche,  Louohet, 
Louchin.  Louche.  Notons  les  sens 
exceptionnels  de  lac,  mare,  étang 
(Bret.),  de  cutlïer  (oil)  pour  louche, 
de  biche  pour  louche,  louehet  (oil). 
En  Limousin,  on  appelle  louche  un 
myope.  Ouehe  signifiait  aussi  enclos 
(oil). 

Loude.  Bourbe  {louda,  oc). 

Loudier.  Libertin,  habitant  une 
chaumière,  courtepointe  (oil). 

Louet.  lo  Louveteau  (oil)  ;  2»  gri- 
sonnant, blanc  et  noir  (Bret.);  3o 
pesant,  peu  adroit  (oc).  —  Les  Du 
Louet  de  Bretagne  ont  trois  têtes 
de  loup  sur  leur  écu. 

Louette.  Chouette  [Jiouette,Cha,m- 
pagne). 

Louiche,  Louichon.  F.  et  dér. 


810 


IjOU 


du  yieax  nom  g^rm.  Lodwieh.  Voy. 
Louiê. 

liOals.  Kozn  de  saint,  en  latin 
Ludovicu» .  D'origine  germanique 
comme  tous  les  noms  francs,  il  se 
confond  avec  Clovis  et  Ludovic, 
qnand  on  étudie  ses  formes  primi- 
tives qui  sont  Chlodowieh  au  v«  siè- 
cle, ChlodoiCf  Cludovie  et  Bludovie 
au  vu«  siècle,  Lodwieh  au  xi«  siècle. 
En  Allemagne,  on  dit  toojonrs  Lud- 
wig  pour  Louis,  Lud  paraît  ici  une 
altération  de  Lod  (peuple)  qui  est 
dans  nos  exemples  la  forme  ancienne 
et  dominante.  Joint  à  wiéh  ou  wig 
(combat),  il  signifie  combattant  du 
peuple. 

Loumeau.  Ormeau,  petit  homme 
(Ouest). 

Louot.  Louveteau.  Par  excep- 
tion, en  Bretagne,  dans  le  pays  de 
Cornouallles,  Louot  était  un  surnom 
donné  aux  hommes  naïfs  et  peu  di- 
ligents. 

Loup.  Nom  de  saint,  qui  s'écri- 
vait saint  Leu  à  Paris,  saint  Lop 
dans  le  Rouergue,  saint  Lou  à  Sens 
(en  latin  Lupus,  loup,  et  au  figuré 
homme  d*humeur  sauvage,  ravisseur). 
Les  quatorze  saints  Loup  honorés 
dand  réglise  ont  suffisamment  réha- 
bilité leur  terrible  surnom  aux 
yeux  de  leurs  brebis. 

Looradour.  lo  Orateur  (ourafour, 
oc)  ;  2o  oratoire  (Midi). 

Lourdel,  Loordelet,  Loiirdin, 
Lourdot.  F.  anciennes  de  lourdaud. 

Lourdoueix.  N.  d.  1.  qu'on  ne 
pourrait  expliquer  sans  sa  forme  la- 
tine oratorium  :  oratoire,  chapelle. 

Lourë.  Ventru,  repu.  Quand  les 
Normands  parlent  d'une  personne 
qui  a  bien  bu  et  mangé,  ils  disent 


X«oa 

qu'il  a  rempli  sa  loure,  Allniion  i 
la  vessie  de  la  musette  ou  loure 
qui  peut  encore  avoir  Looré  pour 
dérivé  (Norm.,Bret.) }  2o  LouripwX 
être  aussi  vâdori  {aouré,  oil).  La 
suppression  de  l'a  s'expliquerait  par 
la  difficulté  de  la  prononclatlcn. 

Lonrier.  Joueur  de  musette 
(Ouest). 

Lonrme,  X«ouniiel.  l»  Orme,  or- 
meau (oil)  ;  2«  coquillage  (Bret). 

Iioossel.  Jambière  {honssel,  oil). 

Loustadie.  Voy.  Eustaehe. 

Louatalot,  I«ou8tal,  Loostau. 
Hôtel,  habitation  (oc).  En  Comté, 
on  dit  l'ousteau  pour  Vhospiee, 

LoatreL  Loutre  (oil). 

X«ouvard ,  Louvat ,  I«oitTeaa . 
Louvel .  Louvet.  Louveteau  (oil). 
Des  familles  du  nom  de  Louvai  et 
Louveau  en  ont  gardé  le  souvenir, 
en  plaçant  un  loup  dans  leurs  bla* 
sons. 

Louvler.  Comme  Louîier,  e'est 
l'ancien  nom  du  louvetier,  officier 
de  chasse.  Il  y  en  avait  autrefois  on 
par  forêt;  il  était  payé  par  les  villa- 
ges à  tant  par  tête  de  loup. 

Louvin,  Louvot.  Voy.  Louvari. 

Louvrier.  Au  moyen  ftge,  ce  mot 
s'appliquait  à  tous  les  travailleurs, 
quelle  que  fût  leur  classe.  Au  xiT* 
siècle,  un  chirurgien  s'appelait  ou- 
vrier. Restreint  à  tort  et  détourné 
de  son  premier  sens,  le  mot  ferait 
croire  aujourd'hui  qu'il  n'y  a  pas  de 
travailleurs  dans  les  classes  libé- 
rales. 

Louyat,  liouyet,  liouyer, 
liOuyot.  lo  Dér.  de  Louis  (Est); 


a  OuiUe  :  oie  (Est),  ce  qui  a 
de  Louyer  le  marchand  ou 
'  d'oies.  Louyat  veut  dire 
ia  en  Lorraine. 

m.  Abr.  de  Leouzon. 

Amour  (Angl.). 

.  Louis  (flam.)- 

I.  10  Lion  (Allem.)  ;  2«  col- 
ittn,  bas  (Angl.). 

inberg.  Lo'wenstein,  Lo- 
ti. Montagne,  roche,  vallée 
Allem.). 

khr.  flamande  d'Éloi. 

T.  Marchand  ou  rôtisseur 
ies  {oyer,  oil). 

il,  Loyson.  F.  de  Loisel, 


le .  liozano.  Né  le  diman- 
Rameaux  {ozanne,  oil).  Lo- 
semble  une  forme  de  Loza- 


mifl.    F.    de    Louis.    C'est 
:e  Loaois  a  le  mâme  sens  au 


Loué.  De  Loz  :  louange  (oc). 

ir.  Voisin  d'une  oseraie  ou 
re  de  l'Ozier  (Isère).  Peut 
isi  une  forme  de  Lauzier 
,  en  langue  d'oc),  ou  un 
mt  de  lozin,  qui  veut  dire 
rnt  dans  presque  tous  les 
e  langue  d'oil. 

>uet,  Lozouet.  lo  Herbo- 
lédecin  (lousaouer,  Bret.); 
9  d'Ozouer,  nom  de  lieu,  en 
Uorium  :  oratoire,  chapelle. 

o  Lumière  (oil);  2o  ridicule 
80  abrév.  flamande  de  Lucie. 


Luc 


311 


Lubbert.  F.  flamande  des  noms 
de  saint  Libert  (en  latin  Libertu»  : 
affranchi)  et  Leobard  (du  vieux  nom 
germ.  Liub  :  chéri). 

Lubière.  F.  de  Loubiére. 

Lubin*  lo  Nom  de  saint,  en  la- 
tin LeobintUf  forme  du  vieux  nom 
germ.  Leubin  (de  Liub  :  chéri),  555  ; 
2o  loup,  poisson  de  mer  ;  3o  dér.  de 
Lube  :  lubie,  caprice  (oil). 

LubineaUfLubls,  Lubize.  Dér. 
de  Lubin  et  Lube,  Voy.  Lubin. 

Luo.  Voy.  Ltteaa. 

Lucand.  F.  du  nom  de  saint  Lu- 
can,  en  latin  Lueanus  :  originaire 
de  Lucanie. 

Lucas.  C'est  un  nom  de  saint 
comme  Luc,  mais  les  deux  ne  font 
qu'un  en  matière  d'étymologie,  car 
Lueà»  est  la  forme  latine  de  Luc. 
On  est  loin  de  s'accorder  sur  son 
interprétation.  JLouj),.dit  M.  Scott; 
Lumière,  dit  M.  Hocquett.  Qrotius 
pense  que  Lucas,  esclave  afifiranchi 
à  Rome,  aurait  pris  le  nom  de  Luci- 
lius,  son  patron,  d'où  Lucas.  Je 
dois  ajouter  que  Lucas  est  une 
abréviation  de  Lucanuê  (originaire 
de  Lucanie),  mais  saint  Luc  était 
Syrien  et  non  Lucaniou,  et  les  Ita- 
liens font  venir,  avec  plus  de  raison, 
son  nom  de  l'hébreu,  avec  le  sens  de 
résurrection, 

Luce.  Nom  de  saint,  en  latin 
Lucius:  né  à  la  lumière  du  jour. 

Lacet,  lo  Dér.  de  Luce  ;  2o  pioche, 
bêche  (oil). 

Luchaire.  Lutteur  (oc). 

Luchet.  lo  Bôche  (oc)  ;  2o  pique 
de  fer  (oil)  ;  30  cornet  d'appel  (Jia- 
ehet,  oil). 


312 


Lam 


Luoheux.  lo  Dér.  de  Hucher:  ap- 
peler, crior  (oil';  So  forme  de  Lehu- 
geur  ou  dér.  de  Luehe  :  porte  (oil). 

Lucian,  Lucien.  Nom  de  saint, 
en  latin  Lueianus  :  qui  est  à  Lucius 
Voy.  Luee. 

Lucot,  Luoqueau,   Lucqoin. 

Dérivés  de  Luc. 

Luoy.  N.  de  1.  (Yonne),  en  latin 
Luciaew  :  domaine  de  Lncias  (859). 

Ludger.  Nom  de  saint  qui  est  un 
vieux  num  germ.  abrégé  de  Ludiger 
(710)  et  Liudger  (javelot  du  peuple). 

Ludovic,  Ludv^g.  Voy.  Loui». 

Luet.  lo  F.  de  Louet  ;  2»  dér.  de 
Lue  :  luth  (oil)  ;  3°  Huet.  Voy.  ce 
nom. 

Lugagne.  Lumière  {lugana,  oc). 

Lugan.  !<>  Bizarre,  traînard 
(Norm.)  ;  2»  étoile  du  matin  (oc).  Eu 
lisant  {'u^an,*  ce  nom  voudrait  dire 
de  cette  année  (oc).*  En  langue  d'oil, 
on  dit  Vhougan. 

Lugnot,  Luguet.  Huguenot, 
nuguet.  Voy.  ce  nom. 

Luigi.  Louis  (Ital.). 

Luis,  lo  Louis  (Esp. ,  flam.)  ; 
2o  porte  {uia,  oil). 

Luiset.  Louiset. 

LuUier.  Huilier  (oil). 

Lullion.  Petit  œil  {ulhon,  oc). 

Luxninais,  Lumineau,  Lumi. 
net.  lo  Dér.  du  nom  de  saint  Lu- 
mine,  qui  est  une  forme  bretonne  de 
Lubin  ;  2o  f.  de  Luminier:  allumeur 
de  cierges,  marguiliier. 


Lunaud,  Luneao,  Lunel,  Lu* 
neteau.  Lunler.  Rond  eomme  la 
lune  (notre  mot  lunette  n*a  pas  d'an- 
tre sens).  On  a  dit  aussi  UNayMr 
pour  fant€têqu«f  ce  qui  offire  un  se- 
cond sens.  Enfin,  on  s  dit  lun  pour 
lampe  (oil).  Lunel  peut  dtre  aossi  le 
nom  de  lieu  {LunéUvan  ecutma). 

Lupart.  Léopard  (oo). 

Lupel,  Lupin,  Lupot.  Louve- 
teau (oo). 

Lucpiet,  Luquin.  !<>  Dér.  de 
Luc;  2»  dér.  abrégés  de  Liugue; 
louche,  qui  a  fait  luaquet  (oc);  3»  Lo- 
quet a  voulu  dire  aussi  loquet,  code- 
lias  (oil)  et  allumette  (oc). 

Lurat.  lo  Fin,  éveillé  (oc);  8" 
heureux  {hurat,  oc). 

Luro.  Sauvage,  bmtal  {ureau,  oil). 

Lusignan.  N.  d.  L,  en  latin  Im- 
ciniaeum  :  domaine  de  Ludniiu 
(borgne). 

Lussao.  N.  d.  1.,  en  latin  Lwia- 
cum  :  domaine  de  Lucius. 

Lusse,  lo  Brochet  {lue,  oil);  2' 
porte  (oil)  ;  8o  f.  de  Luce. 

Lusseau.  l»  Dér.  de  Lasse;  2^ 
châsse  de  saint  {lueeau,  oil). 

Lussereau,  Luasier.  Garde  de 
porte,  huissier  {ussier,  oil). 

Lutereau.  Voy.  Luthereau. 

Luther,  lo  Vieux  nom  germ.  écrit 
tel  dès  le  viu«  siècle  {liud:  peuple; 
her  :  propice,  auguste)  ;  3»  forme 
de  Luter,  abr.  flamande  du  nom  de 
saint  Éleuthère  {libre,  grec). 

Luthereau,  Lutrot.  lo  Dér.  de 
£ut^«r:  joueur  ou  fabricant  de  luth; 
2o  luthérien  (?). 


Mab 

XiQtterbaoh.  N.  d.  1.  signiflant 
par  raissean  (Allem.).  Lutter  est  ici 
pour  latUer,  car  la  Tille  de*  Lutter- 
herg  s'appelait  aussi  Lauterberg, 

laQtton.  1°  F.  du  vieux  nom  germ. 
latinisé i^t^to  (de  Liud:  pcnple),  viiie 
siècle  ;  2o  latin,  esprit  follet  (luthon, 
oil). 

Ijatz.  lo  Vieux  nom  germ.,  en 
latin  Lutzo  (xi«  siècle) ,  de  Liud  : 
peuple  ;  2o  forme  flamande  de  Lucie 
{Luts)  ;  3<*  porte  {utz,  oc)  ;  49  abr.  de 
Luixel,  qui  voulait  dire  petit,  car  le 
fort  de  Lntzelstein  (Alsace)  s'appelle 
en  firançais  Petite-Pierre. 

Luxembourg.  F.  de  Lutzelhourg 
(petit  bourg,  Allem.). 

liUys.  F.  de  Louis  (flam.). 

Ijxyten.  F.  flamande  de  Lucas 
(Luytjen). 

liiize.  Luth  {lus,  oil),  brochet,  lu- 
mière (luz,  oc). 

Luzet,  Lozier.  Dér.  de  Luz  î  luth. 


Mac  313 

Luzdn.  Luisant  (Juzint,  oc). 

Lyet.  Dér.  de  Lye  :  joyeux  (oil). 

Ijyon.  1°  Nom  d'animal  ou  de 
ville.  En  latin  Lugtuiunum ,  puis 
Lugdunum,  ce  qui  veut  dire  Mont- 
luisant,  selon  Herîcus,  poëte  du 
temps  de  Charles  le  Chauve ,  et 
Mont  de  LueiuSf  selon  Coquille,  en 
mémoire  de  Lucius  Munatius  Plan- 
eus,  fondateur  de  la  colonie  romaine. 
Il  est  certain  que  dunum  a  signifié 
éminence  et  vient  du  celtique  ;  —  la 
montagne  de  Fourvières  semblerait 
confirmer  ce  sens  ;  2o  le  nom  de 
Lyon,  qui  figure  dans  les  calendriers 
du  xv  siècle,  montre  aussi  qu'il  s'est 
dit  pour  Léon  ;  3°  pour  les  familles 
Israélites  de  ce  nom,  voy.  Lion, 

Lyons.  Lion  (Angl.)* 

Lyot.  Dér.  de  Lye  :  joyeux  (oil), 
ou  abrév.  d'Hélyot. 

L3r8.  1°  Originaire  de  Lys  (Nord, 
Nièvre,  Indre)  ;  2°  fleur.  Fleur  de 
Lys  a  été  donné  comme  nom  de 
baptême  au  XYi<'  siècle. 


M 


Kabileau.  Dér.  de  Habille. 

Habille.  -F.  de  Habile,  nom  de 
saint,  en  latin  Mabilis,  par  abrévia- 
tion d*Atnabili8  (aimable).  Mabile  a 
été  aussi  un  nom  de  sainte. 

MabiUon.  Dér.  de  MabUle. 

Mabire.  F.  de  Habille,  comme 
Bauzire  et  Bazire,  qui  sont  des  for- 
mes de  Bauzille  et  Bazile. 


Mabm. 

(oil). 


Dér.  de  Mabre  :  marbre 


Mao  - 

(Ecosse). 


Henry.     Fils     d'Henry 


Mac-Mabon.  Fils  de  l'ours 
(Ecosse).  —  Ce  suruom  symbolisait 
la  force  et  la  prudence.  On  le  re- 
trouve, comme  l'a  fait  observer  H.  de 
Coston,  dans  de  grandes  familles 
comme  celles  des  Ursins  en  France 
et  des  Or^ini  en  Italie. 

Maoablau,  Maoabies.  As- 
somme-bœuf. Nom  de  boucher. 
Maeabiau  est  d'origine  limousine. 


U 


314  Mad 

Maoalre.  Nom  de  saint,  en  latin  ' 
Maeariuêf  du  grec  Maeavoa  :  heu- 
reux. 

Maoô.  F.  da  nom  de  MatthUu, 
La  foire  de  la  Saint-Matthieu  à  Saint- 
James  (Bfanche)  s'appelle  encore  la 
Saint-Hacé.. 

Maoh0t,,  M&chiflls,  Maohin, 
Maohon.  V*  F.  flamandes  de  Mi- 
chet,  Michiels,  Miehin,  Michon,  s'il 
faut  eu  croire  Ménage,  qui  donne 
Maehelin  comme  une  forme  de  2£i- 
ehelin  dans  les  Pays-Bas.  Machiels 
le  donne  à  penser,  car  c'est  bien 
évidemment  une  forme  de  Michiels  ; 
So  dér.  de  Moche  :  masse  d'armes 
(oil)  ;  mœh  :  pétrin  à^  pain  (oc). 

Machurad^Machurè,  Maoliu- 
ron.  Barbouillé  de  noir,,  meurtri. 
Maehuré  peut  avoir  ces  deux  seus 
(oil).  Mais  il  se  disait  surtout  des  vi- 
sages barbouillés  de  noir.  Ainsi 
l'Octave  des  Rois  s'appelait  à  Metz 
les  Bois  machurez,  parce  que  les  rois 
mages  étaient  représentés  avec  d.es 
figures  noires. 

Maciet,  Maciot.  Dér.  de-  Macé, 
forme  ancienne  de  Matthieu.  Un  na- 
vigateur normand  du  xv«  siècle 
s'appelle  indifféremment  Maciet  ou 
Maciot  de  Bethencourt. 

Macquart.  Dér.  de  Maequer  :  as- 
sommer ;  macque  :  massue  (oil). 

Madeleine,  Madellne.  Nom  de 

sainte,  porté  pour  la  première  fois 
par  une  compagne  des  disciples  du 
Christ,  Marie  surnommée  Madeleine 
(en  latin  Magdalena),  en  mémoire 
du  bourg  de  Magdala  où  Jésus  l'avait 
guérie  d'une  maladie  dangereuse. 

Madré,  lo  Abr.  du  nom  de  Saint- 
Amadour  (en  latin  Amator  :  qui 
aime);  2°  faucheur  (flam.)  ;  S»  ta- 
cheté, veiné,  agathe  onyx  (oil). 


Madron,  Madroiuc.  Dér.  de 
Madré.  Madré  (malin)  n  eit  pu  un 
mot  ancien. 

Maës.  Abr.  flamande  de  Thomu. 

Magdelain^  Magdelen,  Mag- 
delin.  F.  ancienne  du  nom  de  Ma- 
deleine, 

Mage.  Le  pUis.  grand,  Taîné,  ma- 
gistrat consulaire  (oc).  Du  latin  ma- 
jor  (plus  grand),  qui  a  fait  main; 
29  sage  (oil). 

Mager.  Maigre  (Allem.). 

Magnao.  l»  Douillet,  délicat 
(Midi)  ;  2o  nom  de  lieu  dont  la  forme 
latine  a  dû  signifier  :  domobté  de 
Magnue  (grand)  [?]. 

Magl.  L'aîné  (oc). 

Magnan.  Chaudronnier  ambu- 
lant (oil),  ver  à  soie  (oo).  Le  premier 
sens  est  seul  probable. 

Magnard.  Vieux  nom  germ.  qui 
s'est  écrit  d'abord  Magenhard.  Il  si- 
gnifie robuete-aguerri  {magan:  force  ; 
hard  :  endurci,  aguerri).  Voy.  Minkr. 

Magne.  Nom  de  saint.  Du  latin 
magnus  :  grand.  Dans  le  Midi,  tMigiu 
se  dit  pour  grand,  de  haute  t<Ulle. 

Magneln.Magniant,Magnien. 

Chaudronnier  (oil). 

Magnler.  Magniez.  Meunier 
(Picardie,  Nord).  ^  Peut  être  aussi 
un  vieux  nom  germ.,  on  latiuJfa- 
gnariua,  signifiant  robuéte  guerrier, 
s'écrivant  Ma^iriher  au  vine  sièele. 

Magnin.  F.  de  Magnien. 

Magny.  N.  d.  1.  répandu.  Jfo- 
gniacu»  est  la  forme  latine  te 
plus  ancienne  de  Magny  (Yonne); 


Mab 

elle  date  du  xn»  siôde  et  signifie  : 
domaine  de  Magnus  (grand).  Dans 
la  plupart  des  autres  cas,  la  forme 
latine  est  un  équivalent  du  mansio- 
nUe  latin  (Mesnil  français,  petit  do- 
maine rural).  M.  Houaé  Ta  très-bien 
«tabli. 


.  Maigre  (oc). 


Magrlmatuc.  Maguerot,  Ma- 
gnat, Magoin.  Dér.  de  Magre.  Les 
deux  derniers  semblent  venir  du 
Nord-Kst,  où  domine  la  forme  wal- 
lonne (nieUg,  mag),  qui  ne  fait  pas 
sentir  IV.  A  titre  de  contraste,  no- 
tons que  nutgue  signifie  grot  ventre 
en  patois  normand. 

Mahaud,  Mahaut.  MaJuiut  se 
disait  jadis  pour  Mathilde.  Mais, 
comme  nom  d'iiomme,  il  semble  une 
forme  de  Mahat,  dér.  de  Mathieu. 
Ijes  noms  de  Maheut  et  Méheut, 
Màku  et  Méhu,  qui  présentent  exac- 
tement le  même  caractère,  sont 
aussi  des  abréviations  de  Mathieu. 

lEaliô.  C'est  le  Matthieu  breton, 
comme  le  prouve  le  nom  de  saint 
JfoM^lui8e  dit  en  latin  Matthœue. 

Maherault.  lo  F.  de  Mahereau  : 
officier  forestier  (langue  d'oil);  2o 
dér.  de  Mahier. 

Maheu,  Maheut,  Maheux. 
Abr.  de  Mathieu,  par  suppression 
du  t  et  de  1'»'. 

Kahi.  F.  ancienne  de  Mathieu. 

Mahier.  Mahiet.  Dér.  de  Mahi. 

Mahleu.  Abr.  de  Mathieu. 
Mahieu  est  mis  pour  Mathieu  dans 
les  calendriers  du  xv«  siècle. 

Mahlot.  Dér.  de  Mahi. 

Kahler.  Meunier  (Aliem.). 


Mai 


315 


Mahon.  lo  Coquelicot ,  garde 
champêtre  (oil,  Picardie)  ;  2»  bègue, 
bredouilleur  (Normandie,  Maine), 
mot  à  mot,  qui  mâchonne  ;  3»  Maho- 
met (oil)  ;  4o  voy.  Mae-Mahoi^  si  le 
nom  est  d'origine  écossaise  ;  5o  origi> 
naire  de  Mahon  (Bsp.). 

Mahou,  Mahoux.  F.  bretonnes 
de  Maio. 

Mahoudeau.  Dér.  de  Mahou. 

Mahu,  Mahut.  Mahuy.  Roque- 
fort fait  de  Mahut,  Barthélémy,  et  le 
Diot.  de  Trévoux  dit  que  c'est  ef- 
fectivement une  forme  orientale  de 
Barthélémy,  maib  j'ai  peine  i  croire 
que  Mahut  ne  soit  pas  une  forme  de 
Mahou  ou  Maheult. 

m 

Mahy.  F.  de  Mahi. 

Mai.  1°  Maire,  cheif  de  métier  (oc)  ; 
2o  arbre  planté  le  1*^'  mai,  pétrin 

(oil). 

Maignan.  Chaudronnier  (oil). 

Maigne.  Grand  (oil). 

Maignè.  Estropié,  souffrant,  frère 
puîné  (oil). 

Maignen ,  Maignien .  Chau- 
dronnier. •  Pour  le  maignen,  pour 
avoir  réparé  la  grande  leschefrite.  • 
(Compte  de  l'Hôtel-Dieu  d'Evreux, 
1459.) 

Maigrat,  Maigret,  Maigron, 
Maigrot.  Maigre. 

Mailfaire,  Mailfer,  Mailfert. 
F.  de  Maillefer. 

Maillard.  !<>  Nom  de  saint,  en 
latin  if  aie  Aardii«,  vieux  nom  germ. 
abrégé  dès  636  en  Mallard  {mal: 
broyer  ;  —  hard  :  endurci,  aguerri)  ; 
2o  dérivé  de  Mailler  :  frapper  (oil), 


Maltlat.  Voj.  Voflli. 


Iran  à  deux  létei,  et  qui  ■  donaé 

kDjDDrd'btil  siDlnedimodâ  qu'on  ne 
la  crolrslt,  eu  od  la  retrouve  diiiia 
le  cnciel  cbirl  de  ddi  «isloinatiei. 

HaUlelert.  Frappe-for  (da  vleni 


MailUam.  F.  de  ïUilUrd. 
HailUenx.  Qoi  nurlèle  (otl). 
Hallloohoii.  DAr.  da  nialllach 


aslllet). 
HalUot.  M.  1. 


Mallly.  lA  famlIlB  da  Ihlllj  ■ 

oui!  et  n'BBl  qn-iin  Jon  de  nioU, 


Halairoy.  Hom  de  uint,  en  11* 
tin  tianfredai,  dn  vieux  nom  gem. 
Magenfred,  qal  l'est  écrit  ennilt 
HiUnfrtd  {maton:  ton  ; /ru  ifÊci- 
flqne). 

Haingard,  Malngand.  1°  Dfr. 


mSme  ponr  H^nEord  (de  Jfofa.' 

Halngoa.Hslngot.MaUgiMt 

1'  Dér.  de  JfoiTis  ;  grand  (ot);  ^ 
manchol.hoiteui.  (rrancha-Conl*). 
Poor  MalDfot,  10J.  Maingaaâ. 


Haïra.  Ca  nom,  a1>rég4  de  U 

lalrcasigniflÉii'aborfl  l.?p]iugnnd 
lu  latuiii.i^or).ILn  désigné  annlu 


Halrst.  Dér.  ds  Maire. 

Molstro.  MaltES.  Abrégé  de  L( 
Majire  qnl,  ponr  le  cm  qnl  nooi  oc 
eape,    B'entendait  de  Tbomma  l< 


lui 

•vé  en  poaiUon  a 


■  BppslLentiKiUTHleanprD- 
sté.  UafiracluUKrsd'iEllBs, 


MBlbranohe.  M,  i.  q.    Uslbo. 

On  encore  ■awaiJ  atiocié  (l»ngne 

Haloona.  Ibnnlie  cott^  e'esc- 
Ù-ilirc  iii»L  .«tu. 

Maldan,    Moldant.    Kbd 


ToL  Sapérlïiu-,  chef  (Uidl\ 
Uol.  Liprsoi  {•lala-iltia. 


lUdle,  dérinl  (oll). 


laphyil- 
loe,  Ou  mùdiaBiiliiii  mural. 

Malègne.  Mnuvklse  «an  (luli- 
Halsntant.  Oppoté  de  Bodod- 
Malepeyre.  Huntie  pierre, 
Halesplns.  MguTaiao  ipine,  ter- 


inay.  T07.  jraiiveni. 
ire.  Malude,  m&luln  (Midi). 


B,  MsQTali  benD-flli. 
M alloy,  Opioi*  de  Bonnefoy. 
Halgraa.  Mstgn. 


OppcMj     de     Bon 

MaUoat,   Hallnet.   Msilsteni 
msliD. 

MaliTema.   Hanr^  inliie.  !.< 

"I  grand  U  niSms  lina(e, 


318 


MallTOire.  Opposé  de  BeauToir. 
Nom  d'an  lieu  enfoncé,  bsub  aucune 
espèce  de  yae. 

Malizard.  lialicienx. 

Maljean.  Opposé  de  Bo^jean. 

Mallard.  lo  Son  opposé  est  le 
nom  de  Bonnard;  2*>  canard  sau- 
vage (oil). 

Mallat.  Opposé  de  Bonnat.  Il  si- 
gnifie aussi  battu  (langue  d'oc).  Avec 
une  seule  l,  ce  serait  irrité,  furieva. 

Mallepeau.  Vilaine  peau. 

Mallessard.  liauvals  essart. 

Mallet.  Méchant.  Opposé  de 
Bonnet.' 

BCalleterre.  Terre  stérile. 

Malleval,  Mallevergne,  Mal- 
lèvre. M.  s.  q.  Malaval,  Maliverne, 
Malabre. 

Malxuain.  Opposé  de  Bonne- 
main. 

Malxnenaide.  Mauvaise  terre 
{mala-menada,  oc).  Terre  qu'on 
laisse  reposer  un  an  sur  deux.    . 

Malo.  F.  bretonne  du  nom  de 
saint  Maclou,  appelé  en  latin  Ma- 
ehutiUf  Maeliavus,  Mcuslovius,  Ma- 
euttu,  et  resté  inexpliqué  jusqu'ici. 

Malot.  1»  Opposé  de  Bonot; 
2o  guêpe,  taon  (oil). 

Malou.  Malice,  malignité  (oc). 
C'est  aussi  un  nom  de  saint,  en  latin 
JHedelupuê,  Magdalupue» 

Malouet.  Dér.  de  Malou. 

Malpas.  Défilé  dangereux. 


BKftn 

llalBis.  Abr.  de  MalaHsts. 

Malteste.  Mauvaise  tête. 

Malvau,  Malvaux.  M.  s.  q. 

Malaval. 

Malvesin.  Mauvais  voisin. 

Malvin.  l»  Mauvais  vin;  f> 
forme  du  vieux  nom  germ.  Midia- 
ufin, 

Maine.  Abr.  du  nom  de  saint 
Maxime. 

Mamon.  Dér.  de  Marne. 

Manant.  Habitant  du  lieu,  riche 
(oc). 

Manasse.  lo  Grosse  main  {ma- 
ncuta,  oc)  ;  2o  oublié  (lîébreu). 

Manoeau,  Manceanz,  Manoél. 
lo  Orig.  du  Maine  ;  2»  abr.  de  Cle- 
menceau ;  3o  Manetl  s'est  dit  aassi 
du  possesseur  d'une  manse  on  bies 
rural  (oil). 

Manoet.  Abr.  de  Clémaneet. 

Manche,  lo  Manchot  (oil);  V 
abr.  de  Dimanche  (Dominique). 

Manchin,  Manohion,  Man- 
chon. Dér.  de  Manche. 

Mandard,Mandart,  Mandon. 

lo  Dér.  de  Mande  (panier)  ou  de 
mander  (faire  savoir)  qui  ont  fait 
mandier  .*  vannier,  huissier  (<^1)  : 
2o  abr.  dérivés  d'Armand. 

Mandre.  l»  Moindre ,  panier 
(oil)  ;  2o  nom  de  lieu  équivalant  à 
manoir, 

Manec,  Manèque.  !<>  En  Breta- 
gne, manek  veut  dire  gant  ;  en  lan- 
gue d'oc,  manee  veut  dire  arrêté. 


ICan 

forme  de  Manneck,  dérivé 
d  du  vieux  nom  germ.  man 
r). 

«oau.     Maréchal    ferrant 


Mar 


319 


i,  F.  de  Maneehe  :  me- 
)  ou  de  Menée»  Voy.  Meri' 

MHder.  F.  de  Mannessier. 

it.  Voy.  Dumanet. 

fe.  Abr.  de  Domange  (Do- 

feard,  Mangeoa,  Man- 
iangin.  Dér.  de  Mange.  — 
i  et  Manginot  dérivent  de 

[OU.  Be  vendent  (oo),  fripier 
kgne),  apprenti  (cil). 

ir.  Manière.  F.  de  Me- 

lieniére.  Manier  peut  être 
3  forme  de  Magnier, 

Sfller.  Marguillier  (Est).  Ou 
■-latin  Manigleritu. 

1.  Chaudronnier  (Midi). 

laier,  Mannessier.  Fabri- 
utnneê  :  paniers  (oil). 

ier,  Man  niez,  lo  Meunier 
|o  vannier,  faiseur  de  man- 
mpagne). 

D.  Synonyme  de  Marie  (oil). 

ary.    Abr.  de  Malnoury: 


ird.  lo  Métayer  (oe),  ser- 
.1)  ;  2°  dér.  de  M^s,  forme 
le  saint  Maxime  (Nord). 

99LVL,  Mansel.  l»  Du  Man», 


du  Maine  ;  2o  abr.  de  Clemenceau  ; 
So  forme  de  Mansau,  métayer  (oc)  ; 
40  dér.  de  Mans  ;  5»  m.  s.  q.  Mansion. 
Voy.  Mantard, 

Mansillon,  Mansion,  Manson . 

Habitation  (oil).  Pour  les  autres 
sens,  voy.  Maneean. 

Mansoy.  Du  Mans  (oil)« 

Mansuy.  Nom  de  saint,  en  latin 
Manêuetu*  :  doux  (Lorraine). 

Manteuffel .  Homme  •  diable 
{mann-teuffel,  AUem.). 

Mantz.  F.  flamande  de  Maxime. 

Manuel.  Abr.  d'Emmauuel. 

Manvleu.  Nom  de  saint,  en  latin 
Manvœua,  , 

Maqaaire.  F.  de  Maoaire. 

Maquart,  Maqaet.  Dér.  de  ifa- 
que  :  trafic,  houlette,  pique  (ofl).  Ma- 
quet  signifiait  aussi  monceau,  meule. 

Mar.  lo  Abr.  flamande  de  Maxi- 
milieu  ;  2o  grand,  haut,  méchant, 
mardi  (oil). 

Marache,Marage.  Rivage,  ter- 
rain bas,  marais  (oil). 

Marais.  M.  s.  q.  ci-dessus.  Le 
Marais  ne  se  disait  pas  toi^Jours 
d'un  lieu  complètement  marécageux, 
mais  d'une  -sorte  de  pré  humide 
inondé  Thiver. 

Marbeau,  Marbot.  F.  du  vieux 
nom  germ.  Marabaud  (iv*  siècle), 
qui  s'est  abrégé  ensuite  en  Marbod 
(illustre-hardi). 

Marc.  On  ne  me  paraît  pas  bien 
d'accord  sur  l'étymolog^e  de  ce 
nom    de  baptême,  porté    par  une 


320 


Mar 


trentaine  do  saints  et  devenu  nom 
de  famille,  soit  en  France,  soit  de 
Taatre  côté  du  Rhin  où,  conservant 
sa  physionomie  latine  primitive,  il 
se  dit  Marcti».  C'est  pourquoi  on 
peut  supposer  une  origine  allemande 
ou  flamande  à  tous  les  Mareus  qui, 
naturalisés  français  ,  paraissent  à 
première  vue  venir  des  bords  du 
Tibre.  Latin  en  effet  semble  le  nom 
de  Marc  qui  fut  celui  de  tant  de  fa- 
milles romaines.  Dès  le  ic>^  siècle, 
Yalère  Maxime  affirmait  que  ce 
nom  voulait  dire  né  en  mars,  et  une 
autorité  si  ancienne  entraîne  pres- 
que tous  nos  étymologistes,  malgré 
la  difficulté  de  faire  venir  correcte- 
ment Marcua  de  Mars,  comme  en 
viennent  Martial  et  Martin.  Il  y  a 
dans  Marcua  un  e  qui  ne  peut  s'ex- 
pliquer de  la  sorte.  Frappés  de  cet 
inconvénient,  certains  érudits  ont 
préféré  donner  à  Mareus  comme 
racine,  non  Mars,  mai»  Mamercus, 
qui  était  également  le  nom  de  Mars 
dans  la  peuplade  ancienne  des 
Osques.  Pour  admettre  cette  version 
nouvelle,  il  faut  supposer  une  abré- 
viation, il  faut  de  plus  renoncer  au 
sens  donné  par  Yalère  Maxime  et 
mettre  le  nom  du  dieu  à  la  place  du 
nom  de  mois.  Mais  ce  qui  met  le 
comble  à  l'incertitude,  c'est  l'opi- 
nion des  étymologistes  ilaliens  qui, 
descendant  de  Yalère  Maxime,  de- 
vraient être  les  plus  enclins  à  con- 
firmer l'origine  latine;  ils  croient 
au  contraire  la  trouver  dans  l'hé- 
breu, avec  le  sens  de  c  affiné,  poli, 
net  >  {limato,  polito).  Ce  n'est  pas 
encore  tout.  Eu  1671,  Henri  Ott,  un 
de  nos  prédécesseurs  en  l'art  épi- 
neux d'expliquer  les  noms  de  per- 
sonnes, se  contentait  d'énoncer  en 
trois  lignes  les  deux  interprétations 
contraires  dont  je  viens  de  parler  ; 
il  y  joignait  une  troisième  (dont  je 
n'ai  plus  retrouvé  trace  après  lui) 
qui  fait  venir  Marc  d'un  mot  syria- 
que signifiant  élevé.  Toutefois,  Ott 
ne  concluait  point,  et  je  ne  saurais 


qu'imiter  sa  prudente  réserve,  après 
avoir  donné  toutefois  une  place 
beaucoup  plus  grande  au  résumé  des 
débats.  Ce  résumé  ne  serait  pas 
complet  si  je  ne  mentionnais  qne 
FSrstemann  considère  Jforeiti 
comme  un  vieux  nom  germanique, 
sans  pouvoir  toutefois  l'interpr^r. 
Jusqu'à  preuve  du  contraire,  j'y 
verrais  plutôt  une  importation  lâtiite 
germanisée. 

Au  fond,  toute  la  question  ert  de 
savoir  en  quel  pays  on  a  porté  d'a- 
bord le  nom  de  Mare.  Si  e'est  en 
Italie,  comme  le  feraient  supposer 
tant  de  Mareus  nommés  dans  l*hûi- 
toire  de  Rome,  le  syriaque  et  l'hé- 
breu ne  sont  que  des  coïncidencefl 
fortuites  comme  les  langues  en  of- 
frent au  sujet  des  noms  les  plus 
dissemblables.  Il  n*y  a-  plus  à  s'en 
occuper.  Mais  en  admettant  l'ori- 
gine latine,  assez  vraisemblable 
bien  qu'on  la  dédaigne  en  Italie, 
faut-il  admettre  aussi  l'opinion  de 
Yalère  Maxime?  Ici,  le  doute  est 
plus  grand  et  le  diminutif  latin  mar- 
culus  (marteau)  me  paraîtrait  expli- 
quer pins  correctement  Mareus  que 
ue  l'explique  If ar«,  d'où  l'on  ne  peat 
tirer  que  Martius.  A  ce  compte,  le 
Mareus  latin  vaudrait  donc  le 
Martel  français. 

Marcadè,  Marcadet,  Maroa- 
dier.  F.  de  Mercadet,  Mercadier 
(commerçant,  trafiquant). 

Marcadoux.  F.  du  breton  Mar- 
chadour  (marchand). 

Marcau,   Marcault.  Maréchal 

(oil.  Est). 

Maroeau.  Nom  de  saint,  en  la- 
tin Mareellus.  Forme  de  Marcel 
comme  chapeau  est  forme  de  cAc^I. 

Marcel.  Nom  de  saint,  en  latin 
Marcellua  (marteau)  .Ce  dut  être  dans 
l'origine  un  nom  de  guerrier  victo- 


Mar 

lieux,    écrasant  rennemi,   comme 
celui  de  Charles  Martel, 

ICaroelat.  Dér.  de  Marcel. 

ICaroelin.  F.  de  Marcellin. 

Karoalis.  F.  flam.  de  Marcellin. 

Marcellet,  Marcellin,  Mar- 
oellot,  Marcelot.  Dér.  de  Marcel. 
—  Marcellin  est  aussi  un  nom  de 
saint  (en  latin  Mareellianus)^  ce  qui 
l'a  fait  porter  bien  plus  fréquem- 
ment que  les  autres  dérivés. 

Varohadier.  M.  s.  q.  Marcadier. 

Martihais,  Marchois.  lo  Origi- 
naire d'un  pays  ou  lieu  de  la  frontière 
dit  Marche;  2»  marais,  mare  (oil); 
rusé  (Berri). 

Marcdial.  Abr.  de  Maréchal  (ma- 
réchal ferrant). 

Karchandeau,  Marohandon. 
Dér.  de  Marchand.  Le  second  veut 
dire,  dans  le  Midi,  c  mercier,  colpor- 
teur >. 

Karohant.  F.  de  Marchand  (tra- 
fiquant). 

Marchaiidoii.  Dér.  de  Mar- 
chault. 

Karohault.  Abr.  de  Maré- 
chault,  qui  se  dit  encore  pour  Maré- 
chal dans  l'Est;  2o  marais,  cours 
d'eau  (oil). 

ICarohe.  Originaire  de  la  Marche 
ou  d'un  lieu  dit  Marche  (frontière). 

MaroUlao.  N.  d.  1.  méridional 
dont  la  forme  latine  doit  équivaloir 
à  domaine  de  Mareellus. 

Marollly.  C'est  le  Marcillac  du 
Nord. 


Mar  321 

Marck.  C'est  le  Marche  flamand . 

Marcon,  Marcot.  Dér.  de  Marc. 

Marcou,  Marcoux.  l»  Nom  de 
saint,  en  latin  Mareulfua,  du  vieux 
nom  germ.  Marculf;  2ogros  matou 
(oil).  Scarron  les  appelait  encore 
ainsi  dans  ce  vers  de  Virgile  : 

Les  gros  marcoas  s'entreregardent  ; 

30  septième  enfant  mâle,  sans  inter- 
position de  fille. 

Marcuard.  Y.  n.  germ.  écrit 
ainsi  dés  835.  S'écrivait  Marquard 
en  909,  et  plus  anciennement  Mare- 
ward,  Mareuwart.  Est-ce  un  gardien 
de  frontières  (march-ward),  ou  un 
simple  dérivé  du  Mareua  que  les 
germanisants  réclament  comme 
leur,  sans  l'expliquer  toutefois  ? 

Maroy.  N.  d.  1.  dont  la  forme  la- 
tine doit  équivaloir  à  Marciacum 
(domaine  de  Marcus). 

Mard.  Abr.  de  Médard  {Maard, 
oil). 

Mardelle.  Excavation  (Berri). 
Nom  de  voisinage  ou  d'habitation. 

Mardon.  Dér.  de  Mard,  abrévia- 
tion de  Médard.  Saint-Mard  (Meur- 
the)sedit/S>anc<u«  Medardua  en  1292. 

Marelle,  l»  Petite  mare,  petit 
étang.  Nom  de  voisinage  ;  2»  poids, 
subtilité,  jeu  (oil). 

Marèschaux,  Mareschal.  An- 
ciennes formes  de  Maréchal. 

Marescot.  F.  de  Mareacaux  :  ma- 
réchal (langue  d'oil). 

Mareacq,  Marest,  Maret.  Ma- 
rais, nom  de  voisinage.  La  première 
forme  est  flamande  et  s'est  écrite  d'a- 
bord Dumareaeq  au  singulier.  La 


14. 


IbraT.l^N.d-l.dont  la  tma» 

laltna  ■  pu  é  tn  iroriafli» .' damstDS 
da  lUrtai  ;  a°  F.  da  MarUr.  Da 
■<«■«■  ;a»yijner(oil). 


Hugs.  HoDiicDle  (oc). 
MargeUdon,  Hargaridon.  Flli 

Ibrgarln.  F.  ds  Mugoarln,  di- 
ralnadf  nugcalluile  Marguerite,  aam 

Imlin  «uirgarila.  perle,  tioilc-nai  Ini 
Tnlleoii  la  fonl  venir  du  vlelJ  allc- 

Idloma  qaa  Le  jiom  M&rggor,  qui 
B'eBTrpprDche  ll-lUtedii vitfBftlËcle 
elveut  dlro  chivalrfiècht.  Catle  orl- 
glus  ett  improbable. 


lidégolinntlaF] 


Margra.  F.  de  Uilirai  (mnlgre; 
Hargiierle.  Perle  (olll. 
■Cai^pierlte.  Voy.  Margtrin. 
Marlolial,    Xarlcot.   Haréchi 


Korislla,   KBilnte.   Dér.  4e 

Haiigny.  S.  A.  I.  dent  U  forM 

]almedoil.ïqiiiva]oiFiirarMa«M: 
damsino  Je  Marinus.  Vaj.  Marin, 

HarlUler.  Est 
lueibr. 

Marin.  Peal  Stre    nu  oam  t* 

L'iillte  houoce  trola  Harin.  (Da  la- 
lla  MoHaiu,  qui  ait  de  la  mer.)  Ma- 
rin »'eil  dit  anul  pour  iTsIiUrfa  ta 
lï'  liède. 


le  Karnf  lin-  :  a 


Marjolet,  Marlolla ,  Marlomii. 

étourdi,  lucDQiéqueat,  >  fat,  «U- 
tant .  (011). 

Harlaud,  Marlet.   7.  de  Mer- 

Harle.  Marne,  Vo;.  AumtUt. 
Karller.  MargnilUer  (oU). 


Map 

Marlin,  Xarlot.  F.  de  Merlin, 
Herlot.  Dans  le  Berri,  le  merle  s'ap- 
pelle toujours  marlot. 

Marmagne.  Grande  mare  (mare- 
magne).  Nom  de  yoisinage.  Mar 
signifiait  aussi  mauvaiê  et  grand 
(oil\  mais  ce  serait  un  redouble- 
ment d'adjectifs. 

Marme,  Marmier.  F.  de  Menue 
et  Mermier.  La  souche  commune  est 
Hêrme  :  moindre,  plus  petit  (oc,  oil), 
qui  désignait  éyidemment  le  plus 
petit  ou  le  moins  âgé  de  plusieurs 
hommes  portant  le  même  nom  de 
baptême. 

Marmigiiat,  Marmignon.  Di- 
minutifs de  Marmin. 

Marmin.  Dér.  d«  Mar  me. 

Karminia.  F.  de  Marmignat. 

Marxnontp  Marmontel.  K.  d.  1. 
{mauvais  mont,  grand  mont). 

Iffamao,  Mamay^  N.  d.  l.  dont 
la  forme  latine  doit  équivaloir  à 
Mariniaeum  ou  Matemaeum  (do- 
maine de  Matemus). 

Marois.  F.  de  Marais.  Nom  de 
yoisinage.    * 

Maron.Voiturier,  montagne  (oil). 

Marot,  Marotte.  F.  de  Mariot, 
Mariette.  Marotte  se  dit  toujours 
pour  Marie  en  Franche-Comté. 

Marquand,  Marquant.  F.  de 
Marchand. 

Marque.  F.  de  Marc  ou  de 
Marche. 

Marquet.  !<>  Dér.  de  Marc  ;  2^ 
enfant  qui  vient  au  monde  avec  un 
signe  sur  le  corps  (Centre). 


Mar 


323 


Marquis.  Qui  est  au  marquis 
(gouverneur  de  frontière). 

Marquiset.  Dér.  de  Marquis. 

Marre,  Marrel,  Marret.  1»  F.  et 
dér.  de  Mar  :  grand,  méchant  (oil)  ; 
2»  f.  de  Mare,  Marelle,  Maret.  — 
Marre  veut  dire  aussi  houe  (oil). 

Mars.  Nom  de  saint,  en  latin 
Martius  (consacré  à  Mars). 

Marsaud,  Marsauz.  F.  poite- 
vine de  Martial,  nom  de  saint  ;  2» 
saule  (oil)  ;  3»  Marsal,  nom  de  ville 
(Lorraine). 

MarsoUier.  Garçon  boucher  (oc). 
Mart.  Âbr.de  Médard  (ilfaaW,oil). 
Martenot.  F.  de  Martinet. 

Martelet.  Martelot.   Dér.  de 

Martel. 

Martel.  Marteau,  épée  (oil). 

Martha,     Marthe.     Nom    de 

sainte,  en  hébreu  :  provocante  (?). 

Marthory.  F.  de  Martory. 

Martial.  Nom  de  saint,  en  latin 
Martialis  (voué  à  Mars). 

Martignon.  F.  de  Martinon. 

Martin.  Nom  de  saint,  en  latin 
Martinus.  De  Martius,  qui  voulait 
dire  martial,  belliqueux.  M.  de 
Courcy  a,  dans  ses  recherches  sur 
les  noms  bretons,  passé  une  revue 
amurtante  des  physionomies  que  ce 
nom  prend  selon  les  pays  :  «  Ker- 
martin  en  Basse-Bretagne  ;  La  Mar- 
tinière  dans  la  Haute;  Martinville  en 
Normandie  ;  Martincourt  en  Picar- 
die ;  Martinhourg  en  Flandre  ; 
O^Martin  en  Irlande  ;  Mac-Martin  en 


324  Mas 

écosse;  FUt-Xartin  oa  Martiruon 
en  Angleterre  ;  Martinski  en  Po- 
logne; Martinwitz  ou  Martinoff  en 
Russie  ;  Martini  en  Italie  ;  Marti' 
neng  en  Dauphiné  ;  Martignae  en 
Gascogne  ;  Martinoz  eu  Espagne,  etc. 

Martinet,  Martinot.  Dér.  de 
Martin. 

Martory.  Nom  de  saint,  en  latin 
Martyriu*  (martyre). 

naîtrait,  Martroy.  Place  pu- 
blique où  se  faisaient  les  exécutions 
criminelles  {martray,  martroy,  oil). 

Marty.  F.  de  MartU,  qui  est  le 
nom  de  saint  Martin  (Bouergue). 

Marrille.  La  Meuse  possède  une 
commune  de  ce  nom  qui  s'appelait 
au  ix«  siècle  Martia  villa  (domaine 
de  Mars). 

Mary.  Nom  de  saint,  en  latin 
Mariuê  (fils  de  Thomme  courageux, 
viril). 

Mas.  Yoy.  Lemat. 

Masqueller,  Mascpiilller.  i»  F. 

de  masclier  :  boucher  (oc)  ;  2°  dér. 
de  masqueler  :  tacheter  de  diverses 
couleurs  (oil). 

Massabiau.  Assomme  •  bœuf. 
Nom  de  boucher  (Limousin). 

Massard,  Massart.  l»  Trésorier 
de  ville  ;  2o  dér.  de  Masse  ou  de 
Thomas. 

Masse.  Nom  de  saint,  en  latin 
Mazimus  (très-grand),  ce  qui  en  fait 
une  abr.  de  Maxime, 

Masse.  F.  de  Macé. 

Massebeuf.  C'est  le  MoisaUau 
de  langue  d'oil. 


ICai 

Masselin,  Mawelot.  v»  Dér.  de 
Thomas  oa  de  Masse  ;  S»  dér.  de  «la* 
zel  :  boucherie  (en  latin  maeéUimm) ; 
30  abr.  de  Marcelin,  Marcelot.  Oa 
donnait  aussi  le  nom  de  macelotte 
à  une  petite  massue  (oc,  oil). 

Massemln.  F.  de  Maximln. 

Massenet,  Massenot.  Dér.  de 
Massin. 


.  Dér,  de  Masse 


ou  de  Thomas. 


Massias,  Massiea.  F.  de  ICa- 

thias,  Mathieu. 

Masson.  Maçon  (oil).  M.  s.  q. 
Massot. 

Masaot.  Massa,  Massy.  Abr. 
dér.  de  Thomas  ou  de  Masse. 


I.  Petite  exploitation  ru- 
rale, comme  le  mas.  SUe  n'avait 
toutefois  rien  du  sens  aetuel  de 
<  maison  ruinée,  dégradée  >. 

Masarier.  Fermier  d'une  maiiire. 

Mat.  lo  Abr.  de  Le  Mat  :  Le  Bon 
(Bretagne);  2o  abr.  flamande  de 
Matthieu  ;  3»    extravagant,  triste 

(oc). 

Mataillet.  Dér.  de  Matatt  :  bat- 
tant de  cloche.  Surnom  de  eauseor 
ou  de  sonneur. 

Matelin.  Mathurin  (Bretagne). 

Matheret,  Matherion,  Mafhe- 
rot.  Dér.  de  Matheri ,  forme  dn 
nom  de  saint  Mathurin. 

Mathey.  F.  de  Mathieu;  elle 
se  rapproche  plus  du  génitif  latin 
Mathœi. 

Mathias,  Mathieu,   Mathis. 

F.  de  Matthias,  Matthieu,  Matthis. 


Haa 

Kathon.  F.  de  Mathieu  (oil). 

Mathurél.  Dér.  de  Matur.  Voy. 
Mathurin, 

Mathnrin.  Nom  de  saint.  S'est 
écrit  d'abord  Matur  (en  latin  Matu- 
rui  :  mûri,  sage). 

Maton,  lo  F.  de  Matliieu  (oil); 
fo  extravagant,  triste  (oc). 

Matras.  !<>  Matelas  (oil)  ;  2»  trait 
de  grosse  arbalète  à  tête  de  fer  qui 
brisait  sans  percer.  Sagette  est  un 
nom  de  ce  genre.  Matras  a  été  pris 
pour  étourdi,  ineotuidiré,  sans  doute 
par  allusion  au  projectile  (oc). 

Matrot.  F.  de  Maitrot  ou  dér.  de 
Matur.  Voy.  Mathurin. 

Matthias,  Matthieu.  Noms  de 
saints.  —  Signifiant  gui  est  donné 
(hébreu). 

Maturel.  F.  de  Mathurol. 

Maubert.  Nom  de  saint,  en  latin 
Madelbertus,  du  yieuz  nom  germ. 
Madelbert  :  orateur  renommé  (ma- 
dal  :  discours  ;  hert  :  renommé). 

Maublano.  Basané.  Par  une  iro- 
nie semblable,  le  peuple  appelle  un 
nègre  mal  blanchi, 

Maaolaire ,  Mauolero.  Peu 
lettré,  mauvais  clerc.  On  dit  de 
même  d'un  homme  peu  capable  :  Ce 
n*ېt  pas  un  grand  elere. 

Manoonrand.  Peu  ingambe, 
eoarant  mal. 

Maudet.  l»  Abr.  de  Grimaudet  ; 
8<»  abr.  de  Maué^hait  :  malheur  (oil). 

Mandonx.  Dur,  mal  doux. 

Mauduit.  Mal  mené,  mal  conduit. 


Maa 


325 


mal  tourné.  Ce  nom  n'existe  pas  au 
Martyrologe  de  Chaste lain.  Je  l'ai 
relevé  cependant  sur  les  martyro- 
loges manuscrits  du  xv«  siècle. 

Maoffray,  Maufra.  F.  du  nom 

de  saint  Maufroy,  en  latin  Madel- 
friduMf  du  vieux  nom  germ.  Madel- 
frid  (orateur-pacifique). 

Maugard.  F.  du  vieux  nom 
germ.  Madelgard  (orateur-gardien), 
x«  siècle. 

Maugars ,  Maugaa.  Mauvais 
garçon.  Le  nom  opposé  est  Bongars. 
On  prononce  toujours  dans  l'Ouest 
go»  pour  garé. 

Maag6.  !<>  F.  de  Manger;  2o  dér. 
de  Mauge  :  massue  (oil). 

Mauger.  Nom  de  saint,  en  latin 
Madelgariuêy  du  germain  Madélgar 
(orateur-auguste). 

Maugln*  F.  de  Mauguin,  comme 
vieux  nom  germ. 

Mauguin.  1°  F.  du  vieux  nom 
germ.  Madalwin  {win  vaut  gwin)  qui 
signifiait  orateur-ami;  2»  forme  de 
Maugain  (mauvais  gain). 

Maugras.  Maigre,  mal  gras. 

Maujean.  Mauvais  Jean.  Opposé 
de  Bonjean. 

Mauler.  F.  de  Moller. 

Maulvault.  F.  de  Malaval  (mau- 
vaise vallée).  Le  nom  bien  connu 
de  Mollevaut  pourrait  n'être  qu'une 
forme  de  Maulvault, 

Maume,  Maum6,  MaumuB, 
Maumy.  1»  F.  et  dér.  de  Morne  : 
mascarade  (oil)  ;  2»  f.  de  Maxime,  si 
J'en  Juge  par  le  nom  de  lieu  Maumi- 
gny,  en  latin   Maximinia^wn   (do- 


336 


Maa 


nudne  de  Maxime);  9»  forme    de 
Meaame. 

Maumenè.  M.  s.  q.  Mandait. 

Maonlar.  F.  de  Meunier. 

Mannonry.  Maigre,  mal  nonrri. 

Maupas.  Défilé  peu  accessible, 
lien  dangereux  (oil). 

Maupeou.  Si  ce  nom  s'écriyait 
comme  il  se  prononce  {Maupou)y  ce 
serait  un  nom  de  lieu  signifiant 
mauvais  mont,  mont  dangereux.  Si 
nous  nous  en  tenons  à  Heaupeou,  il 
signifie  mauvais  poil  {peou,  oc),  et, 
au  figuré,  mauvaise  humeur,  «  Bs 
pas  de  bon  peou  >,  dit-on  dans  le 
Midi,  pour  •  il  n'est  pas  de  bonne 
humeur  •. 

Maupertoia.  Trou  dangereux, 
excavation  (oil\  Voy.  Pertuis. 

Mauprivez.  Brusque,  peu  socia- 
ble, mal  privé. 

Maur.  Kom  de  saint.  Yoy.  Mau- 
rice. 

Bfaurand,  Maorant.  Dér.   de 

Maur. 

Mauraoz.  F.  de  Maureau. 

Maure.  D'origine  maure  ou  de 
peau  brune  comme  celie  d'un  Maure. 
Le  premier  sens  serait  exceptionnel. 

Maurel.  Dér.  de  Maure.  Se  dit 
toujours  dans  le  Midi,  pour  tanniré, 
tirant  sur  le  brun. 

Maorer.  Maçon  (Allem.). 

Maurioe.  Nom  de  saint,  en  latin 
Manritius,  dér.  de  Mauriu  :  basané, 
noir,  d'origine  maure. 


Mauriè.  M 

Mourler. 


May 

,    s.  q.  Maurupt  on 


Maurin.  !<>  Dér.  de  Maure,  comme 
Morin  est  dérivé  de  More;  9»  dér. 
d'Amaury;  9»  ruisseau   dangereax 

(oc). 

Maurits.  Maurice  (Allem.). 

Manrapt.  Mauvais  eoun  d*6sa, 
ruisseau  dangereux  (Est). 

Maury.  F.  méridionale  de  Maure, 
ou  abr.  d'Amaury. 

Mau8. 1»  Méchant  (oil);  2o  sooris 
(Allem.). 

Mauvais,  Mauvet,  Kavet.  En 
dehors  de  l'acception  connue,  ce 
peut  être  des  formes  du  nom  de 
saint  Mauve,  en  latin  Madalveui, 
VIII*  siècle.  On  a  dit  marais  pour 
mauvais  (oil). 


:.  Abr.  de  Maxime  (Allem.), 
de  Maximin  et  de  Maxence  (oil). 

Maxime.  Nom  de  saint,  en  latin 
Maximus  (très-grand). 

May.  lo  Voy.  Lemay  ;  2o  en  Hol- 
lande Maj^  est  une  abréviation  de 
Maria  ;  c'est  aussi  un  nom  de  saint, 
en  latin  Marius.  Voy.  ce  nom; 
3"  très-souvent,  Jfa;^  est  un  nom  de 
famille  Israélite  ;  il  semble  alors  an 
nom  de  lieu  {May  ou  Mey). 

Mayard,  Mayaud.  F.  de  Mail- 
lard, Maillot. 

Mayer.  lo  Nom  hébreu  signifiant 
<jui  a  jeté  lumière,  qui  a  éelairi; 
2"  forme  de  Meyer,  comme'  le  prou- 
vent les  noms  Ohermayer  et  Ober- 
meyer. 

Mayet.  1*  F.  de  Mahiet  (Mathieu) 
ou  de  Maillet  ;  2»  dér.  du  nom  de 
saint  May. 


Mao 

or.  Maire  (oil). 

ix.  F.  de  Hayeuri  ou  de 
iCathien). 

Burd.  F.  de  Magnard. 

r.  Maire  (Angl.)* 

le.  N.  d.  1.  S'est  dit  de  la 
ta  champs  qui  ayoisinent 
1  de  campagne  (oc). 

idier.  Métayer  (oc). 

Assemblage    de   fermes, 
orale  (oc). 

la ,    Mazel ,    Mazelier. 

le|  boucher  (oc,  oil). 

.et,  Mazelln.  Dér.  de 
ïïazelin  voulait  dire  aussi 
>ire. 

ine.  F.  du  nom  de  Made- 

•). 

rolle.  Exploitation  rurale 


b.  Dér.  de  Mase. 

»r.  Métayer  (oc). 

^re.  F.  de  Mezière. 

lier.  Boucher  (oil). 

yer.  Métayer  (oil). 

ire.    Exploitation      rurale 

• 

rier.  Métayer  (oil). 

me.  Forme  du  vieux  nom 
que  Madelm  (orateur  -  pro- 


In.    Jeune  garçon ,  jeune 
f  (oil). 


Mel 


327 


Mèorant.  Qui  n'est  pas  catholi- 
que (oil). 

Mèdard.  Nom  de  saint  d'origine 
germanique,  écrit  ainsi  dès  le  vi« 
siècle  (respecté-aguerri). 

Meder.  Faucheur  (ÂUem.). 

Meffray,  Meffre.  Sens  de  Mauf- 
fray. 

Mège.  !<>  Médecin  (oc,  oil)  ;  2*»  mé- 
tayer (oc).  Se  dit  encore  dans  les 
campagnes  du  Midi  pour  vétéri- 
naire, rehouteur. 

Mègret,  Maigrot.  Dér.  de  mai- 
gre. 

Mëhard.  F.  de  Méard,  qui  est 
lui-même  une  forme  de  Médard. 

Mehl.  Farine  (Allom.).  —  Nom 
de  boulanger  ou  de  meunier.  F9rs- 
temann  en  fait  une  forme  du  vieux 
nom  germ.  Mahal  (alliance),  mais 
Mahal  me  paraît  moins  une  souche 
qu'une  abrév.  de  Mathal,  Notre 
sens  est  confirmé  par  le  nom  Méhler 
qui  existe. 

Meignan,  Meignen.  F.  de  Mai- 
gnian,  Magnin. 

Meillet.  Dér.  de  Meille,  abrégé 
d'émile. 

Meiner,  Meinher.Voy.  Ménier. 
En  allemand  moderne,  signifieraient 
mien  et  monsieur,  mais  c'est  impro- 
bable. 

Meissonier.  Moissonneur  (Midi, 
oc). 

Meister.  Maître  (AUem.). 

Me  Jean.  Celui  qui  est  entre  les 
deux,  entre  l'aîné  et  le  cadet  (Midi). 

Melchior.  Nom  d'un  des  rois 
mages.  D'origine  hébraïque  selon 


328 


Mèn 


les  uns,  phénicienne,  selon  les 
antres,  ce  qui  est  plus  probable. 
Mais  le  sens  attribué  par  tous  est  le 
même  {roi  de  la  eiti), 

MeUan.  Âbr.  d'émilUn  (éœi- 
lien). 

Mëlin.  lo  Jaune  (oc),  blond 
(melen,  Bret.)  ;  2o  moulin  (Bret.); 
So  forme  de  Merlin,  car  Mellimont 
(Eure)  se  dit  en  latin  Merlini  mofu  ; 
40  abr.  d'émilien  ;  5o  dér.  de  Mêle  : 
néflier  (oil). 

Melles.  lo  Merle  (Maine)  ;  2o  né- 
flier {inele,  oil). 

Mollet.  F.  de  Merlet  ou  de  Meil- 
let.  Les  Mellet  de  Bretagne  portent 
trois  merlettes  dans  leur  blason. 

MelUer.  Néflier  (oil). 

Mellon,  Melon.  l^Nom  de  saint, 
en  latin  MellOf  classé  par  F5rste- 
mann  dans  les  vieux  noms  germ., 
sens  inexpliqué  ;  2o  dér.  d'Emile. 

Mellinet.  lo  Dér.  de  Mélin; 
2o  meunier  {melinerf  Bret.). 

Mellot.  Melot.  1»  F.  de  Merlot  ; 
2o  abr.  d'Amelot  ;  3o  dér.  d'Emile. 

Melon,  Melot.  V07.  Mellon, 
MeUot. 

Melqoion.  F.  de  Melchior  (oc). 

Melse.  Melchior  (flamand). 

Memain.  F.  de  Mesmin  (Maxi- 
min). 

Membre.  Vigoureux  (oil). 
Ménage.  Métairie  (oil). 
Ménager.  Métayer  (oil). 


Menant,  l»  F.  de  MaùuuU  :  riehe 
(oil),  ou  de  manant.  On  appelait 
ainsi  ceux  qui  étaient  orifl^oidrei 
du  lieu;  les  autres  s'appelaient  koU* 
tante  ;  2°  même  origine  que  Menanlt. 

Menard.  Vieux  nom  germ.  éerit 
ainsi  dés  le  xx*  siècle.  Il  était  abrégé 
de  Menhard,  qui  venait  lui-même  de 
Megnhard  et  de  Megênhard{ro\imtiè- 
aguerri). 

Menault.  Nom  de  saint,  en  la-, 
tin  Magnoalduê,  D'origine  genoani- 
que  {magan  :  force  ;  ald  :  ancien). 
Voy.  Minier. 

Menegaut*  Vieux  nom  d'origins 
germ.  écrit  déjà  Manegaud  en  1068. 
La  forme  primitive  est  Managald 
(guerrier-valeureux).  Le  nom  de 
Maingaud  a  le  même  sens. 

Menessier.  lo  Dér.  de  Menés: 
voiture,  voiturage  (oil)  ;  2of .  de  Man- 
nessier. 

Menetret,  Menetrey.  Méné- 
trier, trouvère  (oil). 

Mënëtrier.  Ar^san,  employé, 
inusicien,  conteur  (oil). 

Menget,  Mengin.F.  deManget, 
Mangin,  ou  dér.  du  nom  de  saint 
Menge,  en  latin  Memmius. 

Mënier.  En  langue  d'oc,  le  me- 
nier  était  le  mineur,  et  l'exploitation 
minière  était  la  Minière,  Menier 
peut  être  aussi  une  forme  de  Meu- 
nier. —  Mais  nous  ne  sommes  pas 
encore  au  bout.  En  bien  des  cas, 
Minier  peut  très -bien  être  un  nom 
de  saint,  en  latin  Meginheme  in 
vieux  nom  germ.  Maginher,  qni 
date  du  viii«  siècle,  et  que  nous 
voyons  se  transformer  successive- 
ment en  Meginher  (an  802),  Meinher 
(à  ne  pas  confondre  avec  Meinherr) 
et  Meiner.  Il  signifierait  alors  forée 
(magin)  auguste  ou  guerrière  {her  a 


ees  deax  sens,  d'aprèe  FSrstemann). 
—  En  tout,  quatre  Itypothèses  qui 
peuvent  se  trouver  vraies  chacune, 
selon  le  temps  et  le  pays  où  le  nom 
de  Menier  fut  porté  pour  la  pre- 
mière fols.  Le  Menier  d*origfine  ger- 
manique parait  à  première  vue  le 
moins  vraisemblable,  mais  il  ces- 
sera de  rêtre  si  on  pense  aux  noms 
analogues  et  bien  connus  de  Ménard 
qui  vient  de  Magehhard  (force- 
aguerrie),  de  MenatUd  qui  vient  de 
Meginald  (force-ancienne),  de  Menou 
qui  vient  de  Meginulf  (force-douce). 
Parfois,  ces  démonstrations  par  ana- 
logies semblent  les  plus  convain- 
eantot  et  les  plus  intelligibles. 

Mënière.lo  Mine  (oc)  ;  2°  manoir 
rural  (oil). 

Menigault.  F.  de  Menegaut. 

Menil.  Abr.  de  Dumesnil. 

Menin.  Le  petit  enfant,  le  plus 
petit  de  la  famille  (Flandre  fran- 
çaise). C'est  à  une  époque  bien  plus 
récente  qu'on  a  donné  ce  nom  aux 
enfants  qui  partageaient  les  jeux 
des  princes. 

Menlssier.  !<>  F.  de  Manissier  ; 
2o  menuisier.  Cette  forme  ne  se 
trouve  pas  dans  les  anciens  textes, 
ce  qui  rend  le  sens  bien  douteux. 
On  disait  Menuisier  ou  Menutier. 

Mexmessier.  F.  de  Menessier. 

Mennetrot.  Ménétrier. 

Menon.  Nom  de  saint,  en  latin, 
MInulfuêf  du  vieux  nom  germ.  Megi- 
nulph,  Voy.  Minier.  C'est  aussi  un 
nom  de  lieu. 

Merand,  Merard,  Merat,  Me- 
raod,  Hérault.  1°  F.  de  Morand, 
Morard,  Moreau,  etc.  ;  2»  la  forme 
latine   du   nom  de   raint   Méraud 


Mer 


329 


(Meralduê)  montre  que  ces  noms 
peuvent  aussi  être  germaniques, 
moins  Merat  (pur,  en  langue  d'oc) 
et  dériver  du  radical  mer,  qui, 
comme  mar,  signifie  illustre. 

Meroadier.  Marchand. 

Merceron,  Meroerot,  Meroe- 
rou,  Meroery.  Dér.  de  Mercier. 

Meroey.loF.de  Mercier;  2onom 
de  lieu  dont  la  forme  latine  équi- 
vaut généralement  i  Mareiaeum: 
domaine  de  Marcius. 

Mercier.  Nom  d'une  profession 
bien  connue,  mais  qui  n'était  pas 
tout  à  fait  la  même.  La  mercerie 
était  un  commerce  de  luxe,  qui  com- 
prenait les  tissus  d'or  et  d'argent, 
les  soieries.  On  le  voit  par  les  dé- 
tails du  Livre  de»  Métiers,  d'é  tienne 
Boileau. 

Merck.  Limite  (Flandre).  C'est 
notre  marehe. 

Mereau,  Merel,  Meret,  Me- 
rieu.  F.  de  Moreau,  Morel,  Moret , 
Morieu  (basané  de  teint). 

Meriat,  Meriau.  De  teint  ba- 
sané. Voy.  Merieu, 

Merle.  Abr.  d'Aymeric. 

Merigot,  Merljot.  Dér.  de  Me- 
rle. 

Merland,  Merlaud.  loYoy.  ir«r- 
lin;  2°  dér.  de  Merlée:  querelle  (oil). 

Merle.  !<>  Surnom  de  querelleur; 
2o  marne  (oil). 

Merlet.  Dér.  de  Merle  ou  forme 
do  Morlet.  Voy.  Merlin.  Les  Merlet 
de  Normandie  portent  d'or  i  huit 
merlettes  de  sable. 


330 


Uet 


Mériter.  !<>  Néflier  (Poitou)  ;  2° 
forme  de  Merlietu:  querelleur  (oil). 

Merlin.  F.  d*un  vieux  nom  an- 
glais. Merlin,  l'enchanteur,  qui  joua 
un  si  grand  rôle  dans  nos  romans  de 
chevalerie,  était  un  barde  anglo- 
saxon  du  ye  siècle,  nommé  Merrdin. 
Plus  tard,  on  donna  son  nom  à 
ceux  qui  passaient  pour  sorciers. 
—  Tout  en  admettant  ce  premier 
sens,  Je  crois  que,  le  plus  souvent, 
Merlin,  comme  Merlet,  Merlot,  Mer- 
laud,  a  du  être  un  diminutif  de 
Morel  (basané)  et  Merle,  sobriquet 
de  tapageur.  Merlia  et  Merlieux 
avaient  ce  sens  en  langue  romaine, 
par  allusion  aux  sifflements  et  aux 
.  combats  des  merles.  —  Pour  ne  rien 
omettre,  disons  qu'en  Poitou  on  ap- 
pelle poil  merlet  le  poil  des  bœufs 
chfttain  foncé.  Ce  renseignemeut, 
que  je  dois  au  glossaire  de  M.  l'abbé 
Lalanno,  me  donne  à  penser  qu'en 
certain  pays  on  a  dit  merlet,  merlin 
et  merlot  pour  morlet,  morlin,  mor- 
lot  (petit  maure,  noir,  basané). 

Merlot.  Voy.  Merlin. 

Mermat,  Merme,  Mermet, 
Mermier,  Mermillod,  Mermin, 
Mermoad,  Mermoz.  Merme  veut 
dire  <  mineur,  petit  enfant,  le  plus 
petit  de  la  maison  >  (oil).  Les  autres 
noms  sont  ses  dérivés. 

Merre.  lo  Nom  de  saint,  en  la- 
tin Mitrias;  2o  f.  de  Marre:  houe 
(oil). 

Mertens.  Fils  de  Martin  (Flan- 
dre). 

Merville.  N.  d.  1.  (Calvados, 
Hante-Garonne,  Nord,  Luxem- 
bourg). En  latin:  Mauronti  villa, 
Marci  villa,  Marii  villa  (domaine 
de  Mauront,  do  Marc  ou  de  Marins, 
selon  les  pays). 

Mery.  1«>  F.  du  nom  de  i^aint 


Mat 

Merry,  en  latin  Mederieus  (hon- 
neur-riche) ,  vieux  nom  germ.  ;  S» 
originaire  de  Mery  (Marne,  Oise, 
Cher,Calvado8,  Aube,  etc).  A  en  ju- 
ger par  la  forme  latine  de  Mer; 
(Aube),  qui  est  Mauriacus  eamput, 
la  signification  serait  :  champ  da 
Maure  ou  domaine  de  Manr. 

Meslandp  Meéle,  Meslet.  F.  de 
Merland,  Merle,  Merlet. 

Meslier.  Néflier  (oil). 
Meslin.  F.  de  Merlin. 

Mesnager,  MesnBrdfMeanier. 

F.  de  Ménager,  Ménard,  Ménier. 

Mesnil.  C'est  le  mansionUe  latin. 
D'abord  petite  habitation  rurale, 
maison  avec  un  champ,  puis  hameau. 
S'est  écrit  d'abord  Du  MesniL 

Messager.  Courrier  (oil). 

Messemaoker.  Fabricant  de 
mesures,  de  setiers  {Metzwuuher, 
Allem.). 

Messier.  Garde  champêtre  (oil). 
Messin.  Originaire  de  Mets. 

Mestral,  Mestraud^Mestreao. 

Homme  de  métier,  artisan  exerçint 
nne  profession  mécanique  plus  éle- 
vée que  celle  de  journalier,  rece- 
veur de  cens,  vent  impétueux  (oe). 

Mestre.  F.  de  Maistre. 

Mètais^Mètay.  Métayer(0ne8t). 

Mètôrie.  Petit  domaine.  C'était  la 
terre  que  labouraient  quatre  bœaf> 
en  un  an. 

Metivier.  Moissonneur  en  Poi- 
tou, où  la  moisson  se  dit  mêtiva. 


Mes 


Mie 


331 


Métrai,  M«traiid.  F.  de  Mes- 
tral,  Mestraud. 

Mettais.  F.  de  MeUIs. 


\  lo  F.  de  Maor;  2o  long 
(Bret.);  9o  prudent,  Mge  (oil). 

Menrand,  Meuret,  Meurice, 
Meuriot»  Meorisse,  Meuriset. 
F.  de  Haurand,  Mauret,  Maurice, 
Mauriot,  Maurisset.  Cette  forme 
meur  se  trouve  en  Flandre. 

Meurgè ,  Meurgey.  Tas  de 
pierres  (Franche-Comté). 

Meuanier.  Meunier. 

Mervls.  C'est  un  Barthélémy  fia- 
mand.  On  y  retrouve  le  m«tM  final 
de  Bartholomeus. 

Meyer.  lïn  allemand,  ce  nom  a 
signifié  d'abord  «uiir«,  majordomey 
puis  métayer f  fermier.  Dans  ces  dif- 
férentes acceptions,  il  a  évidemment 
le  sens  de  mat^e,  de  major  (plus 
grand)  qui  a  fait  aussi  en  France  le 
nom  presque  identique  de  Mayeur. 
Ce  sens  se  retrouve  dans  la  plupart 
des  noms  composés  ou  Meyer  joue 
un  rôle,  tels  que  KirschvMyer  (mar- 
gnillier),  Rittmeyerf  Kohlmeyer,  Zu- 
kermeyer  (maître  cavalier,  maître 
charbonnier,  maître  en  l'art  de  faire 
des  sucreries).  Ooldmeyer  et  Selten- 
meyer  (Meyer  éCor  et  Meyer  le  rare) 
devaient  être  d'excellents  fermiers 
on  des  maires  fort  populaires. 


Mesrnadier. 

(Midi). 


Chef    de    famille 


Sens  de  Mainard. 


Meynier.    Sergent    appariteur 
(meinier,  oc). 

Mèzard.  F.  de  Médard  (oc). 
Meierette»  Mezière.  Meterette 


se  disait  de  l'enceinte  d'une  petite 
exploitation  rurale.  C'est  un  dimi- 
nutif de  Matière f  Maizière,  Méziére» 
(en  latin  naeeria).  Comme  ou  voit, 
par  le  glossaire  de  Du  Cange,  que 
maeeria  signifiait  aussi  bois  de  eotu- 
truetion,  il  ost  à  supposer  que  l'en- 
ceinte était  faite  de  poutrelles. 

Miallie.  Maille,  petite  monnaie 
(oc). 

Mianet.  Dér.  abrégé  d'^milien. 
On  le  voit  par  la  forme  latine  du 
nom  de  saint  Miani  {^miliahus). 

Miard.  Mias,  Miat,  Miaud. 
Surnoms  d'enfants  ou  d'hommes  pe- 
tits, comme  Mion,  Mioche.  Cepen- 
dant, Miard  est  aussi  une  forme 
de  Médard,  MUm  est  une  forme  du 
nom  de  saint  Medon  (Medulftie), 
Voy.  le  Dictionnaire  de  Trévoux.  — 
Miaud  et  Mion  pourraient  être  aussi 
des  abréviations  de  Millaud  et  Mil- 
Ion:  émile. 

Micard.  M.  s.  q.  Michard. 

Miohal.  F.  de  Michau. 

Michalet,  Michalon.  Dér.  de 
Michal. 

Michard.  Dér.  de  Michel.  Peut 
dériver  aussi  du  vieux  verbe  micher . 
pleurer  (Normandie). 

MichaUp  Michaud,  Michanlt. 
Michaut,  Michaux.  F.  de  Mi- 
cheau. 

Michêa.  F.  du  nom  de  saint  Mi- 
chée,  qui  vient  de  Michah  (pauvreté 
du  Seigneur),  hébreu. 

Micheau.  F.  de  Michel,  comme 
chapeau  est  une  forme  de  cîiapel. 

Michée.  Voy.  Michea. 


S82 


liliT 


MioheL  Kom  de  Mint  (en  hébreu  ! 
êtMibUUfU  à  Dieu,  qui  éêt  eomwu 
Dtéu).  Ce  n'est  pas,  à  proprement 
parler,  an  saint,  car  la  tradition  en 
fait  l'areliange,  le  chef  des  anges  du 
eiel.  Il  est  le  patron  des  pâtissiers.  ' 
Sons  Charles  YII  et  Louis  XI,  il 
était  le  patron  et  le  protecteur  de  la 
France.  Aussi,  les  formes  et  dériyés 
de  ce  nom  sont  innombrables. 

Mlohelant'.  Mlohelat,  Miohe- 
let.  Michelin,  Miohelon,  Miohe- 
lot.  Dér.  de  Michel. 

Miohels,  Miohiels.  Fils  de  Mi- 
chel (flam.). 

Michin,  Michon,  Miohot.  Dér. 
de  Michel.  Les  deux  derniers  dési- 
gnaient aussi  les  hommes  d'esprit 
peu  ouvert  (oil).  ifiehon  était  la 
forme  féminine  de  Michel. 

lEiohoa.  Michel  (oc). 

ICiclet,  Miolos.  Abr.  dérivés  de 
Miquel. 

Micol,  Micolaud,  MicoUet.  F. 
et  dér.  de  Micoul  qui  est  un  Michel 
du  Midi. 

Miccpiel.  F.  de  Miquel. 

Miège.  Médecin  (oil).  «  Et  ccstui 
miège  le  doit  veir  et  taster  son  pos 
(poulx)  et  voir  son  orine  >,  lit-on 
dans  les  Aaeises  de  Jérusalem  (code 
Judiciaire  du  xiii«  siècle),  au  sujet 
des  formalités  de  constatation  de 
maladie. 

Miellé.  F.  de  Miel,  nom  de  saint 
(en  latin  Michaeî)f  qui  est  une  abré- 
viation de  Mihiel  (Michiel,  Mi- 
chel). 

Mies.  Abr.  de  Barthélemi  (flam.). 

Migeon,  Migeot.  F.  de  Michon, 
Michot. 


Mlgnan.  F.  de  Meignan. 

Mlgnard.  Mignand,  Migne, 
Mignet,  Mignon,  Miipiot.  Gra- 
cieux, JoU.  Mignon  et  MigitaréiM 
nous  sont  restés  avee  eette  aeeep- 
lion.  Plus  tard  Mi§not  a  pris  awi 
le  sens  d*enfantgàté,diffieU9àtri9re. 

MIgon,  Migot.  Mlgovi,  IB* 
gaet.  F.  de  Michon,  Michot,  MI- 
chou,  Miohet. 

Milcent.  F.  de  Milsent  (en  ktin 
de  mille  êanetia).  Synonyme  de  Tom* 
saint. 

Millan.  îo  Abr.  diSmUian  çkaù- 
lien)  ;  2o  f.  de  Mllhan,  nom  de  ssint 
(en  latin  JSnilianuê  :  lâmilien). 

Millardp  Millardet.  Dér.  abré- 
gés d'Emile. 

Millaud.  lo  F.  du  nom  de  saint 
Millau,  en  latin  {Miliavue);  8*  n. 
s.  q.  Millard  ;  S»  originialre  de  Mil- 
lau. (Ces  derniers  noms  sont  sou- 
vent portés  par  des  Israélites);  4»  en 
Normandie,  Jfillattd  signifie  pauvre. 

Mille.  Abrégé  d'Emile,  qui  s'écri- 
vait jadis  Emilie. 

Miller.  Meunier  (Angl.,  Bret.). 

Millerand,  Millereaa.  Mille- 
ret.  lo  Dér.  de  Minière,  champ  de 
millet  (oil);  2o  dér.  de  MUUw: 
meilleur  (oil). 

Millet.  Dér.  d'émile. 

Milliand,  Milliard.  Milltaad. 

F.  de  Millaud,  Millard,  Millaud. 

Millière.  Champ  de  millet  (oU). 

Milllet,  MilUon,  Milllot.  F.  de 
Millet,  Millon,  Millot.  Le  milan 
s'est  appelé  mUion, 


Miq 

MUloohail,  lillloolion.Dér.  de 

MUlot. 

Mlllon,  BEiUot.  Dér.  d^émile, 
ce  quB  confirme  la  forme  latine  du 
nom  de  saint  Millon  (Amilianiu). 

mine-Edi^rards.  Moulin  d'E- 
douard (Angl.)* 

MUon,  Milot.  Dér.  d'Emile. 
Hilon  peut  être  un  nom  de  saint,  en 
latin  Milo.  Saint  Milon  fut  évêque 
de  Bénéveut.  Le  nom  de  Milon 
était  célèbre  dans  l'antiquité. 

Mllsent.  Voy.  Mileent. 

MUvlUe.  N.  d.  1.  (^mUii  villa  : 
domaine  d'jSmile)  [?]. 

Mil^i/ard.  Garde-moulin  (Angl.). 

Mlmard,  Mlmault,  Mimerel. 
MlSmeiir.  Outre  le  sens  connu,  peu- 
vent venir  du  nom  de  saint  Mime 
(en  latin  Mimut,  mime,  comédien). 

Kinard,  Minault,  Minatiz, 
Mln6,  lUnet.  lo  Dér.  de  Guillemin  ; 
9»  except. ,  dér.  de  Mine  :  jeu  de  dés 
(oil). 

Mingnet.  !<>  Mince  (de  Mingou, 
oc)  ;  2o  dér.  de  Maing  :  grand  (oc). 

Mini6,  Minier.  Mineur,  voy. 
Minier, 

Mlnoret.  lo  Le  plus  petit,  celui 
qui  n'est  pas  majeur  (oxi^dit  aujour- 
d'hui mineur)  ;  2»  père  de  l'ordre  de 
Saint-François  (Frères  mineurs). 

Wnot.  Abr.  de  Guilleminot. 

Minqaet.  F.  de  Minguet. 

Mlot.  Voy.  Miard.  Peut  être 
auësi  abrégé  de  Millot. 

lli<iael.  Michel  (oc). 


Moc  333 

ICiquet.  F.  de  Michot. 

Mirabeau,  Mtrabel.  Admirable 
{Vue  est  sous  -  entendu).  K.  d.  1. 
comme  Beauregard ,  Beauvoir , 
Beauvais. 

Mirail,  Mirai.  Miroir  (oc). 

Miramont,  Mirecourt,  Mire- 
mont,  Mireville.  Beau  mont, 
beau  château,  beau  domaine. 

Miret.  Dér.  de  Mire  :  médecin. 

*    Miribelle.  Mirmont.  F.  de  Mi- 

rabel,  Miramont. 

Mirvault ,  Mirvaux ,  Mir- 
veauz.  Belle  vallée,  merveilleuse 
vallée. 

Missier,  Missonier.  F.  de  Mes- 
sier,  Mcissonier.  Missier  signifiait 
aussi  prêtre  (oil). 

Mistral.  Voy.  Mestral, 

Mithouard,    Mitoire.    F.    du 

vieux  nom  Mitouart.  Mitou  était  le 
nom  familier  du  chat,  et,  par  exten- 
sion, des  personnages  d'apparence 
féline.  Mitouart  dey&it  être  un  mtïou 
par  excellence.  Le  nom  de  Miton  a 
lo  même  sens  (oil). 

Miton.  Voy.  Miihotuird. 

Mitouflet.  Poupin,  délicat  (lan- 
gue d'oc). 

Mitteau,  Mittel,  Mitton.  M.  s. 

q.  Mithouard  ;  2»  dér.  de  Mitte  :  petite 
monnaie  de  cuivre. 

Moch.  lo  Nom  Israélite  (eau,  hé- 
breu) ;  20  abr.  de  Moschech  :  Moïse 
(hébreu). 

Mocker.  Moqueur  (Angl.). 


334 


Mol 


Mooqoand,  Mooqoartp  Moo- 
qaereau,  Mooquet.  Surnoms  de 
moqaeurs.  On  écrivait  mocque  pour 
moquerie  (oil). 

Mohr.  C'est  le  Maure  Allemand. 

Moignard,  Moignon.  Dér.  du 

vieux  mot  Moingne  :  Moine. 

Moine.  1»  Qui  est  an  moine  ; 
2o  surnom  dliomme  de  mœurs  mo- 
nacales. 

Moire,  Moireau,  Moiret,  Moi- 
rin.  Ce  sont  des  formes  de  Moreau, 
Moret,  Morin  (de  teint  basané).         ' 

Moisand,  Moisard.  !<>  Dér.  de 
Moiê,  qui  voulait  dire  indifférem- 
ment, en  ancien  provençal,  prudent, 
avieé,  réservé,  ou  mou,  êoumoU; 
2o  dér.  de  Mots  :  métairie  (oil). 

Moïse.  Nom  de  saint  {tiré  deê 
eaux,  hébreu). 

Moissenet.  F.  de  Moienet  :  Moi- 
neau (oil). 

Moisseron,  Moisset,  Moisson. 

Moineau.    Moiseeron   signifie  aussi 
pinson  (Norm.). 

Moitessier,  Moitrier.  Métayer. 
La  métairie  s'appelait  moitresse, 
moiterie  (oil). 

Molardp  Molas,  Molasse,  Mo- 
let.  Dér.  de  Mol  :  mou,  sans  vigrueur 
(oc).  Molard  signifie  aussi  monta- 
gne, mamelon  arrondi  (Sud-Ouest), 
comme  le  prouve  le  nom  de  Du 
Molard.  Molasêe  est  enfin  aussi  un 
nom  de  saint  Irlandais,  en  latin  Mo- 
loëauê. 

Molènes.  Je  ne  vois  qu'un  mou- 
lin de  ce  nom  dans  la  Dordogne 
(commune  de  Saint-Geniez).  Molétie 
doit  être  une  forme  de  Moline  ou 
Molina,  petit  moulin  (oc). 


SIOA 

Moleux.  Nom  de  mennier  oo  de 
tailleur  de  meules. 

.  Molière.  loMoalin(oil);9<>roelie 
(oc).  On  dit  encore  meuUire  ;  9»  te^ 
rain  marécageux  (molUirt). 

Molin.  Moulin  (oo,  oil). 
MoHnari.  Meunier  (Italie). 

Moline,   Molinean,  Mblinet 
Petit  moulin. 

Molinier.  Meunier  (oc). 

Molinos.  Meunier  (£sp.). 

Molitor.  Meunier.  C'est  le  rom 
latin  conservé  dans  son  intégrité. 

Moll.  Myope  (AU.).  Cest  aussi  U 
Marie  anglaise. 

Mollard.  MoUet.  Dér.  de  IM: 
mon,  avee  la  réserve  faite  déjà  povr 
Molard.  Voy.  ce  nom.  Mollet  veot 
dire  aussi  marais.  M.  Du  MoUet  (de 
la  fameuse  chanson)  devait  avoir  ce 
nom  de  voisinagre.  Le  wiollet  de  la 
jambe  ne  semble  pas  ploa  anei» 
que  le  xvi«  siècle. 

Molle.  1<*  F.  de  Moll  on  nom  de 
saint  flamand,  en  latin  MeUtus; 
2o  mesure  de  bois  (oil). 

MoUer.  Meunier  (Allem.). 

Mollière.  Voy.  Molière. 

Mollot.  Sens  de  MoUet. 

Molveaa.  F.  de  Maulvau  :  mau- 
vaise vallée. 

Monard.  Abr.  de  Mosnard  ou  de 

Simonard. 

Monosumy,  Monoarrè,  Mon- 
oassin.  Mont  du  charme,  mont 
carré^  mont  du  chêne  (?). 


Mon 

Xonceaa,  Moncél.  Petit  mont. 

Monchau,  Monohaiiz.  Mont 
elurad,  mont  pelé  (Midi),  petit  moût 
(Nord). 

Xoncait.  Mont  exposé  au  soleil. 

Xondetp  Mondin,  Mondiozip 
Mondot.  Abr.  dérivés  de  Baimond, 
on  de  Monde  :  net,  propre  (oil). 

Mondy.  Abr.  deBaimond(Midl). 

Mbnet.  Abr.  de  Simonet. 

Monge.  Moine  (langue  d'oc). 

Mongenot,  Mongeon,  Mon- 
geot,  Mongin,  Monginot.  Dér. 
de  Monge. 

Monier.  Meunier  (oil). 

Monin,  Moniot,  Monnard, 
Monneau.  Dér.  de  Simon,  hors 
Moniot  (forme  de  Moiniot,  enfan. 
de  chœur,  oil). 

Monneret,  Monneron,  Mon- 
nerot.  Dér.  de  Monnler. 

Monnet.  Abr.  de  Simonnet 

Konney.F.  de  Monnier. 

Monnier.  Meunier,  monnayeur 
(oil).  Le  blason  des  Monnier  portait 
des  anilles  ou  des  fers  de  moyeux 
des  roues  de  moulins  (Norm.). 

Mennin  Abr.  de  Simonnin. 
Konnlot.  Dér.  de  Simonniot. 

Monnot.  Abr.  de  Simonnot. 

• 

Monpoa.  Ce  doit  être  un  nom  do 
lieu,  bien  qu'il  ne  soit  pas  sur  la 
liste  des  communes.  XSn  vieux  fran- 
çais, l>ou  signifie  moiUcigne,  ee  qui 
nous  en  donnerait  deux  pour  une. 


XULUU 


335 


mais  il  signifie  aussi  Poï,  e'est-à- 
dire  Paul,  et  ce  sens  doit  être  pré' 
féré.  Ou  aura  dit  Monpou  (moût  de 
Paul)  comme  on  dit  Montferrand 
(mont  de  Ferdinand). 

Monod,  Monot.  Abr.  de  Simo- 
uot.  Monot  se  rencontre  aussi  comme 
dérivé  abrégé  de  Ramon  (Raymond), 
et  s'est  dit  pour  meunier  (Franche- 
Comté). 

Monoury.  F.  de  Maunoury 
(maigre). 

Monsabrè,  Monségur.  Moût 
sain,  salubre  (Midi).  Noms  d'habita- 
tion ainsi  que  les  suivants. 

Monselet.  Monticule,colline(oc). 

Montagnao,  Montagny.Mon- 
talgnao.  Domaine  de  la  montagne 
et,  exceptionnellement,  de  Monta- 
nus  (montagnard),  nom  de  saint. 

Montaigu.  Mont  à  cime  pointue. 
C'est  l'opposé  de  Moutrond  (aussi 
nom  de  personne). 

Montaill6,  Montailller.  Mont 
taillé  à  pic.  Comme  nom  semblable, 
ne  peut  citer  Rochetaillée. 

Montalembert ,    Montalivet. 

Mont  à  Lambert  ou  mont  d'Alem- 
bert,  mont  A  Livet.  (Voy.  ces  noms.) 

Monteil,  Montel.  Monticule 
(Midi). 

Montelet.  Dér.  de  Montel. 

Montenard  ,      Montesrnard. 

Mont  d'Ainard. 

Montferrand.  Clermont-Fer- 
rand.  Yoy.  Monpou, 

Montier.  Monastère  (oc,  oil\ 
Montigny.  M.  s.  q,  MotUagnae. 


336 


Hor 


Montreoil.  En  latin  monoêterio- 
Uim,  petit  monastère. 

Moore.  C'est  le  Maure  anglais, 
à  moins  que  ce  ne  soit  an  marais 
{moor). 

Meran.  Kom  de  saint  devenu 
nom  de  famille.  La  forme  latine  du 
nom  de  saint  Moran,  évéque  de 
Bennes,  est  Moderamnuê  ;  elle  seule 
doit  ôtre  étudiée  comme  point  do 
départ.  C'est  un  vieux  nom  germ. 
composé  de  wod  :  esprit,  ftmci  et  de 
ram  :  fort,  forte  (fort' esprit,  âme 
forte).  Peut  être  aussi,  mais  plus 
rarement,  un  dérivé  de  Jfore. 

Morand.  Nom  de  saint,  comme 
le  précédent.  Mais  celui-ci  n'est  plus 
de  Bretagne,  il  est  Bourguignon. 
Saint  Morand,  moine  de  Cluni, 
mourut  au  pays  do  Bftle.  Il  se  dit 
en  latin  ilorandu»  et  se  traduit  par 
devant  être  retenu  (parmi  nous),  sons 
qui  conviendrait  parfaitement  au 
nom  d'un  saint.  Mais  il  peut  être 
aussi,  et  plus  souvent  que  Moran, 
un  dérivé  de  More  (Maure).  Il  si- 
guifierait  en  ce  cas,  non  précisé- 
ment liomme  basané  do  peau,  mais 
homme  en  train  de  le  devenir.  Dans 
cet  ordre  d'idéeé,  c'est  la  différence 
de  noirciBeant  à  noir.  La  finale  and 
ou  ant  indique  l'état  de  transi- 
tion plutôt  que  le  fait  accompli.  — 
Les  Morand  sont  nombreux.  On  ne 
doit  pas  prendre  au  sérieux  les 
trois  cormorans  qui  figurent  sur  le 
blason  des  Morand  de  Normandie. 

Morard.  Dér.  de  More. 

Moraudp   Morault,  Moraux. 

Trois  formes  de  Moreau. 

More.  F.  ancienne  de  Maure  : 
brun  do  peau  comme  un  Maure,  ou 
plus  rarement,  d^origlne  mauresque. 
Ce  nom,  qui  a  servi  de  souche  à  tant 
d'autres,  est  bien  moins  porté  que 
ses  nombreux  dérivés. 


Kor 

Morô.  Nom  de  laint  aoxenrol», 
en  latin  JfoderotiM  (modéré). 

Moreau,  Moreaux,  Morel.  Dér. 
de  More.  Beaucoup  de  familles  de  ce 
nom  ont  des  tdtes  de  Maures  sur 
leurs  blasons.  On  sait  que  Jforsas 
vaut  Jforel.  Ces  adjectifs  désignaient 
aussi  bien  le  bnm  foncé  du  poil  que 
celui  de  la  peau.  Ainsi  »4-on  dit 
longtemps  ehtoal  nortau,  ehswU 
morel. 

Morellet.  Diminutif  de  MoréL 
Les  Morelet  de  Bourgogne  ont  une 
tête  de  Maure  dans  leurs  armes. 

Moret.  V*  Diminutif  de  Jfore  avec 
lequel  il  se  confond  parfois.  Ainsi 
saint  Maur  de  Reims  est-il  appelé 
aussi  Moret,  comme  on  le  voit  dans 
le  Martyrologe  de  Obastelain.  Y07. 
Taupin  ;  2o  nom  de  lien. 

Morgan,  Morgand.  l»  F.  bre- 
tonnes du  nom  de  saint  PéUf  e.  Pé- 
lagie se  dit  Morgana  ;  2®  arrogant, 
agrafe,  ardillon  (oil). 

Moricand,  Morioard,  Mori- 
oault.  Dér.  de  Moriaque  ou  de  Mort  : 
Maure.  Moriequê  se  disait  poor 
Mauresque.  Aujourd'hui  encore,  on 
appelle  familièrement  Morieaud  on 
homme  de  peau*  excessivement 
brune. 

Morice.  F.  de  Maurice. 

Moriceau,   Morioet.    Dér.  de 

Morice. 

Morillon,  Morlllot.  Diminutifs 
de  More.  Le  premier  a  été  nom  de 
saint.  Montmorillon  dut  être  on 
mont  de  couleur  brunâtre. 

Morln  Dér.  de  More  et  ayant 
par  conséquent  le  même  sens.  Dans 
certaines  campagnes,  les  paysans 
appellent  encore  morin  ceux  de 
leurs  bœufs  qui  ont  la  robe  noire 
ou  brune.  Morin  et  Maurin  ne  sont 
qu'un  même    nom  prononeé  dlifê- 


remment,  selon  le  pays,  et  écrit  selon 
cette  prononciation.  A  pu  être  sou- 
vent un  nom  de  baptême  devenu 
nom  de  famille,  car  il  y  a  quatre 
saints  de  ce  nom,  et  le  saint  Morin 
de  rAgenoisseditenlatinJirattriAu», 
ce  qui  confirme  l'identité  dont  je 
viens  de  parler.  Des  étymologlstes 
très-sérieux  ont  pensé  que  ce  nom  si- 
gnifiait originaire  de  la  Moriniey  et 
non  hrun  de  peau  comme  un  Maure. 
Ont-ils  réfléchi  que  :  1*  à  l'époque 
où  le  Boulonnais  s'appelait  Mori- 
nie,  on  ne  pensait  guère  à  porter  les 
noms  de  famille  dont  je  m'occupe  ; 
2o  dans  les  noms  de  famille,  il  n'est 
resté  trace  ni  des  Carnutes,   ni  des 
Arvernes,  ni  des   Bellovaques  ,  ni 
d'aucune  de  ces  peuplades  primiti- 
ves ;  30  la  différence  de  Morin  à 
Jfattrin  ne  saurait  constituer    une 
objection,    attendu  qu'on    écrivait 
indifféremment  Maure   et  More  et 
qu'on   traduisait  le   nom  de  saint 
Morin  par  Maurinus,  comme  nous 
l'avons  vu  plus  haut. 

Korlnat,  Morineau.  Dér.  de 
Morin. 

Xorinerie ,  Morinière.  Do- 
maine de  Morin.  Nom  d'habitation 
ou  d'origine. 

Moris.  F.  de  Maurice. 

Morisot,  Moiisseau,  Moris- 
set,  Morisson,  Morissot.  Dér.  de 
Moris. 

Morize.  F.  de  Maurice.  Elle  est 
sans  doute  bretonne,  car  c'est  sous 
la  forme  Moriz  que  saint  Maur  est 
honoré  en  Bretagne. 

Xorizet,  Morizot.  Dér.  de  Mo- 
rize. 


Morland,  Morlent,  Morlet, 
Horion,  Morlot.  Abr.  deMorellet, 
Morellon,  Morellot  (basané). 


Mps 


337 


Morlière.  Propriété  de  Morol. 

Morlon,  Morlot.  Voy.  Morland. 

Mornand,  Momeau,  Momet. 
Dér.  de  Morne,  qui  a  toujours  signi- 
fié triste.  ■  Amors  n'a  cure  d'omme 
morne  >  (Amour  n'a  souci  d'homme 
triste),  dit-on  déjà  dans  le  vieux 
Roman  de  la  Rote, 

Morot.  Brun,  basané,  noir.  Dér. 
de  More. 

Mory.  F.  de  Maury. 

Mort.  F.  ancienne  et  peu  recon- 
naissable  du  nom  de  saint  Maur. 
Je  ne  m'en  serais  pas  douté  si  je  ne 
l'avais  retrouvée  sur  les  calendriers 
du  moyen  ftge. 


Mortemart. 

mx>rtuum   mare 
morte,  étang). 


N.  d.  1.,   en  latin 
:  mer    morte    (eau 


Mortelier.  Qui  fait  le  mortier 
(oil). 

Mortet.  Dér.  de  Mort,  ou  f.  de 
Mortex  :  cruel  (oil). 

Mortier.  1<*  Abr.  de  Mortex  : 
cruel  (oil);  2°  vase  ou  l'on  pile, 
bouche  à  feu  (oil). 

Mortixner.  C'est  le  Mortemart 
anglais. 

Moses.  C'est  le  Moïae  allemand. 

Mosneron.  Dér.  de  Mosnier. 

Mosnier.  Meunier  (oil). 

Mosson,  Mossot.  Dér.  de  Mosae  : 
Maxime^  nom  de  saint. 

Mossy.  F.  méridionale  de 
Mosse.  Yoy.  ci-dessus. 

15 


338 


Mon 


Motard,  Moteau.  Motel.  Mo- 
telet,  Motin,  Moton,  Motot.  Dér. 
de  Guillomot.  Moteau  voulait  dire 
aussi  petite  motte,  fagot  (oil). 

Motte,  éminence  formée  à  main 
d'homme,  château  élevé  sur  une 
motte,  chaussée,  digue  (oil). 

Motteau,  Mottelet,  Mottet, 
Mottheaa.  Dér.  de  Guillemot. 

Moachard,  Mouchel»  Moa- 
ohet,  Mouchot,  Mouchoux.  Dér. 
de  Mouche.  —  Mouchel  et  Mouehet 
signifient  aussi  monceaux,  tas  (oil), 
probablement  comme  formes  de 
Monchel,  Monchet  (monceau,  monti- 
cule), et  tel  pourrait  être  le  sens  de 
Mouchot  et  Mouchard,  qui  est  aussi 
un  nom  de  lieu.  Ceci  n'empêchait 
pas  le  receveur  général  des  finances 
Mouchard  de  mettre  trois  mouches 
dans  son  blason  (1783).  Une  famille 
dauphinoise,  du  nom  do  Mouehet, 
porte  trois  émoucbets  dans  ses  ar- 
mes, mais  cette  interprétation  doit 
être  exceptionnelle. 

Mouflard,Moufle,Mouflet.Qui 

a  les  joues  rebondies.  En  wallon, 
on  dit  encore  moufier  pour  enfler  les 
joues.  Mouffle  signifiait  aussi  gros 
gant,  poulie  et  mouflet  :  pain  mollet 
(oil). 

Mougenot.  Dér.  de  Mougin. 

Mougeot,  Mougin.  Abr.  de  De- 
mougeot,  Demougin  (formes  de  Do- 
mangeot,  Demaugin). 

Mouillefaxine.On  pourrait  soup- 
çonner ici  le  surnom  d'un  débitant 
de  farines  avariées. TVIais  il  n'en  est 
rien.  Mouille  est  ici  une  forme  de 
moule,  qu'on  retrouve  dans  le  nom 
d'homme  Moulfarine  (nom  de  meu- 
nier). 

MouiUard.MoulUet,  Mouillot, 


Mon 

Monlard,  Moolet.  Dér.  û»MoueU: 
mou,  débile  (oil). 

Moulfarine.  Voy.  Mouillefarine. 

Moulinier,  Mouniw.  Meunier 

(00). 

Moure.  F.  de  Maure  :  brun-noir, 
bMané. 

Moureau,  Mouron,   Mouret. 

Dér.  de  Moure. 

Mourey.  F.  de  Moorier  (Comté, 
Suisse). 

Mourgue.  Moine  (oc). 

Mourier.  1»  Dér.  de  Moure  ;  2» 
ce  serait  un  mûrier  s'il  fallait  s'en 
tenir  au  blason  des  Mourier  de  Pro- 
vence, qui  porte  deux  mûres,  mais 
les  armés  parlantes  ne  sont  pas  ton* 
jours  une  preuve,  et  le  mûrier  s'ap- 
pelle morier  et  non  mourier  dans  le 
Midi  ;  3^  m.  s.  q.  moureur  :  triste, 
abattu  (oil)  ;  4<»  dér.  de  Mourie  :  eau 
propre  à  faire  le  sel  (oil).  S'autori- 
sant  du  vieux  verbe  moure  (mou- 
dre) employé  en  langue  d'oil  et  au- 
jourd'hui encore  en  langue  d'oc), 
M.  Moisy  propose  mourier  comme 
une  forme  de  meunier.  CSela  serait 
également  plausible  s'il  existait  d'an- 
ciens textes  justificatifs. 

Mouriot.  Dér.  de  Mouret. 

Mourize.  F.  de  Maurice. 

Mourlon,  Mouriot.  F.  de  Hor- 
ion, Morlot. 

Mourot,  Moury.  Dér.  de  Moore. 
Un  cbien  noir  s'appelait  mourot 
(oil),  ce  qui  confirme  notre  sens. 

Mousnier.  Meunier. 

* 

Moue»ard,  Moussaud.  Dér.  de 

Mousse. 


Mol 

Mousse.  Triste,  boudeur  (oil). — 
Peut  être  aussi  et  plus  souvent  une 
forme  de  mouche. 

IfouBselet,  Mousseron.  Dér. 
de  Mousse. 

Moussu.  Velu  (oil). 

Moustier,  Moutler.  Monastère 
(oil). 

Moutonnet .  Nom  d'homme 
doux,  paisible. 

Mouzard,  Mouzet,  Mouzin. 
Dér.  de  Mousse. 

Mojrau.  Cuve,  tonneau  (oil).  Ce 
doit  être  aussi  une  forme  de  muiau  : 
muet  (oil). 

Moynat,  Moynet.  Dér.  de 
Moine. 

MosTSe.  F.  de  Moïse. 

Mugiiier,Mugnerot,Mug]iiot, 
Mugnot.  F.  et  dér.  de  Meunier. 

Muguet*  Bien  m'empêche  que 
ce  soit  un  nom  de  fleur  comme  La- 
rose  ou  Jasmin.  Surnom  dû  à  une 
bonne  mine  ou  à  une  fleu|^  favorite. 
Dans  le  sens  d'élégant,  Muguet  ne 
paraît  point  remonter  au  delà  du 
xvi«  siècle.  Les  Caquets  de  Vaccou- 
ehée  parlent  les  premiers  d'une  pe- 
tite muguette  de  la  rue  saint  Mar- 
tin. Muguet  devait  avoir  le  sens  de 
mfuqué, 

Mulhbacher.  Originaire  de 
Muhlbach  (ruisseau  du  moulin,  AU.). 

Mulron.  Ouvrier  travaillant  à 
extraire  le  sel  de  la  muire  (eau  sa- 
lée). 

Mulard.Mulat,  Mulet.  Dér.  de 
Mul  :  mulet  (oil).  Mulard  veut  dire 


Mur 


339 


entêté,  bondour .  en  Normandie. 
M.  Travers  a  pris  soin  de  nous  le 
confirmer  par  ces  deux  vers  de  sou 
édition  des  Vaux  de  Vire  de  Basse- 
lin  : 

Vaut  mieux  qu'un  vieux  mulard 
Qui  est  toujours  en  ire  (colère). 

Muller.  Meunier  (wallon). 

Muller.  Meunier  (wallon).  Ex- 
cept.  :  enfant  ou  femme  légitime  (oil). 

Mullet.  Mullot.  Mulon,  Mulot. 
Dér.  de  Mul  :  mulet  (oil).  —  Cette 
souche  me  paraît  plus  probable  que 
mule  (meule),  ou  mule  (pantoufle, 
chaussure  de  dessus,  galoche). 

Mulnier.  Meunier. 

Munch.  C'est  le  moine  allemand. 

Munerot.  Dér.  de  Munier. 

Munier.  F.  de  Meunier. 


Munzer.  F.   de  Muntzer 
uayeur  (AUem.). 


mon- 


Murat,  Muraton.  Murât  est  un 
nom  de  lieu  dont  la  forme  latine  veut 
dire  généralement  ville  entourée  de 
i»urai22e«.  Toutefois,  la  fréquence  de 
ce  nom,  ses  dérivés  Muratel et  Mu- 
raton, pourraient  bien  en  faire  aussi 
un  dérivé  de  Mure. 

Mure.  10  F.  de  Moure  (Maure). 
La  mûre  elle-même  est  un  fruit  noir  ; 
2°  except.  :  fourrure  d'hermine, 
saumure. 

Murel,  Muret.  Dér.  de  Mure. 

Muriel,  l»  Idem  ;  2°  mur  (oil). 

Mûris.  F.  de  Maurice,  comme 
le  nom  de  saint  Mury,  eu  latin  Mau- 
ritius. 

Muron.  l»  Dér.  de  Mure  ;  2°  fram- 
boisier. 


340 


Nad 


Musard,  Museux.  Qai  perd 
son  temps  à  des  rieusi  qui  esc  un 
peu  fou,  bateleur.  Musard  est  fort 
ancien. 

Musnier.  F.  de  Meusnier. 

Massard,  Mussat,  Mussault, 
Kusaal,  Musset,  Masson.  Mus- 
sot.  On  a  dit  en  langue  d'oil  Musser 
pour  cacher f  mutêC  pour  eachetie  et 
mu8»itr  pour  cachottier.  Mais  ces 
cinq  dérivés  peuvent  être  quelque- 
fois des  formes  de  Mo nssard,  Mous- 
set,  Monssot,  etc.,  qui  sont  eux-mê- 
mes des  formes  de  Mouchard,  Mon- 
chet,  Moucliot,  etc.  C'est  ainsi  qu'on 


appelle   muMcU  les  moustiques  à 
la  Rochelle. 

Mutaux,  Mutean,  Mutel,  Ma- 
tin. Dér.  de  Mvt  :  muet  (laifue 
d'oc).  Mutin  peut  avoir  aoMi  le  sens 
actuel. 

Mutte.  F.  de  Mut:  muet.  Ce  nom 
était  porté  par  la  grande  ctocbe  de 
Metz. 


Mu3rard.  Dér.    de  Jftu  :  muet 

(oil). 

Muzard.  F.  de  Hasard. 


N 


Mabière.  F.  de  Navière  (champ 
de  navets,  oil). 

Machet.  Sens  de  Nachon. 

Machmann.  Homme  de  la  nuit, 
veilleur  {Nachtmann^  AUem.). 

Nachon,  Machet.  1<>  M.  s.  q. 
Nacheur,  Nachoux  :  difficile,  délicat  ; 
2o  dér.  de  Nache.  Voy.  le  Diction- 
naire de  Roquefort,  p.  225.  Nachon 
peut  être  abrév.  de  Tournachon, 
Bernachon,  etc. 

Nacquart.  Narquois  {riacard, 
champ). 

Nadal.  F.  méridionale  de  Noei. 

Madar.  Abr.de  Tournadar,  sur- 
nom familier  donné  à  Tournachon, 
artiste  bien  connu.  La  mode  de  ter- 
miner les  mots  en  ar  régnait  alors. 
Nous  faisons  ici  de  la  personnalité, 
car,  sans  la  personnalité,  nous  eus- 
sions fait  fausse  route. 


Madaud  ,   Madeaod  ,   Madot. 

Abr.  de  Bernadot  ou  formés  de  Na- 
dau,  équivalent  de  Kadal  <sh.  hmgoe 
d'oc. 

Maessens.  Fils  de  Naes  (KTamire, 
fiam.). 

Nagel.  Ongle,  clou  (AUem.). 

Nageotte,  Naigeon.  Dér.  de 
Nages  et  naige.  Voy.  le  Diotionnftire 
de  Roquefort,  p.  225. 

Mail.  C'est  le  NoÔl  irlandais. 

Mais.  Naïf  (oil). 

Malin,  Mails,  Mallet.  Dér.  abré- 
gés de  Nadal. 

Manoelle.  Voy.  Nansot. 

Nanin,  Mannon.  Dér.  de  Nane: 
petit  (oil).  Nannon  peut  aussi  être 
forme  familière  du  nom  de  Jeanne. 


Nap 

Nansot.  Nasse,  nacelle.  (De 
nanse,  oil.) 

Mant.  Nain  (langue  d'oc),  ou 
abr.  de  Ferdinand.  Elle  est  usitée 
aussi  en  Flandre,  où  l'on  dit  Nan, 
Nantes. 

Manteau  ,  Nantet.  Dér.  de 
Nant. 

Nanteuil.  N.  d.  1.,  en  latin  Nan- 
togilum.  Dér.  du  celtique  Nant  : 
▼allée. 

Manthier,  Nantler.  F.  du  vieux 

nom  germ.  Nanther  (de  Nant  :  ris- 
quer, hasarder),  ixe  siècle  ;  2*'  dér.  de 
Nant  :  gage,  caution  (oil). 

Napoléon.  Nom  qui  a  donné  lieu 
aux  interprétations  les  plus  diverses 
sans  compter  les  anagrammes.  Si 
nous  nous  en  référons  an  vocabu- 
laire des  académiciens  de  la  Grusca, 
qui  sont  là  sur  leur  terrain  (Dizio- 
nariOf  t.  Vil.  Padova,  1830),  ils  nous 
donnent  Napoleone,  comme  un  nom 
propre,  avec  les  dérivés  Napoleon- 
einOf  Napolino,  et  l'abrégé  Nappo. 
La  forme  latine  est  Napoléon.  L'ori- 
gine du  nom  est  déclarée  inconnue 
et  on  ne  lui  donne  par  conséquent 
point  d'interprétation. 

ISn  France,  on  n'en  est  pas  resté 
là.  M.  de  Coston  a  relevé  dans  son 
livre  sur  VOrigine  des  noms  propres 
(1867),  les  formes  italiennes  Neapo- 
lion  (xiii«* siècle),  NapoUone  (1199)} 
Napoleone,  Neapoleone  (1278).  Sur 
notre  territoire,  il  a  retrouvé  de 
plus  un  Neapolion,  bourgeois  de 
Paris  en  1292,  et  un  Napoléon,  car- 
dinal près  d'Avignon,  en  1848.  Tou- 
tefois, la  finale  on  ne  semble  pas 
prise  en  considération  par  l'Ency- 
clopédie catholique  de  l'abbé  Migne, 
qui  donne  le  nom  comme  une 
forme  de  Neapolus  ou  Neapolos, 
saint  martyrisé  à  Alexandrie  sous 
Dioelétien. 


Map 


341 


Si  maintenant.  J'ai  recours  au 
Martyrologe  romain  publié  par 
Chastelain  en  1709,  j'y  trouve  que  le 
martyr  d'Alexandrie  s'appelait  non 
Napoléon,  mais  Néopole  et  que  sa 
forme  latine  est  Neopolis  et  non 
Neapolus.  Ou  s'est  donc  trompé  en 
confondant  Neopole  et  Napoléon.  Si 
l'Académie  de  la  Grusca  n'a  pas  rat- 
taché Napoleone  à  un  nom  de  saint, 
ce  n'est  pas  faute  de  connaître  saint 
Neqpole ,  car  elle  lui  donne  une 
place  dans  son  vocabulaire  onomas- 
tique, sous  la  forme  italienne  Neo- 
poloy  en  latin  Neopolus  ;  elle  le  fait 
venir  du  grec  et  lui  donne  le  sens 
de  nouvelle  eonvereion.  Est-ce  Chas- 
telain qui  s'est  trompé  en  mettant 
Neopolis  (ville  nouvelle)?  Ou  les 
Italiens  ont-ils  eu  tort  de  mettre 
Neopolus  (nouvelle  conversion)? 
Cest  un  détail  secondaire  dans  notre 
recherche  qui  aboutit  à  ces  conclu- 
sions : 

lo  La  plus  ancienne  forme  de  Na- 
poléon qui  soit  connue  vient  d'Ita- 
lie î  elle  est  NapoUone  (1199)  ; 

2«  L'origine  de  NapoUone  est  in- 
connue, et  jusqu'à  plus  ample  dé- 
couverte, c'est  encore  de  Napoli 
(Naples)  qu'il  paraît  dériver  ; 

3"  NapoUone  n'a  rien  de  commun 
avec  le  nom  de  saint  Neopolus  ou 
Neopolis. 

4fi  Saint  Napoléon  ne  se  trouve  pas 
au  calendrier  avant  le  xix*  siècle. 
Les  Bollandistes,  qu'on  a  cités 
comme  ayant  placé  au  15  août  la 
fête  de  saint  Napoléon,  martyr  d'A- 
lexandrie sons  le  nom  de  Neopolus, 
n'eu  ont  point  parlé  ;  comme  le 
Martyrologe  romain,  ils  placent 
au  2  mai  cette  fête  de  Neopolus 
qu'ils  appellent  Néopole  et  non  Na- 
poléon. 

Le  plus  drôle  dans  toute  cette 
mêlée  de  saints^  est  qu'un  hagiogra- 
phe  a  fait,  par  méprise  sans  doute,  un 
saint  de  plus.  A  côté  de  saint  Napo- 
léon, il  a  placé  un  saint  Nappole,  eu 
latin  Nappolus,  martyr  à  Twrst  le 


342 


Naa 


10  vuii.  Mais  comme  Tarse  n'est  que 
le  nom  moderne  d'Alexandrie,  et 
comme  l'ancien  Néopole  était  fêté 
en  mai,  il  est  évident  que  Nappole 
doit  ne  faire  qu'un  avec  Néopole. 

Naqaet.  lo  Marque  de  Jeu  de 
paume ,  domestique  de  louage  ; 
2o  dcr.  do  Naque  (dent),  qui  a  fait 
le  verbe  nogucfer:  claquer  des  dents 
(oil). 

Nardl,  Mardin,  Mardon.  ])ér. 
abrégés  de  Bernardin,  Beruardon, 
Bernard  se  dit  de  même  en  Flandre 
Xaerdis,  et  en  Italie  Nardi. 

Naret.  Dér.  de  Nare:  dérision, 
mépris  (oll).  C'est  ce  dernier  sens 
qui  fait  encore  appeler  dans  l'Est, 
naretix,  les  gens  qui  ont  à  table  des 
répugnances  continuelles  ;  2»  rusé 
(naré,  Norm.). 

Narret.  Qui  parle  du  nez  (lan- 
gue d'oc). 

Nash.  Près  du  frêne  (Angl.). 

Nathalie.  F,  féminine  de  Noël. 

Nathan.  Abr.  du  nom  hébreu 
Nathanaël:  don  de  Dieu.  C'est  le 
Dieudonné  hébreu. 

Nattier.  !<>  Fabricant  de  nattes  ; 
2o  bas  officier  de  marine  (oil). 

Nature,  lo  Né  dans  l'endroit; 
2o  médecin,  physicien  {naturex,  oil). 

Nau.  Source,  cours  d'eau,  terre 
humide,  noix,  noyer.  Ces  divers 
sens  se  rencontrent  en  notre  an- 
cienne langue  et  indiquent  un  nom 
de  voisinage.  —  Notons  encore  Nau: 
gros  navire,  cognée,  cercueil,  ba- 
teau (oc). — Nau  a  été  enfin  une  forme 
de  Noël  (oil). 

Naucaze.  Nouvelle  caze,  maison 
(langue  d'oc). 


Nav 

Naad.  Abr.  d'Arnaud. 

Naudeau,  Naadet,  Naudin, 
Naodot.  Abr.  d'Amaudean,  Arnau- 
det,  Arnaudin,  Arnaudot  ou  de  Re- 
naudeau,  Renaudet,  Renaudin,  Be- 
naudot.  Les  deux  hypothèses  ont 
des  chances  égales. 

Naulet,  Naulot.  Né  le  jour  de 
Noël.  En  langue  d'oil  on  appelait 
Jésus-Christ  Naulet,  pour  cette  rai- 
son. Dans  un  ancien  no61  on  berger 
dit,  arrivé  à  Bethléem  : 

▲donc  prins  ma  bouleite 
Pour  aller  voir  Naalet. 

Naurois,  Naxiroy.  Peut  être  une 
forme  de  Norois  :  fier,  hautain,  on 
homme  du  Nord,  en  vieux  français, 
mais  signifie  plus  probablement  ori- 
ginaire de  Nauroy  (Aisne,  Marne). 
Nauroy  (Aisne)  se  disait  en  latin, 
Nogariduih  :  lieu  planté  de  noyers. 
Les  lieux  dits  Norroy  ont  le  même 
sens. 

Navallles.  Voy.  NoaiUes. 

Navas,  Nave.  Prairie  maréca- 
geuse, navire  (oïl). 

Naveau,  Navel,  Navelet,  Na- 
vet, lo  Dérivé  de  Nave  :  prairie  ma- 
récageuse, navire  (oil)  ;  2o  navet 
(oil).  Dans  le  Midi ,  on  dit  encore 
navet  pour  navire.lie  navet  (légume) 
se  disait  plutôt  naveau,  navel  (oil)^ 

Navier.  lo  Pilote  (oil)  ;  2o  dér. 
de  Navie  :  prairie  marécageuse  (oil). 

Navières.  Culture  de  navets, 
prairie  marécageuse  (oil)  ;  2o  batean 
(Berri). 

Navlet.  Dér.  de  Navelet. 

Nazaire.  Nom  de  saint,  en  latif^ 
Nazarius  (séparé,  couronné,  Iiébr.). 


Nep 

»t,  Naaon.  Dér.  de  Naœ  : 
»oU). 

1.  M.  8.  q.  Nau  (N06I). 

d.  Brouillard  (oil). 

mt.  Neveu  (langue  d'oc). 

:er.  Taquin^  mutin,  railleur 
).     . 

UPd.  Dér.  de  Nec  :  nez  (oil). 

)lec.  C'est  le  N06I  breton. 

liieu  humide,  marécageux 


.  lo  Gravure  niellée  (oil)  ;  2° 
Corneille  et  Cornélie  (flam.) 

e.  Nom  d'homme  à  peau 
'est  écrit  d'abord  Le  Nègre. 

el,  Megret.  Dér.  de  Nègre, 

\,  Nelissen.  NelUsen  veut 
de  N'élis,  qui  est  une  abré- 
de  Corneliê,  forme  flamande 
elius,  nom  de  saint.  8ohn  en 
:ne.  Son  en  Angleterre  et 
8en  en  Flandre  et  Danne- 
(ulent  dire  fils. 

\  éléonore  (Angl.). 

m.  Fils  d'éléonore  (Angl.). 

rd,  Nenot.  Nain,  petit  pou- 
ame  Nenet  (langue  d'oc)  [?] 
nd  -  père,  comme  Nenin 
?].  —  On  voit  que  les  ex- 
e  touchent. 

eu.  F.  de  Neveu. 

>z.  lo  Lieu  consacré  (oil); 
de  Nemours  {Nemox,  oil). 


Nez 


343 


Ménard,  Ménot.  Dér.  de  Nain  ou 
de  Nen:  non  (oil).  Surnom  d'homme 
petit  ou  de  contradicteur. 

Neran,  Nerat,  Neraat.  Mère, 
Meret,  Néron,  Nerot.  Dér.    de 

Ner  :  noir  (oc). 

Nerestan,Nervaiix,  Nervllle. 

Noir  étang,  noire  vallée,  noir  do- 
maine (noms  de  lieux). 

Nerv6.  Nom  de  saint  breton.  F. 
d'Hervé  [?]. 

Nestlé.  F.  de  Nestîer  :  marchand 
ou»  fabricant  d'aiguillettes  (Ail.) 

Nestor.  Nom  de  saint  ;  du  grec 
Mneator  :  qui  se  souvient. 

Neubourg,  Neuburger.  Bourg 
n«uf  (France),  qui  est  de  Neuburg  : 
bourg  neuf  (Allem.). 

Neulville ,  Neustadt.  Ville 
neuve  (France,  Allem.). 

Neuhaus.  C'est  le  Maisonneuve 
allemand. 

Neumann.  Nouvel  homme,  der- 
nier né  [?]  (Allem.). 

Neumarck.  Nouvelle  frontière, 
marché  neuf  (Allem.). 

Neuveu.  F.  de  Neveu. 

Neavy.  Bourg  neuf  (du  latin  no- 
vus  vicus). 

Nevière.  F.  de  Navière. 

Neyman,   Neymarck.    F.   de 

Neumann,  Neumarck. 

Nezard.  l»  Grand  nez;  2o  dér.  de 
Neiz  :  blanc  (oil).  Neiz  ;  non  (oil). 


344  Nie 

Mezel,  Mezot.  Petit  nez. 

Mibort,  Mibaut,  Nibelle.  F.  de 

Nivard,  Niveault,  Nivelle. 

Nicaise.  Nom  de  saint  (vain- 
queur, grec). 

Micaud,  Micaut.  F.  de  Nicot. 

Nichaud.  M.  s.  q.  Nichon. 

Nicholson.  Fils  de  Nichol  (Ki- 
col).  —  Angleterre. 

Nichon.  lo  Dér.  de  Niche  :  simple, 
naïf,  négligé  de  tenue  ou  de  ma- 
nières, badinage,  plaisanterie  (oil)  ; 
2o  abr.  dérivée  d'Anne. 

Nicier.  F.  du  nom  de  saint  Nicié 
(en  latin  Nieetius). 

Nick.  Nicolas  (anglais). 

Nickel.  Nicolas  (flamand). 

Niclau,  Niclaus.  Niclot,  Ni- 
clou.  Abr.  de  Nicolau  et  de  Nico- 
laus,  qui  est  le  Nicolas  allemand 
Daus  Niclaus  et  Niclou,  on  retrouve 
Nicolaus,  car  Nielou  a  gardé  le  reflet 
de  la  prononciation  de  l'tt  qui  deve- 
nait ou. 

Nicod,  Nicodeau.  Dér.  de  Do- 
minique. Voy.  Nicoud. 

Nicolaï.  F.  méridionale  de  Nico- 
las. Le  Midi  a  conservé  l'ancien  gé- 
nitif latin  qui  désignait  chaque  nom 
au  bas  des  chartes  latines  et  signi- 
fiait fils  de  {Nieolaï:  fils  de  Nicolas). 

Nicolardot.  Dér.  de  Nicolard. 

Nicolas.  Nom  de  saint  d'origiue 
grecque  (vainqueur  du  peuple). 

Nicole.  Abr.  de  Nicolas. 


Nil 

Nioolet.  Dér.  de  Nieolat. 

Nicolle.  F.  féminine  de  Nicolas, 
mais  il  ne  faut  point  la  coasidérer 
toujours  telle.  Les  Nieolle  sont  si 
nombreux  qu'ils  doivent  être  des 
Nicole  mal  écrits. 

Nicora.  Hibou  (nieoraee,  oil). 

Nicot,  Niooud.  Dans  le  Midi  on 
considère  ces  deux  noms  comme  des 
dérivés  abrégés  de  Dominique,  mais 
ils  peuvent  dériver  aussi  de  NieoUu. 
Nicol  peut  faire  Nieou  comme  col  a 
fait  cou.  Nicot  peut  être  aussi  abrégé 
de  Janicot. 

Nicouleau.  Ce  dérivé  évident  de 
Nicolas  confirme  notre  présomption. 
Voy.  Nicoud. 

Niderer,  Nidriche.  Nieder- 
meyer.  Dér.  de  Nieder  :  en  des- 
sons, niedrig:  inférieor  (Allem.).  Y. 
Meyer. 

Niel.  l»  F.  de  Néel  (noir)  ;  gra- 
vure niellée  (oc);  2o  abr.  de  Daniel. 
—  C'est  aussi  un  nom  de  saint  bre- 
ton (forme  latine  inconnue). 

Niellon.  Dér.  de  Kiel. 

Niepce.  Nièce  (oil,  oc).  Mais  ce 
doit  être  aussi  une  forme  de  Niept  : 
neveu. 

Nier,  l»  Neveu  (oil)  ;  a©  noir 
(oc,  Poitou). 

Nieuwerkarke.   Neave   éfi^K 

(flam.). 

Nigon.  Qui  s'amuse  avec  rien 
{nigeon,  oil). 

Nillon.  Dér.  abr.  d'Anne  (oU), 
comme  Ninon. 

NillBon.  Fils  de  Comll,  f.  d« 
Corneille. 


Ninet,  Ninot,  Minous.  Dér.  de 
Nin  :  enfantin  (oc). 

Nion,  Niot.  Dér.  abr.  de  Denis 
un  Jean.  Les  noms  deDenion,  Jeau- 
niot  existent. 

Miq[aet.  !<>  Délicat  (Norm.  ); 
2<»  dér.  de  Nique  :  raillerie  (oil)  ;  S» 
assoupissement,  bagatelle  (oil) 

Nisard.  !<>  Abr.  de  Denisard; 
S»  dér.  de  NU  :  dénégation  (Champ.), 
de  couleur  blanche  (oil). 

Nisson.  1<>  Dér.  du  vieux  nom 
germ.  latinisé  Nizzo  (envieux),  862  ; 
2»  dér.  abr.  de  Jean  ;  3»  fils  de  De- 
nis (flam.). 

Nitliard.  Vieux  nom  germ.  écrit 
tel  dés  861.  F9rstemann  lui  donne 
le  sens  d'envieux. 

Nival,  Nivard,  Niveault,  Nl- 
▼elet.  Nivelle,  Nivelleau,  Nive- 
lon,  Nivelot,  Nivet,  Nivière^ 
Nivon,  Nivot.  Bien  des  dis- 
tinctions sont  à  faire  dans  tous  ces 
noms  qui  sembleraient  de  prime 
abord  dériver  de  même  souche. 
Nivard  et  Nivon  sont  incontestable- 
ment des  vieux  noms  germaniques. 
Le  premier  est  un  nom  de  saint  du 
Yiie  siècle,  en  latin  Nivardus.  Lie 
second  se  retrouve- dans  les  diplô- 
mes de  Pardessus,  à  l'an  665,  avec 
une  mention  assez  curieuse  en  ce 
qu'elle  en  fait  un  équivalent  absolu 
de  Kivard  {Nivo  sive  Nivardiis).  JEàn 
eitant  ces  noms ,  Fdrstemann  se 
range  à  l'avis  des  germanisants  qui 
leur  reconnaissent  pour  souche 
jyiv:  Jeune,  adulte.  Mais  Nivelon  est 
rattaché  par  lui  à  Nibul  qu'il  admet 
eomme  uu  dérivé  possible  de  Niv 
(jeune),  tout  eu  hasardant  le  sens  de 
brumeux.  Quoi  qu'il  en  soit,  il  a 
trouvé  dés  le  ixe  siècle  un  Nivelung 
qui  peut  être  la  forme  ancienne 
de  Nivelon. — Nival,  Niveault  j^axtkiB- 


Noë 


345 


sent  des  équivalents  de  nivel  :  ni- 
veau (langue  d'oil).  Surnoms  d'ar- 
penteur ou  de  constructeur.  Nivelle 
semble  plutôt  être  uu  nom  do  ville 
ou  d'habitant.  {Nivelle  :'  prairie 
basse,  humide,  Nord.)  Nivellet,  îU- 
velleau,  Nivelon,  Nivelot  semblent 
des  dérivés  de  Nivel  :  niveau  (oil), 
ou  de  Nivelle,  nom  de  ville.  Quant 
à  Nivière,  comme  Neviére,  ce  nom 
semble  signifier  neigée  (de  nevieyra 
et  nivieyra  :  nappe  de  neige,  en  an- 
cien provençal).  Surnom  de  cheve- 
lure blanche  (?).  En  langue  d'oil, 
neige  se  dit  nive,  ce  qui  peut  encore 
donner  le  sens  de  nivière  aux  nom- 
breux dérivés  que  nous  venons  de 
citer.  On  ne  peut  conjecturer  au 
milieu  de  probabilités  si  diverses. 

Nizet.  Abr.  de  Denizet. 

Noailles.  N.  d.  1.  signifiant, 
comme  Navailles,  étang,  marais. 

Noble,  Noblesse,  Noblet.  Sur- 
noms dus  à  un  grand  train  de  maison 
ou  à  la  noblesse  des  manières.  S'il 
s'agissait  de  la  noblesse  de  race,  un 
autre  nom  se  fût  imposé  à  la  place 
de  celui-là. 

Noché.  Pilote  {nocher,  oil). 

Nodet.  Nodier,  Nodln,  No- 
don,  Nodot.  F.  de  Naudet,  Nau- 
din,  Naudon,  Naudot.  Par  excep- 
tion, Nodier  veut  dire  moqueur 
(Franche-Comté;. 

Noë.  lo  N.  d.  1.  signifiant,  comme 
Noaillee,  eau  stagnante,  bas-fond  hu- 
mide (oil)  ;  2o  nom  hébreu  signifiant 
repos;  3®  Noël  (oil). 

Noël.  Nom  de  fèie  devenu  un  nom 
propre  comme  Toussaint,  Sa  forme 
latine  {natalis)  est  une  abrévia- 
tion de  Christi natalis  dies,q\xi  vent 
dire:  jour  de  lanaissancedu  Christ. 
Noël  se  dit  au  Nord.  Au  Midi,  on 


15. 


346 


Noi 


dit  surtout  Nouvel.  —  Il  existe  un 
saiot  de  ce  nom,  en  latin  NatalU, 

On  a  voulu  que  Noël  signifiât 
nouvel  an.  Mais  sa  forme  latine  est 
nataliê%>vi  natale  (Jour  natal,  fête 
natale).  Or,  la  forme  latine,  plus 
ancienne  que  la  forme  française, 
peut  seule  guider  pour  l'interpréta- 
tion de  cette  dernière.  Sans  le  latin 
Maximus,  se  douterait-on  que  saint 
Mesme  signifie  très-grand  9  An  der- 
nier siècle,  les  noms  de  baptême 
NoëU  Toussaint  et  Esprit  étaient 
prohibés  par  l'église,  comme  se 
Rapportant  à  des  fêtes  et  non  à  des 
saints.  J'en  ai  trouvé  la  preuve  dans 
un  Rituel  de  Clermont  (1733),  re- 
nouvelé par  Massillon. 

Noellat,  Noellet.  !<>  Dér.  de  Noël; 
2o  né  à  NoCl.  Voy.  NaUt. 

Nogaret.  Lieu  planté  de  noyers. 
(On  dit  encore  Nougareda  en  lan- 
gue d'oc.)  Les  Nogaret  de  la  Valette 
avaient  un  noyer  dans  leurs  armes. 

Noguè,  Nogue,  Nogues,  No- 
guet,  Noguier.  Les  quatre  pre- 
miers me  paraissent  des  abréviations 
du  cinquième,  qui  signifie  noyer  en 
langue  d'oc.  Nom  de  voisinage. 

Noilat.  F.  do  Noellat,  dérivé  de 
Noël. 

Noir.  Noir  de  peau  ou  d'habit. 

Noireau,  Noireaut,  Noiret, 
Nolriel,  Noiron,  Noirot.  Dér.  de 

Noir. 

Noiseux,  Noize,  Noizelet,Noi- 
zet,  Noizeux.  La  souche  est  ici 
noize  forme  de  noise  :  bruit  offensif, 
tapage,  querelle  :  —  t  De  petite 
chose  vient  souvent  grande  noise  », 
dit  un  vieux  proverbe.  Les  quatre 
autres  noms  sont  des  dérivés,  et 
tous  ont  du  distinguer  des  tapageurs. 


Nor 

Molau,  Nolet,  Nolin.  l»  Dér. 
abrégés  de  No61  ou  de  Jean  ;  29  nés 
à  Nofil  Voy.  Naulet. 

Noley.  Abr.  anglaise  d'Olivier. 

MoU,  Molle.  C'est  l'abréviation  de 
Nicolas  en  Flandre  et  d'Olivier  en 
Angleterre.  La  connaissance  exacte 
du  point  de  départ  peut  seule  déci- 
der ici. 

NoUeau,  Nollet,  Nollin.  No- 
lot.  Dér.  de  Nofil. 

NoUeval.  Originaire  de  Nolleval 
(Seine-Inférieure).  Comme  je  trouve 
aussi  Oharleval  en  Normandie,  je 
suis  autorisé  à  penser  qu'il  s'agit  ici 
d'une  vallée  baptisée  d'un  nom  de 
saint,  ce  qui  me  donne  le  val  de 
Nolle,  abr.  de  NoH.  Nolleval  signifie 
donc  le  Val  de  Noil.  Si  l'usage  an- 
glais de  dire  ^oll  pour  Olivier  s'était 
répandu  en  Normandie,  Nolleval 
pourrait  également  signifier  le  val 
d*Olivier  (nom  de  saint,  venant  da 
latin  Olivariuêy  olivâtre,  de  conlear 
d'olive). 

Monat.  !«  Dér.  de  Non  :  nea- 
Tiéme  (oc)  ;  2°  nom  de  saint,  en 
latin  non  natus  :  qui  n'est  pas  né 
dans  des  conditions  ordinaires  (dit 
la  légende). 

Nonnon.Monon,  Nonot.  loAbr. 
redoublées  de  Toinon,  Toinot,  dér. 
d'Antoine  (Bourgogne)  ;  2o  dér.  de 
Non  :  neuvième  (surnom  de  nea- 
vième  né)  [?]. 

Norat.  F.  de  Noirat  on  abr. 
d'Honnorat. 

Norbert.  Nom  de  saint,  en  latin 
Norbertus.  S'écrivait  en  765  Nord- 
berctus  :  renom  du  Nord,  en  vieil 
allemand. 

Nordman.  C'est  Normand  en 
Allemagne. 


Noa 


Nom 


347 


Norès,  Moret.  Homme  du  Nord 
(Norait,  oil). 

Morgain.  De  Norwége  {Nor- 
guinge,  oil). 

Norgeau,  Norgeot,  Morget, 
Norgeu,  Norguet.  Je  considère 
ces  noms  comme  abrégés  de  Nor- 
guegean,  Norguegeot,  Norgaeget, 
Norgncgen,  qui  doivent  dériver  de 
Norguège  {Norwége,  oil)  et  signi- 
fier Norvégien.  La  difficulté  de  re- 
doubler le  ge,  à  la  prononciation, 
aura  fait  abréger. 

MoTmandin.  De  Normandie. 

Norroy.  l»  N.  d.  l.  signifiant 
plantation  de  noyers;  2<»  f.  de  Nor- 
roi9  :  homme  du  Nord  (oil). 

Nortet.  A  pu  vouloir  dire  noir, 
comme  nùrtin  (oil.) 

Nortier.  Nourrisseur  de  bestiaux 
(Flandre). 

Nos,  Not.  Abr.  de  Jeannoz,  Jean- 
not,  ou  forme  de  no<«  :  noyer  (Berri). 
Kn  ce  dernier  cas,  nom  de  voisinage. 

Nottelet.  Dér.  de  Nottelle. 

NotteUe,  Mottet.  Mottin.  Abr. 
de  Janotel,  Janottet,  Janottin. 

Nots.  Noyer  (oil,  Berri). 

Nouailhat,  Nouaillon^ 
Nonaille.  M.  s.  q.  Noailles. 

Noubel.  F.  de  Nouvel. 

Noae,  Nouette.  V*  Pré  maréca- 
geux ;  2°  except.  :  nage,  No€l  (oil), 

Nouel.  1**  F.  ancienne  de  Noèl  ; 
2o  bouton,  nœud  (oil). 

Nougaillon,  Nougarède,  Nou- 
goier.  Cerneaux,  noiseraie,  noyer 
(Midi). 


Noulet,  Noulin,  Noullet.  Dér. 
de  No61. 

Nourat.  F.  d'Honoré  (oc). 

Nourigat.  Nourrisson  (oc). 

Nourrisson. Outre  le  sens  actuel, 
on  appelait  ainsi  le  page  (oil). 

Nourrit,  Nourry  ,Noury .  Gras , 
c'est  l'opposé  de  Malnoury. 

Nourtier.  F.  de  Nortier. 

Nouveau,  Nouvel,  Nouvelle 

Voy.  Nouvel. 

Nouseille,  Nouzillet.  Noisette 

(Centre). 

Nouvel,  Nouvelet,  NouveUe, 
NouveUon.  F.  et  dér.  de  Nouve  : 
NoSl  (oc),  nouvel:  nouveau  (oil). 

Nouvion.  10  Dér.  do  Nouve  : 
Noël  (oc);  2o  f.  dofNovion. 

Nouyer,  Nouzières.  Noyer, 
plantation  do  noyers  (oc). 

Novel.  Novet,  Noviant,  No- 
vion.  Dér.  de  Nove  :  pré  humide 
(oil).  Novel  signifiait  aussi  nouveau 
et  ou  a  dit  noweil  pour  No6i  (oil). 

Noyelle.  Prairie  humide  (oil). 

Nozière.  Plant,  do  noyers  (oc). 
Les  Noziers  do  Guyenne  portaient 
d'argent  au  noyer  de  sinople. 

Numa.  lo  Nom  latin  qu'on  fait 
venir  du  grec  nomos  (loi).  Plus  sage- 
ment réservés,  les  étyraologistes 
italiens  n'ont  émis  aucune  hypo- 
thèse ;  2»  forme  de  Numat,  nom  de 
saint  auquel  le  Martyrologe  de  Chas- 
telain  donne  la  forme  latine  hutna- 
tuê  :  enterré. 


34S 


Obr 


Nunès.  Ea  France,  les  étjrmo- 
logistes  ont  cru  que  ce  nom  espa* 
gnol  voulait  dire  nonne ,  mais  les 
étymologistcs  espagnols  ou  font  un 
dérivé  du  vieux  nom  germ.  Mun 
(vi«  siècle).  Sens  inexpliqué. 

NuB.  Nnd  {nuê,  oc). 


oir 

Nasse.  !<>  Nndtté,  simplicité 
(nuoêse,  oil)  ;  2»  plaine,  par  abr.  de 
Lanosse^  en  Béarn,  où  beaucoup  de 
lieux  nommés  jadis  la  Lanuêêe,  sont 
appelés  la  Hfusae. 

Nyon.  Abr.  de  Denlon  (Denis). 

Nys.  F.  flamande  de  Denis. 


Oberhauser.  De  la  liaute  maison 
(Allem.).  Ou  appelait  ,  de  notre 
temps  ,  oberhaus  la  Chambre  des 
pairs. 

Oberlè.  OberUn.  F.  d*Eberlé. 
Ebcrlin  (Alsace). 

Obermayer.  Obermeyer.   Le 

premier  majordome  (Allem.). 

Obert.  Vieux  nom  germ.  écrit 
ainsi  dès  lo  xi«  siècle,  par  abr.  d'Ot- 
bert  (possosseur-s/Bnommé),  758. 

Obertbar.  Haute  porto  (Allem.). 

Oberthal.  Vallée  supérieure 
(Allem.). 

Oberweiler.  Hameau  du  haut 
(Allem.). 

Obin.  F.  de  Aubin. 

Objois.  Albigeois  {Auhjois,  oc). 

Obled,  Oblet.  F.  d'Aubled. 

Oblin.  Dér.  d'Obin. 

Obre.  Au-dessus  (ober,  Allem.). 

Obrecht.  F.  aucienue  d'Obert. 

Obrlot,  Obron,  Obry,  Ochard. 

F.  d'Aubry,  Auberon,  Aubry,  Ho- 
chard. 


Oobs.  Bœuf  (Allem.).  Oeh»tnb9in: 
jambe  de  bœuf,  grosse  Jambe. 

Odart,  Oddo,  Ode.  Dér.  et  for- 
mes de  Eudes.  L'abbé  Brîzarda  va 
dans  une  charte  la  môme  personne 
nommé  Odard  et  Budêê. 

Odilon.  Nom  de  saint,  en  latin 
Odilo,  vieux  nom  germ.  du  Tni^ 
siècle,  que  FSrstemanu  fait  dér.  de 
Othal  (patrie). 

Odln.  Sens  de  Audin. 

Odiot.  Dér.  d'Odi  :  haine,  répu- 
gnance (oil). 

Odoin.  Sens  de  Audoin. 

Odon.  Nom  de  saint,  en  lalin 
Odo  (forme  de  Eudes). 

Odoyer.  Sens  de  Audoyer. 

Offenbacb.   Libre  raissean,  et, 

en  vieil  allemand,  petit  ruisseau. 
Nom  de  lieu. 

Offmond,  Offroy.  Le  nem  de 

sainte  Offe,  qui  est  Vulfia,  nous  in- 
dique la  souche  de  ces  deux  noms  ; 
c'est  le  vieux  germ.  Vol/ ou  Vmljf 
(loup),  qui  a  fait  Wol/mnnd  (vin» 
siècle)  et  Wolffred  (789),  formes 
anc.  d'Offmond  et  Offroy.  Ne  pas 
confondre  avec  Offémont|  nom  d« 
lieu. 


tu™8dorang!»i.ftcs,i 


•eur),  90»,   CI,  <laii3  le  Dcccind,  do 
Ottlger  {de  Olhal    palrii-)  Lo  »0!i 


OUirel.  Wr.  d'OlivJBr. 
Ollague,   OUagnlsr.   NalHIle, 

Ollandort.  Nnm  d'im  lien  roliln 
de  WciidiiP  lAllom.),  Cor/ïtQl  dira 
vUlage.  V^!Miaaiiu<a^atiMnolUa 
cgmiuB  diirivaul  lia  loh  (âlBïéj. 


d<  ditpoié,  qnl  Inl  loot  duuuéi  égS' 
Ogier.  F.  d'O^or,  conuno  Ai 


Olller.  Sanii  de  Olier 
OUiviar.  F.  d'OllTiei 
Olinads.  PUnt.  d'on 
Olon.  Abr.  d'Odiloo. 


L'Olr;   fciku;idi  es 


Mmblublï,  0]oii,junl,âati9lopa^ 
de  Bninoy,  1»  /orra  frai.cla^n  d 
■^nt  OdllDD,  vieux  Iloa£«flu.,OI> 


OUt«.  1»  Olivier  (oil)i  î"  nom  de 
Mime. 

OllTlBr.  Nom  de  Mini,  an  Utiu 


rlcbaj-Surlcrùpertoire  do  FBnil. 
iDBDii,  Ulrich,  furme  nDclenu 
d'Oln(,»puur  .onclipOdaJrkftfrldli 
delapslrieJ.SOt.  C-o.t  Une  nuHiii; 
légère  qnlneMIrleuila  oitumi: 
nsuli  d'orlglaa,  Ju  duli  ojuuu 
qu'il  Fiiaic  ËD  hébreu  le  uu,,^  O, 

n'uurull  pa  foira  Otry. 

OltraniEUV.  C«t  le  Dontrame 

Olympe,  (fuiu  de  »lnl,  an  IstI 


350 


Ora 


O'Mahon.  Descendant  de  Malion 
{ourSf  Irlande). 

Orner.  Nom  de  saint,  en  latin 
Audomaruê,  du  vieux  nom  germ. 
Audoaiar  (possesoear-célèbre),  690. 

Oxnetz.  F.  de  Anmetz,  nom  de 
lieu,  Moselle.  Eu  G3d,  ce  lieu  s'ap- 
pelait, en  latin  Talmatio  ;  en  933, 
Aimas;  en  1212,  Amez;  en  1275,  Aul- 
metzjen  1675,  Ometz  ;  aujourd'hui, 
Atmetz.  Je  réunis  tout  exprès  ces 
formes  pour  montrer  combien  on 
est  exposé  à  faire  fausse  route  éty- 
mologique quand  on  n'a  pas  les  plus 
anciens  textes  sous  la  main  ;  mais, 
par  malheur,  il  est  si  peu  de  villages 
qui  puissent  établir  une  série  sem- 
blable. 

Omont.  F.  d'Aumont. 

Ondedleu.  Homme  de  Dieu. 
De  On  :  homme  (oll). 

Onèsiphore.  Nom  de  saint  tiré 
du  grec  et  signifiant  utile  ;  mot  à 
mot  :  portant  utilité. 

Onfray.  F.  de  Onfroy. 

Onfroy.  Nom  de  saint,  en  latin 
Unfridus  (qui  donne  paix),  ix«  siècle. 
Vieux  nom  germ. 

Onimus.  Abr.  de  Hieronimus  : 
Jérôme  (Allem.). 

Oppenheim.  Nom  d'une  ville 
située  sur  le  Rhin.  Au  viii«  siècle, 
son  nom  était  Uppenheim  (maison 
do  IIupp,  vieux  nom  germ.  signi- 
fiant qui  vit  dans  Vabondance). 

Oppermann.  Qui  reçoit  l'of- 
frande (Allem.). 

Oradour.  Oratoire  (oc,  oil).Nom 
de  lieu. 


Ors 

Orbelln.  Dér.  d'Or&e  ;  avengl 
(oil). 

Orbez.  Avengle  (oil). 

Oroel.  10  Dér.  d'Oree  :  ours  (oil); 
2o  yase  (oil). 

Orcet.  lo  Dér.  d'Oree:  oun;  2» 
nom  de  lieu,  en  latin  Urtieetw. 
lieu  plein  d'orties. 

Ordinaire.  Juge  ecclésiastiqtte 
(oil).  Doit  être  interprété  dans  le 
sens  de  qui  est  au  juge,  appariteur 
déjuge. 

Orfaure.  Orfèvre  (oc). 

Orillard.  l»  Qui  a  de  grandes 
oreilles  (oil.  Centre)  ;  2o  épieu  (oil). 

Oriol,  Oriot.  Loriot.  Sens  con- 
firmé par  ces  deux  vers  (oil)  : 

L*orioI  cante  dons  ei  bas, 
Tcus  l'escoute  et  ne  Tentent  pac. 

Oriol  veut  dire  aussi  porche,  galerie 

(oil). 

Orlandi.  Roland  (Italie). 

Orlandini,  Orlanducci.  Dér. 
italiens  d'Orlandi. 

Orlhac,  Orliao.  N.  d.  1.  ;  enlatia 
Aureliacum  :  domaine  d'Aurélius. 

Orry.  1°  F.  d'Olry;  2«  grange 
(orrt,  oc). 

Orsat,  Orsel.  Ourson  (oc,  oil). 
JSn  vieux  français,  ors  se  disait  d'an 
ours  et  d'un  homme  négligé  de  mise 
ou  peu  séduisant  d'aspect.  Plus  an- 
ciennement, l'ours  était  un  symbole 
de  force  et  de  prudence.  Voy.  Mae- 
Mahon. 

Orsetti,  Orsini.  M.  s.  qu'Orsat 

(Italie). 


Osa 

Orsset.  M.  B.  qu'Oraat. 
I,  Ortet.  Dér.  d'Ort  ;  jar- 


ï ,  Ortigier.  Ortie,  liea 
rties  (oc). 

in.  Jardinier  (oc). 

Orville.  N.  d.  1.  signifiant 
domaine  doré,  si  j'en  juge 
forme  latine  d'Orvilliers 
ai  est  Aureum  viUare.  Sar- 
omaine  fertile  on  bien  ex- 
oleil,  comme  laCôte-d'Or, 
)ore,  etc. 

br.  d'Olry. 

»,  Né  le  dimanche  des  Ra- 
)il).  Ce  nom  est  porté  par 
tes.  Voy.  Ozanam. 

i.  Vieux  nom  germ.  écrit 
I  854.  C'est,  selon  F9rste- 
le  abréviation  d'Ansobert 
ommé). 

Nom  inconnu  en  France 
dernier.  Les  poésies  d'Os- 
irent  à  la  mode  sotis  le 
mpire.  Selon  M.  Scott,  il 
6te  et  vient  du  celtique, 
de  Ooston ,  il  signifie  éner- 
ient  de  l'irlandais.  Selon 
'  danois,  Worsaae,  il  vient 
nave  et  veut  dire  armé  de 
Te  ne  crois  pas  qu'il  y  ait 
ième  étymologie.  La  troi- 
it   être  la  plus  yraisem- 


id,  Osmont.  Nom  de 
atin  OsmundtUt  du  vieux 
.  Osmund(ô6d)f  qui  est,  se- 
îmann,  l'abr^  d'Ansemund 
ige). 

,  Osset,  Ossez.  Dér. 
ddacieux,  dur  à  la  peine 


Oad 


351 


(oil).  En  Champagne,   on  dit  tou- 
jours oêêé  pour  hardi. 

Osier,  Ostermann.  Homme  de 
l'Est  (Allem.). 

Osterwald.  Forêt  de  l'Est 
(Allem.). 

Ostey.  F.  d'Ostier  :  vautour  de 
chasse  (oil). 

Offwald.  Nom  de  saint,  vieux 
nom  germ.  abrégé  d'Ansovald 
(Dieu-règne),  vu*  siècle. 

Othenin.  Le  nom  de  saint  Othe- 
nin,  on  latin  Othino,  permet  d'en 
faire  un  dérivé  de  Othin,  vieux  nom 
germ.  dér.  de  Aud  (possession, 
richesse). 

Othon.  Nom  de  saint,  en  latin 
Otho,  forme  d'Odo,  selon  Fdrste- 
mann,  ce  qui  lui  donne  le  même 
sens  qu'à  Eudes. 

Ott.  Abr.  allemande  de  Othon. 

Ottemer.  Vieux  nom  germ.  écrit 
Otmar  en  744.  Ce  dernier  nom  est 
une  forme  d'Audomar,  ce  qui  lui 
donne  le  sens  de  Orner. 

Ottin.  !«  F.  du  vieux  nom  germ. 
Auttin  (770),  qui  a  le  sens  de  Audin  ; 
2o  abr.  de  Gilottin,  Hanottin,  Per- 
rotin,  etc. 

Ottoz.  F.  de  Othon.  En  langue 
d'oc,  on  abrège  en  disant  Otz. 

Ottramare.  F.  d'Oltramare. 

Ouamier.  F.  de  Varnier. 

Oudard,  Oudart,  Oudet,  Ou- 
dln  ,  Oudinet ,  Oudinot.  Dér. 
d'Eudes,  comme  le  prouve  la  forme 
latine  de  Oudon. 


852 


Ont 


Ondon.  Nom  de  saint,  en  latin 
Oudo,  forme  du  vieux  nom  germ. 
Audo,  De  Aud  (possesseur),  qui  a 
âtit  aussi  Hodo,  Odo  et  OtKo.  Ainsi 
Houde,  Houdon,  Eudes,  Oudon  et 
Othon  ne  sont  par  le  fait  qu'an  seul 
nom. 

Oudot.  Dér.  dis  Bndes.  Voy. 
Oudon. 

Oudry.  Sens  de  Houdry. 

Ouffe.  Golfe  {ouf,  Bret.). 

Oolllon.  C'est  le  Loyson  de  VEst. 

Ouin,  Ouinet.  Le  nom  de  sainte 
Eugénie,  honorée  au  Mans  sous  le 
nom  de  sainte  Ouinc,  m'autorise  à 
supposer  dans  Ouiu  une  forme  d'Eu- 
gène. Ouinet  est  son  dérivé. 

Oulhmann,  Oulman ,  Oul- 
mann.  F.  d'OhImaun  :  huilier 
(Allem.).  Oulmann  est  aussi  un  nom 
Israélite  dont  le  sens  m'est  inconnu. 

Oulry.  F.  d'Olry. 

Ouradou.  F.  d'Oradour. 

Ouri.  Prince,  noble  (hébreu). 

Ours.  Nom  de  saint,  en  latin 
Usus. 

Oursel,  Oursin.  Sens  d'Orsat. 

Oury.  Nom  de  saint,  en  latin 
Uldrieus  ;  c'est  une  forme  d'Olry. 

Ousselin.  Ousset.  !<>  Petite  oie . 
Ou  dit  encore  ouaaon  en  Lorraine  ; 
2»  formes  de  Jousselin,  Jousset. 

Oussière.  Houssaie  (Comté). 

Outhenin.  F.  d'OthenIn. 


Oaso 

Oatin.  Dér.  d'Out  (Augustin). 
C'est  un  nom  de  saint,  qui  est  une 
fomie  berrichonue  d'Auguste. 


Ouvrard.     Travailleur. 

vrer  :  travailler  (oil). 


D'Ott- 


.  GuTray.  F.  d'Aavmy  t  pla&k  de 
bois  blanc.  Nom  de  lieu. 


Ouvre.  P.  d*Ouvray  ou  d'Ouvrey. 

Ouvrey.  F.  d'Ouvrier  (qui  ouvre, 
qui  travaille,  porûer,  journalier). 

Ouzilleau.  Petit  oiseau  (oil). 

O'wen.  F.  anglaise  d'Audeuia. 

Oyon.  Bons  de  Ooillon. 

Ojrsonville.  Domaine  où  se  fai* 
sait  l'élevage  des  oies.  Ancervilie 
(Moselle)  est  un  nom  de  ce  genre. 

Oxenstieme.  Front  de  bœuf 
{Ochsen-stii'n,  Allem.). 

Ozaire.  F.  de  Ozouer,  en  latin 
Oratorium.  Oratoire.  Nom  de  lieu. 

Ozanam,  Ozanaux,  Ozane, 
Ozanne,   Ozanneaux,    Ozenne. 

Surnoms  d'hommes  nés  le  jour  des 
Rameaux,  qui  s'appelait  le  dimanche 
de  l'Ozanne  (dominica  Osanna). 
Du  vivat  hébreu  hosannah!  qui 
était  poussé  ce  jour-là.  Ozenne  peut 
âtre  une  forme  de  Hotenne:  lien 
plein  de  buis  (Poitou). 

Ozouf.  Vieux  nom  g^erm.  qu'on 
retrouve  dans  le  nom  de  lieu  Ose- 
ville  (Manche),  en  latin  Ozulffi  vUla: 
domaine  d'Ozouf.  Cest  un  dérivé 
d'OduIf  (de  Aud  :  possesseur). 


353 


Paban.  Nom  de  saint  breton,  en 
latin  Pabantu, 

Pabst.  O'est  le  Lepape  allemand. 

Paoard.Paoaud,  Paoaiilt,Pac- 
card,  Paooaud.  l»  F.  de  Pascard 
et  Pascan  (Pascal)  ;  2o  dôr.  de  Pac 
(pacte,  convention),  ^ja  première 
interprétation  est  d'antant  pins  pro- 
bable qne  la  forme  Paqnard  n'existe 
pas  i  côté  de  nombreux  Paquin, 
Paquet,  et  que  Paquot  est,  de  son 
côté,  relativement  pen  représenté. 

Je  dois  ajouter  cependant  que,  en 
Champagne,  paeand  a  le  sens  de 
rustique. 

t 

Pacl&e,Pacli6,Paohon,Pacliot, 
Pachoax.  Semblent,  i  première 
vue,  des  dérivés  de  Paehe  (pacte,  ac- 
cord), mais  Paehe  est  plutôt  ici  une 
forme  de  Poêehe  (Pâques,  oil),  et  les 
autres  noms  en  dérivent,  comme 
Paehoux,  qui  est  évidemment  une 
abréviation  de  Pasehoud.  Surnoms 
d'hommes  nés  à  Piques.  Voy.  Paque, 
Pcueal.  Paehon  signifie  aussi  glan- 
dée  (oll). 

Pacini.  Fils  de  Pacino,  dér.  du 
nom  propre  italien  Paee  (du  latin 
Pox  :  paix). 

Padet.  Dér.  de  Paquet. 

Pacon,  Pacot,  Pacout.  Yoy. 
Pacquot. 

Pacquet.  F.  du  nom  de  saint 
Pcuehaêiuê.  Voy.  Pasquier, 

Paoquetet ,  Pacquier,  Pac- 
quot, Pacon,  Pacot,  Pacotte, 
Pacont.  Dér.  de  Paque  et  de  Pac- 
quet. Surnoms  d'hommes  nés  à  Pâ- 
ques. Pacquier  a  le  même  sens  que 


Pasquier.  Paeotte  a  le  même  sens 
que  Paquette,  nom  de  sainte,  en  la- 
tin Poêéhaeia,  Voy.  Pasquier. 

Pacton.Pactet.  Dér.  de  Paquet. 

Padel,  Padet.  !<>  Poêle,  poêlon 
(oc)  ;  2o  dér.  de  Pade  :  arbre  résineux 
(oil).  - ,      ' 

Padié,  Padieu.  1°  Abr.  de  Par- 
dieu,  Dié  vaut  Dieu;  29  m.  s.  q.  Pa- 
del (?). 

Padoux.  F.  du  nom  de  saint 
Pardoux,  en  latin  Pardulfus.  La 
forme  |>a«  doux  (dur)  n'aurait  rien 
d'impossible  non  plus. 

Paer.  F.  du  nom  de  saint  Paterne 
(flam.). 

Pagan,  Pagani.  Payen  (oc,  Ita- 
lie). 

Paganel,  Paganelll,  Paga- 
netti.  Dér.  de  Pagan.  Les  deux  der- 
niers sont  italiens. 

Pagard,  Pagaud.  i»  Dér.  de  Pa- 

gue  :  paiement  (oil)  ;  2«»  f.  de  Pa- 
card,  Pacaud. 

Page.  Voy.  Lepage, 

Pagel,  Paget,  Pageot.  Dér.  de 

Page.  En  langue  d'oc,  pagel  est  un 
montagnard,  un  homme  rustique. 

Pages .  Fermier ,  paysan  aisé 
{pages,  oc).  Il  faut  tenir  compte 
aussi  du  mot  de  langue  (Vocpaages: 
bourgeois  propriétaire  (ce  qui  étend 
singulièrement  le  sens  du  mot). 

Pageze.  1°  F.  de  Pages  ^  2o  qui 
ne  se  pique  pas  de  civilité  (oc). 


354 


Pal 


Pagezy.  !«  Dér.  d  Pageze  ;  2» 
domaine  donné àrente(|>a9e«ie,  oil). 

Pagnerre,  Pagnlère.  Panier  à 
deux  anses  {pagneira,  oc). 

Pagnier ,  Pagnlez.  F.  de  Pagner: 
panier,  ou  dér.  de  Pagn  :  pain  (oc). 

Pagnon,  Pagnot.  Voy.  le  Dic- 
tionnaire d'Honnorat  au  molPagnota 
qui  a  Pagnoun  pour  synonyme.  En 
Cliampagne  Pagnotte  veut  dire  pare«- 
êeux.  Le  Berri  a  pagnot  (mou,  sans 
énergie). 

Pagny.  La  Lorraine  et  la  Bourgo- 
gne ont  six  communes  de  ce  nom. 
On  ne  croirait  pas  que  le  Pagny  de 
la  Meurtbe  veut  dire  domaine  de  Pa- 
ternus.  Rien  n'est  plus  vrai,  car  ce 
village  est  appelé  Patemiacum  dans 
une  charte  de  l'an  932.  En  12G7,  Pa- 
temiacum s'était  réduit  à  Pargnée; 
cent  ans  après,  c'était  Paigney.  On 
disait  Pagny  en  1633.  —  Si  je  ne  re- 
doutais les  comparaîsous  ambi- 
tieuses, je  dirais  que  les  noms  des 
hommes  sont  un  peu  comme  les  hau- 
tes montagnes,  qui  vont  perdant, 
avec  chaque  siècle,  un  peu  de  leurs 
cimes.  —  On  sait  que  Patemua  (pa- 
ternel) était  un  nom  d'homme  latin. 


Pagot,  Paguet. 

Paquot,  Paquet. 


F.  adoucies  de 


Paignant,  Palgnard.Paignat, 
Paignien,  Paignon.  M.  s.  q.  Pa- 
gnon, Pagnot.  Paigae  vaut  Pagne. 
On  levoitparpatj/newWe  (paresseux) 
qui  est  le  synonyme  du  pagnotte 
champenois.  Voy.  Pagnon.  —  La 
forme  Paignant  se  retrouve  dans  le 
pagnant  (lourd ,  rustique)  de  Nor- 
mandie. 


Pai 

La  Fontaine  appelle  encore  pail* 
lards  les  batteurs  en  grange.Pendant 
le  moyen  âge,  ce  nom  ftit  donné  par 
extension  aux  hommes  ou  femmes 
vivant  misérablement  et  prêts  à  tout 
faire.  C'est  ainsi  que,  parlant  de  la 
révoltedes  Maillotins,  Eustache  Det- 
champs  les  appelle  c  coquins  et  pail- 
lars  * .  C'est  ainsi  encore  que  Comini- 
nés  montre  l'armée  suivie  par  une  sé- 
quelle à»paillarê  etpaiUardt»  ba> 
tinant  après  la  bataille.  En  langue 
d'oil  on  appelait  paiUer»  les  soldats 
pillards.  Dans  ces  exemples,  paSii' 
lard  semblerait  presque  une  forme 
de  pillard f  et  n'a  guère,  avant  le 
XV*:  siècle,  le  sens  de  diêaolUf  qui 
règne  aujourd'hui  sans  partage.  — 
Le  sens  de  coucher  tur  la  paille  se 
retrouve  en  Champagne,  où  paillard 
signifie  paretseuac. 

Pailleret,  Pailleron.  Dér.  de 
Pailler  ;  soldat  pillard  (oil),  ou  de 
PaiUier  :  meule  de  paille. 

Paillet.  Paillasse  (cil),  natte  de 
Jonc  (oc);  dér.  de  Paille  :  manteau, 
couverture  (oil). 

Pailleur^Pailleux.  Rempailleur 
(pailleux,  Centre)  ;  pillard  (oil). 

Pailliassler.  Chaume  (oc).  On 
donne,  encore  ce  nom  à  ceux  qui 
restent  longtemps  au  lit. 

PalUier.  1°  Voy.  Pailleron  ;  2» 
meule  de  paille  (oc). 

Paillon.  Manteau  (pallion),  poê- 
lon {pailhon,  oil). 

Paillot.  lo  Manteau,  couverture, 
tapis  {paliot,  oc)  ;  2°  paillasse  (oil, 
Champ.). 


Pailhou,  Paillard,  Paillart.       Painblanc,  Painchaud.  Pain- 
Ce  fut  d'abord  l'homme  de  campa-    debled,  Painlevé,  Paintendre. 

gno  (>il),  ainsi  appelé  parce  qu'il  ■  Ce  n'était  pas  toujours  des  surnoms 
couchaltsur  la  paille.  C'est  ainsi  que  ,  de  boulangers,  car  un  Pierre  Panit 


Pal 

ealiéU  (du  pain  clLaad),  chevalier, 
est  cité  par  Yalbonnais. 

Paine.  Païen  (Angl.). 

Painvert.  Pin  vert.  Nom  de 
voisinage. 

Painvin.  n  existe  en  Angoumois 
une  famille  qui  a  conservé  le  nom  de 
Panem  Vinum,  (Notes  de  Brizard.) 
L'emploi  de  l'accusatif  montre  qu'il 
7  avait  ici  un  verbe  {eonêomme  ou 
demanda).  Un  Hélie  Pain  et  Vain 
rend  hommage,  en  1251,  i  l'abbé 
de  Saint-Cyba,  d'Angouléme. 

Paire.  F.  du  nom  de  saint  Pa- 
terne. 

Pairon,  Pairot.  l»  Chef  de  fa- 
mille, patron  (oc)  ;  2®  f.  de  Peyron, 
Peyrot. 

Paisseau,  Pdissot.  l«>  Dér.  de 
Paiste  :  passereau  (oil  Champ.)  ; 
2°  échalas,  barrière  (oil). 

Paitre.  Pâtre  (oil). 

Pajard,  Pajaud,  Pajol,  Pajot, 
Pajou.  Dér.  méridionaux  de  Page. 
C'est  aiusi  que  Pajou  est  une  forme 
de  Pageou  :  montagnard,  rustique 
(oc). 

Palade.  Palissade  (oc). 

Paladine.  Dér.  de  Palade. 

Palagry.  Poêle  à  frire  (palagril, 
oc). 

Palangiè.  Pécheur  {palangrier, 
oc). 

Palanqne.  1°  Poste  palissade 
(oil)  ;  2°  chaussée  {palanc,  oil). 

Palasset,  Palasson.  Dér.  do 
Palas  :  pâle  (oc). 


Pal  355 

Palat,  Palats.  Palais  (oc). 

Palazot,  Palazy.  M.  s.   q.  Pa- 
lasset. 

Palfroy.  Cheval  de  parade  (oil). 

Palhier,  Palhlez.  Grenier, 
meule  de  paille  (oc). 

Paliard.  F.  de  Paillard. 

Palis,  Palisse.  Palissade,  clô- 
ture (oil). 

Palisson.  Pieu,  corbeille  de 
paille  (jpaliêêounf  oc). 

Palizzi.  Palissade  (Ital.). 

Pallandre.  Habit  long  et  large, 
appelé  aussi  halandran  (uc.  Li- 
mousin). 

Paliard,  Palleron,  Pallet.  F. 
de  Paillard.  Pailleron,  Paillet.  Eu 
Angleterre,  Pallet  est  une  forme  de 
Paulet. 

Pallatin.  Nom  de  saint,  en  latin 
Palatinus,  du  nom  d'une  des  mon- 
tagnes de  Rome.  Le  nom  de  Palatin 
fut  donné  aussi  à  certains  hérétiques, 
comme  ceux  de  PatcUin,  Patevin  et 
PateUn. 

Pallez.  F.  de  Pallaise,  qui  est 
lui-même  une  forme  du  nom  de 
saint  Pelage  (Ouest). 

Pallu,  Pallud.  F.  de  Palu  :  ma- 
rais, étang  (oil,  oc). 

Palluel,  Palluot.  Dér.  de  Pallu. 
On  a  dit  pailluel  pour  paillasse . 
Mais  ce  sens  est  moins  probable. 

Palmé,  Palmer.  Pèlerin  revenu 
de  Jérusalem  avec  la  palme  consa- 
crée. Palmer  est.  anglais,  ou  méri- 
dional. 


356 


Paji 


Palmerston.  Domaine  du  pè- 
lerin (Ângl.). 

Pâlot.  Outre  le  sens  connu,  pent 
signifier  :  l©  bêche  (oil)  ;  2o  rustre 
(oc). 

Palombo.  Pigeon  (Ital.)* 

Palun.  Marais  (oc). 

Palyart.  Voy.  Paillard, 

Pamard,  Pamart.  Qui  tombe 
en  faiblesse.  De  pâme  (détiillanee) 
ou  du  verbe  pâmer,  qui  se  trouve 
déjà  au  xii«  siècle  dans  la  chanson 
de  Ruland. 

Paxnphile.  Nom  de  saint  {anU  de 
touê,  grec). 

Panard.  1°  Boiteux  (oc)  ;  2«> grand 
couteau  (oil)  ;  S»  dér.  de  Pan  :  enlè- 
vement|  gros  filet  (oil). 

Panas,  Panassier.  Qui  a  des 
panas  ou  rousseurs  au  visage  (oc). 

Panât.  Volé,  séché  (oc). 

Panchaud ,  Panchou.  Pan- 
chaud  peut  être  une  forme  de  Pain- 
chaud.  (Si  c'était  le  Pancho  espagnol, 
ce  serait  une  forme  de  François.) 
Mais  PaneJiaud  et  Panchou  doivent 
être  des  surnoms  d'obèses,  car  on  a 
dit  panche  pour  panse  (oil,  Nord). 
Voy.  Pansiot. 

Panokoucke.  F.  du  flamand 
PannekoeJe  :  tranche  de  pain  trempée 
de  lait  et  frite  dans  la  poêle.  Ce  mets 
national  est  encore  en  honneur  dans 
le  Nord  ;  on  le  rafi&ne  en  trempant 
le  pain  dans  des  œufs  battus  après 
l'avoir  trempé  dans  le  lait.  On  l'ap- 
pelle aussi  pain  perdu  et  pain 
crotté.  Un  Pankouke  fut  tué  à  la  ba- 
taille de  Cassel  (1328). 


Paneau,  Panel,  Panelle,  Pa- 
net.  lo  Claie,  piège,  filet  à  gibier, 
petit  pain,  lambeau  (oc,  oil);  Sodér. 
de  Pan  :  mar  défensif,  enlèverait, 
habit  (oil). 

PanelUer.  Vannier  (Ohamp.), 
entremetteur  de  mariages  (oc),  ten- 
deurs de  panel  ou  filet  à  gibier.  Ce 
dernier  sens  est  le  plus  probable, 
parce  qu'il  doit  être  le  plus  anden. 
Les  ennemis  du  mariage  l'auront 
ensuite  pris  an  figuré. 

Panetier.  Boulanger  (oc,  oil). 

Panier.  Outre  le  sens  connu,  il 
a  pu  se  dire  quelquefois  pour  vm- 
nier  {paniaire,  oc)  ou  dériver  de  Pa- 
ner :  saisir  (oil). 

Panis.  lo  Millet  (oc)  ;  20  galette 
de  maïs  et  de  farine  de  pois  (poniMa, 
Provence). 

Panissard,  Panlsset.  l»  Dér. 
de  Panis;  2«  m.  s.  q.  PanitHer: 
boulanger  (oc)  ou  pannissour  :  huis- 
sier (oil). 

Panloup.  Voy.  Dupanloup, 

Pannelier.  Sens  de  Panellier. 

Pannemaker.  Boulanger  (flam.). 

Pannetier.  Boulanger  (oil,  oc). 

Pannier.  M.  s.  q.  Panier.  Gomnie 
nom  de  lieu,  Pannier  veut  dire 
lieu  pierreux  (F. -Comté). 

Pansiot,  Pansât.  Dér.  de  Pam  : 

gros  ventre. 

Pantalèon.  Nom  de  saint,  en 
latin  Panteleemon  (tout  miséricor- 
dieux, grec). 

Pantenier.  P.  de  Pautonier.  Voy. 
le  Dictionnaire  de  Roquefort, 
page  29(>. 


\ 


Pap 

Pantou.  Mal  Téta,  rustique  (oc). 

Paoll,  Paoldttl,  Paolinl.  Paul, 
Paulet,  Paulin  (Ital.). 

Papaut.  Aïeul  {papo,  oo). 

Papavoine.  MAche-avoine  (oil). 

Pape.Yoy.  LepaiM.  BnProTence 
pape  s'est  dit  potir  pore. 

Papegay.  Perroquet  (oc,  oil). 

Papet.  Grand-père  (oc). 

Papillon.  Oe  nom  est  si  répandu 
que,  outre  le  sens  connu  qui  se- 
rait un  surnom  d'homme  inconstant, 
imprudent  : 

Je  me  brulay  à  la  diandelle 
Aiosy  qae  fait  le  papillon 

(Ch.  d'Orléans), 

il  pourrait  aussi  dériver  de  Papyer: 
babiller  ou  Paper  :  mâcher  (oil). 

Papin.  lo  Nom  de  saint,  en  latin 
Papinu»,  diminutif  de  Papiuê,  nom 
d'une  ancienne  famille  romaine  (de 
Pappuê  :  gnrand-père ,  aïeul ,  vieil- 
lard). liCs  noms  de  Papeau  et  Papon 
ont  encore  chez  nous  le  sons  de 
grand-père,  et  Papin  peut,  en  beau- 
coup de  cas,  avoir  le  môme  sens  ; 
2o  bouillie  (Cliamp.). 

Papinot.  Dér.  de  Papin. 

Papiot.  Babillard.  De  Papier: 
bégayer,  babiller  (oil). 

Papoin,  Papolnt,  Papon,  Pa- 
pot.  Papou,  Paponnet.  lo  Âleul, 
grand-père.  Papon  et  papoun  sont 
de  langue  d'oc  ;  Papon  est  aussi  du 
Poitou  ;  2o  dér.  de  Paper  :  mâcher 
(oil).  —  Papoux  veut  aussi  dire  pa- 
vot (Berri),  et  le  nom  de  saint  Pa- 
poul  (en  latin  Papuluêy  de  Papuê  : 
grand-père)  peut  avoir  fait  Popou^ 


Par 


357 


mais  c'est  en  fin  de  compte,  comme 
on  vient  de  le  voir,  pour  remonter 
ad  môme  sens. 

Papy.  Grand-pôro  (Lorraine). 

Paque.  Pâques,  surnom  d'homme 
né  ce  jour-là.  Voy.  Ozanne,  Noël, 
Touêsaint,  qui  rentrent  dans  la 
môme  classe. 

Paquelet,  Paquelin,  Paquet. 
Dér.  de  Paque.  Voy.  Paquette. 

Paquette.  F.  ancienne  du  nom 
de  sainte  Pasohase,  en  latin  Pas- 
chasia.  De  Pcucha  (Pâques),  ce  qui 
confirme  notre  étymologie  de  Pa- 
quet. 

Pàquler,  Paqulet.  l»  Kom  de 
saint,  en  latin  Pascharius  selon  les 
uns,  Paschasius  selon  les  autres. 
Dans  tous  les  cas,  c'est  un  dérivé  de 
PcucAa  :  Pâques;  2o  pâturage  (oc, 
oil). 

Paquignon,  Paquin,  Paqulot, 
Paquot.  Dér.  de  Paque.  Kn  ce 
qui  concerne  Paquignon^  il  peut 
ôtre  aussi  une  forme  de  Péquignon 
(petit). 

Paquotte.  Sens  de  Paquette. 

Parageau.  Frère  puîné  (oil). 

Parain.  F.  de  Parrain. 

Paraire.  Foulon,  fouler! e  de 
draps  (oc). 

Paranquet.  Cloche-pied  (oo). 

Parant,  Parard,  Parât,  Pa- 
raud,  Parault.  Dér.  de  Par  :  com- 
pagnon, semblable,  époux.  Parant 
peut  ôtre  une  forme  de  Parent  ;  Parât 
peut  aussi  vouloir  dire  omi,  moi- 
neau (oc). 

Parc.  Grand  clos,  étable  (oil); 
retranchement  (oc). 


358 


Par 


Parohappe.  Tailleur  de  chapes, 
mot  à  mot  pare-ehapes,  La  chape 
était  une  robe  à  chaperon  (oil). 

Parohe.  Perche  (oil),  nom  de 
pays. 

Parçon.Partage,a880ciation(oil). 
Paroot.  Dér.  de  Parc. 
Pard.  Cheval  (flam.). 

Pardessus.  !<>  Qui  demeure  au- 
dessus,  sur  la  hauteur;  2°  officier  de 
justice,  homme  supérieur  (oil).  Voy. 
Lassus. 

Pardo.  Léopard  (Ital.). 

Pardon,  Pardou.  P.  des  vieux 
noms  germ.  Pardo  (forme  latine)  et 
Pardulf,  dont  la  souche  Pard  signifie 
poëte,  hache,  barbe  ou  géant.  On  le 
voit  par  le  nom  de  saint  Pardoux, 
en  latin  Pardulfuê. 

Parel.  Pareil  (oc)  ;  paire  (oil). 

Parent.  Outre  le  sens  connu,  pa- 
rent a  signifié  égal,  pareil  {oil).  C'est 
auss.  uu  nom  de  saint,  en  latin  Pa- 
rens  (obéissant). 

Parer,  l»  Égal  (oc)  ;  2°  forme  de 
Par  aire. 

Parés,  Paret.  1°  Mur  (paret,  pa- 
rets,  oc)  ;  2o  Paret  peut  être  aussi 
dér.  de  Par  :  compagnon  (oc). 

Parfait.  Nom  de  saint,  en  latin 
Perfectus  :  parfait. 

Parfond.  Profond  (oil). 

Parfoury,  Parfourru.  Ruis- 
seau profond  (oil). 

Pargez,  Pargond.  Parguel. 
Dér.  de  Parque  .'jardin,  parc,  enclos 
(oil,  oc). 


Parioand,  Parlgot,  Parin- 
gault.  Pareil  (parigal,  paringàl, 
oc,  oil).  Parieaud  peat  être  une 
forme  de  Perrieaud  (Pierre). 

Parin,  Parlnaud,  Parlnet. 
1°  P.  et  dér.  de  Parrain  ;  2»  dér.  de 
Par  :  semblable,  égal. 

Parlnganlt.  Voy.  Parieaud, 

Parion,  Pariot.  Dér.  de  Par 
(égal,  semblable),  ou  de  Parier  :  as- 
socier, unir. 

Paris,  lo.  Originaire  de  Paris. 
S'est  écrit  d'abord  De  Paris;  2oDom 
de  saint,  qui  vient  du  grec  et  si- 
gnifie presque  igal^  selon  Noël.  Ceci 
paraît  plus  vraisemblable  que  prit 
d'Ieis  (sens  proposé  par  les  étymolo- 
gistes  italiens)  et  concorde  avec  la 
fameuse  tradition  ,  puisque  Parii 
peut  se  croire ,  grâce  à  Vénus, 
presque  égal  aux  dieux  qui  avaient 
joui  de  cette  divine  intimité.  NoSl 
dit  qu'en  souvenir  de  Ménélas  les 
Latins  donnaient  à  tous  les  adul- 
tères le  surnom  de  Parie. 

Parise.  Nom  de  saint,  en  latin 
Parieitu  :  Paris  (ville),  Parisien, 
Ce  fut  aussi  un  nom  de  femme, 
comme  le  prouve  l'ancien  poème 
intitulé  :  Parité  la  ducheaee. 

Parlseau,  Parisel,  Parlser. 
Pariset,  Parisez,  Pariain,  Pari- 
sis,  Parlsod,  Parison,  Pazlsot, 
Parissot,Parizot,Parizy.io  Pari- 
sien, moins  Parisiê  et  Parisy  qui 
s'appliquent  aux  hommes  originaires 
du  Parisiê.  Pariser  veut  dire  Pari- 
sien en  allemand.  Pour  Parizot, 
voy.  aussi  Parrizot  ;  2^  dér.  du  nom 
de  saint  Paris. 

Park.  Parc  (Angl.). 

Parker.  Garde-chasse  (oil,  Ang.)- 

Parkin.  Pierre  (Angl.). 


Par 

tant,     Parlier ,     Parlon. 

parleur  (oc).   Parlier  signi- 
ocat,  procureur  (oil). 

nantier,  Parmentier.  Un 

l8  spécialistes  qui  représeu- 
'art  du  tailleur.  Celui-ci  cou- 
3  couturier  cousait,  le  par- 
ornait,  fitisait  ce  qu'on  ap- 
tjourd'hul  la  garniture  (bou- 
tions, fourrures,  etc.). 

let,  Pamot.  F.  de  Pemet, 
(Pierre). 

»n|   Parot.    F.    de  Pérou, 


•y.  Lieu  pierreux  (Comté). 
Mdat.  Dér.  de  ParpaL:  prince 

;aet.  Enceinte,  préau,  banc 

llier.  Gardien  (oil). 

ilin.  1«>  Sens  de  Parquet  ; 
)  de  Parkin  (dér.  de  Parr  : 
Angl.). 

a.  Moineau  (oc). 

an.  Petit  jardin  garni  de 
(oc). 

sau.  lo.  F.  de  Perreau; 
3  palet  (oil). 

ta«.  F.  de  Paraire. 

ior.  Pierrier  (oc). 

Izot.  lo  Parisien  ;  2»  dér.  de 
nom  de  saint,  en  latin  Pa- 
patricien. 

xl,  Parron,  Parrot.  F.  de 
Perron,  Perrot.  Cette  pré- 
n  est  confirmée  par  les  Pa- 
ranche-Gomté  qui  sont  des 


Pas 


359 


Pierre.  En  Anglais,  parrot  est jper- 
roquet ,  mais  l'étymologie  reste  la 
même. 

Parry.  Fils  de  Harry  (Henri, 
Angl.).  —  Par  abr.  de  ap  Harry, 

Parseval.  F.  de  Perceval. 

Parson.  !<>  Pierre  (oil,  Angl.).  ; 
2"  curé,  prêtre  (td.)  ;  3° associé,  cohé- 
ritier (oil). 

Parsy.  F.  de  Persy. 

Partarrieu.  Au  delà  du  ruisseau 
(oc). 

Parturier.  Accoucheur  (?).  De 
Parturier  :  accoucher  (oil). 

Parville.  N.  d.  1.  (Eure)  dont  la 
forme  latine  était,  au  xiiie  siècle,  Pa- 
tervilla  (abr.  de  Paternivilla  :  do- 
maine de  Paternus).  Voy.  Pagny, 

Pasca.  Pâques  (oc). 

Pascal.  Nom  de  saint,  en  latin 
Paêchaliê  :  qui  est  de  la  Pâque,  né 
le  jour  de  Pâques. 

Pasoaud,  Pasoault.  F.  de  Pas- 
eau  (Pascal,  oc). 

Pasohal.  F.  ancienne  de  Pascal. 

Paschoud.  Dér.  de  Pasche  :  Pâ- 
ques (oc,  oil). 

Pasclot.  Dér.  de  Pascal. 
Pascot.  Sens  de  Pascau. 

Pasdeloup.  Pourrait  être  un 
surnom  d'homme  marchant  en  si- 
lence. Mais  c'est  plus  probablement 
un  nom  de  lieu  hanté  par  les  loups. 
Voy.  Chantéloupf  Cantelnt,  Canta- 
loube,  etc. 


360 


Pas 


Pasqual,  PaaqnaH ,  Pasqua- 
Uni.  F.  et  dér.  de  Pascal  (Ital.). 

Passe.  1"  Sentier,  passage  (oil)  ; 
2o  notaire,  officier  public  ^oil);  S» 
moineau  (Centre). 

,     Passelelgue.  Passe  Teau.'Nom 
de  passeur  (oc). 

Passeleu.  Paftse-loup.  Nom  de 
lieu  hanté  par  les  loups. 

Passemard.  !<>  Passe-mer;  2° 
forme  aucienne  de  Pamard.  Pâmer 
s'eBt  écrit  d'abord  pasmer. 

Passerai.  Passereau  (oc). 

Passerleu.  Passe-ruisseau  (oc). 

Passet.  Dér.  de  Passe  (passage, 
défilé).  Aller  le  passet,  c'était  aussi 
«  aller  à  pas  comptés  *  (oc). 

Pasquel,  Pasquelle.  F.  de  Pas- 
cal. 

Pasques.  Né  le  jour  dô  Pâques. 

Pasquet,  Pasquié,  Pasquier, 
Pasquiou.  Dér.  de  Pascal.  Pasquier 
peut  aussi  avoir  le  sens  de  pâturage 
(oc,  oil). 

Passabosc.  A  la  rencontre  du 
bois,  au  delà  du  bois  (oc). 

Passager.  Passeur  do  rivière 
(Bretagne). 

Passajon.  Dér.  de  Passager. 

Passavant.  !<>  Sauf  •  conduit, 
machine  de  guerre  (oil)  ;  2o  surnom 
d'homme  pressé,  ambitieux. 

Passelelgue.  Mot  à  mot  :  pcuse 
Veau  (passe  l'eigue).  Surnom  de  pas- 
seur, conducteur  de  bac  (Midi). 

Passier.  Berger  (Comté). 


Pat 

Pasie.  Pasteau,  Pastèlot.  Pâ- 
turage {pastf  pastel,  où), 

Pastlson .  Pâturage  (de  Pastù, 
oil). 

Pastor,  Pastoret»  Paston.  Pi- 
tre (oc).  Ce  que  M.  de  Pastoret  voa- 
lut  rappeler  en  plaçant  un  berger 
dans  les  armes  i  lui  oetroyées  par 
le  premier  Bmpire.  Pastou  est  ici 
pour  pa^tour. 

Pastoureau,Pastourel.Berger, 

pâturage  (oc,  oil). 

Pastre,  Pastrô.  Pâtre  (oc). 
Pastnreau.  F.  de  Pastoureau. 

Patard,  Pataud,  Paitanlt.  Qui 

a  de  gros  pieds.  C'est  du  reste  le 
sens  primitif  de  notre  pataud  mo- 
derne. Le  patard  fut  aussi  une  pe- 
tite monnaie  (oil). 

Patè.  Outre  le  sens  eona.njpttté 
veut  dire  crotté  (Poitou).  —  C'étsit 
aussi  un  pâturage  {pâté  vaut  pastel). 
C'est  pourquoi  certains  lieux  sont 
appelés  le  Pâté. 

Patenotte.  On  appelait  les  cha- 
pelets patenostres  parce  que  lenn 
grains  servaient  à  répéter  l'oraison 
dominicale  (Pater  noster).  Surnom 
d'homme  dévot  ou  de  pcUernosMer 
(fabricant  de  chapelets).  On  en 
comptait  quatorze  à  Paris  en  1292. 
Patenote  signifiait  aussi  j>riér«  (oil)' 

Paterson.Fils  de  Patrick  (Angl.)- 

Pathier.  F.  normande  du  nom 
de  saint  Paterne  (jpatejfiel,  latin). 

Patin.  Comme  Houzel,  c'est  un 
nom  de  chaussure  transmis  à  o^ni 
qui  la  porte.  Le  patin  était  une  ga- 
loche de  bois  ferré,  très-bruyante 
et  employée  l'hiver.  De  lA  le  nom 


Pat 

de  Patin  donné  à  celai  qui  fait  du 
bruit  eu  marchant  (Polton)  ;  2»  nom 
de  saint,  dn  latki  Patinut,  abrévia- 
tion de  Patrinuê  :  parrain ,  patron, 
père  spirituel. 

Patinier.  Faiseur  de  patins  (oil). 

Patlnot.  1°  dér.  de  Patin  ;  2»  f . 
de  Patinout  :  souffrant,  misérable 
(oQ). 

Patois.  Lieux  bourbeux  {pa- 
toii,  oc). 

Paton.  F.  du  nom  de  saint  Patton, 
en  latin  Pato  ou  Patto,  vieux  nom 
germ.  dér.  de  Bad  (hardi),  806. 

Patou.  lo  F.  du  vieux  nom  germ. 
Patulf  (loup-hardi)  ;  2©  abr.  de  Pat- 
tou  :  berger  (Norm.). 

Patoaeille,  Patouillet,  Pa- 
tonillartp.PatouL  Lieu  bourbeux 
(paioueilf  oil;  patouilhy  patoitilh, 
patotUh,  oc  ;  patouille,  Berri). 

Patout,  Patoux.  F.  de  Patou. 

PatraB,  Patrat.  i»  Trôs-gras,  de 
tenne  négligée  (oc)  ;  2"  forme  de 
Pastrciêf  qui  est  un  péjoratif  de  ber- 
ger (oc). 

Patrelle,  Patret,  Patriat,  Pa- 
triau.  Petit  pâtre  (oil).  On  aura  dit 
pmirtllé  comme  on  a  dit  pastourelle. 
Patrelle  peut  être  aussi  forme  de 
PcUrelie  :  oraison  (oil).  Voy.  Pate- 
notte,  qui  est  un  nom  de  ce  genre. 

Patrice.  Kom  de  saint,  en  latin 
Patrieiue  (patricien). 

Patridge.  Perdreau  {partridge, 
Angl.). 

Patry.  Semble  un  nom  de  lieu 
mais  je  ne  le  trouve  point  dans  le 
DietUmnaire  des  eomiHune».  I)  fau- 
drait donc  7  voir  une  forme  de  Pa- 


Pan 


361 


trice  et  plus  probablement  du  vieux 
nom  germ.  Paterih  (hardi-riche). 

Patte.Patterson.Patti,  Patto. 

Patte  est-il  forme  do  pâtre  (berger), 
ou  de  pacte  (promesse  ^  qui  semble 
faire  les  noms  italiens  Patti  et  Patto  f 
Kst-ce  encore  une  forme  de  l'anglais 
Patt,  abr.  de  Patrick  (Patrice),  qui  a 
fait  Patterson  (fils  de  Patrick)  ?  Kst- 
ce  enfin  notre  mot  patte  qui,  dès  le 
plus  beau  temps  de  la  chevalerie,  se 
disait  pour  pied,  bien  qu'il  soit  relé- 
gué aujourd'hui  daus  le  vocabulaire 
familier.  Lisez  plutôt  Olivier  de  la 
Marche  qui  nous  dit  en  ses  Mémoi- 
res :  «  Fut  la  chutto  des  deux  cheva- 
liers telle  que  le  dit  Pietois  cheut  le 
dos  au  sablon,  et  ledit  messire  Ja- 
ques cheut  à  pattes.  » 

Patu.  lo  Qui  a  un  gros  pied  ; 
2o  nom  de  B:iint,  en  latin  Patuaiuê  ; 
3o  forme  de  Patus  :  pâturage,  che- 
min (oc). 

Pataral,Paturaud,  Pâturant, 
Patureau,  Paturel,Paturle,  Pa- 
turot,  Paty.  Pré  mis  en  pâture 
(oil,  oc).  Du  côté  de  l'Est,  on  a  dit 
aussi  patureau  et  paturel  pour  pas- 
toureau (petit  pâtre).  Paty  est  ici 
pour  pâtis, 

Pau.  lo  F.  de  Paul  (flam.,  oc, oil)  ; 
2o  pieu,  poil,  paon  (oil,  oc). 

Paubel.  Poil  beau  (oil).  Le  nom 
de  Beaupoil  existe  aussi. 

Paublan.  Cheveu  blanc.  De  Pau: 
cheveu,  poil  (oil). 

•Paubry.  Pauvre  {paubre,  oc). 

Pauchard,Pauchet,  Pauohon. 

lo  Le  provençal  paue  (petit),  qui  a 
fait  Pauquet,  peut  avoir  eu  au  Nord 
son  équivalent  pauehe,  d'où  Panchet 
(voy.  Podut),  mais  aucun  texte  ne 
permet  de  l'affirmer  ;  2o  dér.  de  Pau- 


16 


362 


Pau 


e^:  pêche  (oil),  chaagsée  (NonD.)t 
gros  doigt  (Nord),  d'oft  le  nom  de 
paucheur  donné  aux  rebouteura  de 
LUle. 

Paofard,  Paufert,  Pauffard, 
Pauflin.  Pauferre  se  dit  d'an  levier 
ou  pince  de  fer  (oc).  De  là  sans 
doute  le  vieux  moi  pauferri:  mince, 
délié  (oil),  dont  ces  quatre  noms  me 
semblent  des  équivalents. 


Paul.  Nom  de  saint.  Du 
Pauloa  :  petit. 


grec 


Paule.  1°  Nom  de  sainte,  forme 
féminiue  de  Paul  ;  2»  ville  de  Cala- 
bre,  d'où  le  nom  de  saint  l^rançois 
de  Paule. 

Paulet,Paullac,Pauller,  Pau- 
lin, Paullard,  Paullet.  Dér.  de 

Paul  ou  de  paul,  hors  Paulier  qui 
signifiait  receveur  de  dîmes  (bil). 
Pauliae  est  un  nom  de  lieu  ou  une 
forme  de  Pauliag  qui  s'est  dit  pour 
Paulin  (oc). 

Paulmaire ,  Paulme  »  Paul- 
xuier.  1°  Pèlerin  revenu  des  lieux 
saints  avec  la  palme  consacrée  ;  2» 
joueur  de  paume,  maître  de  j'en  de 
paume,  car  on  jouait  à  la  paume 
du  temps  de  Froissart,  et  au  xvi« 
siècle,  Henri  édenne  signalait  la 
nation  frauçaise  comme  plus  adon- 
née que  toute  autre  à  cet  exercice. 

Paultre.  l»  F.  de  Pautre  :  dé- 
pourvu d'éducation  (oc);  2»  pail- 
lasse, grabat. 

Paulus,  Pauly.  Le  premier  est 
un  Paul  d'origine  allemande.  Le  se- 
cond doit  être  méridional,  ayant 
conservé  la  forme  latine. 

Paumerat,  Pauznier.  Dér.  et 
forme  de  Paulmier. 

Paupardln.  F.  de  Poupardin. 


Paupe.  Pauvre  {paupré,  oc). 

Paupélin,  Pauplnet.  F.  de 
Poupelin,  Poupinet. 

Pauq[aet.  Petit,  faible  (oe). 

Pauraux,  Paurin,  Pauion. 
Dér.  de  Paure  :  pauvre  (oc,  oil). 

Pautard,  Pautet.  La  lan(pie 
d'oc  a  Pautard  :  qui  a  la  main 
lourde.  Pautet  doit  être  un  équin* 
lent. 

Pauthler,  Pauthonnier,  Paa- 
ton,  Pautonnier.  Le  Dictionnaire 
de  Roquefort  consacre  à  Pauton- 
nier un  long  article.  Pauthier  et 
Pauton  semblent  des  abréviations 
de  ce  péjoratif. 

Pautrat,  Pautrel,   Pautrot 

Dér.  de  Pautre  :  dépourvu  d'édaca- 
tion  (oc). 

Pautte .  F .  de  Pautre .  —  Voy. 
Pautrat. 

Pauvert.  F.  de  Pauber  :  panne 

(oc). 

Pau"w.  Paul  (Angl.). 

Pau^nrels.  Fils  de  Paul  ^flam.). 

Pavard,  Pavart.  1°  Grand  bon- 
olior  (oil)  ;  2°  surnom  de  paveur  (?)• 

Pavé,  Pavet.  1°  F.  de  Pavait: 
grand  bouclier  (oil)  ;  2o  couverture; 
manteau  (oil,  oc). 

Pavie.  1°  Originaire  de  Pavie; 
2o  pêche  (oil). 

Paviet.  F.  de  Pavillet  ou  deiMt- 
vier  :  pêcher  (oil). 

Pavillet,  Pavlllier.  Dér.  de  Pa- 
vail  :  grand  bouclier  (oil). 


Ion.  Outre  le  sens  actuel 
a  signifié  papillon  (oil). 

i.  Nom  de  saint,  en  latin 
t  :  de  Padoue. 

t,  Pavyot.  Dér.  de  Pavie 
in  de  pavot,  car  une  famille 
»orte  trois  têtes  de  pavot 
armes. 

on.  Fils  de  Paul  (Angl.). 

?aix  (oc), 

,  Payan,  Payant.  Payen 

rd.  !«  P.  de  Paillard;  2© 
oc). 

L  F.  de  Paya. 

t>in.  Paie  bien.  Surnom  de 

H.  Ne  professant  pas  la  re- 
,tholique(oil). 

p.  F.  méridionale  de  Parier: 
ton,  feudataire. 

lal,  Paymalle.  Voy.  Paye- 
t  il  est  Topposé. 

.  C'est  le  Payen  anglais. 

t,  Payoud,  Payouz.  Dér. 

père  (oc). 

9t.  Cour  (peyrat,  oc). 

9.  Chef  de  famille  (oc). 

oux.  Pierreux  (oc).  N.  d.  1. 

an,  Paysant.  Homme  du 
telle  que  soit  sa  'condition 

L»  Paix(oo);  2o  toux  (Bret.). 


Péc  363 

Pé.  Pierre  (oc). 

Péan,  Péant.  F.  de  Payant. 

Paaucellier.  Sens  de  Piaucel- 
lier. 

Pébayle.  Pierre-bayle.  Voy.  ce 
mot.  On  dit  de  même  Pédelaborde. 

• 

Pebemard.  Pierre  Bernard  (oc). 

Pecard.  Dér.  dePec:  engourdi, 
mécliant,  qui  ne  sait  rien  faire  (oc). 

Pecatier,  Peccate.  Dér.  et  f. 
de  Pecat,  peccat  :  péché  (oc). 

Pech.  lo  Colline,  poisson  ;  2o  ne 
sachant  rien  faire  (oc). 

Pechard,  Peohaud,  Peohaut, 
Pechel.  lo  Les  noms  de  lieux  Pe- 
charic  et  Pechaudier  indiquent  ici 
la  possibilité  d'une  dérivation  de 
Pech  :  montagne  ;  2°  dér.  de  Peeh  : 
poisson,  ou  pech  :  ne  sachant  rien 
faire  (oc).  Pechan  veut  dire  aussi 
poitrine  {oc).  Pechard  est  forme  de 
Peschard. 

Pecheloohe.  Pêcheur  de  loches. 
Un  surnom  ironique  de  ce  genre 
était  porté  par  un  chevalier  du  Bon- 
lonnais,  Pécheveron  (1234). 

Péchenard,  Péchenet.  Petit 
(oil).  C'est  le  sens  de  pechenot  en 
Franche-Comté. 

Pécheraud,  Pëcheuz.  Pécheur 
(jteeherre,  oil). 

Pechin.  Petit  (oc). 

Pëchlgnler,  Peohinet,  Pechi- 
not.  Dér.  de  Pechin.  La  forme  ign  se 
retrouve  dans  Péquignot.  Cepen- 
dant, Pechignier  semble  plutôt  être 
une  forme  de  PencJUgnier  :  fabricant 
ou  marchand  de  peigaes  (oc). 


364 


Ped 


Peohon,  Péchot.  Dér.  de  Peeh 
(montagne),  ou  de  peeh  (ne  sachant 
rien  faire).  Péchot  veut  dire  aussi 
petit  poisson  (oc). 

Pechouz.  Pêcheur  (i>e«c/»our,  oil). 

Peoker.  Çmballear  {Paeker,  Ail.). 

Peclet,  Pecdnnet.  Dér.  de  Pec- 
quet. 

Pecoul.  Grosse  jambe,  bras  dodu 

(oc). 

Peoourt.  1°  Pied  court.  Le  moyen 
âge  euf  de  même  la  reine  Pédaque 
(pied  d'oie)  ;  2o  f.  de  Pesehour  :  pê- 
cheur (oil)  ;  30  n.  d.  1.  (î). 

Pecouz.  M.  s.  q.  Pécard  ou  Pé- 
choux. 

Pecquenard.  Dér.  de  Péquin. 

Peoquereau.  F.  de  Pécheraud. 

Peoqaerie,Peoqaeur.  Pêcherie, 
pêcheur  (oil). 

Pecquet.  1©  Dér.  de  Pee  :  ne  sa- 
chant rien  faire  (oc);  2«  genévrier 
(pequet,  oil). 

Pecqueur ,  Pecqueux,  Pé- 
oriaux,  Pècron.  Pêcheur  (oil. 
Nord).  Le  dernier  est  un  petit  pê- 
cheur (pecqueriau,  pecqueron). 

Pècrlaux,  Pécron.  Pécru.  i" 
Dér.  de  Pecqueur;  2o  dér.  de  Pècre  : 
vaurien  (Centre,  Poitou). 

Pedelaborde.  Pierre  de  la  borde, 
c'est-à-dire  Pierre  fermier. 

Pedemagnau.  Grand  pied. 

Pedesclaux.  Pied  mis  dehors 
(ped-esclos ,  oil) ,  c'est-à-dire  pied 
nud. 


Pei 

Pedezert.  l»  Pied  dépouillé  (ped- 
detertf  oc),  c'est-à-dire  pied  nud; 
20  forme  de  Pied  de  cerf.  Snmom 
de  coureur. 

Pedon.  Courrier  à  pied  (oc). 

Pedone.  Fantassin  (Italie). 

Pedrelli,  Pedretti,  Pedrlni, 
Pedroli.  Pedrolini,  Pedron,  Pe- 
drone.  Dér.  de  Pedre  :  Pierre  (Eap.). 

Peeters.  F.  de  Peters. 

Peffau,Peffaalt.  Qui  n'a  qu'âne 
jambe,  dont  le  pied  fault  (manqae). 

Peghaire.  Mesureur.  De  Peghe  : 
mesure  (oil),  fabricant  de  poix  (pe- 
gairos,  oc). 

PeghouB.  F.  de  Pegotu.  V07. 
Pegard. 

PegQn,Pegot,Pegout,Pegoiiz. 

M.  s.  q.  Pegard. 

Pegresse.  Paresse  (pigressa,  oc). 

Pegoard,  Peguet,Pegain.  Dér. 

de  Pegue  :  poix  (oil).  On  appelait 
pegous  et  pegoux  (oc,  oil)  ceux  dont 
on  ne  pouvait  se  débarrasser. 

Peigne  ,   Peigner ,   Peigney. 

Peintre,  enlumineur .  Olivier  de 
Serres  parle  des  ouvriers  imagers, 
peigners  et  autres  faiseurs  de  choses 
délicates .  Notre  peigne  s'écrivait 
plutôt  pingne  et  son  fabricant  s'ap- 
pelait pingnier. 

Peignian,  Peignon,  Peignot 
Dér.  de  Peigner.  Peignon  peut  être 
forme  de  Paignon  :  petit  pain  (oil). 

Peillard,   Peillon.   Poilu.  De 

Peil  :  poil  (oil).  Peillier  voulait  dire 
marchand  de  chiffons  (oil).  De  Peille: 
chiffon. 


Pel 

Pelsse,  Pelsson.  Poisson  (oc, 
oil). 

Peitavin.  Poitevin  (oc). 

Pelabout.  écorce-bois  {pela- 
hous,  oc). 

Pélagaud,  Pelagot.  Dér.  de  Pe- 
lage, nom  de  saint,  ou  Pelage  :  four- 
rure (oîl). 

Pelafosse.  écorce-hêtre  {pela, 
faus,  oc).  Voy.  Pelhcùtire. 

Pelage,  Pélagie.  Noms  de  saint 
et  sainte.  Du  grec  Pelagoi  :  mer. 

Pelaxme.  Peau  d'ftne,  tond-âne. 

Pelard.  Chevelu,  poilu.  De  Pel  : 
poil,  chevelure  (oc).  Le  bois  pelard 
(écorcé)  d'aujourd'hui  présente  un 
sens  contraire. 

Pelardy.  Poil  hardi.  Surnom  de 
hérissé.  Un  chevalier  nommé  Pel- 
fort  (12d2)  sur  son  sceau,  est  appelé 
Pilus  fortis  (poil  fort)  dans  une 
charte  latine  conservée  aux  Ar- 
chives nationales. 

Pelatane.  lo  Platane  (oil);  2° 
forme  de  Pelletan. 

Pelaux.  Pôle-ail,  économe,  rus- 
tique (pelau,  oc). 

Pelay.  F.  de  Pelage. 

Pelcef,  Pelcer,  Pelcerf.  Peau 
de  cerf,  écorche-cerf  (oil). 

Pelohat.  Peau  de  chat,  écorche- 
chat  (oil). 

Pelë.  Garni  de  fourrures  (oil). 

Pelecier.  F.  de  Pelissier. 

Pelegrin,    Pelegry.     Pèlerin 


Pel 


365 


(oc).  Les  Pelegry  de  Gascogne  por- 
taient d'azur  au  bourdon  d'argent 
accompagné  de  trois  coquilles  du 
même. 

Pelet.  Barbe,  poil  (oc). 

Pelgrain.  F.  de  Pelegrin  et  du 
nom  de  saint  Peregrlnus  (même 
sens). 

Pelhaistre.  lÊcorce-hêtre.  Voy. 
Pelafosse. 

Pelioier.  F.  de  Pelissier. 

Pèller.  lo  Fourreur  (oil),  écor- 
cheur  (Bret.)  ;  2©  f.  de  Peillier.  Voy. 
Peillard. 

Pelin.  lo  F.  flamande  de  Belin  ; 
2»  poilu.  De  Pelain  :  poil  (oil). 

Pelissier.  Marchand  de  peaux, 
préparateur  de  fourrures,  d'où  -ce 
vieux  quatrain  provençal  ; 

Barbier  sensa  glori. 
Non  tari  sensa  escritori, 
Peilissier  sensa  peou, 
Valoun  pas  nn  cascaveou. 

(Barbier  sans  vanité,  notaire  sans 
écritoire,  pelissier  sans  peau,  ne 
valent  pas  un  grelot.) 

Pellabaut.  écorce-bois  (pela- 
boêf  oc).  Un  chevalier  d'Auvergne 
(1257)  s'appelle  Pelaboc  et  Pelabosc 
dans  le  même  acte. 

Pellaprat.  Tond-le-pré,  faucheur 
(oc).  Pelar  Vherha  se  dit  toujours 
pour  I  couper  l'herbe  à  la  faucille  >. 

Pellard,  Pellassy.  Chevelu.  De 

Pel  :  chevelure  (oc). 

Pellat.  Chauve,  pelé  (oc). 

Pellaton.  Dér.  de  Pellat  ou  de 
Pelatier  :  peaussier  (oc). 


366 


Pel 


Pellaodin.  Dér.  de  Pellauder  ; 
(battre,  étriller),  ee  qui  avait  fait 
Appeler  pelauditr  le  barbier-étuviste 
(oil). 

Pellaumall.  écorche  les  bêtes  à 
cornes,  pille-troapeaux  (oil). 

Pelleoat,  Pelleohet.  l»  Peau  de 
chat  ;  2o  écorohe-chat  (oil). 

Pellecler.  F.  de  Pelissler. 

Pellegrin,  Pellegry.  Dér.  de 
Pelegrin,  Pelegry. 

Pelleno,  Pelleng.  Pâtis,  pe- 
louse, fosse  de  tanneur  {pelenCf  oo). 

Pelleport.  lo  Poll  de  porc  ; 
2o  épile-porc.  Surnom  de  charcu- 
tier. Ou  dit  toujours  jpelar  un  porc 
pour  dipiler  un  pore, 

Pelletan.  écorce-tan  (oc).  Sur- 
nom d'écorceur  de  chênes. 

Pelletereau,  Pelletreau.  Dévr 

de  Pelletier  :  fourreur. 

Pellevillain .  écorche-paysan , 
pille-campagnard.  Surnom  de  rou- 
tier (oil).  Le  nom  de  Beaupoil,  qui 
existe,  donnerait  à  penser  qu'il 
s'agit  ici  du  sens  contraire  (Poil- 
Vilain).  Mais  il  n'eu  est  rien.  Le 
vUlain  est  ici  le  villageois,  Pelle  est 
une  forme  dérivée  des  verbes  peler 
(écorcher),  ou  piller,  ou  poiller  qui 
s'est  dit  certainement  pour  arracher 
les  cheveux,  car  le  picard  a  conservé 
le  verbe  époillier  pour  épiler.  Ceci 
nous  est  prouvé  par  un  sceau  de 
1257  (Archives  nationales)  représen- 
tant un  chevalier  monté,  qui  traîne 
un  pauvre  diable  par  les  cheveux. 
Sur  la  légende,  on  lit  Jehan  Poile- 
vilein,  et  dans  l'acte  que  le  scel  au- 
thentique, le  nom  est  écrit,  comme 
toujours,  avec  une  variante,  Johan- 
nea    dictuê   PoillevUlain.  Pour   ne 


Pel 

rien  oublier,  ajoutoni  que  PoUeti- 
loin  fat  un  nom  de  monnaie  au 
moyen  âge. 

Pellevoisill.  Les  noms  de  Mal- 
vesln,  Mavesin,  Mauvoisin,  Beehi- 
gnevosin,  n'annonçaient  pas  dea 
hommes  commodes,  mais  Pellevoi' 
êin  (écorche-Yoisin,  pèle-voisin)  les 
surpassait  tous.  H  peut  aussi  von- 
loir  dire  originaire  de  PeUevoitk 
(Indre),  lieu  qu'habitait  sans  doute 
jadis  quelque  châtelain  dangereux. 

PeUier.  Pellin.  PelliBsier.  F. 

de  Pelier,  Pelin,  Pelissier. 

Pellisson.  Vêtement  fourré  (oil). 

Pellon,  Pelloquet,  Pellot,  Pel- 
lou,  Pellouz,  Pellaard,  Pelon, 
Pelot,  Pelon,  Peloux.  Poilu, 
velu,  et,  au  figuré,  d'aspect  inculte, 
de  tenue  peu  soignée.  Bzceptioa 
doit  être  faite  pour  Pelloquet,  qui 
vent  dire  pauvre,  chétif  (pelouqwt, 
oc).  Pelon  et  Pelou  sont,  surtout  su 
Midi,  des  péjon^ifs;  au  Nord,  ils  ne 
signifient  que  poilu.  Tous  ces  nome 
dérivent  de  Pel  :  poil  (oc,  oil). 

Pelooze .  Terrain  non  cultivé 
couvert  d'une  herbe  menue  (pelotue, 
en  vieux  français).  A  signifié  aussi 
duvetf  poil  follet.  Â  pu  être,  en  ce 
dernier  cas,  un  surnom  d'adoles- 
cent, comme  le  Jules  des  Grecs. 

Pelpel.  épile-poil,  écorche-poil 
—  Surnom  d'épileur  ou  de  barbier. 

Peltereau,  Peltier.  Dérivés  et 
forme  de  Pelletier. 

Peltzer.  Pelletier  (Allem.).  De 
Pelz  :  fourrure. 

Pelus.  F.  de  Pelons  (oo). 

Pelvey.  Abr.  de  Pellevé  (poil- 
levé).  Une  famille  de  ce  nom  por- 
tait dans  ses  armes  une  tête  i  che- 
veux hérissés. 


Pen 

Penant,  Penard,  Penas.  Pe- 
lUUBse,  Penaud.  Dér.  de  Pêne  ou  de 
Pener:  châtier,  tourmenter  (oil).  Cea 
noms  peuvent  recevoir  d'autres  in- 
terprétations.  Deux  sont  restés  dans 
la  langue  :  Penard,  avec  le  sens 
d'homme  cassé,  de  galant  vieilli,  et 
Penaud,  avec  celui  de  eonfus,  hon- 
teux. Autrefois  ,  penat  signifiait 
encore  gueux,  Penaut  et  Penasse 
rentrent  dans  le  même  ordre  d'idées. 
— Ptfncwfa  est  péjoratif,  comme  Pe- 
noê,  s'il  ne  veut  pas  dire  getiêt 
(Limousin).  Ce  serait  alors  un  nom 
de  lieu.  —  Penard  peut  être  de  plus 
an  coutelas  (oc)  et  un  plumet,  une 
Ugrette  (penare,  oil). 

Penanlle.  Habits  en  lambeaux 
{peneauix,  oil). 


.  Boche  verdAtre  (oc). 


Penohon.  lo  F.  de  Penjon  ; 
2»  éclose  de  moulin  (oil)  ;  8»  peigne 
(oc). 

Pendefer.  Tête  de  fer  (Bret.)? 
roc  de  fer  (oc). 


Peq 


367 


t.  Plume,  rocher,  fort  (oc), 
fourrure  (oil,  oc).  —  Aussi  faut-il 
considérer  comme  un  Jeu  de  mots 
le  blason  d'un  chevalier  albigeois 
de  1251,  Olivier  de  Penne  qui  por- 
tait une  plume  en  bande,  et  qui  da- 
tait ses  actes  du  château  de  Penne 
(rocher). 

Penet.  lo  Dér.  de  Pêne  ;  2o  petit 
pain ,  gâteau  (oil)  ;  3"  flèche  em- 
pennée (pennet,  oil). 

Penfontenio.  Têto  des  fontaines 
(Bret.),  c'est-à-dire  source. 

Penguilly.  Tête  du  revers,  c'est- 
à-dire  sommet  du  revers  de  la  mon- 
tagne (Bret.). 

Penioaud,  Penlgot,  Penissat, 


Penissau.  1°  Dér.  de  Peniaus  :  pe- 
tite bannière,  panonceau  (oil)  ;  2o 
dér.  dePeneaux  (haillons),  qui  a  fait 
autrefois  p  en wo/i .-  pauvre  (oil),  dont 
Peniêêat  et  Penieeeau  paraissent  des 
équivalents. 

Penjon.  Pigeon  (oil). 

Pennotier.  Tendeur  de  pan- 
neaux. On  dit  panneauteur  aujour- 
d'hui. 

Penner.  lo  Garde  champêtre 
(AU.)  ;  20  flls  unique  (Bret.): 

Penneret,  Penneroux.  Dér.  de 
Pennier  :  pannier  (oil). 

Penolet.  F.  de  Pernolet. 

Penon.  V»  Petite  bannière  (oil), 
petit  pied  (oc);  2o  f.  de  Pemon. 

Penot.  lo  Petit  pied  {penoti,  oc)  ; 
2o  f.  de  Peneau  ou  de  Pernot. 

Penquer,  Penqoler.  Chef-lieu 
{penn-kaer,  Bret.). 

Pensière.  Pensif  {peneier,  oc). 

Pépin,  lo  Nom  de  saint,  en  latin 
Pippinue,  du  vieux  nom  germ.  Pip- 
pin  (vii«  siècle),  que  FSrstemann 
fait  dériver  de  Pib  :  mouvement; 
2o  pépiniériste  (oil). 

Pepouey,  Pepujol.  Au  pied  de 
la  montagne.  De  Pe  (pied)  et  puy, 
pujol  :  montagne  (oc). 

Pequègnot.  Petit  (oil). 

Pèquereau ,  Péqaeor  ,  Pè  • 
queux.  Dér.  et  forme  de  Pêcheur. 

Pequet.  lo  Genévrier  (oil);  2'» 
dér.  de  Pec  :  méchant  (oil),  niais 
(oc). 

Pequlgnot.  Petit  (oil). 


368 


Per 


Pèquin.  lo  F.  de  Peehin  :  petit  ; 
2o  dér.  de  Pee,  Voy.  Péquet. 

Perard,  Forasse.  Peraad,  Pe- 
rault.  Dér.  de  Père  (Pierre,  oil). 
Pératae  Bignifiait  groêêe  poire  (oc). 

Peraadin,  Perannaa.  Dér.  de 

Péraudi  fonuc  de  Perroneaa. 

Peroaad.  Abr.  de  Pericand. 
Peroeron.  F.  de  Percheron. 

Peroeval,  Percevault.  Sor- 
uom  trÙB-aacien.  La  forme  Percival, 
qui  est  anglaise,  est  arrivée  de  Bre- 
tagne par  les  Normands,  dit  M. 
Lower,  et  je  trouve  en  eflfet  Perce- 
val  classé  parmi  les  surnoms  bre- 
tons do  M.  de  Courcy.  Le  sens  n'est 
pas  expliqué,  et  il  n'est  pas  très- 
clair.  Les  formes  val  et  vault  indi- 
quent bien  ici  un  vallon.  Perce  vient 
bien  du  verbe  percer  auquel  Littré 
assigne  paraer  comme  forme  bour- 
guignonne, ce  qui  achève  d'établir 
la  synonymie  de  Parseval.  Enfin, 
Pereevalat  Pereevaus  ne  font  qu'un, 
puisqu'une  charte  conservée  aux 
Archives  nationales  nous  montre 
un  chevalier  qualifié  Pereevauê  dans 
le  texte  et  Perceval  sur  le  sceau 
d'une  charte  de  1275.  Perceval,  Par- 
êeval,  Perseval  voudraient  donc  dire 
qui  pause  au  travers  du  val,  car 
percer  a  eu  ce  sens,  et  Rabelais  dit 
percer  un  fossé  dans  le  sens  de  tra- 
verser. 

J'avoue  cependant  que  je  hasarde 
cette  explication  sans  être  séduit. 
La  forme  Pars-val  ou  Psrs-val  :  val- 
ion  bleu  (on  a  dit  pars  et  pers  en 
langue  d'oll),  vaudrait  peut-être  la 
peine  d'être  étudiée.  On  a  bien  dit 
VaublaJie  et  Nerval  (val-noir). 

Perchaud,  Perohet,  Perchel- 
let,  Perohin.  Abr.  de  Perrocheau, 
Perrichet,  Perochel,  etc.  Exception- 
nellement, on  doit  tenir  compte  du 


netmtLnàperehinut  (iiB]nobile,tnuui, 
e'est-à-dire  :  raide  eonnne  uib  per* 
ehe)  ;  da  ehampenoiaixreftelltf  :  per- 
che, poisson.  Il  ne  faut  pas  oublier 
non  plus  que  perekot  a  signifié  pi^w 
(oil).  Ici,  eomme  en  beaneonp  de 
cas,  on  ne  pent  qa'indiqaer  les  pos- 
sibilités sans  choisir,  ear  je  n'ai 
point  fini  ma  nomenelatnre.  h% 
Bretagne  noos  oflRre  encore  loi 
peréhen  (maître,  propriétaire),  qni  s 
pu  faire  Perehin.  Enfin,  à  Lille,  m 
appelle  pereftêlle  la  persicaire,  i 
eaose  de  sa  eonleor  bleue  (perche  u 
dit  pour  perse  en  Picardie  et  en 
Flandre).  —  Total  :  six  sens  dont  le 
dernier  n'est  pas  à  dédaigner,  car 
les  Champenois  appellent  aussi  per- 
einette  le  blnet  des  champs. 

Peroilliè.  Bleui  (de  Pers,  bleu), 
que  nous  retrouvons  dans  leperMi 
du  fromage  de  Roquefort  dont  les 
moisissures  lui  conviennent  à  mer- 
veille, ear  elles  sont  blenâtres  et 
n'ont  rien  du  vert-persil. 

Peroin.  1«  F.  do  Persin;  fo  bien, 
de  Percinet  :bleu  (Champ.). 

Perderiset.  F.  de  Perdriset. 

Perdlgoler.  Chasseur  de  perdrix 

(oc). 

Perdonnet.  Dér.  de  Perdon, 
nom  de  saint,  qui  est  nne  forme  de 
Pardon. 

Perdriaa,  Perdrlel.  l»  Perdresn 
(oil)  ;  2o  pierrier,  machine  de  jet 
(oil). 

Perdrier,  Perdrienz.  Chassear 
de  perdrix  (oil). 

Perdrigeon.  Perdxiget,  Per* 
drillat,  Perdrizet.  Petit  perdreau 
(oil).  La  prune  dite  aujourd'hui 
perdrigon  s'appelait  perdigoine  an 
XYi«  siècle. 


Per 


Per 


369 


».  I«  Abr.  de  Pierre  (oil).  De- 
puis U  Bretagne  Jusqu'à  la  Nièvre, 
il  y  a  beaacoap  de  lieux  dits  êoirU 
Pire.  L'abbaye  de  Saint-Père  de 
Chartres  était  célèbre  ;  29  le  sens 
•etnel  (père)  peut  auesi  être  admis, 
mais  exceptionnellement» 

Pereira,  Pereire.  !<>  Plerrier, 
machine  de  Jet  {pereirai ,  oc)  ; 
80  poirier  (Portugal);  2o  carrière 
{peiriera,  oc). 


Pierre  (Bsp.). 


Peret,  Perey,  Pareyon,  Peri- 
oand,  Parichard,  Perlohon,  Pe- 
richot,  Perldon.  Dér.  de  Père 
(Pierre)  et  de  Perie  :  Pierre  (Bret.). 

P6rier.  1«  Dér.  de  Père  (Pierre)  ; 
in  poirier  (oc). 

Perlgaod.  l»  F.  de  Perleaod; 
8o  pierraille  {peirigal,  oc). 

Perigneau,  Perignon.  Dér.  de 
Périn  (Pierre).  Au  xyi«  siècle,  à 
Amiens,  Perrine  se  disait  Perrigne. 

Perillio.  Périlleux  (oo). 

Perllle.  MU  en  péril  (oil). 


U  1©  F.  de  Père  (Herre)  ; 
2»  grande  salle,  escalier  (oil).  Ce  der^ 
nier  sens  est  exoeptiennel. 

Parinard  ,  Perinand  ,  Perl- 
naaa,  Perinet,  Perinon,  Pexi- 
not.  Dér.  de  Perin. 

PeriBiM.  Dér.  de  Père. 

Perken.  Pierre  (Angl.)* 

Perlet,  Perlin,  Perlot.  Dér.  de 
Perrel  (Pierre). 

Pamard,  Pemel,  Pemelet, 
P«niallo,P«m«t,  Pamatte,  Par- 


netty,  Pamey,  Pemioha,  Par- 
nier,  Pemin,  Pemolet,  Pemon, 
Pamot,  Pamotta ,  Parnoud , 
Pemoux.  Dér.  de  Perrin  ou  de 
Perron.  Femelle  est  an  nom  de 
sainte,  en  latin  JPetronilîa,  Permet 
bigiiifiait  aussi  baronnet  (oil,  Angl.). 

Parochaau,  Paroolial,  Paro- 
deau,  Perodil.  Dér.  de  Perot  et 

Perod.  Je  ne  crois  pas  qneperoche  : 
paroisse  (oil)  ait,  m  ilgré  les  apparen- 
ces, contribué  à  la  formation  des 
deux  premiers. 

Paroi.  Chaudron  (oc). 

Pteon.  lo  Dér.  de  Père  (Pierre); 
2o  f.  de  Perron  :  gaillard,  drôle  de 
corps  (oc)  ;  S*'  except.,  oie  (oil). 

Peronin,  Peronnauz,  Paron- 
neau,  PeroBnet,  Péronny.  Dér. 
de  Pérou. 

Perot.  1°  Dér.  de  Père  (Pierre); 
2»  exceptionnellement,  gros  arbre, 
baliveau  (oil). 

Perotte,  Perottet,  Perottin. 
Dér.  de  Perot.  Perotte  a  pu  signifier 
exceptionnellement  pierre,  poire, 
pelote  (oc). 

Paron.  l»  Dér.  de  Père  ;  2o  m.  s. 
q.  Peyrou. 

Perpère,  Perperaau.  l**  Terrain 
communal  {perpètre,  oil)  ;  2°  pau- 
pière (perpera,  oc). 

Parquin.  Pierre  (flam.,  Angl.). 

Perrard,  Parras,  Parraad, 
Perrault,  Perreaa.  Perrein, 
Perrel.  Dér.  de  Pierre^  moins  Fer- 
ras :  poirier  sauvage  (oc). 

Parray,  Perrë,  Parréa.  N.  d.  1. 

pierreux  (oil).  La  perrie  était  une 
chaussée  pavée. 


16. 


S70  For 

Perrel.  Dér.  de  Pierre. 

Perrelet,   Perrenot.   Dér.   de 
P.errel  et  Perrin. 

Perret,    Perreton.    Dér.    de 

Pierre. 

Perretiae.  Nom  de  saint,  en  latin 
Petroeuê.  De  Petruê  :  Pierre. 

Perrenz.  N.  d.  1.  pierreux. 

Perrey.  F.  de  Perrier  :  carrier, 
carrière,  poirier,  pierrier  (machine 
de  jet)  et  servant  de  pierrier  (oil). 

Perriat,  Perriau,  Perrlchet, 
Perrichon.  Dér.  de  Pierre. 

Perrier.  Voy.  Perrey, 

Perrière.  Carrière,  machine  de 
jet  (oil). 

Perrilliat.  !<>  Dér.  de  Perriat; 
20  mis  en  péril  {perWiat,  oc). 

Perrin.  Dér.  de  Pierre. 

Perrinel,  Perrinet,  Perrinon. 
Perrinot.  Dér.  de  Perrin. 

Perriquet.  Dér.  de  Perric  : 
Pierre  (Bret.). 

Perrochat,  Perrocheaa.  Dér. 
de  Perrot. 

Perrodin,  Perrodon.  Dér.  de 

Perrod. 

Perrollaz.  Chaudronnier.  De 
P«roI  :  chaudron  (oc). 

Perron,  lo  Dér.  de  Pierre.  Tous 
ces  dérivés  '  avaient,  comme  je  l'ai 
dit  déjà,  une  valeur  plus  familière 
et  amicale  que  diminutive.  Ainsi  un 
texte  de  Gautier  de  Coinsi  nous 
montre  un  fidèle  priant  oaint  Pierre 


qu'il  appelle  Perron.  Voy.  Pefre»; 
2o  groêêe  pierre  (oil),  comme  le 
prouve  le  nom  de  Duperron  ;  9* 
gaillard  (oc). 

Perronneau,  Penronnet.  Dér. 
de  Perron. 

Perroaaier.     Poirier     sauvage  , 
(jperruaeier,  oc). 

Perrot.  Dér.  de  Pierre. 

Perrotin,Perroton,Perrotttt 
Dér.  de  Perrot. 

Perroud,  Perroadon,  Dér.  de 
Pierre  (Est,  Suisse). 

Perrouz.  !<>  Dér.  de  Pierre;  f> 
f.  de  Peirouê  ;  pierreux.  N.  d.  1. 

Permohant,  Permotae,  Ptr* 
ruohetti,Perruohet,Perrachoii, 
Permohot.  Encore  des  formes  de 
Pierre  (Bourgogne,  Comté).  Lear 
souche  Perruche  a  servi  A  baptiser 
un  oiseau  bien  connu.  De  mém« 
pour  Perroehet  qui  me  paraît  avoir 
fuit  perroquet.  Je  suis  ici  l'avis  de  Mé- 
nage, et  non  celui  de  philologaei 
plus  érudits  qui  semblent fiaire  fausse 
route  en  faisant  dériver  perruche  et 
perroquet  de  perruque.  Pourquoi  le 
perroquet  ne  serait-il  un  petit  Pierre, 
comme  le  moineau  qui  est  déjà 
Pierrot  ?  N'avons  -  nous  i>a8  aossi 
Margotf  la  pie,  Jacques,  le  geai,  et 
bien  d'autres  encore  ?  En  pareil  cas, 
l'analogie  des  exemples  est  la  meil- 
leure des  preuves. 

Pers.  lo  Bleu  de  toutes  nuances, 
depuis  le  bleu  violet  jusqu'au  blea 
azur  (oil);  S»  maigre,  perdu,  égal 
(oil). 

PemeU.  F.  de  Persil. 
Perseval.  Voy.  Pereeval. 

Persignat,  Persil,  Persillard. 


Porain,  Peitdnet.  Dér.  de  Pierre, 
nom  de  saint,  et  de  Per»  (bleu).  Pev 
tin  voulait  dire  pérêil  (oii),  mais  ce 
•ens  paraît  moins  probable.  PerHn 
peut,  en  effet,  Atre  aussi  bien  nue 
abréviation  de  P^rûsin(Pierre).Yoy. 
Perasin, 

Per8on,Per8onnaz,  Personne. 
lo  Dér.  de  Pierre,  comme  Pierson  ; 
2o  Curé,  recteur  de  paroisse,  bénéfi- 
cier, li»  finale  os  est  du  Midi. 

Personnië,  Penonnier.  Asio- 
eié,  eopartageant  (oil). 

Perssln.  Abrév.  de  Périssin 
(Pierre). 

Pertat,  Pertet.  F.  de  Prêtât, 
Pretet. 

Perthol,  Perthois,  Perttrait, 
Perîiny.  F.  de  Pertuis. 

Paitrand.  F.  de  Bertrand. 

Pextois,  Pertuiiot,  Pertns, 
Pertusot.  Trou,  ouverture,  passage 
d'éelnse,  défilé àemonUkgn%  détroit 
de  mer  (oo,  oil). 

Pem,  Pemanx,  Penune.  !<> 
Poire  sauvage  (peruêfperuêêa,  oc)  ;  2» 
dér.  de  Pierre,  comme  Peyrusse. 

Peaoadère,  Pesoara.  Pêcherie 
{peae€uU)ira,  peêcaria,  oc). 

Pescatore.  Pécheur  (Ital.). 

Peachard.  loSens  de  Peschon; 
80  couleur  de  fleur  de  pécher  (oil)  ; 
8»  bigarré  (Bret.). 

Pescheux.  Pêcheur  (oil). 

Pesohler.  Vivier,  étang  (oil). 

Peaohon,  Peaohot.  !<>  Petit  poi- 
son (oil)  ;  90  f.  de  Pechou,  Pechot. 


Pat  37  i 

Pesme.  Trés-méchaat  (oil). 

Pesne.  Bssuie-mains  (oil). 

Pesquet.  loDér.  àePes^e  :  lam- 
beau; 20  m.  s.  q.  Peschon. 

Peesard.  Dér.  de  Pesse. 


.  Peuplier,  pieu  (oil). 


Pesse.  lo  Peuplier,  pin,  pieu  (oil')  ; 
2»  forme  de  Pes  :  colline  (oc). 


.  Poisson,  glandée,  écha- 


las  (oil;. 


Pessonneau.  l»  Dér.  de  Pesson  ; 
20  f.  de  Peêêonnier  :  piéton  (oil). 

Pestât,  PesteL  Pieu,  pilon 
{peitax,  peetel,  oil). 

PestiUat.  Pilé,  écrasé.  De  Pe»- 
teiller  (oc). 

Pestre.  Pâtissier^  boulanger(oc). 

Petaud.  lo  Fantassin,  picton 
(oc)  ;  2o  Poitevin.  Une  locutiou  bleu 
connue  :  «  la  cour  du  roi  Petaud  >, 
se  dit  en  latin  Petavii  rtgiê  euria. 
Petavii  ressemble  fort  à  PictavUif 
qui  veut  dire  du  Poitou.  D'autre 
part,  Peitau  se  dit  pour  Poitou,  dans 
ranclenne  langrue  d'oc. 

Peteau,  Peteauz.  M.  s.  q.  Pe- 
taud ou  Pestel. 

Petel.  F.  de  Pestel. 

Peter.  Pierre  (AU.,  Angl.). 

Petersen.  Fils  de  Pierre  (flam.). 

Petet.  Douillet,  délicat,  petit 
pied  (oc). 

Petetin,Petetot.Dér.  de  Petet. 


372 


Pat 


Pèthe,  Pethiard.  Pethlon. 
Dér.  de  Petha  :  poitrine  (oc).  Sur- 
noms de  torses  larges.  Sans  Vh,  je 
leur  supposerais  le  sens  de  Petiard. 

Petiard,  Petieaa,  Petiet.  Dér. 
de  Petit. 

Pétillât,  PetilUot,  PetiUon. 
Petillot.  Dér.  de  PeteilUr  :  piler, 
foulesi  battre  (oil). 

Petin.  Petit  pied  (pedin,  oe). 

Petiot,  Petitot.  Dér.  de  Petit. 

Petitolerc.    Enfant    de    chœur 

(Nord). 

Petitdemange,  Petitmangin. 

Petit  Dominique. 

Peton.  Petit  pied,  dernier  né 
d'une  nombreuse  famille  (oc). 

Peter,  l»  Chariot  (oil)  ;  2©  abr. 
de  Pettor  :  boulanger  (oc). 

Petot.  Petit  pied  (Nord). 

Petouraad.  F.  de  Pastoureau. 

Petre.  lo  Ces  tPefcr  écrit  confor- 
mément à  sa  prononciation  étran- 
gère ;  2"  except.  :  paresseux  (Nor.). 

Petrement.  F.  de  Petermaun. 

Petrecniin.  Fils  de  Pierre 
(flam.). 

Pétrin,  Petron.  Dér.  de  Petre. 

Petrus ,  Petry.  F.  latines  de 
Pierre. 

Pettel,  Pettelot,Pettez.  Pilon 
(peatel,  peatax,  oil). 

Petton.  F.  de  Peton. 

Pettoux.  Surnom  de  flatueuee 
apparence,  mais  de  cause  parfois 


plus  variable  qa*on  ne  saandt  le 
supposer.  Ainsi  appelait-on  pettour, 
dit  Barbazan,  un  feudataire  qui,  à 
Nofil,  jouissait  du  pririlége  de  péter 
une  fois  par  an  devant  le  roi  d'An- 
gleterre. 

Peubre.  Pauvre  {pauhre,  oc). 

Peuoh.  F.  de  Pech  (colline). 

Peaohant,  PmiGhet,  Peuchot 
Dér.  de  Peuch. 

Pedef er.  Pieu  de  fer,  colline  de 
fer  (oil).  De  Peu  :  colline  (oil).  Sm- 
nom  de  mine. 

Peudouz.  Opposé  de  Ledonx. 

Peule^ey,  Peulvè.  Poil  levé, 
hérissé.  De  Peu  :  poil  (oil). 

Peaple.  Peuplier  (oil). 

Peut.  Laid  (oil)  ;  eolIine(j»»8,  oc). 

Peotat,  Pentot.  Dér.  de  Peat. 

Peavergne.  Colline  des  sai- 
nes (?). 

Peuvrier.  épicier  (oil). 

Pey.  Pierre  (oc).  Il  y  a  deux 
Saint-Pey  dans  la  Gironde. 

Peyohand.  Dér.  de  Pegéh'.foh- 

son  (oc). 

Peymal.  F.  de  Paymal. 

Pesrral.  Carrière  (oc). 

Peyrsurd.  lo  Terre  siliceuse  (oe); 
2o  dér.  de  Peyre  (Pierre). 

Pejrrat.  Masse  de  rochers,  oonr 

(oc). 

Peyre.  l**  Pierre,  nom  d'houme 
(oc)  ;  2o  pierre,  roc. 


.  Boo  erensé  (oc). 


Phe 


373 


Bire,  PesrraUe.  Petit  roc, 
(oc). 

enègre.  Roc  noir  (oc). 

ère  ,   Pesrrièra.  Carrière 

ln.lo  Dér.  de  Pierre  (Peyre)  ; 
in  (oc). 

61.  Chaudron  (oc). 

olle.  N.  d.  1.  pierreux. 

on.  Sens  de  Pierron.  Il  est 
donné,  dans   le  Midi,  aux 
ïgéBj  chefs  de  famille. 

ranU,  Peyroxmet,  IPey- 
1.  Dér.  de  Pejron. 

"Ot.  Sens  de  Pierrot. 

xmlx.  Lieu  pierreux. 

'Otel.  Dér.  de  Peyrot.  Le 
>minin  Perrotte  se  dit  en 
d'oc  Peiroutouna. 

rouBe,  Pesrroiix.  Lieu  pier- 

rao.  Lieu  empierré.  De  Pei- 
empierrer  (oc). 

i8on.  Poisson  (oil). 
;al.  Poitou  {PeiiaUf  oc). 
ATin.  Poitevin  (oc). 
tel,  Peythlea.  Poitou  (oc). 
trlgnet.  Dér.  de  Peptrina: 

B  (oc). 

ird,  Pezardy,  Pez«nd,Pe- 
»n>n,  Pezot,  Pezoa.  lo  Dér. 


de  Pes  que  le  Martyrologe  de  Chas- 
telain  donne  dubitativement  comme 
une  forme  de  Pierre  qui  se  dit  effec- 
tivement Pezr  en  breton  ;  2<»  dér.  de 
Pez  :  paix,  tranquillité  (oil)  ;  3o  dér, 
de  Pez  :  pois  chiche  (oc),  qui  a  fait 
pezeau  :  champ  de  pois.  —  Pezon  et 
Pezo  signifient  aussi  fantasêin  (oc). 

Pfatf .  Prêtre  (Allem.). 

Pf  effer,  Pf  elferle,  Pf  eiff  er.  Fi- 
fre, siffleur,  petit  fifre  (Allem.).  Le 
sens  de  Pfeffer  :  poivre,  est  excep- 
tionnel. 

PfeU.  Flèche  (Allem.). 

Pfennlng.  Denier  (Allem.). 

Pfilfer.  Sens  de  Pfeffer. 

Pflster.  Boulanger  (Allem.). 

Pflager.  Administrateur,  bien- 
faiteur (Allem.). 

Pflager.  Laboureur  (Allem.). 

Pfitzer.  F.  de  Pflster. 

Pfund.  Demi-kilo  (Allem.). 

Phalempin.  K.  d.  I.  (Nord). 

Phalipaa,  Phalipon,  Phalip- 
pon.  Dér.  de  Philippe.  « 

Pharon,  Pharoux.  F.  de  Faron 

(nom  de  saint)  et  Faroux,  qui  vien- 
nent des  vieux  noms  germ.  Faro 
(latin)  et  Farulf,  dér.  de  la  souche 
Far  :  aller,  marcher.  Ils  paraissent 
dans  les  textes  dès  658  et  690. 

Phelebon.  F.  de  Phalipon. 

Phelion.  Abr.  de  Phelizon  ou 
Pholipon. 

Phelippe.  F.  de  Philippe. 


874 


PU 


Phellnm,  Phelisot.  F.  de  Feli- 
son,  Felizot,  dér.  de  Félix. 

Phellion.  Abr.  de  Phelixon  ou 
Phelipon. 

Phèta.  Fétu.  Surnom  d'homme 
frdle. 

Philarète.  Voy.  Chaslea, 

Phllbert,  Philebert.  Nom  de 
saint,  en  latin  Phaihertut,  du  vieux 
nom  germ.  Filibert  (sens  Inexpli- 
qué), 604. 

Philip.  Philippe  (Ângl.). 

Philipart,  Philipeaa,  Phili- 
pon,  Philipot.  Dér.  de  Philippe. 

Philippe.  Nom  de  saint,  du  grec 
Philos-ippoê  (ami  du  cheval). 

PhiUppeau.  Philippet,  Philip- 
pon,  Phllippot.  Dér.  de  Philippe. 

Philips.  Fils  de  Philippe  (Angl.). 

Philippsohxi.  Fils  de  Philippe 
(AUem.). 

Philis.  Abr.  de  Philips.  Gomme 
nom  do  femme,  il  voudrait  dire  ro- 
seau (grec). 

Phipps.  Abr.  de  Philips. 

Phorxnion.  Nom  grec  signifiant 
pttit  panier. 

Phulpin.  F.  de  Philpin,  dér.  de 
Philippe. 

^  Piacentini.  De  Plaisance  (Ital.). 

Pialat.  lo  Sans  poils  (oc);  £<>  dér. 
de  Pialler  :  boire  fortement  (oil). 

Plat.  1°  Nom  de  saint  flamand, 
en  latin  Piatuê  (purifié);  2o  petite 
pie  (oil). 


Fio 

Pian,   Piand,  Pianlt.  Petite 

pie  (oil).  Ce  sens  me  paraît  préfé* 
rable  A  celui  de  poil  (oc)  et  de  jmo» 
(oil). 

Piaaœllier.  Homme  vierge,  oq 
suborneur  de  flUes.  De  PiaueMt: 
pucelage  (oil). 

Pibalot.  lo  Peuplier  (p»&ale,j»i- 
houl,  oil,  oc)  ;  20  anguille  (piftole, 
Poitou). 

Pio.  Blanc  et  noir  (oc).  Outre  lei 
sens  connus  (montiMgrno,  pioehe), 
c'est  aussi  un  nom  de  saint  {Pieo  en 
italien,  Pieque  en  français,  en  latin 
pieui  :  pivert,  oiseau). 

Pioaase.  Pioche  (oc). 

Pioat,  Pioaad,  Pioanlt,  Pi* 
caat.  Dér.  de  Pie:  blanc  et  noir 
(oc).  Les  dindons  s'appellent  jneouiU 
en  Normandie. 

PiooJni,  Piccolo.  Petit  (Ital.). 

Piohard,  Plohat,  Piohand,  Fi- 
chant. Dér.  de  Piech  :  mont,  cot 
Une  (oc). — Piehaut  se  dit  en  Langue- 
doc pour  haute  montagne  comme  Pn- 
jaul  et  Pujol.  Pichard  peut  venir  de 
picher,  pichar  :  piquer,  creuser,  pis- 
ser (oil,  oc). 

Piohelin.  lo  Dér.  de  Pieeh  :  col- 
line (oc)  ;  2o  douillet  (Maine). 

Piohenet,  Piohenot.  Dér.  de 
Piehkn  (petit). 

Picherè,  Piohereau.  Dér.  de 
Picher  :  cruche  (oil). 

Pichet.  Colline  {piechet,  oc), 
cruche  (oil). 

Pichevin.  Pisse-vin.  —  Surnom 
de  grand  buveur. 


Pld 

Ploiilo,  Plohon,  Ptohot,  Pi- 
àhou.  1»  Petit  enfant,  mince,  nou- 
veau-né (oc)  ;  20  dér.  de  Piehê  :  pie, 
Diane  et  noir.  —  Pichon  eat  aussi  un 
nom.  de  saint,  en  latin  Pido, 

PlooU,  Pioolo.  Petit  (Ital.). 

Pioolller.  Piochenr.  De  Pieola  : 
pioche  (oc). 

Picon,  Picot,  Piooa.  Dér.  de 
Pie  (nom  de  saint),  ou  pie  :  pioche, 
pie,  pivert.  ^  Su  Bretagne,  pikou» 
vent  dire  aussi  ehoêêieux.  Picot  veut 
dire  aussi  dinéion  en  Normandie. 

Picq.  F.  de  Pic. 

Pioqae.  Outre  le  sens  connu, 
e'est  un  nom  de  saint,  en  latin  Pieu* 
(pivert). 

Pioqaenard.  Piquier  (pieque- 
naire,  oil). 

Picquet.  Dér.  de  Pic.  Voy.  Piquet. 
Un  chevalier  Piecuet  est  nommé  de 
pede  eoeto  (du  pied  cuit)  dans  une 
«harte  latine  de  1253  (Archives  na- 
tionales). Bayard  porta  le  surnom  de 
Piquet  dans  sa  jeunesse,  parce  que 
la  première  fois  qu'il  parut  à  cheval 
devant  le  roi,  les  pages  lui  crièrent 
plusieurs  fois  piequen,  picquex.  Le 
eheval  avait  sans  doute  besoin  de 
l'éperon. — Pour  ce  qui  nous  occupe, 
ce  trait  montre  une  fois  de  plus 
combien  il  est  difficile  de  tout  ex- 
pliquer. 

Pioqaot.  lÊpée  (oil). 

Pictet.  Dér.  de  Picte  :  Poitevin 
(oil). 

Pictot.  Poitevin  {Pictauê,  oc). 

Pidanwt,  Pidansat.  Dér.  de 
Pidanêa:  miséricorde,  compassion 
(oc). 


Pie 


375 


PidoG,  Pidot,  Pidou,  Pidoiiz. 

F.  de  Pis  d'oe  et  Piê  d^oue  (poitrine 
d'oie ,  oil).  Surnoms  qui  se  ren- 
contrent souvent  dans  le  Livre  de 
la  taille  de  Paris  de  1292. 

Piedagnel.  Pied  d*agneau,  pied 
faible. 

Piedefert,  Piedfer.  Pied  de  fer, 
surnom  de  bon  marcheur. 

Piedelea,Piedlea.  Pied  de  loup, 
pied  léger. 

Piedoie ,  Piedoz.  Pied  d'oie, 
pied  large. 

Piedqoin.  Pied  de  chien,  pied 
léger. 

Piedsooq.  Bien  que  eoeq  (chaus- 
sure) soit  assez  ancien,  je  verrais 
plus  volontiers  ici  pied  de  soeque  : 
pied  de  souche  (oc).  Surnom  de  gros 
pied. 

Pielfort,  Piefort.  Gros  pied 
(oil). 

Pieffroox.  Fifre.  DePi#re  (oil). 

Piegard,  Piegart.  Pied  d'oie. 
Voy.  Gard,  Piedoie. 

Plegot.  Pied  de  coq  (gau).  Sur- 
nom de  jambe  grêle.  Ou  appelle 
toujours  Jambe  de  coq  celle  qui  n'a 
pas  de  mollet. 

Piegu,  Pieguet.  lo  Pied  aigu, 
pied  pointu.  Surnom  d'homme 
chaussé  à  la  poulaine;  2°  nom  de 
lieu  (Basses-Alpes);  abr.  de  pieeh- 
égut  :  mont  aigu  (oc).  Pieguet  peut 
être  une  forme  de  Piecuet.  Voy. 
Picquet, 

Piel.  to  Poil  (oc)  ;  ao  longue  col- 
line (jpiela,  oc). 


376  Pie 

Pialard.  Dér.  de  Piel. 

Piellion.  Pied  de  lion. 

Pierèe.  Chaussée  pavée  (oil). 

Pieret,  Pierlet,  Ptorlot,  Ple- 
ron,  Pierot.  Dér.  de  Pierre. 

Pl«rpont.  Pont  de  pierre. 

Plerquin,  Pierrord,  Pierrat. 
Dér.  de  Pierre.  I«e  premier  vient 
du  Nord. 

Pierre.  Nom  de  saint,  en  latin 
Petruê.  Son  histoire  est  ainsi  don- 
née par  le  Dictionnaire  de  Tré- 
voux :  c  Le  premier  qui  ait  porté  ce 
nom,  est  êaint  Pierre,  apôtre  de 
Jésus-Christ.  Ce  saint  se  nommait 
Simon.  André,  son  frère,  l'ayant 
amené  à  Jésus-Christ,  le  Sauveur 
lui  dit  :  Vous  itea  Simon,  fil»  de  Jo- 
wu  ;  vous  uouê  nommerez  Céphaa  (ce 
qui  signifie  Pierre,  ajoute  saint 
Jean,  qui  rapporte  ceci  dans  son 
Évangile,  ch.  I,  v,  4A).  Jésus-Christ 
lui  confirma  encore  ce  nom,  et  lui 
apprit  plus  particulièrement  la  rai- 
son pour  laquelle  il  le  lui  avait 
donné ,  lorsque  ce  saint  apôtre 
ayant  confessé  la  divinité  de  son 
maître,  et  ayant  dit  :  Vou»  été»  le 
Christf  le  Fila  du  Dieu  vivant,  Jésus 
lui  répartit  :  Vous  ëtea  heureux,  Si- 
mon, fils  de  Jonaa.  Et  moi  Je  voua  âia 
que  voua  itea  Pierre,  que  sur  cette 
pierre,  je  bâtirai  mon  Êgliae. 

«  Pierre  a  donc  été  fait  du  grec 
rs-cpa,  une  pierre,  un  rocher,  pour  ex- 
primer celui  de  Cépha,  que  Jésus- 
Christ  donna  à  ce  saint,  et  qui  fid:: 
eu  hébreu  une  allusion  bien  mieux 
marquée  qu'en  grec  et  en  latin.  » 

Il  ne  faut  pas  oublier  que  aaint 
Pierre  passait  pour  le  plus  puissant 
des  saints,  pour  le  gardien  du  para- 
dis. Aussi,  son  patronage  fut  tou- 
jours de  mode  ;  TÉglise  honore  cent 
seize  saints  nommés  Pierre. 


Pierredon.  l»  Montagne  ronde 
(pierdoun,  oc)  ;  9»  dér.  de  Pianet, 
oomme  Perredon  dérive  de  Perret. 

PierresoB.  Fils  de  Pierre  (Est, 
Allem.). 

Pierrot,  Pierrin,  Pierron, 
Pierrot.  Dér.  de  Pierre.  Voy.  /Vr- 
ron, 

PierragiMS.  !<>  N.  d.  l.  empierré. 
De  Peiruguar  :  empierrer  (oc); 
S«  Pierre-Hugues. 

Pierson.  Abr.  de  Pierreson. 

Piet.  Dér.  de  PU  (pieux)  onde 
pie  (oc). 

Piètrement,  Pietrequln,  Pie- 
treson.  Dér.  de  Pierre  (Nord}. 

Pietri.  Pierre  (lUl.). 

Piette.  lo  F.  de  Pieatre  :  alerte, 
vif  (oil);  ou  Piètre  :  pauvre,  pi- 
toyable ;  2o  canard  sauvage  (oil) 
Champ.). 

Piffard.  Dér.  de  Pifi're  :  flfre  (oU), 
gros,  replet  (oc). 

Piffaretti.   Piffaut ,  Piffert. 

Fifre.  (Voy.  Piffard.)  —  Le  premier 
vient  du  pifferetto  italien.  Le  der- 
nier rappelle  le  Pfeiffer  allemand. 

Pittorcat.  Mont  fourcha,  pied 
fourchu  {jfie-foreat,  oo). 

Plffoux.  Fifre.  Voy.  Piffrwat. 

Pigaoe.  Houe,  cognée  (pig€uaa, 
oc). 

Plgache.  !<>  F.  de  PIgace;  2» 
pointe  de  terre,  ornement  de  robe 
en  forme  de  pointe  (Norm.,  oil). 

Pigal,  Pigale,  Pigalle,  Pigal- 

let.  Tache,  hlgmrTVire{pigalfPigaJka, 


va 

oe).  Samom  de  Tisaget  taeMe  de 
rouiwears. 

Pigat.  H&rqnô  de  petite  vérole 
(oc). 

Piganlt.  F.  de  PigaU 

Pige.  Taehe  de  roossenr  {pigea, 
oc). 

Pigealre,   Pigeard,  Pigeât. 

Taché  de  ronssears  (oc). 

Pigeau.  Noir  et  blanc,  rouge  et 
blanc  (Poitou).  Surnom  de  visages 
grivelés  ou  de  chevelures  grison- 
nantes. 

Piget.  Dér.  de  Pige. 

Pignard.  l»  Qui  pleure,  qui 
gronde  (Ouest)  ;  2°  dér.  de  Pigne  : 
(peigne),  quia  fait  pigné  :  ajusté,  co- 
quet (cil);  So  dér.  de  Pigne  :  pomme 
de  pin  (oc). 

Pignatelli.  Petit  pot  (Ital.). 

Plgnerot,  Pignauz,  Pignier. 

Fabricant  de  peignes,  oardeur  de 
Uine  (oil). 

Plgnet.  Pin  sauvage,  peigne, 
ehampignon  (oc). 

Pignon,  PIgnot.  !<>  Amande  de 
pommes  de  pin  (oc);  So  dér.  de 
Pigne  :  peigne  Coil). 

Pigny.  Plantation  de  pins  (?).  N. 
d.  I. 

Pigoreau.  !<>  Grand  chemin  (pi- 
goriau,  oil)  ;  2©  dér.  de  Pigour  :  fa- 
bricant de  mesures  (oil). 

Piguenet,  Pignet.  Dér.  de  Pi- 
gne :  picoté,  tacheté  (oc). 

Pljon.  Pigeon  (oc). 


PU 


377 


Pilate,  Pilatte.  Long,  cfBan- 
qué  {pilata,  oc).  Allusion  au  pilier 
dit  pilastre  ;  2«>  chauve,  large  col- 
line {pielat,  oc). 

Pilet.  lo  Javelot,  trait,  pilon, 
piller,  pieu  ferré  (oil)  ;  2°  dér.  de 
PU,  forme  flamande  du  nom  de 
saint  Peregrln. 

Pillais.  Porte-cierge,  bâton  de 
sapin  peint  et  orné,  sur  lequel  on 
portait  le  cierge  aux  processions 
{pilléêt  oc). 

Pillard,  lo  Surnoms  de  soldats, 
quand  ils  n'ont  pas  été  des  dérivés 
de  Pille  :  argent  monnayé  (oil).  Il 
fut  un  temps  où  la  guerre  était  tel- 
lement affaire  de  butin  qu'on  appe- 
lait pillard  tous  les  fantassins,  sans 
distinction  (voy.  Brigand).  Au  xvi^ 
siècle,  Brantôme  s'en  étonnait  en- 
core et  trouvait  ce  nom  plaisant  ; 
2o  forme  de  Billard.  Car  11  ne  faut 
pas  oublier  que  le  latin  pila  a  fait 
notre  mot  bille,  comme  11  a  fait  pi- 
lule. Le  changement  du  B  en  P  se 
retrouve  d'autre  part  dans  Fortran  d 
et  Pelln. 

Pillaud.  lo  M.  s.  q.  Pillard  (lo); 
2o  f.  de  Billaud.  Voy.  Pillard.  Les 
Bretons  disent  de  môme  pill  pour 
bille  :  morceau  de  bois,  et  pilgoz 
pour  billot. 

Pillet.Pilliet.  Pillion,  Pillois. 
PUlon,  Pillot.  lo  F.  de  Billet,  Bil- 
llet,  Billon,  Billot,  Billou,  etc.  Voy. 
PiUard;  2»»  dér.  de  Pille  :  butin,  ar- 
gent monnayé  (oc,  oil).  Le  blason 
d'une  famille  Pillot,  qui  porte  trois 
fers  de  flèche,  ne  semble  pas  devoir 
donner  un  autre  sens  à  Pillot  qui  ne 
pouvait  se  confondre  à  la  pronon- 
dation  avec  pilot  :  trait  d'arbalè'e 
(oil).  PUlon  a  voulu  dire  aussi  bou- 
chon. Il  peut  enfin  être  un  nom  de 
lieu.  Ainsi  Pillon  se  retrouve  plu- 
sieurs fois  dans  la  Meuse  i  cause  du 


378 


PlB 


Fin 


ndsceau  dit  des  Pilles  qui  est  dans  I     Pinohaud.  Surnom  de  bonlaa- 
le  voisina^.  ger. 

Plnchedes.  Pince-dés  (NoTd). 
Samom  de  Joueur. 

Pinchon.  C'est  le  pinson  As- 
mand,  normand|  picard,  espagnol. 
Au  Midi,  c'est  l'action  de  lorgner. 
L'homme  qui  fait  pinehoun  regarde 
les  dames  du  coin  de  l'œil.  Le  second 
sens  doit  être  exceptionnel. 

Pinçon.  F.  de  Pinson. 

Pinoaa.  Jeune  pin.  C'était  snui 
le  nom  d'an  raisin  fort  noir  et  bon 
à  manger.  Le  yin  qu'on  en  tirsit 
s'appelait  vin  auvema»  à  Orléans, 
et  ri»  pineau  en  Auvergne. 

Pinède.  Bois  de  pins  (oc). 

PInel.  Pinet.  Jeune  pin.  Pùul 
signifiait  aussi  bauçuet,  paquet  (oe). 

PInatte.  Sens  de  Pinède. 

Pingard,  Pingat,  Pingauli. 
Plngrenon,  Pingres,  Pingoe* 
net,  Pingnet.Dér.  de  Pmg  (poing) 
ou  de  Pingueta  (graisse).  On  ne 
sait  trop  si  pingre  a  pu  faire 
souche  ici,  car  Littré  n'en  donne 
pas  d'exemple  ancien,  et  il  n'est 
pas  même  dans  le  Dictionnaire  àe 
Trévoux  (xviii«  siècle),  tandis  qne 
ping  etpingueêa  sont  de  langue  d'oe; 
néanmoins  ils  ne  paraissent  pas  non 
plus  avoir  laissé  de  dérivés  dans  la 
langue.  J'aimerais  mieux  voir  dans 
cinq  de  ces  six  noms  des  dérivés 
abrégés  du  vieux  verbe  Bspingner  : 
sauter,  danser,  se  r^ouir  (oil),  qui 
a  son  pendant  en  langue  d'oc  {eêpin- 
guar).  Quant  à  Pingrenon,  il  ne  se- 
rait pas  impossible  qu'il  ait  été  le 
surnom  d'un  homme  qui  teignait  sa 
moustache  (peint-£nrenons)  [?]. 

Pingeon.  Pigeon  (oil). 


Pmoo,  Pilla.  Je  suis  tenté  de 
voir  ici  des  formes  de  PeiUou, 
PoiUu  :  poUu  (oil). 

Pilon.  Outre  le  sens  aetuel,  qui 
ne  date  que  du  xvi*  siècle,  PUon  a 
signifié  Jlëcàs,  SON  d'argent.  Il  peut 
être  une  forme  du  vieux  nom  germ. 
latinisé  mu  (doux). 

Pnot.  Trait  d*arbalète,  pilote, 
tas,  amas  ^oc,  oil). 

Pilout.  1»  Pilote  (oc);  2»  mau- 
vaise terre  (Champ.);  3«f.de  Pillou. 

PUpré.  Semble  un  Pellaprat  de 
langue  d*oil. 

PiU.  lo  Fils  de  Pil.forme  flamande 
du  nom  de  saint  Peregrin(voyageur); 
8»  champignon  {piU,  Allem.). 

Piltan.  lo  F.  de  PeUetan  ;  *»  pUe- 
tau. 

Pimpaneao.  Dér.  de  Pimpe.  Le 
pimperueau  était  un  poisson  (oil). 

Pimpe.  Cornemuse  (oc). 

Plnat.  épais  (oc). 

Pinatel.  Forêt  déjeunes  pins(oc) 

Pinœbonrde.  Surnom  de  gros 
maugeur  de  tartes.  Dans  son  accep- 
tion anoienne,j»»iieer  n'a  que  le  sens 
familier  actuel  (s'emparer  de).  £n 
Normandie,  d'où  le  nom  de  Pince- 
bourde  est  originaire,  on  appelait 
bourde  la  tarte  aux  pommes  qui 
était  un  mets  fort  populaire.  Dans 
le  sens  actuel,  pineebourde  voudrait 
dire  attrape-eornettee,  êai*it-men- 
eongeê. 

PincemaiL  Abr.  de  Pince-maille. 


Pio 

PInhèd*.  F.  de  Pinède. 

Pinier.  !<>  Pin  (oe,  Ouest);  2o  f. 
de  Pignier. 

Pinon,  Pinot.  Pin.  La  forme  la- 
tine de  Pinon  (Aisne)  éteit  Pinum 
(pour  Pineium)  en  1143.  Le  pinot 
était  aussi  un  raisin.  Yoy.  Pineau. 

Pinoteaa.  Dér.  de  Pinot. 

PinpaL  Dér.  de  Pimpe  :  corne- 
muse (oc). 

PInpemel.  Léger,  alerte  (oil). 

Pinsard.  lo  Pinson  (oc)  ;  2o  dér. 
de  Pincer  :  prendre,  s'emparer. 

Pinson,  Plnsonnat,  Pinson- 
liean.  Surnoms  de  joyeuse  allure. 
On  dit  gai  comme  un  pinaon, 

Pinta,  Pinte.  Pinte  (oc,  oil). 

Pint«ux.  Buveur  de  pintes.  Lo 
potier  de  pintes  s'appelait  pintier 

(oil). 

PlntO.  Poulet  (Portugal),  chopino 
(pintot,  oil).  En  Espagne,  c'est  un 
nom.  de  ville.  En  Italie  et  en  Es- 
pagne, il  voudrait  dire  aussi  p«»n(. 

Pioohe.Pioohon.  Colline  (pioch, 
oe).  —  Le  sens  actuel  est  aussi  pro- 
bable. Pioehon  s'est  dit  T^onr  petite 
pioche  (oil). 

Piolet.  Moucheté  blanc  et  noir, 
taché  de  rousseurs  {pioU,  oil). 

Piolinne.  Hachette.  De  Piola: 
hache  (oc). 

Pion,  lo  Fantassin,  pionnier, 
buveur  (oil);  2o  nom  de  saint,  en 
latin,  Opio  (pour  OpUio  :  pasteur  [?J). 

Piorry.  lo  Pire,  plus  mauvais 


Pir 


379 


(pior,  piri,  oc);  2»  dér.  de  Pior,  nom 
de  saint. 

Piot.  lo  Vin  (oil)  ;  2»  dindon  (oc). 
Selon  Du  Méril,  ce  serait  un  nom 
de  buveur  en  Normandie ,  haute 
Bretagne  et  Dauphiué. 

Piotet,  Piotin.  Dér.  de  Piot. 

Pion.  Le  dernier  né.  On  appelle 
ainsi,  dans  le  Centre,  le  plus  petit 
d'une  couvée.  En  Languedoc,  ptot* 
est  pieUf  pou  ;  mais  le  premier  sens 
est  plus  probable. 

Pipard.  lo  Dér.  de  Piper  :  sé- 
duire, tromper,  attirer  les  oiseaux 
(oil);  2o  m.  s.  q.  Pipaut. 

Pipant.  Joueur  de  cornemuse 
(oc),  cornemuse  (oil). 

Piperean.  Dér.  de  Pipaut  ou 
Pipard. 

Pipon.  Pigeon  {pipion,  oil).  C'est 
aussi  le  sens  du  nom  de  saint  Pipe, 
en  latin  Pipio  :  pigeonneau. 

Piquenard.  Piquier  (piquenaire, 
oil). 

Piqaerë,  Piquerez.  Terrain 
couvert  de  galets  (i>l9tieray,  Norm.)  ; 
2»  poitrine  carrée  {piê-queré,  oil). 

Piquet,  Piquet.  Dér.  de  Pieque 
(lance,  moquerie),  ou  de  Pic  (pioche, 
éminence).  C'était  aussi ,  comme 
Pi£^et,  Pigot,  des  surnoms  de  vi- 
sages marqués  de  petite  vérole. 

Piret,Pire3rre,Pirodon,Piron, 
Pironin,  Pironon,  Pirot,  Pirou, 
Pirronnet,  Pireon.  Pireyre,  Pi- 
rodon,  Pirronnet  et  Piraon  sont  si 
évidemment  des  formes  de  Pereyre, 
Perrodon,  Perronnet  et  PicrBon,que 
Je  puis  supposer  dans  les  autres  des 
formes  ou  dérivés  de  Pierrot,  Pier- 


380 


Plt 


ron,  Plerrou.  Exceptionnellement, 
rappelons  que  pire  voulait  dire  oie 
(Poitou),  ce  qui  a  fait  Pirot,  Piron  : 
oison  (oil).  De  même,  Pirou  était  à 
la  fois  un  dérivé  de  Pierre  et  un 
des  noms  de  l'oie.  Le  château  de 
Pirou,  en  Normandie,  était  célèbre 
par  le  séjour  de  prédilection  que 
les  oies  sauvages  faisaient  «nr  ses 
murailles  et  dans  ses  étangs. 

Plscatory.  Pêcheur  (Ital.). 

Pisloup.  1°  F.  de  Pisseloup.  Nom 
de  lieu  hanté  par  les  loups,  comme 
Pisscleu  ;  2°  abr.  de  Pisqueloup. 
J'ai  rencontré  ce  nom  dans  une  an* 
cienne  charte  sous  la  forme  latine 
Pejor  lupo,  nom  d'homme  à  redouter. 

Pissard,  Plsseau,  Pisset,  Pis- 
son,  Pissln,  Pissot.  Pisson  signi- 
fiait poisson  (oil).  Piêêin  voulait 
dire  ttsine  (oc),  mais  il  serait  difficile 
de  dire  si,  comme  les  autres  noms 
rassemblés  ici,  il  n'était  pas  aussi 
dérivés  de  Pis  :  doux,  miséricor- 
dieux, pire,  plus  mauvais,  poi- 
trine (oil).  D'autre  part,  M.  Rittcr 
y  voit  des  abrégés  dérivés  de  Sul- 
pice,  ce  qui  a  pu  se  produire  par- 
tiellement. Il  faut  enfin  compter 
avec  un  proverbe  picard  bien  connu  : 
Saint  Médard  est  ein  grand  pis- 
sardf  ce  qui  a  fait  appeler  pisse, 
par  analogie,  les  chutes  d'eau  en 
Franche-Comté. 

Piston.  Petit  pied  (oil). 

Pistor,   Pistoren,   Pistomis. 

Boulanger.  —  Le  dernier  est  mé- 
ridional (Pistouriê).  Pistor  est  la 
forme  latine  pure.  N'oublions  pas 
de  rappeler  le  nom  de  saint  Pis- 
taur,  qui  devait  avoir  le  môme 
sens. 

Pitance.  Pitié,  distribution  ou 
portion  de  vivres  (oc,  oil). 


Fia 

Pitard.  Oompatissant.  De  Pité  : 
compassion  (oil). 

Pitat.  Dévotion,  compassion  (oc). 

Pitaoz.  loMi8érieordieuz(]>ftof, 
oe)  ;  2o  fantassin,  dévot  (oil);  9" en- 
fant d'hospice  (moine). 

Pitè,  Pitel.  Sens  de  Pitet  (oU). 

Pitet,  Pitiot.  Petit(i>i<tt,oc).De 
même  piteta  se  dit  pour  powfit 
(petite),  oc. 

Pitoin,  Pitois.  !<>  Dér .  de  Pitone  : 
jeune  et  gros  garçon  (oe).  Pitoii  s 
pu  être  une  forme  de  pUouat  qui  s 
le  même  sens.  C'est  également  une 
forme  de  putois  (Bourg)  ;  2»  dér. 
de  P^otta;  :  miséricordieux,  dérot 
(oil). 

PitQisselle,  Pitoltet,  Piloiset 
lo  Dér.  de  Pitois  ;  2«  petit  oisean. 

Piton,  Pitond,  Pitout,  Pitonz. 

lo  Compatissant,  dévot  (pitons,  pi- 
toux,  oil)  ;  2o  jeune  et  gros  garçon 
(pitoue,  oc).  En  breton,  pitoul  vent 
dire  friand.  Piton  est  aussi  on  nom 
de  saint  et  un  nom  de  sorcier  {fi- 
toun,  oil). 

Pitrat,  Pitre,  Pitroa.  PUre  e<t 
une  forme  de  Piter  {Pierre,  flam.)- 
Les  autres  paraissent  en  dériver. 

Pittard,  Pittaud,  Pittet,  Pit^ 
tiè,  Pittois.  F.  de  Pittard,  Pitet, 
Pitois.  —  Le  nom  de  Pittié  (com- 
passion ,  générosité) ,  qui  existe 
aussi,  confirme  le  redoublement da^ 

Pivsurd.  Dér.  de  Piva  :  voix  pe^ 
çante  (oc). 

Piver,  Pivert.  Pic-vert,  oisean. 
La  première  forme  est  du  Midi. 

Pla.  Contestation,  procès  (oc). 


Pla 

t.  Tabouret.  —  Le  aene  de 
me  paraît  moins    souvent 


ir.  Désœuvré  (oc). 

lat.  Dér.  de  Plaçât  :  plain- 

lOl.  Petite  plaine  (oc). 

»au.  Dér.  de  Plaid  :  que- 
pute,  tribunal  (oc).  On  ap- 
lidereau  le  plaideur,  comme 
reur  et  le  juge  (oil). 

SVLC,  Plaideuz.  Avocat, 
).  Le  sens  actuel  est  moins 

neau,  Plaignières.  Dér. 
ne  :  plainoi  place  (oil). 

.  lo  Plantation  d'arbre8(Cen- 
pémissement  {plaint,  oil). 

champ,  Plainemaison . 

)lat,  maison  plate  (oil).  On 
lemont  pour  mont  plat,  mont 
é  d'un  plateau. 

ant.  Qui  plidt.  N'avait  pas 
omique  actuel. 

.  1°  F.  bourguignonne  du 
saint  Placide;  29  contesta- 
)cés  (oc). 

ont.  Voy.  Plainehamp. 

,  Planard,  Planât.  N.  d. 
iines.  Plan-pays,  c'est  pZaine 


ïard.Planchadauz.Plan- 
i,  Planchard,  Planchât, 
le,  Planchenault.  Noms 
îrelles.  C'était  des  planches 
moins  fortes  jetées  en  tra- 
petits  cours  d'eau.  Planeard 
Nord;  les  autres  sont  du 
9t  du  Midi. 


Pla 


381 


Plancher.  Grenier  (oil),  scierie 
(Franche-Comté). 

Planchon.  iÉpieu,  bâton  ferré 
(oil)  j  gerbier,  voix  plaintive  (oc). 

Plançon.  Jeune  arbre,  poteau. 

Planesse.  Petite  plaine  ver- 
doyante, agréable  Coc). 

Planhol.  Petit  plateau,  espla- 
nade (oc). 

Planier.  Qui  est  en  plaine.  D'où 
le  proverbe  limousin  :  Tout  loupaia 
n*eê  paê  planter  (toutes  les  affaires 
ne  sont  pas  sans  difficultés). 

Plann6,Plannaz.Plaine(pZan/ia, 
planas,  oc).  La  finale  a»  indique 
plus  d'étendue. 

Planque,  Planqnet,  Plan- 
quette.  Planquols.  Sens  de  Plan- 
che (Nord). 

Planson.  Jeune  arbre,  poteau 
(oc). 

Plantade.  Jeune  vigne  (oc). 

Plantevlgnes.  Vigneron.  Se  di- 
sait pUmta-vit  en  langue  d'oc. 

Plantlè,  Plantler.  Pépinière 
(oc). 

Plantin.  Jeune  arbre  (oil). 

Plassant,  Plassard.  Qui  ertre- 
lace,  qui  enveloppe  (oil). 

Platard,  Plataut.  Plate.  Pla- 
teau, Platel,  Platelet,  Platiau, 
Platte,  Plattard,  Plattet.  Plate, 
qui  est  souche  de  ces  nombreux  dé- 
rivés, se  disait  autrefois  d'une  feuille 
de  métal  aplatie,  et  surtout  de  celle 
qui  entra  dans  la  composition  des 
armures,  au  xiv»  siècle,  lorsqu'on 


382 


Pie 


abandonna  les  coties  de  mailles. 
Roquefort  nomme  plate  un  gant 
lamé.  On  disait  i  une  armure  à 
plattOB  *  de  fer,  d'argent  ou  d'or. 
Le  blason  en  a  gardé  trace  dans  Ie6 
besants  d'argent ,  appelles  platteê , 
qui  ont  eu  le  sens  d'argent  monnayé 
en  Espagne.  De  là  viennent  aussi 
les  mots  "plaitl  ^iplattau  qui  étaient 
d'abord  des  plats  de  métal  assex 
creux I  pour  servir  de  récipients,  ce 
qu'ils  ne  sont  plus  aujourd'hui.  Pla- 
teîf  Plateau  et  Platiau  ne  sont  qu'un 
même  mot.  Platelet  est  un  dérivé. 
Ceci  est  prouvé  par  le  nom  d'un  che- 
valier de  Flandre  qui,  dans  un  acte 
de  128G  (Archives  nationales),  s'ap- 
pelle Platel  sur  le  sceau,  et  Platiaus 
dans  le  texte  de  l'acte.  Dans  le  Nord, 
pleUiau  et  platelet  ont  conservé  le 
sens  d^écuelle,  qu'il  faut  donc  con> 
sidérer  comme  le  plus  probable  ici, 
car  le  platel  ou  plateau  était  l'as- 
siette creuse  du  moyen  âge,  comme 
le  prouve  cet  exemple  :  <  Mon  mari 
. . .  demande  poisson  à  areste,  se  11 
a  mis  en  son  platel.  i  —  Une  allu- 
sion de  conformation  physique  ou 
de  pays  plat,  offrirait  à  première 
vue  plus  de  vraisemblance,  mais  les 
textes  anciens  que  j'ai  vus  n'offrent 
pas,  je  l'avoue,  de  quoi  confirmer 
cette  hypothèse.  —  Au  Midi,  platel 
(comme  au  Nord  plateau)  veut  en- 
core dire  madrier. 

Plauchut.  Lourd,  pesant  (oc). 

Plaud,  Plant.  !<>  Poilu,  couvert 
de  fourrure.  De  Pel  (poil),  et  pelé 
(fourré)  oc,  oil  ;  2o  avare  (pelau, 
oc). 

Play,  Plasrs,  Plaz.  Procès  (oc). 
Plaz  peut  aussi  être  une  forme  do 
Plaze  :  plaisir,  contentement. 

Plé.loIIippolyte  (Berri);  2ochauve, 
fourré  (pelé,  oil)  ;  3»  village  (Bret.). 

Plegnlère.  F.  de  Plaigniôre. 


PlO 

Plenaooste.  Coteau  plat  (oc). 

Plesant.  Agréable  (oc,  oil). 

Plenart.  Plessier,  Plenb. 
Plessy.  Portion  de  forAt  fermée, 
par  une  clôture  de  bois  vif. 

Plet.  loHippolyte (Berri);  Sopro. 
ces,  assemblée  de  justicei  plaidoirie 
(oc,  oil). 

Pleutln.  Dér.  de  Plet. 

Pleuvier.  !<>  F.  de  Plonvier; 
2o  dér.  de  Pîevir  :  cautionner  (oc). 

Plichon,  Plissant.  Pllanid, 
Plisson.  lo  Pelisse  fourrée.  PU- 
chon  est  une  forme  picarde  et  fla- 
mande de  Pliison,  qui  est  abr.  de 
Polisson  ;  2»  dér.  abrégés  de  8ap- 
plice,  forme  de  Sulpice.  Le  nom  de 
SupplisBon  existe. 

Plivard.  Dér.  de  Pliu  :  engage- 
ment, promesse  (oc). 

Plo.  lo  Carrefour,  plaine  (oc); 
2<»  village  (ploe,  Bret.). 

Plocque.  1«  Plus  loin  {pelloch, 
Bret.);  2«  sens  de  Pelloquet (?). 

Plom6e.  Balle  de  plomb,  mat- 
sue  (oil). 

Plomion.  Tas  de  gerbes  {pUm- 
meofij  oil). 

Plonquet.  lo  F.  de  Plunkett; 
2o  dér.  de  Plone  :  plomb. 

Ploquin.  Sens  de  Pelloquet. 

Ploton.  Dér.  de  Pellot 

Ploo.  lo  Village  (Bret.)  ;  2o  f.  de 
Pellou. 

Ploagonlm.  Village  de  Colom- 
ban  (Bret.). 


Poo 

n.  Dér.  de  Pellou. 

I,  Ploux.  Abr.  de  Pelons, 
comme  on  le  voit  dans  le 
1  Maine,  oùploux  a  conservé 
le  velu. 

rler,  Plonviez.  !<>  Pluvier  ; 
q.  Pluvinal. 

î.  Pluie  {pleia,  oc). 

jr.  Pluvier.  De  Ployé  (?). 

Pluart,  Pluche,  Pluohet. 
nneaa.  F.  et  dérivés  de 
)lu. 

itte.  Petite  pluie  (oc). 

lalL  Plumet  (oc). 

lerau,  Plnmerot.  Dér.  de 
:  apprôteur  de  plumes  (?). 

let.  Jeune  homme  sans 
il). 

iiner.  Plumassier  (Angl.). 

kiett.  Dans  l'anglais  mo- 
lunket  veut  dire  bleu,  azur. 
an  flge,  M.  Bardsiey  regarde 
comme  une  forme  de  blanket 
lotre  Blancbet. 

i.  Dér.  de  Plu. 

ae,  Plucniin,   Plusquin. 

uehe  et  ses  dérivés. 

Inal,  Pluvlnet,  Pluviot. 

»nt  avoir  le  mémo  sens  que 
:  manteau  contre   la  pluie 


Btte.  Petite  pluie. 

t,  Pocoard.  Dér.  de  Pauc: 
ivert  (oc). 


Poi 


383 


Poohard,  Pochât,  Pochet, 
Pochinot.Pochon.  loDér.de  Poche: 
sac,  besace  (oil)  ;  2»  formes  de  Pau- 
char  d,  Pauchet ,  etc. ,  etc.  Ce  qui 
me  donnerait  à  croire  que  Poehet 
comme  Pauchet  a  pu  signifier  petit, 
court,  c'est  que  la  langue  d'oil  à 
l'adverbe  pochet  :  un  peu,  trés-peu. 
Le  pochin  était  une  mesure  de  vin 
(2  pintes);  pochon  s'est  dit  d'une 
tasse, 

Podevin.  P.  de  Poldevin. 

Podlo.  Nom  propre  italien  {petit 
piedi  grec). 

Podufay.  Colline  du  hêtre  (oc). 

Poelxnans.  Habitant  de  marais 
(Flam.). 

Poggi,Poggiale,  Poggioli.  Col- 
line, tertre  (Ital.). 

Pognant,  Pognie,  Pognon, 
Pognot.  Voir  ces  noms  par  Poig. 

Pohier.  Lo  Originaire  du  pays  de 
Poix  (AUem.)  ;  2»  forme  de  Poyer. 

Poiohet,  Poiohot.  1°  Dér.  de 
Poig  :  montagne  (oc);  2»  dér.  de 
Poiche  :  église,  paroisse  (oil). 

Poidevin,  Poidvin.  F.  de  Poi- 
tevin. 

Poidras.  Poil  de  rat.  Voy.  Poi- 
lane,  Poimullet. 

Poifol.  Un  peu  fou  (oil),  poil  fou. 

Poignant,  Poignard,  i»  Pi- 
quant, aigu,  poigaard  (oil)  ;  2«>  dér.de 
Poignie. 

Poignée,  Poignie.  Combat, 
choc  (oil). 

Poigneux.  Ouvrier  qui  emploie 
ou  fabrique  des  alênes  (oil). 


384 


Pal 


poigiiet,  Polgnon,  Poignot.  | 
1*  Dmrd.  aiguillon,  poignard  (oil)  ; 
i»  dér.  de  Poigmer  :  piqner,  percer  , 
(oa\  : 

Poilane.  Poil  d*âne. 

PoUdoiix,      Poileoot.      Poil 
soreux,  plume-coq,  plnme  de  coq  ! 
(oil). 

PoUerè.  Hérissé,  poil  leré. 

Poillat.  Poflleaaz.  Foffleox. 

Poilu.  roilUnx  peut  être  aussi  une 
forme  de  Poiloup. 

Poilloae.  F.  de  Poiloup. 

Poiloup.  V*  Poil  de  loup.  Surnom 
fort  ancien.  Dans  un  acte  du  xp  , 
siècle  vCartnlaire  de  Saint-Père  de  , 
Chartres",  je  vois  siiçner  un  Pî/iu  de  ' 
Lupo  (poil  de  loup)  ;  â»  f .  de  Poi- 
loNX  :  veln^  négligé  (oil). 

Pollpot.  F.  de  Pelleport. 


PoilTè,  Poilvey.  Hérissé,  poil 
levé.  I 

Poil^eault.  Poil  vieux,  poil  de 
veau. 

PoimuUe.  PoimuUet.  Poi  est  ici 
pouriK>jfif:pique.M.8.q.Poincheval. 

Poincelet,  Poincelot,  Poln- 

C8t.  Dér.  de  Point,  nom  de  saint 
qui  est  une  forme  bourguignonne 
de  Pons. 

Poincheval.  Pique-cheval.  Sur- 
nom d'écuyer  éperonneur. 

Poincloux.  Pique  doux. 

Poindrel,  Poindron.  Dér.  de 
Poindere  :  Peintre  (oil). 

Poineau ,    Polnet.     Dér.   de 
Point  :  chagrin,  souci  (oil). 


Pal 

Poinsard.  Poinaignon,  Poin- 
ainet,  PoinaoD,  Polnsot.  !<>  Dér. 
de  Poins.  Yoy.  PoineeUt;  2»  dér.  de 
Poins  :  poing.  —  Poinson  a  voola 
dire  Kanifliehe,  pieu  (oil). 

Pointard,  Pointeau,  Pointèl, 
Pointelet,  Pointln,  Pointis, 
Pointon,  Pointot.  !<>  Dér.  de  Poni, 
forme  bourg,  du  nom  de  saint  Pons; 
2»  dér.  de  Pointe,  qui  s'est  pris  trèi- 
anciennement  dans  le  sens  d'affo^ne, 
wMrehe  en  avant  ;  S**  dér.  de  Pots<.' 
peint,  poulet  (oil),  ou  de  Poindn  : 
piquer,  frapper. 

Poirat,  Poirel,  Poirtt.  loDér. 
de  Poire  :  pique,  pieu,  bâton  (oil). 
Poirel  pouvait  être  une  forme  de 
Poireau:  poreau.  Surnom  de  per- 
ruque (voy.  Poreau)  ou  de  vieilUrd 
encore  vert.Ijire  àce  sujet  leehspitre 
28  du  livre  m  de  Pantagruel  ;  »>  dér. 
de  Poirre  (voy.  le  DictUnuMin  de 
Roquefort,  p.  372). 

Poiron,  Poirot.  Voy.  Poirat. 

Poirson.  F.  de  Pierson  on  de 
Porson. 

I  Poisat.  lo  Grave,  lourd.  De  Pmt: 
pesanteur,  gravité  (oil)  ;  2»  dér.  de 
poitar  :  percer,  trouer  (oc). 

I 

Poisle.  Pavillon,  dais,  mantesa 

,  (oil). 

I  Poisnel.  Dér.  de  Poisson.  Le  nom 
Peyseonel  (petit  poisson)  est  de  ce 
genre. 

1 

Poisot.  Sens  de  Poisat  (1). 

I  Poix,  lo  N.  d.  1.;  2o  forme  da 
nom  de  saint  Paterne  (Ouest);  S" 
porc  (oc). 

I  Poizat,  Poizot.  Dér.  de  Potser: 
peser,  chagriner  (oil). 

I      Pol.  lo  Paul  (oil,  Bret.  flam.); 

2o  coq,  poulet,  peuplier  (oc}  ;  3"  ahr. 

1  de  Polycarpe,  d'Apollinaire  (flam.). 


Pol 

Polao,  Polaok,Polak.  Polonais 
(AUem.). 

Polart.  Dér.  de  Pol  ou  de  Poler: 
éplier  (oil). 

Polatier.  F.  de  Ponltier.  On  ap- 
pelait aussi  polentier  l'ouvrier  bras- 
aear  (oil). 

Polet.  Poussin  (oc). 

Polh.  Poulet  {polhe,  oc). 

Polbès.  De  la  Ponille  (oe). 

Poli.  1°  Abr.  de  Paoli  :  Paul(Ital.); 
^  poulain  (oc). 

Polldor.  Vient  du  grec  et  veut 
dire  heaneoup  de  dons, 

Pollgnao.  N.  d.  l.,  en  latin  Po- 
domprUaeum.  «  De  Podium  :  monta- 
gne en  pain  de  sucre,  et  d'Anieiuntf 
nom  ancien  d'un  bois  situé  entre 
Polignae  et  lePuy-en-Velay.  »  Je  re- 
produis ici  r^terprétation  d'un 
étymologlste  autoriséi  mais  il  me 
parait  difficile  de  l'accepter  en  co 
qui  regarde  Anicium,  avant  la  pro- 
duction d'autres  textes. 

Polinl.Pollno.  Abr.  de  Paolino  : 
Paulin  (Ital.). 

Pollack.  F.  de  Polack. 

Pollart,  Polleau,  Pollet.  Dér. 
de  Pol.  Pollet  veut  dire  aussi  pous- 
sin (oc). 

Polleuz.  1»  F.  de  Poilleux  ;  2o  dér. 
de  Potier  :  parler  sagement,  savam- 
ment (oil). 

PoUlBse.  F.  de  PatUiê  :  Paul 
(flam.). 

Polton.  Dér.  de  Polet. 
Poly.  P.  de  PoU. 


Pou 


385 


Polycarpe.  Nom  de  saint  (beau- 
coup de  fruits,  grec), 

Pomadère.  Fabricant  de  cidre  dit 
pomade  (oil). 

Pomaret.  F.  de  Pommeret. 

Pomerel,  Pomeriau.  Petit 
pommier. 

Pomeren,  PomeirTol.  Pomme- 
raie, verger.  Les  Pomereu  (Ile-de- 
France)  avaient  trois  pommes  d'or 
dans  leurs  armes. 

Pomey.  Pommier  (oil). 

Poxnmeraye. S'est  dit,  parex.cn- 
sion,  de  tout  verger. 

Pommeret.  M.  s.  q.  Pomerel. 

Pommereul ,  PommeroUei 
Pommery.  Voy.  Pommeraye.  Les 
Pommereuil  du  Nivernais  ont  placé, 
comme  les  Pomereu,  trois  pommes 
dans  leur  blason. 

Pompée.  Nom  de  saint  qui  fut 
porté  par  une  illustre  famille  ro- 
maine. M.  Hecquet  seul  lui  donne 
une  étymologie  {pompœ  :  triomphe, 
d'où  Pompeius).  Il  est  vrai  que  Pom- 
pée reçut  trois  fois,  à  Rome,  les 
honneurs  du  triomphe. 

Pompon,  lo  Le  pompon  du  sol- 
dat est  moderne.  Pompon  a  d'abord 
signifié  courge  (sans  doute  de  l'es- 
pèce des  gourdes);  puis,  il  a  voulu 
dire  bouffette  de  rubans,  ornement 
dé  tête  féminin,  n  a  pu  devenir  en- 
suite un  sobriquet  d'élégant.  Ou  dit 
encore  se  pomponner  pour  se  parer; 
2o  forme  du  nom  de  saint  Pompoine, 
en  latin  Pomponius,  dér.  de  Pompée. 

Ponard,  Ponaut.  !<>  Dér.  de 
Philipon;  2o  dér.  de  Pon  :  pont 
(oil),  ou  de  Poner  :  asseoir,  coucher 

(0..). 


Ht  dira  piadu  ifoiKha). 


FoDoy.  F.  de  Pom  (GuUl). 
Ponat.  Pstlt  ponl  (pos,  oll). 


PoiuBt,  PoDset,  Ponaln.  Pon- 

■ou.  l''Dùr.del>ODs;î"pctilpaat. 


Pontaaa,  Pontat.  Petit  poai. 
PODtanler.Ponthsnlêr.  Pésgei 

Pontio,  l"  Pointn  (oc)  ;  î"  rotmi 


Por 

PonUUOB.  Petit  pODt. 
Pontin,  PonUDB,  Pontl*.  Fer- 
Ponton.  Petit  pont,l»e  lertail 
ds  poDt  (oll). 

PontoimiU'.  Péager  d«  pmi,!»- 
teller  puHiir  (oe). 


Vapaxd.  !■•  Qui  ■  la  polirin*  M- 

leloppée.  Do  Popo  ;  «In  (m)  j  ("a- 
ureUec  (ail,  leloa  U.  de  OoiM- 


Islliâ  qai  en    nue  rorms    da  BU 
(petit  garton),        ' 

PopellD.    1»    P.    do    Ponpelii; 


Porohat.  1°  PourinjM,  Intrl^ 
fpardmi,  oil),  proBt,  gain  [pmK. 
uc);ÎPf.  doPorehel. 

Porohè,  Porohel,  Porclialot 

para  (gncali  dt  porc)  était  èvCqui 
do  Ram«  i  II  cbHDgBB  da  Dom  (fin- 


Por 

Porcher.  Sens  actuel.  Le  nom  de 
saint  Porchaire  (en  latin  Poreariuê) 
n'a  pas  d'antre  origine ,  et  il  est 
représenté  quatre  fois  au  Martyro- 
loge. 

Porcherat,  Poroherean,  Por- 
cheret,  Porcheron,  Poroherot. 

Petit  porcher. 

Porchet,  Porohon.  Sens  de 
Porehel.  Porchet  est  aussi  une  forme 
de  Porcher. 

Poreau,  Porèe,  Poret.  1°  Dér. 
de  Paure  :  pauvre  (oil ,  oc)  j  2»  po- 
reau (oil).  Poreau  a  pu  être  un  sur- 
nom de  vieillard  encore  vert  (voy. 
Poirel)f  il  signifiait  aussi  perruque. 
IX  paraît  que  les  perruques  ont  été 
à  la  mode  avant  Louis  XIV,  si  on 
en  Juge  par  les  vers  de  Coquillard 
(xy«  siècle),  qui  ne  cessa  de  les  poùr- 
Boivre.  Ainsi,  dit-il,  dans  un  texte  : 
«  Femmes  porteront  des  loriots 
(fausse  tresse  blonde),  et  les  hommes 
de  srrands  poriolx  velus  qu'on  em- 
prunte aux  barbiers.  >  Ces  poreàux 
de  coiffeur  devaient  être  des  appen- 
dices chevelus  comme  la  racine  du 
légume.  —  Dans  cet  autre  passage  : 
«  Quelque  jour,  en  lieu  d'uug  poi- 
reau, on  portera  une  sonnette  > , 
poireau  veut  dire  pendant  d'oreille  ; 
30  dér,  de  Por  :  peur  (oc,  oil). 

Forges.  F.  de  Porge  :  portique, 
porche  (oc). 

Porter.  Portique,  porche  {poriet, 
oc). 

Porion.     !<>     Poireau     (Nord); 
2o  narcisse,  surveillant  de  houillère. 

Pomin ,  Pomot.  Sens  de  Pour- 
nin,  Poumot. 

Porquer.  Porcher  (catalan). 
Poniaet,  Porqaier.  F.  de  Por- 


Por 


387 


chet.  Porcher  (oc).  Porquier  est 
aussi  un  nom  de  saint  qui  a  le 
môme  sens. 

Porra,  Porral.  Porraz.  Dér.  de 
Porre.  Porrat  est  le  poreau  jeune. 
Poral  signifie  tique  (Bret.). 

Porre,  Porret.  Poireau  (oc).  Le 
premier  est  plutôt  le  poreau  sau- 
vage r2o  forme  et  dérivé  de  Paure: 
pauvre.  Porre  signifiait  massue  (oil). 

Porson.  Fils  de  Paul  (Angl.). 

Porst.  P.  de  Prost. 

Port.  Nom  de  saint,  en  latin  Por- 
tus.  Mais  le  plus  souvent  :  port  de 
mer,  défilé  de  montagne,  comme  le 
prouve  le  nom  de  Duport. 

Portai.  Grande  porte  (oc). 

Portalet.  Petit  portail,  passage 
voûté  (oc). 

Portaller,  Portallier.  lo  Con- 
cierge de  porte  de  ville  (oc)  j  2»  co- 
quetier (Limousin). 

Portanier.  Commis  d'octroi  (oc). 

Portaux.  lo  Sens  de  Desportes  ; 
2°  bac  {porteaUf  Comté). 

Porte.  Outre  le  sens  connu,  si- 
gnifiait aumônerie  (oil). 

Portelet.  Guichet,  petit  portail 

(oc). 

Portenseigne.  Porte-drapeau. 

Porteret.  Dér.  de  Porter  :  gui- 
chetier (oc),  messager  (oil). 

Porterie.  Habitation  ou  oSLce  du 
gardien  de  porte  (oil). 

Portron.  Sens  de  Porteret. 


388 


Pot 


Foii 


Poesard,  PoMon,  Possot.  Dér. 
de  Poêse  :  ponce  (oil),  mamelle 
(po4*a,  oc).  Poê9on  était  aasBi  ane 
mesure  de  yin,  ane  burette  (oil)^  ce 
qnl  ferait  aiusi  supposer  des  foruies 
de  Pocliard,  Poctioiif  Pochot.  Ce 
dernier  sens  est  peut-être  le  pro- 
bable. 

Postal.  Btfaque  (oe). 

Postel.  lo  Poteau  (oc,  oU'.  Le  po- 
teau portant  les  armes  du  seigneur, 
le  poteau  servant  au  carcan,  le  po- 
teau indicateur  du  chemin  dans  un 
carrefour,  ont  pu  serrir  à  indiquer 
le  domicile  en  un  temps  où  les  nu- 
méros de  maison  étaient  inconnus. 
Les  noms  de  Poteau  et  Potel,  assez, 
répandus,  confirment  cette  origine. 
Poste  aux  chevaux  et  poste  aux  let- 
tres sont  des  mots  relativement  nou- 
veaux ;  2o  f .  de  Posterle  :  poterne 
(oil). 

Postolle.  Pape  (postoli,  oc). 

Postulard,  Postalart.  Sollici- 
teur (oil). 

Pot.  lo  Abr.  de  Pbilippot  ;  2°  pot 
(oe,  oil)  ;  3°  lèvre,  baiser  (oc)  ;  4© 
montagne  (poM,  oc). 

Potalier.  P.  de  Portalier  ou  de 
Potaillier  :  buveur. 

Potancier.  Qui  marche  avec  une 
béquille  (oil).  Voy.  aussi  Potence 
(Roquefort,  p.  382). 

Potard,  Poteau,  Potel.  Dér. 

de  Pot.  Pour  Poteau  et  Potel  :  petit 
pot  (oil),  voy.  aussi  Postel. 

Potelet,  Potelixt.  Dér.  de  Potel. 
Potelet  peut  être  encore  une  forme 
de  Potelé. 

Poterat,  Potereau,  Poterin. 
Poterlet.  Dér.  de  Potier  ou  de  Po-  j 


tre  :  poulain  (oil),  on  de  Paatn: 
déponrvn  d'éducation  (oe). 

Potet.  lo  Dér.  de  Pot  ;  2»  petit 
pot,  petit  baiser  (oc). 

Potbant,  PGtbélet,  Pottwy, 
Pothler.  F.  de  Potean,  Pot^et,  Po- 
tier (oc). 

Pothin.  Nom  de  saint,  en  htin 
Pothinus  (désirable),  grée. 

Pottapnier.  F.  de  Potonlé. 

PothaatL  Qui  a  de  grosses  lè- 
vres. De  Poiu  (oc). 

Potië.  Potier.  Potier  d'étain  ou 
de  terre,  officier  d'échansonnerie 
(oc,  oil). 

Potin.  1»  Dér.  de  Pot  ;  i»  forme 
de  Pothin  ;  S»  alliage  d'étain. 

Potinière.  Domaine  de  Potin, 
fabrique  de  potin. 

Potoniô,  Potonne,  Potonniée. 
lo  F.  de  Pautonier  on  de  Pontonnier; 
2o  dér.  de  Poton  :  baiser  (oc). 

Potot.  Pér.  de  Pot. 

Potrasson.  Dér.  de  Poiroa  on  de 
Poiouras  :  grand  broc  (oe). 

Potrel,  Potron.  Dér.  de  Potrt: 
poulain  (oil),  ou  de  PtùUre  :  dé- 
pourvu d'éducation  (oc). 

Pottier,  Pottin.  F.  de  Poder, 
Potin. 

Pota.  Qui  a  de  grosses  lèvres 
{pot,  oc). 

Pou.  lo  Colline,  montagne  (oil, 
Ouest)  ;  2o  forme  de  Pol  (oil). 

Ponard.  lo  Dér.  de  Pon  ou  de 
Pott«  ;  peur,  terreur  (oil)  ;  2o  sens  de 
Porchel  (pouar,  oc). 


*.P<apIi«r.  On  dltpo 
'Imie  itoiir  plutmtloD  d«  penplli 
Berri). 


Hal,  PoonlMi  (od). 

Pouotaard,  Ponohst,  Poucho- 
lon,Ponohet,  pDnahln.Pouohaï , 
IPoucbon.  Si  j*ou  Jugo  parPonikH, 


(Dll.ifocd] 

Mn  |o6|. 

« 

n„rt 

Pondra 

Po 

nUl 

n  (0.). 

PCRUOh 

Co 

lin 

eote» 

Foui>t.l 

Di 

.de 

Pou:» 

Pouge,  Pougoard,  Poncrsault. 
Ptmgaola.  Pougot.  Pougln.  Di^r. 
ds-Pouje    cullloe  (OueBIJ. 


Pon  389 

Poulain,  Ponlaino,  Ponlalnt. 


IHBD 

DèJ.dll  <U 

DO  de  PoBial», 

ri'r'i 

ge»  EntrB  F 

rsucftl.e. 

t8ï- 

onliere  al    poiniui 

ppeUlBn 

ier>i1 

panlnlna.puee^Uâ 
«poUuilu.  Ou  dLuU 

-Pdu- 

aini  po 

ar  PoCo^c 

011),  el  M 

elue 

Paalalii  pour  J'alonaif. 

Ponlard,  Ponlat.  D  jr.  de  Pool. 
Panl«nO.  Lu  étroll,  iluig  m- 

Ponlet.  Dir.  daPoDi. 


Ponllsla.  F.  de  I 


Ponllenot.  Pulon&li  (dérivé  d< 
'oull^n). 

PonlleUsr.  Hurehud  de  lulan 


Ponltler.  P.  dé  Ponlle 


Poomet,    Ponmlar.    Pou 


390 


POQ 


Poupard ,  Poupardln,  Pou- 
part,  Poupau.  Petit  enfant  (oil). 

Poupelart,  Poupeller,  Poupe- 
Un,  Poupllller.  Peuplier  (oil). 
Dans  le  Maine,  Poupeîin  veut  dire 
rBcherehé  de  tnaniire*  ou  de  toilette. 
C'eet  un  dérivé  de  Poupin.  Poupeîin 
Bignifie  aussi  petit  gâteau  (oil). 

Poupin.  Charnu  (oc,  oil).  Il  eut 
plus  tard  le  sens  de  coquet. 

Poupineau,  Poupinel,  Poupi- 
net,  Poupinot,  Poupion.  Dér.  de 
Poupin.  Poupion  peut  venir  de  Pou- 
pie  :  poulet  gras  (oil). 

Poupon.  Enfant  potelé,  enfant 
chéri  (oc,  oil). 

Pourat.  lo  Poreau  (Limousin); 
2»  dér.  de  Poure  :  pauvre,  poussière, 
(oil,  oc). 

Pourcel  ,Pourcelet,Pourcelot, 
Pourcet.  F.  et  dér.  de  Porchel.  Au 
xiv«  siècle,  le  nom  de  porcelets  fut 
donné  dans  les  Flandres  à  des  com- 
pagnies de  routiers.  Les  familles 
nobles  de  ce  nom  ont  pris  des  porcs 
pour  armes  parlantes. 

Pourchaire.  Lieu  où  se  réunis- 
sent les  pourceaux. 

Pourchasse.  Profit,travail  persé- 
vérant {pourchas,  oil). 

Pourchè,  Pourchel,  Pourchet, 
Pourchon.  F.  de  Porchel  (oil). 

Poure.  Pauvre,  poussière  (oil). 

Pourèe.  F.  de  Porée. 

Pouret ,  Pouriau ,  Pourin, 
Poumin,  Poumot,  Pourot.  Dér. 

de  Poure  :  pauvre  (oil).  Pouriau  peut 
être  une  forme  de  Poreau  ;  Poumin, 
Poumot,  dérivent  de  Ponsin. 


POQ 

Pourrat,Pourreau.Poiixret.l« 

Poreau  (oc)  j  S*»  dér.  de  Pour*;  pau- 
vre ;  poûrre  :  sable,  poussière  (oil). 

Poursain,  Poursin.  F.  du  nom 
de  saint  Pourçain,  en  latin  Portto- 
nuê  ;  de  Poreuê  :  porc. 

Pourtalet,  Pourtanel,  Pour- 
tel  Petite  porte  (oil). 

Pourtier.  F.  de  Portier. 

Poussard.  1°  Dér.  de  Pousie; 
2o  peut  équivaloir  au  poutêaire  da 
Midi  (qui  suscite  des  querelles). 

Pousse.  Puits  (poua,  oc).  Â 
voulu  dire  plus  tard  garde  de  police. 

Poussin,  Pousson,  Pousaot. 
Dér.  de  Pousse. 

Pouteau,  Pouthier.  F.  de  Po; 
teau.  Potier  (oc). 

Poutet.  1»  F.  de  Potet  :  petit  bai- 
ser, petit  pot  (oc)î  2«  dér.  de  Portt: 
coq  (oc). 

Poutredn.  Jeune  cheval  (oil). 

Poutre,  Poutre!.  Cheval  vigon- 
reux  (oil). 

Pouvret.  Pauvre  (pouvre,  oil). 

Pouy.  F.  méridionale  de  Puy  : 
montagne.  Nom  de  beaucoup  de  vil- 
lages de  Gascogne  et  des  Pyrénées. 
Par  exception,  vers  le  Nord,  dans 
l'Aube,  la  forme  latine  Pisiaeum 
(xii«  siècle)  annoncerait  une  culture 
de  pois. 

Pouyadou ,  Pouyau ,  Pon- 
yaud,  Pouyet.  Dér.  de  Pouy:  col- 
line. 

Pouzadou,  Pouzadouz.  Cuiller 
à  puiser  l'huile  (pousadou,  oc). 


Pra 

Poazet,  Pouzin,  Pouzot.  !<> 
Dér.  de  Pouzê  :  gros  doigt  ;  2»  f.  de 
Poageti  Poogin,  Ponjot  on  de  Pous- 
sât, Poassin,  Poussot. 

Povel.  Paai  (PauwBÏ,  flam.). 
PO'wer.  Pouvoir,  force  (Angl.). 
Poy.  Mont&gne  (poi,  oc). 

Poyant,  Poyard,  Poyaud, 
Poyen,  Poyer,  Poyet.  Dér.  de 
Poy  (oc).  Ou  a  dit  poyon  pour  poulet 
^oil). 

Posier.  l»  Potier.  De  Poz  :  pots 
(oii)  ;  2o  dér.  de  Poze  :  puits  (oc). 


.  Puits  (Ital.). 


Pra,  Praoomtal,  Pradal.  Pré, 
pré  du  comte  (oc). 

Pradeau,   Pradel,   Pradelle. 

Petit  pré.  Pradelle  est  un  mauvais 
pré.  On  a  dit  pradeau  pour  bâton 
de  charrette  (oil). 

Pradln.  Voisin  du  pré,  arroseur 
de  pré  (oc). 

Pradina,   Pradines.    Mauvais 
pré  (oc). 

Pradon,  Pradoux.  Petit   pré, 
préau  (oc). 

Praire.  Prêtre  (oc). 

Prajoux.  Pré  du  bas  (oc). 

Pralong,  Prarond.  Long  pré, 
pré  rond. 

Prat,  Pratz.  Pré  (oc,  oil). 

Praolt.  lo  Abr.  de  Perault}  2© 
méchant  {prau,  oc)  [?]. 

Praun.  F.  de  Braun. 


Pré 


391 


Pravax,  Pravas.  Dér.  dePrau: 

méchant  (oc). 

Prôau,  Prèault,  Préaux.  Petit 
pré  (oil). 

Prêcherai .  Prédicateur  {pre- 
eherre,  oil). 

Prechet.  Friche  {presehe,  oil). 

Predal.  Petit  pré  (oii). 

Predalier.  Receveur  de  dîmes 
ou  pridialea  (oil). 

Pregniard,  Pregnon.  Dér.  de 
Preigner  :  prendre,  entreprendre 
(oil). 

Preire.  Prêtre  (oc). 

Prelard,  Prelier,  Prelot.  ]o 
Dér.  de  Prèle  :  pré  (oil);  2©  dér. 
de  Prel  (Pierre),  car  le  village  de 
Domprel  en  Franche-Comté  a  pour 
forme  latine  Sanetus-Pelruê. 

Premard.  Dér.  de  Prem  :  mînco 
(oc),  ou  Prem  :  le  plus  proche  parent 
(oil). 

Prëmont.  Pré  du  mont,  prés  dn 
mont. 

Prempin.  Prend  pain. 

Prenat,  Prenot.  Dér.  de  Pren  : 
mince,  délicat  (Comté). 

Prenay.  F.  de  Preney.  —  Ainsi 
s'écrivait,  en  1444,  le  nom  de  Prény 
(Meurthe),  ancienne  ville  appelée 
Prunidum  (lieu  planté  de  pruniers), 
en  735. 

PrenveiUe.  Prend  le  nerf  de 
bœuf,  prend  de  la  joie,  court  les 
fêtes  {veille  a  ces  deux  sons  en  langue 
d'oil). 

Prère.  P.  de  Preire. 


892 


.  Pré  (Berri). 

.  1*>  Qui  presse  ;  2»  dér. 


de  Presse. 
•Pressât.  Affairé  (oc). 
Presse.  Pêche,  fruit  (oil). 

Pressenoe.  Pressensè.  Pres- 
cience, prescieat.  Oes  deux  mots  se 
sont  écrits  ainsi  dès  le  xiii'  siècle, 
mais  ils  peuvent  s'être  déformés  en- 
suite, ce  qui  arrive  souvent. 

Presseq.  Pèche  (pressée,  oc). 

Pressigny.  N.  d.  1.,  en  latin 
PriseinicLcum  :  domaine  de  Priscinus 
(de  Priscus  :  ancien). 

Presson.  F.  de  Bresson  ou  Per- 
son. 

Prest.  l»  Presto  ;  2o  nom  de  saint, 
en  latin  Priseus  (ancien);  3o  forme 
de  Preste  :  prêtre  (oc). 

Prestat.  Presteau,  Prestel. 
Dér.  de  Prest  on  do  Prester  :  payer 
(oll). 

Prestol.  Dér.  de  Preste  :  prêtre 
(oc).  De  là  notre  prestolet  dont  l'é- 
tymologie  a  paru  embarrassante. 

Prestrot.  Dér.  de  Prestere  :  prê- 
teur (oil). 

Prétard,Prétè,Prètet,Prètot. 
Dér.  de  Prest,  ou  de  Prester  :  payer 
(oil). 

Pretrel.  Petit  prêtre  (oil). 

Preudhomme.  Homme  sage  et 
prudent  (oil). 

Preuve.  Nom  de  sainte,  en  latin 
Proba  :  probe. 

Preuvost.  Voy.  Prévôt, 


Prenz.  Prudent,  sa^e,  généreu, 
homme  de  bien  (oil). 

Prevtd,  Prerwolt.  Val  du  pré, 
pré  dn  val. 

Prevel.  Forme  de  PreveUes:  vil- 
lage dn  pré,  domaine  du  pré  ^sr* 
the).  Gela  me  parait  plus  vrai- 
semblable que  de  le  eonsldéicr 
comme  une  forme  de  Pr4veU  :  assem- 
blée de  villageois  pour  U  veUMe 
(oil).  Voy.  Privitte. 

Prevenchère.  Lieu  où  erolssat 
les  pervenches  (Lozère). 

Preverd.  !<>  Pré  vert;2oprdtre 
(prever,  oc). 

Prèvllle.  Villige  ou  domalLf 
du  pré. 

Prévost,  Prévostean,  Prévôt. 
Prèvoteaa,  Prèvotel,  Prévôts. 

Prévôt,  qui  est  au  prévôt.  Le  prévôt 
était  le  plus  souvent  un  magistrat 
chargé  de  rendre  la  Justice  en  pre- 
mière instance  aux  roturiers.  Selon 
les  pays,  il  s'appelait  châtelain,  ri- 
guier,  vicomte,  prévôt.  Le  nséme 
titre  servait  encore  à  qualifier  d'an- 
tres charges  dont  rénnmératlon 
serait  trop  longue.  Ainsi,  on  a 
donné  le  nom  de  prevost  à  desjages 
d'épée,  comme  les  prévôts  de  Pa- 
ris, de  la  counétablio,  de  l'armée, 
des  maréchaux,  à  des  magistrs'* 
élus,  comme  le  prévôt  des  mar- 
chands, et  à  de  simples  préposés  de 
finances.  Le  nom  de  privât  Indi- 
quait, en  tous  cas,  une  sunreiUanee 
directrice. 

Prevré.  P.  de  P révère  :  prêtre 

(oc). 

Prezat.  Estimé  (oc). 

Prié,  Priest,  Priet.  F.  et  nom 
de  saint  Pi-iest,  en  latin  Prœjeehu. 


Pri 

Projêctuê  ou  prûsjectuê  siirnlflait  en- 
^aut  abmndonni,  telon  M.  Mowat, 
lui  a  fait  sur  ce  sujet  une  «ayaute 
lisBertation.  On  ne  saurait  imagi* 
aer  le  nombre  des  déformations  du 
nom  de  Priest.  Selon  la  prononcia- 
tion de  ebaqae  iMiys,  il  a  fait  Prié, 
IPrieêt,  Priet,  Prêté,  Preil*,  Prey, 
Prietf  Prix,  qui  ont  encore  chacun 
leurs  dérirés.  En  Angrieterre,  priett 
veut  dire  prêtre. 

Prieur,  Prienx.  lo  Qai  est  au 
prieur  de  l'abbaye  :  io  qui  prie.  Au 
Midi,  on  donne  le  nom  de  jprieur  au 
margulllier,  au  chef  de  cou  férié  do 
pénitents. 

Prillenz,  PriUleux.  Dangereux 

(oll). 

Prlinard,  Primat,  Primant, 
Primois.  Dér.  de  Prim  :  premier, 
cousin,  fluet,  délicat  (oil,  Bret.,  oc). 

Primorin.  Premier  {primeirenc, 
oc). 

Prln.  lo  Premier  (oil),  fluet|  déli- 
cat, ayace  (oc,  oil)  ;  2^  abr.  de  Perrin. 

Prinand.  Dér.  de  Prin. 

Prinoet,  Prinoetean,  Prin- 
Oitant.  Petit  prince.  Surnom  du 
mdme  genre  que  Duquet,  Contet, 
Xarquiset.  Prince  a  voulu  dire  aussi 
ami,  prineiptd,  premier  (oil). 

Prlngal,  Pringaolt,  Pringier, 
Prlngnet.  l»  Abr.  et  dér.  de  Parin- 
gal:  semblable.  Pringal  peut  être 
aussi  une  forme  de  Pringalle  :  ma- 
chine de  Jet  (oil)  ;  2o  dér.  de  Prim  on 
prin  :  premier. 

Printc.  Prince  (Allem.). 

Priolet,  PrioUet.  Prioré  (oil), 
nom  d'habitation. 


Pro 


393 


Prlou,  Prlour.  Prionx.  Prieur 

(oc,  oil).  PriotM  signifiait  aussi  jpro- 
fond,  ereux  (oil). 

Priquet.  Abr.  de  Perriquet,  ou 
dér.  du  nom  de  saint  Prisque  (de 
Priêeuê  :  ancien). 

Prisse.  F.  de  Priehe  :  friche 
(Nord). 

Prist.  F.  du  nom  de  saint  Priest. 

Pritohard.     Fils    de     Richard 

(Angl.). 

Privât.  loNom  de  saint.  De  Priva- 
tue:  dépouillé  ;  2o  ami,  parent,  yoi- 
sin,  lieux  privés  (oc). 

Privé.  F.  de  Privât  (oll). 

Prix.  Nom  de  saint,  en  latin  Pro- 
jeetua.  Voy.  Prié. 

Proal.  Dér.  de  Pro  :  prudent, 
sage  (oil). 

Probst.  Prévôt,  préposé,  prieur 
(Allem.).  Abr.  du  prœpoeitne  latin. 

ProdeL  Gros  bÀton  (oil). 

Prodhomme.  Voy.  Preudhomme. 

Prog6.  lo  F.  du  nom  de  saint  Pro- 
jet ;  2®  terrain  vague  (jprojé,  oil). 

Progean,  Progent.  Sage-Jean, 
sage-  aimable,  sage-famille  {pro-gent, 

oil). 

Proger.  Fils  de  Roger  {Prodger, 
Angl.). 

Promsaolt.  Prompt  saut.  Sur- 
nom d'homme  vif. 

Pron.  lo  Prompt,  alerte  (oil); 
2o  profit  (oc)  ;  30  abr.  de  Peron. 


17. 


394 


Pru 


Pronier, '  Pronnier.  Prnnier 
(oil). 

Front,  Prontean.  F.  et  dér.  de 
Pron. 

ProBper.  Nom  de  saint  (heureux, 
prospère,  latin). 

Prost.  Abr.  de  Probst,  qui  est  le 
Provost  allemand. 

Prot.  Abr.  de  Prévôt,  et  de 
Proth  ou  Perrot.  Cette  dernière  est 
plus  probable.  • 

Protais.  Nom  de  saint,  en  latin 
Protasiu*  (premier,  grée). 

Proth.  F.  du  nom  de  saint  Prote  : 
premier  (dans  les  calendriers  du 
zvi*  siècle). 

Protliais.  F.  de  Protais. 

4 

Proteau,  Protin,  Protot.  Dér. 
abrégés  de  Perrot. 

Prou.  Sage,  prudent  (oil). 

Proudhon.  F.  de  Prudhon. 

Proun,  Proust,  Prout,  Prou- 
teau,  Proutin.  F.  méridionales  de 
Pr  jn,  Prost,  Prot,  Proteau,  Protin. 

ProTonqulères.  Lieu  où  crois- 
sent les  pervenches.  Un  Auvergne, 
ce  nom  était  porté  par  une  famille 
dont  le  blason  portait  d'azur  à  deux 
branches  de  pervenche  d'or. 

Proux.  Sage,  prudent  (oil). 

Provendler.  Prébeudier,  prêtre 
desservant  une  église  (oil). 

Provost,  Provot.  F.  de  Prévost, 
Prévôt. 

Pruche.  F.  de  Perruche. 


Pmdhommé,  Prudhon,  Pra- 
don.  lo  Homme  sage  et  de  bon  eon- 
seil  ;  2»  expert  estimateur  en  ma- 
tière administrative  ou  judiciaire  ; 
So  visiteur  Juré  des  marchandiaes 
de  corps  de  métiers  ;  4fi  juge  élu  des 
pêcheurs  dans  certains  ports,  emaaa 
Marseille. 

Pmgneau,  Prugnet.  Pronean, 
prunier.  A  Toulouse,  on  dit  oieore 
prugner  pour  prunUr, 

Pruhon.  F.  de  Prudhon. 
Prumier.  Premier  (oc,  oil). 

Prunel.  Pruneau  (oc,  oil). 

Prunet,  Prùnsjrre.  Pnmier, 
prunelaire  (oc). 

Pmngnat,  Prongnaud.  Pru- 
nier, pruneau  (oil). 

Pruvost,  Pruvot.  P.  de  Prévost. 

Psahnon.  Dér.  de  P*<Ume  :  psan- 
me  (oc,  oil). 

Pucci,  Puoolnelli,  Puccini. 
Pucclo.  Ménage  y  voyait  une  abr. 
de  Vespuccio,  mais,  pour  les  Italiens 
qui  doivent  avoir  ici  plus  de  crédit, 
Pueci  et  Pueeio  sont  abrégés  de 
Jaeopueei  qui  est  un  dérivé  de  Ja- 
eopo  (Jacques). 

Puoh,  Puohe.  lo  Puits  {pitek, 
oil)  ;  2o  colline,  coteau  {ptuéh,  oc); 
3»  haut,  noble  {pueh,  oc). 

Puoheu,  Puohot.  Dér.  de  Puch. 

Puech.  Colline  (oc). 

Pueohal.  Montagne  (oc). 

Puechmagre.  Colline  stérile. 

Puget,  Pugin.  Monticule  (ce). 
Pngin  veut  dire  aussi  triêtesse,  eAs- 
grin. 


Pnl 

lior.  Sujet  «ncliagrln. 
M.  P.  ie  Pngneti  :  toia 


PaUn.  Pi>loui>C]>ullaJn,  oll). 
PnlTermaoher.    Fibrimuii   d 


PupU.  Pupille  (m). 

Papuaat,  Happé  (i»).  Burnom 


le.  P.  de  Poujtde  (oc). 
HsDie  monugne  (pujMul, 


Pareor.  Purlau.  l»  Pleoreur 
(parain,  oe)  i  »»  lier,  de  Pur .-  penr 
(oll). 

aiboyeur  (Allsto.). 

Ane^-^OB  (oil). 

Fulsan.Pnlegnat.Pntty.Pa- 

theHu,  Putbon.  Putlot,  Patod, 

,    PutoiB,Pulot.li>Ddr.<loPiii(pulii); 

».  Je  PMeljKfe  (V.  Koqnotort, 

[    pigM  40T  et  408).  I.B  forme  Pulh 

KDc    â*oc  puliJi  (patU)  no  s'sppll- 
qucrslt  qu'on  prcmidr  HDi.  Conime 

puint 

pnts.  Fait!  (oU). 

Pay.  lUnie  mont>iue  (o«). 

pnyo,  PnyoD.  D*r.  da  Pny. 


Pâlot,  Palou.  Dir.  de 


P.  de  Plronneai 


S96 


Qua 


One 


Q 


Qoadri.  Carré  (Ital.). 

Qaain.  F.  de  Quint. 

Qoaintenne.  Blanc,  mantteqnin 
Benrant  de  but  aux  tireurs  (quintainCf 
oll). 

Quanonne.  F.  de  Chanonê  :  cha- 
noine (oil). 

Quantin,  Quantinet.  F.  et  dér. 
de  Quentin. 

Quartier.  F.  de  Cartier. 

Quatesous.  Peut  avoir  été  un 
suruoin  de  serf  racheté  pour  une 
somme  énoncée  dans  la  charte  de 
son  afiVauchisBement.  Ainsi,  dans 
la  TattU  de  Parié  de  13i)2,  trouve- 1- 
00  des  hommes  appelés  Trois-sols, 
Trente-escuB,  Dix-livres,  Quatre-Kle- 
niers,  Huit-deniers,  pour  la  même 
cause.  —  On  sait  qu'il  y  avait  des 
sons  d'argent.  —  On  retrouve  ces 
Qaatre-sous  dans  les  Alsaciens  ap- 
pelés Schilling. 

Quatrebarbes.  Ménage  a  le  pre- 
mier conté  le  haut  fait  qui  valut  ce 
nom  à  la  famille  de  Montmorillon  : 
L'un  d'eux  avait  tué  quatre  Sar- 
rasins en  Espagne,  et  porta  leurs 
quatre  têtes  attachées  par  la  barbe 
au  fer  de  a%  lance.  De  ià  le  nom  de 
quatuor  harbis  (quatre  barbes)  qui 
lui  fut  donné  par  Alphonse  VI,  roi 
de  Castille.  M.  de  Coston  nous  ap- 
prend que  la  terre  de  Montmorillon 
ayant  cessé  d'appartenir  à  la  famille , 
son  num  de  guerre  lui  resta  seul  eu 
1G88  avec  le  titre  de  marquis. 

Quatrefages ,  Quatremère. 
Quatre  hêtres,  quatre  mares.  Il  y  a 


dans  l'Eurei  deux  lieux  dits  Quatre* 
mares. 

Quatresols,  QuaireiMQfl.  Voy. 
Quatisêotu. 

QOAtteivavaL.  Peut  être  un  nom 
de  lieu  (quatre  vallées),  mais  on 
Pierre  qiKitre-en-vaiU,  qui  figure  mr 
le  livre  de  la  Taille  de  Paru  en 
1293  (p.  101),  nous  avertit  qu'il  y  a 
également  là  un  surnom  d'homme 
fort  ou  courageux. 

Quederille,  Qaedrae.  F.  de 
ChedevlUe,  Chef  de  rue.  Soraenude 
ceux  qui  habitaient  en  haut  (ai 
chef)  d'uue  ville  ou  d'une  rue. 

Quelsaier.  Fabricant  décaisses 

(oc). 

Quek.  Bègue  {quee,  oc). 

Queloin.  F.  de  Quelin. 

Quelen.  Houx  {kelen,  Bret). 

Qaelin.  Dér.  de  Miqnel,  de  Jm- 
quin,  ou  forme  de  Quelen. 

Quellier.  Fabricant  de  chaises 

(oil). 

Quemenet.  Cheminée  {queme- 
naief  Nord),  petit  chemin. 

Quemln.  !<>  Chemin  (oil,  Nord); 
2»  abr.  de  Jacquemin. 

Quenard,  Quenaut,  Queneolt, 
Quenehem ,  Quenel ,  Quenet- 
court,  Quenet.  Dér.  de  Quine: 
chêne  (Nord).  Quenehem  :  hameau 
du  chêne  ;  Queneecourt  :  cour  on 
château    des    chênes.  Qttenet  peut 


Que 

être  une  forme  de  nom  de  saint. 
On  jurait  par  saint  Qaenet  comme 
on  le  voit  dans  Rabelais  et  dans 
les  Propoê  rustiqueê  de  NoSl  du  Fail. 
Yoy.  Cuénin,  Quenùt. 

Qnenio.  Dér.  de  Ken  :  beau,  Joli 

(Bret.). 

Quenin.    Est-ce   une  forme   de 
Cuenin  ou  nu  dérivé  de  Quène  ?  Ro- 
quefort volt  dans  Quène  une  forme 
dnâtienne,  mais  la  transformation 
ne  se  conçoit  guère  sans  Texplica- 
tion  de  Jaubert.  (Voy.  Quenot,  voy. 
aussi  Cuenin,  p.  117.)  Je  dois  ajou- 
ter que  Quenin  est  encore  un  nom 
de  saint  méridional^  en  latin  Quini- 
diue    qui  semble  dériver  du  nom 
dliomme  latin   Quinie.   Quinie  fait 
Quinidiê  au  génitif,  d'où  Quinidiu». 
II  y  a  un  saint  Quinnit.  Sens  inex- 
pliqué. 

.Qnennwllle.Qaenon.Quenot. 

lo  Village  des  chênes,  petit  chône 
(Nord)  ;  2o  Quenot  est  encore  petit 
chien  (Norm.),  et,  en  Berrl,  forme 
de  Tiennot  (Etienne),  qu'on  pro- 
nonce Quiennot,  dit  Jaubert. 

Quentin.  Nom  de  saint.  En  latin 
Qttintinus,  diminutif  de  Quintue,  le 
cinquième  (c'est-à-dire  le  cinquième 
enfant  de  la  famille). 

Qaenn.  Connu  (oil).  Je  viens  de 
donner  l'interprétation  la  plus  cor- 
recte ,'  mats  la  plus  vraisemblable 
est,  selon  moi,  d'en  faire  une  forme 
de  Canu  :  blanc  de  cheveux,  Yoy. 
Quenuel. 

Qnenuel.  Dér.  de  Quenu  (Canu), 
comme  Canuel  est  dérivé  de  Canu. 

Qneral,  Qaerat,  Queret.  Dér. 

de  Quer  :  cuir,  cœur  (oil),  de  quere  : 
chercher  (oil).  Çuerat,  Queret  pour- 
raient être  aussi  des  formes  de  earr4. 


Que 


397 


En  Berri,  un  querat  est  un  carrefour. 
En  Bretagne,  le  nom  répandu  de 
Quéré  est  considéré  comme  une 
forme  de  Kere  :  cordonnier. 

Querette.  Charrette  (Nord). 

Querey.  F.  de  Querier,  qui  est 
une  forme  de  Charrier. 

Qtierlaa,Claerière,  Queriot.  F. 

de  Chariot,  Charrière  (Nord). 

Querman.    F.    de    Carreman  : 
charron  (flam.). 

Querole.  Danse,  divertissement 
(oil). 

Querodrin.  F.  de  Keraudren  : 
village  ou  maison  d'Âudren  (Bret.). 

Qaerpet.  F.  de  Carpet  :  charme 
(oil). 

Qoerroy.  Grand  chemin  (oil); 
carrefour  (oc). 

Quertier.  Charretier  (Picard.). 

Quera,  Queruel.  Charme,  con- 
ducteur de  charrue  (Picard.). 

Qtiesnay,  Quesmëe,  Quesnel, 
Quesnerie,  Quesneville,  Qnes- 
ney,  Quesnot,  Qaesnoy.  Chê- 
naie, jeune  chêne,  village  des  chê- 
nes (Nord,  Picard.). 

Quest,  Qnestel.  l»  F.  de  Qnet, 
Quetel;  2»  gain,  profit  {quest,  oil), 
coffre  à  argent  {qtieste,  oil). 

Quet.  1»  Tranquille,  silencieux 
(oe)  ;  ao  abr.  de  Riquet  ou  de  Àn- 
quet.  * 

Quetand,  Quetel,  Qaetelet. 
Quetier,  Quetil,  Quetin.Queton. 
Dér.  de  Qnet. 

Quêta.  F.  de  Qnet  (l«). 


398  Qui 

Quettand,  Quette.  Quettier. 
Dér.  de  Quet  (lo). 

Queulin.  F.  de  Qaelin. 

Qaeuz.  Caisfnier  (oil).  Dès  le 
xiii«  Bièclc,  ceux  qui  portaient  ce 
nom  avaient  déjà  bien  dégénéré, 
car  nous  voyons  an  chevalier  qua- 
lifié Queux  sur  le  sceau  et  Coqwu 
(cuisinier)  dans  le  texte  d'une  chai-te 
du  xiiie  siècle. 

Qndral.  Cheval  (Picard.)* 

Queranne.  F.  de  Ghevanne. 

QuevreiDont.  Mont  de  la  chèvre 
(Picard.). 

Quevreux.  Chevreuil  (oil). 

Quiolierat.  loPeut  être  une  forme 
méridionale  de  Guicherat,  puisque 
quiehet  se  dit  pour  guichet.  Je  ne 
crois  pas  que  ce  nom  ait  une  origine 
germanique.  Si  cela  était,  jU  serait 
une  forme  évidemment  de  Wigehrad 
(ixe  siècle)  ou  Wigerat,  noms  déri- 
vés de  Vig  (combat)  et  Bad  (conseil), 
selon  FSrstemann  ;  2o  dér.  du  verbe 
Qaiehar  :  presser,  serrer  (oc),  ou  de 
Q  liehiera  :  bon  accueil.  Si  faire  qui- 
chiera,  en  provençal,  c'est  se  témoi- 
gner amitié. 

Qtiidant,  Quidet.  Dér.  de  Quider 
(croire)  ou  de  Quiet  (calme),  car  on 
disait    quidamerU  pour  quiétament 

(oc). 

Quiedeville.  F.  de  Chedeville. 

Qulgnard,  Quignon,  Quignou. 

lo  F.  picardes  de  Chignard,  dlignon; 
2«  Quignet  et  Quignon  signifient  eoin, 
angle  (oil)  ;  3o  dér.  de  Quignie  :  co- 
gnée (oil). 

QuiUard.  QuiUaud.  QuUlet, 
QuUUard,    aoiUier,    Otaillot, 


Qni 

Ctoillon,  Gkoillot.  l«  Voir  ces  noms 
par  Guill  au  lien  de  QuU;  2«  dir. 
de  Quillar  (babiller,  oc),  et  QuÏÏUr 
(jouer  aux  quilles,  oil).  Ce  dernier 
sens  peut  lui-même  se  subdiviser. 
Ainsi  quilhat  veut  dire  droit  comme 
une  quille  (oc). 

Quin.  lo  Petit  enfant  (Nord);  2» 
dér.  de  Jacquin. 

Quinard,  Qtdnat,  Qnlnaat, 
Quinel,  Qninet,  Qninot.  Dér.  de 
Quin  ou  de  Jacquin.  Quinaut  a  ù- 
guifié  aussi  chétif,  myêtifii. 

Quinefaut.  Quine/aitpasdé/atU, 
devrait  s'écrire  en  trois  mots  ^u*  ne 
faut  (du  verbe  failUr),  Sobriquet 
d'homme  exact,  sur  lequel  on  peut 
compter. 

Qoinegagne.  Sûmom  d'homme 
malheureux  en  affaires. 


Ckoinemant. 

sincère. 


Surnom  d'homme 


Quinepaye.  Contraire  de  Quine- 
faut. C'était  le  nom  d'un  châtelain 
delphinal  d'ISxiles  (  Généalogie  de 
Bardonnenche,  citée  par  Brisard). 

Qulneri.  Qui  ue rit,  sévère.  Guil- 
laume Qui  non  ridet,  curé  de  Bonne- 
ville,  près  Genève,  à  la  date  de  1843, 
est  cité  par  Valbonnais,  tome  U» 
p.  466  (Brizard). 

Quinette.Petite  hache  {quignetie, 
oil). 

Qulnler.  :Écorchenr  (kiner,  Bre- 
tagne). 

Quinquet.  Le  cinquième  né  de 
la  famille  (de  Quinqu,  qui  se  disait 
pour  cinq.  C'était  presque  lequinqne 
latin). 

Quinsat.  Dér.  de  Quin»  :  cin- 
quième (oc). 


Rab 

Quinson,  Qnlnsonas.  Pinçoxii 
lieu  où.  chante  le  pinçon  (oc). 

Quint.  Cinquième  (oc). 

Quintal,  Quintard,  Qolntin, 
Qninton.  Dér.  de  Quint. 

Ctointlnie.  Domaine  de  Quintus. 

Quinzard.  Dér.  de  Quinz  :  cin- 
quième (oc,  oil). 

Qninzelaire.  F.  de  Kànzler: 
chancelier  (Allem.). 

Qniuzin.  F.  de  Quirin,  nom  de 
saint.  Bn  latin  Quirinus.  C'était  un 
nom  ajouté  à  celui  de  Jupiter,  de 
Mari  et  de  Romulus,  lorsque  le  pa- 


Rab 


399 


ganisme  fit  un  Dieu  du  fondateur  de 
Rome. 

Qulqueran,  Quiquerez.  Roque- 
fort donne  Quiqueron  (gadonard), 
mais  il  est  difficile  de  déterminer  si 
les  deux  autres  formes  ont  le  même 
sens. 

Qnirlë,  Quirot.  Habit  de  cuir 
{quirée,  oc). 

Quitton.  F.  de  Guitton. 
Quost.  F.  de  Gost. 


Quoy.  Tranquille  (oil). 
Qa3rron.  Sens  de  Qalrié. 


R 


Raab.  F.  de  Raban  (Allem.). 

Raba.  Arabe,  rave,  sans  râleur 
{raba,  oc),  mouton  {rabag,  oc).  Voy. 
Rabat, 

Rabâche,  lo  Tapage  (Champ.); 
So  haut  de  chausses  (oil). 

Raban.  Nom  de  saint,  en  latin 
Babanuê,  du  rieux  nom  germ.  £a- 
han  (corbeau),  945.  Cet  oiseau  Joue 
un  rôle  dans  la  mythologie  germa- 
nique. De  là  son  emploi,  dit  Fdrste- 
mann,  dans  le  symbolisme  des 
noms. 

Rabanis.  Qui  porte  rabat  (oc). 

Rabany.  F.  latine  de  Raban. 


».  lA  Court,  trapu  (raboê' 
ê€t,  oc);  20  truffe  (oc),  gaude,  plante 
(oil). 

Rabat.  Rabat,  enragé,   mouton 


maigre  (oc),  lutin  (oil).  C*est  aussi 
un  nom  de  lieu  et  de  jeu. 

Rabatel.  l»  Dér.  de  Rabat  ;  2»  f. 
de  Babaté  :  lutin,  esprit  frappeur 
(oil). 

Rabaud,  Rabaux.  F.  du  vienx 
nom  germ.  Batbald  (rapide-hardi), 
yiii«  siècle.  FSrstem'ann  n'admet  le 
sens  do  eomeil  pour  Bat  qu'à  la  fin 
du  nom. 

Rabé ,  RsJ>eau.  F.  de  Babel  : 
enragé  (oc). 

Rabeo.  1«  Torrent  (rabeg,  oc); 
2o  forme  de  Bebee  :  instrument  de 
musique  qui  se  nommait  aussi  rabet. 

RsJselle.  Dér.  de  Babe  :  rave, 
navet  (oil). 

Rabiat,  RsJ>ier,  Rabiet.  Dér. 
de  Babe  :  rave  (on  dit  rabiau  en 
Berri);  2»  dér.  dei2a&i(rage,  rabbin) 


400 


Raè 


Baf 


auKsi  nue  formQ  périgourdine  du 
uom  do  saint  Ribier,  en  latin  Ribe- 
riu».  Du  vieux  nom  germ.  Bicb9rt 
(riche-renommé).  854. 

Rablnaau,   Rabinal.  Dér.   de 

Rabin  :  gro^uard,  rabbin,  ravine, 
rave  (oc),  avenue  d'arbres  (Bret.). 


ou  de  Rahey  (rebec,  oc).  BàbUr  est  |     Raohet,Xlaûliln,IlfludiiMi.Dér. 

de  Roche  :  rage,  rogne  (oll).  Bn 
Franche-Comté,  racket  veut  dire 
ehétif,  malingre.  C'est  TaneieB  ra- 
ehais  :  maigre,  décharné  (oil).  ficKhe 
(rage)  a  fiilt  raeihtt  :  mormx 
(Champ.).  Bodiin,  Baehon,  doirtst 
être  des  noms  semblables,  mai»  on 
retrouve  encore  le  second  dam  le 
vieux  nom  german.  latinisé  Baeko 
(banni,  repoussé),  yin*  siÀete. 


Rabioula.  Petite  rave. 

Rabon.  Courtaud,  trapu  (ra&oan, 

oc). 

Rabot,  Raboteau,  Rabou,  Ra- 
bouan,   Rabouin,   Rabourdln. 

Outre  lo  sons  connu  qui  a  été  pris 
(lo  bonuo  heure  au  tiiguré,  puisque 
Joan-sans-Pour  avait  un  rabot  pour 
(MubhNmu  favori,  Kabot  est  employé 
dans  les  textes  pour  petit,  rabougri. 
Kn  Berri,  rabotutin  veut  dire  court 
et  trapu  ;  eu  Poitou,  raboui  signifie 
dépérisitement.    Voir  aussi   le  seus 
do  Rabon  :  court,  trapu.  —  On  a  vu 
dans  ces  noms   dos  altérations  de 
vieux  noms  germauiquos,  mais  je 
no    m'y  résoudrais    que    faute    de 
toute    autro    hypothèse.   J'excepte 
Kabou  qui  pout  venir  correctomout 
do  i2a(&<>Mv"^émeseus  que  Rabaud, 
liold  vaut  Boud).  Do  mémo,  Rabouan 
peut  à  la  rigueur,  être  une  forme 
do  Rabrouant  :  repoussant  avec  ru- 
do^so  (oil),  mais  il  est  à  remarquer 
que  la  lettre  r  ne  s'élide  pas  dans 
les  exemples  anciens  de  ce  mot  qui 
semble  eu  avoir  besoin  pour  mieux 
caractériser  à  rorelile  la  dureté  de 
Tucto.    Rabourdin  pourrait    plutôt 
é:re  une  forme  de  Raburdin  :  saule 
épineux  (oc). 

RsJsy.  Rabbin,  rage  (ra6t,  oo). 

Raoary.  Dér.  de  Raear  :  languir, 
dessécher  (oe). 

Raobel.  Brebis  (hébreu). 


Racine,  Racinat.  Le  rat  et  le 
cygne  pris  par  notre  grand  trs^ae 
comme  armes  parlantes  ne  peaveat 
pas  nous  éclairer  ici.  JSaeine  se  disait 
pourearo</«  (oil). 

Raok.  F.  allemande  moderne  da 
vieux  nom  germ.  Bach  (sens  de  Ba- 
ehon). 

Rade,  Raclin,  Raclot.  1«  £a 
Poitou  et  en  langrue  d'oil,  on  dit 
raclet  pour  chauve  ;  2°  dér.  de  Bat- 
gler  :  railler  (oil). 

Raçon.  Raison  {raaon,  oe). 

Racque.  Mare,  fosse  {raque,  oil). 

Radel ,  Radet ,  Radigon  , 
Radigue ,  Radiguer ,  Radi- 
guet.  Dér.  de  Rade  :  vif,  alerte, 
raide,  dur  (oil).  Je  n'oserais  affirmer 
que  Radiguer  vient  du  vieux  nom  ^ 
germ.  Radiger  (prompt-javelot), vu* 
siècle.  Pour  mémoire  seulement, 
disons  que  la  langue  d'oil  a  eu  radi' 
wagon  (chariot),  avant  l'anglomanie. 

Radepont.  N.  d.  1.  (Eure),  s'ap- 
pelait Rigiduê  ponê  en  ISOl.  C'était 
un  pont  à  pente  ralde. 

Radot,  Radou.  Sens  de  Radet, 
en  ajoutant  que  BadoH  peut  être 
une  forme  du  vieux  nom  germ.  fis- 
dulf  (rapide-luup),  vin*  siècle. 

Ralard,   RaffanL   i»  Baillear 


Raff 

{raffarde:  raillerie;  raffarder  ;rail- 
leVf  oil);  f*»  dér.  de  Baffer  :  rafler, 
enlever  (oil)  ;  80  vieaz  malet,  vieux 
reitre  (rafar,  oe). 

Raftea.  F.  du  nom  de  saint  Ba- 
pbafil. 

Raffet.  Baifort  {ra/9t,  oe). 

Raftiii,  Rafin.  Fin,  rasé  (oc). 

Rafflt,  Rafit.  Desséché,  ridé 
(oc). 

Raffron.  Dér.  de  Sajy*r  :  rafler 
(oil). 

Ragacha.  Valet  d'armée  {ra- 
gaehf    oc);    qui    menace   toajoars 

(Norm.). 

Ragageot.  Dér.  de  Bagage  :  gouf- 
fre, abîme  (oc),  mauvais  sujet  (Poi- 
tou). 

Ragalna.  Yoy.  Bagueneau. 

Ragey.  !<>  F.  de  BagUr:  arracheur 
de  souches  (oil)  ;  2o  dér.  de  Bager  : 
f&cher. 

Ragon,  Ragonneau,  Ragon- 
nat.  1»  Abr.  d'Aragon,  comme  le 
pronve  Bagon  (Meurlhe),  dont  le 
nom  ancien  est  Thieullerie  d'Ara- 
gon ;  2»  voy.  Bagueneau;  80  abr.  de 
Dragon. 

Ragot.  1»  Trapu  (oil,  oc)  ;  2<>Jeune 
sanglier,  cochon  de  lait  (oil).  De  là 
sans  doute  le  verbe  Bagoter  :  gro- 
gner, Bagot  est  le  nom  d'un  saint 
mancean.  Yoy.  Bagueneau. 

Raguaneau,  Raguet,  Ragoin, 
Raguinot.  Bagueneau  et  Baguinot 
dérivent  de  Baguin.  Eutre  Baguin, 
Baguet  et  Bagon,  Bagot,  qui  précé- 
dent, il  y  a  probablement  commu- 
nauté de  souche.  Mais  les  glo'ssaires 


Rai 


401 


généraux  on  locaux  ne  me  semblent 
rien  donner  sur  ce  point.  Si  l'idée  de 
jeunesse  parait  dans  ragot  (jeune 
sanglier,  jeune  pourceau)  et  ragain 
(agneau,  Berri),  Baguet  et  Bagon 
restent  en  dehors.  Faut  •  il  voir 
dans  Baguin,  Bagon  les  formes  des 
vieux  noms  germ.  latinisés  Bague- 
nu9,  Bagenus  et  Baco,  dérivés  de  Bag 
et  Bagan  qui  veui  dire  conseil,  selon 
FSrstemann,  mais  auquel  les  autres 
étymologistes  s'accordent  pour  don- 
ner le  sens  de  commandement,  êupé- 
rioritéî  Selon  Obermnller,  il  siguifle- 
rait  royal,  qui  cet  au  roi  {KCnigllch). 
Bagan  est  la  souche  de  Begnard, 
Begnier,  Begnault,  et  beaucoup  d'an- 
tres. Baguet,  Bagot  et  Baguiri  peu- 
vent être  aussi  considérés  comme 
formes  de  Baquet,  Baquin,  Baquot. 

Rahn.  Nom  donné  par  FSrste- 
mann  comme  forme  du  vieux  nom 
germ.  Ban,  qui  a  les  trois  sons  très- 
différents  de  Corbeau,  de  commande- 
ment et  de  rapine  (le  premier  et  le 
second  par  abréviation  de  Baban  et 
Bagan). 

Rahon.  F.  du  vieux  nom  germ. 
latinisé  Baho  (x"  siècle).  De  Bah  : 
spolier. 

Raibaud.  F.  de  Beybaud. 

Raiche.  Bude,  aigre  (oil). 

Raige.  Bage  (oil). 

Raignier.  lo  F.  de  Bégnier; 
2o  plaideur.  De  Baigner  :  plaider 
en  justice  (oil). 

Raillard.  Bailleur  (oil). 

Ralmbaud,  Raimbault,  Raim- 
bert.  Baimhert  est  un  nom  de  saint, 
eu  latin  Bagnobertua.  Du  vieux  nom 
germ.  Bagnobert,  forme  de  Bagan- 
bert  (conseil-renommé),  vii«  siècle. 
—  Baimbaud  est  de  môme  une  forme 


402 


Ram 


du  vieux  nom  germ.  Raimhald  {9Si), 
abrégé  de  Raganbald  (conseil-b&rdi). 
Voy.  Rtigtieneau, 

Raixnond.  Voy.  Raymond. 

Raimondie.  Domaine  de  Bai- 
mond. 

Raln.  Bord  d'un  bois  (oil). 

Rainai.  Grognard  (oc).  Mais 
c'est  surtout  une  forme  de  Bainaud. 

Ralnaud.  F.  du  vieux  nom  germ. 
Rainaldf  abr.  de  Raginald  (conseil- 
ancien),  vue  siècle. 

Rainbeaux.  F.  de  Baimbaud. 

Ralnoelin.  Dér.  de  Raineel  :  ra- 
meau feuillu  (oil),  qui  a  fait  notre 
moderne  rinceau.  Baincol  vient  lul-^ 
même  de  Rains  :  arbre  qu'on  coupait 
et  qu'on  allait  planter  eu  cérémonie 
le  1er  mai,  devant  la  porte  des  per- 
sonnages. 

Raine.  Grenouille  (oc). 

Raineau,  Rainot,  Rainouard. 
F.  de  Baynaud,  Baynouard. 

Rainquin.  F.  de  Bennequin. 

Raisal.  lo  F.  de  Rezal  :  mesure  de 
grains  ;  20  dér.  de  Raie  (rasé,  rayon), 
ou  Raise  :  expédition  en  pays  enne- 
mi (oii). 

Ralph.  Baoul  (Ângl.). 

Ram.  Bameau  (oc). 

Ramadier.  Dér.  de  Ramade  :  ba- 
raque de  verdure  (oc). 

Ramage.  Bamée  (oc). 

Ramager.  Garde  forestier  (oil). 
Ramaz.  Balai  (ramas,  oc). 


Ram 

Ramband.  F.  da  vieux  nom 
germ.  Ramhald  (cooseil-hardi). 

Rambert.  Nom  de  saint,  en  la- 
tin RagnebertiUf  du  vieux  nom  germ. 
Ragahbert  (conseil-renommé),  tu* 
siècle. 

Rambourg.  N.  d.  1.  {Ramhurg. 
Bohême).  Bageanburg,  qui  est  on 
nom  de  femme  germanique,  n'est  pu 
ici  une  origine  probable.  La  pomme 
dite  de  Bambour  est  ainsi  appelée 
du  village  de  Bambares  (Picardie). 

Ramboux.  F.  du  vieux  nom 
germ.ficUmbold  (conseil-hardi).SoI<l, 
qui  fait  boudf  est  une  forme  de  bald. 

Rame.  F.  de  Bamel  ou  Bamée. 

Ramëe.  Pêcherie,  haie,  bercean 
de  verdure  (oil). 

Ramel,  Ramelet,  Ramelot  Ba- 
meau (oil).  Ont  pu  être  surnoms  de 
pèlerin  (à  cause  de  ses  palmes.  Voy. 
Ramier)  ou  d'homme  né  le  Jour  des 
B^meanx.  Ramelet ,  Bamelot  sont 
des  dérivés  de  RameU 

Ramier.  !<>  Pèlerin  revenu  de 
Jérusalem  avec  des  rameaux  de 
palme  (oil).  Voy.  Paumier;  2*»  fourré 
(oc),  terre  inculte  pleine  de  broos* 
sailles  (oil). 

Ramon.  l»  Baymond  (Esp.); 
20  balai  (oil). 

Ramond,  Ramonet,  Ramont. 

F.  et  dér.  de  Baymond  (oc). 

Rampin.  Inquiet  (oc). 

Rampon.  1°  Abr.  deRampone: 
raillerie  (oil);  2»  vieux  nom  germ. 
selon  FSrstemann  qui  lui  donne  le 
sens  de  bord,  mais  le  tout  parut 
douteux  ;  3«>  dér.  de  Rempe  :  éructa- 
tion (oil). 


Rap 

Rampont.  N.  d.  l.  qu'on  retrouve 
trois  fois  dans  la  Meuse.  Il  semble 
venir  d'un  ruisseau  appelé  Rampont 
dès  1234. 

RamuB.  Rameux  (oc). 

Ranc.  Boiteux,  rocher  formuit 
corniche  (oc). 

Ranchin.  Inquiet,  chagrin  (oc). 

Randoin.  F.  de  Randouin. 

Randon.  Impétuosité,  élan  (oil). 
Attaquer  à  grant  randon  était  ce  que 
nos  cavaliers  appellent  charger  à 
fond.  On  trouve  aussi  iîandon  parmi 
les  noms  francs.  FSrstemann  le 
cite  avec  le  sens  de  bouclier  (au 
figuré,  protecteur). 

Randouin.  F.  du  vieux  nom 
germ.  Randuin  (bouclier-ami),  744. 

Ranson.  Rançon  .de  prisonnier 
(oil).  Les  noms  de  Rançon  et  Ran- 
chon  (forme  picarde)  existent  de 
même.  On  disait  aussi  rançonnerie 
pour  pillerU, 

Ranvler,  Ranvlot.  Dér.  de 
Faire  ranviaux  :  courir  sur  l'ennemi, 
ravi^ger  son  territoire  (oil). 

Raoul  ,  Raoult  ,  Raoulz  , 
Raouz.  F.  du  nom  de  saint  Raoul, 
en  latin  Radulfus,  du  vieux  nom 
Serm.  Radulf  (loup-rapide),  vu* 
siècle. 

Raparlier.  Dér.  du  verbe  Rapar- 
ler  :  parler  durement  (oil).  La  lan- 
gue d'oil  a  le  verbe  raparlier  (rac- 
commoder, réappareiller),  mais  il 
faudrait  voir  dans  Raparlier  une 
forme  de  raparlieur  pour  l'en  faire 
dériver. 

Rapatel.  F.  de  Rabatel. 

Rapet.  Collée  {raspet,  oc). 


Ras 


403 


Raphaël.  Nom  de  saint,  en  hé- 
breu :  Dieu  a  guéri. 

Raphanaud,  Raphanel.  Dér. 

de  Raphaël. 

Raphel.  Âbr.  de  Raphaël  (oc). 

Rapicault.  Qui  reprend  de  la 
vigueur,  du  verbe  Repiquer,  donné 
par  Jaubert  dans  sou  Glossaire  des 
patois  du  Centre,  où  nous  trouvons 
aussi  repeeqner  (récupérer);  d'où 
le  nom  de  famille  Répécault,  iden- 
tique comme  sens  et  comme  for- 
mation. 

Rapilly.  Si  ce  n'était  pns  un  nom 
de  lieu  (Calvados),  comme  il  parai- 
trait  naturel  de  s'en  tenir  à  rapili  : 
grimpeur  (Forez)!  Mais  on  risque 
bien  plus  de  s'égarer  quand  on  fait 
appel  à  la  seule  imagination  sans 
consulter  de  textes.  C'est  ce  qui  a 
fait  croire  à  un  de  nos  prédécesseurs 
que  Rapilly  signifiait  grappilleur. 

Rapin.  En  Normandie,  on  ap- 
pelle ainsi  celui  qui  enlève  dans  les 
champs  tout  ce  qu'il  peut. 

Rapp.  lo  Cheval  noir  (AUem.); 
2o  rave  (rappe,  Nord). 

Raquet,  Raquin,  Raquot.  lu 
Dér.  de  Raque:  mare  (oil);  2o  dans 
le  Centre,  raquot  signifie  court,  étri- 
qué, et  ro^um -signifie  j)o»Z  ras. 

Rasetti.  Rasé,  tondu  (Ital.). 

Raspail.  Balai  (raspalh,  oc.  On 
prononce  raspailh).  Ne  se  dit  que 
des  balais  de  brins  d'arbres. 

Rassant.  Dér.  de  Rassar  :  scier, 
hacher  (oc). 

Rasse.  1»  Extorsion  {rassa,  oc). 
On  dit  aussi  Fai  me  rassa  :  Fais-moi 
place  (oc)  ;  3o  forme  du  nom  de  saint 
Rase,  en  latin  Rasius  :  rasé. 


404 


Rat 


Rasson.  Raison,  sens  (o«). 

Rastier.  Yoy.  Bâtard. 

Rastoul.  Chaume  (oc). 

Rataboul.  Je  serais  tenté  de  le 
traduire  par  y  ro«  romaMs  en  &oule,  en 
voyant  quedans  le  Maine,  on  donne 
ce  sens  à  ratapon.  ReUaboul  semble 
mieux  s'y  prêter  encore,  mais  son 
origine  doit  être  méridionale  et  non 
mancelle. 

Ratard,  Rataud.  l»  F.  des  vieux 
nomsgerm.  12a<^arcl(rapide-aguerri) 
et  Ratald  (rapide-ancien),  viu*  et 
ix«  siècles  ;  2»  dér.  de  Rater  :  ratu- 
rer (oil).  Notre  sens  de  rater  paraît 
moderne,  bien  que  Froissart  ait  dit  : 
«  Avec  les  dames  et  damoiselles, 
m'esbatoie  très-volontiers,  de  ce 
n'estois  pas  ratier.  >  Mais  ratier  n'a, 
dans  les  glossaires,  que  le  sens  de 
cachot  ou  fantaêque. 

Ratel.  Râteau.  Les  Rastel  du 
Comtat  Venaissin  avaieut.un  râteau 
dans  leurs  armes.  Les  Rattel  de 
Lorraine  en  prenaient  deux. 

Ratelot,  Rathelot.  Petit  râteau. 

Ratliery,  Rathler.  F.  du  vieux 
nom  germ.  Ratheri,  écrit  aussi  Ra- 
thari  (rapide-armée),  744,  et  Rather 
(802).  Rathier  peut  être  une  forme 
de  Ratier. 

Ratier.  Voy.  Ratard,  Rathier. 

Ratouin.  F.  du  vieux  nom  germ. 
Ratwin  (rapide-ami),  viiie  siècle. 

Ratt.  Rat  (Ratte,  AUem.). 

Rattel,  Rattier.  F.  de  Ratel, 
Ratier. 

Ration,  Rattot.  Dér.  de  Rat. 
Dans  le  Midi,   on  appelle  ratourij 


RaT 

eelai  qui  fnrette  partout,  eomme  le 
rat.  Ration  peut  être  aussi  rme 
forme  du  vieux  germ.  latinisé  B$to 
(rapide),  761. 

Rau.  Enroué  (oil),  lent,  «ifieile 
(oc). 

Ranch,  Ranohe.  Velu  (AUem.), 
enroué  (oc). 

Rand,  Randin,  Randot.  Abr. 
de  Gi  raud,  Giraudin,  Giraudot.  £ait- 
éUn,  Raudot  peuvent  dériver  de  An- 
der  :  plaisanter  (oil). 

Ranlet.  Raulin.  Ranlot  Dér. 
de  Raoul. 

Ranlt.  Abr.  de  Girault. 

Raust.  Raide,  rude  (oc). 

Ravailhe.  Petit  poisson  blanc 
(ravalha,  oc). 

Ravaisson.  Si  le  nom  est  d'ori- 
gine anglaise,  comme  on  me  le  dit, 
ce  serait  une  forme  de  Raves-aon{ùl» 
de  Raoul)  ou  Ravenson  {raven  :  co^ 
beau).  Au  Midi,  ce  serait  un  dérivé 
de  Ravoê  :  rêveur,  mouton.  On  disait 
aussi  ravoêse  pour  torrent. 

Ravan.  l»  F.  de  Rabau  ;  2«  petit 
poisson  blanc,  mouton  de  Savoie 
(oc)  ;  3»  nom  de  saint,  en  latin  Sa- 
vanuê,  forme  de  Rabftn. 

Ravanis.  Forme  de  Rabanis. 

Ravassard.  Rêveur  (rorosMtu, 
oc). 

Ravaud,  Ravault,  Rarant. 
Ravauz.  lo  f.  de  Rabaud  oa  de 
Ravel  }  2°  flâneur,  eourenr.  Voy. 
Raverot. 

Ravean,  Ravel.  Ravelet.  Dér. 

do  Rave  :  radis.  Ravel  est  aussi  uu 
nom  de  saint  moderne. 


Rea 

Raveneau,  Ravenel,  RaTe- 
net.  Dér.  de  Ravin. 

Ravarot.  Dér.  de  Ravier  ou  du 
yerbe  Baver  :  te  promener,  flâner 
(oil),  qui  a  fait  notre  ravauder. 

Ravier,  lo  Terrain  planté  de 
rayes  ;  29  flâneur.  Yoy.  Baver ot. 

Ravin,  Ravinel,  Ravinet.  A 
moins  notre  sens  de  ravin,  qni  est 
moderne  (xvii  siècle),  que  celui  de 
ravine  :  impétuosité ,  torrent  (oil). 
Peut  être  aussi  un  dérivé  de  Bave  : 
radis,  ou  de  Baver  :  flâner  (oil). 

Ravisé.  Réfléchi,  enragé  {ravoiae, 
oc). 

Ravon,  Ravot,  Ravou.  Dér.  de 
Bave  :  radis.  F.  de  Rabon,  Rabot, 
Rabont  {Batbold). 

Ray.  lo  P.  de  Reyj  2«  jet  d'eau, 
rayon  (oc). 

Rasrer*  F»  de  Royer. 

Raymond.  Nom  de  saint,  en  la- 
tin Bagnemundue,  du  vieux  nom 
germ.  Baginmund  (conseil-refuge), 
TIC  siècle.  —  Son  abréviation  Bai- 
mund  se  trouve  trds-ancleunement, 
dès  569. 

Rasmal.  Sens  de  Raynaud. 

Rairnard.  Vieux  nom  german. 
abrégé  de  Bainhard  et  Baginhard 
(conseil-aernerri). 

Rasrnaud.  F.  du  vieux  nom  germ. 
Bainald,  abr.  de  Baginald  (conseil- 
ancien),  Yi«  siècle. 

Real,  Réau.  Qui  est  au  roi  (oc). 

Rèaume.  Royaame  (oc). 

Réaoz.  N.  d.  1.  assez  répandu. 
Les  Réaux  (Indre-et-Loire)  s'appe- 
lait Arrolœ  en  862. 


Réc  40â 

Reb.  Vigne  {rebe,  Allem.). 

Rebeillard.  l»  Crieur  de  trépas- 
sés, clocheteur  {rebeUler,  oc)  ;  2»  re- 
belle. Du  verbe  BebeUir  (oc). 

Rebeyrol,  Rebière.  F.  de  Rl- 
beyrôUes,  Ribière. 

Rebiffé.  Rehaussé  (oil),  requin- 
qué (oc). 

ReblUard,  Reblllat.  Rebillot. 

F.  de  Bhabilleur  :  rebouteur,  cor- 
donnier (oil). 

Reboul,  Reboulet.  1°  Courtaud, 
trapu  {rebouUt,  oc)  ;  2»  Israélite  con- 
verti (selon  M.  de  Coston). 

Rebour,  Rebours.  Voy.  Lere- 
bour. 

Rebout.  Revdche  (oil). 

Rebouthier.  Dér.  du  verbe  Be- 
bouter  :  refuser,  repousser  (oil). 

Rebuffet.  Dér.  de  Bebuffer  :  re- 
pousser, chasser  (oil). 

Rebut.  Racheté  (oc). 

Récamier.Brodeur.De  Béeamer  ; 
broder  (oil). 

Réoard.  F.  de  Réchard. 

Reob.  Rude,  aigre  (oU). 

Recbard.  Dér.  de  Rech. 

Rechin.  De  mauvaise  humeur, 
mélancolique  (oilM;efut  le  surnom 
de  Foulques  d'Anjou.  Notre  rechi- 
gné continue  la  tradition. 

Récioourt.  N.  d.  1.  (Meuse).  En 
930,  je  vois,  par  le  Dictionnaire  to- 
pographique de  M.  Liénard,  que  ce 
lieu  s'appelait  Baecherei  eurtiê  :  do- 


406 


Red 


maine  ou  château  de  Roêéh&r  (au- 
guste-banni. Vieux  nom  germ.).  En 
allemand  moderne  et  en  anglais, 
rcueh  et  rcuh  ont  le  sens  de  emporté, 
téiaéraire. 

Reck.  Dans  les  dictionnaires  al- 
lemands, reeke  signifie  hiro»,  géant. 
Toutetoisi  FSrstomann  a  reconnu 
dans  Beck,  l'ancien  nom  germ.  See- 
keo  ou  Beœheo,  qui  signifie  exilé, 
banni  (ix*  siôclc). 

Reclus.  Moine,  hermite  (oil). 

Recolin,  Recordon.  Dér.  de  Re- 
eoler  (réciter  de  mémoire)  et  reeor- 
der  (conter,  rappeler). 

Reculard,  Reoolet,  Reculot. 

Le  premier  nom  peut  venir  du  verbe 
Reculer,  mais  pour  celui-là  comme 
pour  les  autres,  il  faut  prendre  en 
considération  reeulet  :  lieu  caché, 
cachot  (oil),  et  reeulon  :  dernier-né 
(Berri). 

Reçus.  F.  de  Reclus. 

Redaud,  Redaut,  Reddet,  Re- 
det.  Dér.  de  Rede  ;  dur,  inflexible 
(oc,  oil). 

Reder.  Armateur  (rheder,  AU.). 

Redier.  Qui  vient  après,  puîné 

(oc). 

Redon.  !«  Rond  (oil,  oc)  j  2°  gros 
bâton  (oil);  3°  nom  de  lieu. 

Redond,  Redonnet.  Rond  (oc). 

Redorte.  Passage  fortifié,  forte- 
resse, lien  de  fagot.  Le  blason  des 
La  Redorte  du  Langraedoo  portait 
trois  redortos  ou  branches  d'arbre 
tortillées  en  quatre  cercles  l'un  sur 
l'autre. 

Redou,  Redu.  Sens  de  Redaud. 


Reg 

Reod.  Ronge  (Angl.). 

Reffray.  Même  origine  que  le 
nom  de  sainte  Refroie,  en  latin 
Ragenfredis,  du  vieux  nom  germ. 
Baganfred  (conseil-pacifique),  698. 

Régamey.  F.  de  Récamier. 

Regard,  Regardin.  Admhiistn- 
teur,  inspecteur,  maître  juré  de  mé- 
tier, sentinelle,  défiance  (oil). 

Regaudin,  Regault.  F.  de  Bi- 
gaudln,  Rigault. 

Regeaud.  Dér.  de  Rege  :  rigide 
(oc). 

Regenhard.  F.  ancienne  da 
vieux  nom  germ.  Raginhard  (con- 
seil-aguerri). 

Regimbai.  F.  du  vieux  nom 
germ.  Regimhald  (conseil-hardi). 

Regimb8u:d.  Qui  regimbe.  Le 
premier  sens  de  regimber  est  ruer. 

Regimbeau.  lo  Sens  de  Regim- 
bard  ;  2«>  forme  de  Regimbai. 

Régis.  Nom  d'un  saint  françida 
du  xviii«  siècle  qui  s'appelait  sans 
doute  Leroy,  dont  Regia  est  la  tra- 
duction latine  exacte.  Leroy  signi- 
fiait autrefois  du  roi  (qui  est  au 
roi). 

Regnard,  Regnart.  lo  F.  dn 
vieux  nom  germ.  Reginhard  (conseil- 
aguerri),  797  ;  2«  renard  (oil).  Ce  fat 
un  nom  d'homme  jnqu'au  Jour  où  le 
grand  succès  du  roman  allégorique 
dont  maiatre  Regnard  était  le  héros 
en  fit  un  nom  d'animal.  Auparavant, 
le  renard  s'appelait  goupil,  verpU, 
vulpiU 

Regnaud,  Regnaudin,  Re* 
gnauld,  Regnauldin.  Regnault. 


Et«giunlt.  F.  uclmiu  dn  nom  i 


RBSnlar,  F.  «nelenne  du  nom 
de  ulnt  Reiiiar;  da  ileni  nom 
(enn.    Beginlitr    (connll-anfula), 


Hagnon,  RegUDiiI.  F,  de*  vlen 

et  Btginmlf.  Toat  deni  n  renooi 
irenl  dti  la  nii'  >lâcls  «t  â«riv« 
deK«g(i>;(soaieiI. 


BetobBiiBtalii.       Rdober-rlcho. 


Héla.  Bol,  »>é(reJ[,  OU). 

Belter,  naittar.  Cavalier  (Al).). 

Relts.  Abr.  do  Richard  (Allem.). 

Seli.  Rilionoabls  (Bral.). 

B«ltmdln,  Dur.  do  Rolud. 

BaUot,  Bsln.  Dit.  de  Uorel. 

Bemaole.  Nom  ds  «101,00  lailu 
iennclui. 

Bemaiid,   Remard,  Bamaut. 


Béin«rt.Kachel«(oII). 
Bsmenr.  Rameur  (olI). 


408 


Ren 


Remion,  Remiot.  Dér.  de 
Bemj. 

Resnlse.  Abr.  de  Remisy,  forme 
ancienne  de  Remy. 

Remon,  Rexnond,  Remondet, 
RexDondin,  Remondit,  Ramon- 
don,  Remoneau,  Remont.  F.  et 

dér.  de  Raymond. 

Remqpiet.  F.  de  Rempcke,  forme 
flamande  de  Rambert. 

Remy.  Nom  de  saint,  en  latin 
Remigius.  De  Bemigium  :  action  de 
ramer,  chioorme. 

Renaldy.  F.  méridionale  de  Re- 
naud. 

Renan.  Nom  de  saint,  en  latin 
Bonanus.  Comme  saint  Renan  mou- 
rut à  Quimper,  M.  de  Coston  donne 
à  son  nom  une  origine  celtique 
(ron:  ami,  compagnon).  D'autre  part, 
le  Répertoire  de  F5rstemann  donne 
le  nom  germanique  Runant  (yiii« 
siècle),  comme  un  dérivé  de  Run 
(mystère),  auquel  Grimm  assigne 
le  sens  féminin  de  amie,  compagne. 
Il  est  vrai  que  FSrstemann,  Mul- 
lenhoff  et  Liliencron  s'en  tiennent 
au  sens  de  mystère,  sorcière,  car  Win 
signifiant  déjà  ami,  comp€tgnon,  ils 
auraient  dans  Run  un  double  emploi. 

Renard.  Abr.  de  Regnard. 

Renardat,  Renardet,  Dér.  de 
Renard.  C'est  surtout  au  maître  Re- 
nard de  la  Fable  qu'ils  font  allu- 
sion. Dans  le  Maine,  on  dit  encore 
renaré  ponr  fin,  madré. 

Renaud.  Nom  de  saint,  abr.  de 
Regnaud,  comme  le  prouve  sa  forme 
latine  Ragenaldus,  qu'on  trouve 
abrégée  en  Renald  dès  le  zi*  siècle. 
C'était  le  nom  familier  du  loup 
comme  Renard  était  celui  du  goupil, 


Ren 

mail  il  n*a  pas  détrôné  comme  loi  le 
vrai  nom  de  l'animal. 

Renaudin,  Renaudot.  Dér.  de 
Renaud. 

Renaudie.  Domaine  de  Renaud. 

Renauld,  Renault,  Renant, 
Rénaux.  Abr.  de  Regnauld,  Be- 
gnanlt. 

Renbault.  Sens  de  Raimbaad. 

Rendons.  F.  du  vieux  nom 
germ.  JBandul/ (bouclier-loup),  747. 

Rendu,  Renduel.  Moine,  ber- 
mite  (oc,  oil). 

René.  Nom  de  saint,  en  latin  JB^ 
natus:  né  pour  la  seconde  fois,  régé- 
néré. 

Renée.  !<>  Renégat  (oil)  ;  S*  fimi- 
nin  de  René. 

Reneaud.  F.  de  Renaud. 

Reneaume.  F.  du  vieux  nom 
germ.  Regenhelm  (conseil-casque), 
840.  Abrégé  vers  le  même  temps  en 
Renelm  qui  a  fait  Reneaume,  comme 
Villelm  a  fait  VUlaume. 

Renet.  Grondeur  (oc). 

Renevey,  Renevler.  F.  de  Re- 
novier  :  préteur  sur  gagea.  La  pre- 
mière est  bourgruignonne. 

Renier.  Nom  de  saint,  forme  de 
Régnier,  comme  le  prouve  sa  forme 
latine  Ragnerùu. 

Renner.  Coursier  (AUem.). 

Rennevier.  F.  de  Renevier. 

Renne-ville.  N.  d.  1.  dont  la  forme 
latine    peut    être    Banartun  vilia: 


Ren 


Reu 


409 


domaine  des  grenouilles.  On  a  de 
môme  les  noms  de  lieux  Rennemou- 
lin,  Rennepont)  sans  oublier  Tan- 
eienne  rue  Chautereine. 

Renolf.  F.  de  Renolf.  Voy.  Re- 
nou. 

Renoir.  F.  de  Renouard. 

Renon.  Nom  de  saint,  en  latin 
Bagenul/its.  Du  vieux  nom  germ. 
B€igenulf  (conseil-lonp),  868.  —  Mais 
il  est  à  présumer  que  le  Martjrrologe 
a  confondu  Renon  et  Benou,  car  Ra- 
genulf  ne  peut  faire  que  Benou,  et 
non  Benon,  dont  la  vraie  forme  an- 
cienne est  le  vieux  nom  gérm.  lati- 
nisé BainOf  abr.de  Raegino  (conseil). 

Rencmoiat.  Peut  avoir  le  même 
sens  que  renégaf,  car  il  a  la  même 
construction. 

Renon.  1«  F.  du  vieux  nom  germ. 
Bagenulf,  Voy.  Benon  ;  2»  grondeur, 
f&cheux  {renoue,  oil). 

Renouard.  Nom  de  saint.  Du 
vieux  .nom  germ.  Begintoard  (cou- 
sell-gardien)  qui  s'est  abrégé  en  Re- 
nouard dés  1068. 

Renood.  !<>  F .  du  vieux  nom  germ. 
Benold,  abr.  de  Bagenold  (conseil- 
ancien).  OZdvaut  oud;2«'abr.  de  Per- 
renoud. 

Renool  Sens  de,  Renou.  Voy. 
Benon. 

Renooil.  Grenouille  (oil). 

Renoult,  Renoust,  Renout, 
Renoux.  Sens  de  Kenoud  ou  de 
Renonf.  Les  trois  derniers  peuvent 
aussi  vouloir  dire  grondeur  (oc). 

Renouvler.  Prêteur  {renovier, 
oc). 


Renech.  Abr.  flamande  de  Lau- 
rent. 

Renzi.  Âbr.  italienne  de  Laurent. 

Rèobour.  Bourg  royal.  N.  d.  1. 
comme  Réaumur,  Réau ville. 

Repéoanlt.  Voy.  RapieauU. 

Repin.  F.  de  Rapin. 

Repicpiet.  Carillon  (oo). 

Requlllart.  Qui  remet,  qui  re- 
dresse (oil). 

Resle.  lo  Scierie  (Franc-Comté); 
20  goûter,  repas  {reseie,  oil). 

Ressayre,  ResBèguier.  Scieur 
de  long  (oc). 

Resslé.  1°  Qui  nourrit  le  bétail 
d'autrui  pour  le  f  amier(oc)  ;  2»  scieur. 
De  Beeêe  :  scie  (oil). 

Resslgnol.  F.  de  Rossignol. 

Resson.  Collation,  goûter  (oil). 

Restout.  Arrogant  {eatoua,  oil). 

Reteau.  Herse,  barrière  (retel, 
oil). 

Retoret.  l»  Dér.  de  Betort  :  rusé 
(oc)  ;  2o  m.  s.  q.  Ritouret. 

Retournât.  1°  Revenu  dans  le 
même  lien  (oc)  ;  2»  m.  s.  q.  Reuon- 
ciat. 

Rettig.  Raifort,  radis  (ÂUem.). 

Reuffelet,   Reuffet,    Reuflet. 

Dér.  de  Buf  :  âpre,  rude  (oc). 

Rouille.  Ruisseau  rapide,  tor- 
rent (Centre^. 


18 


Rsulst,  Beilloa.  Dir.  d«  Ri 


(oll)i  î.  ordonnât  en  .leui  <All.)l 
S'  a.  a.  1.  (AlLem.,  Kep.);  4°  qui  ne 
pauI  répondre  (oll};  5°   dèteaisar 


(Miordrt.  lihi  tout  ttfS  iatfrfliit 


il  fl  le  >ei»  da  mù.tou,  si  J'en  juge 
e  do  Huairet   ~ 


Bevlron,  D'aleulonr  (ol 
Ksvol,  Xtevolon.  Beml 


Bey.  Hol  (oe).  Voy.  £wi)i(. 


£af«n»<rl  (i:ui!a«IL-ran<iiDid«]. 
Raydel,  Boydallat.  Bandât. 


pur  la  lonno  ittiiun   uj    muu.ravBi 
(Jum),  qui  eil  Jfcnt  riBîlW. 

ondLteneore  un  ™id«  pour  Bai*- 

Rarallii.  1°  Mr.  de  Reret;  ua 

diSHil  rwiW  (baalaln)  «L  Tectl"ix 

Rsyer.  P.  flanmada  de  Repter. 

(robOlle),  «n  liingna  d'oLl    î»  boule- 
«rd,  ebanuure  (o(l)i  3-p»vmoo, 
jloriellB  (oe). 

Rsysrat.  Dér.  de  Sigunr  :  n 
lenr,  b.rbler(oil). 

Etsynaud.  Keyneau    Beynla, 

RevU,  RerlUe.  Xivil  peui  «tr» 

Beynolr.ll,  s,  ,,,  u.jn,„„d,n™: 

harJ,  Ra>nïud,  Uiiiier,  ltcLou.iri! 

n'est  une  forme  de  HMItr.  nuià  do 

Dsn.  le -Midi,  le  rcuard  »'<pp«IL< 

dmalflt    rayai  (njjia   i>tlla,    ri(|i> 
».■!(«).  Du  molD»  Le.  forme,  latmo) 

BBynold.  Renand  (Angl.). 

Reyre.    En  arriéra    (oe).   Vii 

Blan.  RoliBesa  [oll,  oc). 

TtUiBdIer.Rtbal.BIballler.  Qai 
■bAiiHe  le  l,..r<l  4'm,.,  rWitro,  d'ua 
boli  Iribador,  rliat,  oc].  Un  ribalil 


Klbat.  Rnl*aeu  (m). 
RlbBTTS.  RiTièrg  (oo). 
Bibter,  1°  Nom  da  ttlal. 


tin  de  CliurtreB  II  ex  riuDsIion 
d'au  Allnrt,  ±]i  de  Jitiaud,  et  co 
JUba»d  (f>alrr  cjW)  e.l  qualifié  bu- 
nanbleiaeiii/ildli  noilir  ifibnldiu 
(il*  (lAcLa).  Ici,  IIlbsM  Beoiblenlt 

Rerm.  (ricUe-lurdiJ. MbI>  •luxi-- sIl-- 
dc,  mbsMivliU  (Himl-Bbia)  B'vpe- 
ItU  ijsfftnldi  rilUsn-,  et  Klbeiu- 
^ne,  JlalfiKOlihi  ^Rulpol  vulki 
KBdbold  DU  ttadbal)  Slbasueaun 
lIei»e)>'HppeliiU  au  III- simule  Ko- 
tatdiMfiUifdlatrlIi.  'Comme Ticai 
BWl  «ena.  Bllaud  peut  daiio  âire 
nulbnaede  KadAnId^riiplac-herail 
f(m0lni  jirobsblBUCDl  de  BoMatd 
(raogc-hkrdl). 

BlbajTB-  >*-  de  Ribe;re. 

Ribeanootirt.  Vvy.  Biftand. 


US9, 11  l'kppeUlt  Bitodimont  i  rnool 


Biberol,  BUieroUe.  Bi'^trsl 


Rlboulst.  1°  Coan  et  tnpB  (se)  ; 
oo  dér,  de  HibouU  :  goardln  (oo). 
HlbouUeau,  Biboulot  Sam  de 

Riboort,  EUbont.  F.  de  Reboun, 


âa  Porricsud. 
Blool,  Rlooo.  Biche  (Ital.)- 

RUnrdui.  C'est  un  yLcdi  nom  gern. 


I  lae.ii 


412 


Rie 


sant-aguerri),  vie  siècle.  An  xvi« 
siècle,  on  voit  paraître  richard 
comme  péjoratif  de  riche. 

Rlchardière.  Domaine  de  Ri- 
chard. 

Riohaud,  Rldianlt,  Ridhant. 

lo  Homme  riche  (oil)  ;  2o  sens  de  Ri* 
cand,  Ricault,  Ricaut. 

Rlchaame.  lo  Riche  homme.  F. 
de  Kiehome  :  homme  puissant  (oil)  ; 
2»  forme  du  vieux  nom  germ.  Riehelm 
(riche-casque),  ix«  siècle,  que  nous 
retrouvons  encore  derrière  les  noms 
Richem,  Richême,  Richerme,  de 
même  qu'on  trouve  Guillem,  Guil- 
lerme ,  Guillaume  dérivant  de  Wil- 
helm. 

Riche.  Riche  (oc). 

Richefeu.  Riche  fief.  K.  d.  1., 
comme  Richebourg. 

Rlchel.  Richard  (flam.). 

Richem,  Riolième.y.  Riehaume. 

Richement.  Mont  de  Richer,  si 
on  en  juge  par  Richemont  (Moselle) 
qui  s'appelle  Richemont  au  xiii» 
siècle. 

Richer.  F.  du  vieux  nom  germ. 
Richher  (riche-propice),  760. 

Richerand.  F.  du  vieux  nom 
germ.  Richram  (riche-robuste),  709. 

Richerme.  Voy.  Riehaume. 

Richet,  Richeton.  i»  Dér.  de 
Riche  ;  2»  abr.  de  Perrichet. 

Richier.  F.  du  vieux  nom  germ. 
latin  Rechiariua  (449).  A  le  sens  de 
Richer. 

Richin.  Dér.  de  Riche.  Est  aussi 
une  forme  de  Richin,  car  Foulques, 


Rld 

comte  d'Anjoa,  fat  somommé  ^i- 
eftm  <  à  cause  de  son  humearmdB 
et  aspre  >.  {Hiatoire  de  Vorin  de 
FontevrauU,  par  Nicquet.) 

Riohon.Dér.de  Riche,  onfomede 
Richomme.  Bon  signifiait  «  homme  • 
(oil). 

Richoux.  Sens  de  Ricoux. 

Richstaedt.  F.  de  Reichstadt 

Richter.  Juge  (Allem.). 

Ricker.  Richard  (flam.). 

Ricois.  M.  s.  q.  Richon. 

Rioome.  F.  de  Riehaume. 

Rioord.  lo  F.  de  Rieor  :  rieheflae, 
mérite  ,  vanité ,  insolence  (oe); 
2o  forme  de  Record  :  souvenir  (oil). 

Ricot.  F.  de  Rioaad. 

Ricou,  Rioout,  Ricoux.  F.  do 

vieux  nom  germ.  Rieulf  (puissant- 
loup),  777.  Le  loup  était  un  animal 
révéré  chez  les  Germains. 

Ridan,  Ridard,  Bidault.  Dér. 
du  vieux  nom  germ.  Rid  (chertn- 
cher),  à  en  juger  par  les  formes  Bi- 
dand  (viii>-'  siècle;  et  Ridward.  Je 
ne  trouve  pas  Ridald,  mais  sa  for- 
mation serait  correcte  vis-A-vis  de 
Ridault.  N'oublions  pas  que  ces 
noms  peuvent  avoir  le  sens  de  ri- 
dent :  souriant  (oc),  et  de  Ridde. 

Ridde,  Rideau,  Ridel,  Ridet 

Petite  éminence,  rideau  (oil).  On 
appelait  aussi  ridelle  un  gros  bâton 
(oil). 

Ridoire.  F.  de  Ridouard  (Bid 
ward).  Voy.  Ridard. 

Ridreau.  Dér.  de  Riddre  :  petite 
éminence  (oil). 


Rigr 

Rieder.  Dér*.  de  Ried  : 
jrécageux  (Allem.)* 

.  Remy  {RievM,  flam.). 

•Uesener,  Bieser.  Dér. 
gréant  (Allem.)> 

erre  en  friche  (oil). 

o  Ruisseau  (oc)  ;  2^  nom 
m  latin  Bioeuê. 

anc,   Rieusseo,    Rieu- 

seau  clair,  tari,  sinueux. 

Nom  de  saint  Rieule,  en 
ilu»  (petit  roi). 

1©  P.  de  Rleu  ;  2©  f.   de 
Sieg  :  moqueries  (oil). 

erre  en  fiiche,  moqueries 


l,  Rlffart,  Riffaud, 
Riffaut.  Pér.  de  Biffer: 
déchirer,  écorcher  (oil), 
ait  donner  en  Poitou  le 
ffànt  au  radiS}  à  cause  de 


Réprimande  (Allem.). 

f  Riflard,  Riflet.  Dér. 
r  arracher,  écorcher  (oil), 
donner  ensuite  le  nom  de 
x.  huissiers,  et  de  riflure 
tUX  arrachés  par  le  rabot. 

lo  Rouge -gorg^  (oc); 
rieux  nom  germ.  Bigual. 
igaud. 

1,  Rigault,  Rlgaut,  Ri- 
es trois  derniers  sont  des 
I  Bigavd,  nom  de  saint,  en 
Idus,  du  vieux  nom  germ. 
puissant-ancien),  753.  La 
gald  se  rencontre  dès  le 


Rim  413 

Righetti.  Abr.  d'Henri  (Ital.). 

Rignaiilt.  F.  de  Regnault. 

Rignon.  Abr.  de  Pérignon. 

Rigobert.  Nom  de  saint,  écrit 
ainsi  dès  648  (puissant-renommé, 
riche-renommé),  vieux  nom  germ. 

Rigodière.  Domaine  de  Rigaud. 
Rigodot.  Dér.  de  Rigaud. 

Rigolet,  RigoUet.  l©  Petit  ruis- 
seau (oc)  ;  2°  repas  de  noces  (oil)  ; 
3©  dér.  de  Sigoler  :  plaisanter, 
boire,  glisser  (oil). 

RigoUot,  Rigolot.  Sens  de  Ri- 
golet  (3). 

Rigoreau.  Rigoureux  {rigoroi, 
oc). 

Rigot.  1«  Ruisseau,  petit  oajial 
(Artois)  ;  2©  forme  de  Rigaud}  8o 
tresse,  frisure  (oc). 

Rigottaz.  Frisé  {rigotat,  oc). 

Rigoulot.  F.  de  Rigolot. 

Rigour.  Sévérité  (oc). 

Rihouet.  Dér.  de  Rihoult  :  ruis- 
seau (Nord). 

RUETT^in.  F.  du  vieux  nom  germ. 
Bichmn  (riche-ami),  ix«  siècle. 

Rilliet,  Rillot.F.  de  Billon:  pe- 
tite éminence  (oil). 

Rimbaud,  Rimbault,  Rim- 
bant,  Rimbert.  F.  de  Raimbauld, 
Raimbert. 

Rimbœnf .  Grille-bœuf.  De  Bimer  : 
faire  griller  (oil). 

Rime,  lo  Grand  bruit,  grand  cri 
(oil)  ;  2o  brûlé  {rim,  oc). 


i 


4U 


Mf> 


Rimet.  Dér.  de  Bime. 

Rinaldi.  Renaud  (Ital.). 

Ring.  Oirque  poar  coœbatt  de 
taureaux  (Angl.). 

Ringard,  Ringand.  F.  dei  vieux 
noms  germ.  Remegarf  Bemegaud  (?). 
De  Bim  (bruine),  selon  FSrstemi^nn. 
Peut-être  mieux  vaut-lI  les  rappro- 
cher de  Blnguet. 

Ringer.  l»  ^Lthlôto  (Allem.); 
2o  sonneur  de  cloches  (Angl.)» 

Ringuet.  Petit  (Poitou). 

Rinn.  Canal  {rintte,  AUem.}* 

Rio.  Ruisseau  (Nord). 

Riooreux.  Ruisseau  profond. 

Rion.  lo  Nom  de  saint,  en  latin 
Biovennuê  (origin.  bretonne);  2on. 
d.  1.  qui  doit  équivaloir  à  Ho,  riou, 
rieu  (ruisseau). 

Riot,  Riotte.  Querelle  (Bret.), 
bruit,  combat  (oil). 

Riottot.  Querelleur  {Hotos,  oc). 

Riou.  lo  Ruisseau  (oc)  ;  2o  rieur 
(Nord)  ;  S®  froid  (Bret.)  ;  4»  f.  du  nom 
de  saint  Rieu. 

Rioublant.  Ruisseau  clair. 

Rioul ,  Rionlt ,  Riousset, 
Rioux.  F.dèRaoul,Raoult,  Raons- 
set  o«  de  Riou.  Daas  ce  dernier  ^s, 
qui  est  non  moins  probable,  car  rioul 
se  retrouve  dans  le  latin  rivulu», 
Bioutset  serait  petit  ruisseau,  s'il 
n'est  une  forme  de  Rioustec  (ruis- 
seau desséché). 

Ripard,  Rlpaud,  Ripault,  Ri- 
pauz,  RipoU,   Rlpoud.    F.   des 


lUti 

^eox  noms  germ.  MUpof  (8af),  JiA- 
pàld  (761),  Bipold  (817).  Polâ  nH 
poud.  Ces  troitf  noms  ne  sont  à  leur 
tour  que  des  formea  de  SUbtrt 
puissant-renommé),  et  Biehald{pTiis- 
Baat-hardl),  car  («M  et  béUL  ne  tet 
qu'un.  Bipaud,  BipatM  peuvent  être 
noms  de  lieux  ou  d'hommes  rive* 
rains.  Le  château  de  BipaiUe  Mt 
sur  le  bord  d'un  lac. 

Riqaart,  Riqqe,  Ricpicr.  F.  de 

Richard,  Riche,  Richer  (Nord). 

Riquet.  lo  Abr.  d'Henri  ou  ^ 
Pierre;  2o  grillon  (oc);  3o  bossa 
(Norm.),  d'où  le  type  de  Riqtretàla 
houppe. 

Ri^ez.  Abr.  d'Henriquet  jfieiri 
(iisp.);  2»  richesse  {riquta,  ec). 

Riquier.  Nom  de  saint,  en  latin 
Biehariua  :  Richier. 

Ris.  Ruisseau,  gué  (oil,  oc). 

Rlspsdl.  Rispal.  Semblent  deux 
formes  de  Baapalh  :  balai  (oc),  qui  s 
fait  Raspail.  Dans  le  Midi,  on  dit 
aussi  rinpaire  (bourreau)  et  ritf^ 
(rebouteur),  mais  ces  deux  formes 
ont  des  désinences  trop  différeales 
pour  être  rapprochées  de  Bitpal. 

Risse.  F.  de  Ris. 

Risselet.  Ruisselet. 

Ritard,  Ritaud.  Dér.  de  Biffer . 
presser,  forcer  à  faire  (oil). 

Ritouret.  Dér.  de  Biêtour  :  qoi 
presse,  qui  incommode  (oil),  on  de 
Bitour  :  curé ,  recteur  d'hôpital  oa 
de  confrérie  (oc). 

Ritt.  Course  à  cheval  (Allem.). 

I 

Ritter.  Chevalier  (Allem.).  • 

Riu.  Courant  d'eau  (oc). 


Bobnln.  T.  de  Roblo. 


Kt  dDHC  protAUs  I 


Blvaaa.  BiTeL  BItoI 

•«•ii(all). 

Blvartn.  1*  ^iTe^■ll■  ;  1 


Bolib«,  Robbea.A 


Bobelet .   Bobelln  .   BobAlot. 

Robert.  Nom  Ae  ulnl.  Du  Tinx 

nOD.    gorm,    Si-od,i<rl    (gloiM-re- 
aammé),  qnl  l'abrége  ea  JlnUiri 


l>  doK<iber((AnEl., 


Rtvocet,  Blvolre.  Rlvolret, 
BlTolTon ,  KlTOIet ,  Hlvollat . 
HlvolUn,  Blvot,  Bivonre,  RI- 
TTBt,  RIttoq.  Eiceplé  Rteoirt  «t 


m.  F.  Oe  BiihDlu  <Hut- 
inl  .'sppelBit  sn  8!S  JHeftc 
<1imiLDim  de  Riofien,  v[«ui 
ermnnUiue  dir.  de  Bieh: 
t,  rleba). 

l.  Dtr.  da  Rli. 

4.  IMr.  de  Ka  :  ronce  (i^l). 


Robla.  Mem  de  nlst,  tu  UUa 
nUé.,.  do  H'rf.odioiri  (glorienu- 
<Jn,  aiBl  vsnt   dlreauHl  mif*- 


416 


Roc 


Robin  Bont  si  nombreux  et  runique 
saint  de  ce  nom  si  peu  connu,  qu'ils 
doivent  presque  toujours  dériver  de 
Robert.  On  en  verra  la  preuve  à 
Robinet. 

Robine.  Canal,  terrain  raviné, 
montagne  lAshisteuse  (oc). 

Robineau,  Robinet,  Robinot. 

Dér.  de  Robin.  Les  dérivés  étaient 
considérés  comme  des  équivalents 
familiers  de  Robert^  puisque  l'abbé 
Brizard  a  vu,  dans  les  titres  de  la  fa- 
mille du  Buat,  une  même  personne 
appelée  Robert  et  Robinet. 

Robinson.  Fils  de  Robin  (Angl.). 

Robion,  Robiou,  Robiqaet, 
Roblin,  Roblot.  Dér.  de  Robert. 
Les  trois  premiers  peuvent  aussi 
dériver  de  Rob  :  rouge  (oil). 

Robouam.  Qui  agrandit  le  peuple 
(bébr.).  Nom  biblique  adopté  par 
les  calvinistes. 

Robquln.  Dér.  flamand  de  Ro- 
bert. 

Roca,  Rocca.  Roche  (oc,  Ital.). 

Rocantln.  Habitant  des  rochers 
(oc).  Ce  n'était  pas  un  péjoratif 
comme  aujourd'hui. 

Roch.  Nom  de  saint,  en  latin  Ro- 
ehus,  du  vieux  nom  germ.  ffrocch 
(hurler,  pousser  le  cri  de  guerre), 
999. 

Rochas,  Roohat.  Dér.  de  Roche. 

Rocheblave,  Roohefort,  Ro- 
ohemure,  Rocheq[aalrie.  Roche 
bleue,  roche  fortifiée,  roche  brune, 
roche  carrée. 

Rochereau,  Rooheron.  Dér. 
de  Rocher. 

Bochier.  F.  de  Rocher. 


RoiT' 

Roocfoe.  Roche,  chAteaii-fort(oe). 

Rooquat,  Rooqoin.  Dér.  de 
Rocque. 

Rodai.  Arrondi,  p&tara^  gardé 
oo),  gros  bAton  {rodoêf  oil). 

Rodde.  Ronge  (flam.). 

Roddier.  F.  de  Rodier. 

Rode,  lo  Bois  fourré,  ro«e(oe); 
palet  (oil),  défrichement  (Nord); 
2o  f.  de  Rodde. 

Rodel,  Rodelle,  Rodefc.  Soae, 
cercle  (oc). 

Rodler.  Charron  (oe,  oil).  Les 
Rodier  de  Bourgogne  ont  trois  ronea 
dans  leur  blason. 

Rodin.  lo  Abr.  de  Perrodin; 
2**  forme  du  vieux  nom  germ.  Bho- 
din  (glorieux),  860. 

Rodolphe.  Nom  de  saint,  en  la- 
tin Rudolf  us,  du  vieux  nom  germ. 
Ruodolf  (glorieux-loup),  735. 

Rodrigues.  Nom  de  saint,  en  la- 
tin Ruderieus,  du  vieux  nom  germ. 
Broder ieh  (gloire-puissant),  741. 

Rodriguez.  Fils  de  Rodrigues. 

Rœderer.  C'est  le  Rodier  alle- 
mand. La  famille  Rœderer  en  a 
gardé  souvenir  en  portant  d'argent 
à  la  bande  d'azur  chargée  de  trois 
roues  d'or. 

Rœlants.  Fils  de  Roland  (flam.). 

Rœxner.  F.  de  Romarlc  (flam.). 

Rogat.  1»  Nom  porté  par  neuf 
saints,  en  latin  Rogatu*  :  prié,  de- 
mandé à  Dieu  ;  2°  dér.  de  Kog  :  rouge 
(oe)  ;  S»  semonce  (oil).  ' 


Roh 


Roi 


417 


Rogé.  F.  de  Roger  ou  dér.  de 
Sage  :  ronge  (oil). 

Rogalln.  Dér.  de  Roger. 

Roger.  Nom  de  saint,  en  latin 
Bogerius,  Du  vieux  nom  germ. 
Bodger  (798),  qui  est  interprété  de 
bien  des  façons  ;  homme  de  parole, 
selon  M.  Seott  ;  questionneur,  selon 
M.  Hecquet  ;  eoneeiller  courageux, 
selon  M.  de  Coston  ;  jeune  homme 
vigoureux,  selon  ObermuUer  ;  avide 
de  eoneeU,  selon  Ottius  !  En  conti- 
nuant de  suivre  les  interprétations 
(toujours  dubitatives  d'ailleurs)  de 
FSrstemann,  nous  trouvons  dans 
Rodger,  rod  (rouge  ou  glorieux)  et 
ger  (javelot  ou  préparé),  ce  qui  nous 
donnerait  glorieux  Javelot  ou  rouge 
javéM,  ou  préparé  pour  la  gloire. 
lân  tout,  huit  versions  ! 

Rogereau,  Rogeret,  Rogeron. 
Dér.  de  Roger. 

Rogers,  Rogerson.  Fils  de  Ro- 
ger (Angl.). 

Roget.  Dér.  de  Roge  :  rouge  (oil). 

Rogler.  F.  de  Roger,  comme  Au- 
gier  est  forme  d'Auger. 

Rognon.  J'y  vois  une  abréviation 
de  grognon,  parce  que  le  zvi«  siècle 
a  déjà  rognioner  (gronder)  que  je 
considère  aussi  comme  une  abrévia- 
tion de  grognioner  (gronder),  et  non 
un  dérivé  de  rogner,  comme  on  l'a 
cru  jusqu'ici. 

Rogue,  Roguet,  Roguin.  Bo- 
gue voulait  dire  âpre,  rude,  fier 
(oil).  ■  Roguet  et  Roguin  en  dérive- 
raient, si  tous  trois  ne  sont  formes 
et  dérivés  de  Bog  :  rouge  (oc). 

Rohard,  Rohault.  Comme  Ro- 
hard  est  un  vieux  nom  germ.  (1042), 
Bohault  me  semble  pouvoir  comme 


lui  dériver  de  Rohald,  à  moins  que 
ce  ne  soit  une  abréviation  de  Boe- 
haut.  RoeJuiuta  a  ce  sens  dans  la 
langue  d'oc,  qui  a  aussi  Altaroohe, 
nom  bien  connu. 

Roi.  Qai,  joyeux  (oc).  Voy.  Leroy. 

Roidot.  Dér.  de  Baide  :  dur,  re- 
véche  (oil). 

Rollle.  Courreur  (oil). 

Roisin.  Raisin  (oil). 

Roisselet,  Roisset,  Roiasln. 
F.  de  Rousset,  Roussin,  Rousselet, 
car  roissoir  se  disait  pour  roueseur 
en  langue  d'oil. 

Roltel,  Roltier.  Dér.  de  Soiete  : 
raide,  rude  (oil). 

Rolvrë.  F.  de  Rouvray. 

Rojat,  Rojot.  Rouge  (oc). 

Roland,  Rolant.  Nom  de  saint, 
en  latin  Rutulandtu.  Du  vieux  nom 
germ.  Ruotlant  :  gloire  du  pays 
(806),  abrégé  en  Ruoland  (909),  et 
Roland. 

Rolin.  Dér.  de  RoUin. 

Rolland.  Sens  de  Roland. 

Rolle.  lo  Raoul  (Angl.).  Voy. 
Rollot  ;  2°  nom  de  saint,  en  latin 
Rutulus  (peuple  du  Latium),  selon 
Ménage;  S»  si  nous  avions  affietire 
à  d'anciens  Italiens ,  Rolle  serait 
surtout  leur  Raulo,  considéré  comme 
une  abréviation  de  Roland. 

Rollin.  lo  Nom  de  saint,  en  latin 
Chrodolinuê,  du  vieux  nom  germ. 
Chrodolin  (glorieux),  711,  qui  a  fait 
Rothelin  avant  Rollin  i  2°  dér.  de 
Rolle. 


18. 


4^8 


*flom 


nRoUon.iRoUot.  Dér.  de  RoUe. 
Selon  M.  de  Oostou,  ees  uoms  se- 
raient dérivés  da  nom  >de  HpoMf, 

.premier  duc  de  Normandie,  mai»  ce 
Hrolff  ne  peut  être  qu'une  abrévia- 
tion de  Radolf  ou  Kadulf,  ce  qui  est 

■  eonforme  à  notre  première  ét^a^olo- 
gie  de  BolU  (Raoul).  Le  Raoul  mo- 
derne est  Taneieu  Radulf,i-et  leslA^n- 
glais  ont  gardé  la  tradition  4e-  son 
ancienne  abréviation  Rolf ,  dans 
leur  Ralph  moderne,  .qui-efebiiaissi 
Raoul.  Voy.  Roulph. 

Romagnè,  Romagny.  N.  d.  1. 
4oiitlar  forage,  latine  doit  être  .fi*/na- 
niaeum  :  domaine  de  Romanus. 


Romain,    Roman,  .Romand. 

1»  F.  du  nom  de  saint  latin  Roma- 
nu8  :  qui  est  de  Rome  ;  "^ocri^luairo 
de  Rome. 


lAop 

Rommetin.  iRomain  (oe).  iJ9aiu 
le  Midi,  on  dit  Romet  pour  Rome. 

Rommier.  Sens  4e  &9m«y. 

Romtaln.  AA.%r.  deRommttin. 

Rontoald.  Yienx  nom  germ.  de- 
venu nom  'de-saint.-  Sa*  forme  la  plot 
•aneienne  est  Bomoald  (gloire-an- 
cien), yne  aiôele. 

-Roneeray,  iBoneerel,  Jton- 
ehail,  .llonolMrolleB,  .Roaoh«i. 
Roncier,  Romcière.  .'Lieux: pleins 
de  ronces. 

Roncdn.  Gbeval4e  «somme. 


rRondard,  Rondeau,  RoniUl. 
fRondelet,  rRondelous,  iRoBdet, 
Rondier,  Rondin,  iRondiaet. 
Rondonneau,  Rondot,  Rondou- 
lonsiRoiidu*  Dérttde  B^tèd  .NarModi 
par  l'embonpoint.  Les  fermes  £mi- 
del,  Roiidoul  se  rapprochent  aussi  de 
Rombault.  F.  du  vieux  nom  ;  l'hirondelle  r€kLiMi«li^o7Mioia,-iEeuR- 
gcrm.  Ruomhald  (gloiro-hardi),  981.  j  delà),  mais  ce  ne  peut  être  qu'uie 

exception. 


Romaoet,  ■Romanlot..Dér.  de 
Roman. 


Rome.  Nom  de  saint,  en  latin 
Romœns.  C'est  le  Roméo  itulien  qui 
veut  dire  pèlerin. 

Romeron.  Dér.  de  Romier  ;  pè- 
lerin. 

Romeu.  F.  de  Romieu. 

'Romeuf.  F.  du  vieux  nom*gei*m. 
Romulf  (glorieu3C-loup). 

'Romey.  F.  de  Romier  :  pèlerin. 

'Romez.  F.  de  Remj  (oe). 

Romieu ,  Romieux.  Pèlerin 
ayant  fait  le  voyage  de- Rome  .(oc). 

iRomiliard.  Dér  de  Romieu. 

Romin.  F.  de  Romain. 


Ronel.  Dér.  de  Perron. 

Rongeon,  JRongeot,  iRonger, 
Rongier.  Dér.  de  Ronger  :  penser, 
ruminer  (oil),  hors  Ronger  ,ijtu^  re- 
trouve .dans  le  vieux  jiom.germ. 
Runger. 

Ronneauz,  .Ronot.  .Dér.  de 

Pierron. 

Ronsin.  Cheval  de  somme  (oe, 
oil). 

'Ron8iot,'Ron2ière.  '  Lieu  plein 
de  ronces. 

Roob,  Roôlf.  Abr.  de -Hébert  et 
forme  de  Hrolflf.  Voy.  Roulph. 

■  Roper,    Roperehe,    Ropert, 
Rvpiquet.  Fwde  Robert,.  Rol^i^nét. 


cRos 


viloe 


419 


Ropêreke  est  iei  pour  Rmprecht, 
forme  ancienne  do  Kobert,  qui  a  été 
conservée  eu  Allemagne. 

Roque.  Boche  (oe). 

•RocflltiBert.  F.  du  vieux  nom 
germ.  Bocbert  (tiii<  siècle). 

lUxiaebla^M,  «Roqoefer,  -Ro- 
quefort, Roquemaurel.  Roque- 
plan.  Roclie  bleue,  roche  fennigi- 
neuse,  roche  fortifiée,  roche  très- 
brune,  roche  plate  (oc). 

Roques.  Nom  de  saint,  en  latin 
Ratho,  vieux  nom  gcrm.  qui  se  ren- 
contre au  Tiii*  eiéele  et  qui  signifie 
banni.  Sans  mon  respect  pour  la 
forme  latine,  qui  conserve  des  for- 
mes anciennes  sans  •  lesquelles  on 
se  troropecait  absolument,  j'ensse 
fait  venir  Roques  du  vieux  nom  geim. 
latinisé  £oeRO  (678),  qui  a  le  sens  de 
Koch. 

Roquet,  Roquette.  Petit  roc, 
petite  roehe  (oe). -Eu  langue  d'oil, 
Roquet  signifiait  aussi  t^f on  ferré, 
blouse,  fusée  de  guerre.  Ce  pouvait 
être  un  dérivé  de  Perrot  ;  roquette 
se  prenait  enfiu  pour  ehâteawfort. 
Dans  le  sens  de  petit  chien,  Roquet 
cdt  moderne.  Voy.  Bosset. 

.Roquier.  •  Carrier,  jainour,  habi- 
tant du  rocher  (oc). 

'Roret.  Dér.  de  Boire  :  chêne 
(oc). 

•Rosalie.  'Nom  «de  sainte.  -En 
France,  on  le  fait  venir  du  latin 
(rose,  rosée);  In  Italie,  -du  grec 
(couronne  de  roses). 

Rosan,   Rosanin.   Couleur   de 

4»c). 


,  Roeenf  eld,  Rosen- 


-Montagne,  champ, couronne, vallée, 
forêt  des  roses.  N.  d.  1.  (Àllom.). 

Roser.  Rosier  (oc). 

Rosey.  F.  de  Rosier. 

•Rosier,  lu  Abr.  de  Darosier. 
Nom  de  voisinage;  £<>  exceplion., 
forme  de  Rogier  (flam.). 

Rosière.  M.  s.  q.  Rozière. 

Roslin.  Dér..  de  Ro^sel. 

Rossard,  Rossât,  Rossé,  Ros- 
sel,  Rosselet,  Rosselin.  Dér.  de 

Ros  :  roux  (oc).  Surnoms  de  che- 
velure. 

Rossemann.  Marchand  de  che- 
vaux (Allem.). 

Rosset.  Dér.  de  Bos  (roux),  ce 
qui  en  fait  une  forme  de  Rousset. 
Jadis,  se  disait  en  Artois  pour  ro- 
quet (fer  do  lance  de  joute,  fer 
émoussé),  ce  qui  fait  qu*uuc  famille 
nommé i^o««ef  porto  trois  roquets  en 
ses  armes. 

Rossi.  Roux  (Ital.). 

Rossigneux«.Ro8aigiipn4  Rossi- 
gnol (oil).  Surnom  de  brillant  chan- 
teur. 

Rossin ,    Rosflini ,    .Rossino. 

Roussâtre.  Les  deux  derniers  sont 
italiens. 

Rossxnann.  Voy.  Bossemann. 

Rost.  Gril  (Allem.). 

Rossollln.  lo  Dér.  de  Rossin; 
Su  forme  deKÔsslHn  :  petit  cheval 
(Allem.). 

•Rostain,  Rostaing,  Rostçind, 
Rostang,  Rostan.  R'>uge  étang. 


420 


Ron 


N.  d.  1.  faisant  allosion  à  la  oonlear 
d'eaux  stagnantes.  On  a  dit  stain 
(oll)  et  ftane  (oe)  pour  étang.  Ainsi 
la  ville  d'Étain  (Meuse)  s'appelle 
Stain  et  Stagnum  (étang,  latin)  aux 
YUie  et  ixe  siècles.  Il  existe  un  nom 
de  saint  Rostaiog,  eu  latin  Rosta- 
gntUf  mais  comme  ce  saint  vivait 
an  xiy«  siècle,  son  nom  ne  vient  pas 
à  rencontre  de  notre  hypothèse,  et 
11  a,  pour  moi,  le  même  sens. 

RoUi.  Ronge,  rubicond  (AUem.). 

Rothenflue,   Rothkopf.    Roc 

rouge  {rothenfliihe)f  tête  rouge  (Al- 
lem.). 

Rothschild .  La  traductiou 
exacte  de  Rotschild  en  allemand 
moderne  serait  rouge  bouclier  {Roth- 
tehild).  Le  nom  de  Sehwaitschild 
(noir-bouclier)  existe.  Comme  vieux 
nom  germ.,  Rotchild  figure  dans  le 
répertoire  de  FSrstemaun,  qui  en  fait 
le  masculin  de  Clotilde  {hrod  :  glo- 
rieux ;  hild  :  héros).  Reste  enfin  la 
ville  danoise  de  Roschild  (Zélande), 
qui  ne  nous  paraît  pas  à  dédaigner 
comme  nom  d'origine,  car  les  noms 
de  lieux  ont  fort  contribué  à  la  créa- 
tion des  noms  modernes  de  famille 
Israélites. 

Rotier.  Routier,  joueur  de  rote 
(vielle),  gril  (oil). 

Rotival.  Val  rôti.  On  dit  bien 
Côte-rôtie. 

Rottl.   Colère;  dér.  de  Perotti 

(Ital.). 

Rottier.  Routier  (oil). 
Rotton.  Dér.  de  Perrot. 

Rotureau.  Regrattier  (roturier, 

oil). 

Rouaimard.  Qui  rumine.  Du 
verbe  Rouamer  (oil). 


Ron 

Rouan,  Rouanan,  Roaanet. 
Dér.  de  Roux.  Surnoms  de  barbes 
et  chevelures  mélangées  de  noir,  de 
blanc  et  de  roux.  On  appelle  encore 
rouan*  les  chevaux  de  cette  robe. 
Rouanet  peut  être  aussi  une  forme 
de  RouanneUê  (de  Rouen).  Ce  nom 
existe. 

Rouard,  Rouart.  l*»  Sara  de 
Rouan  ;  2o  bourreau  (oil).  Ce  dernier 
sens,  plus  rare,  concerne  la  dési- 
nence art.  Le  ronart  est  ici  rhomme 
qui  roue  le  criminel.  Une  famille  de 
ce  nom  porte  d'arg^ent  à  la  bande 
d'azur  chargée  de  trois  roues  d'or. 

Rouault,  Rooaax.  Sens  de 
Rouan. 

Roubaud,  Ron  beaux,  Rotibé, 
Rouberal,  Roobey,  Roabier. 
lo  Dér.  de  Roube  (ohéne)  on  de  RotA: 
tronc  d'arbre  (oc).  Roubaud  peut  ve- 
nir du  nom  germ.  Hrodbald  (glo- 
rieux-hardi) ;  2»  m.  s.  q.  Rubat,  Rabé. 

Roubin,   Roubinaux,  Ronbi- 

net.  F.  de  Robin,  Robinet,  Robinot; 
2o  dér.  de  Roubine  :  canal  (oc). 

Roublot.  F.  de  Roblot. 

Roucher.  F.  de  Rocher. 

Roucaut ,  Rouohsisae ,  Rou- 
chaud,  Roucher,  Rouchet,  Boa* 
chez,  Rouchier,  Rouchon.  Oros 
ou  petit  rocher.  Les  trois  premiers 
sont  de  plus  forte  dimension. 

Roucolle,Roucou.  Courouge(?). 

Roudaire.  Rôdeur  (oc). 

Roudiez.  F.  de  Rodier  (oc). 

Rouel.  Abr.  de  Rouelent  :  de  cou- 
leur rouge  (oc). 

Rouelle.  Roue  (oil). 


Rou 

Rouet,  l»  Sens  de  Bonsset  ;  S»  roi 
roui,  Bret.). 

Rouffard,  Routfe,  Rouffin. 
Voy.  par  Buf. 

Rougeot,  Rouget.  Dér.  de 
Bouge. 

Rougier.  Roger  (oc). 

Roulier,  Rouhier.  Chaifron, 
fiibricant  de  roues  (?). 

Rouillard,  Rouillé,  Rouillier, 
Rouillet,  Rouillon,  Rouillot. 
10  Un  peu  roux,  par  dér.  de  Roux  ; 
2o  dér.  de  Rouille  pris  au  figaré  dans 
le  sens  de  usure  (?).  Ainsi  en  langue 
d*oc,  en  dit  rouilloê  pour  rouillé  et 
roulhoê  pour  usé,  vieux.  Le  verbe 
rouiller  a  été  pris  pour  rouler  (oil), 
et  il  y  a  encore  là  une  souche  possi- 
ble. Réserve  doit  être  également 
faite  pour  Bouillif  nom  de  lieu, 
dont  la  f  jrme  latine  doit  équivaloir 
à  celle  de  Rouillac  (Charente). 

Rouin.  lo  Bouge  (oil)  ;  8«'  nom  de 
saint,  en  latin  Rodingu»,  vieux  nom 
germ.  dér.  de  Bod  :  glorieux  (vin*' 
siècle). 

Roujol,  Roujon,  Roujou.  Dér. 
de  Bouge, 

Roui.  F.  du  nom  de  saint  Rouis, 
en  latin  Badtafus,  Voy.  Raoul. 

Rouland,  Roulant.  Roland  (oc). 

Ronlaud.  Dér.  de  Roui. 

Roulet,  Roulin,  Roullain.  F. 

de  Rollet,  RoUin. 

Roulland.  F.  de  Rouland. 
Roulliard.  F.  de  Rouillard. 
Rouiller.  Boulier  (oil). 


Rou 


421 

F. 


Roullin,  Roulon,  Roulot. 

de  Rollin,  Rollon,  Rollot. 


Roulph.  Abr.  de  Radulf  (Raoul) 
ou  de  Rodulf  (Rodolphe).  II  est  cer- 
tain que  le  nom  de  HrollF,  le  premier 
duc  de  Normandie  (voy.  Rollon), 
viendrait  plus  correctement  de  Ro- 
dulf que  de  Radulf,  si  le  nom  de 
Rodolphe  avait  été  de  mode  en 
Normandie  au  moyen  âge.  Mais  il 
était  inconnu,  tandis  que  le  nom  de 
Raoul  était  au  contraire  fort  ré- 
pandu. Cette  considération  d'usage 
appuie  le  sens  qui  paraît  le  moins 
probable. 

Rouma.  Rome  (oc). 

Rouxuanet.  Voy.  Roumanille. 

Roumanille.  Dér.  de  Rouman; 
qui  est  une  forme  méridionale  du 
nom  de  saint  Romain.  L'Eglise  ho- 
nore une  quinzaine  de  saints  de  ce 
nom.  Roumanet  est  un  autre  dérivé 
qu'on  trouve  aussi  dans  le  Midi. 

Rouxnette.  Lieu  plein  de  ronces 
ou  roumets  (oc). 

Rouxnler,  Roumleu.  Sens  do 
Romieu. 

Rounler.  Grondeur  {rounaire^ 
oc). 

Roupert,  Roupreoht.  F.  an- 
ciennes de  Robert. 

Roucpiairol.     Lieu     rocailleux 

(oc). 

Rouquet,  Rouquette.  Petit 
roc,  petite  roche  (oc).  Rouquet  veut 
dire  aussi  lièvre  (oii). 

Rouq[uler.  Mineur,  habitant  du 
rocher  (oc). 

Roure.  Chêne  (oc). 


422  dRou 

I.  Buiix(oc)  'r  chAvalbai  (fiil).  ' 


Roussan,  Roossat,  Roussaud. 
Dér.  de  Rousse. 

Rousse.  Roux  (oc). 

•Roosseau,  Ronssel.   Qui  tire 
sur  le  roux   (oil,  pour    Rousseau  ; 
oC|  pour  Boutêel).  Roussel  s'est  dit  ' 
aussi  pour  bUmd, 

Rousselet,  Rousselin.  Dér.  de 
Roussel. 

Rousselle.  F.  de  Roussel. 

Rousselon,  .Roass^at,  )R«as- 
set.  Dér.  de  Roussel  et  Rous. 

Roussigné,  Roussignol.  Ros- 
sigaol  (oil,  oc). 

,'Ro08silliat,;Ron88ille.  Un  pou 
roux  (oc). 

Roussin,   Rousson,  Roussot. 

Dér.  de  Rousse. 

Roustain,  Roustan.  Comme 
Rostaiijg  et  Rostan,  ces  uoras  sigui- 
fieut  rouge  Httng'  "^Nerestçui'^gn'iûe 
de  même  noir  étang.  Noms  d'lLa.bit^- 
tioa  fais|iut  allusion  à  la  couleur 
des  eaux  du  voisiuage. -Si  RotUA^n, 
le  Mameluck  de  Napoléon  1er,  a  fait 
souche  en  France,  il  va  sans  dire 
que  ses  deecendaBts,^éees«aireiBent 
peu  nombreux,  ont  .une  tout  autre 
origine.  Roustan  est  alors  une 
fjrme  frauçaùe  du  .  uom  .  otiantal 
Rustem,  qui  est  d'origine  persane  et 
signifie  vaillant,  courageux.  Rustem 
est  le  nom  de  L^liercule persan. 

Routhier,  .Routier,  Routtier. 

Fantassin,  maraudeur  (oc,  oil) , 
garde-chasse,  garde  cliampéU^e^eil), 
homme  fin,  rusé  (oc). 

Bomre.  Ckéne  (oil,  oc). 


Hov 

RonveaaiRouviel.lo  P«tiuhéae 
(oc)  ;  2o  rouge,  roux  (ronviau,  oiU 

iRoUTexMIllt,  ifloiwenAt.  Dér. 
de  Rouvent  :  rouge  (oil),  on  de  Bouve: 
chêne. 

RouTère,  Rouveirre,  RooYier, 
Rouvière.Cbênaie  de  chênes  blancs 
(oc).  Les  Rauverie  du 'I^iQgBedoc 
portent  d'azur  un  chêne  d'or. 

RouTlUain.  De  RonvUie. 

Reuville.  N.  d.  I.  (Kure),  ea  U- 
tiaRaâMlfi  liilla  :  doniaine  de  Rçalf 
(Rodolphe  ou  Raoul). 

Rouvillois.  lo  De  Rouville;  2» 
village  rouge  (?), 

Rouvray,  Rouvroy.  Chênaie 
(Nord). 

Roux,  lo  Sens  actuel  ;  2»  Raoul 
(Berri).  Ce  dernier  doit  être  excep- 
tionnel. 

Rouxel,  Rouxelin.  Dériv^és  de 
Roux. 

Rouy.  lo  F.  de  Roy  (vey.  Lerof) 
ou  de  Ruy  (voy.  Duruy).  Rouy, nom 
de  lieu  (Nièvre),  s'écrivait  Roy  an 
xiiie  siècle  ;  •2'' tapage  {roui,  œ). 

Rouyer.  Fabricant  de  roues, 
charron  {rouhier,  oil). 

Rou3rre.  Chêne  (oc). 

Rouzaud,  Rouzé,  Rouzean, 
Rouzet.  Ronge,  rosé. 

RouKier.  -F^'deRosier. 

Rouzière.  M.  s.  q.  Rosière. 

Rovère,  Roirire.  Chênaie  [n- 
ver,  oc). 

'RoviOain.-  He  JUmirme. 


Iloy..'Abr.  de  Leroy.  Roquefort 
dit  qu'on  a  donné  aussi  ce  nom  aux 
huissiers  et  aux  bsdeaux.  Voy.  Le- 
roy. 

Boyer.  1<»^  Oharron,  'fabricant  de 
roues;  2»  exceptionnellement,  voi- 
sin (oil). 

Ro3rzxiond.  F.  de  Raymond. 

Ro3rn6rRoynet,  Roynot.  l»  F. 
de  Rouennftis  (?)  ;  2»  dér.  do  Roine  : 
Rhône,  ou  4e  Ruanoe,- nom  de- ville 
(oc);  3»  dér.  de  Boine  :  grenouille 
(oil),  d'où  vient  certainement  le  nom 
de  Roynettei  qui  existe  aussi. 

Royon.  émineuce  (oil). 

>Ros.  Roux,ro8oaa,cheval  {ros,  oc). 

Rozan,  Rozat,  Roze,  Rozet.  i» 
RDsé  {rosan,  roaat,  oc)  ;  S»  dér.  do 
Roz. 

Rozière,  Rozoy.  Lieu  plein  de 
roseaux  ou  do  roses.  Il  est  difficile 
de  choisir,  car  on  a  dit  roz  pour  ro- 
êtau  (oil),  et  ce  dernier  sens  semble 
probable.  Une  plantation  de  rosiers 
se  disait  plutôt  roserie. 

Ruas,  Ruât,  -Ruau,  Ruatdt, 
Roaut.  Dér.  de  Rn  :  ruisseau.  Ruaut 
est  aussi  un  nom  de  saint,  en  latin 
RodalduSf  du  vieux  nom  gcrm.  Ro- 
dald  (gloire-ancien),  962. 

Rabat,  Rubbé,  Rubè.  Rubi- 
cond. Du  verbe  Ruber:  tirer  svr  le 
rouge  (oc). 

.  Jiuben.  Vision  du  fils  (hébr.). 

Rupert.  F.  de  Robert  (Âllcm.). 

Robin.  F.  de  Rubien,  nom  de 
sjkint,  en  latin  JBu6ta»tt«. 

R«biiil.'R(iHi  (Ital). 


Uni  423 

I     'Ruch.  Rugissement  (oc). 

i 

'     Ruchet,  Ruchon.  Dér.  de  Per- 
ruchet,-  Perruehon . 

Rudder.  Voy.  Derudder. 

Radeau,  Rudel.  Dér.  de  Rude. 

•Rudemetre.  F.  du  vieux  nom 
germ.  Hruadmar  (gloire-illustre) , 
796. 

Rudolph.  Rodolphe  (Allcm.). 

Rué,  Ruel,  Ruet.  Dér.  do  Ru  : 
ruisseau.  Rué  peut  encore  venir  de 
Ruer  :  renverser  (oil). 

Ruf ,  Ruffe.  !•  Apre,  rtfde  (oc)  ; 
2°  nom  de  saint,  du  latin  Ru/us  : 
rouge. 

Rufaut^  Ruffel,  Ruffey,  Ruf- 
fier,  Reffieux.  Dér.  de  Ruf.  Ruffey 
est  un  n.  d.  1.  (domaine  de  Rufus). 

Ruffiu,  Rufin.  Nom  de  saint,  eu 
latin  Rujinu8,  de  Rufus  .«-roux. 

Ruggieri.  Roger  (Ital.). 

Rugeot,  Ruget.  Dér.  de  Ruge  : 
rouge  (oil). 

'Ruilhet.  Dér.  de  Ru  :  ruisseau. 

Rulllé,  Ruillier.  Dér.  de  Ruille  : 
rouille,  règle,  mesure.  Vie  ruilée  : 
vie  réglée  (oil). 

-Ruin.-  lo  Dér.  de  fin  :  ruisseau  ;  2» 
forme  de  Ruaiu,  nom  de  saint,  eu 
latin -fiodanu». 

Ruinard ,  'Ruinaud ,  -Rulnet. 
Dér.  de  Rnin  ou  de  Ruine, 

Ruis,  Ruissel.  Ruisseau  (oil). 

Roitier,  Rulton.  Dér.  de  Riut  : 


424 


Sab 


ruisseau,  ou  de  Buit  :  rut  (oil).  On  a 
dit  aussi  ruiête  :  violent,  dur  (oil). 

Rulland,  Rullet,  Rullin.  F.  de 

Bolland,  Rollet,  Bollin. 

Rulller.  Dér.  de  Bulle  :  jeu  de 
boule  (oil). 

Rmnilly.  N.  d.  1.  {Bomuliaeum  : 
domaine  de  Romulus  [?]). 

Ruzmnel.  Vacarme  (AUem.). 

Rumpf.  Amputé  des  jambes  ou 
des  bras  (AUem.). 

Rund.  Rond  (AUem.). 

Ruot.  Ruisseau  (oil). 

Rupert,  Ruprecht»  Ruprioh. 


Sab 

Robert  (Allem.)'  I^e  dernier  ne  peut 
être  qu*nne  forme  du  second. 

RuBsell.  C'est  le  Roussel  anglaii. 

Russmann.  Homme-inie,  r»- 
moneur  (AUem.). 

Rustan.  F.  de  Roustan. 

Ruteau,  Rutot,  Ruttin.  Dér. 
de  Bupt  :  ruisseau  (Est). 

Ruyssen.  FUs  de  Richard 
(Ruysch). 

Rnz6.  Dér.  de  Buz  :  rouge  (bre- 
ton) ;  Buze  :  chanson  (oil). 

Ryokebusoh.  Riche  bois  (flam.l 
Bosquet  de  la  chevrette  (allem. 
mod.). 


Saba,  Sabat.  F.  du  nom  de  saint 
Sabas.  De  Sabasio»  :  consacré  à 
Bacchus  (grec).  8aba  veut  dire  aussi 
engoulevent,  et  Sabat  :  assommé, 
sabbat,  samedi  (oc). 

Sabathier,  Sabatié,  Sabatier, 
Sabattier.  F.  et  dér.  de  Sabatier, 
qui,  jusqu'au  xv«  siècle,  n'a  pas  été 
savetier,  comme  on  pourrait  le  croire, 
mais  bien  cordonnier  (oc).  Le  pro- 
verbe  populaire  du  Midi  :  c  Touta 
sabata  deven  groula  (Tout  soulier 
devient  savate)  »,  le  prouve  surabon- 
damment. Les  savetiers  étaient  alors 
les  groulier»  ou  groulliert.  Les  sa- 
batiers  ou  savetiers-  (sabatiers  du 
Nord.  On  écrivait  çavetier)  travail- 
laient le  cuir  de  veau.  Les  cordoua- 
niers  ou  cordonniers  travaillaient 
le  cuir  de  Cordoue.  En  14S6,  le  nom 
de  savetier  ne  s'appliquait  plus 
qu'aux  ouvriers  de  vieux  cuirs,  et  le 


!  veau  comme  le  cuir  de  Cordoue  m- 
'  talent   aux  cordonniers.  Voy.  Le- 
tueur.  • 

Sabaton.  Soulier  (oc).  V07.  le 
nom  de  Savaton. 

Sabbe,  Sabe.  F.  de  Sabas  (flam.). 
Voy.  Baba. 

Sabel.  10  Sabre  (AUem.);  2onoiu 
de  saint  (Persan). 

Sabi.  Sage,  savant  (oc). 

Sabin,  Sabine.  Noms  de  saint  et 
sainte.  En  latin  Sabinu»,  Sàbina: 
Sabin,  Sabine  (peuple  d'iuilie}. 

Sabit.  F.  de  Sabi. 

Saboulard.  Qui  frappe  (oc). 

Sabooret,  Sabourin.  Dér.  de 


Sag 

Sabour  :  saveur,  odeur  (oc).  C'est 
pourquoi  Sàbouroux  veut  dire  savou- 
reux, et,*  au  ûgnré^  sucré,  reéhwehé 
de  manières  et  de  paroles  (oc). 

Sabra.  Sain,  savoureux  (oc). 

Sabrou,   Sabrout,   Sabroux. 

Abr.  de  Sàbouroux.  Voy.  Sabouret. 

Saoareau.  Maussade  (Centre). 

Saoase.  Grand  sao  {êaeaê,  oc). 

Sacbain,  Sachet,  Sachot.  !<> 
Dér.  de  Sache  :  sage  (oil)  j  2©  petit 
sac.  On  appelait  aussi  êaehets  les  re- 
ligieux de  la  Pénitence. 

Saohs.  Saxon  (Allem.). 

Saoy.  Saulaie  (oil). 

Sadler.  Sellier  (Allem.). 

Sadoo.  Juge  (hébreu). 

Sadin,  Sadon.  Doux,  aimable 
(oil). 

Sadcml.  Repu,  rassasié  (oc). 

Safary.  Dér.  de  8afar  :  bruit, 
crierie  (Bret.),  ou  de  Sa/re  :  gour- 
mand (oil)  P]. 

Saiflet.  F.  de  Saffret. 

Safiray,  Sattrey,  Saffroy.  F. 
du  vieux  nom  germ.  Seifrid,  inter- 
version de  Sieffred  qui  est  une  abré- 
viation  de  Siegfried.  Voy.  ce  nom. 

Saffret.  Dér.  de  Saffre  :  agréable, 
rusé,  goulu  (oil). 

Sagan.  !<>  Vacarme  (oo)  ;  2»  nom 
de  lieu  (Allem.). 

Sager.  Scieur.  De  Sage  :  scie 
(Allem.). 


Sai 


425 


Sageran,  Sageret.  J'hésite  à 
rapprocher  de  ces  trois  mots  eage- 
rie  :  marais  (oil),  ou  sagerat  :  scellé, 
cacheté  (oc),  qui  est  une  forme  de 
sagelat.  Je  verrais  plutôt  ici  des  dé- 
rivés de  Sage  ou  de  Sacher  :  secouer, 
agiter,  faire  sortir  (oil). 

Saget.  !<>  Dér.  de  Sage  ;  2°  sceau 
(oc). 

Sagit.  Flèche  {sagitta,  oc). 

Sagller.  Dér.  de  Sagel  :  sceau 

(oc)  [?]. 

Sagne,  Sagnes.  Marais,  joncs 
(oc,  oil). 

Sagnler.  Kattier  (oc). 

Sagon,  Sagot,  Sagou,  Saguet, 
Saguin.  Sagon  eut  son  heure  de  re- 
tentissement au  xvie  siècle,  lorsque 
Marot,  critiqué  par  un  confrère  nor- 
mand nommé  Sagon,  s'en  vengea 
par  ces  quatre  vers  de  son  poôme 
de  Fripelide  : 

Or  (les  bêtes  que  J'ai  sas  dites, 
Sagon,  tu  n'es  des  plus  petites  : 
Combien  que  Sagoo  soit  un  mot 
El  le  nom  d'un  petit  marmot. 
Et  Sagon  était  représenté  à  la  pre- 
mière feuille,  sous  la  forme  d'un 
singe.  En  langue  d'oil,  Sagon  (comme 
Sagoun)  était  le  nom  d'une  petite 
espèce  de  singe.  Sagou  et  Saguin 
semblent  ici  des  équivalents  de  Sa- 
gon. Faut-il  en  dire  autant  de  Sagot 
et  Saguftf  J'hésite  d'autant  plus  que, 
en  langue  d'oc,  tagut  vaut  êaehut, 
Sagon  et  Saguet  peuvent  donc  être 
dos  formes  de  Sachot,  Sachet. 

Sahuo,  Sahuquè,  Sahut.  Su- 
reau (oc). 

Saige.  Sage  (oil),  savant  (Cham- 
pagne). 

Saigne,  Saignler.  Marais,  nat- 
tier  (oil|  oc). 


428 


San 


Salzmaim.  Balinier  et,  selon 
Pott,  homme  lascif  (Allem.). 

Sam.  Abr.  de  Samuel  (Angl.). 

Samain.  F.  de  Samin. 

Samarie,  Samary.  Oe  doit  être 
une  forme  de  Samaria,  qui  se  re- 
trouve en  Italie  comme  un  nom 
d'homme  (garde  du  Seigneur,  M- 
hreu). 

Sambon.  Dér.  de  Samhe  :  sureau 
(oil),  s'il  n'est  une  forme  de  £fenf-6on« 
Au  moyen  âge.  il  n'est  point  rare 
de  trouver  des  noms  ainsi  cons- 
truits. 

Samie.  étoffe  de  soie  brodée  de 
fils  d'or  ou  d'argent  {samiê,  saanit, 
oc,  oil). 

Samier,  Samin,  Samion.  Dér. 

de  Samie  :  étoffe  de  soie.  Le  aamin 
était  aussi  un  velours  de  soie.  On  a 
dit  same  pour  aureau  (oil),  mais  je 
ne  le  rappelle  ici  que  pour  mémoire. 

Samper.  Saint-Pierre.  Sampieri 
a  le  même  sens  (Ital.). 

Samson.  Nom  de  famille  Israé- 
lite (soleil,  hébreu). 

Samuel.  Nom  de  famille  Israé- 
lite (serviteur  de  Dieu,  hébreu). 

San.  Saint,  sain  (oc). 

Sana.  Champs  (oc). 

Sanardis.  Nazaire,  nom  de  saint 
(oc). 

Sanoe.  Sain  et  sauf  (oc). 

Sancereau.  Dér.  de  Sancere  : 
sincère  (oil). 

Sanohe.  Nom  de  sainte  espa- 
gnole, en  latin  Sancia  (pour  aancta: 
sainte). 


San 

Sanohez.  Nom  de  saint  espa- 
gnol, en  latin  Saneio  (pour  êanetio  : 
confirmation)  [?]. 

» 
Sanoier.  Sincère  {êandére^  oil), 
sain  (oc). 

Sand.  lo  F.  moderne  du  vieux 
nom  germ.  latinisé  Sando  (vrai), 
viii«  siècle,  d'où  peut  dériver  le  nom 
de  Sandon;  2»  arène,  rivage  (AU.). 

Sandeaa,  Sandel,  Sandèlion. 

Le  nom  d'Alexandre,  qu'on  écrivait 
j Adi6  Alixandre  ou  Alesaandre,éXa3it 
assez  long  à  prononcer,  on  a  senti 
presque  partout  le  besoin  de  l'abré- 
ger. LesADglais,les  Flamands  disent 
Sander;  les  Italiens,  Sandro;  les 
Français,  iS^andre.  Dans  la  formation 
de  ses  diminutifs  Sandeau,  Sandel, 
Sandon^  Sandèlion,  Sandillon,  on 
paraît  avoir  laissé  de  côté  une  r  qni 
rendait  la  prononciation  rude  à  ce^ 
tainos  bouches  ;  on  la  retrouve  dans 
Sandrin,  Sandre,  etc. 

A  première  vue,  il  semblerait 
plus  simple  de  voir  dans  Sandèlion 
un  surnom  de  héros  (sang  de  lion), 
mais  les  formes  Sandel  et  Sandilion 
viennent  appuyer  sa  dérivation 
d'Alexandre. 

Sander,  Sanders,  Sanderson, 
Sandher.  Alexandre,  fils  d'A- 
lexandre. (Angl.,  flam). 

Sandillon.  Voy.  Sandeau, 

Sandon.  Voy.  Sandeau  et  Sanà. 

Sandoul.  F.  du  nom  de  saint 
Sandou,  en  latin  Sindulfus.  Da 
vieux  nom  gerin.  Sindulf  {Sind: 
comte,  satellite  ;  ul/  :  loup),  636. 

Sandoz,  Sandras,  Sandre, 
Sandre  ,  Sandrin ,  Sandrlni . 
Sandron.  Sandre  est  une  abr.  d'A- 
lexandre (voy.  Sandeau).  Les  autres, 
moins  Sandraa,  sont   des  dérivés. 


San 


Sar 


429 


Sondez  partiU  espagnol;  Sandoz  eat 
ttoiase  ou  savoisiea  comme  beaucoup 
de  noms  en  oz.  Sandrini  est  italien  ; 
Je  fais  exception  pour  le  nom  de 
8andra8f  qui  est  celui  d'un  saint 
bourguignon,  en  latin  Sanderadus, 
du  vieux  nom  germ.  Sandrad  (vrai 
prompt),  948.  En  langue  d'oc,  on  a 
dit  aussi  Sandre  pour  samedi,  ce 
qu'il  ne  faut  pas  oublier,  car  ce  sens 
peut  avoir  contribué  à  certains  sur- 
noms de  naissance. 

Sandxique.  F.  du  vieux  nom 
germ.  Senedrie  (vrai-ricbe). 

Sanglé.  Ensanglanté  (oil). 

Sanglebœuf.  Saigne-bœuf  (oil). 

Sangnier.  F.  de  Sagnier. 

Sanguin.  !<>  Cornouiller  (oc)  ; 
80  vêtu  de  aanguin,  étoffe  rouge 
(oil)  ;  S»  nom  de  lieu  (Nord).  Sa 
forme  ancienne  est  Siggenheim  :  ha- 
meau de  Séguin. 

Sangulnëde.  Plantation  de  cor- 
nouillers (oc). 

Sanhes.  Saint  {eanh,  oc)  j  2»  mo- 
querie {aanha,  oc). 

Sanler,  Sannier.  F.  de  Sagnier. 

Sanquer.  Planteur  (  sanker , 
Bret.). 

Sancpiln.  10  Suzanne  {Sannekeny 
flam.)  ;  ifi  fils  de  Sanne,  abr.  du  nom 
de  saint  Sandua  (saint),  Flandre. 

Sans.  IP  Saint  (oc)  ;  2»  forme  de 
Sens  {jtenaif  oil)  ou  de  Saens,  nom  de 
saint  normand,  en  latin  Sidonius;  ' 
originaire  de  Sidon  (Pbénicie). 

Sansanè.  Incurable,  mot  à  mot  ; 
sans  guérison.  De  Sanié  :  guérison 
(oil). 


Sanse.  F.  de  Sans. 

Sansoin.  Négligent.  V07.  San- 
aané, 

Sanson.  Nom  de  saint.  Forme  de 
Samson. 

Santot.  Dér.  de  Sans. 

Sant.  Saint,  dévot  (Bret.). 

Santache.  Pur.  Voy.  Sanaané, 

Santerre.  Surnom  d'homme 
pauvre  ou  ruiné.  Peut  être  aussi 
originaire  de  la  contrée  dite  San- 
terre, en  Picardie,  dont  les  villes 
sont  Péronne,  Roye,  Montdidier. 

Santeuil.  N.  d.  1.  SanctiUum  est 
la  forme  latine  (xi«  siècle)  de  San- 
seuil  (  Bure-et-Loir  ).  Ce  nom,  qui 
semble  annoncer  la  présence  de 
quelques  reliques,  est  loin  de  la  tête 
aux  cent  yeux  que  le  poète  Santeuil 
avait  adoptée  comme  armes  par- 
lantes. 

Santi.  Santini.  !<>  Saint  (Ital.); 
2o  nom  de  saint  ayant  le  même  sens. 

Saout.  10  Gros  bétail  (Bret.);  2o 
rassasié,  gOrgé  (eacua,  oil). 

Sapet.  Bois  de  sapins  (Dauphiné). 

Sappey.  l*'  Guichetier.  De  5a|)j>e  : 
prison  (oil)  ;  2»  n.  d.  l.  (Isère). 

Sarah.  Princesse  (hébreu). 

Sarasin,  Sarazin.  Une  origine 
sarrasiue  u'cst  pas  toujours  indiquée 
par  ce  nom,  car  il  a  été  celui  d'un 
saint.  Ou  donnait  aussi  le  nom  de 
Sarrazin  à  tous  les  Bohémiens  no- 
mades (oil). 

Saroey.  Sareet,  qui  signifie  gaule 
en  Normandie,  ferait  un  beau  nom 


430 


Sar 


de  critique,  mais  la  désinence  e«  ne 
peut  pas  se  transformer  en  et  ;  de 
plus  j  elle  ne  peut  indiquer  qu'un 
nom  de  lien,  de  fonctions  ou  de  mé- 
tier. Tel  est  le  cas  de  Sarcey,  nom 
de  lieu  (Haute-Marne ,  Rhône).  La 
connaissance  de  ses  formes  latines 
les  plus  anciennes  est  nécessaire  à 
son  interprétation. 

Sarciron.  Dér.  de  Sarciaire  : 
rentrayeur,  repriseur  (oc). 

Sarcos.  Cercueil  (oil).  N.  d.  1. 
signalé  par  la  découverie  de  sépul- 
tures antiques. 

Bardaillon,  Seundior,  Sardln. 
lo  Dér.  de  Sard  :  champ  (oil),  qui 
semble  une  abrév.  (VEasart  :  champ 
défriché.  En  ce  cas,  Sardier,  comme 
Eysaartierf  serait  un  défricheur; 
80  dér.  du  nom  de  saint  Bard.  De 
Sardu»  :  Sarde. 

Sardou.  F.  du  nom  de  saint  Sar- 
don ,  en  latin  Soferdo»  (prêtre),  évâ- 
que  de  Limoges  au  vi*  siècle,  qui 
fut  appelé  en  français,  selon  les 
pays,  Sadroc,  Sardot,  Sardos,  Serdot 
et  enfin  Sardou.  En  langue  d'oc, 
Sardoua  veut  dire  marronnier  et 
anjet  au  vertige,  mais  ces  interpré- 
tations sont  modernes. 

Sargent.  F.  de  Sergent. 

Sarger.  Fabricant  do  Mvge  (oil). 

Samin.  Abr.  de  Saturnin. 

Sarrade.  Serrement  (oc). 

Sarrailh,  Sarraillê.  Serrurier 
(oc). 

Sarramagna.  Grande  montagne, 
grande  scie  (oc). 

Sarrasin.  Yoy.  Saraain. 


&9M 

Sarrat.  Qui  ne  bouge  (oc). 

Sarrebourse.  C'est  au  Nord  ce 
qu'était  le  aerrapiaatrcu  au  Midi,  on 
surnom  de  thésauriseur. 

Sart,  Sarteanz,  Sartèlet,  Bat- 
tiaux,  Sartines,  Sarton.  Sart  est 
une  abr.  d^Eaaart  :  terrain  défriché 
(oil).  Les  autres  sont  ses  dérivés. 
Sarter  est  peler  un  terrain  couvert 
de  bruyères;  briller  le  tout  sur  le 
sol  et  labourer  ensuite  (oil).  C'est 
ce  qu'on  appelle  aussi  eaaarter.  Dix 
localités  du  nom  de  Sart  se  trouvent, 
du  reste,  dans  le  département  de 
l'Aisne,  et  l'ancien  nom  de  l'une 
d'elles,  Sart-VAbhi  (Essars-l'Abbé), 
sera  notre  meilleure  preuve. 

Sartori,  Sartorlo,  Sartorins. 
Sartre.  Couturier-tailleur  (oc,Ital., 
Allem.|  oil). 

Sassetot.  Sasseville.  Maison 
du  Saxon,  domaine  du  Saxon. 

SatUer.  Sellier  (Allem.). 

Saucier.  Yoy.  Sananer. 

Saubat,  Saabet,  Saubon.  Dér. 
deSatihar:  sauver  (oc),  etde  «Satire: 
savoir  (oil). 

Saubasse.  Sureau  {^aauluë,  oil). 

Saucède,  Sauoy.  Saolaia  (oil, 
oc). 

Sauer.  Aigre  (Allem.).  Si  le  nom 
de  Sauerkravt  (aigre  chou,  chon- 
croute)  ne  se  trouve  point  dans  notre 
répertoire,  j'y  relève  Sauerborn, 
Sauerbrun:  aigre  fontaine,  «earce 
d'eau  acide. 

Saulfroy.  F.  du  vieux  nom  genn. 
Salafrid  (noir-pacifique),  797. 

Sauge.  1"  Nom  de  saint,  en  latin 
Salvitia  (sauf)  ;  2°  saule  (Centre). 


San 


431 


Saagnler.  F.  de  Sagnier  ou 
Saulnier. 

Saugrain,  Sangrlii.  Pourrait 
être  une  forme  du  vieux  nom  germ. 
Salagrin  (noir-cruel),  dont  je  n'ai 
point  d'exemples,  mais  dont  la  for- 
mation serait  réguliôre  ;  mais  Sau- 
grain signifie  plut&t  grain  de  sel, 
c'est-à-dire  eomijue ,  mordant  (  de 
8au  :  sel,  en  vieux  français).  On  disait, 
au  xvi«  siècle,  SoHgrtneux.  On  dit 
aujourd'hui,  en  moins  bonne  part, 
iaugrenu. 

Saajot.  Dér.  de  Sauge. 

Saulals,  Sauloy,  Sanleau, 
Banlière.  Saulaie  (oil). 

Saulnier.  Marchand  ou  fabricant 
de  sel,  ofBcier  de  grenier  à  sel  (oil). 

Saulses.  Saules  (oil). 

Sault.  Forêt  entrecoupée  de  prés 
et  de  champs  (Norm.,  Centre). 

Saunier.  F.  de  Saulnier. 

Saur,  lo  Jaune-brun,  de  couleur 
enfumée  (oc,  oil)  ;  2"  terre  inculte, 
pleine  de  genêts  et  de  bruyères  (uil). 

Sauras ,  Sauraux ,  Saurel , 
Sauret,  Saurez.Saurin,  Sauron, 
Saurou.  Dér.  de  Saur  :  jaune  en- 
fumé. Dans  le  Midi,  on  appelle  en- 
core aauri  crin  une  crinière  blonde 
et  brune.  Saurel  se  dit  aussi  pour 
tête  à  Vévent. 

Sausse,  Saussaie»  Saussay, 
Sausset.  Saule,  saulaie  (oc,  oil). 

Sausseret,  Saussey.  Dér.  et 
forme  de  Saussier. 

Saussier.  Fabricant  de  sauces. 
C'était  jadis  un  métier,  c'était  même 
un  office  parfois  important  que  ce 


poste  de  «anssier.  De  1317  à  1885, 
rien  que  dans  la  maison  du  roi  de 
France,  nous  voyons  trois  classes 
de  saussiers  qui  étaient  dans  l'ordre 
hiérarchique  ;  V>  les  saussiers  devers 
le  roy;  2*'  les  saussiers  du  commun, 
c'est  à  dire  de  la  maison  royale  i  2fi>  les 
clers  saussiers.  Toutes  ces  nuances 
ont  disparu  et  on  s'appelle  aujour- 
d'hui«a«««ter  tout  court,  mais  la  pro- 
fession n'en  a  pas  moiiM  eu,  comme 
on  voit,  ses  quartiers  de  noblesse. 

Saussine»  Sauflsois,  SantBon, 
Saussoy.  Saulaie  (oil).  Sausson  se- 
rait plutôt  un  saule. 

Sautel,  Sautelet.  Dér.  de  Sault. 

Sauter,  Sautereau,  Sauteron, 
Sautier.  Garde  forestier  (Suisse, 
Franche  -  Comté).  Sautereau  veut 
dire  aussi  bouffon  (Nord),  sauterelle 
(Bourgogne).  £iauter«(  veut  dire  2uN» 
(Lorraine). 

Sauton,  Sautot.  Dér.  de  Sault. 

Sautreau,   Sautrot,  Sautter. 

Sens  de  Sautereau. 

Sauvage,  Sauvageot,  Sauva- 
get.  Homme  antisocial  (oil). 

Sauvain,  Sauvaitre.  F.  de  Syl- 
vain, Sylvestre  (oc). 

Sauvan,  Sauvanaud,  Sauva- 
net.  Sauvan  est  un  nom  de  saint, 
en  latin  Sylvanua  (de  la  forêt). 

Sauvard ,    Sauvât ,    Sauve. 

Sauve  veut  dire  $aule  et_8auvé  (uc). 
C'est  aussi  un  nom  de  salrt  picard, 
en  latin  Salviuê  (sauf),  et  un  nom 
de  forêt  dans  le  Midi,  car  Sauveclara 
signifie  belle  forit  (oc). 

Sauvel ,  Sauvelet.  Dér.  de 
Sauve. 


SardalUon   tK     t\        * 

•cablo  UD«  abi^-  »l 

défriché.  Bnc»,    j 

lodér.  da  w/f 
AirdiH .-  H^;  f  * 


.  •  SOe),  a'AppelU  Sava- 
.(Aroh-mnO-O-e"»"* 
L«nx  Dom  f  arm.  StAarith 


SsTSl ,     SaTslla ,     Bavalon. 


ruuvor  l'urlgiue  de  Soif  qui 
jie  (onn«  ds  iSaye.  L'e,  ne 


ohiiuiea  ruuifea),  Co(«,  i 
^onarmé    pir    Ub    dtrJTéi 

Bayer.  F.  <Ie  Soyer. 
Bayet,  Sayon,  Sayoai 


^.1. 


432 


Sav 


Sauveplane ,      Sauveroche . 

Forêt  de  plaine,  roche  boisée.  Voy. 
Sauvard. 

Sauvestre.  F.  de  Sylvestre. 

*8aaveton,  Sauvetier.  F.  de  Sa- 
veton  ;  cordonnier.  Voy.  Sàbatier. 

Sauvey,  Sau-vler,  Sauvlon, 
SauTin,  Sauvon.  Dér.  de  Saave. 

Saux.Sauzard.Sanzay.Sauze, 
Sausède,  Sàuzet,  Sauzin.  Saule, 
saulaie  (Midi,  Ouest). 

Savalle,  Savalete.  Dér.  de  Sa- 
valler  :  descendre  ,  glisser  (oil). 
Noms  de  pentes  rapides  (?). 

Bavard.  F.  de  Savart. 

Savarein,  Savaresse,  Sava- 
rin. Dér.  de  Savard. 

Savcurt.  Terre  en  friche  (oii). 

Savary.  Un  chevalier  nommé 
Pierre  Savary  (1206),  s'appelle  5fara- 
ricua  en  latin  (Arch.  nat.).  C'est  une 
forme  du  vieux  nom  germ.  Sabarich 
(697).  Sens  inexpliqué. 

Savaton.  F.  de  Sabaton  :  soulier. 
Cette  origine  n'a  pas  effrayé  un  no- 
ble nommé  Savathe.  Cet  homme  d'es- 
prit portait  d'or  à  une  semelle  de 
gueules. 

Savel ,     Savelin ,     Savelon. 

Terre  sablonneuse  (oc). 

Savignac,Savignard,Savlgnè 
Savlgnon,  Savigny.  Samgnard  et 
Savignon  semblent  des  dérivés  de  Sa- 
vinien  ou  des  noms  de  buveurs  mé- 
ridionaux, car  ou  dit  en  ce  sens  sa- 
vignas  (oc).  Tous  les  autres  sont 
des  noms  de  lieux  dont  la  forme  la- 
tine la  plus  ancienne  doit  équiva- 
loir à  Sabiniaeum  :  domaine  de  Sa- 
binus. 


6ay 

Savln.  Nom  de  saint,  en  latLi 
Sabinua  :  Sabin. 

Savlot,  Savlt.  Instruit  (oil). 

Savomln.  F.'  de  Saturnin.  Nom 
de  saint  latin  (consacré  à  Saturne^ 

Savouré.  Savoureux.  Agréa- 
ble (oil). 

Savoy,  8avo3re*  De  Savoie. 

Savreux.  Abr.  de  Savoureux. 

Savry.  Abr.  de  Savary. 

Savy.  Sage  (oil).  A  pu  exception- 
nellement vouloir  dire  ori^Motre  de 
Savy.  Au  xii»  siècle,  Savy  (Aisne)  s'é- 
crivait Saviacua  (domaine  de  Saibus, 
nom  latin.  Voy.  Savin). 

Sax.  Sens  de  Sachs. 

Say.  Au  premier  abord,  semble 
venir  d'Angleterre,  où  aay  désignait 
une  certaine  étoffe  de  aoie.  Mais  les 
familles  connues  de  ce  nom  étant 
originaires  du  Lyonnais  et  de  Nor- 
mandie, c'est  en  France  qu'il  fant 
trouver  l'origine  de  Say  qui  semble 
une  forme  de  Saye,  L'e,  ne  se  pro- 
nonçant pas,  s*est  élldé.  Dans  le 
Béarn,«aye  veut  dire  aage, prudent. 
Eu  langue  d'oc  comme  eu  vieux 
français,  la  aaye  était  une  étoffe  et 
aussi  une  casaque  que  les  hommes 
de  guerre  mettaient  sur  leurs  ar- 
mures. Ce  dernier  sens  n'aurait  rieu 
d'extraordinaire  pour  ceux  qui  con- 
naissent les  noms  de  Cauaaeronge 
(chausses  rouges)  ,  Cotte ,  Chapde- 
laine  (manteau  de  laine),  et  il  est 
confirmé  par  les  dérivés  Sayet, 
Sayon,  etc. 

Sayer.  F.  Je  Soyer. 

Sayet,  Sayon,  Sayous.  Dér. 

dn  Saye  :  casaque,  sarrau.    Sayout 
doit  être  méridional. 


Seh 

,    Soaller,    Soallier, 

le  semblent  moins  des 
iUe  {seale)  on  d'escalier, 
s  de  couvrears  d'ardoises 
>il)  dont  i'e  sera  tombé. 

F.  de  Celleê  :  petites 
tits  établissements  reli- 


10  F.  de  Cellier  on  Sel- 
,  de  Seel  :  sceau. 

?,    Sohaeffer.    F.   de 
em.). 

!outon  (Allem.). 

.  F.  de  Schaeifer. 

r.  Tonnelier  (Allem.). 

ir.  DÊconome  (Allem.). 

,    Abr.    de    G^odschalk 
.  Godehaux. 

Etasé  compère  (Allem.). 

■.    Bruyant    (de  Sehall, 
m.]. 

Joharff.  Vigoureux,  sé- 
.). 

imant  (Allem.). 

Prophète  (Allem.). 

ont.  F.  de  Ghanmont. 

ird.  F.  de  Schoonaert  : 
hg&nt  (flam.). 

£kiheokle.  Orisonnanti 
c  (Allem.). 

,     Scbeffor .     Berger 
.  Tonnelier  (Allem.). 


Sch  433 

Boheiber.  Tireur  à  la  cible  (Ail.). 

Sohelcher.  Qui  regarde  ou  mar- 
che de  traverS)  qui  oblique  (Allem.). 

Scheller.  Sonneur,  crieur  pu- 
blie (Allem.j. 

Schemel.  Escabeau  (Allem.). 

Bohenck,  Schenk.  Oabaretier 
(Allem.). 

Sheppers.  Berger.  De  Sehep: 
mouton  (flam.). 

Bcherer.  !<>  F.  de  Scheurer  ;  2o 
tondeur,  métayer  (Allem.). 

Boherff .  F.  de  Scharff. 

Bchorzer.  Qui  plaisante  (Allem.). 

Bcheur.  Grange  (flam.,  Allem.). 

Bcheurer.  Métayer  (Allem.). 

Bchieber.  Traineur  de  brouette, 
de  charette  (Allem.). 

Bchiffer.  Marin,  batelier  (Al- 
lem.). 

.  Bchiflinacher.  Constructeur  de 
navires,  de  bateaux  (Allem.). 

Bobild.  Bouclier,  écu  (Allem.). 
Nous  avons  en  France  le  nom  de 
Durécu. 

Bchilder.  !<>  Fabricant  de  bou- 
cliers, peintre  de  blasons  (Allem.)  ; 
2o  de  Schilde,  n.  d.  1.  (Saxe). 

Bchiler.  Qui  louche  (Allem.)- 
Bohiller.  F.  de  Schiler. 

Bohllling.  loJÊqui  valent  alsacien 
ou  allemand  du  nom  d'homme  Qua- 
tresous,  assez  répandu  en  France, 


19 


Sohlaotktor, 


,     CéUionl,     parilHl; 


Il  bllDC  {Ail.), 
il  d^âlurdeiAX 


SotalBtUr.    Bon- 


>BS.OHUmn«t(U.). 
r.  TiûUeBr(AU«D.}. 
Prompt,  Tif  (AJlsB.}. 
or.  Jtmeette  (AIM*.). 
Behcelsr,  Schcelclisr,  Sahal. 


1er.  1' 


r,  Schelc 


Bolilfloht.  Hécbai 
Sohlsgel.  Mnillel 
Bohlelctiar.  Sonri 
Sutalalter.  ÉidodI* 


(All«ID.)- 

(Allom.). 
i  (Allem.)- 
(Allem.). 


BohoOB.  Benn.  ficfcoM/.M:  »M 
ihainp.  ScAmAanB  .-  iMaa  Jhi. 
SeAnnAut  ;  bs.iu  chApsui  (AUan.). 

Bcbolw.  F.  d«  Bchnlar. 

SoboU.  1*  P.  de  Suivit:  i»<> 
aM;  ï"!!  U  iléimsura  II  net  >U^ 
DBUda.JB  pniavglr  duu  adutt  ub 
or.r.c  du  l'uUi^m.  Scl,«lt  (éDDl").  ar 

fc^^f  alloiriKDd.  Houx  do  FiulLrfi  01 
Bchomberg.  Beu  mou  (AIIJ. 


Sohloaser.  Serrai 


■  (AU™.). 

(Allen.). 

OridnBlre     d< 

eHer{Allem.). 
minée  (Allen..). 


Bohotteler.  Fsb 


Sobon.  Sonlier  (SiJMt,  AIM.)^ 


flduQUok.  Joli,  plnput  (AIL), 
le  Schneider. 


aounipriAll. 


Bohrodsr,  Sohrcader,  B«tarMr. 

TBilleunAlleiii.), 

Sotiatiart,    Schubert,  Sohn- 
(AUem!). 

a<dial,  Bobnlor.  énole,  écolier. 


Uréïiiliooî    (IB   SJireWW 
(TLcioLre-linrdIJ  et  Sigtbert  (Tloioire- 


CordonDierlAll.). 
armre,  gnuiB  a  {SMIr, 

Cordenaler  (AUbdi.), 
Anjuebiiiier  (Allem.]. 


Sebsrt.  Vojr.  StbaaI. 

BabUls.  F.  de  Slbtlle. 

Ssblre.  F.  de  BebiUe  camme  H>- 
blre  en  (Drue  de  Uabllle. 

B^blrot.  F.  de  Eabvl,  qni  «e  dl- 


dolle    ï^iu.„.,..»M,  ,^uuie^,■  (AU.). 
Beh  tvara  ,fioli-warta,8ohwarï. 


Sechan.  F.  de  Saelieapi,  ne 
ibuiiip  •«  (Kord). 
SMharat.  Seohet.  Sec  (oll). 
Beund.    1°    Nqm     da     isla 


BeooaTgaon.  Orge  bltirs. 


lam.). 
Boobler.  Snrean  (oit). 
Boot,  SoottO.  dcHiah  (olJ). 
8oaiiaali«.I>ér.  d'Kno«/{<:mi- 

BOT«pa).    F.  de  Créiptl  :  tilti, 
er4pii<oll). 

Scrlre.  ÉeiiTUn  (ee). 


Seorot.  Sec.  Eu  : 


Ste.  1°  Roebe  pointue  (Dhd 
pbiD«)  ;  !•  (eie,  hicba  (oll)  ;  3>>  lie 
nier(AllaiD.). 


4S6  Seg 

Seebold.  F.  de  Sebaad. 

Beeber.  F.  de  Sebert  on  de  See- 
hâr  :  ours  marin  (Allem.). 

Beegmuler.  Yoy.  Segnuller, 

Seellg,  Seeligmaim.  Bienhen- 
reuz  (Allem.). 

Segala,  Segalas.  Terrain  bon 
ponr  la  cultnre  dn  seigle  (oc). 

Segard.  F.  'du  vieux  nom  germ. 
Segart.  Abr.  de  Sigéhart  (victoire- 
agnerri),  819. 

Segault,  Segaut,  Segaoz.  F. 

du  vieux  nom  germ.  Segoald  (788), 
abr.  de  Siguvald  (victoire-rôgne). 

Seglas.  Abr.  de  Segalas. 

Segmtlller.  Maître  de  moulin  à 
»cie  [SâgemuUer]  (Allem.). 

Segnorô.  F.  de  Signonret. 

Segon,  Segond.  Une  quinzaine 
de  saints  portent  ce  nom,  en  latin 
Secundua,  qui  est  une  forme  de 
Second. 

Segot.  F.  de  Segaud. 

Segrestan,  Segretan.  Sacris- 
tain (oc). 

Segris,  Segrlst.  F.  du  vieux 
nom  germ.  Segerie  (victoire-puis- 
sant). 

Sèguier.  Comme  Segui  est  le 
nom  du  jeune  mouton  dans  1q  Bour- 
bonnais et  la  Bourgogne,  la  famille 
Séguier  a  placé  un  mouton  dans  ses 
armes.  Mais  ce  n'est  là  qu'une  ex- 
ception. Le  plus  souvent,  Séguier 
est  un  nom  de  saint,  en  latin  Sica- 
riu9f  du  vieux  nom  germ.  Sikar, 
qui  est  abrégé  de  Sigihar  (victoire- 
auguste),  775. 


Sel 

Béguin.  Kom  de  saint,  et  vieux 
nom  germ.  abrégé  de  Sigwin  (Ti^ 
toire-ami),  ix«Biôcle. 

Sôgur.  Sûr,  nom  d'homme  au- 
quel on  peut  se  fier,  ou  de  pays 
tranquille  (oc). 

Selgnebos.  F.  de  Seignobose. 

Seigner,  Seigneur.  Qui  est  aa 
seigneur.  Le  premier  est  méridio- 
nal. 

Seignoboso.  Enceinte  du  boii, 
marais  du  bois  {aeigne,  ou  saigne  m 
boee  (oc.  cil). 

Seignol.  F.  de  Signol. 

Seiler.  Gordier  (Allem.). 

SeiUier.  F.  de  Sellier.  En  Isa- 
gue  d'ocy  on  dit  aeiller. 

Beillière.  l»  Abr.  de  SeigUére; 
2»  n.  d.  1.  dér.  de  Seille  :  forât  (oil), 
ou  de  Celle  :  petite  habitation. 

Seinguerlet.  Dér.  de  Singer: 
chanteur  (Allem.).  S'est  écrit  d'a- 
bord Singerie.  Voy.  Singerlin. 

Séjourné.  Frais,  dispos  (oil). 

Seligmann.  Homme  bienheu- 
reux, en  état  de  g^râce  (Allem.). 

Selle.  Excavation  (Centre),  habi- 
tation d'hermite,  cellule  (celle) 
siège,  tribunal  (oil). 

Sellerin.  F.  de  Cellerin. 
Sellin.  Abr.  de  Marcelin. 
Selme.  Abr.  d'Anselme. 

Selve.    lo    Forêt    épaisse,   saai 

clairière  (oc,  oil)  ;  2o  nom  de  saint, 
en  latin  Sylviuê,  De  Silva  :  forêt. 


Sén 


Sen 


437 


Bemélé,    Bemelet,    Bamellè. 

CordoBnier  (semelier,  oil). 

8«inet,  Semiohon,  Bemin.  Dér. 
de  Sel  me. 

SemineL  Gâteau  (oil,  Norm.)* 

Semonlxi.  F.  de  Simonin. 

Banaille.  Seioaaille  (oil). 

Banard,  Benart,  Benaolt,  Be- 
Baux.  FSratemann  classe  un  £r«nar(l 
et  un  SenoaldpBTml  les  dérivés  germ. 
de  êan  (beau),  mais  ses  exemples 
sont  uniques  et  ne  se  présentent 
pas  avec  la  succession  de  formes  or- 
dinaires. Les  noms  de  lieux  Senar- 
pont,  Senarens,  donnent  cependant 
à  penser  que  Senard  est  un  vieux 
nom  germ.,  et  la  forme  latine  du 
nom  de  saint  Senaud,  qui  est  Siginal- 
du»  (victoire-ami-aneien,  ancien  ami 
de  la  victoire),  permet  de  considérer 
Senard  comme  une  abréviation  de 
Siglnard  (victoire-ami^aguerri).  Je 
traite  Siglnard  comme  un  dérivé  de 
Siguin.  A  titre  exceptionnel,  n'ou- 
blions p«8  que  Senard  et  Senaud  peu- 
vent dériver  de  Sen  :  sens,  raison, 
prudence,  sentier  (oil)  ;  saint,  sein, 
rousseur  de  peau  (oc).  Sans  oublier 
Sme  :  Saxon,  Suisse,  (oil). 

Benoiar.  F.  de  Censier. 

Bendem.  F.  de  Sanders. 

Bendrès,  Bandret.  Dér.  abr. 
d'Alexandre. 

Bené.  Sensé,  sage  (oil). 


l.  Main  gauche  (oc).  Sur- 
lom  do  gaucher. 

Bènèoal,  Bènèchal.  Qui  est  an 

Sénéchal.  S'est  écrit  d'abord  £e  iSftf- 
niehal,  Yoy.  les  noms  de  Leroy,  Le- 
vigne.  Selon  les  temps,  ce  mot  a  re- 


présenté des  fonctions  diverses.  Aux 
commencements  de  la  monarchie 
franque,  le  sénéchal  était  le  chef  des 
esclaves  d'une  grande  maison.  L'in- 
tendant de  la  maison  royale  et,  plus 
tard,  l'intendant  général  du  royaume 
furent  nommés  sénéchaux.  Sous  les 
rois  de  la  8*  race,  les  gouverneurs 
de  province  et  même  de  ville  eurent 
encore  ce  titre,  ainsi  que  certains 
officiers  de  Justice. 

Beneqoler.  Gaucher  (oc). 

Benery.  Nom  de  saint,  en  latin 
Serenieua.  De  Serentu  :  serein. 

Benêt.  Dér.  de  Sen  on  Sene.  Yoy. 
Senard.  C'est  autfsi  un  nom  de 
saint. 

Benesee,  Senez»  Benèze.  Sage 
(êenéSf  »ene%,  oil).  /Scènes  est  aussi  un 
n.  d.  1. 

Benger.  Chanteur  {Sdngerj  Al- 
lem.). 

Benigant.  Grand  -  père  (  «enir 
grand,  oc). 

BeniUon.  Dér.  de  Senil  :  sénile 
(oc), 

Sennevllle.  N.  d.  1.  (Eure),  en 
latin  Sana  villa  :  salubre  domaine. 

Sennler.  Dér.  de  Sentier  :  pâtre 
(AUera.). 

Benocq.  F.  de  Senoch,  nom  de 
saint,  en  l&tin  Sinoeuê.  Origine  irlan- 
daise. 

Bens.  Pénétrant,  spirituel  (oil). 

Sentenat.  Centenaire.  De  Sen- 
tena  :  centaine  (oc). 

Bentez.  Sensé  {êentiex,  oil). 


i 


4d8  Ser 

Sénat.  Sensé  (oe). 

Bepot,  Bepot.  le  M.  s.  q.  Sapet; 
Su  dér.  de  8epe  :  baie,  clôture  (oil). 

Beppe.  F.  de  Sepe.  Yoy.  8*pet, 

Soptler.  Septième,  membre  d'une 
êepterie:  eouseil  do  sept  pcrBonnes. 

Sor.  Sommet  de  montucni^,  défllé, 
serviteur,  aerpeat  (oc).  Eu  Flandre, 
ter  et>t  «ire  (JSertimon  :  R^te  Simo«  ; 
fierthomaa  :  sire  Thomas).  C*est  enfin 
un  nom  de  saint,  en  latin  Servtu  : 
serf. 

Serans.  i»  N.  d.  1.  et  nom  de 
saint  ;  2»  peigne  à  chanvre. 

Serbourdin.  Sire  Bourdin.  Voy. 
Ser. 

Serdot.  F.  du  nom  de  saint  Sa- 
cerdos.  Voy,  Sardou. 

Serë.  l»  Puîné  (oil)  î  2o  nom  de 
saint,  en  latin  Sineroa» 

Ssrenne.  Doux  de  visage  {aeren, 
oc). 

Sergeant,  Sorgent.  Voy.  Lt»er- 
geant. 

Sergherart.  Sire  Gérard (flam.). 

Séries.  Nom  de  saint,  en  latin 
Aredius  on  Aridiua  (à*Arldut  :  see). 

Seriziat.  Cerisier  (oil). 

Sermet.  Serpe.  De  Serneau: 
grande  serpe  (Maine). 

Saron,  Serot.  Dér.  de  Seor,  S«ar. 

Serouge.  Serourge.  Btê3Rr(t^e 

(oil). 

Ssrpaud.  Serpe  (oil). 


Senre,  een^fk  lo  Orête  o«  4&H^ 
de  montagne,  colline  allongée  (oe); 
2o  scie,  serrure  (oil).  Oe  dernier  aeni 
est  exceptiwMiie4, 

Serret.  l»  Dér.  de  Serre  ou  Ser; 
2»  forme  de  StrraU  :  yalet  4^  ^MV- 
bre  (oil). 

Berrière.  Suite  de  crêtes  de  mon- 
tagnes (oc), 

Berroau ,  Stermel.  Semblent 
être  des  équivalents  de  Serrurier, 
comme  Charruau,  Charruel  sont  dei 
équivalents  de  charretier. 

Bars.  Serviteur,  serf  (oil). 

Sort.  Ferme,  fissuré  (90). 

Bertain,  Bertia.  Dér.  de  Sert, 
et  forme  de  Certain.  On  dit  êerttm 
en  langue  d'oe. 

Berugues.  Sire  Hugues  (iam.). 

Bonizier.  Serrurier  (Berri). 

Servais,  l»  Nom  de  saint,  en  !&• 
tin  Servatiua  (conservé,  sauvé);  f 
nom  de  lieu  boisé,  en  latin  8iUi(Mum. 

Servan.  Nom  de  saint ,-  en  Istf n 
Servanus.  Origine  écossaise. 

Bervant.  l©  Serviteur  (oil);  î" 
nom  de  lieuboisé^  «n  latin  SUautnm- 

Servas  ,  Bervat  ,  Seryan , 
Serve,  Serrel,  Berven,  Bemi^ 
Servet,  Serveux,  Bervier.  Serr« 
est  une  forme  de  8erv  :  serTttMTt 
serf  (00)  ou  de  8elve  :  forât  (oil)!  Le» 
autres  noms  sont  ses  dérivés.  Ser- 
vaê  et  Serval  peuvent  4tre  des  noms 
de  lieux  boisés;  âfsttreZ  signifie  o«r> 
veau  (oc);  Sirvat  aignifle  eonnrvé, 
ohaervd  (oc). 


fUmv 

Senrière,  Senrigny.  Kobm  de 
lieax  boisés  (?). 

Servln.  M.  s.  q.  Servet.  C'est 
anssi  nn  nom  de  saint,  dérivé  de 
Servuê  :  esclave. 

Benroisier.  BrasHeur  (oii). 

Servol,  Bervoz.  M.  s.  q.  Servas, 
Servat,  etc.  Peuvent  être  aiusi  des 
noniB  de  lieox  boisés. 


Sib 


439 


r.  Non  de  saint,  en  latin 
Servitu  (nom  donné  par  les  Romains 
à  i*enfant  sauvé  du  sein  de  sa  mère, 
morte  avant  de  l'avoir  mis  an 
monde). 

Bear.  Sureau,  beau-père,  tuteur, 
certain,  assuré  (oil).  Voy.  Seurre. 

Seorat,  Betiret«  Seurin,  Beu- 
riot.  Dôr.  de  Senr.  Seurin  est  aussi 
une  forme  du  nom  de  saint  Severin 
(Lévére). 

Bourre.  Tuteur  {seure,  oil).  C'est 
aussi  un  nom  do  lieu,  comme  Seur. 

Serai,  Bovaoz.  Libière  de  bols 
(Centre). 

Bève.  Abr.  de  Selve:  forêt  (ofl). 
Nom  de  saint,  en  latin  Sœvut  :  ri 
gonreux. 

Bevene.  !«  Avenant,  «ourtois 
(Bret.)j  2°  f.  de  Cévennes  (monta- 
gnes). 

8evenet,8eventn,Bevensot.  l» 
Dér.  de  Seven  ;  2«>  originaire  des  Cé- 
vennes ;  80  dér.  de  Sévère. 

8èTère,Bevertii.  Noms  de  saints. 
Il  7  a  une  trentaine  de  saints  Sévère 
et  une  douzaine  do  saints  Severin. 

Beveste,  Bevestre.  F.  bour- 
guignonne de  Se  vétro,  nom  de  salut, 
en  latin  Sylveêtêr  :  silvestre. 


Bevigne,  BoTigay.  N.  d.  1.  dont 
la  forme  latine  doit  être  Sahiniaeum  : 
domaine  de  Sabinus.  Yoy.  Sévin. 

SÔTln.  Nom  de  saint,  en  latin 
Sabinuê  :  Sabin. 

Bevrao.  N.  d.  1.  en  latin  Sêveria- 
cum  (domaine  de  Sévère,  latin)  [?]. 

Bevraln.  F.  de  Severin. 

Beyeax.  Scieur ,  moissonneur. 
De  Seyer  :  couper  les  blés  to^O* 

Beyffert.  F.  ancienne  de  Siffroi. 

Sesrmoar.  F.  de  8eynt  Maur: 
saint  Maur  (Angi.),  selon  M.  Bards- 
ley. 

Sezille.  F.  de  Sicile. 
Sezzi.  Dernier  né  (Ital.). 

Bharp.  Spirituel,  pénétrant,  sé- 
vère, maigre  (Angl.). 

Shepmann,  Bhipman.  Marin 
(Angl.). 

Blard.  Nom  de  saint,  en  latin 
Siarduê,  par  abréviation  du  vieux 
nom  germ.  Sigihard  (victorieux- 
aguerri). 

Sibert.  Vieux  nom  germ.  abr. 
de  Sigebert  (victorieux- renommé). 
Cette  abréviation  est  du  xi«  siècle. 

BibUat,  Sibillat.  Dér.  du  verbe 
Siblar  :  siffler  (oc). 

BibiUe.  Outre  le  sens  actuel  qui 
est  ancien,  c'est  uïi  nom  de  femme 
qui  est  une  forme  flamande  d'Elisa- 
beth. Il  pourrait  avoir  aussi  le  sens 
de  sifflet,  de  môme  que  Sibillotte. 
On  disait  eibM  pour  tifflet.  La  mé- 
decine a  conservé  l'adjectif  «t&ilanf 


440 


Sie 


Bibillotte,  Siblre.  Dér.  et  forme 
de  Sibille.  Voy.  Mabire, 

Siboor,  Sibonrg.  Âbr.  ancienne 
da  vieux  nom  germ.  Sigeburg  (vic- 
torieux-protecteur)! ix«  siècle. 

Sibout.  Nom  de  saint  flamand, 
en  latin  Sebalduê  (victorieux-hardi), 
vieux  nom  germ.  ;  ce  devrait  être 
Seboldiu, 

Sibra.  Six  bras  (?).  Nomd'liomme 
très-actif.  Voy.  Quatrevaux. 

Bioard,  Slcaud.  Abr.  des  vieux 
noms  germ.  Sigihard  (victorieux- 
aguerri),  ef  Sigiwald  (victorieux- 
régnant).  On  trouve  Sieard  dès  812. 

Slchel.  Faucille  (Allem.). 

Siok.  F.  de  Sixte  (flam.). 

Etiore.  F.  de  Siacre,  nom  de  saint, 
en  latin  Sicariua. 

Sido.  Grand  froid  (Ital.).  Comme 
vieux  nom  germ.,  on  le  trouve  écrit 
tel  au  viiie  siècle  (754),  avec  le  sens 
de  comte,  gatellite,  mais  c'est  peut- 
être  une  forme  latine  qui  aurait  fait 
Sidon. 

Sleber.  Boisselier  (Allem.). 

Siefert,  Sieffert.  FSrstemann  y 
voit  une  forme  de  Sigiward,  mais 
ne  serait-ce  pas  plutôt  une  interver- 
sion de  Sieffred,  forme  de  Siegfrid? 

Siegfried.  Vieux  nom  germ. 
(fig  :  victorieux  ;  fried  :  pacifique). 
Il  a  fait  en  France  Sigefroi. 

Siegler.  Scelleur  ;  fabricant  de 
sceaux  (Allem.). 

Sieurao,  Sieurin,  Siever.  F. 

de  Severac,  Severin,  Sever, 


SU 

Siftert.  F.  de  Sieflfert. 

Bitfre.  Abr.  de  Siffroi,  qui  est 
abr.  de  Sigefroi.  Voy.  Sitgfried. 

Bigal.  lo  Cigale  (iigala,  oc); 
2«  f.  de  Sigald.  Voy.  Sigaud, 

Bigalas.  Oros  et  vieux  (oc). 

Sigalon.  Petite  cigale,  fauvette 

(oc). 

Bigaud,     Sigault,     Sigauz. 

Vieux  nom  germ.  (victorieux-an- 
cien). La  forme  Sigaud  se  trouve  dàs 
910. 

Sigè.  F.  de  Siger,  qui  est  une 
forme  du  nom  de  saint  Modeste 
d*après  le  martyrologe  flamand.  J'a- 
voue ne  voir  dans  Siéger  qu'un  vieux 
nom  germ.  écrit  Sigher  (victoire-pro- 
pice), eu  869. 

Bigfrit.  Abr.  de  Siegfried. 

Sigismond.  Voy.  Simond. 

Signoret.  Dér.  de  Signer  :  sei- 
gneur, maître  (oil). 

Bigogne.  F.  de  Cigogne. 

Sigolre.  F.  du  vieux  nom  germ. 
^Tt jTU'ard (victorieux-gardien),  quise 
prononce  Sigoire. 

Bigonnaad,  Bigonnet.  Dér.  de 
Sigon,  en  latin  Sigo,  du  vieux  nom 
germ.  Sig  (victorieux),  653. 

Bigot.  F.  de  Sigaud. 

Bigrist,  Biguy.  F.  des  vieux 
noms  germ.  Sigirieh  (victorieux- 
puissant),  et  Sigiwiz  (victorieux- 
sage),  793. 

Bilan.  F.  du  nom  de  saint  Silain, 
en  latin  Silantu,  De  SUtu  :  eamui. 


Sin 


441 


Silber.  Argent  (Allem.). 

SUberberg.  Montagne  argenti- 
fère (Allem.).      » 

Silbennann.  Orfèvre,  argentier 
(Allem.)* 

SUamne,  BUemer,  Sillianme. 

F.  des  vieux  noms  germ.  Sighelm 
(casque-victorieux),  et  Sigimer  (vic- 
torieux-illustre), ix«  siècle. 

SilTa.  Fordt(oc,Ital.). 

Sil-vestre.  Nom  de  saint,  en  latin 
SUveêtri*  (de  la  fordt). 

SUtIii.  F.  de  Sylvain. 

Silvy.  N.  d.  1.  dont  la  forme  la- 
•  tine  doit  équivaloir  à  Silviaeum  : 
domaine  de  la  forât. 

Sixn.  Siméon  (Angl.)- 

Sixnard,  Sixnart.  F.  du  vieux 
nom  germ.  Siemard,  qui  est  abrégé 
de  Sigimard  (victoire-illustre). 

Simboiselle,  Simbozel.  On  ap- 
pelait êimbél  (oil)  un  appeau  pour 
attirer  les  oiseaux  {oUelf  oteV), 

Simèon.  Yoy.  Simon. 

Slmiand.  F.  de  Simon  (oil). 

Sixnier.  Conducteur,  éleveur  de 
singes  (oil). 

Simon.  Nom  de  baptême  devenu 
nom  de  famille.  Il  vient  de  l'hébreu, 
mais  les  glossaires  ne  s'accordent 
point.  Pour  la  plupart,  Simon  veut 
dire  qui  obéU,  et  Siméon  veut  dire 
qui  écoute.  Pour  d'autres,  en  plus 
petit  nombre,  Simon  n'est  qu'une 
forme  de  Siméon:  tous  deux  vien- 
nent de  l'hébreu  SehimeJion  qu'on 
prononce  également  Sehimhon.  Les 


hébraTsants  qne  j'ai  consultés  don- 
nant raison  à  la  minorité,  Simon  et 
Siméon  sont  donc  formés  d'un  même 
nom  qui  signifie  action  d^exaucer,  et 
qui  se  donne  depuis  les  temps  bibli- 
ques. Généralement,  l'Écriture  em- 
ploie Siméon  dans  l'Ancien  Testa- 
ment et  Simon  dans  le  Nouveau.  Il 
n'y  a,  à  cet  égard,  ancnne  exception 
pour  le  Nouveau  Testament  ;  il  n'y 
en  a  que  peu  pohr  l'Ancien. 

Slmond.  Nom  de  saint,  en  latin 
Sigismunduê,  du  vieux  nom  germ. 
Sigimund  (victorieux  -  protecteur) , 
V*  siècle. 

Simonean.  Simonel,  Simonet, 
Simonin.  Slmonis.  Slmonnean, 
Slmonnet,  Slmonnln,  Simon- 
not.  Simonot,  Simons,  Simony. 

Dér.  de  Simon.  Simonis  et  Simony 
viennent  du  Midi,  où  les  formes  la- 
tines sont  le  mieux  conservées.  Si- 
mone est  anglais.  La  variété  Simonon 
n'existe  point  sur  l'Almanach-Di- 
dot,  et  Je  n'en  ai  vu  ailleurs  qu'un 
seul  cas,  ce  qui  prouvé,  une  fois  de 
plus,  combien  la  langue  française 
recule  devant  certaines  consonnan- 
ces  disgracieuses  à  l'oreille.  En 
temps  ordinaires,  la  finale  on  tient 
une  place  importante  dans  toutes 
les  suites  de  dérivés,  mais  ici,  elle 
produirait  deux  on  (mon-on),  et  il 
n'en  a  pas  fallu  plus  pour  la  faire 
délaisser.  Simonel  voulait  dire  aussi 
gâteau  (oil). 

Simonnean.   F.    de    Simoneau 

(oc). 

Simson.  Samson  (Angl.). 

Sinègre.  Fenu  grec  (oc). 

Sinet.  Dér.  de  Persin  ou  Massin. 

Singer,  l»  Chanteur  (Angl., 
Allem.)  ;  2°  imitateur  {singeayrtf  oc). 

Singerlin.  Dér.  de  Singer. 


19. 


442  Sir 

Blngery.  F.  laline  de  Singer. 
Binlgre.  F.  do  Sinègre. 

ê 

Sinn.  F.  flamande  de  Zênobiu$, 
uom  de  saint. 

Sinner.  Pécheur  (Aa^.);  bigot 
Aliem.)* 

Sinot.  M.  a.  q.  Sinet.  * 

Sins.  Abr.  de  Sifuiê  :  Tfnoent 
(flam.). 

Sintler.  lo  F.  de  Saintier;  So  dér. 
de  Sint  :  cloche  (oil). 

Slquard,  fiiqiiot.  F.  de  Siecnrd, 
fticaud,  ou  de  Séquard,  ^éq{i<H  («ec, 
deeséché). 

Sirabry.  Sire  Aubry  (?). 

Sirand.  F.  du  nom  de  saint  Si- 
ran,  en  latin  Sigiranntu,  du  vieux 
nom  germ.  Sigerann  (vietorieox-ro- 
buste). 

Siraudeau,  Siraudin.  Dér.  de 
Sirode. 

Bire.  !<>  Nom  de  saint,  en  latin 
Syruê,  sans  doute  une  forme  de  Cy- 
rus  ;  2o  qui  est  au  sire  (maître,  sei- 
gneur). 

Sirode.  Yoy.  Ciroddet. 

Blrodot.  Dér.  de  Sirode. 

Siron.  1°  Dér.  de  Sire  j  2°  beau- 
frère,  selon  M.  LeHéricher(Norm.); 
8o  chassieux  {eirorij  oil). 

Sirot.  Père  (Franche- Comté). 

Sirugue,  Sirugues,  Sirvguet. 

Est-ce  une  abréviation  de  Sii^irgien 
(chirurgien ,  oil)  ou  une  forme  de 
Serourgue  (beau-frère)  ?  Lo  tfou  ide 


tire  Hug'jtéê,  tire  Huguet  est  potei- 
ble,  mais  le  nom  de  Sirugue  est  trop 
ré^Mindu  pour  que  4W  ne  «oit  |>a8 
une  exception.      , 

Slsscm.  Dér.  de  Saurais.  On -dit 
Cicis  en  Lorraine. 

Bive.  P.  ancienne  de  notre  eket 
moderne.  C'était  un  ragoût  d'oi- 
gnons et  de  cives  ou  ciboulettes 
(d'où  le  nom  de  eivei),  qui  assaisoih 
nait  jadis  plus  de  viandes  qu'au- 
jourd'hui, lie  nom  d'honune  Satt 
existe  aussi.  Yoy.  Civet. 

Six.  Abr.  de  Sixte,  nom  de  saint, 
en  latin  Sextut  (sixième-né).  Baillet 
dit  cependant  que  le  pape  Sixte 
(257)  s'appelait  Xyste,  ce  qui  le  fe- 
rait Teuir  du  grec  xuttot  (poli). 

Sixdenlers,  Slzsous.  Soraonu 
rappelant  la  somme  donnée  pour 
l'affranchissement  d'un  serf.  V«7- 
Quatreaou». 

Smal.  Pauvre  (Flandre),   petit 

(Angl.). 

Sxneldor.  Fandenr  (  tmàkr^ 
Angl.). 

Smith.  Forgeron  (Angl.). 

Etobre.  Outre  le  sens  connu,  veut 
dire  au-de»aus  (oc).  Voy.  Lassut. 

Sobrier.  Supérieur,  rode,  victo- 
rieux (oc). 

Boocard,  Soccpiet.  Dér.  de  Mtc- 
que  :  chaussure,  souche  (oil,  oc),  oa 
de  8oe  :  manteau  (oil). 

Sodoyer.  Les  aodotf^rtf  qm'on 
appelait  au8si«ol<ioyer«  et  êold»yeMn 
étaient  des  hommes  d'armes  ayant 
de  deux  à  quatre  chevaux,  plusieurs 
valets,  et  soldés  à  l'année  par  les 
communes    ou   les    seigneurs   qai 


Sem 

avaient  besoin   de   leurs  services 
(oil). 

Sogne.  Cigogne  (oil).  Le  nom  de 
lieu  Sogne  (Eure)  s'appelait  Cieonia 
en  1260. 

Soil.  Terre  unique,  domaine  isolé 
(oil). 

Solnard,  Soinnard.  Dér.  de 
Soin:  souci,  peine. 

Solan,  Soland.  Nom  de  saint,  en 
latin  Solennis  :  solennel. 

Ôolar.  Soulier,  étage  de  maison, 
souche  de  maison  noble  (oc). 

Solard.  Soleil  (tolart,  oc). 

Solas.  Seul,  consolation,  conten- 
tement (oc). 

SolaviUe.  Soub  la  ville  (oil). 

Solean.  !<>  Dér.  de  Sol  :  soleil, 
seul  (oil,  oc)  ;  2»  au-dessous  de  l'eau, 
en  descendant  la  rivière.  Voy.  Sola- 
viUe. 

Sole.  Place  publique ,  lialle  , 
deaane  (oil). 

Boleirol.  Lien  exposé  au  soleil 
(oc). 

Soller.  Soulier,  grange,  grenier, 
terrasse,  bâtiment  isolé  ou  exposé 
an  soleil,  seuil  (oc,  oil). 

Sollgnac.N.  d.  1.,  en  latiuSoZen- 
niaeum  :  domaine  deSolenniê, 

Solle.  Solive  (oil). 

Sollië,  SoUier.  F.  de  Solier. 

SonâBaire,  Sommer,  été  (AU.). 


Sop  443 

Sommier.  Cheval,  courrier  (oil). 

Somon.  F.  de  Salmon. 

Son.  lo  Fils  (Angl.  Suèd.);  2oabr. 
de  Husson,  Person,  etc.  ;  3o  poésie, 
chanson  (oc)  ;  4°  hauteur  (oil). 

Sonbrun.  Sommet  brun,  mont 
brun  (oc). 

Sondag.  F.  de  Sontag. 

Songis.  Homme  d'affaires  (oil). 

Soimard.  Notai  de  sonneur,  de 
poëte,  ou  de  payeur,  car  tonvr  signai- 
âait  payer  (oil). 

Sonnet,  l»  Petite  ehanion.  Dimi- 
nutif de  Son  :  chanson  (oil). 

Yolez-Yous  que  Je  vos  chant 
Un  son  d'amours  avenant? 

dit  un  ancien  trouvère.  Son  est  une 
abr.  de  Canton,  qui  signifie  encore 
chanson  dans  le  Midi  ;  2°  dér.  de 
Son  :  hauteur  (oil). 

Sonnier.  M.  s.  q.  Sonnai'd.  Nous 
disons  encore  ehansonnier. 

Sonrier.  Receveur-administra- 
teur des  droits  seigneuriaux  de  l'ab- 
baye de  Remiremont.  On  l'appelait 
grand  sonrier.  Les  religieuses 
avaient  aussi  leur  sonrière.  On  di- 
sait, au  moyen  âge,  sonreis  ou  son- 
rier dans  le  sens  de  receveur-éco- 
nome. 

Sonntag,    Sontag.    Dimanche 

(AUem.). 

Sonthonax.  N.  d.  1.  (Âin). 

âophar.  Bcribe  religicol  iBrâé- 
lite  (Hébr.)  ;  le  nom  doit  venir  des 
textes  sacrés  dits  êepher,  qu'il  est 
seul  autorisé  â  transcrire. 


444 


808 


Soppa.  lo  Soape,  échoppe,  bouti- 
que (oc,  oil);  80  n.  d.  1. 

Sorand,  Sorat.  Dér.  de  Sor  : 
sourd,  rouDsfttre  (oc,  oil). 

Sorbe,  Sorbet,  Sorbiè,  Sorbiè- 
res.  Sorbier,  plantation  de  sorbiers. 
N.  d.  1.  Sorbey  (Moselle)  s'appelait 
Sorbeiaeum  au  xii*  siècle.  Comme 
préparation  glacée,  Sorbet  est  mo- 
derne. 

Sordos,  Sordeval.  Source,  val 
de  la  source. 

Sordet,  Sordolllet,  Sordot. 
Dér.  de  Bord  :  sourd  (oil,  oc). 

Soreau,  Sorein,  Sorel,  Soret, 
Sorin.  Dér.  de  Sor  :  jaune  enfnmé 
(oc,  oil). 

Sorgue.  N.  d.  1.  qui  tire  son 
nom  de  la  rivière  de  Sorgue,  où  se 
Jettent  les  eaux  de  la  fontaine  de 
Vaucluse.  En  provençal  le  verbe 
êorger  signifie  jaillir  et  on  disait 
êorgon  pour  Mouree, 

Sorlln.  Kom  de  saint,  en  latin 
Saturninu»  (qui  est  à  Saturne).  C'est 
une  forme  du  Sud-Est. 

Some.  Crépuscule,  et,  au  figuré, 
sombre,  sournois  (oc). 

Somet.  Dér.  de  Some. 

Sorrin.  1°  M.  s.  q.  Sorin  et  Sorlin. 
F.  du  Sud-Ouest  ;  2"  dér.  de  Some. 

Sorot.  M.  s.  q.  Soreau. 

Sorrè,  Sorrelle,  Sorret.  F.  de 

Sorel,  Soret. 

Sortais,  Sorte,  Sorti,  Sorton. 
Dér.  de  Sort  :  sourd  (oil). 

SOBSon.  Associé  (oil). 


Son 

Sost.  Massue  {aoate,  oil). 

SOBthène.  Nom  de  saint  (foroe 
intacte)  grec. 

Sotias,    Sottas.    Dér.  de  Sot 

(oc). 

Sottereau.  F.  de  Souttereau,  on 
de  Sautereau.  Dans  l'Est,  le  êattttrtt 
est  un  lutin. 

Sou.  Sureau  (oil). 

Soubeiran.  l»  Principal,  in- 
fluent, si  c'est  un  nom  d'homme; 
2°  nom  de  lieu  élevé  (oc).  —  Dans  les 
Basses-Alpes,  c'est  le  hameau  le 
plus  élevé  du  groupe  qui  forme  une 
commune. 

Souberbielle,     Souberriélle. 

Au-dessus  de  la  ville,  en  haut  de  la 
ville  (oc). 

Etoubeyran,  Soobiran,  Sonbi- 
ranne.  M.  s.  q.  Soubeiran. 

Soubrane.  En  bas,  au-dessous 
(oc). 

Soubrier.  F.  de  Sobrier. 

Souohard,  Souchault,Soache- 
rat,  Souchet,  Souchier,  Son- 
chon.  Dér.  de  Souche  :  souci,  tour 
ment,  inquiétude.  On  appelait  terre 
en  Mouches  un  terrain  défriché  (oil). 

Soudain.  <  L'un  étoit  prompt, 
soudain,  hasardeux,  fin,  et  qui  légè- 
rement entreprenoit  toutes  choses.  * 
Cet  exemple  est  tiré  d'un  texte  da 
xvi«  siècle.  L'homme  soudain  était 
ce  qu'on  appelle  aujourd'hui  t  on 
homme  d'action  1. 

Soudan.  C'était  un  nom  de  di- 
gnité dans  le  Bordelais,  dit  Roqne- 
-foTt.  Mais  j'y  vois  auss»  une  forme 
de  Soudain  ou  un  dér,  de^omb: 


Son 

droit,  rapide  (oo),  ce  qui  revient  ftu 
môme. 

Soudas,  Sonde,  Soudet.  lo 
Soude  veut  dire  rapide  (oc).  Les 
deux  antres  en  dérivent;  2»  m.  s.  q. 
Soudey. 

Sondoy ,  Sondié,  Soudier,  Sou- 
dieux  ,  Soudoyer.  Homme  de 
guerre  salarié  (oil).  Notre  mot  êol- 
dat.a  le  môme  sens. 

Souel  Doux,  snave  (oil). 

Souillard.  Dér.  de  Souille  :  fange 
(oil). 

Seul.  Seul  (oc). 

Soulage.  Sous  Teau,  soleil  brû- 
lant, rez-de-chaussée  (oil). 

Boulange.  !<>  Nom  de  sainte,  en 
l&tinSolongia;  2o  n.  d.  1.  (Centre). 

Soûlas.  Soulagement,  consola- 
tion (oc,  oil). 

Soulavie.  Sons  la  voie,  sons  la 
route,  en  contre-bas  du  chemin  (oc). 

Soulet.  Enfant  unique  (oc). 

Souliè ,  Soulier ,  Souiller. 
Chambre  hante,  grenier  (oc,  oil). 

Soult.  lo  Libre,  délivré  (oc); 
2°  massue  {êoulte,  oil)  ;  S»  forme 
comtoise  de  Sault  :  forêt. 

Soum.  Sommet  (oc). 

Souxnaln,  Soumard,  Soumet. 
Dér.  de  Soum.  Surnoms  de  montagne 
on  de  montagnards. 

Sounard.  Dér.  de  8oun  (sommeil), 
ou  de  Sounar  (sonner),  oc. 

Souner.  Ménétrier  (Bret.). 


Son 


445 


Soupault,  Soupe,  Soupeau, 
Soupeauz.  Boiteux.  Dér.  de  Sou- 
per :  trébucher.  Voy.  Choppin. 

Soupiquet.  Dér.  de  Soupie:  souci 
(oc,  Béarn). 

Souplet,  Souply.  F.  de  Sulpice 
(oil). 

Souppeau,  Soupplet.  F.  de 
Soupeau,  Souplet. 

Souquet.  lo  Souche,  siège  en  bois 
(oc);  2o  f.  de  Souchet  ;  3©  hoquet 
(Comté). 

Sourbelle.  Belle  source  (oil). 

Sourdeau,  Sourdet.  Dér.  de 
Sourd. 

Sourdeval.  Val  de  la  Source  (?). 

Sourdilliat,  Sourdois,  Sour- 
don,  Sourdou.  Dér.  de  Sourd,  ou 
de  Sourde  (source). 

Souriau.  lo  F.  de  Soreau.  On  dit 
de  même  Sourelhat  pour  Sorel  dans 
le  Midi;  2°  dér.  de  Sourie  ou  de  Soure  : 
troupeau  de  porcs  (oil). 

Souris,  Sourisse,  Soury.  Outre 
le  sens  connu,  qui  serait  un  surnom 
de  trotte-menu,  nous  avons  Sourie  : 
sourire.  Mais  il  ne  semble  pas  plus 
ancien  que  le  xvi«  siècle.  La  finale 
isse  est  méridionale.  Souris  signi- 
fiait aussi  mollet;  il  paraît  n'avoir 
été  conservé  avec  ce  sens  que  par 
nos  mangeurs  de  gigots. 

Soustras.  Enlevé,  dérobé  (oc). 

Soustre.  Litière  (oc);  massue 
(souete,  oil). 

Souttereau.  Dér.  de  Soutier  :  sa- 
botier (oc). 


446 


api 


•ootjr.  Sabtil,  41a,  avivé  (9<n»tiê, 
oU). 

Souverain.  Ce  n'était  pas  seule- 
ment un  nom  de  roi,  il  indiquait  Une 
prééminence  en  n'importe  quelle 
chose.  Bailiis  et  sénécliaux  étaient, 
par  exemple,  qualifiés  souveraine, 
parce  qu'on  en  appelait  à  eux  des 
causes  jugées  par  les  prévôts. 

Souvestre.  F.  de  Sauvestre. 

QoyturdL  Dér.  de  Soy^r  ^scier)  ou 
de  iSoye  (doux,  aimable),  oil. 

Soyer.  On  appelait  toyer  celui 
qui  possédait  un  bien  en  «ociété 
(oil).  Ménage  en  fait  aussi  une  forme 
altérée  de  nom  de  saint,  en  latin 
Sigerutf  vieux  nom  germ.  (victo- 
rieux-auguste). Ce  peut  être  aussi 
une  forme  de  Soyé  :  doux^  aimable 
(oil). 

Speok.  1»  Lard  (Âllem.){  S»  route 
empierrée,  chaussée  en  fascines  à 
travers  un  marais  (anc.  ail.);  3° 
inspecteur  {apec,  oil). 

Spenoer.  Abr.  de  Despenser  : 
économe,  intendant  (Angl.). 

Spengler.  Rétameur  (Ailem.). 
Spiclier.  Grenier  (flam.). 
Spioq.  épieu,  Javelot  (oc). 

Spielxnann.  Joueur,  musicien  (?) 
(Allem.). 

Spiess.  Épieu,  pique  (Allem.). 

Spillmann,  Spindler.  Tour- 
neur, fabricant  de  rouets  et  faseaux 
(Allem.). 

SpineUl.  Petit  buissom  é{>itt«mx 

(Ital.). 


Bpiimer.  Ffîeur  (Allem.). 

Spir.  Ame,  courage  (oil). 

Spire.  1^  F.  du  nom  de  saint  Jfou- 
pire  (qui  surpasse,  latin)  ;  2»  nom  ée 
ville. 

I^9itftlier.  fiospftalter.  On  appe- 
lait ainsi  ceux  qui  ce  douBirteot  b 
mission  d'héberger  les  voyageurs 
pauvres  et  de  soigner  les  malades. 

Spits,  Spitk.  Pointu  (Allem.). 

Spont.  Volontaire,  libre  {spotUe, 
oil). 

Sprent.  Aspergé  (Angl.). 

Springer.  Rabatteur  de  gibier 
(Angl.). 

Spiiller.  F.  de  Spukler  :  qui  fait 
dos  bobines  (Allem.). 

Stahl.  Acier  (Allem.). 

Stainacre.  F.  de  Steenacker. 

Stamler,  Stamxnler.  Bègae 
(Allem.). 

Stanislas.  Nom  die  saint  (chef 
glorieux,  gloire  de  l'Ëtat,  gloire), 
slave. 

Starck.  Qros,  fort  (Allem.). 

Stassart,     Stasse,     Stassin. 

Stasse  est  une  abréviation  d'£urta- 
che.  Les  autres  en  dérivent. 

Staub.  io  Poussière  (Allem.);  S« 
abr.  de  Straub. 

Steen.  !<>  Etienne  (Angl.);  2** 
château  fort  (flam.). 

Stef.  Abr.  de  Stefifen. 


su 

Stefanl.  l^enne  (Ital.). 

Stelfens.  Fils  d'étienne  (flam.). 

Steger.  Maître  mineur  (êteiger, 
Allem.). 

Steln.  lo  Pierre,  roche  (Âllem.); 
2^  Stanislas  (flam.). 

BteinbachtSteinberg.  Rnlssean 
dn  rocher,  montagne  rocheuse  (AU.). 

Stelner.  De  Stein,  n.  d.  1.  (AU.). 
C'est  notre  De  la  Roche. 

Steinxnetz.  Mesureur  de  pierres 
(Allem.).  C'est  l'avis  de  Pott,  sans 
lequel  Steinmett  m'eût  paru  n.  d.  1. 

Stella,  étoile  (Ital.,  latin). 

Stemler.  F.  de  Stamler. 

Stephan.  étienne  (Allem.). 

Sterckemann.  Homme  fort 
(AUem.).  Sterek  est  ici  pour  Starck. 

Stem.  Sévère,  inhumain  (Angl.); 
étoile  (AUem.). 

Stettiner.  De  Stettin  (Allem.). 

Bteuf.  Balle  de  jeu  de  paume  (e«- 
teuf,  oil). 

Stevart.  F.  de  Stewart. 

Stevenard,  Stevenaux,  Ste- 
venin,  Stevenot.  Abr.  d'Estève- 
nard,  Estevenin,  etc.  (dér.  d'Estève, 
f.  d'Etienne). 

Stevena.  Fils  d'Etienne  (flan.). 

Stevirart.  Maître  d'hô:e1,  inten- 
dant (Angl.). 

Stiebel,  Stiefel.  Botte  (AHmi.). 


Btr 


447 


Stler.  Hagard,  taureau  (AUem.). 
Une  famille  de  ce  nom  a  placé  un 
taureau  sur  son  blason. 

Stiëvenard.  M.  s.  q.  Stevenard. 

Stock.  Bâton  (AUem.);  souche, 
manche  de  bois,  col,  cravate  (Angl.). 
Dans  les  deux  lang^ues,  il  a  été  pris 
au  figuré  comme  péjoratif. 

Stoffel.  Abr.  flamande  du  nom  de 
Christoifel  on  Christophe,  nom  de 
saint  devenn  nom  de  famille  (voy. 
Christophe).  La  finale  l  de  ChristofiTel 
(on  prononce  Christofi9e)  se  retrouve 
dans  nos  Christofie  et  Chriêtophle, 
écrits  selon  la  prononciation  fla- 
mande. 

Stofllet.  Dér.  de  ChristofHe,  pa- 
rait un  diminutif  abrégé  de  Chris- 
tofie. 

Stolz.  Fier,  beau  (AUem.). 

Stophe.  Abr.  de  Christophe. 

Storck.  Cigogne  {Storch,  AUem.). 

BfaOt,  BtOtt.  Bœuf  (Angl.). 

Stouf.  Mine  {Stufe,  AUem.). 

Stourm.  Tempête  {Sturmf  AU.). 

Strasburger.  De  Strasbourg. 

Strasse.  Route,  me  (Allem.). 

Straub.  Crépu  (AUem.). 

Straus,  Strauss.  Autruche,  bou- 
quet (AUem.). 

Strebel.  Crépu  {Strobel,  Allem.). 

Strioker,  Striker,  Strikler. 
Tricoteur  (AUem.). 


448 


Sue 


Strlngant.  Abr.  de  Leêtringant 
(qui  étreint,  oc)« 

Strobel.  Crêpa,  hérissé  (All.)< 

Strab,  StruTO.  M.  s.  q.  Straub. 

Stnart.  Intendant ,  sénéchal 
(Angl.). 

Stobb.  Etienne  (Angl.). 

Storel.  Abr.  de  Pasturêl:  pâtre 
(cil). 

Starm.  Yoy.  Stourm. 

Suau.  Doox,  suave  (oc). 

Subervielle.  Qui  demeure  au- 
dessus  {êuber)  de  la  ville  (oc). 

Sublet.  SifBet  (oc,  oil). 

Subran,  Subran,  Subrln.  F. 

de  Cyprien  (oc). 

Subreroqaes.  Au* dessus  des  ro- 
ches (oil). 

Sucbard,  Suchat,  Suchel,  Sa- 
chet. 1°  F.  de  Souchard,  Soucbet, 
etc.  ;  2o  dér.  de  Suehe  :  petite  croupe 
de  montagne,  éminence  (Ardéche). 

Sudre.  Notable  de  ville  (oc). 

Sudrè,  Sudreau.  Dér.  de  Sudre. 

Sue.  Sureau  (Nord). 

Suerus,  Suery.  F.  latinisées  de 
Suer  (m.  s.  q.  Sueur). 

Suet.  Doux,  tranquille  (stieys, 
oil). 

Sueur,  lo  Piqueur  de  chaussures. 
Voy.  Leaueur  ;  2©  sureau  (oil). 


Snr 

Suftren.  F.  méridionale  du  nom 
de  saint  Siifroy. 

Sugier.  Teinturier  en  brun  (oc). 

Suire.  F.  de  Snere  (oil).  M.  s.  q. 
Lesueur. 

Sujet.  Maladif  (Maine). 

Snlot.  Dér.  de  8ul  :  Jules  (Bret.). 

Snlplce,  Solpls.  Nom  de  saint, 
en  latin  Sulpitiua,  Du  latin  iSitilpi- 
Hum  :  secours. 

Sumzner.  F.  de  Sommer. 
Supervielle.  F.  de  Subervielle. 

Suplice.  Suppllce,Suppli880ii. 

F.  et  dér.  de  Sulpice. 

Supot.  Myope.  De  Sup  (oil). 
Suquet.  Monticule  (oc). 

Suran,  Surand.  Nom  de  saint, 
en  latin  Suranus. 

Surat.  Suratteau.  Dér.  de  Sur: 
aigre,  Sure  (beau-père),  Sure  (qui 
est  au-dessus)  (oil).  On  disait  surrin 
pour  gureaUj  mais  je  ne  vois  pas 
qu'il  y  ait  eu  d'autres  formes. 

Surin.  1°  Sureau  (oil)  ;  2»  Séverin 
(oc)  ;  3°  dér.  de  Sur  :  aigre. 

Suriret.  Surnom  d'homme  son* 
riant. 

Surivet.  Sur  le  ruisseau. 

Surlemont,  Sarmont.  Noms 
de  montagnards  ou  de  lieux  élevés. 

Surosne.  Sur  le  Rhône. 

Surry.  Snr  le  ruisseau. 


Tab 

Snrtouques.  Riverain  de  U  Toa- 
qne,  rivière  normande. 

Snragne.  F.  de  Simgae.  On  di- 
sait êururgie  pour  éhirurgie  (oil). 

Surveille.  F.  de  Snrville. 

SorvUle.  l»  Au-dessus  du  village. 
Voy.  Surmont;  2»  n.  d.  1.  (Bure),  en 
latin  Soarvilla  :  domaine  de  Stoar 
(pesant)  ou  Swarz  (noir).  Vieux 
noms  germ. 

Snsbielle.  M.  s.  q.  Suberviello. 

Sosinl.  Prunier  (Ital.). 

Sutter.  lo  Barbouillé  de  poix 
(Allem.);  2o  sectateur  (tuter,  oil). 

Sattin,  Satton.  Dér.  de  SutHe  : 
extravagance,  imprudence,  folie 
(oil). 


Tab 


449 


Suzan.  lo  Ancien  {êtuan,  oil);  2o 
qui  transpire  {»u9ant,  oc). 

Suzanne.  Nom  de  sainte.  Inter- 
prété de  bien  des  façons  par  les  hé- 
braïsants  (lys,  rose,  fleur,  Joie,  etc.). 

Suzor.  Sueur  (oc).  Peut  être  aussi 
un  nom  de  lieu,  car  il  est  porté  avec 
une  particule. 

Svsrann.  Cygne  (êtoan,  Ang1.)> 

Sylvain,  Sylvestre.  Noms  de 
saints,  en  latin  Sylvanusj  Silveêtris, 
dérivés  du  latin  «ilva  (forêt). 

Symphorien.  Nom  de  saint  (qui 
porte  avec,  qui  partage  le  fardeau), 
grec. 

• 

Symon.  F.  de  Simon. 

Syrugue.  F.  de  Sirugue. 


Tabanon,  Tabanou.  Dér.  de 
Taban  :  faon  (oc). 

Tabar.  1»  Taon  (oc)  ;  2»  f.  de  Ta- 
bard. 

Tabard,  Tabardel.  Manteau 
court  et  rond  porté  d'abord  par  les 
gens  de  g^uerre  (oil). 

Tabareau,  Tabart,  Tabary. 
Dér.  et  formes  de  Tabar  ou  Tabard. 

Tabereau,  Taberlet.  Dér.  de 
Taheur  :  tambour  (oil). 

Taborel,  Taborin.  Dér.  de  (To- 

bor  :  tambour  (oc). 

Taboureau,Tabouret,  Tabou- 
rey,    Tabouriech,    Tabourier, 


Tabourin,  Tabouret.  Dér.  de 
Tabour  :  tambour  (oil,  oc).  Surnoms 
de  batteurs  de  tambour.  La  finale 
ieeh  est  du  Midi  (voy.  Tarbourieeh), 
Les  Tabourot  de  Paris  avaient  trois 
tambours  dans  leur  écuBson.  Le  tam- 
bourin, qui  se  disait  tabourin  en 
vieux  français,  était  un  tambour  très- 
long,  de  petit  diamètre,  qu'on  bat- 
tait d'une  seule  baguette  en  jouant 
du  flageolet  oafliUet.  Dans  le  Midi, 
on  appelle  encore  tabourin  un 
homme  naïf,  un  peu  fou.  Dans  le 
sens  actuel  de  aiége,  Tabouret  doit 
être  une  exception. 

Tabreau,  Taburet.  Abr.  de  Ta- 
boureau,  Tabouret,  ou  dér.  de  Ta- 
bur,  qui  s'est  dit  aussi  pour  tambour, 

Tabut.  Vacarme,  tapage  (oc). 


450 


T&i 


Tabuteau,  Tabatiauz.  Kojeds 

de  tapageurs. 

Tacbard,    Tache,    Taidieau. 

Taeh*  est  abrév.  d'£iis tache  ;  les  au- 
tres sont  dérivèi. 

Tacher,  Tachereau,  Taèbe- 
Ton,.  lo  Petit  entrepreneur  de  travail 
fait  i  la  tâche  {taeheur,  oil)  ;  2«  olou- 
tier  {toeher,  breton). 

Tachet,  Tachi,  Tachon.  Abr. 
dériTées  d'£fautaoke. 

Tacon.  I»  Jeu  de  mail,  boule 
de  mail  (oil);  2o  pièce  de  cuir  remise 
à  un  soulier. 

Taoonet,  Taoonnet,  Tacon- 
net.  H.  de  Taconnior,  Taconneur, 
raccommodeur  de  souliers. 

Taddei,  Tadeoni,  Tadini.  F.  et 

dér.  de  Thaddéc  (Ital.). 

Tadema.  Voy.  Abbema. 

Taffoureau.  Dér.  de  Taffour  : 
coup  do  chaleur  (oc). 

Tahan.  F.  de  Tahon  :  taon 
(oil).  On  dit  Tahan,  Tavan  en  lan- 
gue d'oc. 

Talbois.  Taille-bois.  Nom  de 
sculpteur  (oil). 

Tailfor.  Voy.  TaUlefer. 

Tallhade,  Taillade,  l"  Taillis 
(oc)  ;  2»  sabre  (oil). 

TalUand.  Maigre,  pointu  (oil). 

Taillandier.  Coupeur  d'habits 
(oc,  oil).  Le  sens  actuel  date  du  xvi« 
siècle.  Je  n*ai  pas  vu  de  texte  con- 
firmer le  sens  de  receveur  de  taillée 
qu'on  lui  donne  aussi. 


Tal 

• 

Tallleboia,  TalUefer.  Peurent 
être  donnés  pour  d'autres  causeB 
que  des  raisons  de  métiers,  car  nom 
voyotts  Quitte,  premier  eomted'An- 
gouléme,  transmettre  ce  dernier  sor- 
nom  à  sa  famille.  Voy.  TalbotUi. 

TaUleyis.  Taille-visage.  On  s 
dit  plus  tard  /endeur  de 


Taine.   l»  Retard,   délai  (ce); 
90  noise,  querelle  {aieUne,  oil). 

Taison,  Taisson.  Blaireau  (oil). 

Taissèdre,  Taisseire.  Voy.  par 
Tetê, 

Taix.  Blaireau  {tais,  oil). 
Tal.  10  Mare  (oil)  ;  S^»  1  de  ThaL 

Talabart,  Talabas,  Talabot. 

Talabart  veut  dire  tapage,  et  Tala- 
basaier  signifie  lourd  et  gros  (oc). 
En  langue  d'oil,  nous  avons  Taie- 
bart  (bouclier)  et  Talebot  :  pillard. 

Talandier.  Coupeur  d'habits, 
tailleur  de  pierres  (oc). 

Talayrant.  Dér.  de  Talairt  : 
tailleur  (oc). 

Talbert.  Vieux  nom  germ.  abrégé 
de  Athalbert  (noble-renommé). 

Talbot.  lo  Lévrier  (Angl.)i 
2o  noirci,  bandit  (oil,  Norm.). 

Talfer,  Talier.  F.  de  Taillefer, 
Tailleur. 

Tallange.  N.  d.  1.  (Moselle),  su 
ixe  siècle  Tatollnga  :  domaine  de 
Tatold  (courage-Ancien),  vieux  atm 

germ. 

Talle.  1  o  Acti on  de  presser,  mear- 
tri Bsure  (eU>;  2»!.  de  Tirille  :  imp^. 


Tan 

Taillade.  TaillU  (oc). 

Tallois,  Talion,  Tallot,  Tal- 
lual.  Dér.  de  Tailler  (imposor)  ou 
de  Taller  :  meurtrir,  presser  (oil). 

Talznsoi.  lo  Abr.  de  Tallemant, 
f.  de  Tilmaut  ;  %°  hoMUtOB  de  la  val- 
lée (Allem.). 

Talon,  Talot,  Talonr.  M.  s.  q. 
Talion,  Tallot.  Talour  peut  être 
une  forme  de  Taillour  :  tailleur. 
Dans  le  Midi,  Talon  veut  dire  comi- 
qne,  niaU, 

Talrich.  Abr.  du  vieux  nom 
germ.  Athalrich  (noble-riebe). 

Tamborlni.  TambouFiaear(It«l .  ) . 

Tanahftn.  F.  de  Tandon. 

Tamiset .  F.  de  Tamisey  ou  dér. 
de  Tamis  {Thomat,  flam.). 

Tamisey.  F.  de  Tamisier. 

Tamisier,  Tamlzier.  Se  disait 
autrefois,  non  des  fabricants  de 
tamis,  mais  des  f^rlnlers  allant  à 
domicile  tamiser  la  farine  moulue 
par  les  particuliers  dans  des  moulins 
à  bras. 

Tampon,  Tamponnât.  Gros 
homme.  (Oiidin,  Curiosité»  fran- 
çaisesj  xvi»  siècle.) 

Tanc.  épine ,  brou  de  noix  (oc). 

Tanohe.  Querelle,  dispute,  pois- 
aon  (oil). 

Tanohet,     Tanohon,     Tan- 

choax.Qaerelleurs(dér.deTancAe). 

Tanorède.  F  du  vieux  nom  germ. 
Tanerad  (pensée'rapide). 


Tan 


451 


Tandar,  Tandeau,  Tandon, 
Tandonnet,  Tandon.  Dér.  de 
Bertrand.  J'eaisaeété  ici  embarrassé 
si  l'abbé  Brizard-  n'avait  rencontré 
dans  ses  titres  Tandon  comme  abré- 
viation de  Bertrandon,  ce  qui  a  levé 
tous- mes  doutes.  LV  aura  disparu 
comme  gênant  nos  habitudes  de 
prononciation. 

Tanera.   Tanière  {tagnera,   oc). 

Tangre.  Frais,  dispos  {tanger, 
Allem,). 

Tangny.  Nom  de  saint  que  je 
retrouverais,  dans  le  vieux  nom 
germ.  Thanguuihf  écrit  tel  dès  91d 
(de  Thanc:  penser),  sMl  n'était  inscrit 
au  Martyrologe  comme  abrév.  de 
Tanneguy.  Il  n'est  pas  probable 
qu'il  veuille  dire  guy  de  chêne.  De 
Tann  :  ohône  (Bret.). 

Tanier.  lo  Châtaignier  (oc)  ; 
2o  tanneur  {taneire,  oil). 

Tanière.  Taverne  (oil). 

Tanneguy.  Nom  de  saint, en  la- 
tin Tanneguidu».  C'est  un  vieux  nom 
germ.  Si  sa  forme  latine  est  ancienne 
il  viendrait  de  Thane  (pensée)  et 
Wid  (ample),  mais  je  ne  retrouve 
pas  la  désinence  TFid  parmi  les  uom- 
breux  dérivés  de  Thanc,  que  cite 
Fdrstemann.  L'exemple  de  819  cité 
pour  Tanguy  paraît  encope  être  la 
forme  primitive  probable. 

Tanner,  Tannier.  Tanoonr 
{tanneire,  oil).  Tanner  peut  aussi 
dériver  de  Tanne  :  sapin  (Allem.).  Il 
signifie  tanneur  en  anglais. 

Tanneveau.  Nom  de  tanneur  ou 
de  vallée. 

Tanret,  Tanron.  Dér.  de  Tenre  : 
tendre,  ému  (oo,  oil). 


452  Tar 

Tantalonpa.F.de  Cantalonbe(?). 

Tantôt,  Tantillon,  Tanton, 
Tantôt.  Bien  que  Tantei  tignifle 
un  peu  (oc),  et  que  le  tent  de  Tantôt 
■oit  bien  connu,  Je  Terrais  plutôt  Ici 
des  formes  masculines  de  tonte,  c'est- 
à-dire  des  ondes.  Dans  l'Ouest,  on 
dit  mon  tonton  pour  wum  onclo.  Tan- 
ton  est  plus  prés  de  tante  que  tonton. 

Tapia.  Mur  de  torehis  (Bsp.). 

Tapie.  Mur  de  torchis  (oit). 

Tapin.  Caché,  obscur  (oe). 

Tapon,  Taponier.  Tampon, 
tamponneur  (oil). 

Taquain.  Avare  (oil).  Le  sens 
de  contrariant  {taquin)  est  moderne. 

Taque,  Taquet.  Clou,  piquet 
(oil). 

Taradel.  Sorte  de  Jasmin  (Pro- 
▼ence). 

Taragon.  D'Aragon. 

Tarai.  De  terre  (oc). 

Taranne.  Toile  d'araignée  (<ara- 
gna,  oc). 

Tarault.  lo  Carte  àJouer(<arau<, 
oil)  î  20  dér.  de  Tar  :  tardif  (oc). 

Tarayre.  Vrille  {taraire,  oc). 

Tarbë.  Je  ne  trouve  son  étymo- 
logie  probable  que  dans  le  glossaire 
bourguignon  de  Mignard,  où  Tarbe 
signifie  terrible,  troublant  (du  latin 
terribilis).  Avec  l'accent  aigu,  Tarbé 
signifierait  donc  troublé,  opprimé, 
tourmenté.  M.  Le  Héricher  pense  que 
Tarbé  veut  dire  1  originaire  de  Tar- 


Tar 

bes  I,  mais  Je  ne  crois  pas  qu*U 
existe  un  texte  Justificatif. 

Tarbonrleoh.  F.  de  Tàbourieek  : 
batteur  de  tambour  (oc).  On  disait 
taborejar  pour  tamhourinar. 

Tard,  Tardan.  Lent,  tardif  (oil, 

oc). 

Tardieu.  F.  de  Tarâieou  :  tardif 
(oc). 

Tardivean,  Tardlvon,  Tarda, 
Tardy.  Dér.  et  formes  de  Tardif. 

Taret.  Dér.  de  Tar  :  lent  (oe). 

Targe.  Bonolier,  cimeterre  (oil). 

Targer,  Target.  Dér.  de  Targe. 

Taride.  Tartane  (oc). 

Tarlllon,  Tarin.  Dér.  de  Tar  : 
lent  (oc).  Tarin  est  aussi  un  nom  de 
linotte  et  d'ancienne  monnaie  méri- 
dionale. 

Taris,   Tarisse.  Buse,   finesse 

(oil). 

Tarlë,  Tarlet,  Tarlier.  Roque- 
fort donne  Tarlitude:  retard.  Ce  se- 
rait donc  encore  ici  des  dérivés  de 
Tar  .-tardif. 

Tamat,  Tamand,  Tameaud, 
Tamier,  Tamoult.  Dér.  de  Tame 
qui  s'est  dit  pour  Terne  (oil).  Vil- 
lon, qui  aurait  voulu  que  la  jeunesse 
eût  i  lafois  fraîcheur  et  richesses,  di- 
sait :  c  J'ay  rage  que  vieux  villains 
tamis  soient  d'or  et  d'argent  si  gar- 
nis, et  mignons  en  ont  tant  besoin  >. 

Taron,  Tarot,  Taroux.  Dér.  de 

Tar:  lent,  tardif  (oc).  Tarot  peut 
vouloir  dire  carte  (à  Jouer). 


Tarp«t,T«n>lil,  LtTrof^  On  > 
cru,  pour  Tarpin,  i,  une  origloe  ro- 
swiiie.  Tanii»  lemi,  an  ioppoisnt 
ceU,  nn  diminotit  dfl  Tarpiio,  nom 

pilDB  da    Rome.   UkU  Tarpia  ne 
poamùt  VBUlr  alori  que  de  T«t- 
peino,  el  T»rp='no  est  Inconou  en 
Italie.  De  pi»,  le  nom  de  Tarptt 

Tartran.  Tartro.  1«  Abrév.  de 
Tartirol;  ï»  dér.  da  Torfre  ;  tertre, 
émlnancB  de  terres  r«ppoH4ei  (oU). 

eji>te  en  France,  ce  qui  nom  ftil  j 
rentrer  pour  eUercber  nne  louobe 
commuie.Or,  Tarpit  n'e«l  pour  mol 
qn-une  forme  de  Tr»pel  (comme  ier- 

TEWctaar,    Tuohoreaa.   Petit 
TaBd-hMOlIU.  Semble  un  lobrl- 

Trapel,  rrapoBietronTonl 


pÊienna  da  Borne,  qui  m'a  éi 
pelée  i  ce  mSme  propos,  ell 
pelait  Tarfiia  al  non  Tarfiù 
diuli  ansel  /omm  Toiy.ii™ 
Tarptii  pour  leniile  larpi^im 
lat^liiu. 

Tarqnem.  F.  da  Terqnem 


Tartaret,  Tartarin,  Tartary- 
Tartare.  Le  chroniqneur  Jolnvlllo 


Tartanvlon.  Toj.  Tort 


Tatard,  TaMt,  Tatln,  Tatoua. 


454  Tà^yr 

Tattegrain.  Ksperc  en  grains. 
Voy.  Tattavin. 

Taub.  Sourd  (Allem.). 

Taulard,  Tanla,  Tanlat,  Tau- 
lier, Taulin.  Eu  langue  d'oc,  Taule 
(taula),  signifie  dams  (jen)j  di,  bureau 
de  perception,  table.  Les  autres  en 
dériveraient.  Taulard  paut  6tre  «ne 
forme  de  Toliard. 

Taupain,  Tanplgnon,  Tan- 
pin,  Taupinard.  S'est  dit  pour 
noir  de  peau,  par  allusion  à  la  peau 
de  taupe  et  pour  faible  de  courage, 
parce  que  la  taupe  se  cache  sous  terre 
(oii).  On  dit  eucore  proverbialement 
dans  le  patois  de  Rennes  :  Ça  m'est 
égal,  tanpin  vaut  bien  morette,  pour  : 
Une  choee  noire  en  vaut  une  autre. 

Taurel,  Taurin,  Tanry.  Tau- 
reau (oil.  oc).  Taurin  est  aussi  un 
nom  de  saint  qui  a  le  même  sens. 

Tautin.  Dér.  de  Taut  :  géant 
(oc),  ou  de  Taute  :  exaction,  violence 
(oil). 

Tauveron.  Dér.  de  Tauvre  :  ter- 
rain couvert  de  broussailles  et  re- 
levé eu  forme  de  butte  (Centre). 

Tauxier.  Dér.  de  Tauxer  :  pri- 
ser, évaluer  (oil).  Nom  d'expert. 

Tavagnat.  Dér.  de  Tavaniar  : 
tourner  en  bourdonnant  (oc). 

Tavan,  Tavard.  Taon  (oc). 
Daus  le  Midi,  on  dit  encore  tavar- 
âiar  pour  bourdonner,  et  tavardoun 
pour  frelon. 

Taveau,  Tavel,  Tavelet.  Bou- 
clier (uil),  chautier,  pile  de  bois 
(oc).  Tavel  est  aussi  un  n.  d.  1. 

Taviaux.  Dér.  de  Tavi  :  grand- 
père  (oc). 


Tel 

Taylor.  TaiUvur  (Angl..)^ 

Tayon.  Orand-père  (oil)  ;  oncle 
(Picardie)  ;  vieux  cbéne  (oil). 

Tasrot.  Dér.  de  Taye.  M.  t.  q. 

Tayon. 

Tazè.  Dér.  de   Tattêr  t  apaiser 

(oc). 

Techener.  Coffirètier  {UUekm^ 
Allem.). 

Teoqaer.  Preneur  {taket,  Angl). 
Ted.  Edouard  (Angl.). 
Tedesco.  Allemand  (Ital.). 

Teil.  Tilleul,  chanvre  (oc,  oil); 
excopt.^ /«mier  (Bret.). 

Teilhard,    Teilhet.     Dér.   de 

Teilh  :  tilleul  (6c). 

Teillard,  Teillaud,  TeiUay. 
Teillier,  Teillon,  Teilly.  !<>  Dér. 
de  Teil  ;  2^  même  sens  que  Tellier. 
Teillier  veut  dire  tieseranderie  (oil). 

Teissëdre,  Teisseire,  Tisse- 
rand (oc). 

Teisserenc.  Orig.  d'un  lieu  dit 
Teissères,  ou  d'une  rue  habitée  par 
des  tisserands  (oc). 

Teissier.  Tisserand  (oc). 

TeiBSière.  Tisseranderie  (oe); 
terrier  à  blaireaux  {fkays,  oc). 

Teissonnière.  Terrier  à  blai- 
reaux. 

Tel.  lo  F.  de  Teilj  2<»  framboise 
(Bret.). 

Teller.  Assiette  (Allem.). 


Tellette.  Toilette  (oc). 

Tellië,  Tellier,  Telliet,  Tel- 
Uez.  Tisserand,  marchand  de  toiles 
(oU).  Ltes  familles  de  ce  nom  ont 
pour  armes  des  navettes. 

Tempied,  Tempier.  !«  Bourras- 
que (oc);  2«'  abr.  de  Templier. 

Tempelaere.  P.  de  Templier 
(fiam.)* 

Temple,  établissement  de  tem- 
pliers (oll,  oc). 

Texnpler.  P.  de  Templier  (AU.). 

Tenaille,  Tenaillon.  Le  sens 
est  connu.  S'il  faut  en  juflfcr  par  le 
proverbe  :  Maigre  eoumo  une  tenal, 
c'était  aussi  un  surnom  dikommc 
maigre  ;  et  Tenal  seul  a  ce  senÉi  en 
langue  d'oc. 

Tenaud,  Tenin.Dér.  de  Martin, 
cm  abr.  de  Thevenaud,  Theveniu. 

Tencè.  Dér.  de  Tence  :  querelle, 
procès,  combat  (oil). 

Tenin.  Voy.  Tenaud. 

Tenneguy.  M.  s.  q.  Tanguy. 

Tenot.  Dér.  de  Martin,  ou  abr. 
de  Thevenot. 

Tenrè,  Tenret.  Dér.  de  Tenre  : 
teudre  (oil). 

Teppe.  Colline,  gazon  {tepa,  oc). 

Terder.  Troi»iéme  (oc). 

Tèrè.  Silencieux.  De  Ttre  :  silence 
(oil). 

Terlsse.  F.  de  Terrisse. 


T«r 


455 


Terme.  Borne,  limito,  banque- 
route (oil)  j  tertre  (oc). 

Teman,  Temat,  Temet.  Dér. 

de  Tern  :  troisième,  terne  (oc,  oil). 
Ternant  est  aussi  un  nom  de  lieu. 

Temisien.  Riverain  de  la  ri- 
vière de  Ternois  (Artois).  On  appelle 
de  môme  Artésiens  celui  qui  est 
originaire  d'Artois. 

Temoire.  Terre  noire. 

Ternois.  De  Thérouanne  (?). 

Téroinne.  P.  de  Thérouanne. 

Tèron,  Tèrond.  P.  de  Théron. 

Terquem.  Nom  Israélite  qui  doit 
être  une  altération  du  nom  de  Ueu 
Terckheim  ou  Turckheim,  car  je  ne 
sais  si  Terckheim  existe.  On  sait 
que  heim  a  voulu  dii'e  maison,  puis 
hameau  (Allem.). 

Terrade.  Terre  ensemencée  (oc). 

Terrail.  Chaussée,  levée,  retran- 
chement (oil). 

Terraillon.  Terrassier  (oe);  po- 
tier de  terre  (oil). 

Terrai,  Terrau.  Terrasse  {ter- 
ralh,  oc). 

Terrasse.  Torchis,  terrine  (oil). 

Terraval,  Terrébasse.  N.  d  1. 

situés  au-dessous. 

Terreau.  Possé  mi  -  comblé 
(Lyonnais). 

Terreil.  P.  de  Terrail. 

Terriaqne.  Thériaque.  Panacée 
dont  la  chair  de  vipère  formait  la 
base.  Surnom  de  pharmacien. 


456 


T«8 


Terrien.  Propriétoire  d'an  bien 
rural.  Les  terriens  formaient  une 
classe  nettement  définie  dans  ce  pas- 
sage  d'un  compte  de  1460,  cité  par 
Roquefort  :  c  Aide  accordée...  par 
les  manans,  habitants  et  terriens 
d'icelle  ville  (village)  à  monseigneur 
le  duc  de  Bourgogne.  • 

Terrier.  !<>  Terrasse,  tertre  (oc); 
Sto  qui  est  au  seigneur  ou  au  Juge  de 
la  terre.  Tous  deux  portaient  le  titre 
de  terrier.  Je  ne  crois  pas  que  ter- 
rier ait  voulu  dire  terrassier, 

Terrillon,  Terrien.  F.  de  Ter- 
railion. 

Terris,  Terrlsse.   Cabane   de 

toroliis  (oil). 

Tesnière.  Tanière,  repaire  de 
botes  fauves  (oil). 

Tessandier,  Teaaayre,  Tee- 
sereau,  Tessier.  Tisserand  (oil, 
oc).  Toutes  ces  formes  commencent 
aujourd'hui  par  Teiss, 

Tesson.  Blaireau,  cochon  de  lait 
(oc,  oil). 

Testa.  Tête  (oc). 

Testard.  Tôtu  (oc,  oil). 

Testas.  Mauvaise  tdîe,  tête  dis- 
gracieuse (oc). 

Teste,  l»  Tétc  ;  2o  montagne  éle- 
vée (Dauphiné,  Vosges). 

Testel,  Testelln.  i»  Dér.  de 
Teste  'f  2o  petite  tdte. 

Testevulde.  Nom  d'étourdi. 

Teston,  Testot,  Testa,  Tes- 
tnot,  Testât.  M.  s.  q.  Testard.  Les 
deux  premiers  ont  eu  le  sens  de 
grosse  tête  plutôt  que  celui  i'enUte- 


Tey 

metU.  Si  Teston  fut  un  nom  de  mon- 
naie, on  sait  que  c'est  parce  qu'elle 
porta  pour  la  première  fois  la  tdte 
d'un  roi  (Louis  XII).  Bn  langue  d'oc, 
testau  veut  dire  encore  grosse  tite. 

Tetfiurd,  Tetart,  Tetaud,  Ta- 
tas.  Yoy.  Testard,  Testot,  Testas, 

Teteneirre.  Tête  noire.  Tête  vou- 
lait  dire  aussi  eimo  de  moniagne 

(Vosges). 

TetreL  Grand  enfant  qui  tette 
encore  ou  qui  est  sevré  nouvelle- 
ment (tetarel,  oc). 

Tetn.  Voy.  Testu, 

Teufel.  Diable  (AUem.). 

Tenlade,  Teulë,  Teolet,  Tea- 
Hère,  Teulon.  Dér.  de  Teule  :  toile 
(oc,  oil).  Surnoms  de  tuileries  et  de 
tuiliers. 

Terenart,  Tevenon,  Tereny. 

Abr.  d'Kstevenart,  Bstevenon,  "Es- 
teveni  (Etienne). 

Teves.  Mamelu  {tevex,  Bret.). 

Texerat.  Dér.  de  Texier. 

Tezier.  Tisserand  (oil). 

Texte.  Tissu  (oc). 

Textoris.  Tisserand  (latin).  Ti- 
xier,  recteur  de  l'Université  de  Paris, 
se  latinisa  de  môme,  au  xvi*  siècle, 
en  Textor, 

Te3rssaire,Te3rs8andier,Te3re* 
sèdre ,  Tesrssère ,  Teysseyre. 
Tesrssier,  Tezier.  Tisserand  ^oe, 
oil). 

Teyssonnière.  Terrier  à  blai- 
reaux. 


Thé 

Thabard,  Thabovret,  Tabou- 
renz,  Thaboaria,  Thabut.  Voy. 
par  Tdb. 

Tbadè.  F.  du  nom  de  saint  Thad- 
die  (qui  loue,  qui  confesse),  hébr. 

ThaXb.  Nom  de  sainte  (agréable  à 
voir),  grec. 

Thaï.  Vallée  (Atlem.). 

Thalamas.  Dér.  de  Thalam*  : 
fiole  à  long  cou  (oil). 

Tbareau,  Tharln ,  Tbaron. 
Voy.  par  Tar. 

Tbauvin.  F.  du  vieux  nom  germ. 
Thcotwin  (ami  du  peuple),  826. 

Thayer .  Thëalt ,  Théart , 
Thëaut.  F.  des  vieux  noms  germ. 
ThiadJier  (propice  au  peuple),  799  ; 
Tkeudald  (ancien  du  peuple),  615  j 
Theodard  (aguerri  du  peuple),  706. 
Théaut  estune  forme  de  Théalt.  Peut 
être  aussi  une  forme  de  Théau,  nom 
de  saint.  Voy.  TilmanL 

Thëbault.  F.  de  Tliiébault. 

Thedâldy.  F.  deTheudald.Voy. 
TJiealt. 

Thaibier.  M.  s.  q.  Tliayer. 

Thail.  lo  Tilleul  (oil)  ;  S»  venme 
{tkêyl,  oc). 

Theilhaber.  Coïntéressé  (  Al- 
Itin.). 

Thëller ,  Thelin ,  Thelion  , 
TbeUier,  llMllot,  Thely.  Dér. 

de  Theil  :  tilleul  (oil).  N.  d.  1.  Thelin 
peut  être  aussi  une  abrév.  de  Theu- 
dslin  (de  Thiud  :  nation),  vieux 
nom  gem.  Thélier  peut  ôtre  uno 
forme  de  Télier. 


Thé 


457 


Tbënard,  Thënart,  Thésault, 
Thenln,  Th^ion,  Thenot.  Abr. 
d©  Thevenard,  Thevenin,  Theve- 
non,  Thevenot  (lâtienne). 

Thëobald.  Thibaud  (Allem.). 

Thèodon.  F.  du  vieux  nom  germ. 
latin  Theodo  (de  la  nation),  viii" 
siècle. 

Théodore.  Nom  de  saint  (présent 
de  Dieu,  grec).  Le  nombre  des  per- 
sonnages qui  l'ont  porté  est  consi- 
dérable, et  sou  origine  grecque  est 
incontestable  en  Orient.  Nos  an- 
ciens calendriers  disent  souvent 
Théodoire  et  non  Théodore.  Il  sem- 
ble y  avoir  eu  ici  confusion  avec  un 
Théodoire  qui  est  certainement  la 
forme  du  vieux  nom  germ.  Théo- 
doard,  qui  vient  de  TMiidward  (gar- 
dien de  la  nation). 

Theodou.  F.  du  vieux  nom  germ. 
Theodulf  (loup  de  la  nation),  619. 

Thèodule.Thèodulfe.Difiërente 

est  l'origine  de  ces  deux  noms  de 
saints,  qui  ont  tant  de  ressemblance. 
Théodule  est  grec  (esclave  de  Dieu). 
Théodulfe  est  germanique  (nation- 
loup).  Il  s'écrit  Teodulf  dès  619. 

Thëologue.     Parole    de    Dieu 

(grec). 

Théophile.  Aime-Dieu  (grec). 

Thèophory.  Porte-Dieu  (grec). 

Thèos.  Dieu  (grec). 

Thérèse.  Nom  de  sainte  espa- 
gnole. ]Êtymulogie  douteuse.  Ceux 
qui  vont  la  chercher  dans  le  grec 
sont  partagés  entre  les  sens  de  tau- 
vage  et  d'observation.  Bien  ne 
prouve  d'ailleurs  que  Thérèse  ou 
plutôt  Ter  Ma  vienne  du  grec. 


20 


Tlwret,  Tbsiim,  Tbercm.  Dit. 
da  Oiolbler,  pur  i.br.  de  Qaulhent 
■1  de  GiDlhacoD,  TAerfnatI  nn  nom 


■alDl  Thtron.  L 


TbAiy.  At».  de  Thlenr. 


ThèTanard,  Tbivenart,  Tbe- 
veiMt ,  TIiAvenln,  ThéTenon, 
Tbevenot,   TharenT.   Abi 

Bitbevïuard,  KattaeTeoet,  Bal 
oin,  etc.  létlenna).  Dana  te 

méa  Étledne  le  anmom  amiCBl 
ThoYOt,  Tharln.  Abr.  de 


Thlborue.  F.  miridloaula  dg 
nom  da  aalnt  Tlbirioa,  mtitjiit 
Proveaoe,  qa^oii  appelle  ploi  aoo- 
Tant  TibAre,  Tiberge,  et  >wil 
Tibeiyat  Tiiber)-.DMiaTlberja,l8 
g  npiéaenls  l'i  da  Tibtritti  qn]  n- 
lalt  ^  ea  ;  i  Im  prononcIMlen. 


Thlblerge.  F.  de  Thlberge. 
ThUillii.  F.  de  Tbieblla. 

Thibouat.  Thibont.  ThlbcHi- 

vUle.  I,ea  forme*  UUnea  de  TU- 
6ouci(J(  (Enre)  étuil  TcattiMU 

imalne    de    Ttalbond),    on  p«« 

laidérer    Thibaut 


Abr. 


Thlard.  T.  de  Théaid. 

TUaucaurt.  N.  d.  1.  (Heorthe), 
en    Tel,     Thittaecrl  :  chttoaa   da 

Tblault.  F.  de  Thiiul. 

Tblbal.  F.Mclennede  Tbibanld. 

Thlbaud,  Thibaudet.TtiUiBa- 
dler,  ThibBuld,  Thibault,  Thi- 
baut, Thibaujc,  Thlbaau.  F.  ei 

Udu  Tluoàaldai.  Da    vieni  nom 


icld  (hardi  de  U 


on),  793. 


1.  Ttt- 


TbisbBod,  Thlahandot,  Thia- 
bault,  ThlUaut,  Tblabani.  H. 
~    1-  Ttalbkod  et  lea  nonu  qui  H 


Tblabold.  TblboDd  (Allem.}. 
ThlMalna.  épipluuila  (oïl).  Sac. 


ThlelamauB,  Thlallament.  F. 

amandeH  do  nom  de  ulut  TMao, 
a  latin  ruit». 


Thi 

Thiellet.  Dér.  de  Thiel. 

Thlen.  Abr.  d'étiexme  on  de  Ma- 
thUn  (Mathiea). 

Thienlonp.  Tient-lonp.  Surnom 
de  lonvetier.  Voy.  Thoméloup, 

Thiennet,  Thiénot.  Dér.  abr. 
d'Etienne. 


Thier.  Troisième  (oil). 

Tierard.  l»  Dér.  de  Thierry  ;  2«  f . 
de  Tliierarzt:  vétérinaire  (Allem.). 

Thiercelin,  lo  Dér.  de  Tierce: 
troisième  ;  2»  étoffe  (oil).  On  a  pu 
appeler  Hereeliru  les  religieux  dn 
tiers-ordre,  car  les  religieuses  s'ap- 
pelaient tiereelineê, 

Thierlet,  Thierlon,Thierrard, 
Thierrat,  Thierrô,  Thlerret, 
Thierriat,  Thierriet.  Dér.  de 
Thierry,  qui  fut  un  nom  de  baptême 
très-répandu  dans  nos  provinces  de 
inOst. 

Thierry.  Nom  de  saint,  en  latin 
Theodoricuê.  Du  vieux  nom  germ. 
Theodorie  (ricAe  ou  puissant  de  la 
nation),  modifié  successivement  en 
TThUdorieh,  Thiederich,  TMetrieh, 
ThUtrih  (xe  siècle). 

Thiers.  !<>  P.  du  nom  de  saint 
Théodore.  Bile  n'a  rien  de  surpre- 
nant quand  on  pense  à  Thierry,  qui 
vient  deThéodoricî2«  n.  d.  1.  (Puy- 
de-Dôme). 

Thierselin.  P.  de  Thiercelin, 

Thléry.  P.  de  Thierry. 

Thles.  Abr.  de  Matthias.  En  fla- 
mand, on  dit  Thiis. 

Thiesaard,  Thiessé,  Thiesset, 
Thiesson.  Dér.  de  Thies.  Pour 
ThUsêé,  voy.  TUiii. 


Thi  459 

Thienry.  P.  de  Thierry. 

Thieox.  Abr.  de  Mathieu. 

Tievard,  Thievel,  Thievon. 
Dér.  abr.  de  Mathieu.  L'u  valait  le  v. 

Thifaine.  M.  s.  q.  Thiefalne. 

Thil,  Thill.  Tilleul  (oil.  oc). 

Thillaye,  ThiUier,  Thillois, 
Thilloux,  Thilloy.  Plantations  de 
tilleuls. 

Thinet,  Thinlot,  Thinot,  Abr. 
et  dér.  de  Tbiennet,  Thiennot. 

Thiolard,  Thlolat,  Thiolier, 
ThioUet,  Thi(^on.  Dér.  abr.  de 
Mathieu,  ou  de  Thil  (tilleul).  Ce  qui 
me  fait  hasarder  cette  dernière  con- 
jecture, c'est  le  nom  de  lieu  Thio- 
liére*  (Puy-de-Dôme). 

Thion,  Thionnet,  Thionville. 

La  ville  de  Thionville  s'appelant 
Theudoni8  villa  en  772,  on  peut  voir 
dans  Thion  la  forme  du  vieux  nom 
germ.  latin  Tficudo  (de  Thiud  :  na- 
tion). "» 

Thiot.  Abr.  de  Mathiot. 


Thion,  Thiont,  Thionx.  Nom 

de  saint,  en  latin  Theodulftu,  Du 
reste  comme  T^ion  est  forme  de 
TheudOf  Thiou  devenait  évidemment 
une  forme  de  Theudulf  (loup  de  la 
nation),  754. 

Thiphaine.     lÊpiphanie.     Voy. 
Thiefaine, 

Thirard ,  Thirean  ,  Thirei 
Thiri,  Thiriard,  Thiriat.  Thi 
rian,  Thirianx,  Thiriet,  Thi 
rion,  Thiriot.  Tliironin,  Thi 
roux,  Thirria,  Thirry,  Thlry 
Thiri  f  Thirry  et  Thiry  sont  des  abré 


460 


Tho 


vlations    de    Thierry.   Les    autres 
noms  sont  leurs  dérivés. 

Thls,  Thlsse.  Abr.  flamande  de 
Matthias  ou  de  Mathis,  ce  qui  re- 
Tient  au  même. 

Thisèdre.  F.  de  Teissôdre. 

Thisselin.  Dér.  de  Thisse. 

Thlyal,  Thlveau,  Thlvelet. 
1«  abr  d'Estival,  Bstivalet  ;  2o  forme 
et  dér.  de  Thiébaud. 

Thi-venon.  M.  s.  q.  Thévenon, 
Thevet,  Thivet. 

Thivier.  Voy.  Tivier. 

Thlvol,  Thhrollet.  Voy.  Eatihal. 

Thivolller.  Voy.  TivolUer, 

Thoinnet,  Thoinot.  Dér.  abr. 
d'Antoine. 

Tholard,  Tholemé,  Tholin, 
ThoUet,  Thollon,  Thollot,  Tho- 
lomè,  Tholomier,  Tholon.  Abr. 
dér.  de  Bartholard,  Bartholin,  Bar- 
tholomé,  Berthollet,  Bertholon,etc., 
qui  sont  eux-  mêmes  des  dérivés  de 
Barthélémy. 

Tholozan.  Toulousain  (oil). 

Thoxu.  F.  de  Thome. 

Thomachot.  Dér.  de  Thomas 
(Picard.). 

Thomain.  Dér.  de  Thome. 

Thomas.  Nom  de  saint  {jumeau, 
hébreu). 

Thoma88aln,TliomaBset,Tho- 
ma^sier,  Thomasain,  ThQmas- 
son.  Dér.  d9  Thomas. 


Tlio 

Thomassyp  Thoma^.  F.  lati- 
nisées de  Thomas. 

Thomèp  Thome.  Thomeau. 

Thome  est  une  forme  de  Thomas  ; 
elle  s'écrit  Thomes  daaa  nos  calen- 
driers du  xiye  siècle  (oil).  Lesautrei 
sont  ses  dérivés. 

Thomeloup.  F.  de  Tomeïouf: 
tombe- loup,  fait  tomber  le  loup. 
Nom  de  louyetier.  {he  b  de  toaaier 
disparaît  dans  nos  dialectes  de 
l'Bst.)  Voy.  Thieuloup, 

Thomereau,  Thomerel,  Tho- 
meret.  Tombereau,  piégCi  madiioe 
de  guerre  (oil). 

Thomln,  Thozninet,  Thomi- 
not.  Dér.  de  Thome. 

Thompson,  Thomson.  Fils  de 
Thomas  (Angl.). 

Thonat,  Thoni,  Thonet,  Tho- 
nlssen,  Thony.  Dér.  d'Anthonne 
(Antoine).  Thony  a  gardé  la  dési- 
nence latine.  Thonissen  est  danois 
ou  flamand. 

Thorailler.  Éleveur  ou  gardien 
d'un  troupeau  de  bœufs  {thoraille  oa 
tauraille,  oil). 

Thoré.  F.  de  Thorel. 

Thoreau,  Thorel.  Taureau  (oi!). 
Une  famille  comtoise  du  nom  de 
Thorot  avait  un  taureau  dans  ses 
armes. 

Thoret.  Taureau  (oil). 

Thorey,  Thoxier.  Gardien  de 
taureaux  et  de  génisses  {thores). 
Thorey  peut  être  un  nom  de  lieu. 

Thorigny.  N.  d.  1.  répandu.  An 
ix«  sièclei  Thorigny  (Tonne)  s'af  pe- 
lait Thoringia. 


In.  !■>  Tiunan  (nll)  j  f  f.d 


Thnraan ,  Thnral  ,ThuTat.Thu- 
rlftu,  Tliurlanlt,  T&urtet,  Thu- 

rtot.  F   de  Th^reau.  Thirrî.  etc. 


Thyry.  F,  do  Tbttnj. 


cand,  Tttoareaa,  Tliou- 
.orln.  T»nro»u  (oil). 

Thy«.lUlliIii[fl»iii.). 

:x,ude.  P.  de   Thourk«„  : 

lUal.  Tlbbaot.  T.  de  Thlband. 

). 

Thaavtay.  V07.  par  TtUi: 

lellier.  Dér.  da  TauttV.t: 
.8  (olL). 

rt.Abr.  dBtholnot. 

Tlboro».    TIbiergo.    Hom    de 

«al^  ,  ra  latin  Ti!,,nu<,  de  riSsrtt  ; 
llen,edaTll,ce.Jodoi,airocep«n- 

bèra  de  l'iiébreu  avec  le  leni  de 

TUile.  1-  Truelle  (oc);î=  (.  de 
TLbaull,  eQn.ine  l'aononte  le  nom 

int.  1«  F.  de  Tubeof,  >ar- 
ftoucher.  Il  fut  donoé  tré- 
,tdè»lBïii.  itéclB.  On  [e 
lan>1eiCsTtulnlr»ioiula 

le   nom  de  llea  Thabiuf 

Tllinroe.  Nom  de  «Int,  en  Ulln 
ri6nrtl,«  :  de  Tlbur,  ^njonrdliul 
Tiïeli  (lUIle). 

Tlhy.  Flûte  («lie,  DU). 

1)  pant  -unener  ici  an  .eoi 

Tlel.  F.  deTblel. 

TlfenaM,Tt*not.D*r.  d'Étlenne. 
TlBunou.  Voj.  Tijigatid. 

aa.  P.  de  Tliom.>, 

Tieroolln.  M. .,  q.  Thiercelin. 

sreUa.  F.  de  Tnmerelon 

Ttero«,Ti«roiii.  Dér.  de  TUrct: 

462  TU 

Tien.  Troislôme-né  (oU). 

Tiarsonnler.  lo  CenBitalre,  qui 
a  le  tien  d'un  bien  (Norm.)  ;  2«  me- 
lore  de  grains  (oil). 

Tiersot.  Dér.  de  Tiers. 

Tieasè.  F.  flamande  du  nom  de 
saint  Thespèse. 

TUfagnon.  Diminutif  de  Tiffany, 
forme  méridionale  de  Tiphaine  on 
TiphaigiM,  nom  donnéjadis  aux  en- 
fants nés  le  Jour  de  rSpiphanie  (en 
latin,  Theophania).  Peut  Tooloir 
dire  aussi  toupet  {Hf  oignon,  oc). 

Tiffany.  Yoy.  Tiffitgnon.  Est 
classé  par  les  Anglais  comme  une 
forme  de  Stephan  (étienne). 

Tiffe»  Tiffon.  Tiffe  voulait  dire 
ajuêtement,  omemetU  (oil),  ce  qui  a 
fait  notre  attifé  (paré,  mis  avec  co- 
quetterie). 

Tiger.  !<>  F.  du  vieux  nom  germ. 
Tidger  (javelot  de  la  nation)  ;  2o  ti- 
gre (AUem.). 

TiUère.  Tillard,  TiUaoz,  TU- 
les.  TUlet.  TUliard.  Tillier.  TU- 
Uère,  Tilliet.  TilUette,  TilUeux, 
Tillion,  Tilliou.  Tillon,  Tillot, 
Tilloy,  Tilly.  Noms  de  tilleuls  ou 
de  lieux  plantés  de  tilleuls.  Tous 
les  Tilloy  sont  du  Nord.  Tille»,  TiU 
lot  et  TUly  peuvent  être  aussi  des 
formes  anglaises  de  Will,  Willot, 
Villy  (Guillaume). 

Tilman.  Laboureur  (Angl.).  Peut 
être  une  forme  de  Tilmant. 

Tilmant.  F.  flamande  du  nom 
de  saint  Theau  (en  latin,  Thillo), 
ancien  compagnon  de  saint  Eloi, 
qui  évangélisa  la  Flandre,  où  son 
nom  s'écrit  Thielman  et  se  prononce 
Tilman,  En   Allemagne,  il   s'écrit 


Tin 

Tielmann.  Thillo  est  nn  vieux  nom 
germ.  qui,  selon  Fdrstemanui  veut 
dite  deetructeur, 

Timbal.  Timbale  (Angl.). 

Timmerman*  F.   de  Zimmer* 


Timon.  Nom  de  saint  (préHenx, 
hébren).  F9rstemannle  classe  de  son 
côté  comme  germanique,  mais  stu 
autre  explication. 

Timotë.  F.  de  Timothée,  nom  de 
saint  (craignant  Dieu,  grée). 

Tlnard,  Tinelp  Tinet,  Tinon, 
Tinot.  Dér.  abr.  de  Martin,  et  plu 
rarement  de  Patin,  Potin,  Justin. 
Tinel  et  Tinet  signlflaient  aussi  e«- 
vier  de  hoiê  à  oreilleê,  bâton  deitini 
à  porter  ce  euvier  (oil).  On  appelait 
Hne  le  lieu  où  se  rendait  la  Jnstiee, 
mais  ces  derniers  sens  sont  anisi 
pen  probables  que  ceux  de  dotijimt 
querelle  (oc)  et  tente  de  eoftaret 
(Bret.)  que  Tinel  peut  encore  reven- 
diquer. 

Tingaud,  Tingot.  Dér.  de  Tin- 
guer  :  cautionner  (oil),  ou  du  vieox 
nom  germ.  Ting  (juge)  qui  a  fait  sans 
doute  2*»ngfaZ(i  (juge  ancien),  comme 
il  a  fait  Tingold  (761).  On  sait  que 
ald  et  old  ont  la  même  valeur.  Seu- 
lement Tingold  a  fait  Tingoud  (et 
probablement  Tiengou)^  tandis  que 
Tingold  tait  Tingaud,  comme  Ber- 
thald  et  Berthold  ont  fait  fait  Ber- 
thaud,  Berthoud. 

Tinon,  Tinot.  Yoy.  Tinard. 

Tintan.  Tintelin,  Tinthoin. 
Tintilaire.  Tintillier.  Tintan  est 
le  nom  des  sonneurs  de  cloches  dans 
certains  pays  montagneux  de  Pro- 
vence, et  il  est  probable  que  les 
autres  noms  s'en  rapprochent  plus 
ou  moins.  Tous  dérivent  en  effet  de 


Tis 

TinUr  :  Bonner,  faire  grand  brait, 
qui  a  fait  tintouin  :  tintamarre, 
bmit.  Au  xiii«  siècle,  ne  poi  tinter 
mol  était  ne  point  parler.  Noos  di- 
tona  de  même  II  ne  sonne  mot, 

Tionville.  Yoy.  Thion, 

Tiphaine,  Tiphane,  Tipha- 
nmi.  Yoj.  Tiffagnon, 

Tirazip  Tirant,  Tirant.  Tirani 
veut  direyil*  de  Tiran  (Midi).  Dans 
eette  même  région  Tiran  présente  les 
deux  sens  de  despote  et  d'avare.  Au 
moyen  âge,  il  signifiait  plutôtpalen, 
êoreier.  G*est  on  surnom  ancien,  car 
Je  trouve  un  Anthoine  le  Tyran, 
avocat  à  Paris,  dans  le  StUleaupar' 
lement  (édition  de  1538).  n  existe 
on  saint  Tyrannion,  mais  il  était 
évêque  de  Tyr,  et  Je  crois  que  Ty- 
rannion signifie  plutôt  Tyrien, 

Tlrard,  Tireau,  Tirai,  Tiret, 
Tiriot,  Tirlet,  Tiron.  Tirot,  Tir- 
rart.  Tirard,  qui  est  le  nom  le 
plus  répandu  de  beaucoup  de  cette 
série  (8  contre  1),  est  évidemment 
un  dérivé  du  verbe  tirer,  mais  tous 
les  autres  et  lui-même  quelquefois 
doivent  être  des  abrégés  de  Thirard, 
Thireau,  Thirel,  Thiron,  etc.  (déri- 
vés de  Thierry). 

Tison.  A  pu  être  un  surnom 
d'homme  inflammable.  On  connaît 
le  proverbe  :  c  Vieilles  amours  et 
vieux  tisons  s'allument  en  toute 
saison,  i  Tiion  a  été  aussi  un  vieux 
nom  germ.  FSrstemann  en  cite 
plusieurs  exemples  du  ix«  au  xi« 
siècle  (en  latin  Titxo,  Thito,  Tieso, 
Tizo\  qui  sont  pour  lui  des  dérivés 
de  TJUud  (nation). 

Tlaaaire,  Tiaaandiar,  Tiaae- 
reau,  Tisaoron,  Tiaaeront,  Tis- 
sât, Tisaeyre,  Tissier.  Surnoms 
de  tisserands,  moins  Tiaeet  que  je 
regarde  comme  un  dérivé  abr.  de 
MathU  (MaUhias),  ou  de  Baptiste. 


Tod 


463 


Tissot.  On  a  présumé  que  ce  de- 
vait être  un  nom  de  tisserand,  Tis- 
êot  pouvant  être  aussi  bien  une 
forme  familière  de  TisHer  (tisserand 
en  langue  d'oil)  que  Serrurot  est 
une  forme  de  Serrurier.  Cette  hypo- 
thèse est  soutenable.  Néanmoins, 
J'incline  à  penser  que  Tieeot  fut  le 
plus  souvent  un  diminutif  abrégé 
de  Matiêêe,  comme  Minot  l'est  de 
QuiUeminf  et  Monnotf  de  SiiMmnot, 
Quant  à  Matieeef  qu'on  rencontre 
aussi  sans  les  formes  Mathia,  c'est  un 
reste  de  la  vieille  forme  de  langue 
d'oil  MatUee  qui  équivalait  à  Jfa- 
ihieu.  On  disait  aussi  Mathy  qui  a  fait 
Maihia»,  Le  nom  de  Thiêf  qui  a  eu 
son  heure  de  réputation  dans  le 
monde  musical,  est  une  dernière 
abréviation  de  Mathi»,  Il  était  im- 
possible d'aller  plus  loin.  TiêêOt  a 
pu  dériver  aussi  de  Baptiste. 

Titain,  Titard.  Titetix.  Titon, 
Titot.  Dér.  de  Baptiste.  Titon  se 
dit  encore  pour  Baptiste  dans  le 
Midi. 

TlTier.  Abr.  de  Métivier,  d'£«<i- 
vier  :  journalier  loué  l'été  (oc). 

Tivollier.  Fabricant  à'estivaulx 
on  guêtres  d'été  ?  lia  guêtre  d'hiver 
était  la  heuee  ou  houte.  Peut  venir 
aussi  d'e«(»v<er  et,  en  ce  cas,  signifie- 
rait moiseonneur  loué  pour  l'été.  Je 
n'affirme  pas  que  la  forme  e«(»volier 
existait.  Je  n'en  ai  pas  trouvé  trace. 

Tizidre,  Tixier.  Tisserand  (oc). 

Tobias.  Tobie  (Bret.,  Angl.). 

Tobie.  Nom  de  saint,  en  latin 
Tobias  (bonté  du  Seigneur,  K4br.), 

Tobin,  Toby.  Tobie  (Angl.). 

Todd.  Benard  (Angl.).  Tod  veut 
dire  huiston. 


464 


Tom 


Tognl,  Togninl.  Antoine,  An- 
tonin  (abr.  ital.). 

Toinet.  Dér.  abr.  d'Antoine. 

Tolain,  Tolard,  Tollard,  Tol- 
let.  Dér.  abr.  de  Barthol  ou  Ber* 
thol.  Voy.  Tholard.  Bxcept.,  Tolain 
pent  être  une  forme  de  ToUn  (droit 
d'octroi),  et  ToUard  a  le  aena  de 
bourreau  (oil),  qu'il  a  eonaerri  en 
argot. 

ToUo.  Pris  de  force  (oii). 

TolmeTp  Tolmler.  Abr.  de  Bar- 
tholomier  (Barthélémy).  Elle  avait 
fini  par  passer  dans  les  calendriers, 
car  J'ai  vu  saint  Tolome  inscrit  dans 
un  livre  d'heures  du  xyc  siècle.  Toi- 
mer  m'avait  paru  d'abord  un  vieux 
nom  germ.,  car  FSrstemann  donne 
les  noms  similaires  de  Tolman  et 
Tolebald,  mais  il  ne  les  explique 
point  et  ne  les  rattache  à  aucune 
souche)  ce  qui  me  fait  douter.  Res- 
tcut  encore  les  noms  marins  de 
Tranchemer,  Passemer,  Doutremery 
Buvremer,  auxquels  Tolmer  (toile- 
mer)  pourrait  se  rattacher  avec  le 
sens  de  enlève-mer^  dépouille-mer 
(de  Tôlier  :  ôter,  enlever,  concus- 
sionner).  Ce  serait  alors  un  nom  de 
pirate  ou  d'ingénieur  maritime.  Je 
ne  déclare  pas  ce  dernier  sens  im- 
probable, mais  étant  donné  les 
noms  do  Tholomierj  Tolomier  et  Toi- 
mier  (Barthélémy),  il  me  semble 
qu'on  peut  aussi  regarder  Tolmer 
comme  leur  abréviation. 

Tolza.  Toulousain  (oc). 

Tomasini.  Thomassin  (Ital.). 

Tombarel.  Rimé  (oc).  Il  me 
semble  plus  naturel  toutefois  d'en 
faire  aussi  un  dérivé  de  Tombaire  : 
voltigeur,  faisear  de  tours  (oc). 

Tombe.  Tertre,  colline  (oil). 


Ter 

Tombél.  Tombe»!  (oil). 


FiU     de    Thonu 


(Angl.). 


Tonel,  Tonnel.  l"  Tonneau  (oil)  ; 
29  dér.  d'Antoine. 

Totmelll.  Dér.  d'Antoine  (Ital). 

Tonnet,  Tonnot.  Dér.  abr.  d'An- 
toine. 

Tontin.  Oncle  (oil). 

Tony.  Antoine  (AngLX 

Topard,  Topart,  Toplnard.  M. 
s.  q.  Tanpain,  si  ceuesontdesdéri* 
▼es  de  Tope  :  terre  Inculte,  pâtan(e 
communal  (oil). 

Topenas.  Dér.  de  Topenne  : 
tertre,  pente  (oil). 

Topfer.  Potier  (Angl.). 

Torasse.  Génisse  (oil). 

Torbier.  Troublant  (de  Torber  : 
troubler,  oil). 

Torchebœuf.  Sarnom  de  boa* 
vier  modèle.  Torcher  s'est  dit  d'a- 
bord de  t  frotter  avec  des  bouchons 
de  paille  >  (aujourd'hui  bouchonner), 

Torchet,  Torchon.  Dér.  de  Tor- 
che :  bouchon  de  paille,  tresse  de 
paille,  flambeau. 

Tordeux,  Tordier.  Tordeur  de 

fil  (oil). 

Tore,  ToraL  Taureau  (oil).  To- 
rel  est  aussi  nom  de  saint,  en  latin 
Tanrellus  :  taureau. 


Torelle.     Tourelle, 
grains  (oc,  oil). 


séchoir    à 


Ton 

Torin.  T.inreaa  (oil). 

Torlet,  Torlot.  Dér.  de  Torel. 

Tomier.  !<>  Dér.  de  Tome  :  ci- 
terne (oil)  ;  2<»  forme  de  Tome^aire  ; 
Joûtear,  champion  de  tournoi  (oil). 

Torrl.  De  la  tour  (Ital.). 

Tort.  Tordu,  courbé  (oil,  oc). 

Tortampion.  A  pieds  tordus 
CComté). 

Torteil,  Tortel,  Tortet,  Tor- 
tez,  Tortin,  Tortochot,  Torton, 
Tortuel,  Tortut.  Dér.  de  Tort. 
Torteil  voulait  dire  aussi  Torché,  et 
Tortel  :  gâteau,  galette. 

Toselli,  Toal.  Rasé  (Ital.). 

Tostain.  l»  F.  de  Toustain  ;  2o 
dér.  de  Toate  :  soufSet,  rôtie  au  vin, 
fricassée. 

Totel,  Totey,  Totin,  l©  Dér.  de 
Tote  :  impôt  (oil)  ;  2»  abr.  dér.  de 
Théodore.  On  dit  encore  Toto.  To- 
tey vaut  totier  (inaltôtier). 

Touaillon.  Dér.  de  Touaille: 
serviette  (Comté). 

Toubeau,  Toubin,  Toubon. 

Tout  beau,  tout  bleui  ^^^^  b<)i^* 

Touohain,  Touohard.  1°  F.  de 
Douchain,  Douchard,  qui  sont  des 
dérivés  picards  de  Doux.  Ceci  nous 
eat  prouvé  par  le  nom  de  saint 
Touehard  qui  se  dit  on  latin  Dul- 
eardu*.  Et  Dulearduê  n'est,  malgré 
sa  désinence  germanique,  qu'un  aug- 
mentatif de  duleis  (doux);  2o  dér. 
de  Touche. 

Touche.  Petit  bois  de  haute  fu- 
taie (oil). 


Ton  465 

Touchebœuf.  Pique-bœuf  (oil). 

Touchet.  Dér.  de  Touche. 

Tooohevleux.  Vieux  bois.  Voy. 
Touche, 

Toudouze.  Je  rencontre  dans 
les  annuaires  les  noms  Doux,  Dousse, 
Doussan,  et  Douzan,  Audoux  et  Aw 
douze.  £n  voilà  assez  pour  me  dé- 
montrer par  l'analogie  que  Tou- 
doute  est  une  forme  do  Toudoux, 
sobriquet  d'homme  particulièrement 
affable ,  bienveillant  (tout-doux). 
Nous  venons  de  voiries  noms  simi- 
laires de  Toubeau,  Toubin,  Toubon. 

Touilleaa,  Tooillier,  Tooil- 
lon.  Dér.  de  Touiller  :  salir,  crotter 
(oil).  On  disait  Touillon  pour  vieil 
habit,  personne  de  mise  très-négligée 
(oil).  TouilUer  peut  être  une  forme 
de  Toulier,  et  Touilleau  peut  ôtre 
une  forme  de  Touliau:  joufflu  (oc). 

Toulier,  Touiller  .F.de  Tonlaier, 
percepteur  d'impôt  dit  toulieu  qui 
était  prélevé  sur  les  marchandises. 

Toulot,  Toulotte.  Dér.  de  Toul: 
canal,  fossé  (oil). 

Toulouzan,   Toulza,   Toulze. 

Toulousain. 

Toupart.  Dér.  d'Estouper  :  bou- 
cher (oil). 

Toupet.  Le  sens  actuel  est  trôs- 
ancien,  mais  celui  qui  est  peut-être 
plus  vraisemblable  ici  est  iommet, 
qui  se  disait  aussi.  Les  Chroniques 
de  Saint-Denis  parlent  d'une  cité 
c  qui  siet  sur  le  toupet  d'une  haulte 
moutoigne  *. 

Toupillier.  Dér.  de  Toupiller: 
aller  et  venir  sans  projet  (oil). 

Tourangin.  Tourangeau. 


80. 


466 


Ton 


Ton 


Toorasse.  Grosse  tour.  On  dit  j 
encore    tourelle    ponr    petite    tour 
(Centre). 

Tourel,  Touren,  Touret,  Toa- 
rillon,  Tourin,  Tourot.  Abr.  de 
Paitourel,  Pastourot,  etc.  (pâtre), 
ou  forme  de  Taurel,  Tauret,  Tou- 
rillon, etc.  (taureau,  petit  taureau). 

Tourier.  Q-arde  de  tour  ou  de 
prison  (oilj  ;  2»  dér.  de  Tourer  :  je- 
ter par  terre  en  luttant  (Centre). 

Tourlllou,Toarin.  Voy.  Tourel. 

Toumachon.  Dér.  de  Tourna, 

Toumade.  Refrain,  ritournelle 
{tomada,  oc). 

Tournadour.  Dér.  de  Toumade. 
Surnom  de  chanteur. 

Tournadre.  F.  de  Toumade. 

Tournaire.  M.  s.  q.  Tournier. 

Tournai,  Toumeaux,  Tour- 
ne!. Dér.  de  Toum  :  tour,  petit 
fort  (oil).  Tournel  signifiait  aussi 
étoumeau. 

Tournebœuf ,  Toumebulle. 
Reuverse-bœuf.  Les  Toumebulle  de 
Champagne  portent  d'azur  à  trois 
têtes  de  buffle. 

Tournel.  Voy.  Tournai. 

Toumemine.  Renverse-mine. 

Toumeroche.  Renverse  •  roche. 

Toumeu,  Toumeux.  S'est  dit 
pour  tourneur  en  bois  et  pour  cham- 
pion de  tournois  {tournéeur,  oil).  Au 
xvi«  siècle,  Tourneur  signifiait 
aussi  traducteur,  Toumeux  avait 
enfin  le  même  sens  queTourangeau, 
car  le  sol  tournois  s'appelait  Tour- 
neux  (oil). 


Toiimiaire.Toiimiard.  Totir- 
nier.  Champion  de  tournois  (oc). 

Tournois.  De  Tours  (oil,  oo). 

Touron.  Montagne  à  sommet 
aplati,  ancienne  position  fortifiée 
(Béarn).  Touron  peut  signifier  anssi 
tout  rond,  et  nougat  (oc). 

Tourot.  Voy.  Tourel. 

Tourette.  Petite  tour. 

Tourriè,  Tourrier.  Voy.  Tou- 
rier. 

Tourseiller,  Toursier.  Dér.  de 
Tourser  :  charger  un  fardeau,  em- 
baller (oil). 

Tournier.  Champion  de  tour- 
nois, homme  qui  défie  volontiers 
plusieurs  combattants  en  champ  clos 
(oc). 

Tourte.  Pain  ordinaire,  gâteau 
rond  (oc,  oil),  tourterelle  (oc). 

Tourteau,  Tourtel,  Tourtille. 
Tourtin,  Tourton.Dér.  de  Tourte. 


Tourtourat. 

tourmenté  (oc). 


Tordu,     tortillé. 


Tourville.  N.  d,  1.  normand.  Un 
texte  ancien  cité  par  M.  LeHéricher 
lui  donne  cette  signification  : 

Le  père  de  Turulphus  fut  Torf, 
Dont  en  ce  pays  plusieurs  villes 
Sy  ont  prins  Je  nom  de  Tourville. 

La  forme  latine  de  TourviUe 
(Eure)  est  la  seule  que  je  connaisse. 
C'est  Torvilla,  ce  qui  n'infirme  ni 
ne  confirme  l'hypothèse.  Si  Tour- 
ville  signifiait  réellement  domaine 
de  Torf,  ce  qui  est  possible,  je  ne 
puis  voir  dans  Torf  qu'une  abré- 
viation du  Turulph  précité,  qui  est 
un  vieux  nom  germ.  dérivé  de  Teu- 
derulf  (loup  de  la  nation),  813. 


Ton 

Tooflche.  Petit  bois  (oil). 

Tousè,  Touset.  Tonda,  rasé, 
sans  poil  {toute,  oil). 

Toussaint.  F.  de  Toassain,  nom 
de  saint,  en  latin  Tuisanui.  Biais 
on  a  dû  donner  surtout  ce  nom  aux 
enfants  nés  le  Jour  de  la  Touêsaint, 
comme  on  donnait  ceux  de  Tiphaine, 
d'Ozanne  et  de  Noël  aux  enfants 
nés  les  Jours  de  l'Epiphanie,  des 
Rameaux  et  de  Noôl.  Comme  ces 
noms  de  fôtes  ne  remplissaient  pas 
la  première  condition  du  patronage 
aux  yeux  de  nos  prélats,  ils  ont 
prohibé  cet  usage  depuis  plus  de 
deux  siècles.  TouêsaitU  se  rencon- 
tre surtout  en  Lorraine. 

Toussard,  Toussenel,  Tous- 
set.  Dér.  du  verbe  2'ott«»er(?).  Touê- 
senel  semble  être  plutôt  un  dérivé 
de  Toussaint,  qui  s'écrivait  Totu- 
êain,  et  qui  a  dans  le  Midi  Tous- 
sanet  pour  diminutif,  car  on  y  dit 
Touêtan  et  non  Toussaint. 

Tous  tain.  On  a  vu  dans  ce  nom 
une  forme  de  l'uratein.  11  est  certain 
que  le  village  de  Toutain  ville  (Eure) 
s'appelait  Jadis  TursUni  villa  :  do- 
maine de  Turêtin,  vieux  nom  germ. 
paraissant  dérivé  de  Thun  :  géant. 

Toutain,  Toutin.  F.  de  Tous- 
tain. 

Touvenaint,  Touvenel.  F.  de 

Thouvenel,  Thouveuin. 

Touzain.  F.  de  Touzin. 

Touzan ,  Touzard ,  Touze , 
Toozè,  Touzeau,  Touzelet,  Tou- 
zelin,  Touzellier,  Touzet,  Tou- 
zin. Dér.  de  Touzé  :  tondu,  rasé, 
sans  poil  (oil),  qui  a  fait  Touzeau  : 
Jeune  garçon  imberbe.  De  là  aussi 
l'orge  Touzfille,  ainsi  nommée  parce 
que  son  épi   n'a  point  de  barbe. 


Tra 


467 


Touiê  signifiait  aussi  oit  et  fille 
(oil),  mais  cette  origine  n'est  pas 
aussi  vraisemblable,  de  même  que 
pour  Touzet  :  canard  (oc).  Touzellier 
paraît  être  un  nom  de  tondeur  (bar- 
bier) plutôt  qu'un  nom  d'imberbe. 

Toinme.  Ville  (Angl.). 

Toy.  lo  Extravagance,  f oifttrerie 
(Angl.)  ;  2o  nom  de  saint,  en  latin 
Eutyéhiuê  (fortuné,  grée). 

'  Toyot.  Abr.  de  Toinot.  Ou  ren- 
contre aussi  le  nom  de  Thoyot,  qui 
vient  de  Thoinot.  On  écrivait  autre- 
fois Antoine  ou  Anthoine  indiffé- 
remment. 

Trabuo.  Maladroit  (oc). 

Tracq.  Route,  sentier,  bruit, 
coup  de  flèche  ou  de  lance  (oil,  oc). 

Traeger.  Porte-faix  (Allem.). 

Train.  Outre  le  sens  actuel,  si- 
gnifiait paille,  chaume,  troupe  (oil)  ; 
abr.  de  Gautrain  (Gautier). 

Traissart,  Traizet,  Trazon. 
Trahir  et  trahison  s'écrivaient  sans 
h  (oil),  mais  Trais  (chemin)  et  Trait 
(traité,  dard)  offrent  encore  des  sou- 
ches possibles  (oo). 

Tramblay.  Lieu  planté  de 
trembles. 

Trameson.  Fils  de  Tram,  forme 
flamande  du  nom  de  saint  Tran- 
quillin. 

Tramont.  Derrière  le  mont. 

Trancart,  Tranchand,  Tran- 
chant, Tranchart.  Dér.  de  Tran- 
cher, sens  actnel.  Je  ne  croîs  pas  ce- 
pendant que  trancher  ait  été  pris  au 
flguré,  sauf  pour  le  vent  do  bise. 
Tranchant  s'est  dit  aussi  pour  ^cuyer 
tranchant. 


468 


Tre 


Tranohepin.  Samom  de  gros 
mangeur  on  de  philanthrope.  Lei 
Frangipani  de  Rome  étaient  ainsi 
nommés  parce  qu'ils  distribuaient 
souvent  du  i>ain  aux  paavr«s. 

Tranet.  Craintif  (do  Tranner  : 
trembler),  qui  a  fait  trumneux  : 
tremblant  ''Nord). 

Tranquille.  Peut  être  nom  de 
saint  comme  surnom  d'homme  pai- 
sible. 

* 

Trap,  Trape,  Trapet.  Trapu 
(oc).  Trap  signifiait  aussi  tente,  ba- 
raque. 

Trapier ,  Trappier.  Tendeur 
do  pièges  (oll). 

Trapon.  M.  s.  q.  Trapet. 

Trarieux.  Derrière  le  ruisseau 
(oc). 

Trappe,  lo  p.  de  Trape  ;  2°  piège, 
supercherie  (oil)  ;  3«  de  Trappes 
(Seine-et-Oise). 

Trassard,  Trassart.  Dér.  de 
Trasser  :  tracasser,  suivre  à  la  piste 
(oil). 

Traub,  Traube.  Grappe  de  rai- 
sin. FSrstemann  en  fait  deux  formes 
du  vieux  nom  germ.  Trubo,  qui  pa- 
raît seul  de  son  espèce  et  qui  est 
inexpliqué 

Trebillon.  lo  M.  s.  q.  Trebillot  : 
vif,  actif  (Franche-Comté)  ;  2°  dér. 
de  Treble  :  trompette  (oil). 

Treboul.  Trouble  (oc),  qui  a  fait 
Treboulat  (troublé,  inquiet),  et  Tre- 
boulet  :  JQxxne  homme  turbulent  (oc). 

Treffaut.  Trois  hêtres.  N.  d.  1. 
du  genre  de  Quatrefages.  La  Fran- 
che-Comté a  aussi  Treffay  :  trois 
hêtres. 


Tre 

Tref.  1«  Méchant,  moqueur  [tr^Sa, 
oc)  ;  2o  vigne  ou  pré  en  friche  (oil). 

Tref  el,Tref£el,TFetf  eu.  GroMe 
bûche  de  Noël  {treffau,  treffuél, 
oil).  Voy.  Treffiére. 

Treffier.  1°  Fabricant  de  cottM 
de  maillée  {treffillier,  oil);  2o  très- 
fier. 

Treffiére.  S'il  n'estpas  une  forme 
de  Treffier,  ce  nom  peut  être  nne 
forme  de  trié- fier.  Les  noms  de  Tru- 
hardy,  Treffel  (très-fel,  très-fèlou, 
présentent  des  formations  de  ce 
genre. 

Tréfousse.  Ce  doit  être  Dreyfius 
écrit  selon  la  prononciation  alle- 
mande. 

Trèhouard.  Haiïitant  des  écarts 
de  la  paroisse  (de  Trehou,  pluriel  de 
trefff  qui  signifie  en  breton  annexe, 
écart  de  paroisse). 

Treifous.  M.  s.  q.  Tréfousse. 

Treilhard.  Cep  de  vigne  haut 
monté,  treille  {trelhard,  oc). 

Treillon.  Voy.  Dutray. 

Trelan,  Trelard,  Trelat,  Tre- 
let,  Trelier,  Trellon, .  Trelon, 
Trellu.  Trelan,  Trelon  et  Trellon 
peuvent  équivaloir  à  très-lent,  très- 
long.  Trelier  est  le  nom  du  treilla- 
geur  {trelhier,  oc).  Trelard  est  une 
forme  de  TreViard  :  treille  d'arbre, 
cep  de  vigne  haut  monté  (oc).  TreîtU 
est  la  forme  de  Trelhat,  qui  est  le 
pluriel  de  trelhard  (oc).  Trellu  est 
une  forme  de  TreUi  :  troublé,  pres- 
que noir  (oil),  ou  de  Trelus  :  pleine 
lune  (oc).  De  là  l'expression  de  «  vi- 
sage de  trelus,  rouge  comme  un 
trelus  «,  usitée  dans  le  Midi  pour 
désigner  un  visage  arrondi  et  ronge. 

Trexnant.  Tremblant,  trîMon- 
nant  (oil). 


Tri 


469 


Tremault.  M.  s.  q.  Tremeav. 

Tremblay,  Tremblez,  Trem- 
blois.  Plantatioa  de  trembles. 

Tremeau,  Tremel,  Tremelet. 

1©  M.  8.  q.  Tremol  :  peuplier  (oc)  ;  2° 
dér.  de  Trêmeler  :  friseonuer  (oil), 
qai  a  fait  Tremelere  :  trembleur. 

Tremerel.  l»  Dér.  de  Tremer: 
craindre  ;  2°  jeu  de  dés  (oil). 

Trèmbreux,  Trèmoulet.  M.  s. 
q.  Tremerel. 

Tremiset,  Tremisot.  Dér.  de 
Trémie:  blé  de  trois  mois  (oil). 

Trèmois.  Blé  de  trois  mois  (oil). 

Tremolet,  Tremoulet.Tremu- 
let.  1«  Dér.  de  Tremoul  et  Tremol  : 
peuplier  (oc).  Ou  a  dit  de  uiéme 
Tremblay  :  tremblaie  (Est)  ;  2«  dér. 
de  Trêmeler  :  frissonner  (oil). 

Trenel.  l"  Trépied  de  cuisine 
(oil);  2«>  petite  natte  de  cheveux 
tressés,  cadenette  (oc)  ;  3o  n.  d.  1. 

Tr  épier, Trepreau.  Dér.  de  Tre- 
per  :  gambader,  trépigner  (oil).  Tre- 
preau  peut  signifier  aussi  trois  prés 
(n.  d,  1.). 

Treeoa.  Sautillement,  frétille- 
ment (oc).  Nom  de  danseur. 

Trecrtoar.  lo  Adresse,  finesse;  2° 
trois  tours  (n.  d.  l.). 

Trestoumel.  l»  Dér.  de  Très- 
tourner:  u3er  de  finesse  (oil)  ;  2o  trois 
tours  (n.  d.  1.). 

Tresraox.  Trois  vallées. 


Trèfle,  lo  Banlieue  (trev,  bre- 
ton); 2<>  de  Trêves  (Allem.). 

Trezlo.  Nom  breton.  le  signifie 
petit.  Très  se  dit  pour  treuz  ou  treat, 
qui  a  trois  sens  :  chemin  de  traverse, 
sable,  chiendent.  Le  premier  semble 
probable. 

Triadoo.  Endroit  où  les  vllla- 
geoia  trient  les  bestiaux  gardés  en 
commun  (oc). 

Triant,  Triard,  Triât,  Triaux. 

Dér.  abr.  de  Tbiri. 

Tribert.  Perturbateur  (oil). 

Tribian,  Tribié.  Dér.  de  Tri- 
bler  :  piler,  broyer  (oil). 

Tribolet.  P.  de  Triboulet. 

Trlbou.  Trouble,  effroi,  tour- 
ment  {tribouil,  oil). 

Tribouillet,  Triboulard,  Tri- 
boulet,  Triboullois.  Dér.  des  ver- 
bes Tribouiller,  Tribouler  :  vexer, 
troubler.  En  Champagne,  on  dit  en- 
core tribouiller  pour  agiter.  Dana 
le  Midi,  un  jeune  turbulent  est  un 
treboulet.  Triboul^tt  s'est  dit  aussi 
pour  homme  gros  et  court. 

Tribout.  M.  s.  q.  Tribou. 

Tricard,  Trioas,  Tricaud,  Tri- 
cault.  Dér.  de  Trie  :  intrigue,  as- 
tuce, dissimulation  (oc),  d'où  les 
mots  trikeur  (trompeur),  trigaud 
(brouillon). 

Trichard,  Triohasson,  Tri- 
Cbet,  Triohon.  1«>  Dér.  de  Tricher: 
ruser,  tromper,  intriguer  (oil)  ;  2« 
dér.  de  Trisehe  :  friche  (oil). 

Tricoche,Trlcolet,Triconnet. 
M.  8.  q.  TricAud. 


470 


Trt 


Tlioomot.  Une  famUle  com- 
toise de  ce  nom  porte  d*«sar  à  troia 
eon  de  cluuMe  d'or. 

Tricot.  Bâton  groê  et  court,  Jeu 
de  paome  \,oc,  oil). 

TriooteL  Dér.  de  Tricot. 

Triotin.  Dér.  de  Triqnet. 

Tridant,  Tridon.  Tridot.  Trl- 
doire  éud(  une  forme  de  Théodore, 
mais  je  n'oseraia  aflirmer  qvL*il  B*a- 
gitae  ici  de  dérivés  du  même  nom. 
De  même  ponr  tridor  qni  vonUiit 
dire  ptrfide  {traditore^.'  Je  vemis 
plntôt  dans  Tridon  une  forme  du 
Tieux  nom  germ.  Trud<m  (joy.  TrU- 
hcrt,  Triger\  si  Tridant  et  Tridot 
n'étaient  là  pour  réclamer  une  sou- 
che commune. 

Trié.  Sevré  (Centre).  Dér.  de  Tri  : 
trois  (cil). 

Triebert.  F.  du  vieux  nom  germ. 
Trudbert  (ami-renommé),  797.  Voy. 
Tridon,  Triger. 

Trigand,  Trigant,  Trigasson. 

N.  8.  q.  Trigaud. 

Trigaud.  Tricheur  (Centre\  La 
langue  d'oi  l  a  trigaudour  :  brouillon. 

Triger.  F.  du  vieux  germ.  Tru- 
ger  (ami-dispos),  961. 

Trigoulet.  Jeune  élégant  (oc). 

Trilhe.  Treille,  berceau  de  vigne 
treilha,  oc). 

Trille.  Treille,  maigre,  sec  (oil). 

Trilleau,    Trillet.      Dér.     de 

Trille. 

Trimbalet.  M.  s.  q.  Triboulet. 


Tri 

Trimoulet.  F.  de  Tremonlet. 

Trln.  l»  Triple,  bruit,  tapage  (oc); 
8o  abr.  de  Oautrin. 

Trinité.  Né  le  jour  de  la  Trinité. 

Trinquand,  Trinquard,  Trin- 
quasse,  Trinquet,    Trinqoier. 

Dér.  de  Trin^uer^sens  actuel).Bxcep., 
T^rinquard  a  signiflé  navire,  et  THn- 
çuet,  mât. 

Trinquet.  Jeu  de  dés  (oil). 

Triollet.  !<>  Dér.  de  Triol  :  pres- 
soir (oc)  ;  2»  trèfle  (Centre,  Sad); 
9»  pièce  de  vers  ;  4fi  dér.  de  TriolUr: 
aller,  venir,  flâner. 

Trion.  Trèfle  (oc). 

Trioulier,  Trioullier.  Flânetr. 
Dér.  de  Triollet. 

Tripard,  Tripe,  Tripet,  Tri- 
pier, Tripon,  Tripot,  l*»  Dér.  de 
Tripe  :  mou,  paresseux  (oil)  ;  2»  dér. 
de  Triper  :  trépigner,  fouler  (oil). 
ïlxceptiou. ,  Tripe  a  pu  être  une 
forme  flamande  du  nom  de  saint 
Triphon  (Trip.). 

Trippet,  Trippier.  Voy.  par 
Trip. 

Triquart,    Triquef,    Triquet. 

Trique  a  signifié  port,  rade  (oil), 
mais  il  est  possible  aussi  que  pour 
Triquart  surtout  nous  ayons  affaire 
ici  à  des  dérivés  de  Trie  (astuce,  in- 
trigue), qui  a  fait  Trikeur  :  trom- 
peur. Triquet  signifiait  aussi  jeu  de 
dé«. 

Trit.  lo  Utrecht  (oil)  ;  2o  broyé 

(oc). 

Trivier.  Carrefour  {triviaire, 
oil). 


Tpo 

Troadeo.  Qui  a  de  grandi  pieds 
(Bret.). 

Trobat.  Tronbadoar  (Midi). 

Trobriant.  Vallée  de  Briant 
(Bret.). 

Troocniet.  Abr.  de  Petroqaet 
(Pierre). 

Trodooz.  Trop  doux. 

Trochard,  Troohe,  Troohel, 
Trochon.  Trochot,  Trochu.  An 
Nord  et  à  l'Est,  Troche  et  Trochet 
signifiaient  troupe,  branche  chargée, 
faisceau  (oil).  Mais  Troche  ferait 
plutôt  une  abrév.  de  Ptéroche,  qui 
dérive  de  Petre  (Pierre),  comme 
Trochard,  Trochel,  Trochon,  etc., 
dérivent  de  Troche.  Trochu  peut 
venir  du  breton  troch*uz  :  coupant, 
trancliant.  A  l'Est,  il  veut  dire  vi- 
goureux en  parlant  des  plantes. 

Trognon.  Tronc  d'arbre  (oil). 

Trohel.  Pressoir  {truelh,  oc). 

Troin.  F.  de  Trouin. 

Troisgros.  Surnom  du  genre  de 
celui  de  Quatresous.  Le  gros  était 
une  monnaie  valant  deux  sous  six 
deniers. 

Troisrieux,  Troisvaox.  Trois 
ruisseaux,  trois  vallées. 

TroUard,  TroUat,  TroUè, 
Troller,  Trolley,  TroUier.  On 
fait  dériver  une  partie  de  ces  noms 
de  Troil  :  pressoir  (oc),  et  il  est  fort 
possible  qu'ils  aient  été  portés  par 
des  presseurs  d'huile,  comme  dit 
M.  de  Coston.  Mais  il  faut  aussi 
faire  la  part  du  verbe  Troller  ;  aller 
cà  et  là  par  désœuvrement  (oil), 
c'est-à-dire  fiftaer.  Troller  se  dit  en- 
core dans  l'Est  en  se  prononçant 
Troiller, 


Tpo 


471 


Trombert.  Le  nom  de  saint 
Tron  se  disant  en  latin  Trudo,  Trom- 
bert peut  être  considéré  comme  une 
forme  du  vieux  nom  germ.  Trudbert 
(ami-renommé),  viii*  siècle. 

Tromelin.  Vallée  {Tro)  du  mou- 
lin (melin),  Bret. 

Tron.  lo  Nom  de  saint,  en  latin 
Trudo.  Du  vieux  nom  germ.  Trud  : 
ami;  2»  terrible,  tonnerre,  diable 
(oc). 

Tronchaud,  Tronche,  Tron- 
chet,  Tronchon.  Tronche  et  Tron- 
ehet  signifient  trône  d^arbre,  gros 
billot  ;  et  c'est  probablement  le  sens 
d'un  assez  grand  nombre  de  noms  de 
lieux  de  la  Bretagne  jusqu'au  Dau- 
phiné.  DansleBerri,  une  tronce  est 
un  pied  de  chêne,  et  le  nom  de  lieu 
Tronçay  ne  désigne  que  les  boit  de 
chêne*  de  haute  futaie,  ce  que  con- 
firme et  précise  notre  hypothèse. 

Troncquois,  Tronquet,  Tron- 
quier,  Tronquois ,  Tronquoy . 
Dér.  de  Tronche  (Norm.,  Nord). 
Voy.  ci-dessus.  Une  exception  est  à 
faire  pour  Tronquet,  nom  de  saint, 
en  latin  Torquatua  :  qui  porte 
collier. 

Tronsin,  Tronson.  !<>  M.  s.  q. 

Tronchon  ;  2o  dér.  de  Trôna  :  gros- 
sier (oc). 

Troost.  P.  de  Trost. 

Tropbriand.  P.  de  Trobrian. 

Tropè,  Tropel.  Troupeau  (oc, 
oil). 

Tross.  Gros  bagages  (Allem.). 
Trost.  Consolation  (Allem.). 

Trostain,  Tro  ter,  Trotier, 
Trotignon,  Trotin.  Excepté  Tro- 
ter,  qui  veut  dire  courtier  (oc),  tous 


in 


Tro 


eea  ■amom«  indiquaient  des  nuur- 
cbeors  par  goût  on  par  métier,  cou- 
reortoa  messagers. 

Filha  troatiera  et  fenestrîera 
Ratameot  t>oaeaa  menagiera. 
I  Fille  qui  se  montre  dans  la  me 
et  à  la  fenêtre  est  rarement  bonne 
ménagère  »,  dit  un  proverbe  proven- 
ç  il.  Trotain,  Trotin  peuvent  cepen- 
dant être  des  formes  du  nom  de  saint 
Trotteins,  en  latin  Droetoveuê. 

Trotreau,    Trotrot.    Trotry. 
Dér.  de  Troter  et  Trottier. 

Trotter.  Courtier  {troter,  oc). 

Trottier.  Messager  (oil). 

Troobat.    Trouvé    (oc).    C'est 
aussi  un  n.  d.  1. 

Trouchou.  Abr.  de  Trou  de  chou, 
surnom  d'enfant  fort  petit  (Centre). 

Troude.  F.  du  vieux  nom  germ. 
Trud  (ami). 

Troué.  F.  de  Trouvé  (oil). 

TrouUlard.Trouilland.Trouil- 
let,  TrouiUié,  Trouillier.Trouil- 
lon,  Trouillot,  Troulet,  Trou- 
lier,  TrouUet.  !<>  Dér.  de  Trouiller 
(salir),  qui  a  fait  Trouille  (souillé), 
Centre  ;  2°  m.  s.  q.Trollard,  TroUier. 
Selon  M.  de  Coston,  Trouillier  et 
Troulier  voudraient  dire  presaeure 
d'huile.  On  appelait  aussi  trouille 
uue  sorte  de  ûiet  de  pêche. 

Trouin.  F.  du  vieux  nom  germ. 
Truotwin  (ami-compagnon). 

Troupel.  Troupeau  (oc). 
Trouslard.  F.  de  Trousselard. 

Troussar  fc,  Troussau.Trousse, 
Txousseau,  Trpussel.  Troussart 


dérive  du  verbe  Trou$aer  qui  signi. 
fiait  charger  et  an  figuré  reprodiir 
(oil).  Trousser  une  dame  du  xv«  siè- 
cle, c'était  la  gourmander,  et  non 
ce  qu'on  supposerait  aujourd'hui. 
TrQU4sauet  Trousseau  valent  Tron>> 
sel.  TrotM^e  a  voulu  dire  haut  4e 
ehausaeSf  carquois  d*areher  (oil). 
Troussel  a  voulu  dire  vcUise,  paqaet 
(oc). 

Trousselard ,  ^rousseUçr, 
Troussillier,  Trousselot.  Dér. 
de  Troussel  ou  de  Trousselar  :  rou- 
ler, empaqueter  (oc).  Trousseiari 
peut  vouloir  dire  qui  charge  le  lard, 
qui  le  met  en  morceaox  (oc). 

Troussier.  Dér.  de  Trousse  ou 
de  Trousser  :  charger  un  cheval,  uns 
valise  (oil),  Attacher,  dépecer  (oc). 

Troosson,  Troassot,  Troussa. 
Dér.  de  Trousse.  Lte  grand  nombre 
de  ces  dérivés  me  ferait  suppo- 
ser un  autre  radical  dans  Petrw 
(Pierre),  qui  existe  conune  nom. 
Trocquet  m'a  semblé  déjà  du  même 
genre. 

Trouvé,    Trouvin,    Trouvot. 

Du  premier  dérivent  les  deux  autres. 
Il  rappela  probablement  certaines 
eonditions  d'origine.  Chaque  siècle 
eut  ses  d'Alembert. 

Trubert.  !<>  F.  du  vieux  nom 
germ.  Trudbert  (ami-renommé),  qui 
est  un  nom  de  saint,  viii*  siècle; 
2o  débauché  (oil). 

True.  Colline  (oc). 

Trucliard,Truohe,  Truoheaa, 
Truohet,  Truchon,  Truchot, 
Truohy.  l^Dér  de  Trucher  (voy. 
ce  mot  dans  le  Dictionnaire  de  Ro- 
quefort) j  2'>  dér.  de  Petre  (Pierre), 
qui  a  fait  Perruche  et  Perruchot. 


Trudaine. 

gance  (oil). 


j^qaerie,    extrava- 


à 


Tradeau ,  Trodel  »  Trtidin, 
Trudon.  Trudon  est  la  forme  da 
vieux  nom  germ.  latinisé  Trudo 
(ami).  Les  trois  autres  doivent-ils 
se  rapprocher  de  Trudo  ou  de  Trut 
(▼oy.  TnUat)  [?].  Il  convient  d'at- 
tendre des  textes  pour  en  décider. 

Truelle.  !<>  Dans  16  sens  connu, 
a  pu  être  nom  de  maçon  )  8»  malice 
(oc). 

Trofant,  Trufauz,  Tmfemue, 
Truffant,  Truffât,  Truffaut, 
Tmife,  Truffier,  Truffin,  Truf- 

fM.  Truffe,  c'est  «  moquerie,  ruse, 
conte  en  l'air,  tromperie  •  (oil,  oc); 
c'est  aussi  i  bombance,  régal  *  (oil). 
lies  antres  noms  dérivent  tous  de 
oelui-là,  et  le  sens  de  moquerie  doit 
remporter  sur  les  autres,  car  dans 
le  Midi,  on  dit  encore  trufan,  tru- 
fMre ,  tmfaudier  pour  moqueur. 
Truffât  y  veut  dire  raillé. 

Tmilhet.  Bressoir  (iruilhy  oc). 

Truillet,  Truillot.  !<>  M.  s.  q. 

Tmilhet  ;  2©  m.  s.  q.  Trulliet, 
Trouillot. 

TruUn,  Trulliet.  Dér.  de 
TnUle  :  ruse,  finesse,  plaisanterie 
(oil). 

Trumeau,  Trumelet,  Tmxnet. 

Eu  langue  d'oil.  Trumeaux,  Trumel 
étaient  cuisses  et  jambe  ;  un  tru- 
meleur  était  un  luxurieux  ;  mais  en 
langrue  d'oc,  Trum  (tonnerre,  obs- 
car,  sombre),  qui  a  fait  Trumaut 
(homme  dangereux,  mauvaise  hu- 
meur), est  encore  une  souche  pos- 
sible. 

Trumper.    Trompette  (Allem.). 

Trupel,  Trupin.  Tmpel  peut 
avoir  fait  Trupelu  :en}oné  (oil).  Tru- 
pin peut  être  une  forme  de  Turpin. 


Tarn 


473 


Truquet.     Tertre,     monticule 

(oil). 

Trutat,  Trutey,  Trutiè,  Tru- 
tln.  1«  Voy.  Trut  et  Trutin  (Diction- 
naire de  Roquefort,  tome  8,  page 
667);  ao  dér.  de  Trut  :  coup,  ba- 
lance (oc). 

Truy.  1®  Carrefour  (oil);  2o  f. 
flamande  des  noms  de  saints  Tron 
et  Gertrnde. 

Tuane,  Tulasne.  Tue-âne.  Nom 
d'ftnier. 

Tuajrre.  Tueur  de  porcs  (oc). 

Tubeux.  M.  s.  q.  Thubeuf. 

Tucker.  lo  Dér.  de  Tuek:  malice 

(Allem.);  2o  chemisette  (AngL). 

Tuffain,  Tuff  au.  Tuf  fier.  Tuf  • 
fin.  !•»  F.  de  Truffant,  Trufl^er, 
Truffin  ;  2°  dér.  de  Tuffe  :  pierre, 
houppe,  soldat  (oil).  Tuffier  signi- 
fiait carrière  de  tuf  (oil). 

Tuffray.  F.  du  vieux  nom  germ. 
Teufred  (pacifique  de  la  nation). 

Tugaut,  Tugault,  Tugot.  !<>  F. 
du  vieux  nom  germ.  Teut§aud  (bon 
de  la  nation),  ix*  siècle;  2»  tue-coq 
(oil). 

Tulard.  lo  Tue-lard,  mange-lard. 
On  appelait  de  même  Tulpin  un 
grand  mangeur  de  pain  ;  2o  dér.  de 
Tûle  :  étourdi  (oil). 

Tulasne,  Tuleu.  Tue-l'âne,  tue- 
loup  (oil): 

Tuilier,  Tulliez.  !<>  Tuilier  (?)  ; 
2o  dér.  de  Tule  :  étourdi  (oil). 

Tulpin.  Voy.  Tulard. 

Tvaoûhent.  Renverse-bœuf  (oil. 


474 


rwtédaBila 


1*   Tombereav,   mar 
cUm  de  gvorre  (oU);  1*  êèr.  à»  2V 


eolllme 


Tamin.  Dér.  d« 


(•il). 


(OU). 


TufifgnOÊt.  Dér.  de 


T«piB. 


Tapin.  1«  Pot  de  teire  (oil);  S»  f. 
de  Tue-pain.  Yoy.  Tmimri. 

Tapiiitor.  Potier  de  terre  (oil). 

Taqppin.  F.  de  Tnpin. 

Tuqoat.  Hiboii,  petit^dae  (oe). 

».  Dér.  de    Tur  :  tour, 


Tarbat.    Troublant, 


Tore  (oil). 

Turban, 

troublé  (oc). 


Turbiau.  TarbUn.  Turibot, 
Turbour.  Dér.  de  Turher  :  trou- 
bler (oil).  Turhiau  et  Tmrbot  pen- 
Tent  aossi  déaigner  le  poiason  de  ce 
nom. 


Tnr 

Boenille  (Danph.). 
Tuigot:  IC  ■.  q.  Tvrgand. 


Torcand,  Torcas,  Torck, 
Turoq.  F.  et  dér.  de  Tore.  Turcan 
▼eut  dire  atusi  brebU  aUriU  (oc). 

Turelle.  Tourelle  (oil). 

Turet.  lâlération  (oil). 

Turgan.  Goujon  (oc). 

Tnrgand,  Torgard,  Turgis.  !<> 

Vieux  noms  germ.  dér.  de  Thun  : 
géant(?).Je  ne  trouve  cependant  dans 
FSrstemann  qu*nn  Turgi*  daté  de 
1057  i  2o  f.  de  Turcand,  Turcard  (?). 


lo  Nom  de  ville  ;  8»  nom 
de  nint,  en  latin  Taurtnui  (tu- 
reaa)  ;  9*  abr.  de  Matburin. 

Tartan,  Tnrtat,  Turltar,  ToT' 
lin,  Tortot,  Torlotte,  Torture. 
!«  Dér.  de  Tarel  :  tourelle  (oil).  On 
appelait  XWelure  un  ouvrage  forti- 
fié flanqué  de  tourelles.  De  là,  le 
nom  de  Tureluream,  donné  dani  le 
xrv*  siècle  aux  soldats  de  gamiflon, 
qui  a  dû  fidre  notre  moderne  Tour- 
lowtm,  nom  d'aspect  si  étrange  an 
premier  abord  ;  Si»  dér.  abr.  de  Par 
turle,  qui  est  une  forme  dePa<iir«l  : 
beiger  (oil).  lie  nom  de  Siura  peat 
venir  ainsi  de  Poalourel  (berger). 

Tomkeaa.  Tunnel.  F.  de  Tre* 
meau,  TmmeL 

Tnmor.  Tourneur  (AngL). 

Tarot.  F.  de  Tnrani  :  eolUne 
(oil). 

Torpin.  Vieux  nom  germ.  8a 
forme  ancienne  est  Turping,  que 
FSrstemann  relève  dès  537.  Sasigni- 
floation^quMl  ne  donne  point,  doit 
se  rapprocher  de  celui  de  Tkun: 
géant.  C'était  aussi  un  soldat  (oil), 
comme  le  prouvent  ces  vers  : 

Et  mande  partout  sodoiers, 
Torpins,  archers,  «rbaletiers. 

Tar(iaaiB,Tarqaand,Tar(iael, 
Torqaet,  Torqaetil,  Tarqaety. 
Tarqain,  Torqaois.  Tous  ces  dé- 
rivés de  Turc  annoncent-ils  une 
origine  orientale?  Ils  ont  pu  Je  crois, 
être  aussi  les  surnoms  de  gens  à 
peau  basanée,  comme  Maurand,lian- 
rin,  Mauret.  On  a  vu  dans  Turqn^ 
un  nom  Scandinave,  mais  PerrodU, 
qui  vient  de  Perrot,  n'en  est  pas  plof 


Umb 

■candinave  pour  cela.  D'après  la 
tradition  normande,  Turquetil  est 
eependant  le  frère  du  chef  Thiroulf, 
et  le  nom  de  lien  Turqutville  con- 
court à  pouvoir  faire  présumer  ici 
un  dérivé  du  vieux  nom  ^^rm.  Turie 
(géant-puissant). 

Tatln.  M.  s.  q.  Tutet  :  sentinelle, 
■unreillant  (oc). 


Usé 


475 


Twmche,  Tuv6e.  Tue -vache, 
tue-veau  (viel,  oil). 

Tuyot.  lo  Dér.  de  Tuy  :  cyprès, 
if  (oc)  ;  2o  m.  s.  q.  TuioUê  :  tilleul 
(Centre). 

Tnzet.  F.  de  Touzet. 


u 


Ubélè.  Dér.  d*Ubel  :  méchant 
(Allem.),  ou  forme  flamande  du  nom 
de  saint  Uhalduê  (Uble).  Yoy.  Eu- 
bauld, 

Uberti.  Hubert  (Ital.). 

TJoliard.  Dér.  d'Ueher  :  crier, 
appeler,  se  percher,  gardien  de 
porte  (oil). 

Uohet.  Haut,  élevé  (oil). 

Udry.  M.  s.  q.  Uldry. 

TJge.  Hugo  (flam.). 

Uginet.  Dér.  de  Huguin. 

Xndry.  F.  du  vieux  nom  germ. 
Uldanie,  qui  a  été  un  nom  de  saint. 
Cest  une  abr.  de  VuldaHe  (gloire- 
riche). 

UUmann,  Ulmann,  Ulmer, 
Ulrich.  Abr.  des  vieux  noms  germ. 
Udalmann,  Udalnuir,  Udalric  (udal  : 
patrie;  mann:  homme  ;inar.*  illus- 
tre ;  rie  :  riche,  puissante  Ulrich  fi- 
gure au  Martyrologe,  et  sa  forme 
latine  est  Udalrietu, 

Ulry.  F.  d'Ulrich. 

Umberiet ,    Umbrain.    Dér. 


d^Umhrier:  couvrir,  cacher  (oil).  Bn 
langue  d*oc,  Umbriu  vent  dire  ombro' 
geux. 

Unal.  F.  de  Hunald.  Yoy.  Eu- 
naud. 

Underberg.  Au  pied  du  mont 
(Allem.). 

Unger.  F.  du  vieux  nom  germ 
Eunger  (896).  De  Eun  :  géant. 

Untersteller.  Oontre-mattre  [?] 
(Allem.). 

Untertiian.  Soumis  (Allem.). 

Unverzagt.  Intrépide  (Allem.). 

Urbain.  Nom  de  saint,  en  latin 
Urbantu  :  poli,  citadin. 

Urion.  Dér.  de  Ure:  bœuf  sauvage 
ou  d'ZJrsau:  sauvage,  farouche  (oil). 

Ursel,  Ursin.  Dér.  d*Ura:  ours 
(oil).  Urtin  est  aussi  un  nom  de  saint 
(même  sens). 

Ursule.  Nom  de  sainte  (petite 
ourse,  latin),  cavale  (haut  allem.). 

Usèbe.  F.  d'Eusèbe. 


476 


Tae 


TTaquln.  Abr.  de  Hasqnin(fll8  de 
HoM,  flain.). 

Usse.  F.  de  Uusse. 

UaseL  Petite  porte.  La  £amUle 
Uasel,  du  comté  de  La  Marche,  por- 
tait d'azar  à  une  porte  d'or. 


Vag 

Utasse.  F.  A*tTiêta89e:  Eustache 
(OU). 

tJUnet.  t>ér.  de  Hatin. 
tTkaxme.-  M.  s.  q.  Osanne. 


Vaast.  Nom  de  saint,  en  latin 
Vedcutus.  Semble  un  vieux  nom 
germ.  (  Veid  :  chasser;  Ast:  lanee); 
mais  Fdrstemann  n'en  cite  pas  un 
seul  exemple,  ce  qui  rend  le  cas 
bien  douteux. 

Vabre.  !<>  Ravine,  ruisseau  (oil); 
2»  f.  de  Fabre  (oc). 

Vacassin,  Vacassy.  Dér.   de 

Vaceaa  :  vaches  (oc).  Surnom  de 
vacher  ou  de  ferme.  V.  Voeherette. 

Vacca.  lo  Vache,  raie,  poisson 
(oc);  2o  boiteux  {vaca.  Comté)}  3° 
en  friche  {vaca,  Norm.). 

Vachat,  Vachô.  Vacher. 

Vacheresse.  1»  Dér.  de  Vachère  : 
petite  ferme  (oil);  2»  n.  d.  1.,  en  la- 
tin Valchericiacum  :  domaine  de  Gau- 
chery. 

Vacheron,  Vacherot.  Vacher. 

Vachette.  Génisse  (oil). 

Vaohey ,  Vachez,  Vaohier.  Va- 
cher. 

Vachon.  Veau,  troupeau  de  va- 
ches (oc).  Les  Vachon  du  Dauphiné 
ont  une  vache  dans  leurs  armes. 

Vachter.  Veilleur  de  nuit  (Ali.). 


Vaconsin,  Vacossin.  Dér.  de 
Vachon,  comme  Vacassin  l'est  de 
Vaccas. 

Vacc[aemoulin.  Moulin  des  va- 
ches (Nord),  moulin  abandonné  (oil). 

Vacc[aerel.  Dér.  de  Vacqoier. 

Vacqaerie.  Petite  ferme  (oil). 

Vaoiïuier.  Vacher  (Picardie). 

VadbolB.  F.  de  Gatbois. 

Vadel,  Vadin,  Vadon,  Vaddt. 

F.  de  Gadel,  Gadin,  Gadon,  Gadot. 

Vaez.  En  Hollande,     Vaes   est 
l'abréviation  de  Gervais,  Vaast  et 

Servais. 

Vafflard,  Vaflard.  Grand  cou- 
teau, poignard  {vafolard,  oc). 

Vagner.  Charron  (Allem.)- 

Vagney.  F.  de  Gagnier  (cultiva- 
teur). Ces  variantes  en  ey  se  rencon- 
trent dans  la  Franche-Comté,  où  la 
prononciation  traîne  sur  la  fin  da 
mot.  Peut  être  aussi  originaire  de 
Vagaey  (Vosges).  Pour  rendre  hom- 
mage à  son  nom,  Vagnière,  le  se- 
crétaire de  Voltaire,  avait  une  herse 
et  des  épis  de  blé  gravés  sur  son  ca- 
chet. 


Val 

Vaguez,  Vagnoau  Cultivateur. 
Voy.  Vagney. 

Vail.  Vaile.  F.  de  Weil  ou  de 
Bayle. 

VaUlandet.  Dér.  de  Vaillant. 

Vaillant.  Vigilant,  actif  (oil). 

Vailleur.  VallUer,  VallUot. 
Dér.  de  Vailler  :  Burveiller,  prendre 
soin  (oil). 

Vainc,  Vaincque,  Vainque^  F. 

de  Vinck  :  pinson  (flam.). 

Vairel,Valret,Vairez,  Vairon. 

lo  Bariolé,  barré,  de  couleur  chan- 
geante, fourré  de  vair.  Vairon  vou- 
lait dire  aussi  loup-garou,  enragé  et 
peHt  poisson.  Un  chevalier  du  xine 
siècle  était  nommé  Peschevairon, 
(Inv.  des  Arch.  nat.)j  2»  exception., 
dér.  de  Vaire  :  rocaille  (Dauph.). 

Vaissade  ,  Vaisse ,  Vaissie, 
Vaissière.  Vaisse  est  la  vigne  sau- 
vage {vayssa,  oc),  le  coudrier  (Rouer- 
gne).  Les  autres  en  dérivent  à  moins 
que  ce  ne  soit  des  formes  de  Baisse 
et  Baissière. 

Vait.  Garde  de  ville  (oil). 

Val.  Voy.  Duval, 

Valade.  Vallée,  descente  (oc). 

Valadier.  Creuseur  de  fossés 
(oc). 

Valadin,  Valadon.  Petit  fossé 
(oc). 

Valançon.  De  Valence  (?). 

Valant.  F.  de  Valentin  (oil). 

Valat.  Vallée,  fosse,  ravine,  nda- 
seau  (oc). 


Vul 

Valaod.  Vallée  (o«). 


477 


Valdenaire,  Valdenè.   F.  de 

Waidner. 

Valdan,  Valdin.  Vieux  noms 
germ.  dér.  de  Val  :  régner. 

Valdsmpierre,  Valdor,  Vale- 
deau,Valembert.ValSaint-Pierre, 

val  d'or  (fertile),  val  marécageux, 
val  d'Ambert. 

Valen.  Vaillant,  estimé  (oc). 

Valençay.  Sa  forme  latine  est 
probablement  Valentiacwn  :  do- 
maine de  Valons.  N.  d.  1. 

Valons.  Nom  de  saint  (qui  a  de 
la  valeur,  qui  se  porte  bien,  latin). 

Valent.  Estimé,  vaillant  (oc). 

Valentin.  !<>  Nom  de  saint.  Dér. 
de  Valeos }  2*^  futur  époux  (oil,  Bst). 

Valère,     Valerio,    Valèrius. 

Nom  de  saint,  en  latin   Valèrius: 
bien  portant. 

Valéry.  Nom  de  saint,  en  latin 
ValariaiSf  forme  du  vieux  nom 
germ.  Valerich  (voyageur-riche). 

Valès.  F.  de  Valet  (oil). 

Valet.  Voy.  Vallei. 

Valette.  Petite  vallée  (oc). 

Valfons.  Val  de  la  source. 

Valframbert.  Val  de  Frambert 
(framée  -  renommée) ,  vieux  nom 
germ. 

Valfrey,  Valfroy.  Nom  de 
saint,  en  latin  Val/rUitUf  du  vieux 
nom  germ.  Walfrid  (voyagenr-paci* 
fique).  La  forme  Fal/ret/^  correspond 


478 


Val 


à  U  forme  Walfired,  même  tent. 
Daiu  U  dioeèse  de  Beyenx,  eit  un 
■alnt  YtMtroj  dont  U  fonae  latine 
eet  BaUofriduê  (de  ^ald  :  hardi). 

Valgtln.  F.  dn  rieox  nom  germ. 
Walgrim  (▼oyagear-cmel). 

Valin.  F.  dn  vlenz  nom  genn. 
Wahlin  (voyageor). 

Valk.  F.  de  Fallu  :ÙMeon  (Al- 
lem.)< 

Valkenaer.  Fauconnier  (flam.). 

Vallade,  Valladean,  Valla- 
dier,  Valladon.  Y07.  par  Val, 

Vallanoa,  Vallansot.  Valenee, 
de  Valence. 

Vallantln,  Vallat,  Valland, 
Vallant.  Yoy.  par  Val. 

Vallerand,  Vallerant.  F.  du 

▼ienx  nom  germ.  WaUran  (voya- 
geor-robnite). 

Vallereaa,  Vallereaa.  Dér.  de 

Vallier. 

Vallery.  M.  s.  q.  Valéry. 

VaUès.  F.  de  Valet  (oil). 

Vallet.  Avant  le  xiy«  siècle,  le 
yalet  n'était  pas  un  domestique, 
c'était  un  Jeune  homme  qui  n'avait 
encore  conquis  aucun  grade,  un 
apprenti.  BeauvaUet  se  disait  d'un 
garçon  de  belle  venue,  comme  dans 
ce  passage  d'un  vieux  conte  fran- 
çais : 

Encore  n'avait  la  mère  aon  fils  reeonnea. 
Car  biau  varlel  eitoit  et  fort  et  parcrea 
(grandi). 

Nos  valets  de  cartes  ont  seuls  con- 
servé cet  air  de  gentilhommerie 
disparue.  —  Oomme  étymologie,  le 


Val 

▼alet  on  9iuUi  n'eet  antre  ehois 
qu'un  petit  vassal  on  voêêeUt, 
homme  libre  reconnaisaant  nn  iii« 
serain.  ValUion  signifiait  Jeune  car- 
çon.  C'est  ansi  qu'un  de  nos  vieux 
poStes  a  dit,  en  parlant  des  tronpei 
folâtres  qui  vont  an  bois  chercher 
la  violette  : 

Toates  herbes,  tontes  florettes, 
Que  Twlelons  et  pœeletles 
Tont  an  printemps  au  l»ois  eodlUr, 

Vallette.  Petite  vaUée  (oc). 

Valley.  F.  de  Vallier.  Le  nom 
de  lieu  DampvaUey(Franche-CoiDté) 
équivaut  i  Saint-Vallier. 

Vallès.  F.  de  Vallet. 

Vallier.  Nom  de  saint,  en  latin 
Valeriiu,  ce  qui  en  fait  une  forme 
de  Valôre.  Dans  le  Maçonnais,  il 
paraît  que  Vallier  correspond  à  U 
forme  latine  Veratnu,  ce  qui  en  fe- 
rait alors  une  forme  de  Vrain.  Mais 
on  s'explique  mal  que  FerantM  ait 
pu  faire  VaUier. 

Vallin.  Petit  val  (?).  Voy.  Valin, 

Valloie.  Gallois,  Wallon  (oil). 

Vallon.  Outre  le  sens  connu,  doit 
signifier  souvent  du  pays  wàUan, 

Vallot.  Petit  val  (?). 

Vallon ,  Vallonrs.  Courage, 
bonté,  mérite  (oc,  oil). 

Vallnet.  Dér.  de  Vallue  :  bonté, 
mérite,  générosité  (oil). 

Valmalete.  Petit  mauvais  vallon 
{valmaleta,  oc). 

Valois.  10  Wallon  ;  2o  du  comté 
de  Valois;  3»  f.  du  nom  de  saint 
breton  Guingalois,  en  latin  Winva- 
UMUê. 


m  plu. 


B  Bogar, 


Taltat.  Taltwn.  D£r.  ds  TiUat. 

TbIMT.  F.  de  Wulter. 

TbIUot.  F.  ds  Tanlter. 

TaltOD.  F.  d«  VkUstan.  VoJ.  fol- 
Itt. 

Vais.  Hun,  rempun  (oo). 


(Bord). 
TanBMok.  Dnn 

»»iit.,Ja.qn'*T«idlBr. 
Ds  la  Tsllis  (dutl). 

De    U    ehuuiéc 

-Vandebeniiae.  H.  *.    q.  Taa- 

Tande  Capelle.  Da  U  ebapelle. 
Tande  Kerobove.  DadomulDe, 

TandaoaBtsel-  Db  c1itle«n. 
.  Tondal.  K.  t.  q.  WuideL 
rg,VM)d«iil>i 

Tnndenboaob.  Du  bola. 


Tas  479 

Vandenliniok.  Dn  manli. 
Vandenbnasche.  Da  boli. 
VEudenheaTSl.  De  la  lalllne. 
VandenbouteD.  Da  boli  (Ami). 


Vanderecokan.  Da  la  chéDa 


Vanderhagen.  De  la  bala. 
Vanderhsjrm.  Da  huneaa. 


Vaudermanlen,  Da  noalln. 

VasdermBrq.Da  invijbé(<HrU]> 
TandaraluyH.  De  l'Aeliue. 
VanderHtraeC.'De  larna. 
Vonderveenne.  Delà  toorblin 


T(Uld«WnUa.  Da  ramparl,  • 
Tandeire^ie.  Du  ehemln  {vitç). 


480 


Van 


Vandiw.  Pereeptear  de  droits 
dans  les  foires  et  marchés  (vendier, 
oil). 

Van  Dyok.  Da  fossé  (flam.)* 

Vanel,  Vanelle»  Vanet.  Vanel 
peut  être  une  abrév.  de  Vanelli.  Va- 
nelle  est  une  forme  de  Venelle  : 
ruelle.  Dans  le  Centre,  on  dit  Vane 
pour  petite  rue.  Vanet  veut  dire  pe- 
tit vtin  (oc),  mais  Van  :  jactance, 
vain,  faible,  incerlain  (oc),  tffte  une 
souche  plus  probable. 

Vanelli.  Jean  (dér.  abr.  de  Gio- 
vanni, Ital.)* 

Vanhesbrouck.  D'Hazebrouck 

(flam.). 

Vanhœck.  Du  coin. 

Vanhoutte.  Du  bois  {hotU). 

Vanlangentaovow  De  la  grande 
cour. 

Vanloo.  De  Loo.  du  bois  (Nord). 

Vanné.  Pourchassé,  exténué, 
affaibli  (Centre). 

Vanony.  F.  de  Vanon,  nom  de 
saint  (en  latin  Basinulfus,  vieux 
nom  germ.)  ou  dérivé  abr.  de  Gio- 
vanni :  Jean  (Ital.). 

Vannequé.  F.  de  Van  Ecke  :  des 
éhinea  (flam.). 

Vanoye.  D'Oye  (Paa-de-Calais). 

Vanparys.  De  Paris. 

Vanpeetersen.  Fils  de  Van  Pee- 
ter  (de  Pierre). 

Van  Peereboom.  Du  poirier 
(flam.). 


Vap 

Vanateenberghe.  De  la  n^ii- 
tagne  de  pierre. 

Vantier.  Garde  foreetier  (oil). 

Vaperean.  N.  d.  1.  infesté  pai 
les  guêpes,  ou  de  destructeur  de 
guêpes.  Dér.  de  Wap  :  guêpe  (oil). 

Vapillon.  F.  de  Fipilion  :  gou- 
pillon (oil),  ou  dér.  de  Wap  :  guêpe. 

Vaque,  l»  Vache.  Les  Vaque  de 
Guyenne  portaient  une  vache  dans 
leurs  armes  ;  2°  exténué  (Centre). 
Ce  dernier  sens  nous  est  resté  en  ar- 
got. On  dit  être  vache,  mais  la  racine 
doit  être  ici  Vaeuus  :  vide  (latin). 

Vaq[aer.  Vacher  (catalan). 

Vaqaerelle.  Dér.  de  Vaquière  .- 
métairie  destinée  à  l'élevage  des 
▼aches  (oil). 

Vacfaerle.  Ferme  de  peu  de  re- 
venu (oil). 

Vaquez,  Vaquler.  Vacher. 

Vaquière.  Ferme  où  Ton  nourrit 
des  vaches  (oc)  ;  ferme  de  peu  de  re- 
venu (oil). 

Varache.  l»  Pays  v;)isin  d'Or- 
uaus  eu  Franche- Comté,  Varaeeih; 
2o  embarras  {varage,  oc). 

Varaigne,  Varalne.  F.  de  Var 

renne. 

Varangot,  Vsirangoz.  F.  da 
vieux  nom  germ.  Warengattd  (bon- 
défenseur). 

Varat.  l»  Défrichement  (oc); 
botte  de  fourrage  (oil)  ;  2«  f.  de  Ga- 
rât. 

VaroolU^r.  Sellier,  boorreUcr 
(oil). 


Var 

Vard,  Vardon.  !<>  P.  4e  Verd 
(oc)  ;  2o  garde  (oil)  ;  3»  f.  du  vieux 
^om.  germ.  Var^,  d'où  le  dérivé  la- 
tin Wardo  (Wardon),  qui  signifie 
garder.  Vardon  est  aussi  le  nom  du 
requin  et  de  l'oiseau  verdier  (oc). 
Dans  le  Centre,  on  dit  vard  pour 
vert,  vardaudpovLT  verdâtre.  Ce  doit 
être  le  seiis  le  plus  commun. 

Varé.  Fourré  de  vair  (oc). 

Vareire.  !<>  Ellébore  {varaire, 
oc)î  2«  f.  du  vieux  nom  .germ.  Var- 
^r  (défenseur-auguste). 

Vareliaud.  Dér.  de  Varlet. 

Varengue.  lo  Gaule  flexible  (oc)  ; 
2o  pirate,  guerrier  normand  au  ser- 
vice des  empereurs  grecs  (selon  M. 
deCoBton). 

Varenne.  1°  Étang  ou  bois  dé- 
fendu par  un  droit  de  pêche  on  de 
chasse  exclusif;  ce  n'est  plus  au- 
jourd'hui qu'un  bois  peuplé  de  la- 
pins; 2o  pays  sablonneux,  maigre 
(Berri). 

Varet.  lo  Dér.  de  Var  :  vair, 
fourrure  (oc)  j  2°  friche,  jachère  (wa- 
ret,  oil). 

Vargnier.  F.  de  Varnier. 

Vargoz.  F.  du  vieux  nom  germ. 
Werigoz. 

Varigar,  Varigard.  F.  du  vieux 
nom  germ.  Warengar  (défenseur- 
préparé). 

Varignon.  Dér.  de  Yarin.  Les 
habitants  de  la  Varenne  ou  pays 
maigre,  s'appelleut  Varineux  dans 
le  Centre. 

Varin.  l»  F.  du  vieux  nom  germ. 
.  Warin  (défenseur),  745.  Peut  avoir 
été  aussi  nn  nom  de  peuple.;  2o  rep- 
sentiment  (Centre). 


Vas  481 

Varingot.  M.  s.  q.  Yarang«ud. 

Varlet,  Varlot.  Apprenti,  com- 
pagnon de  métier  (oil). 

Varloud.  F.  de  Varlet  ou  du 
nom  de  saint  Ooarloux.  Voy.  Louar- 
leux. 

Varmë.  Vermeil.  Nom  de  bœuf 
au  poil  rouge  et  luisant  (Centre). 

Varnier.  M.  s.  q.  Gf^mier.  Sa 
forme  ancienne  Warinheri  est  du 
vii«  siècle. 

V-aron.  l^  F.  de  Vairon;  2«  bou- 
ton (oil). 

Varoqoet.  Gros  bâton  (oil). 

Varraz.  Fourrage  (Waras,  oil). 

Varret.  l©  Dér.  de  Var  :  bigarré 
(oc);  2o  jachère,  friche  {Waret,  oil). 

Varroquier.  Gros  bâton  (oil). 

Varrot.  1»  Dér.  de  Var  :  bigarré, 
de  couleur  changeante  ;  2o  forme  de 
Garrot. 

Vas.  1«  Tombeau,  vain  (oc);  2« 
nom  de  saint,  en  latin  Evasius. 

Vaselin.  F.  du  vieux  nom  germ. 
Waacelin  (qui  parle,  orateur). 

Vaslet.  Jeune  enfant,  noble  (oc). 
Voy.  Vallet, 

Vaslin.  Abr.  de  Vaselin. 

Vassal.  Ce  mot  eut  les  sens  di- 
vers do  serviteur,  soldat,  feuda- 
taire,  courageux,  fidèle.  Le  plus  ré- 
pandu dut  être  celui  de /eu^Zataire 
(homme  tenant  son  bien  en  fief  d'un 
autre).  Il  y  eut  des  vassaux  de  toute 
classe.  Ceux  du  roi  et  des  évêques 


21 


482 


Vat 


fareat  loiiTeat  de  trfa  groa  sel- 
gneon,  et,  en  ee  cas,  F«wmI  veat 
dire  ceitaine»ent  fin  9êt  am  woêêal. 
Les  comtes  eurent  «uei  leort  tes- 
■anx,  qui  araient  enx-mémes  poar 
Taasaox  lee  TaTaseenra.  Si  le  voêêàl 
n'arait  point  de  titre«|  il  marehait 
après  le  baron  et  ayant  le  eheTalier. 


V«Me.  lo  Bostache  {Waee,  oil); 
»»f.  deYassalCoil). 

Vaaaeaa,  Vassel.  Vassélet, 
Vagaelier,  VaBseUn,  Vasaelon. 
lo  dér.  de  Yasse  (on  a  dit  watte- 
lm§*y  pour  eouro^, j»ro«e«««,  oil); 
S»  Voê^ely  VoMtau  signifiaient  me- 
sure de  grains,  coupe,  vase  (oil). 
Vastelier  serait  un  nom  de  mesureur 
ou  de  fabricant. 

Vasaerat,  Vasaerot.  Dér.  de 
Tasseur. 

Vasaet.  Dér.  de  Tasse. 

Vasaeur.  M.  s.  q.  Vassal. 

Vasaivière.  Bergerie  on  pâtu- 
rage (Centre),  car  on  appelle  vas- 
sive  et  vasBiveau  l'agneau  du  Berri. 

Vasson.  Dér.  de  Yasse. 

Vassor.  F.  latine  de  Yasseur. 

Vasaou.  Dér.  de  Yasse.  Vcusua 
voulait  dire^ël«,  êOumU  (oil). 

Vast.  F.  de  Yaast  (voy .  ce  nom) 
ou  de  Woêt  :  lieu  désert,  destruc- 
tion, ravage  (oil).  Vtut  s'est  dit  aussi 
pour  Silvestre  (flam.). 

Vastel.  Gâteau  (oil). 

Vat.  Abr.  de  Yaast.  On  prononce 
en  Picardie  WàL 


Vaa 

Vatél.  Abr.  de  Yastel. 

Vatelet,  Vatélot.  Dér.  de  Vatel. 

Vaterlo.  étang  du  bois  (flam.). 

Vaterille.  Voy.  WatteviXle, 

Vathier,  Vathlez,  Vatler.  i» 
F.  de  Vauthier,  Yautier;  80  dér.  de 
Voter  :  souiller  (oil)  ;  S«  abr.  de  ^a^ 
UUer  :  pâtissier. 

Vatinélle.  F.  de  (7a<lneUe:  pe- 
tite gastine  (voy.  Giutine). 

Vaton,  Vaton.  Dér.  du  nom  de 
saint  Wast  (voy.  Vatut),  oa  de 
Watt  :  Uen  désert  (oil). 

Vatrin.  F.  de  Vautrin. 

Vatté.  lo  F.  de  Vatel  ;  2o  sali.  De 
fToler:  salir  (oil). 

Vattebl9d.  F.  de  Gatebled. 

Vattemare.  F.  de  VàUmar,  vieux 
nom  germ.  qui  est  lui-même  une 
forme  de  Valdemar  (chef-illustre), 
684. 

Vattier.  Paraît,  comme  Yathier 
etWattier,  une  forme  de  Yautier.  Oa 
retrouve  cette  forme  dans  l'aueien 
nom  du  village  de  Yatimont  (Mo- 
selle), qui  est  Valteri  inon«(de  Mont- 
Yautier). 

Vatton.  F.  de  Yaton. 

Vaubert.  Nom  de  saint,  en  latin 
Valdeberttts  (cbef*r6nommé),  vieux 
nom  germ.  On  disait  indifféremment 
gaint  Vaubert  et  êaint  GauberU  ce 
qui  confirme  notre  étymologie  de  ee 
dernier  nom. 

Vaubertrand.Vaublano.Vau- 
bois,  Vancaire.  Yal  de  Bertrand, 
val  blanc,  val  du  bois,  val  du  rocher. 


Vaa 

Vauohel,  Vanohelet,  Vanohe- 
Un,  Vaoohelle.  F.  et  dér.  picards 
de  Vaucél,  Vaueelle:  vallon  (oil)} 
39  dér.  de  Vauchê  :  osier  (oil). 

Vanoher.  !<>  F.  de  Gaucher,  ou 
du  vieux  nom  germ.  Waleher  (au- 
guste-voyageur), ce  qui  revient  au 
même;  2»  f.  deYaclxer;  S»  dér.  de 
Vauehe  :  osier  (oil). 

Vaucheret,  Vanchorot,  Vau- 
ohery.  Dér.  de  Vaucher. 

Vauohey.  F.  de  Tachier. 

Vancorbeil.  lo  Val  de  Oorbeil  ; 
So  val  du  corbeau  (corbel). 

Vaudauz,  Vaadel.  Vaudet. 
Vaudin.  Vaudois,  Vaudoiset. 
Nom  de  sectaire,  Faudoi*  est  devenu 
ensuite  nom  de  sorcier.  On  a  dit 
aussi  Faucletf^d'où  les  noms  ci-dessus 
peuvent  dériver.  Vaudet  et  Vaudin 
peuvent  être  aussi  des  formes  de 
Gaudet,  Gandin. 

Vaudorë.  M.  s.  q.  Yaldor. 

Vaudorme.  Val  des  ormes. 

Vandoyer.F.  deBaudoyerCpour 
Baudroyeur  :  corroycur). 

Vaadran,  Vandremer.  F.  des 
vieux    noms    germ.    Waldra'm    et 
Waldemer  (chef -robuste,    chef- il- 
nstre). 

Vandrey.  l®  N.  d.  1.,  en  latin 
Vàlderieiaeum  (domaine  deVaudry)  ; 
8o  f.  de  Vandrier. 

Vaadrier.  F.  de  Baudrier  (pour 
Baudroyeur  :  corroyeur). 

Vaudrin,  Vaodron,  Vandry. 
F.  de  Gautrin,  Gaudron,  Gaudry. 

Vaugeals,  Vaugeois,  Vau- 
goon,  Vaugien.   VaugUn  n'étant 


Vaa 


483 


qu'une  forme  de  Voêgien  (des  Vos- 
ges), on  pourrait  attribuer  le  même 
sens  aux  autres  noms.  On  a  dit 
Vaugeoiê  pour  sorcier  au  moyen 
âge. 

Vauglrard,  Vangondy,  Vau- 
grenand,  Vaugrigneose.  Val  de 
Girard,  val  de  Gondy,  val  fertile 
en  grains,  car  Vaugrigneuêe  a  pour 
forme  latine  Vallis  granosa, 

Vaulet,  Vaulon,  Vaulot.  Dér. 
de  Fau  (val),  de  Veule  :  mou,  faible 
(oil),  onde  WauU  :  baguette,  gaule. 

Vanlx.  Les  vallées.  N.  d.  1. 

Vamnesnll,  Vaninorin.  Val  du 
mesnil,  val  brun  ou  val  de  Morin. 

Vaapeir.  Dér.  de  Waupe  :  taupe 

(oil). 

Vanqaer.  M.  s.  q.  Vaqnier. 

Vaurlllon.  Val  du  ruisseau. 

Vaury.  Nom  de  saint,  en  latin 
Valerieusj  vieux  nom  germ.  abrégé 
en  Walrieh  (voyageur-riche),  dés  le 
ix«  siècle. 

Vauthelln,  Vautherin.  Dér.  de 
Vauthier.  Vauthelin  est  une  forme 
adoucie  comme  Cathelin. 

Vantey.  Vanthey.  F.  de  Vau- 
tier,  Vauthier. 

Vauthier,  Vautier.  Le  premier 
est  un  nom  de  saint,  en  latin  Val- 
theiMi,  Tons  deux  viennent  des 
vieux  noms  germ.  Waltheri  et  Wal- 
teri  qui  signifient  chef  alarmée  {vald  : 
régner  ;  hari  :  armée). 

Vauthy.  Abr.  de  Vauthier. 

Vautraln.   Vautrin.  Dér.   de 

Vautier. 

VauTdrt.  Val  verdoyant.' 


484 

Vamrillé,  Vaurillier».  ¥•!  du 
bamean. 

Vanvinaux,  Vauvinauz.  Vftl 
planté  de  vigne. 

vaux.  liM  vallée*.  N.  -d.  L 

Vauxalla,  Vaoxelle.  Petile 
▼aUée. 

Vavasaeur.  En  certains  pays,  le 
Vav«u9emr  paitatt  avoir  été  un  ar- 
rlére^vaésal,  n'ayant  en  sa  terre  qne 
droit  de  basse  Justice.  Mais,  en 
d'autres,  il  paraît  avoir  le  même 
rang  qne  le  V^ugeur  ou  Vassel.  Plus 
tard,  ce  fut  un  sergent,  un  huissier. 
Voy.  Vassal. 

Vavln.  On  disait  vav  pour 
veuve  (oil).  Vavin  serait-il  le  veuf? 
11  pourrait  être  aassi  une  abr.  du 
vieux  nom  germ.  Valwin  (voyageur- 
ami),  mais  FSrstemann  ne  donne 
pas  un  seul  exemple  de  cette  variété 
qui  serait  rég^iiiére. 

Vax.  Oisif  (oo). 

Vayer.  Voy.  Levat/er. 

Vayre.Vayrea,  Vayron.  i»  Bi- 
garré, barré,  fourré  de  vair.  Voy. 
Vairon;  2o  inconstant,  de  couleur 
verte  (oc). 

Vayssade.  Vaysslère.  F.   de 

Vai8sade,  Vaissiére. 

Veau.  Vieux.  En  vieux  français, 
on  a  écrit  real,  veel  et  vedel  pour 
veau  ;  veaus  et  vaus,  pour  vieux. 
Veau  s'est  dit  au  figoré  pour  nàtff 
ignorant.  Le  sens  de  vieux  pandt 
plus  probable. 

Veaugeois,   Veautrain.   Voy. 
Vaugeois,  Vautrain. 

Veaux.  Voy.  Veau. 


Val 

Veiaer»  Vabre.  Tisserand  (Al- 
lem.). 

Veohot.  la!Huitiéme(?).I>e  Veeht: 
huit  (oil)  ;  S»  dér.  de  Vesehe  :  évôqae 
(oU). 

Vechtar.  Victor  (HolL). 

V6d6.  Vedal.  Voy.  Veau. 

Vèe.  Vole,  ehemin  (oïl).  Les  an- 
tres sens,  -vraie,  vieiUe,  ne  contioB- 
draient  qu'à  un  nom  de  femme.  Il  y 
a  aussi  une  sainte  Vée,  en  latin  Bega. 

Vefond,Vëf our.'VleilIe  fontidne, 
vieux  four.  De  Véel  :  vieux  (oil). 

Veignant.  Abr.  de  BienveignarU: 
bienveillant  (oil). 

Vell.  Vieux  (oc,  oil).  Voy.  WeH 

Veillard.  Veillas,  Veillant, 
Veillet.  Veillon,  VeiUot.  Dér. 
de  Veil.  Dans  le  Midi,  Veilard  se 
dit  encore  pour  vieillard. 

Veilleux.  Veilleur,  sentmelle. 

Veillon,  Veillot.  Voy.  VeîUar^. 

Veinrebe.  Vigne  (Allem.). 
Veiss.  Voy.  Weiss. 

Veissière.  F.  de  Vaissiére. 

Veith.  Guy  {WeUhe,  AUem.). 

Vel.  lo  Vieux  (oc);  2®  f.  de  Vêle, 
nom  de  saint,  en  latin  Basiliu». 
Voy.  Basile;  9»  veau  (oc,  oil). 

Velard ,  Velat ,  Veland ,  Ve^ 
lin,  Velland,  Velleaus.  Dér.  de 
Vel  ou  de  Vevle  :  mou,  faible  (oil\ 

Vellay.  Du  Velay. 


Velleirey.  F*  du  vifinx  nom 
germ.  Villa fred  (yoIoiilé*paciflqi»e)} 
835. 

Vellin,  Velon»  Velot.  Yoy.  Vé- 
lin. 

Velpeau.  M.  s.  q.  Verpeau.  Ceci 
nous  parait  plus  vraisemblable  que 
les  sens  de  vieille  peau  et  de  loup, 
proposés  ailleurs. 

Velten.  Yalentin  (flam.). 

Vely.  10  Bailli  (Bret.);  2»  dér.  de 
Tôle,  forme  du  nom  de  salut  Basile. 

Venant.  Nom  de  saint,  en  latin 
VeTMintius,  de  Venane  :  qui  ohasse. 

Venard,  Venat,  Venanlt.  On 

a  proposé  veneur  pour  venard,  mais 
les  deux  autres  noms  indiquent  une 
autre  souche  que  Vener  (chasser, 
oU).  Les  noms  de  Yenet,  Yenin  Ye- 
nok  permettent  de  supposer  ici  des 
abr.  de  Thévenard,  Thévenin,  etc., 
ou  Thouvenard,  Thouvenin,  etc.}  ce 
qui  revient  au  même,  puisque  ce 
sont  tous  dos  dérivés  d'étien&e.  Ve- 
nard peut  aussi  venir  de  Vener  qui 
se  4it  encore  dans  le  Maine,  et  qui 
a  troqué  son  n  contre  deux  s  en 
fïrançais  moderne.  <  S^il  vesnoit,  dit 
Rabelais,  c'estoient  bottines  de  Cor- 
duuan.  >  {Pantagruel,  liv.  III,  ch.  82.) 
Vene  (flexible,  Centre)  est  encore  à 
considérer.  Mais  le  sens  d'Etienne 
reste  plus  probable. 

Venelle.  Passage  étroit  (oil). 

Venet.  l»  Yoy.  Vénard;  2*>l)leu 
turquin  (oc). 

Veniard^  Veniat,  Venier.  Ve- 
nière.  Veniire  est  chasseur  (oil). 
Les'  autres  noms  peuvent  éirt-tee 
dérivés. 

Venon,  Venet.  Yoy.  Venard. 


Vente.  Poire,  halle  (oil). 

Ventriard,  VeaitriUon.Yentru. 
Dér.  de  Ventruil  :  ventre  (oil). 

Venture.  Nom  de  saint,  en  latin 
Bonaventura  (Bonaveuture). 

Ver.  1°  Vrai  (oe);  2»  vailée  prai- 
rie, bigarré,  grand,  fort  (oil);  S» nom 
de  saint,  en  latin  Verus  (vrai). 

Verain.    Veran.  P.  du  même 

nom  de  saint,  en  latin  Veranus  :  qui 
est  à  Verus  (vrai)* 

Verat.  Yerrat  (oo). 

Verchère.  Terre  cultivée^  pro- 
ductive, verger  (oc,  oil).  ' 

Vercollier.  P.  de  Yarcollier. 

Verconsin.  F.  de  Warconsîn. 

Vërd.  Aulne  (oe),  vert  (oil). 

Verdan.  Yîeux  nom  germ.  écrit 
Verdant  en  812.  De  Verd  :■  digne. . 

Verdaralttne ,    VerdaTonse. 

Yerte  avoine. 

Vérdè .  Verdean ,  Verdeil . 
Verdel,  Verdelet,  Verdelet, 
Verdet.  l*»  Dér.  .de  Ferd  ;  aulne 
(oc).  Dans  le  Centre,  on  appelle 
verdiau  (o.-à*d.  verdeau)  des  saules, 
des  osiers  plantés  pour  retenir  les 
alluvioQS.  Verd^er,  ô»eat  entrelaper 
des  branches  pour  faire  une  clôture 
ou  un  ouvrage  de  vannerie  (oc). 
Verdel  est  aussi  un  nom  de  saint 
dans  le  Yelay  ;  2o  un.  peu  vert.  On 
dit  vairdaud  pour  verdâtre  (Centre), 

Verdeley .  F.  de  Verdelier  :  van- 
nier. De  Verdeler  ;  elayonner  (Cen- 
tre). 

Verderean.  Dér.  de  Yerdier,  ou 
de  Verder  :  vag&bonder  (Cf  ntre)^ 


486  Ver 

Verdet.  Yoy.  Vtrdmt. 

Verderoya.  Chemin  Tort. 

Verdier.  l»  Oarde  forestier  (oil, 
oe);  S"  jardin,  verger  (oe);  ••  ber> 
ger  de  boii  (Norm.). 

V«rd(m,  Verdoi.  M.  t.  q.  Ver- 

dean. 

Verdugadin.  Cereeam  propre  à 
fftire  bouffer  une  Jnpe  (oii). 

Vnrel.  Veret.  Dér.  de  Ter. 

Veravanx.  Yal  verdoyant. 

Vorgain.  F.  de  Terqnin. 

Verger,  Vergier.  Outre  le  sens 
actuel,  signifiait  huissier  à  yerge, 
bedeau  (oii). 

Vergnais,  Vergnat,  Ver- 
gnaud.  Dér.  de  Vergue. 

Vergne.  Aulne  (oil,  oc). 

Vergneand,  Vergniais,  Ver- 
gnies,  VergnioUe .  Vergnon. 
Vergnot.  Dér.  de  Vergue.  Noms 
d'aulnes  ou  d'aulnaies.  Vergnie: 
vaisselle  de  bois  (oii)  peut  être  aussi 
nne  autre  souche. 

Vergognier.  Pudique  (oil). 

Vergoin.  Vergon.  Le  premier 
est  un  nom  de  saint,  en  latin  Vere- 
eundttê  :  pudique.  Il  peut  aussi  être 
abrégé  de  Vergoignot  et  Vergonhos  : 
timide,  pudique  (oc).  Bourgoin, 
Bourgon  sont  de  même  abr.  de  Bour- 
guignon. 

Vergue.  Verge  (oc). 

Vërière.  Vitre  (oil). 

Vérin.  Venin  (ofl). 


VerillOB.  Dér.  de  Veriél  ;  pâtu- 
rage (oil)  ou  de  Ver. 

V6rit6. Surnom  d'homme  sincère, 
véridiqne,  comme  ceux  de  Léal, 
Léau,  Leauté,  Loyau,  Loyauté,  qui 
existent  aussi. 

Verjux.  Raisin  vert,  n  a  pu  dé- 
signer, au  figuré,  un  caractère  aigre, 
piquant  ou  un  marchand  de  sauoe 
au  veijus.  Le  surnom  de  Verjuê  est 
inscrit  au  livre  de  la  Taille  de  Pa- 
rié (1892).  Une  famille  de  ce  nom 
porte  des  pampres  dans  son  blason. 
Peut  être  aussi  originaire  de  Verjnx 
(Sa6ne^t*Loire). 

Verlaqae.  Bouillon  blanc  (oe). 

Verlat.  Verle,  Verlé,  Verlet. 
Verlon,  Verlu.  Dér.  de  Ver  :  vert 
(oc)  par  abr.  de  Verdelet,  Verdelat, 

etc. 

f 

Vermant.  N.  d.  1.  (Aisne).  Grâce 
au  Dictionnaire  topographique  de 
M.  Matton,  archiviste  de  ce  dépar- 
tement, nous  voyons  que  Fermawl 
était  Jadis  une  position  fortifiée  ap- 
pelée Coêtrum  ViromandenHum 
(forteresse  des  habitants  du  Ver- 
mandois),  d'où  le  nom  actuel  de 
Vermand. 

Vermanz.  Vermeil,  ronge  (oil). 

Vermès,  Vermet.  Vermeil, 
rouge  {verwiaiêf  oil,  Maine). 

Vennond.  F.  du  vieux  nom 
germ.  Wemund  (guerrier-protee* 
teur),  X*  siècle. 

Vermont.  Mont  verdoyant. 

Vermorel.  Grand  Morel,  vert- 
brun.  Voy.  Ver,  Morel. 

.  Vermot.  F.  de  Vermanx. 


h 


Ver 

Vemant.  Vemat,  Vemaud, 
Vemaax,  Vemay.  Vemas.  Dér. 

de  Verne.  N.  d.  1.  plantés  d'aulnes. 
V^maud  peut  être  la  forme  du  vieux 
nom  germ.  Wemald  (ancien  guer- 
rier). 

Verne.  Aulne  (oê,  cil).  En  Daa- 
phiné,  les  vemes  sont  aussi  des  ter- 
rains marécageux  (Rochas  d* Aiglon). 

Vemean,  Vemel.  Petit  aulne. 

Vemer.  F.  de  Vamer. 

Vemeret.  Dér.  de  Ternier. 

Veme8,Vemet,Vemeail,Ver- 
ney,  vembes,  Vemhler,  Vem- 
holes.  lie  nom  de  Vemei  est  le 
même  que  celui  de  Launey  on  De- 
launay^  car,  au  moyen  âge,  on  appe- 
lait Vemet  une  plantation  d'aulnes. 
Les  gens  dont  les  maisons  avoisi- 
nalent  ces  plantations  Joignirent  à 
leurs  noms  de  baptême  celui  de  Du 
vemtt,  d'où  nos  Vemet,  ^ui  ont 
perdu  leur  particule,  non  par  roture, 
mais  par  la  coutume  d'abréger.  Si 
on  Ta  du  côté  de  la  Bourgogne  et  de 
la  Comté,  on  rencontre  plutôt  des 
DuvernoU.  Du  Midi,  nous  viennent 
avec  les  Vemet,  les  Lavemidef  les 
Vemiire.  Les  Vemeuil,  Vernax, 
Vemey  sont  plutôt  originaires  des 
pays  du  Centre,  depnis  l'Angonmois 
Jusqu'à  la  Lorraine.  Les  Gueme  et 
Guernet  ont  dû  être  Bretons.  Il  ne 
faudrait  pas  cependant  confondre 
dans  ce  dernier  groupe  les  Guemier, 
qui  furent  ou  le  plus  souvent  des 
Garnier  (voy.  ce  nom)  ou  des  Bre- 
tons ouvriers  mâteurs,  c'est-à-dire 
poseurs  de  mâture  à  bord  des  navi- 
res. Quant  aux  Lavergne  et  aux  La- 
vêmê,  ils  indiquaient  le  voisinage 
d'nn  seul  aulne  et  non  d'une  aninaie 
tout  entière.  De  même,  pour  leurs 
abrégés  Vergue  et  Verne.  Vernhe 
est  méridional. 


Ver 


487 


Vemier,  Vemiette,  Vemiol. 
Vemiolles,  Vemiot,  Vemois, 
Vemont.  Vemoy.  Dér.  de  Verne. 
M.  d.  1.  plantés  d'aulnes.  Vemier 
peut  être  une  abr.  de  Vairenier  :  vi- 
trier (oil)  ou  une  forme  de  Varnier 
et  Vergnier. 

Dans  le  diocèse  d'Auxerre,  c'est 
même  un  nom  de  saint  qui  se  con- 
fond avec  celui  de  Garnier.  C'est, 
en  ce  qui  regarde  Vemier,  le  sens 
le  plus  probable.  Mais  pour  tous  les 
autres,  le  sens  dominant  doit  être 
anlmaie,  atUne, 

Veron.  !•  F.  de  Vairon  ;  2o  nom 
de  saint,  en  latin  Vero,  Du  vieux 
nom  germ.  Wer  (guerrier),  vni» 
siècle  ;  3o  Veron  se  dit  en  Bretagne 
pour  Véronique. 

Vèroniqae.  Cette  religieuse  mi- 
lanaise du  XV*  siècle  est  la  patronne 
des  lingères,  et  ce  patronage  a  pré- 
cisément pour  cause  la  signification 
de  ce  nom.  En  effet,  dans  l'origine, 
on  donna  le  nom  de  Veronica  {vera 
iconiea,  véritable  image)  au  linge 
conservé  à  saint-Pierre  de  Bome, 
comme  ayant  servi  à  essuyer  la  fi- 
gure du  Christ  montant  au  Calvaire, 
et  ayant  gardé  la  sanglante  em- 
preinte de  ses  traits.  Le  nom  de  ce 
linge  sacré  fnt  ensuite  adopté,  par 
dévotion.  Milan  eut  une  sainte  nom- 
mée Vdronique^  mais  seulement  à  la 
fin  du  XV*  siècle. 

Verot.  Verrat  {verraut,  oll). 

Veroquier.  F.  de  Varoquler. 

Veroux.  F.  du  vieux  nom  germ. 
Werulf  (guerrier-loup)  ;  2»  verrat 
{verou,  oc). 

Verpean.  Dér.  de  Verpille  :  re- 
nard (oll)  ;  2o  olivâtre,  vert  de  peau. 

Verpillat,  Verpillet.  Dér.  de 
VerpUle  :  renard  (oil). 


488 

V«rplllière.  N.  d.  1.  luMtépar 
lef  rMiarcU. 

Verpy.  P.  de  WerpiM-  ;  renard 
(oU). 

Verquin.  !«  F.  de  Verkin,  qui 
est  lui-même  uu  diminutif  flamand 
de  Berg  (hauteur,  forteresse),  ou  un« 
forme  de  Feri:«ii:eoohon(Maonier)$ 
80  petit  verre  (Nord). 

Varreand.  Verrat  {v«rra)tt,  oil). 
Des  surnoms  de  ce  genre  ont  été 
portés  dès  l'antiquité.  Un  gouver- 
ueur  do  la  Sicile,  que  les  discours 
de  Oicéron  ont  rendu  célèbre,  s'ap- 
pelait Terres  (en  français,  verrat). 

Verrous.  loP.  de  Verouz  ^  S^pieu, 
pique  (verroul,  oil). 

Verroy.  Vrai  (oil). 

Vôrry.  Voy.  Very, 

Versallieax.  De  Versailles. 

Verschneider.   Ùér.    de    Vers- 

ehneiden  :  châtrer  (AUem.). 

Verther.  P.  de  Werther,  vieux 
nom  germ.  (digne -auguste). 

Vertler.  Dér.   de    Verti  :  vérité 

(oil)  m. 

Vervelle.  Anueaù  de  faueou, 
collier  de  chien  (oil). 

Véry.  M.  s.  q.  Wery.  Peut  être 
aussi  un  n.  d.  1.,  et  une  foruie  an- 
glaise d'Evrard  (Verry). 

Vesin.  Voisin  (oil). 

Vespot.  Dér.  de  Vespe  :  guêpe 
(oil). 

Vesque.  évêque  (oil). 
Vessière.  P.  de  Vaissière. 


Via. 

Voaatliw.  Porte-étendart  {veêett- 
UUre,  oil). 

Vestier.  Confectionneur  de  vê- 
tement! {vetteur,  oil). 

Vatillard.  Pourvoyeur.  De  7«- 
tueiUer  :  ravitallfer  (oil). 

Vattard.  Dér.  de  Veter  (défea- 
dre)  ou  de  Vette  :  sentinelle  (oil). 

Vetter.  Cousin  (Allem.). 

VeuUlet,  Veulllot.  P.  de  Veil- 
let,  Veillot.  En  Berri,  Veuillat  si- 
gnifie myope, 

Vcule.  V*  Nom  de  saint,  en  latin 
B^eoku  ;  80  mou,  paresseux  (oil); 
8»n.  d.  1. 

Veurier.  Ouvrier.  Dér.  de  Weurt  : 
œuvre  (oil). 

Vevar.  Tisserand  (flam.)^ 

Veyrfct.  Do  vtrre  (oc). 

Vejnciar.  P*  de  Verrier  (oc). 

Vezard.  Veze,  Vezet.  Dér.  de 
Vea  :  gain,  profit  (oil). 

Vezian,  Vezien.  P.  de  Vivien 
(00).  Il  existe  cependant  un  saint 
Veziane  dont  la  forme  latine  est  B^- 
diantu. 

Vezier.  Pin,  rusé  (oil). 

Vezin,  Vezineau.  Voisin  (oe). 

Vial.  Vieux  (oil,  Bret.).  Peut 
avoir  é^é  aussi,  comme  Viau,  une 
abréviation  du  nom  de  saint  Vital, 
qui  est  appelé  ainsi  dans  TOuest,  da 
côte  de  la  Vendée. 

Viala.  Dans  le  Midi,  vUla  équi* 
vautàvtZa:  domaine,  bourg,  village. 


r.  de  Fiant:  chs- 


Vlohar,  Tlabaiy.  P.  da  Tlani 
nom  Karm.  Wklur  <combatUnl-iin- 
guiieï,  vni"  iiftcta. 


I.  pleine  fonuina. 
Vimia,  Vlallard-Vor-pM-TfoI. 
Vitdlsi.  Dér.  de  TUI. 


Tloot.  Vloq.  Dér.  ei  (arnis 


roj.  7ian;  £°  appliqué 


TlaTdla.Tlardot.Mr.  de  V 
Tlart.  F.  d«  VlMd. 

Vlan,  ^and.TlBiilt,  Vlant. 

1=  Vieux  (oll);î«f,  deViUI  (oU); 
»  cbemiD,  routs  (oil). 


Vidau,  VIdeaa.  Vital  (ne). 
Videooq,  Vldaloup.  Viwgs  de 

1..U1,.  I>t  y;,    vihiKjo  (oil).  Fideeoî 


aon  seru.  ÏTiiIilin  (ample),  ;il. 


Vlbcnit.  F.  dsOalboD 


mar  (Bniple-lllii.lre),  JS*. 
Vidocq.  F.daVldaDqne  [?](Tlnga 


wm 


not-agnarrl). 

Tlohard,  Vleoi  nom  geno.,  Itrtt 
■  inol  d«i  TBÏ.  Quicbard  e>t  nne  | 
r.  de  F'fiftnrd  (i!oinbaH»Dt-«gtiorrl).  ' 


itlulaé  ITWo  (ample),  ïi'  >1 
V16,  Vieille.  F.  da  Titl 


490  Vig 

Vittillomot.  F.  de  Yillemot. 

Vierra.  Ville  {pUra,  o«). 

Viel,  ViaUe.  Vieux  (oU). 

Vienne.  Nom  de  yllle  et  de  elé- 
mAtite  (Berri). 

Viennet,  Viennot,  Vlenot.  De 
Vienne. 

Vient.  F.  de  Viant. 

Vierhaos.  Qoetre  maisons  (Al- 
lem.). 

Vierling.  Qoerteron  (Allem.). 

Viet,  Viette.  Vienz  (oil).  Je  ne 
trouve  pas  des  exemples  anciens  de 
cette  forme  ;  mais  Viet  peut  Tenir, 
aussi  correctement  que  Vietf  du  la- 
tin V4tuê.  Au  Midi,  Viet  (pénis)  et 
VUtte  (Teilleuse)  signifieraient  tout 
autre  chose. 

Vieusseux.  Revendeur.  Le  mé- 
tier s'appelait  vieêaerie  (oil). 

Vieville.  Ancien  domaine  (oil). 

Vleyra.  Ville  (oc). 

Vle«.  Vieux  (oil). 

Vigaroos.  Vigoureux  (vigerouë). 

Vlger.  l»  Oseraie  {vightr,  oc); 
2o  f.  de  Vigier. 

Vigie,  Vigier.  économe,  fer- 
mier, intendant  (oc). 

Vigière.  Oseraie  (oc). 

Vigna.  Vigne  (oc). 

Vignais.  Vignal,  vignard.  Vi- 
gardet,  Vignardou.  Vignaux, 
Vigneau,  Vignères.  N.  d.l.  plan- 


Vil 

tés  de  vignes.  Au  Midi,  vi^no»  signi- 
fie garde-vignes. 

Vignereux,  Vigneron.  IHgiie- 
ron,  et  aussi  eàbaretier  (Nord). 

Vigney,  Vignier.  lo  N.  d.  1. 
plantés  de  vignes  ;  S»  garde-vignes 
(oil). 

Vignol.  Vignolat,  Vignolle, 
Vignon.  Petit  vignoble  (oc).  Les 
Vignoles  de  Languedoc  portaient 
de  sable  au  cep  de  vigne  â*or. 

Vignot,  Vignotte,  Vignoud, 
Vigny.  N.  d.  1.  plantés  de  vignes. 

Vigoureux,  Vigouroux,  VI- 
greux,    Vlgroux,    Viguereox. 

Vigoureux,  ferme,  intégre  (oil). 

Viguerie.  Résidence  de  Vignier. 
Voy.  ce  nom. 

Viguet.  F.  de  Viquet. 

Vlguier.  Administrateur  de  vi- 
guerie. Une  des  vingt -deux  cir- 
conscriptions législatives  de  Pro- 
vence ;  chacune  envoyait  un  député 
à  l'assemblée  de  Ijambesc. 

VUain.  Voy.  Vilain. 

Vllan.  Villageois  (oc). 

Vilar,  Vilaret.  Hameau,  petit 
hameau  (oc). 

Vilatte.  M.  s.  q.  Villette. 

Vilbert.  F.  du  vieux  nom  germ. 
Willebert  (volonté-renommée),  786. 

Vilbord.  Voy.  VilUhord. 

Vilooq.  Domaine  du  coq. 

VUde.  F.  de  WHd. 

VikUeu.  F.  de  Ville-Dieu. 


Vil 

Vilhelm.  F.  ancienne  de  Gail- 
laïune  (voir  ce  nom).  Wilhelm  t'écrit 
ainsi  dès  956. 

« 
ViUiem.  Abr.  de  Vilhelm. 

Villtiin.  Cultivateur  du  domaine 
rural  (en  latin  villa).  On  écrit  aussi 
Vnain,  La  famille  Vilain  XIV,  de 
Belgique,  doit,  dit-on,  ce  numéro 
à  Louis  XIV,  en  souvenir  de  la  cor- 
diale hospitalité  qu'elle  lui  avait 
offerte. 

VlUard.  lo  N.  d.  1.  qui  signifie 
petit  village,  comme  Villers  ;  2o  vieux 
nom  germ.,  qui  s'écrivait  Willihard 
au  ixe  siècle  et  qui  a  fait  aussi  Ouil- 
lard  (volonté-aguerrie)  ;  3»  vieillard 
(oil). 

ViUaréal.  Domaine  royal  (Esp.). 

Villaret.  Petit  liameau  (oc). 

Villarme.  F.  de  Villerme. 

Villars.  Hameau  (oc). 

Villaïune.  M.  s.  q.  WiUaume. 

Ville.  loF.  de  Gilles  etdeGuille  ; 
2»  f.  du  vieux  nom  germ.  WUle  (vo- 
lonté) ;  30  domaine  rural  (oc,  oil). 

Villebesseyx.  Domaine  (ville) 
situé  dans  un  terrain  bas  et  maréca- 
geux (beeee).  Beaucoup  de  noms  de 
lieux,  comme  BessajjBassey,  Bessé, 
etc.,  ont  ce  sens.  Je  ne  trouve  point 
Villebesseyx  sur  la  liste  de  nos  com- 
munes. La  forme  de  ce  nom  paraît 
méridionale. 

Villebord.  Nom  de  saint,  en  la- 
tin Willibordus.  Du  vieux  nom 
germ.  Willebort,  que  FSrstemann 
classe  parmi  les  formes  de  Willebert 
(volonté-renommée). 

Villemain,  ViUemaine.  Grand 


VU 


491 


domaine,  grand  village  (en  latin, 
villa  magna).  Kom  semblable  :  Vil- 
lemagne  (Hérault,  Aude).  Mais  le 
plus  souvent  Villemain  est  une 
forme  de  Villemin. 

Villemar,  Villemard.  Vieux 
nom  germ.  écrit  WiUemarj  dès  817, 
(volonté-illustre). 

Villème.  F.  francisée  de  Wi- 
Ihelme  (Guillaume). 

ViUemenot.  Dér.  de  Villemin. 

Villemeasant.  Encore  un  nom 
de  lieu,  destiné  À  rappeler  uu  pays 
natal  ou  une  propriété*  Je  ne  l'ai 
point  trouvé  sur  la  liste  des  com- 
munes, mais  cette  liste  des  com< 
munes  est  à  peine  aussi  longue  pour 
toute  la  France  que  la  liste  des 
iieuxdits  pour  chaque  département. 
On  le  voit  en  feuilletant  l'inestima* 
ble  collection  publiée  sous  les  aus- 
pices du  ministère  de  l'instruction 
publique.  Si  donc  ViUemessant  n*eat 
pas  une  commune,  ce  n'est  pas  une 
raison  pour  qu'il  n'existe  point  à 
l'état  de  hameau  on  de  point  isolé. 
Ville  me  confirme  dans  cette  idée, 
car  ville  autrefois  désignait  non  la 
ville  d'aujourd'hui,  mais  le  domaine 
rural,  la  propriété  de  campagne 
(notre  mot  villa  a  conservé  presque 
le  sens  primitif).  Villemessant  serait 
ainsi  la  ville-Messant,  c'est-à  dire  la 
propriété  de  Messant.  Messant  ne 
peut  être  qu'un  nom  d'homme,  et 
J'en  suis  d'autant  plus  assuré  qu'il 
existe  en  Poitou  un  saint  Messent, 
d  )nt  Messant  est  la  simple  variante. 
Messent,  qui  se  dit  aussi  Maixent 
dans  les  mômes  régions,  a  pour  sou- 
che latine  Maxentius,  nom  d'origine 
romaine.  Maxentius  (Maxence)  est 
bien  connu,  mais  que  veut-il  dire? 
Les  Italiens  eux-mêmes,  qui  sont  lA 
sur  leur  terrain,  et  qui  écrivent  en- 
core Massenzio  avec  deux  ss  comme 
les  Poitevins,  ne  paraissent  pas  sa- 


Tob  II  Udmlû*  Ti 

Dt  «BlUMOB 

du  gm.  TosiKaii 

ce  ««Ht  >l 

«mclBTiiriv»,  <|Oa 

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l'offïl  d1iimlû,lntn 

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M'TriliH.  tl-,iL 

VUlemont.  1"  F.  dn  ■ 

Villemot.  Dér.  ds  VIU 
VUlemaeuB.  Fi1>  de  1 

VlUenavo.    Domaine 

VUlaplgue.  Dornafna 


VlU«rmat,  VUIarmot.  VUIW- 

VDlaro^.  Domutoe  du  loL 
TUISra.  vmien.  HanWMi,  pMII 

VniMoanla.    Dovuiaa   de  k 

«une  (oit). 

VUlat.  Dér.  de  Villa  faille). 
VillMud.  D«r.  de  TilEal. 


.ofliB  (iagl.). 
La  Oailluma. 

Villiarmot.   VUliers.  Vllllet, 
Vllm.Villol. 
VlllOt,    VUly.    Dér.   de    Viile 


(aille). 


L  Abr. 


!  Villen; 


Vilmorin.  Demilae  de  UariB, 
Vilmot.  Abr.  da  Vlllemol. 
VUnat,  Vllneau.  Dér.  de  V. 

VUtard.  Abr.  de  Tillatard. 
VUvBDt.  Domainedn  V»l. 
Vlmar.    Vimard.    Vieux    no 


YiH 

VimlMrt.  F.  da  rienx  nom  germ . 
Winberht  (  compagnon  -  renoinmé), 
880. 

Vimet,  Vimaux.  Dér.  de  Vime  : 
osier  (oc,  oil). 

Vixnont.  F.  du  vieux  nom  genn. 
Vihmund  (  combattant  -  protecteur) , 
804. 

ylnard.  Voy.  Vinet. 

Vinçard,  Vinoelet,  Vlnoen* 
don,  Vinceneux,  Vincenot.  Dér. 
de  Vincent. 

Vincent.  Nom  de  saint  (vain- 
qucmt,  latin). 

Vincelin.  F.  de  Winceslin(VVen- 
ceslas,  oil), 

Vinohon.  F.  du  vieux  nom  germ. 
latinisé  Winicho  (compagnon),  Vïii" 
siècle. 

Vinck,  Vincke.  Pinson  (flam.J. 

Vinckel.  Angle,  coin  (Allem.). 

Vinet.  Voy.  Vinot. 

Vingtain.  !<>  Bncelnte  de  ville 
(ofl)  ;  2o  vingtième  (yinthen,  oc). 

Vingtrinier.  Dér.  de  Vintrier: 
guichetier,  ventre  (oil). 

Vinon.  F.  du  vieux  nom  germ. 
latinisé  Wino  (compagnon,  ami), 
715. 

Vinot.  Vinot  dans  le  Centre  et 
Vinet  dans  le  Midi  sont  des  diminu- 
tifs amicaux  donnés  au  vin  :  t  Lou. 
sant  vinet  I  >  disent  les  Méridionaux, 
t  Voilà  du  bon  vinaut  l  »  disent  les 
Berrichons.  Vinot  et  Vinet  sont 
aussi,  dans  le  Berri,  les  diminutifs 
répandus   d'un-  nom  de  saint  (Syl- 


Vfé 


493 


VBiu)f  par  abréviation  de  Sylvitiot 
et  Sylvinetv  Vinot,  Vînéf  pourraient 
de  même  être  des  abréviations  de 
Chau  vinot,  Chauvine  t.  Mais  il  con- 
vient aussi  de  ne  pas  oublier  que  le 
nom  de  saint  Vinàrd  est,  dans  le  dio<- 
cèse  de  Langres,  une  forme  de  Gué- 
nard,  ce  qui  pourrait  faire  de  Vinot 
et  Vinet  des  formes  de  Guinot, 
Gninet. 

Vinoy.  Abr.  de  Vignoy  :  paya  vi- 
gnoble (oil).        ' 

Vinson,  Vinsonneau,  Vinsot. 

Dér.  do  Vincent  ou  de  Vinê  :  osier 

(oc). 

Vintans.  Vingtième  (vinten,  oc). 

Vintre.  F.  francisée  de  Winter  : 
hiver  (Angl.,  Allem.,  flam.). 

Viol.  1*»  Sentier  (oc)  ;  2°  instru- 
ment de  musique  (oil,  Angl.). 

Violard.  Violât,  Violet,  VioUn, 
VioUeau.  Dér.  de  Viole  (instru- 
ment à  cordes)  ou  de  Viol  (sentier). 
Outre  le  sens  connu,  qui  semble  da- 
ter du  xvie  siècle,  Violet  voulait 
dire  sentier  (oc,  oil). 

VloUet.  M.  s.  q.  Violet. 

VioUier.  1»  Joueur  de  viole; 
2«  griroflée  (oil). 

Vion.  F.  du  vieux  nom  germ. 
latinisé  Vido^  qui  a  fait  aussi  Gui- 
don. Ceci  nous  est  prouvé  par  le  vil- 
lage de  Vionville  (Moselle)  qui,  en 
1156,  s'appelait  Vidonis  villa  (do> 
maiue  de  Vidon).  Voy.  ce  nom, 

Viot.  F.  du  nom  de  saint  Biètre, 
en  latin  Viator  :  voyageur.  De  Via- 
tor,  on  a  fait  d'abord  Viotre  (nom- 
d'un  saint  franc  -  comtois  )  ,  pois 
Viot, 


494 


VIT 


Viraiilt,  Virant,  Vire,  Vi- 
rmnx,  Viret.  Vlr«y.  IWr.  de 
F8r«  ;  ûèohe,  d*rd(oU),  ou  de  Virer: 
rôder,  tourner,  pouaaer  devant  soi 
(oil).  Il  nefAut  pas  oublier  non  plus 
Viré,  n.  d.  1. 

Vire.  1»N.  d.  1.  (Norm.)?  «•  flèche, 
dard,  anneau  (oil),  car  la  famille  dau- 
phinoise de  Virieu  portait  dans  ses 
armes  trois  Tires  ou  petits  anneaux 
d'argent. 

Vlriat,  Virion,  Viriot.  Dér.  de 
Viri,  nom  répandu  en  Lorraine  au 
moyen  âge.  Yoy.  Vinm. 

Virlet,  Virlw.  1«  Voy.  le  Die- 
lioanenre  de  Roquefort  au  mot  Vï- 
vdetê;  2o  f.   de  Virelay  :  poésie 

(oil). 

Virion,  Viron.  Virion  se  ren- 
contre souvent  en  Lorraine,  comme 
Viriat  et  Viriet.  Ce  sont  des  dimi- 
nutifé  de  Viry,  qui  est  le  même  nom 
que  Qiry.  —  J'ai  eu  occasion  déjà 
de  montrer  comment  le  g  et  le  v  ou 
10  se  remplacent  au  moyen  âge  selon 
U  prononciation  de  chaque  pays 
(ainsi,  on  disait,  en  Lorraine  Werrt 
pour  guerre,  Warder  pour  garder, 
etc.).  Virion  et  Girion  sont  donc  un 
même  nom.  Il  en  est  de  même  pour 
Viron  et  Giron.  Tous  quatre  ont 
pour  souche  commune  le  radical 
germ.  gar,  qui,  selon  les  pays,  s'est 
transformé  en  ger  ou  en  gir  (voy. 
Gérarâ)j  et  qui  veut  dire  javelot 
{telum).  C'est  dans  ce  dernier  sens 
qu'on  le  prend  généralement,  et 
c'est  là  sans  doute  que  les  langues 
romanes  du  Nord  et  du  Midi  ont 
pris  vire  et  vira  (flèche,  dard).  Le 
nom  do  saint  Viron,  qui  se  dit  aussi 
Guiron,  confii-me  notre  conjecture. 

Vlrlouvet.  Chasse-loap.  Il  est 
une  chanson  de  bergère  berrichonne 
qui  commence  ainsi  :  c  Vire  le  loup, 
ma  chienne  garelle.  > 


Vit 

Virot,  Virrion.  Virrot.  Viry. 
yoy.  Yiron  et  Virimt. 

Visard.  Dér.  de  TIser  :  observer.' 
Somom  d'homme  avisé. 

Visoard.  !<>  éveillé,  vif;  2of.  de 
Gkiiscard. 

Visoonti.  Vicomte  (Ital.).  A  Mi- 
lan, on  appelait  ainsi  le  lieutenant 
du  Juge  général. 

Visdeloup.  Visage  de  loup  (oil). 
Une  famille  de  ce  nom  (Bret.)  por- 
tait d'argent  à  trois  têtes  de  loup. 

Visneuz.  N.  d.  1.  planté  de  vi- 
gnes {visne,  oil). 

Visonean.  Dér.  de  Wiion  :  té- 
moin (oil),  ou  du  vieux  nom  germ. 
latinisé  Weto  (sage),  ix*  siècle. 

Visse,  lo  Vif  (»i«e,  oil);  2o  f.  du 
vieux  nom  germ.  Wi»  (sage),  ii« 
siècle. 

Vissier.  l»  Huissier,  baraque  ;  2» 
f.  de  Viéeier  :  revendeur  (oil). 

Vissuzaine.  F.  de  Vie-sur- Aisne, 
n.  d.  1.  Vie  signifie  bourg  (vietu). 

Vistel,  Visto.  Dér.  de  ViiU  : 
alerte,  prompt  (oil).  Je  considère 
Visio  comme  une  forme  de  Visteau. 

Vital,  Vitalis.  Nom  de  saint 
{vivifiant,  latin). 

Vitard.  1<»  P.  du  vieux  nom  germ. 
Witard  (ample-aguerri),  803  ;  5J«dér. 
de  Viste  :  prompt,  diligent  (oil); 
3o  a  du  être  surtout  un  surnom  da 
genre  de  Vltu.  Gautier  de  Coinsy 
appelle  folwitart  celui  qui  veut  vio- 
ler une  •  haute  femme  > . 

Vitasse.  Eustache  (oil). 
Vitau.  F.  de  Vital. 


Viv 

Vltat.  Dér.  de  Viêtê  :  prompt, 
diligent  (oil). 

Viton,  Vitot,  Vitoox.  lo  F.  des 
vieux  noms  germ.  latinisés  VUo  et 
WUtulfus  (de  Vid  :  ample)  ;  2o  dér. 
de  Viête  :  prompt,  diligent  (oil). 

Vitruo,  Vitry.  N.  d.  1.  annon- 
çant sur  certains  points  l'existence 
de  verreries,  mais  dont  la  forme  la- 
tine doit  équivaloir  ailleurs  à  Victo- 
riaeum  (domaine  de  Victor),  car  on 
disait  VUre  pour  Victor  (oil). 

Vittard.  M.  s.  q.  Yitard. 

Vitta.  F.  de  Viste  :  prompt,  dili- 
gent (oil),  ou  de  Vitre  (Victor). 

Vitteooq.  F.  de  Videcoq. 

Vittamann,  Vittemant.  F.  du 
vieux  nom  germ.  Wideman{de  Vid: 
ample).  On  écrit  de  même  Petre- 
manu  et  Petremant. 

Vittet,  Vittot.  F.  de  Vitet,  Vi- 
tôt. 

Vlttré.  Verrerie.  N.  d.  1. 

Vitn.  Fortement  conformé,  dans 
le  sens  viril  du  mot.  Je  n'ose  voir 
ici  une  forme  du  vieux  nom  germ. 
Witulf,  parce  qu'il  ferait  Vitou,  ni 
un  dérivé  de  Viête  (prompt,  diligent, 
oil)f  parce  que  la  finale  u  indique  gé- 
néralement, non  une  propriété  mo- 
rale, mais  un  développement  physi- 
que bien  accusé.  Dans  ce  dernier 
ordre  d'idées,  Vitu  prendra  bien 
vite  un  sens  pour  les  lecteurs  des 
vieux  fabliaux  édités  par  Barbasan 
et  Méon,  où  nos  pères  appelaient  les 
choses  par  leur  nom. 

Vivant.  Nom  de  saint,  en  latin 
Viventiua.  On  disait  «  estre  en  vive  >, 
pour  <  être  inquiet,  en  alerte  »  (oil). 


Voh 


495 


Viven,  Vivenot.  F.  et  dér.  de 
Vivien. 

Viverel,  Vlveron.  Dér.  de  Vi- 
vier. 

Vivet.  lo  M.  s.  q.  Vivinj  2©  pois- 
son de  mer  (oil). 

Vivian,  Vivien.  Nom  de  saint, 
en  latin  Vivianuê.  On  lui  donne  le 
sens  de  seconde  vie,  c'est-à-dire  re- 
vivant par  la  foi. 

Vivier,  lo  lÊtang,  marais,  réser- 
voir ou  boutique  de  poisson  (oc, 
oil)  ;  2o  N.  d.  1. 

ViviUe.  Abr.  de  Vieville. 

Vivin,  Vivot.  Plein  de  vie,  de 
force.  On  disait  en  ce  sens  vivaule 
(oil). 

Vivroux.  Dér.  de  Vivier. 

Vizet.  Dér.  de  Vi»  :  vivant,  plein 
de  vie,  oorrompu  (oil).  Ici,  les  extrê- 
mes se  touchent. 

Voohelet.  F.  de  Vauchelet  (val- 
lon). 

Voeoker.  Béveilleur  {Weeker, 
Allem.)* 

Voégèle.  F.  de  Vogel. 

Voge.  lo  F.  de  Vosges.  Nom  de 
pays;  2»  serpe,  faucille  (oil). 

Vogel.  Oiseau  (Allem.). 

Vogelin,  Vogely,  Vogin.  Dér. 
de  Voge. 

Vogl.  F,  de  Vogel. 

Vogt.  Prévôt,  bailli  (AUem.). 

Vohl.  Bien,  salut  (Allem.). 


Tolgt.  M,  I.  (|.Vogt. 

VOlUam.  F.  de  TailUrd  en  dér. 
de  Vtiair:  remplir  an  lerM  Jn«- 
qn'uii  bord!  (oli). 

VoUlemier,  Volllsmot.  VoU- 

lequln,  Voillora 
ToillBt,  VoiUlard.iToimc 
lot,  Vollquin.  F   de  Vui 


■nui  un  nom  de 

B  de  1 

(oLI).  C'est  aluii  que  bcUt«r  (tgurbe) 

Volaard.  U.  i.  q.  Voiztvd. 
Voiaembert.  F.  de  Boliinibort. 
:,  Volgenet.    Dir.    de 


Toltalain.  V.  de  WateUn. 

Voltrln.  F.  de  Vstrln. 

VoUard,  votael,  Voliat.  !• 
Hc.  de  Voit:  voki  (oil)-,  S>  (.  D 
)<^urd,    Boiiet;  3°  m.  •.  q.   rU- 

eur.-irliacleni,  ru>â. 

Vol.  1°  F.  de  Vohl  !  t>  tbJobU 

«). 

VOland,  V<)lailt.  'ÈCn.aget  mil 
lonieitiA,  bâton,  urpa  (cil). 

VoUgang.  Voy.  tTol/jonj. 


Wol-mr  dila  9SS  (loup -illustra). 
TOlon.  Dt  bonne  Tolonié  ((«) 


Volsot.  M.  • 


voltaire,  fhl 

tolre  uneedetiqne 

âseemoieit]iâ<; 

e.iiilra  à  ion  ély 

muloelc  b-iprès 

M.  de  Corteii,  le 

ionirtorc!iiiirse 

I UQ  p.cndoujmB. 

On  mltqu'ilï'app 

BUiiArouot(o'«l- 

i-dlrefllidoftoue 

DU  dérlTé  d'Ami, 

Voltter.  F.daTsn 


Voogt'  AToyor,  juge  (Allera.). 
V0O1M.0DP  lAllem.)- 


Vua 

Vosgior.  Vosgiea  (?). 

Vorster.  F.  de  Forster  (fl&m.). 

Vo88,  Vosse.  Renard  (flam.,  bas 
allem.)* 

Vossenr,  Vossier,  Vossion. 
F.  de  VoBBenty  Fossier^  FosMon. 

Voteiitt.  F.  de  Vautrin. 

Voulet.  Trait  d'arbalàte  (oil). 

Voutey.  F.  de  Voutier. 

Vonthier,  Voutier.  F.  de  Vau- 
thier,  Vautier. 

Voy.  loNom  de  saint,  en  latin 
Evodiut  ;  2o  serpe  (oil).  Voy.  Goy. 

Voutremer.  M.  s.  q.  Vaudremer. 

Voyard.  F.  de  Goyard,  Voy  étant 
déjà  une  forme  de  Goy. 

Yoyer.  l©  Oaltirateur,  voltorier 
(oil)  ;  2«  f.  de  Goyer. 

Vrain.  Nom  de  saint,  en  latin 
Veranus. 

Vrayer.  l^Dér.  de  Vtay  s  rrai  (7)  ; 
8»  f.  de  Brayer.  Le  &  et  le  v  se  con- 
fondent souvent.  Ainsi  Baillet  nous 
ap^end  <|ue  te  nom  de  saint  Vrteu 
est  le  même  que  celui  de  saint  Brien, 
eu  latin  Briomaeluê  et  Vriomaelus. 

Vrevln.  F.  de  Brevin  ou  de  Ver- 
vin84 

Vaable.  F.  flamande  Au  nom  de 
saint  Fabius.  Voy.  Fabiai,  Wable, 

Vaachonx.  Vacher. 

VaadeL  En  pointe  de  vis  (¥a- 
dele,  oil). 


Tùl  497 

Vuaflart.  F.  de  Vaflard. 

Vaagnat,  Vitagnon.  Oultiw 
teur  (^aa^non,  oil). 

Vuamier.  F.  de  Varnier. 

Vuateau.  Gâteaa  (oil). 

Vuatrin.  Dér.  de  Wattier. 

Vuibout.F.  de  Gulbout. 

Vuidepot.  Vide-pot.  Surnom  de 
buveur. 

Valet.  F.  de  Gniet. 

Voignier.  F.  de  Vuaignier,  pour 
Gaignier  (cultivateur). 

Vuillard.  F.  du  vieux  nom  germ. 
WiUard  (volonté-aguerrle). 

Vuillaume.  F.  du  vieux  noon 
germ.  WUlelm  (volonté-casque),  787. 
Voy.  Guillaume. 

Vutllelroy.  F.  du  vieux  nom 
germ.  Willfred  (volonté-pacifique), 
818. 

VolUemaitt ,  Voillemenot , 
VulUemin.  ValUemot.  Dér.  de 

Vuillaume. 

VuiUerei.  Dér.  de  Vailller. 

VuUlerme.  F.  méridionale  de 
Guillaume. 

Vuillermot,  Vuillermoz.  Dér. 
de  Vuillerme. 

VùlUet,  VaiUier,  Vtiillot.  F. 

de  Guillet,  Guillier,  Guillot. 

VoilqaiD.  M.  s.  q.  Gilleqoln. 

ValtOB,  Vltition.  F.  du  vieux 
nom  germ.  latinisé  Wito  (ample),  752. 
C'est  le  même  nom  que  Gultien, 


498 


Wal 


Toitsenalgre.  F.  frandsée  des 
deux  mots  allemands  WUsneeker 
(esprit  raillear,  esprit  mutin),  dont 
WttiUenaigre  rend  à  peu  près  1a  pro- 
nonciation. 

Vultrand.  M.  s.  q.  Wolfram. 
Voy.  Vulfr^mbert, 

VuUrembert.  F.  de  Volfram- 
hêrg  :  montagne  de  Wol/ram  (yieox 
nom  germ.  signifiant  loup^ohtute, 
766). 

Vulliamy.  F.  latinisée  méridio- 
nale de  Vaiïlaume. 


IKTal 

Vnllierme.  Toy.  VmHUrmoi. 

Vnlliet,  Vnlmot.  F.  de  YuUlet 
Yaillemot. 

Vulpian.  Renard. 

Vukiain.  F.  de  Ynilqnin. 

VurpUlot.  Dér.  de  F«r/»tl:  re- 
nard (oil). 

Vuy,    Vuyart.    F.    de    Guy, 
Guyart. 


"W 


Waagen.  Chariot  (Allem.). 

YITable.  lo  Fabins  (flam.).  Voy. 
Fabien;  S«  inconstant  {vable,  oil)« 

IVaohtar.  Veilleur  de  nuit  (Al- 
lem.). 

IVacker.  F.  du  vieux  nom  germ. 
Waeker  (vigilant  de  Tarmée). 

IVaoter.  F.  de  Wachter. 

IVaddlngton.     Ville    du    gué 
(Angl.). 

IVageiiknecht.  Voiturier  (Al- 
lem.)* 

"Wagner.  Charron  (Allem.). 

YITagnière.  Gagnerie,  exploita- 
tion agricole  (oil). 

Wahl.  Rempart  (flam.). 
"Waloh.  M.  s.  q.  Welche. 
Waloker.  Foulon  (Allem.). 


YITalcknaer.  Fauconnier  (flam.\ 

YITald.  lo  Forêt  (Allem.)  ;  2of.da 
vieux  nom  germ.  Vald  (régnant). 

IValdemar.  Vieux  nom  germ. 
écrit  ainsi  dès  684  (chef-illustre). 

Walder,  Waldmann.  YVald- 
meier.  Habitant  de  la  forêt,  maître 
de  forêt  (Allem.). 

IValdmQller.  F.  de  WaHentOltr: 
foulon  (Allem.). 

IValdor.  F.  de  Valdor  ou  de  Wali- 
hom  :  cot  de  chasse  (Allem.). 

IValdteafel.  Forêt  du  diable. 

IValgener.  F.  de  Valckenaer. 

'Walker.  Foulon  (Allem.),  mar- 
cheur (Angl.). 

IVall.  Rempart  (Allem.). 

'Wallace.  Gallois,  du  pays  de 
Galles  (Angl.). 


"Wap 


"Wat 


499 


IVallart.  F.  da  vieux  nom  germ. 
Waîart  (voyageur-aguerri),  819. 

IValle.  F.  flamande  de  Valére. 

VTaUer.  Pèlerin  (Allem.). 

ITITallerand.  M.  s.  q.  Vallerand. 

IVaUery,  VraUès.  IVaUet, 
Wallin,  "Wallois,  Wallon.  Yoy. 
par  VaU, 

'Walmer.  F.  du  vieux  nom  germ. 
Walmar  (voyageur^illOBtre). 

'Walsoh.  M.  s.  q.  Welche. 

'Walter.  Vieux  nom  germ.  écrit 
tel  dès  898.  Il  est  l'abréviation  de 
Waldher  (chef -auguste). 

'Wambergue,    "Wandenberg. 

De  la  montagne  (flam.). 

'Wandel.  F.  allemande  moderne 
de  Vandal  (Vandale),  selon  FSrste- 
mann. 

"Wapler.  Qui  fait  des  armoiries 
(Allem.). 

"Waroollier.  Bourrelier  (oil). 

"Ward.  Gardien  (Nord,  Angl., 
Allem.). 

Warôe,  Warel.  F.  de  Waret: 
Jachère,  friche  (oil). 

'Wargnier.  M.  s.  q.  Varnier. 

"Warin.  Gardien  (Nord). 

'Warlns,  IVarluzel.  !<>  Louche 
{loarîouque ,  oil)  ;  2«  f .  du  nom  de 
saint  Ouarlux. 

"Wamault,  Wamauz.  F.  du 
vieux  nom  germ.  Wamald  (défen- 
lenr-ancien). 


ITITanie.  F.  du  vieux  nom  germ. 
Varin. 

Vl&mer.  C'est,  en  Hollande,  la 
forme  du  nom  de  saint  Werenfriduê, 
mais  ce  doit  être  là  l'exception. 
C'est  une  forme  déjà  ancienne  (on 
trouve  des  Warner  en  962)  du  vieux 
nom  germ.  Warinher  (défenseur-au- 
g^ute),  qui  a  fait  ches  nous  Gamier. 

IVamesson.  !<>  Fils  de  Wame  ; 
2o  f .  de  Wameaton  :  rempart,  forte- 
resse (oil). 

IVamet,  "Wamier,  IVamon, 
IVarnot.  Dér.  de  Wame  hors  War- 
ni«r,  qui  est  une  forme  de  Warinher 
(défenseur  -  auguste ,  défenseui*  de 
l'armée). 

IVarocpiet,   Waroquier.   En 

vieux  français,  on  appelle  Waro- 
queau  un  gros  bâton.  £n  picard  et 
en  flamand,  les  warokes  ou  waro- 
ques  sont  des  mottes  de  terre  sèche  ; 
mais  Waroquier  paraît  plutôt  signi- 
fier Vhomme  au  gros  hàtan. 

'Warrant.'Warrô.  !<>  Qui  garan- 
tit, qui  est  garanti  (oil)  ;  2o  forme  de 
Varantf  Varé  :  bigarré,  bariolé,  ver- 
dissant. 

"Wartean,    "Wartel.   Dér.    de 

Wart  :  vert  (oil). 

IVaser,  "Wasse.  Eau  {Waaser, 
Allem.  On  prononce  souvent  sans 
faire  sentir  l'e).  Wasêe  peut  être 
surtout  une  forme  de  Vasêe  :  vassal 
(oil). 

Vasset.  Dér.  de  Weuêe  (vassal). 

vrateau,  IVatal,  TVatelet, 
Watelin,  IVatelle.  Dér.  de  Was- 
tel  :  gâteau  (oil).  Surnoms  do  pâtis- 
siers. Voy.  WatteUt. 

VrBtéÛiw,  Pâtissier  (oil). 


500 


IKTat 


V5^«l 


'WUn.  Fils  de  Wftltor,  %fli  se 
dit  Water  en  flamand. 

'W^ftthlar,  Watfter.  F.  dftW«a- 
tbl«r,  Wantier. 

W^atin.  F.  de  Wattia. 

ITITatoa.  Dér.  de  WaUr:  to«iUer 
(oil).  Oa  dit  eneore  wate  poar  ereM 
en  Lorraine. 

'WtJfkm.  È^emgdvi  boH  (flam.). 

IVatrigant.  Canal  d*écoQlement 
{wmiUrfond,  flam.). 

'Watrin.  F.  de  Vantria. 

Watringue.  Côte  conpée  de  ca- 
naux de  Qravellnes  à  Dankerqne 
(Wattêringhê). 

V7tBon.  Fils  de  Watt  (Angl.). 

ITITatt.  Abr.  de  Walter  (Angl.). 

IVattean.  Voy.  WatteUt. 

ITITatt^led .      ^RTattecamps. 

Qftto-bicd,  gâte-champs.  Nom  de  dé- 
vastateur. 

'Wattelet.  Petit  gâtean.  C'est  on 
nom  du  même  g^nre  que  Wa»tel, 
WoiUUer,  Vatel ,  WaM^  VaieUt. 
Rien  qu'eu  voyant  leur  nombre,  on 
sent  cumbion  la  pâtisserie  était  en 
honneur  dans  ces  bons  pays  du 
Nord.  N*oubliou8  pas  non  plus  Tar- 
terotif  qui  représente  le  chausson 
aux  pommes  de  Picardie,  et  au  sujet 
duquel  l'abbé  Corbiet  rappelle  fort 
â  propos  quatre  vers  du  vieux  poëte 
Molluet  : 

Si  viendront  les  filles  dX>rchies 
Qai  ont  mains  et  pattes  noircies 
De  faire  tarlerons  dorés, 
Walieleis  et  flancs  mal  arrés  (débor- 

[àuds). 


Nous  troavoiM  ea  ce  genre  toeagn» 
Qastel,  Gastelet,  Gaatelier. 

\7aUeli«r.  Pâtissier  (oU). 

IVattevUto.  N.  d.  1.  (donisiiie 
du  gué),  Suisse. 

IVattier.  F.  de  Watier. 

"WatUir.  ^v  de  IToMsv:  Uen  dé- 
sert (flam.).  Cest  notre  Gaêt. 

VlSiiàOïieat,  IVauqoier,  Wan- 
thy.  F.  de  Vancher,  Vanquier,  Van* 
thy. 

'Waathier.  F.  francisée  de  Wsl- 
ther,  qui  a  fait  aussi  Gauthier. 

Wave.  F.  de  Wavre:  friche  (oU). 

"Webar.  Tisserand  (Allem.). 

IVeoker.  Veilleur  de  nuit  (AU.). 

"Webrel,  TVehrle,  vrehrlln. 
Dér.  de  Wehr  :  enclos  (Allem.). 

WeAdamann.  Veneur  (AU.). 

"Weil.  N.  d.  l.  (Wurtemberg).  En 
vieil  allemand,  ce  nom  paraît  corres- 
pondre à  notre  villa  (village,  do- 
maine). 

Weller.  Hameau  (Allem.). 

Weill.  wreiUer.  F.  de  Veil  et 
Weiler. 

Weingartner,  IVeingertner. 
Vigneron  (Allem.). 

VyeinacheBck.Tavemier  (Ail.  ). 

Weinstock.  Cep  de  vigne  (Ali.). 

IVeiagerber.  Mégissier  (AIL). 

Weiss,  VTeisse.  Blanc  (Allen.). 


Wer 

IVeiswald,  "WeisTald,  "Weis- 
wieiler.  Blanche  forêt,  blano  ha- 
meau. 

TVeithe.  Guy  (Allem.). 

"Wel.  P.  de  WeU. 

IVeloh,  'Welche.  Jadis,  on  ap- 
pelait ainsi  outre-Rhin  un  Salsse, 
un  Français  ou  un  Italien  résidant 
en  Allemagne.  L'Italie  s'appelle 
toujours  Welêchland  en  Allemand. 
Au  propre,  Welêch  signifierait  plu- 
tôt Oauloiê,  s'il  en  faut  juger  par 
l'Angleterre,  o&  le  pays  de  Galles 
s'appelle  Wale»  et  o&  le  Gallois 
s'appelle  Welah,  On  ne  peut  qu'être 
frappé  de  cette  coïncidence.  Ajou- 
tons que  Welsoh  (Allem.)  algnUle 
en  même  temps  ^rany«,et  que,  au- 
trefois, étrange  se  confondait  aussi 
chez  nous  avec  le  mot  étranger, 

IVelker.  Foulon  (Allem.). 

IVels.  Des  fontaines  (Angl.). 

Welsch.  F.  ancienne  de  Wolcb. 

Welter.  F.  de  Traiter. 

"Wendel.  M.  s.  q.  Wandel. 

VTendelin.  Dér.  du  vieux  nom 
germ.  Wendel  (Vandale).  Il  se  ren- 
contre dés  le  xie  siècle. 

"Wenizel,  'Wenzel.  Venceslas 
(Allem.). 

"Werber.  Burôleur  (Allem.). 

"Werdet.  Verdâtre  (oil). 

W6rlé,  Werlin.  P.  de  Wehrle, 
Wehrlin.  Werle  est  aussi  un  n.  d.  1. 

(Allem.). 

IVemer.  F.  de  Warner. 


VKTia 


501 


IVemet,  IVemier.  F.  de  Ver- 
net,  Vemier. 

Wertheixn.  Hameau  de  Wertb, 
forme  du  vieux  nom  germ.  Vird 
(digne),  selon  FSrstemann. 

l^ertheimer.  De  Wertheim. 

IVery.  F.  du  vieux  nom  germ. 
Weric  (guerrier- puissant). 

'VSTess.  F.  de  Welss. 

West.  Ouest  (Angl., Allem. ,flam.). 

IVesteroamp,  Westermonn. 

Champ  de  l'Ouest,  homme  de  l'Ouest 

(flam.). 

Westphal.  Westphalien  (?). 

TVetter.  F.  de  Vetter. 

IVetsel.  lo  F.  allemande  mo- 
derne du  vieux  nom  germ.  Wezel 
(orateur),  973  ;  2©  fouine  (flam.). 

wretzteln.  Pierre  à  aiguiser 
(Allem.). 

Wey.  Gué  (oU). 

Weydemann,     Weydxnanii. 

Veneur  (Allem.). 

Weyder.  Dér.  de  Weide  :  saule, 
p&turage  (Allem.). 

"Weyl.  F.  de  Weil. 

Weyland.  M.  s.  q.  Wieland. 

"Weyler.  F.  de  Weiler. 

Wliite.  Blanc  (Angl.). 

IViart.  Wiart  et  Wiard  sont  des 
formes  de  Guyart  et  Guyard.  Tous 
quatre  sont  des  augmentatifs  de  Gui 
ou  Guy,  qui  se  dit,  en  latin  Guido, 


502 


TVU 


Vido,  OuidtUf  Vidux,  indifférem- 
ment. Maintenant  que  signifie  au 
Juste  Guy,  un  des  noms  les  plus  ré- 
pandus du  moyen  Age?  IjOs  étymo* 
logistes  diffèrent  d'avis.  Pour  les 
uns,  il  vient  du  celtique  et  veut 
dire  fort,  ou  courageux,  ou  guérit- 
êeur.  Au  moyen  âge,  il  est  à  remar- 
quer que  Quidon  et  Ghtion  signifiaient 
aussi  guide.  Mais  la  forme  latine  du 
nom  de  saint  Guy  (Vida)  ne  peut 
laisser  aucun  doute.  C'est  un  vieux 
nom  germ.  signifiant  ample.  On 
trouve  Vido  au  vi«  siècle.  Widart 
dont  Wiart,  est  l'abrégé,  est  de  803 
au  plus  tard;  Wiart  voulait  dire 
aussi  voile  (oil),  mais  ce  sens  ne  pa- 
raît point  probable. 

IVichard,  "Wicimer.  F.  de  Yi- 

chard,  Vidmer. 

Wieland.  Vieux  nom  germ.  écrit 
tel  au  viii«  siècle  et  dér.  de  la  sou- 
che Viola  (eopulare,  selon  FSrste- 
mann). 

IViener.  Viennois  (AUem.). 

"Wierre.  Guerre  (oil). 

Wiese,   IViesen,  Wiesener. 

Prairie,  prairies,  habitant  des  prai- 
ries (Allem.). 

IVilbrod.  F.  de  Willebord. 

TVild.  lo  Désert,  sauvage  (Angl., 
AUem.);  2o  vieux  nom  germ.  signi- 
fiant de  la  forêt. 

Wilfrid.  Nom  de  saint  et  vieux 
nom  germ.  (volonté-pacifique),  ix« 
siècle. 

"Wilhelm.'Wilheliny.'Wilhem, 
'Wilhemy.  Wilhelm,  écrit  ainsi 
dès  956,  est  la  forme  la  plus  répan- 
due du  vieux  nom  germ.  Willihelm 
(volonté-casque),  qui  date  du  viii» 
siècle  et  qui  a  fait  notre  Guillaume. 


Les  autres  noms  sont  des  iormet  de 
Wilhelm.  L'y  final  est  Vi  du  génitif 
d'une  forme  latine  conservée  jiu* 
qu'à  nous. 

IVilke.  F.  flamande  du  nom  de 
saint  Willeieue,  forme  latine  du 
vieux  nom  germ.   Willie  (volonté). 

'WUkinson.  FUa  de  VTilkin  (fils 
deWill  ou  Guillaume). 

'VfriUaills.  M.  s.  q.  Williams. 

VTiUaume,  IVillaumez.  "Wil- 
laumme.  F.  francisée  de  Wilhehn. 
De  même  ffelm  (casque)  a  fait  chez 
nous  heaume. 

IVlUe.  GUlea  (oil).  Relevé  dans 
un  texte  de  1378,  ce  qui  donnerait  i 
douter  de  la  forme  latine  (JSgidiiu) 
attribuée  par  le  Martyrologe  à  Gilles 
qui  serait  bien  plus  naturellement 
une  forme  du  vieux  nom  germ.  WiU 
(volonté). 

IVillem.  Abr.  de  Wilhelm. 

-WiUemet,  'WUlemin,  Vaille- 
mot.  Dér.  de  Willem. 

IViUems.  Fitede  WiUem  (flam.). 

WiUerme.  F.  méridionale  de 
Guillaume. 

IVilUam,  TVlUiams,  TVilUam- 
80n.  Guillaume,  fils  de  Guillaume 
(Angl.). 

'Williaume.  F.  de  Willanme. 

Wilmart,  VTilmet,  TVilmès. 
IVilmot.  IVilmotte.  F.  de  Wil- 
lemart,  Willemet,  Willaumez,  Wil- 
lemot.  Wilmotte  est  Wilmot  écrit  se- 
lon la  prononciation  anglaise. 

IVilson.  Abr.  de  Williamson. 


Wol 

VTinckelmaxm ,  VTinkel , 
Vrinkler.  Dér.  de  Winkel  :  angle, 
coin  (AUem.),  boutique  (flam.). 

Vrinter.  Hiver  (Allem.). 

VTinzer.  Vigneron  (Allem.). 

Wion.M.  8.  q.  Guion.Voy.  Wiart, 

"Wiriot.  Dér.  de  Wiri.  M.  •.  q. 
Wery. 

Wirth.  Aubergiste  (Allem.). 

Wlse,  Wiseman.  Homme  sage 
(flam.,  Angl.).  Voy.  Wizemann. 

Wisner.  Abr.  de  Wie^ener. 

Wishoffe,  Wlssmuller.  F.  de 
Weiêhof  (ferme  blanche),  Wéia- 
muller  (blanc  meunier)  [?]. 

Wischer.  Pdcheur  (flam.). 

Witasse.  Eustache  (oil). 

Wlttmann.  Abr.  de  Witzmann. 

VTltzig.  MTitzmaxm,  Wlze- 
mann.  Ingénieux,  spirituel  (Ail.). 

'Woellel.  C'est  le  Lonvet  alle- 
mand. 

VroUlez,  vroiUot.  F.  de  Ynil- 
let,  Vuillot. 

Vroittegand.  F.  de  Wattecamps. 

"Wolvré.  Dér.  de  VouAvre  :  fri- 
che (oil). 

'Wohlgemuth.  Bonne  humeur 
(Allem.). 

Wolbert.  F.  flamand  de  Valbert. 

VTolf ,  VTolff ,  vrolfgang.  Loup 
(Allem.).  Bn  Hollande,  c'est  aussi 


Wur 


503 


une  forme  du  nom  de  saint  Wolf- 
ganÇj  vieux  nom  germ.  signifiant 
laup-marehe. 

Wolfsolm.  Fils  de  Wolf. 

Wolhardt.  Abr.  de  Volfhart, 
vieux  nom  germ.  (loup-aguerri),  764. 

VTolter.  Walter  (flam.). 

Vrood.  Forêt  (Angl.). 

VToodcook.  Bécasse  et,  au  figuré, 
étourdi.  O'est  un  nom  qualifié  «n- 
fortunate  (infortuné),  par  Lower. 

Woodmann.  Garde  forestier. 

Worms.  Ville  ancienne  (palati- 
nat  du  Rhin),  appelée  Vormatia  ou 
Vurmaeia  dans  les  documents  latins 
du  viix*  siècle.  Malgré  la  physiono- 
mie allemande  du  nom,  les  érudits 
d*outre-Rhin  s'accordent  à  lui  recon- 
naître une  origine  celtique.  Selon 
ObermuUer,  Wormatia  vient  des 
deux  mots  féor-ma:  lieu  verdoyant, 
pâturage  (?).  Les  Anglais  font  venir 
Worms  de  Worm  (ver),  mais  c'est 
d'autant  moins  vraisemblable  que  le 
nom  de  Worm»  est  généralement 
porté  par  les  Israélites  qui  ont  pris 
surtout  des  noms  de  lieux. 

Wormser.  De  Worms.  N.  d.  1. 

>Vouillannet.  Dér.  de  Vull- 
lerme. 

"Wuiet,  Wuillaume,  Wolllio- 
menet.  M.  s.  q.Yuillet,  Vnillaume 
et  Vuilliaumin. 

WuUI.  Loup  (flam.). 

VTunsoh.  Désir  (Allem.). 

Wtirmser.  De  Worms. 

Wurtzel.  Racine  (Allem.). 


504 


Ton 


Vrust.  lo  Désert  {WwU,  AU.); 
80  déréglé. 

Wuster.  Dér.  de  Wust  ou  abr. 
de  Wurttér  :  chareutier  (AUevi.). 


1«ruy.vryart,lVybort,'Wyld. 
F.  de  Quy,  Ooyart,  Yibert,  Wild. 

Wyts.  Fils  de  Wyt,  f.  flamande 
de  Guy, 


Xalll6.  Sauté,  sorti  (oil). 

Xaintes .     XaintraUles.     De 

Saintes,  de  Saintrailles. 

Xambeu.  F.  de  Samhe:  sureau 

(oil). 

Xandre.  Abr.  d'Alexandre.  C'est 
aussi   un  nom  de  saint ,  en   latin 


Candiàuif  ce  qui  en  fait  une  forme 
inattendue  du  nom  de  saint  Candide. 

Xixoanet.  F.  de  Siasotniiet,  dér. 
de  Francis. 

Xavier.  Ce  nom  de  saint  vient 
de  Xavero,  village  de  la  Navarre  es- 
pagnole où  naquit  saint  François, 
qu'on  appella  Xavier-ponr  le  distin- 
guer de  ses  homonymes. 


Tan.  l»  F.  béarnaise  de  Jeaa  ;  2» 
f.  mftconnaise  du  nom  de  saint  Eu- 
gendtis. 

Tapp.  Petit  chien  (Angl.). 

Yard,  Tardin.  F.  de  Jard,  Jar- 
din. 

Ybert.  F.  d'Ibert  (962),  vieux 
nom  germ.  inexpliqué.  On  sait  que 
bert  veut  dire  renommé, 

Tdoine.  Savant,  capable  (oil). 

Tdoux.  F.  du  vieux  nom  germ. 
Idulf. On  sait  que  mI/ veut  dire  loup. 

Tgouf.  Nom  germ.  Fdrstemann, 
qui  l'a  rencontré  dés  l'an  789,  sous 
la  forme  Igulf,  déclare  ne  pouvoir 
expliquer  la  racine  Ig. 

Ton.  Nom  de  saint.  Le  Martyro- 
loge ne  donne  pas  sa  forme  latine. 
On  y  voit  une  forme  d'Yvon.. 


Yonc.  F.  de  Young. 
Toung.  Jeune  (Angl.). 
Tt^sse.  Eustacbe  (oil). 

Ttier.  F.  du  nom  de  saint  Ythier, 
en  latin  Eleutherius  :  libre  (grec). 

Tung.  Jeune  (AUem.). 

Yvelin,  Yven.  Dér.  et  forme 
d'Yves. 

Yvor.  HiveVf  en  vieux  français. 
Surnom  d'homme  glacial  ou  glacé. 

Yvemault,  Yvomaux,  Yver- 
nel,  Yvomès.  On  appelait  ainsi  les 
champs  semés  en  automne  (oil),  ce 
qui  est  le  sens  le  plus  probaîïle.  Li- 
vernet,  Livernaux,  qui  se  rencon- 
trent aussi,  ont  pu  signifier  parait- 
aant  en  hiver,  et  qualifier  certains 
nomades,  quand  ils  n'ont  pas  été  des 
noms  de  lieuaç. 


2San 


Zim 


505 


Yvert.  F.  d'Yver  ou  d'Ybert. 

Yves.  Nom  de  saint  breton.  Yves 
se  prononce  Eozen  daui.  le  pays  de 
Léon,  Euzen  et  Jouenn  (Cornou ail- 
les), Ervoan  (Tréguier),  Eouan, 
Ivennj  Izoenn  (Vanues),  Owen  (Gal- 
les). Ou  ne  sait  au  Juste  d'où  vieut 
na  nom  si  répaudu.  Catiieriuot  le 
croyait  dérivé  d'Eusebîus;  M.  Scott 
y  voit  une  forme  de  Jean.  Avec 
Zeuss,  M.  de  Goston  le  fait  veuir  du 
celticiue  et  lui  donne  le  sens  d'actif, 
vigilant;  il  cite  cjmme  dérivés  les 
autres  noms  d'Even,  Evain  etEvau- 
son.  F9rstemann  range  de  son  côté 
Ivo  parmi  les  noms  tu  losques,  mais 


le  regarde  comme  dérivé  d'uue  ra- 
cine particulièrement  obscure  qu'il 
n'explique  pas.  Yves  se  dit  eu  latin 
Ivo,  ce  qui,  régulièrement,  devrait 
faire  Yvon. 

Yvolet,  Yvon,  Yvonet,  Yvon- 
neau.  Yvon  est  une  forme  d'Yves. 
Les  autres  eu  sont  dérivés. 

Yvoré,  Yvorel,  Yvoret.  Blauc 
comme  l'ivoire  (oil). 

Yvrier.  lo  Abr.  d'Yvoirier,  ar- 
tiste sculptant  l'ivoire  ;  2«  dér. 
d' Yvrer  :  enivrer. 


Zabë.  Elisabeth  {Zabel,  oil). 

Zablot.  Dér.  de  Zabelle,  qui  se 
dit  encore  pour  Isabelle  en  Berri  fit 
«n  Lorraine. 

Zacchè.  Nom  de  saiut.  Vient  de 
l'hébreu  et  sigulfle  pur. 

Zaccone.  Paillasse  («aceone,Ital.). 

'  Zacharie.  Nom  de  saiut  {mé- 
moire du  Seigneur,  dont  le  Seigneur 
se  souvient)^  hébreu. 

Zagut.  lo  Dér.  de  Zague  :  scie  à 
main  (Centre);  2"  f.  de  Sagut  :  sa- 
vant (oc). 

Zahn.  Dent  (AUem.). 

Zam.  F.  de  Sam:  Samuel  (Angl.). 

Zang.  Querelle  {ZanJc,  AUem.). 

Zanger.  Querelleur  {Zankerj  Al- 
lem.). 

Zangiacoml.  Saint  Jacques  (Ita- 
lie). 


Zanl.  1«  Jean,  bouffon  (Ital.)  ; 
2<'fuu  (oil,  Angl.). 

Zegrre.  F.  flamande  du  nom  de 
saint  €iger,  vieux  nom  germ.  signi- 
âant  victorieux- auguste. 

Zell.  Cellul«,  hermitage  (Allem.). 
Nom  de  lieu. 

Zeller.  1«  F.  do  Zœller  ;  2»  dér. 
de  Zell;  3<' sommelier  (AUem.),  se- 
lon M.  de  Coston. 

Zenone,  Zenoni.  F.  italienne 
de  Zenon,  nom  de  saiut  (vivant, 
grec). 

Zentner.  Quintal  (AUem.). 

Ziegel.  Tuile,  brique  (Allcm.). 

Ziegler.  Ziekler.  Tuilier  (AU.). 

Zixnxner.  Coustruction  de  bois, 
cab  ine  (AUem.). 

Zimmermann.  Charpentier  (Al- 
lem.). 


22 


oO« 


Ray 


Zing.  lo  Cornet  à  bouquin,  dent, 
fourche  {Zinkj  AUem.);  2°  forme  de 
Zingue,  nom  d'une  sainte  qui  fut 
princesse  de  Hongrie.  Sa  forme  la- 
tine est  (qui  le  croirait  !  )  |a  même 
que  celle  de  Cunégonde  {Chuni- 
p»nda),  vieux  nom  germ.  signifiant 
raet-com^aU 

Zipfel.  Queue  (Allem.). 

Zlppe.  Petite  grive  (Allem.). 

Zitter.  Assis  (flam.). 

Zoè.  Nom  de  sainte  (vie,  grec). 

Zoegger.  F.  de  8âger:  scieur 
(Allem.). 

Zoeller,  Zoellner.  Receveur, 
percepteur  (Allem.). 


Rea 

Zola.  Gszon,  et  par  extension, 
terrain  gazonné  {Zolla,  Ital.). 

Zoppl,  Zoppy  .Boiteux  (Ital.). 

Zom.    lo    Colore   (Allem.);    i» 
épine  {Zorne,  oil). 

Zuber.  Cuve  (Allem.). 

Zûrcher.  Abr.  de  Zûricher:  de 
Zurich  (Allem.). 

Zorlinden.    Prôs   des    tilleuls 
(Allem.). 

Zweif^l.  Doute  (Allem.). 

ZvTloker.  Exécuteur  de  Justice 
(Allem.). 

Z'willing.  Jumeau  (Allem.). 


MOTS  OUBLIES 


Rairnler.  F.  du  vieux  nom  germ. 
Baginer,  abr.  de  Raganhat  (conseil- 
auguste),  yv  siècle. 

Raynouard.  F.  du  vieux  nom 


germ.  Bainward,  abr.  de  Raffinward 

(conseil-gardien). 

Read.  Rouge  (Angl.),  savant 
(angl.  mod.).  M.  Lower  s'en  tiMt 
au  sens  le  plus  ancien. 


AUX  ÉRUDITS 

Voug  reconnaîtrez  aisément  les  imperfections  de  ce  li- 
vre, mais  vous  connaissez  également,  par  expérience,  les 
obstacles  à  surmonter  et  les  efforts  à  tenter  pour  les  vain- 
cre. Seuls,  vous  pouvez  vous  rendre  compte  de  la  somme 
de  travail  et  de  conscience  dépensée  ici  soub  une  forme 
aussi  réduite  que  possible. 

Notre  œuvre  a  été  plusieurs  fois  remise  sur  le  chantier, 
et  continuellement  corrigée  ;  elle  appelle  encore  bien 
d'autres  corrections,  c  Celui  qui  ne  fait  rien,  dit  le  pro- 
verbe, est  le  seul  qui  soit  sûr  de  ne  jamais  se  tromper  » , 
et,  ce  proverbe  consolateur  des  faibles,  j*ai  hâte  de  révo- 
quer au  début.  —  Faut-il  l'avouer  ?  La  tâche  m'a  séduit 
par  ses  impossibilités  mêmes,  et,  placé  entre  ces  deux 
partis  :  «  ne  rien  tenter  ou  me  donner  beaucoup  de  mal 
pour  n'être  pas  sans  reproche  »,  — j'avoue  que  le  second 
risque  m'a  moins  encore  effrayé  que  le  premier. 

A  dire  vrai,  ce  n'eût  pas  été  trop  d'une  vie  longue  et  bien 
remplie  pour  aborder  un  tel  sujet  ;  il  eût  fallu  s'y  mettre 
à  vingt  ans,  avec  un  jugement  formé  comme  il  l'est  à  cin- 
quante, avec  d'excellents  glossaires  qui  manquent  encore 
et  qui  sont  des  outils  indispensables.  Il  eût  fallu  surtout 
dépouiller  assez  de  textes  anciens  pour  y  puiser  les  exem- 
ples des  transformations  successives  de  chaque  nom. 

Il  vous  suffira  d'un  coup  d'œil  sur  l'indication  de  mes 
sources  pour  savoir  quels  ont  été  mes  instruments  de  tra- 
vail. Avec  la  clef  des  abréviations  à  laquelle  j'ai  joint  cer- 
taines explications  sur  les  termes  employés  le  plus  fréquem- 
ment, vous  serez  vite  au  fait  de  la  méthode  suivie . 

Vous  trouverez  ici  un  recueil  beaucoup  plus  qu'un 
choix  d'interprétations.  J'ai  procédé  par  voie  de  conjec- 


SOS  AUX  ÊRUDITS 

turo  ;  toute  mon  initiative  s'est  bornée  à  échelonner  mes 
vraisemblances  ('),  et  surtout  à  indiquer  nettement  le  ter- 
rain sur  lequel  je  vais  les  chercher.  Parmi  ces  conjectu- 
rcî*,  il  en  est  d'improbables,  mais  il  a  suffi  d'une  confor- 
mité de  textes  pour  qu'elles  ne  soient  pas  négligées.  Elles 
prouveront  du  moins  que  j'ai  reconnu  le  terrain,  et  elles 
permettront  de  mieux  juger  après  moi.  Puis,  rimprévu(*) 
a  tant  de  part  dans  la  formation  des  noms  qu'il  vaut  mieux 
ne  rien  négliger. 

Ou  a  jusqu'ici  groupé  scientifiquement  les  noms  d'hom- 
mes. Le  pôlc-mêle  d'un  dictionnaire  ne  m'a  pas  effrayé, 
parce  qu'il  m'a  paru  seul  convenir  à  mon  but  ;  je  voulais 
être  rapidement  et  facilement  consulté  par  ceux  qui  se 
piquent  le  moins  de  philologie.  Le  public  pressé  d'aujour- 
d'hui passe  indifférent  devant  ce  qu'il  ne  connaît  point, 
si  on  ne  lui  en  facilite  le  rapide  accès.  J'ai  déplus  pris  les 
noms  de  ce  Dictionnaire  dans  un  annuaire  connu  à  Paris. 
Do  cette  façon,  on  ne  peut  me  soupçonner  d'inventer 
ou  de  choisir  pour  les  besoins  de  ma  cause  Puis,  j'avais 
ainsi  l'avantage  de  donner  une  sorte  de  réduction  propor- 
tionnelle de  tous  les  noms  de  France,  Paris  devant  être 
un  peu  considéré  comme  le  rendez-vous  des  provinces. 
La  colonie  étrangère  y  dépasse  même  la  proportion  cher- 
chée, car  c'est  surtout  dans  les  capitales  qu'afflue  l'élé- 
ment exotique.  Je  n'ai  pas  cru  néanmoins  devoir  la  négli- 
ger, sans  me  départir  d'une  grande  prudence,  car  s'il  est 
facile  de  se  tromper  dans  son  propre  pays,  que  ne  risque- 
t-on  pas  chez  les  voisins  ? 


(1)  Quand,  par  exception,  la  deruièro  conjecture  me  paraît  devoir  être 
préféroe,  je  prends  8o;u  de  le  dire. 

(2)  C'est  ainsi  que  le  nom  do  Xandre  paraît  assurémeat  être  le  suffixe 
d'Alexandre.  C'est  une  abréviation  aussi  réguliôre  que  celle  de  Bonaven- 
ture  dans  Venture,  et  cependant,  si  ou  ne  s'en  tient  pas  là,  si  on  consulte 
le  Martyrologe,  on  trouve  uu  saint  Xandre,  forme  de  Candre,  qui  est  une 
forme  française  de  Candidus.  Je  prends  cet  exemple  entre  mille,  afin  de 
démontrer  combien  il  faut  d'éclectisme  et  do  patience  dans  l\  rechercha 
de  chaque  nom. 


AUX  ÉRUOITS  509 

Nous  ne  sommes  plus  au  temps  où  Tétymologiste  mar- 
chait d*un  pas  délibéré,  traduisant  Belmont  (beau  mont) 
par  Montagne  de  Bellone,  Molard  (montagne)  par  homme 
colossal.  Les  étymologies  s'imposaient  sans  production  de 
textes,  par  la  seule  puissance  de  l'imagination. 

Garnier,  nom  germanique,  passait  alors  pour  un  com- 
posé celtique  de  garn  (sauterelle)  et  ier  (prêtre),  ce  qui 
permettait  de  traduire  :  ministre  sacerdotal  spécialement 
chargé  de  chasser  les  sauterelles.  De  même,  on  recon- 
naissait dans  Genin  ou  Jenin  (Jean)  un  autre  nom  cel- 
tique signifiant  reste  d'enfants  ou  enfant  restant.  De 
même,  Vallier  était  le  prêtre  de  la  vallée  {Vallis  hiereus^l 
—  Je  copie  ces  étrangetés  dans  un  opuscule  daté  de  1849, 
que  je  ne  cite  point,  parce  que  ce  n'est  pas  ici  une  oeuvre 
de  polémique. 

Aujourd'hui,  on  sait  chercher,  on  procède  historique- 
ment, mais  les  difficultés  n'en  sont  pas  moindres,  et  les 
plus  saines  méthodes  ne  dissipent  pas  toujours  l'incerti- 
tude. Par  exemple,  la  forme  latine,  qui  est  le  guide  néces- 
saire des  noms  de  lieux  devenus  noms  d'homme,  ne  sau- 
rait être  reconnue  à  première  vue  dans  la  forme  française. 
Sans  indication  de  provenance,  on  peut  se  tromper  en 
suivant  la  meilleure  marche.  C'est  ainsi  que  Marmoutiers 
signifie  grand  monastère  {majus  monasterium)  s'il  est  tou- 
rangeau, et  monastère  de  Saint-Maur  (Mauri  monasterium) 
s'il  est  alsacien.  La  forme  latine  elle-même  ne  peut  faire 
foi,  en  beaucoup  de  cas,  que  si  elle  est  antérieure  au 
onzième  siècle  ;  elle  s'altère  dès  le  sixième.  M.  Quicherat  a 
établi  cette  vérité  désespérante  dans  un  traité  où  sa  critique 
(qui  ne  saurait  connaître  de  défaillance)  dédaigne  des 
explications  incertaines  et  déclare  qu'on  doit  se  borner 
pour  aujourd'hui  à  réunir  les  éléments  de  comparaison  né- 
cessaires, sans  rien  hasarder  de  plus.  Nos  érudits  marchent 
très-sagement  dans  cette  voie  limitée,  pour  ne  citer  que  le 
dernier  travail  paru  en  France,  qui  est  celui  de  M.  Ritter, 


&10  AUX  ÉRUDITS 

professeur  à  T  Université  de  Genève.  Chose  curieuse  ! 
c'est  aussi  à  un  Suisse,  Ott,  médecin  de  Zurich,  que  nous 
devons  la  première  tentative  de  ce  genre  ;  elle  remonte  à 
1671,  et  il  sufiit  de  la  comparer  à  la  dernière  que  nous 
avons  citée  pour  se  rendre  compte  des  progrès  accomplis 
par  la  philologie  moderne.  C'est  à  leur  faveur  que  je  me 
risque  sur  Tarène  périlleuse  des  étjmologies. 

Si  notre  tentative  peut  être  considérée  comme  nouvelle, 
c'est  moins  par  son  objet  que  par  ses  proportions  et  par 
le  côté  pratique  de  sa  forme.  Utiliser  avec  mesure  les 
travaux  de  ceux  qui  nous  ont  précédé,  tâcher  de  les 
faire  apprécier  par  le  public  qui  ne  se  pique  pas  d'érudi- 
tion :  voilà  quelle  est  notre  ambition  unique. 

Aussi  avons-nous  cherché  à  expliquer  chaque  nom 
simplement  et  le  moins  scientifiquement  possible.  En  pro- 
fitant des  études  de  nos  devanciers,  nous  avons  souvent 
puisé  dans  leur  opposition  seule  les  éléments  d'observa- 
tions nouvelles,  et  nous  avons,  autant  que  possible,  cher- 
ché à  tenir  la  balance  égale  entre  les  opinions  exclusives 
de  ceux  qui  se  laissaient  emporter  par  le  courant  de  leurs 
connaissances  spéciales.  En  dehors  de  cet  essai  de  répar- 
tition, on  trouvera  ici  bien  des  noms  expliqués  pour  la 
première  fois  ;  on  en  trouverait  davantage  encore  si  nous 
avions  voulu  sortir  des  limites  imposées  par  notre  cadre. 

Quand  on  veut  vulgariser,  on  s'expose  à  deux  risques 
contraires  :  celui  de  paraître  pédant  au  commun  des  cher- 
cheurs, et  celui  de  paraître  insuffisant  aux  érudits. 

Une  telle  crainte  nous  eût  arrêté  peut-être  si  nous  n'a- 
vions été  encouragé  par  l'indulgence  de  nos  premiers 
lecteurs.  A  deux  reprises  nous  avons  traité  le  même  sujet 
dans  des  journaux  populaires,  et  si  leurs  directeurs  ont 
cru  ridée  bonne,  les  abonnés  leur  ont  donné  raison  par 
une  correspondance  dont  nous  avons  conservé  avec  soin 
les  mille  témoignages. 

Elle  nous  permettrait  de  prouver  que  le  désir  de  con- 


AUX  ÉRUDIT8  511 

naître  Torigine  de  son  nom  est  un  besoin  instinctif, 
presque  aussi  impérieux  chez  le  paysan  et  l'ouvrier  que  chez 
rhomme  du  monde.  Sans  doute,  l'expression  de  ce  besoin 
n'est  pas  toujours  due  à  l'amour  de  la  science,  mais  cette 
science  en  devient  par  cela  même  plus  connue,  mieux  goû- 
tée, et  c'est  déjà  quelque  chose. 

Aucune  introduction  historique  ne  figure  en  tête  de  ce 
volume.  On  ne  saurait  asseoir  des  considérations  généra- 
les sur  des  cas  particuliers  dont  la  réunion  est  loin  d*êtrc 
opérée.  Je  me  borne  donc  au  dictionnaire.  S'il  est  très-bref 
dans  sa  forme,  il  a  cependant  nécessité  de  longues  re- 
cherches. Il  est  tel  nom  qui  a  coûté  une  journée  de  travail 
pour  arriver  à  une  conclusion  douteuse.  Souvent,  aussi, 
j'ai  été  bien  loin  chercher  ce  qui  se  trouvait  près  de  moi. 
Ces  mésaventures  sont  communes  à  tous  les  travailleurs. 
Si  on  la  veut  solide ,  toute  préparation  est  longue.  — 
Pour  être  traité  comme  je  le  comprends,  un  tel  sujet  exi- 
gerait encore  vingt  années  de  labeur,  et  je  conserve  le 
vif  regret  de  n'avoir  plus  assez  de  temps  devant  moi  pour 
les  lui  consacrer. 


Nancy,  impr.  Berger- Levraalt  et  C'«. 


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